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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - Le soleil qui se couche, les rayons de l'astre qui diminue de minutes en minutes. Tu te presse un peu chez toi, défroissant tes habits et venant attraper une veste que tu enfiles sur tes épaules. Aujourd'hui n'a pas été un bon jour. Entre ton entraînement qui s'est mal passé, tes parents qui t'ont fait chier pour un rien. Ça t'en fait beaucoup, de stress. Alors comme à ton habitude, tu files dehors en direction de la plage pour trouver un peu de calme. Pour t'apaiser. Au contraire de ceux qui se défoulent sur les gens, ou sur des punchingball, toi tu préfères observer la mer. Écouter les vagues qui roulent sur le sable, et les quelques oiseaux qui piaillent dans les airs. Passant une main dans tes cheveux, tu attrape ton portable et écrit d'une main à ton Hyun : « Je sors ce soir, ne m'attend pas. Je rentrerais tard. » Voire pas du tout. Mais ça, tu ne le dis pas, ne voulant pas l'inquiéter pour rien. Tes pieds te mènent donc sur la plage de Santa Monica. De nombreuses personnes se trouvent le long du sable, mais peu qui s'aventurent plus loin. Tant mieux. Tu pourras être tranquille comme ça. Tu t'installes donc tranquillement proche de la mer, le sable encore chaud. Puis, ton regard se pose sur l'horizon. Tu admires le coucher du soleil, longuement, un petit sourire triste aux lèvres. Il y a des moments où ton moral est à zéro. Et dans ces moments-là, mieux vaut ne pas te chercher. Te parler. Tu t'enfermes dans ta bulle encore une fois, et cale ta tête entre tes bras. Ainsi, tu restes comme ça durant au moins plus de deux heures. Deux heures où entre temps, tu as finis par t'endormir. Ton corps se balance un peu de droite à gauche, et plusieurs fois tu manques de t'écrouler au sol. Pourtant, ton corps en est habitué. Tu restes donc assis, endormi, et ce pendant encore un petit moment. Du moins, jusqu'à ce qu'un bruit sourd te fait tressauter. Clignant des yeux plusieurs fois, tu regardes autour de toi, avant d'étirer doucement tes bras. Tu zieutes sur ton portable, et reste figé sur l'écran. 22H00 passée déjà. Tu soupires alors un coup, puis te relève lentement en titubant quelque peu. Tu t'apprêtes à bouger de là, mais une silhouette qui se rapproche rapidement de toi te stoppe dans ton élan. Une silhouette féminine qui te dit quelque chose. Et le temps de mettre ton cerveau en route, elle se trouve déjà en face de toi. « Maya.... » souffles-tu dans un murmure. Maya. Tu ne peux que la reconnaître. Ta petite-sœur (même si elle a un an de plus que toi) que tu as croisé pour la première fois à l'orphelinat. Tu étais encore tout jeune, et tu l'as protégé comme jamais. Mais vos chemins ont dû se séparer lorsque ta famille adoptive est venue te chercher. Oh oui, depuis ce jour-là tu t'en ai voulu. Tu te sentais coupable de la laisser seule, même si au fond, tu savais qu'elle pouvait s'en sortir seule avec son petit caractère. Toi, tu avais un besoin vital de sentir de l'amour parental. Alors oui, tu es parti avec quelques regrets. Mais au final, plus tu y penses, et moins tu regrettes. Tu as pu trouver une famille, des études qui te plaisent, des amis de confiance. Mais aussi, un petit-ami.
