We don't talk anymore (Sanjun)

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Les pas s'enchaînent, ne font que se répéter. Sous le vent, la pluie, le soleil. Les minutes passent. Les heures. Les jours. Et pourtant. Tu en arrive toujours au même point : le néant. Ce cercle vicieux te prend, toi qui n'a plus l'envie de retourner chez toi après avoir reçu des coups de la part du paternel. Définitivement, tu as pris la fuite. Pour combien de temps ? Tu n'en sais rien. A un moment donné, il viendra te chercher. Encore et encore. Comme si tu étais aimanté à lui, à cette maison. Tu voudrais te sortir de tout ça, de ce cauchemar. Mais c'est plus fort que toi. Encore une fois, tu tombes dans ton côté le plus sombre. Tu te renferme sur toi-même et vient demander de l'aide à ceux de ton gang, qui te refile toujours plus de drogue. Assez pour te faire oublier tes soucis. Tu pourrais éviter ça, et oublier tes soucis avec ta drogue appelée Heejun. Mais tu ne peux pas. Tu n'en as pas le droit. Tu n'en as pas la force. Tu sais que ton petit-ami a tout fait pour t'aider. Il t'a tendu ses bras maintes et maintes fois. Mais tu as toujours refusé. Tu voulais le préserver. Lui qui a vécu des choses horribles. Préserver son cœur, son esprit. Ne surtout pas le mêler à cette histoire qui est bien trop dangereuse. Bien plus horrible qu'on pourrait l'imaginer. Comment réagir a-t-il, s'il venait à apprendre ce que ton père avait fait ? Tuer ta mère, l'enterrer dans le jardin devant tes yeux. Toi, le seul témoin du crime. Tu es sûr qu'il prendra peur. Ou alors, il voudra faire quelque chose. Quelque chose dont tu l'empêchera, car si ton père a été capable de tuer sa femme, il serait capable de tuer n'importe qui. Protéger Heejun en l'ignorant totalement. Certes tu lui fais du mal, mais c'est pour la bonne cause.

Cependant, lors d'une fin d'après-midi, il te vient comme un déclic. Toi qui ne faisait que passer par là, dans la rue, voir la tête de ton aimé a travers la vitre de la boutique de fleur te brise le cœur. Tu t'arrêtes et prend conscience. Es-tu obligé de le faire souffrir de la sorte ? Est-ce que tu te sentiras mieux en laissant derrière toi ? Non. Tu ne penses pas. Alors, les larmes aux yeux que tu t'empressent d'essuyer, tu finis par osé rentrer dans ladite boutique. La clochette signale ta présence alors qu'ils vont bientôt fermer. Mais tu t'en fiche. Les autres personnes à l'intérieur de la pièce ne t'intéressent pas. Toi, ton regard, il se pose sur le visage du coréen. Heejun. Rien qu'à voir son regard qu'il te porte, tu sais qu'il t'en veux. Et pour ça, tu le comprends. Tu ne lui en veux pas de t'en vouloir. Tu as toujours fait de la merde, et tu as toujours décliné l'aide qu'on a voulu t'apporter. Ton corps tremblant, tu t'avances vers lui, tes dents maltraitant ta lèvre inférieure. « H-Heejun... S'il te plaît... » La supplication marchera-t-elle ? Peut-être pas. Pourtant tu ne lâche rien, et vient même t'agenouiller devant lui, tes bras venant s'enrouler autour de l'une de ses jambes. « Pardonne-moi... Pardonne-moi d'être faible... Aide-moi.. » Aucune larmes, aucun sanglots n'arrivent à sortir de ton corps. Tout est bloqué en toi. En attendant la réaction de ton amoureux, tu fixes le vide. Et psychologiquement, tu te prépare à te faire rejeter. Parce que tu le sais très bien : tu ne mérites que ça. Être rejeter tel un déchet. Tu es un déchet. Ton père te l'a toujours dit. Aujourd'hui, tu en prend conscience : ton père n'a pas tort. Pour la seule fois de sa vie.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Visage plus rayonnant, mains qui s'emparaient de ces tiges si douces qu'il apprenait encore à maîtriser depuis déjà des mois. Et il s'y retrouvait, lui, dans ce nouvel univers qu'on lui avait offert et qu'il avait adopté de toute part. Car il n'y avait que cela pour lui, que cela qui comptait. Il se sentait comblé, alors qu'il avait enfin trouvé un endroit où il pouvait vivre, un endroit où il se sentait en sécurité, sous les regards tendres de deux personnes qui occupaient maintenant le centre de son univers. Car oui, même lui savait reconnaître qu'à présent, il n'était tout simplement plus dans ces crises qu'il aurait pu auparavant mener. Les pleurs s'étaient taris, pour laisser place à l'art des fleurs et des sourires. Encore maladroits, certes, mais au moins ils étaient là, et ils ne le quittaient plus. Sauf quand il venait à penser à lui, celui qu'il n'avait pas vu depuis déjà des jours et des jours, celui qui refusait en permanence d'attraper sa main. Et lui avait arrêté de lui courir après, car il n'en avait tout simplement pas la force. Sans doute ne lui faisait-il pas assez confiance, ni à lui, ni à sa famille. Blessé, c'était tout ce qu'il était, celui qui était censé être en couple. Mais sans doute n'était-ce que de la fumée, quelque chose qui disparaîtrait s'il ne s'y accrochait pas, s'il ne se détruisait pas lui même pour quelqu'un d'autre. Lui ne voulait plus souffrir, il avait tout essayé, et ne chercherait plus, car c'était sans doute lui-même le problème.

