hard to say goodbye (azana 4)

Ça y est. Elle nous a quittées. Les médecins nous avaient prévenues, il fallait nous y attendre. Mais Azalea et moi avons espéré jusqu’au bout. Si mon mari et ma fille n’ont pu faire le déplacement jusqu’à Los Angeles, mes parents étaient quand là le temps de la cérémonie. Je viens de leur dire au-revoir, et les laisse repartir. Je me sens vide. Et pourtant, j’ai cette étrange sensation que quelque chose est différent, comme si je vivais pour nous deux. Mais ça, je ne peux en parler à personne. Mon regard se pose au loin sur Azalea qui est restée près de l’endroit où ma jumelle vient d’être mise sous terre. Je réduis la distance entre nous, et, après une légère hésitation, je glisse ma main dans la sienne, simplement, juste pour lui témoigner mon soutien. J’en ai besoin, moi aussi, mais je crois que la perte que nous avons vécue est différente, même s’il s’agissait de la même personne. Mon regard reste figé sur la photo de Jana, souriante, près de la pierre tombale. « Je suis là, tu sais. » Je sais que ça ne remplacera jamais sa petite amie, je sais qu’il s’est passé beaucoup de choses bizarres depuis que nous nous sommes rencontrées elle et moi, mais ça n’enlève rien à l’affection que je lui porte. Je tourne la tête pour la regarder, les yeux rougis et le teint pâle. « Viens là. » Je l’attire à moi pour la prendre dans mes bras tendrement. Une simple étreinte en guise de soutien. Je ne sais pas si nos chemins se sépareront après ça, je ne l’espère pas, mais je reste à l’écoute de ses besoins. Je pourrai comprendre qu’elle ne veuille plus me voir, pour faire son deuil à son rythme. Je ferai ce qu’elle voudra, je sera là où elle me laissera être. En attendant, j’avais juste besoin de lui témoigner mon soutien, et malgré tout, j’avais aussi besoin de la sentir contre moi, comme un désir que je ne contrôle même pas.