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Maya avait eu une journée assez banale, elle avait bossé puis avait été à son cours de danse puis était rentrée chez elle. Elle n’y était d’ailleurs pas restée bien longtemps, juste le temps de se changer et d’enfiler une robe digne des plus grandes séductrices, enfin dans la limite de son porte-monnaie évidemment parce qu’elle était tout sauf riche. Parfois, elle avait droit à des cadeaux de ses clients et il arrivait qu’il s’agisse de vêtements mais ça restait rare. La plupart payait juste en cash et se barraient, c’était ainsi que ça fonctionnait dans ce monde-là. Les gens riches tiraient leur coup, sortaient les billets et retournaient à leur petite vie tranquille et pour la plupart, ils allaient retrouver leur petite famille parfaite. Elle, quand elle rentrait, rien ni personne ne l’attendait, elle avait juste quatre murs et quelques cafards, de temps en temps un rat aussi, rien de bien glorieux même si elle avait essayé de rendre ça un minimum chaleureux. Elle espérait toujours tomber sur un vieux qui lui payerait une maison mais elle pouvait toujours rêver… à moins de vraiment tomber sur un bon poisson mais ça ne lui arrivait jamais ça. Elle avait toujours été malchanceuse alors ça n’allait pas changer maintenant. Après s’être changées, elle avait été manger avec une amie et elles avaient ensuite filé dans le bar le plus proche. Evidemment, sur place, l’alcool avait coulé à flot, son corps s’était frotté à d’autres dont un gars pas trop moche qui l’avait ensuite prise rapidement sur la banquette arrière de sa vieille et moche bagnole. Elle ne se plaignait pas, ça n’avait pas été son pire coup, c’était plutôt agréable. Lui aussi aimait quand ça tapait fort visiblement donc c’était parfait. Une fois le tout terminé, elle était sortie de la voiture et avait avancé vers une direction inconnue. Malgré les lampadaires, elle n’y voyait pas grand-chose et elle s’était finalement retrouvée sur la plage. Elle le savait uniquement à la sensation du sable sur ses pieds. Elle avait quitté ses talons après avoir manqué se tordre la cheville quand son talon s’était enfoncé dans le sable. Elle avançait alors vers l’eau, elle avait le désir d’aller se prendre un bain de minuit là tout de suite. Il n’était pas minuit mais peu importe, il faisait nuit donc c’était pareil. Elle sursautait alors quand elle entendit une voix, elle n’avait même pas remarqué qu’il y avait quelqu’un d’autre. La lumière des lampadaire n’allait pas aussi loin donc elle ne voyait pas grand-chose, déjà que l’alcool la faisait voir tout flou. « T’es qui toi ? » C’était un gars au son de sa voix mais pour le reste, elle ignorait totalement qui elle avait en face d’elle, s’il était beau ou non. Lui la connaissait visiblement. Etait-il un habitué du bar où elle bossait ou bien une personne qu’elle n’avait que croisé dans la rue un jour ? Ou pire… un stalkeur ? Un client à elle qui avait sorti les gros billets pour coucher avec elle ? Le mystère restait entier.
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - Tu ne t'attendais pas à la recroiser ici. Maya. Des années sont passées depuis que tu as dû quitter l'orphelinat pour suivre la trace de ta nouvelle famille. Tu t'en es voulu au départ de la laisser tomber. Tu la considère comme ta petite-sœur, normal de t'en faire énormément pour elle. Néanmoins tu sais qu'elle avait tout pour se défendre. Elle est comme toi, le sang chaud et prête à se battre si quelque chose ne lui plaît pas. Tu te redresse alors sur tes jambes et te rapproche un peu d'elle en fronçant des sourcils. « Haneul. Tu ne te rappelles pas de moi ? On était ensemble à l'orphelinat. Tu... Tu m'as manqué, Maya... » souffles-tu doucement avant de venir l'attirer dans tes bras, sans attendre. Tu ne sais pas comment elle va réagir après ça, peut-être qu'elle t'en voudra d'avoir disparu de sa vie en un clin d'œil. Mais pour le moment tu as besoin de lui parler, de la retrouver. Tu la serre doucement et recule ensuite, pour pouvoir mieux l'observer. Pourtant, l'odeur qui sort de sa bouche te fait légèrement frémir. Tu reconnais facilement le parfum de l'alcool. Elle a bu. Tu penche la tête sur le côté, et secoue alors la tête. « T'es déjà bourrée à cette heure-ci ? J'espère que t'es pas devenue alcoolique entre temps... Va falloir que je fasse attention à toi. » Comme au bon vieux temps. Dès que quelqu'un l'embêtait d'une manière ou d'une autre, tu la vengeais. Dès qu'elle était malade, tu t'occupais d'elle et lui apportait les cours qu'il fallait grâce à ses camarades de classe. Tu t'occupais aussi d'elle, et restait dormir à ses côtés pour la réconforter et l'aider à dormir sereinement. Doucement, une main se glisse dans ses cheveux, et tu te permets de caler une mèche de cheveux derrière son oreille. « J'imagine que tu dois m'en vouloir. Je suis désolé d'être parti de la sorte. Mais... Il le fallait. J'avais une chance d'avoir une famille. Et je suis vraiment bien tombé. » Tu en as des choses à dire d'ailleurs, mais là sur le moment ce n'est pas important. Tu préfère en savoir plus sur elle. « Et toi alors ? Comment ça va ? Qu'est-ce qu'il s'est passé dans ta vie depuis que le King s'en est allé ? » que tu dis en rigolant.