Alors il travaillait dans cette tranquillité qui l'avait enfin atteint, celle qui lui faisait reposer son esprit traumatisé. Pourtant, les heures qui pour lui passaient si vite arrivèrent bientôt à leur fin, tandis que la clochette décorant la porte d'entrée se mit à résonner. Sourire aux lèvres, yeux pétillants, alors qu'il commençait de nouveau à tailler des tiges vaguement. "Bienvenue !" qu'il prononça alors timidement avant de relever enfin la tête et de cligner des yeux sur la pale figure qui se présentait à lui. Etoiles détruites, dans ces opales qui ne s'étaient pas attendues à le revoir, mine qui se déconfit alors, alors qu'il n'arrivait pas à sourire de le voir devant lui en sachant pertinemment qu'il devrait pourtant en être heureux. Et en un sens il l'était, de le savoir vivant, rien que ça, mais il ne pouvait pas s'empêcher de lui en vouloir, de ne jamais être revenu les voir. "S-Sano...?" Rapidité qu'il ne comprit pas, alors qu'il le vit s'agenouiller à sa jambe d'une voix suppliante. Et lui avait toujours été faible, il n'avait jamais réussi à se montrer dur, et encore moins envers une personne qu'il aimait. Joues qui se colorèrent un peu, il tenta de s'accroupir légèrement tout en passant ses mains dans les cheveux du noiraud, les caressant vaguement pour le rassurer doucement. "P-Pas ici Sano...Vient...Relève-toi...O-On monte..." Car il travaillait, et il ne voulait pas faire cela ici. Il avait tant de questions, tant de doutes, qui eux ne partiraient pas aussi rapidement.

Essayant de le faire se relever et lâcher sa jambe, venant s'excuser auprès de son patron, il attrapa délicatement la main du plus jeune avant de le tirer hors de la boutique et arriver dans la maison qu'on lui avait offerte. Léger soupir qui dépassa l'espace de ses lèvres, regard qu'il n'arrivait pas à poser sur la silhouette du jeune homme, il le laissa s'installer, de ses doigts qui jouaient avec ses manches. "T'étais où...hein ? Tu comptais me donner des signes de vie un jour ? Tu penses que tu peux venir que quand ça t'arrange ?" qu'il commença, une moue au visage alors que ses yeux s'humidifiaient un peu. "Je sais pas ce que tu veux, mais tu veux que je t'aide à quoi ?", phrase qu'il prononçait comme s'il voulait le voir le lui demander explicitement. "Je m'inquiète pour toi et tu...Tu...Tu fais comme si de rien était. Et pendant des jours tu disparais ! Comment tu veux que je t'aide si tu la refuses à chaque fois mon aide hein ?" Et il avait mal de lui dire tout ça, mais il se le devait, comme pour lui faire comprendre une chose, qu'il tenait beaucoup trop à lui. "T'es...pas obligé de me faire confiance. Mais moi je t'aime vraiment...Alors...arrête de me fuir s'il te plaît. Commence par là.", qu'il prononça alors comme une promesse qu'il voulait faire avec lui, car il était sincère, lui de ces sentiments qui l'avaient aidés à se relever, à s'affirmer. Et c'était en partie grâce à lui, au final, qu'il en était là. Grâce à ces prunelles qui pourtant le fuyaient, comme pour une envie de vouloir le laisser en arrière sans ne jamais revenir.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Le visage d'Heejun qui se décompose, tu ne le comprends que trop bien. Au fond de toi, tu imagines qu'il n'a pas envie de te voir. Toi qui as été horriblement distant avec lui, refusant toute aide. Oui, tu en as conscience de ta mauvaise attitude. Malheureusement tu n'y peux rien. Tu n'arrives pas à t'en sortir, à avancer. Tu n'as aucune excuse bien sûr, mais pourtant, tu aimerais que tout redevienne comme avant. Qu'il puisse te pardonner. Pour cela, il va falloir être honnête avec lui. Et faire face à la réalité : tu ne peux pas t'en sortir sans avoir de l'aide. Un frisson traverse ton corps lorsque