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Haneul, il n’existait plus aux yeux de Maya depuis le moment où il avait quitté l’orphelinat. En plus, il n’avait jamais pris des nouvelles d’elle ainsi, il était juste ce gosse qu’elle avait un jour tant aimé et qui l’avait abandonné pour une bonne famille, il n’avait pas regardé en arrière. C’était facile d’agir ainsi tandis qu’elle, elle était restée seule dans cet orphelinat froid et lugubre. Il était en partie responsable de tout ce qui arrivait à Maya. Elle l’avait tant aimé et elle avait tant souffert de son abandon qu’aujourd’hui elle n’était plus capable d’aimer personne, y compris ses parents adoptifs. Elle avait essayé mais il y avait toujours eu cette peur de l’abandon et au final, dès sa majorité atteinte, c’était elle qui les avait abandonnés. Elle était hermétique à l’amour désormais, incapable d’aimer et d’accepter de l’amour de la part des autres. Alors quand elle entendait ce prénom, elle frissonnait, comme prise dans un cauchemar flouté à cause de l’alcool. « Le seul Haneul que j’ai connu est mort pour moi. Je t’ai manqué ? Ahah ! Elle est bien bonne celle-là. Tu essayes de te donner bonne conscience, là ? Si je t’avais manqué tu aurais pris de mes nouvelles mais j’attends encore… Restes donc avec ta super famille et oublies moi. Tu l’as déjà fait une fois, ça ne devrait pas être trop difficile de recommencer. » A peine il la prenait dans ses bras, à peine elle se débattait. « Ne me touches pas ! » Et en plus, il se permettait de juger sa consommation d’alcool ? Ça la faisait vraiment rugir ce foutage de gueule. « Qu’est-ce que ça peut bien te foutre ?! Occupes toi de ta petite vie parfaite et lâches moi la grappe, j’ai pas besoin de toi. » Lui en vouloir était un euphémisme, vraiment. Elle le détestait. Et les années n’avaient rien changé à ça, au contraire, ça avait empiré. Eux qui auraient pu être heureux ensemble contre le monde, il avait fait son choix et il n’était pas question maintenant qu’il revienne dans sa vie la bouche en coeur. Oh non.« Super pour toi. Je suis encore plus ravie de savoir que t’es aussi égoiste. » Il n’avait pensé qu’à lui-même et son propre petit bonheur. Il avait pensé à sa chance à lui d’être heureux et elle alors ? Pendant des années il s’en était fichu alors qu’il continue, elle ne voulait pas de sa pitié. Il se permettait de rire et faire des blagues en plus. Il trouvait la situation si drôle que cela ?« Ca va super. C’est bon t’as fait ton moment de charité, tu peux arrêter maintenant et retourner d’où tu viens. »
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - Tu pensais que les retrouvailles avec ta meilleure amie seraient belles, mais tu t'es trompé. Fortement trompé. Sa réaction te surprend quelque peu. Tu comprend qu'elle puisse être en colère après ton départ de l'orphelinat. Mais tout de même. Ton cœur se resserre automatiquement, et tu ne sais pas quoi répondre sur le coup. Aucune émotion ne prend le dessus pour l'instant, tu la fixes simplement. Maya qui déverse toute sa haine sur toi. Et tu attends qu'elle finisse de crier, pour pouvoir donner ton avis à ton tour. Tu recules légèrement en voyant qu'elle n'a pas l'envie de te sentir auprès de toi. « Maya, je... Je suis désolé si j'ai pas pu tout faire pour essayer de te contacter. Je n'avais pas de téléphone à l'époque et encore moins ton numéro. Puis.. » Tu soupire un peu, trouvant ton excuse un peu bidon tu l'avoue. « J'aurais dû demander à mes parents adoptifs quand je le pouvais, c'est vrai. » Mais ça ne t'es pas venu à l'esprit. Tu avais déjà énormément de problèmes dans ta vie à ce moment-là. Ce moment où tu ne souhaitais qu'une chose : qu'on te laisse tranquille, et seul. Un moment de souffrance que tu ne pourras jamais oublier, et cette souffrance qui te suis encore par moment. Pourtant tu ne t'engages pas sur ce sujet. Le plus important pour toi est de récupérer Maya. Tu lui as fait du tort. Tu lui as fait du mal. Tu n'as même pas l'idée de te mettre en colère face à ses paroles. Tu es simplement triste de voir qu'elle pense que de cette manière là. Et qu'elle ne pense pas à ton bonheur. « Tu m'en veux d'avoir trouvé une famille ? Et d'avoir eu la chance d'avoir un peu de bonheur ? » que tu oses demander en baissant doucement les yeux. Si elle savait comment ta vie a évolué depuis, elle pourrait peut-être mieux comprendre. Mais actuellement, tu vois qu'elle n'en a que faire. « Tu aurais préféré que je reste à l'orphelinat, et rester dans ma souffrance ? Peut-être que oui. Même si tu m'as souvent fait du bien là-bas, je ne me sentais pas parfaitement bien. » tu souffles un coup et passe une main dans tes cheveux, avant de revenir te rasseoir sur le sable, tout en fixant la mer au loin. Tu ne dis plus rien durant un petit moment, le temps de réfléchir et de peser tes mots. Il n'y a qu'avec elle que tu peux être sage et ne pas partir au quart de tour. C'est ta meilleure amie, ta sœur. Et ça te fait pas du bien de la voir remontée contre toi ainsi. « Je peux comprendre ta réaction tu sais. J'aurais aussi été en colère de te voir partir comme ça. Et de ne plus te voir revenir. De ne plus me parler. Tu comptes beaucoup pour moi, vraiment... Mais malgré la colère, j'aurais pu comprendre au fil du temps. Que si tu étais partie, c'était pour une meilleure vie. Je t'en aurais voulu, mais j'aurais été fier de toi. Et heureux de te savoir heureuse quelque part dans le monde. » Doucement, tu plantes tes doigts dans le sable, et en prend une poignée que tu lance en arrière. Puis tu recommence une deuxième fois, avant de reprendre du sable et le laisser glisser entre tes doigts, tel un sablier. Tu te mords la lèvre, un peu déçu de cette soirée qui finit mal. « J'ai été égoïste de penser à moi, oui. Mais tu es aussi égoïste de penser de la sorte. » dis-tu honnêtement, et avec quand même une pointe de tristesse dans ta voix. Tu aurais préféré ne pas avoir ce genre de conversation avec elle. Mais bon. C'est ainsi. Et tu ne peux pas retourner en arrière. Puis, si tu avais le choix de le faire, tu n'aurais pas accepté. Sinon, tu n'aurais pas pu connaître la famille que tu as actuellement. Tu n'aurais pas reçu d'amour de la sorte et du soutien de la part parents. Et tu n'aurais jamais croisé le chemin de Hyuntae. Celui qui aujourd'hui fait battre ton cœur plus que de raison. Celui qui t'a aidé à te sentir moins seul quand le moral n'était pas là. Quand Busan te manquait, quand l'orphelinat te manquait. Quand Maya, te manquait. Il a toujours été là. Il le sera toujours. Tout comme toi. Les larmes aux yeux, tu finis par relever la tête vers la jeune femme. Tu ne veux vraiment pas la perdre. Tu serais prêt à tout pour reconquérir son amitié. « S'il te plaît, Maya... J'ai besoin de toi, moi. Et je sais que.. Qu'au fond.. Tu as besoin de moi aussi... Je le sens. Dis-moi ce que je peux faire pour que tu puisses me pardonner... » Tu te retiens fortement de pleurer. Seul tes yeux commencent à te piquer. Ta vue s'embrouille aussi à cause des larmes, mais tu n'en fais rien. Tu attends une réponse, n'importe laquelle. Juste sa réponse.