tu sens la main de ton amoureux se glisser dans tes cheveux. Et en l'entendant, tu ne bronches pas. Ce n'est pas un endroit pour te montrer en spectacle, en effet. Un petit soupir désolé s'échappe de tes lèvres alors que tu essaies tant bien que mal de te lever, le laissant ensuite te guider hors de la boutique, vers sa maison. Ta main froide qui se tient dans celle chaude d'Heejun te surprend un peu. Mais tu ne dis rien, sachant bien que tu vas devoir lui prouver que tu tiens aussi à votre relation. Tu es bien le seul à avoir merdé, oui. Entrant dans le salon, tu te permets de t'installer sur une chaise, regard posé sur le corps du plus vieux. Tu te mordilles longuement la lèvre et l'écoute sans l'interrompre, t'en voulant en voyant qu'il est au bord du craquage. Tout ça à cause de toi. Un petit silence se forme entre eux, avant que tu ne te décides à prendre la parole. « Je.. J'étais dehors depuis ces derniers jours. J-Je voulais pas rentrer chez moi. J'avais envie de rester seul... » Tu aurais pu faire mieux et demander de l'aide au Han. Mais tu as peur. Peur de ce que pourrais donner l'avenir s'il venait à savoir la vérité. Est-ce qu'il continuera de t'aimer et de te fréquenter, lui qui a trouver un semblant de vie presque parfaite ? Rien n'est moins sûr. « Et je suis débile. P-Pire que débile à te faire souffrir de la sorte, te faire attendre.. » Tu le lui as dis aussi, que tu ne le méritais pas. Là fois où il est venu à l'hôpital, après avoir appris que tu avais voulu te jeter d'un pont. « A-Aide moi à rester avec toi. Empêche-moi de faire n'importe quoi. Je n'y arriverais pas.. Je.. J'étais borné.. Je le serais encore.. Demander de l'aide, ça m'effraie... Surtout s'il s'agit de toi. Tu.. Tu as déjà tellement souffert.. »

Tu tentes de trouver les bons moments, mais ce n'est pas si simple que ça. Heejun n'est pas heureux actuellement, il te faut le rassurer comme tu peux. Lui montrer que ce qu'il se passe entre vous n'est pas encore voué à l'échec. Pour cela, c'est à toi de te montrer convaincant, et prêt à tout pour lui. Alors lorsque tu l'entends parler de confiance, tu paniques un peu. Tu te redresse vivement, un peu trop, passant une main sur ton visage. « J'ai confiance en toi, Junnie.. L-Le problème c'est moi. Je ne suis pas doué avec les sentiments. Et.. Je n'ai pas envie qu'on te fasse du mal... » dis-tu lentement, alors que ta voix se brise petit à petit. Tu restes pourtant fort, tu te forces à ne pas pleurer pour cette fois. Tout ce que tu fais, c'est te rapprocher de ton petit-ami. Pas à pas pour éviter qu'il ne te fuit. Tout ça avant de venir glisser tes bras autour de lui, ta tête se calant sur son épaule. « C'est pas simple pour moi de le dire... Personne n'est au courant de.. D-De ce qu'il s'est passé chez moi.. » Personne. Pas même les voisins. Pas même la CPE du lycée qui a quand même vu que quelque chose clochait chez toi. Tu n'as rien dit pour qu'on n'est pas pitié de toi. Mais surtout parce qu'il t'a menacé de mort. Et tu le sais, qu'il est capable de tuer. Après sa femme, son fils, c'est bien connu des tarés non ? Tu relâches doucement Heejun pour le laisser respirer, avant de tourner en rond dans la pièce, t'arrêtant en plein milieu. « Mon père a tué ma mère. » Une bombe. Une bombe que tu lances sans prendre de pincettes. « S'il se passe quoi que ce soit, il m'a fait la promesse de me tuer aussi... » La tête baissée, tu avoues. Tu avoues avant de pouvoir le regarder plus sérieusement, tes yeux brillants de larmes qui refusent de couler. « T-Tu pourrais te mettre en danger.. Et tu as assez de soucis comme ça... Puis.. Tu t'es épanoui grâce à Eun... Je n'ai pas envie que tu fanes à cause de moi... » Pourtant, plus facile à dire qu'à faire. « Pourtant, je