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Haneul pensait-il réellement que les retrouvailles se passeraient bien. Après des années sans nouvelle, comment pouvait-il penser ainsi ? Ils avaient passé des années ensemble, collés l’un à l’autre et puis d’un coup plus rien, vide intersidéral. Si lui avait pu bien le vivre du fait de sa nouvelle famille parfaite, il n’avait visiblement pas trop réfléchi à comment Maya, elle, avait pu le vivre. Sa surprise ne faisait que le prouver. Son câlin, elle ne le voulait pas, qu’il le garde plutôt pour sa famille parfaite, eux en voudrait certainement. « Quand on veut, on peut. Tu n’as clairement pas voulu. » Elle, elle se serait battue pour ne pas se faire adopter et si ça n’avait pas fonctionné, elle aurait fait en sorte de pouvoir lui écrire, lui téléphoner, tout ça. Les adultes savaient se débrouiller, sans nul doute. Mais il n’avait rien demandé donc il n’avait rien eu. Le seul coupable, c’était lui. En plus, il essayait de la faire passer pour la méchante, pour l’égoïste et ça, ça passait encore moins pour Maya. « Je pensais que je te suffisais, mais à croire que non. Et bien tant mieux pour toi si tu as su trouver son bonheur alors, à mes dépends. » C’était une trahison, ni plus ni moins. Lui, il avait su se trouver une famille et être heureux avec eux, tant mieux pour lui mais elle n’aurait pas pensé qu’au passage, elle aurait été complètement zappée. Si elle avait su, jamais elle ne se serait rapprochée de lui à l’orphelinat. Elle aurait préféré rester une victime des autres enfants plutôt que vivre ça parce que c’était mille fois pire. Se voir donner de l’espoir pour finalement se le faire arracher quelques années plus tard, quelle douce violence. Si elle n’avait pas été adoptée par une famille d’américain quelques années plus tard, elle ne l’aurait jamais revu et honnêtement, elle aurait préféré ne jamais le revoir. Si c’était pour lui balancer son bonheur en pleine gueule, elle s’en serait vraiment passée. « Cesses de dire que je compte pour toi alors que tes actes prouvent le contraire. Sois un peu honnête avec toi-même, tu t’en fiches de moi, tu te sens juste coupable maintenant que je suis face à toi. Quand quelqu’un compte pour nous, on essaye un minimum de le retrouver. » La prenait-il pour une idiote ? Il s’en fichait royalement d’elle et le fait qu’il n’ait pas cherché à la retrouver le prouvait. Là, elle était face à lui donc forcément il faisait tout pour passer pour un gentil mais il n’en était pas un. « Personne ne fait attention à moi alors il faut bien que je le fasse moi-même, traites moi d’égoïste si ça te chante. Tu n’as pas besoin de moi Haneul, tu n’as jamais eu besoin de moi, ce n’est qu’un mirage. Et je n’ai pas besoin de toi non plus. Quand j’ai eu besoin de toi, tu n’étais pas là donc c’est trop tard maintenant. Tu ne peux rien faire pour moi, je me débrouille très bien toute seule. » Cela faisait des années qu’elle se débrouillait toute seule et elle arrivait à vivre donc pas question de changer quoi que ce soit maintenant. Elle n’attendait strictement rien de Haneul. « Achète-moi une villa en bord de mer et on en reparlera. » Qui ne tente rien n'a rien, n'est-ce pas ? Sait-on jamais, s'il avait atterri dans une famille super riche.
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - Ses paroles te transpercent une nouvelle fois en plein cœur, et cette fois-ci, les larmes sont impossibles à retenir. Elles roulent le long de tes joues, sans que tu puisses dire ou faire quoi que ce soit. Triste car elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Triste parce que oui, tu as fait une grosse erreur. Là-dessus, tu as tort. C’est en partie de ta faute, toi qui n’a pas cherché à donné de nouvelles, à tenté de faire quoi que ce soit. Mais il y a bien une part de toi qui pense que Maya devrait aussi se pencher sur la question Pourquoi a-t-il fait silence radio ? Si c’était volontaire, tu n’aurais pas cherché à rester ici sur cette plage, à lui causer. Tu lui aurais tourné le dos, et tu aurais repris ton chemin. Mais il faut croire que tu ne peux plus placer un mot maintenant. Comme avant, comme dans ton passé. Lentement, tu passes une main sous tes yeux rougies, puis l’entièreté de ton visage humide par les larmes cristallines. Tu recules de quelques pas, tout en fixant le sol, les poings serrés. Cette boule dans ta gorge n’a plus envie de partir. Aish… Qu’est-ce que tu aimerais que Hyuntae soit là, pour te cacher dans ses bras. Une manière pour toi de te calmer, et de ne pas paraître comme un mec fragile. Parce que c’est ce que tu es depuis toujours. On a toujours cherché à te briser depuis petit. Depuis ton abandon. « Dis-moi… » Tu prends une pause, renifle un peu, pose tes yeux dans son regard et cherche les mots que tu pourrais lui dire afin qu’elle comprenne un minimum. « Quand on arrive dans une nouvelle famille, en perdant tous ses repères… est-ce qu’on a le temps de penser à autre chose qu’à prendre ses marques dans un premier temps... ? Est-ce que quand... on change d’école, littéralement différente de celle d’avant, à tenter de se faire accepter par les autres, on trouve le temps pour le passé… ? » Tu te mords fortement la lèvre, les larmes n’arrêtant plus du tout. Ton cœur te fait mal en se resserrant dans ta poitrine. Comme si on te le pressait pour en faire du jus. « Quand on se fait harceler, autant moralement que physiquement, au point de… au point d’avoir envie de se donner la mort… est-ce qu’on a la place pour penser à autre chose qu’à en finir avec cette vie… ? » C’était bien la dernière chose que tu aurais pu faire, durant ces premières années à Los Angeles. On ne t’a pas laissé le temps de souffler, et tu n’as pas voulu chercher de l’aide et du réconfort auprès de ceux qui t’aiment et t’ont aimé avant ton adoption. Oui, tu as été égoïste. Tu n’as pensé qu’a vouloir te soulager de toute cette souffrance, en sautant d’un pont. Chose qui n’est pas allé au bout, puisque tu es là aujourd’hui. Et tu ne regrettes pas. Car tu as maintenant un petit-ami incroyable, une famille qui prend soin de toi encore plus qu’avant. Et surtout, parce que tu as retrouvé Maya. « Si tu ne veux plus de mon amitié et de ma présence, dis-le franchement… Si ça te fait trop de mal de me voir… mais saches que je n’ai pas arrêté une seule seconde de t’aimer. » Sur ces derniers mots, tu claques doucement tes joues pour te reprendre un minimum. Tu écris d’ailleurs ton numéro de téléphone sur un papier qui trainait dans ta poche, et le fourre dans celle de la jeune femme. Un dernier regard sincère vers elle, avant de tourner les talons et continuer ton chemin. Si elle tient autant qu’a toi à cette amitié, elle finira par revenir vers toi un jour où l’autre. Pour le moment, la blessure est encore trop fraîche. Mais tu attendras. Tu le sais, qu’elle reviendra un jour où l’autre. Pour le moment, la loque que tu es se dirige vers sa maison, là où Hyun le prince charmant pourra te consoler avec ses mots et ses câlins.