n'ai pas envie que tu me lâches... Je.. Je veux me faire pardonner.. Pour tout ce que j'ai pu te faire subir.. J-J'ai aucune excuse. Juste que je suis une merde.. Je dois faire face à ce qu'il m'arrive. »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Silence qu'il laissa s'imposer, alors qu'il ne savait plus quoi dire, car au final il ne savait pas quoi faire, lui. Il ne savait plus. Tout simplement parce que Sano était beaucoup trop têtu pour lui, et que lui, était sans doute trop faible pour agir comme il le fallait. Et c'était la vérité. Il ne savait jamais comment se comporter en le voyant revenir de la sorte, comme si de rien était. Et il s'en était douté en vrai, du fait qu'il soit resté dehors encore et encore, sans ne jamais venir le voir. Car cela avait toujours été ainsi, et il pouvait comprendre en un sens, du fait qu'il n'était pas capable de grand chose au final, même de le rendre heureux lui. "J-Je vois ça...t'es gelé..." qu'il murmura un peu. Sa main contre la sienne le lui avait assez prouvé. Alors il baissa un peu les yeux, soupir qui dépassa l'espace de ses lèvres tandis qu'il essayait de rester calme et serein. Et il comprenait pourtant, mais lui n'en pouvait plus de lui courir après, lui n'avait pas la force morale de l'empêcher de le fuir. "Sano...C'est pas à moi de faire ça. Je peux t'aider, te soutenir, mais faut que tu y mettes du tiens. Je vais pas pouvoir te courir après à chaque fois pour t'empêcher de quoi que ce soit si toi même tu n'en as pas réellement envie..." qu'il commença plus faiblement avant de le regarder pourtant si amoureusement. "Je veux bien faire tout ça, à une condition que toi tu viennes vers moi." Seule chose qu'il lui demandait, et qui n'était sans doute le l'impulsion qui manquait au plus jeune. Tout simplement ce qu'il leur manquait

Le laissant s'approcher, léger frisson qui se dégagea de lui en le sentant ainsi contre son corps si frêle, main qui de soi-même s'éleva simplement dans ses mèches si douces, il haussa vaguement les épaules, le regard légèrement larmoyant malgré le fait qu'il n'arrivait plus à réfléchir. "J'espère bien...Hmmm...? Puis tu sais qu'en t'éloignant autant c'est ça qui finit par me faire mal ? Alors arrête de penser comme ça...Et pense à ce que tu veux toi pour une fois...Compris ?" Baiser qu'il déposa légèrement sur sa tête avant de le laisser se détacher de lui pour finalement se balader dans la salle, ses doigts à lui se remirent à jouer avec ses manches, avant qu'il ne vienne finalement s'asseoir sur le canapé sans pour autant le fixer. Car il avait peur de ne tout simplement pas pouvoir tenir debout sous les révélations qu'il lui faisait. Quelque chose qu'il n'arrivait pas à maîtriser, car malgré tout il ne pouvait pas lui en vouloir, il ne pouvait pas faire comme si de rien était. "Ce...qu'il s'est...passé ?" Soupir simple alors que tout sortit, que tout se délivra, et que lui resta à fixer le vide sous des mots beaucoup trop lourds de sens. Quant bien même il savait que quelque chose clochait chez le japonais, il ne se serait sans doute pas douté que tout soit aussi grave. Corps qui se mit un peu à trembler alors qu'il essayait de faire comme si de rien n'était, il resserrait ses petits doigts sur le rebord du meuble. "J-Je...F-Faut que tu partes de là Sano..." qu'il sanglota légèrement avant de le fixer complètement effrayé. "Arrête de vouloir me protéger et de penser à moi à la fin ! Pense à toi ! On peut t'aider nous ! On peut aller voir la police ! Je suis sûr que Eun aussi serait d'accord pour t'aider...A-Alors s'il te plait...Y...retourne pas ! " Supplication qui se devait sans doute être perceptible alors qu'il préférait ne pas bouger au risque de sentir ses jambes flancher.