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Maya levait les yeux au ciel, elle s’en fichait totalement de la nouvelle famille de Haneul ou même qu’il renifle de tristesse. Tout ça, il l’avait cherché en l’abandonnant. Non, Maya refusait de faire l’autruche juste parce qu’il avait été son tout à un moment donné de sa vie. C’était lui qui était parti, lui qui l’avait abandonnée sans donner de nouvelles alors maintenant, il devait assumer les conséquences de ses actes. Toutes ces années, il avait pu vivre sa petite vie parfaite mais le karma il revient toujours en pleine tronche à un moment donné de son existence et là, c’était ce moment-là pour lui donc elle n’avait pas lui faciliter la tâche, oh non. Cette histoire avait brisé le cœur de Maya à l’époque donc c’était au tour de celui de Haneul d’être brisé par elle. « Le passé, tu le dis parfaitement bien. Tu m’as mise dans la case passé donc assumes-le maintenant et laisses-moi y. » Elle, elle savait très bien ce qu’elle aurait fait, elle aurait toujours trouvé le temps pour lui mais ils n’étaient pas les mêmes tous les deux, l’attachement n’était pas le même, clairement. Est-ce qu’il essayait de lui faire ressentir de la pitié en lui racontant cette histoire de suicide ? C’était dommage mais il avait trop d’année de retard pour ça. Maya n’éprouvait plus de pitié pour personne désormais. Il pouvait bien lui dire tout ce qu’il voulait pour se justifier, ça ne fonctionnerait pas ainsi, pourquoi insistait-il ainsi ? Il l’avait ignorée toutes ces années alors pourquoi d’un coup il jouait au bon gars ? Quand il était parti, c’était comme s’il était mort pour Maya. « Mal ? Non, ça ne me fait pas mal de te voir parce que je m’en fiche. Tu n’as plus la gentille et douce Maya devant toi, j’ai grandi et j’ai mûri, je suis une femme totalement différente maintenant. La petite fille que tu as connu, elle est morte depuis longtemps. » Il disait ça comme si elle possédait toujours son amitié alors que franchement, c’était tout sauf le cas. L’amitié demande d’être nourrit et celle-ci n’avait pas reçu de nourriture depuis bien trop longtemps, c’était une fleur asséchée désormais. Elle rigolait jaune en l’entendant lui dire qu’il l’aimait toujours, quelle bonne blague. « N’utilises pas le mot aimer comme si tu savais ce que ça signifiait. » Elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’il venait de glisser dans sa poche et elle s’en fichait totalement, ça ne l’intéressait pas. Elle le laisserait là jusqu’à ce qu’il devienne gênant et qu’elle le mette à la poubelle, comme un mouchoir usagé ou une note où on écrit ses courses. Elle l’observait s’éloigner bien qu’elle ne voyait pas très bien, à croire presque que ce n’était pas un être humain mais un fantôme survenant du passé créé de toute pièce par son imagination trop embrumée par l’alcool ingéré un peu plus tôt. Elle le rattrapait alors rapidement et se saisissait de sa main qu’elle venait coller à sa poitrine sans la moindre gêne. « Ça ne te suffisait pas, c’est ça ? Mon corps, il t’appartenait tout entier et tu l’as jeté à la poubelle. J’étais quoi pour toi ? Un vulgaire moucheron ? »
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - La voir ainsi, aussi meurtrie, te fait du mal. Encore plus quand tu comprends que tout est de ta faute. Bien que tu voulais essayer de lui faire comprendre aussi que tu avais besoin de t’en aller dans cette famille, et ne plus penser à tout ce qu’il t’est advenu durant ta jeunesse. Elle ne veut rien entendre, et ça, tu ne peux plus y faire grand-chose. Maya est clair dans ses mots et dans sa façon de te parler : elle n’a plus besoin de toi. Ça te fait mal au cœur, car tu avais envie de reprendre là où votre relation s’était stoppée. De mettre toute cette rancœur de côté, et repartir de zéro. Mais tu devais t’en douter, qu’elle est bien plus rancunière que toi. Tu t’éloignes alors, avec l’idée en tête que tu ne la reverrais sûrement jamais. Larmes séchées d’un dernier revers de main, la seule chose que tu souhaites désormais est de te coucher sous tes draps, sans personnes, pour pouvoir réfléchir à tout ça. Cependant, Maya n’en a pas envie. Tu sens sa main attraper la tienne, pour la coller à sa poitrine. Tu ne t’y attendais clairement pas, et tu ne sais pas pourquoi elle déblatère tout ça d’un seul coup. Tes joues prennent une couleur teintée de rouge, et tu entrouvres tes lèvres en tentant de remettre tes idées en place. « C-Comment ça, ton corps m’appartenait ? Je ne t’ai jamais considéré comme un objet ! Et jamais je te considérais comme un moucheron. Tu es ma sœur que je n’ai jamais pu avoir… » Tu serres doucement les dents, puis après quelques secondes d’hésitation, vient retirer ta main doucement de là. Tu ne sais pas ce qu’elle cherche à faire, à part te faire culpabiliser encore un peu plus. « J’ai compris, Maya. Je t’ai fait du mal. Enormément de mal. Et je ne pourrais jamais avoir ton pardon. Alors… Autant s’arrêter là, non ? » dis-tu doucement, avant de reculer de quelques pas, puis soupirer un peu en frottant l’arrière de ta tête. Dire tout ça te transperce le cœur. « J’aimerais forcer, et trouver un moyen pour que tu puisses revenir vers moi, mais… tu me connais. Je ne peux pas forcer quelqu’un à m’aimer, surtout après tout ça. Je vais encore te décevoir, c’est certain, mais je ne peux pas continuer ainsi. Il faut que ça vienne des deux côtés, l’envie d’aller de l’avant. Je n’ai pas envie de souffrir, et de te voir souffrir en retour. De toute manière, tu oublieras tout à cause de l'alcool. » Sur ces mots, tu te rapproches un peu, laissant ta main caresser une dernière fois ses cheveux. Et délicatement, tu déposes tes lèvres sur son front pour un dernier baiser. « Au revoir, Maya. » Un sourire triste s’empare de tes lippes, alors que pour de bon, tu laisses tes pas te guider hors de la plage. Tu ne te retournes plus, et te plonge dans un mutisme jusqu’à arriver à ta maison. Là où tu espères que personne ne te questionnera. Que personne ne te dérangera.
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Toutes les relations ne pouvaient pas reprendre où elles s’étaient arrêtées, encore moins celle-là. Quand ça se terminait bien à la rigueur… mais là ça s’était terminé dans la douleur et les pleurs, principalement de Maya. Petite fille abandonnée à son sort et en portant les marques à vie désormais. Non, elle ne pouvait pas tourner la page et pardonner à Haneul ce qui s’était passé ce jour-là, quand il avait quitté l’orphelinat et qu’il l’avait laissée derrière. Si elle avait une vie saine et qu’elle souffrait moins alors sûrement qu’elle saurait voir le positif là-dedans, penser au bonheur d’Haneul avant tout mais sa vie était tout sauf saine alors elle n’en était juste pas capable. Vu que personne ne prenait soin d’elle, elle devait le faire et elle n’avait pas le temps de prendre soin des autres en plus d’elle-même. En plus, Haneul avait su vivre sans elle toutes ces années donc il n’avait qu’à oublier leur rencontre et tout se passerait bien pour lui. Après tout, il n’avait qu’à voir ça comme un rêve ou une simple hallucination causée par le reflet de la lune sur l’eau de l’océan. Si quelqu’un avait à être rancunier ici, ce n’était clairement pas lui vu qu’il avait été le chanceux et elle l’abandonnée donc forcément… Elle avait fait le serment de ne jamais lui pardonner et le revoir n’avait en rien changé cette conviction, bien au contraire. Lui faisait comme si de rien n’était, comme si le temps n’était pas passé et ça, ça énervait encore plus une Maya bien trop alcoolisée pour son propre bien mais l’alcool était devenu son meilleur ami depuis quelques années. Lui ne l’avait jamais déçu ou laissé tomber au moins. Elle riait jaune en l’entendait dire qu’elle était sa sœur, la belle blague qu’il osait dire à voix-haute sans la moindre honte. Pourtant il devrait avoir honte d’oser dire une telle chose. « Ouais, vas t’en. T’es super doué pour ce genre de choses maintenant, j’ai l’habitude. » Ah, si seulement elle avait assez bu pour être sûre de lui faire oublier ces retrouvailles ratées. Mais non. Ou alors elle en serait la première surprise mais si elle oubliait elle n’aurait pas de raison d’être surprise… Au fond, on s’en fichait un peu. Elle soupirait, fatiguée de ces déceptions traversant sa vie encore et encore sans jamais s’arrêter. Quand est-ce qu’elle aurait droit à son happy ending elle aussi ? A des personnes qui restent auprès d’elle pour ne jamais en repartir ? Plus les années passaient et plus elle se sentait terriblement seule, à croire qu’elle allait finir comme elle avait commencé, seule et abandonnée de tous. Parfois, elle se demandait à quoi elle servait et en quoi sa vie méritait la peine d’être vécue. Et puis elle s’occupait et ne pensait plus à ces choses là jusqu’à la prochaine fois. Restant encore quelques minutes sur place, elle prenait elle aussi la direction de chez elle pour un repos bien mérité.
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Mar 17 Nov - 12:42