Il n'avait pas su s'aider lui même, alors sans doute ne se sentait-il pas capable non plus de pouvoir aider le plus jeune. Pourtant il se le devait, et sans réfléchir, il pensa aux scénarii les plus ridicules possibles, sans doute les plus inimaginables aussi. Venant pourtant se lever pour occuper ses mains tremblantes, se dirigeant vers la cuisine, il se mordilla à sang sa lèvre. "T-Tu...veux voire quelque chose...de chaud...pour te réchauffer...?" Proposition qu'il lui fit avant de se reprendre légèrement. "Je...Je t'en veux pas...enfin...si mais...Laisse tomber...T'as pas...à te faire pardonner...On va trouver ensemble hmm ? Seulement il faut tu me montres que t'as confiance pour que ça marche et...et que nous laisse t'aider..." Car il comptait bien lui trouver un moyen de le faire sortir de là même s'il n'était sans doute pas le plus doué pour cela. Venant alors lui tendre une main pour qu'il ne le rejoigne, il attendit patiemment en lui faisant un faible sourire, comme pour le rassurer un minimum. "En tout cas...Je te laisse pas repartir ce soir d'accord ? De toute manière je te laisse pas le choix. Je te laisse pas rentrer. Alors ce soir je reste avec toi. Et toi tu bouges pas." qu'il prit les devants en lui préparant quand même quelque chose avant de venir doucement prendre l'un de ses pulls qu'il avait laissé traîné sur une chaise pour venir doucement l'enrober dedans. "C-Ca va aller...Okay...? On...trouvera ensemble...Et cette fois-ci vient nous voir. Me voir." Peur immense de ne pas savoir comment tout cela allait se finir, de ne pas savoir comment il allait pouvoir gérer tout cela. Alors il voulait le protéger juste un peu à sa manière, en l’obligeant à rester avec lui. Car après tout, il ne leur fallait que peu de temps pour pouvoir faire en sorte que tout se passe mieux, et lui ne voulait que cela, de pouvoir reprendre là où ils en étaient tous les deux, là, où il pourrait lui donner ces quelques sentiments encore assez méconnus pour lui.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Y mettre du tien. Venir vers lui sans hésiter. Ça t'aurais paru impossible avant, de le faire. Et pourtant aujourd'hui, tu te sens capable. Au moins de ne plus le quitter, de ne plus lui tourner le dos. Tout ça parce que tu sais qu'il en souffre, Heejun. Et qu'en faisant ça, tu te comporte en mauvais petit-ami. Vous avez besoin de vous retrouver avant de penser à autre chose. Tu te dois de le retrouver comme il se doit, et le rassurer. Lui dire qu'au contraire, quoiqu'il fasse, sa simple présence t'aide à te sentir fort et invincible. Cet amour qu'il porte pour toi t'aide à survivre. Avoir envie de vivre tout simplement. Les caresses qu'il t'offre te font frémir davantage, et tu n'as surtout pas envie de quitter ses bras à présent. Des bras si chaleureux, si doux, si protecteur. Ce qu'il dit te paraît logique. Plus tu t'effaceras de sa vie et plus il en pâtira. Tu hoches alors la tête et vient le regarder tendrement, les larmes aux yeux, tes mains se glissant sur ses joues. « Ce que je veux... C'est vivre. C'est toi. Ton amour. Je veux.. Je veux conquérir ton cœur. » Tu sais que tu l'a déjà fait, mais tu souhaites qu'il soit fier de toi en quelque sorte. Là tu es une simple loque capable de rien. Baiser déposé sur ton front, tu réussi à esquisser un petit sourire, agrippant tes doigts à son haut. Mais le voir se détacher de toi pour s'asseoir plus loin te fait un pincement au cœur. Ton côté égoïste crierait que tu ne veux plus quitter ses bras. Pour rien au monde tu ne le ferais. Mais, pour ce qui va suivre, il faut bien qu'Heejun reste assis.

La vérité éclate au grand jour, et tu le dis sans vaciller une seule seconde. Oui tu pourrais t'effondrer en larmes rien qu'en repensant à la scène où ta mère s'est écroulée au sol, et qui vidait de son sang. Pourtant cette image est vite chassée de ta tête, et tu te mords fortement la lèvre en voyant la réaction de ton aimé. Réaction tout à fait normal, à sa place tu aurais été comme lui. Paniqué, effrayé. Un père capable de tuer sa femme est capable de tuer son fils s'il n'est pas satisfait de la situation. Tu fixes Heejun, ce dernier ayant enfin le courage de plonger son regard dans le tien. Tu le vois, tu le sens même, dans quel état il se trouve. Et tu aimerais que tout ça ne soit pas arrivé. Que cette histoire ne vienne pas lui faire du mal. Tu fais quelques pas vers lui et secoue négativement la tête lorsqu'il parle de la police. Impossible encore une fois. Un mot et tu risques gros. « Tout ce que je peux faire, c'est.. C'est de ne pas aller là-bas. De rester ici. Du moment que je ne dis rien, il ne pourra rien m'arriver... Mon père finira bien par m'oublier, non ? » Tu baisses la tête, un rire nerveux sortant de ta bouche. En vérité tu n'en sais rien de comment ça va se dérouler maintenant. De toute manière ça fait depuis des jours que tu n'as pas mis les pieds chez toi. Et ton paternel ne t'a jamais appelé ni envoyé de sms.

Tu le regarde se relever, se mordre ses lèvres jusqu'à ce qu'elles en saignent. Tu détestes cette vision. Alors tu viens vers lui, attrape ses mains d'un geste brusque, puis viens l'attirer lentement vers lui. Tu le regarde attentivement, amoureusement. « Je te promet. Je te promet de rester dans tes bras. Ne te fait pas de mal. » Suite à ces mots, tu viens glisser ta langue sur sa lèvre meurtrie, essuyant ce sang avant de lui offrir un doux baiser. « Hm.. Un chocolat chaud si possible. » que tu dis, les joues légèrement rougies alors que tu restes proche de lui. Et tu l'écoutes encore une fois, sans broncher, hochant simplement la tête. Tu as l'impression que tout peux rentrer dans ordre à partir de maintenant. Et ce poids qui se trouvait sur tes épaules est bien plus léger. « D'accord. Je te fais confiance. Vraiment. » Tu ne sais pas comment il pourrait t'aider de plus. Il fait déjà beaucoup à t'aimer de la sorte. Toi qui ne pensais pas mériter d'avoir quelqu'un à tes côtés. De jour en jour, tu faiblis pour Heejun. Tu viens faire une petite moue mignonne, puis vient te blottit contre lui, frissonnant encore de froid. « Je.. Je dormirais avec toi alors. Ça fait longtemps qu'on a pas dormi ensemble. » Tu marques une pause alors qu'il vient te laisser enfiler l'un de ses pulls. Un de ses pulls qui sont beaucoup trop bon et dont tu ne peux t'empêcher de porter à ton nez pour inspirer ce parfum si délicat. Ton aimé se trouve à côté de toi, et pourtant tu préfères sentir un vêtement. Oui oui. Mais tu lui laisse pas le temps de faire quoi que ce soit d'autre que tu viens l'installer à nouveau sur le canapé, avant de t'asseoir à ses côtés. Tu te tournes ensuite pour lui faire face et passe tes jambes sur les siennes, avant d'enrouler tes bras autour de son cou. Tel un bébé en manque d'amour, tu pose ta tête sur son épaule. « Je devrais te laisser travailler... Je ne fais que t'embêter, là. Pourtant... J'ai dû mal à te lâcher tu sais. »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Dépassé par les évènements, il l'était. A croire que tout venait chambouler leurs vies, que jamais il ne trouveraient le repos. Car il savait ce que cela faisait d'avoir peur, de ne jamais se sentir en sécurité, constamment. Même lui, encore maintenant, avait du mal à vivre normalement, et sans doute pour toujours, car la peur accrochée au ventre, la peur des contacts, n'avaient cessé de l'envahir à la moindre occasion. Alors il ne bougeait plus, lui, comme si les révélations faites allaient rester gravées sur leurs mains, comme si tout n'était qu'éphémérité face à la dure réalité. Ô lui aussi aurait voulu être le parfait petit ami. Il aurait voulu savoir quoi faire, ne pas avoir peur d'avoir des sentiments envers quelqu'un, ne pas se sentir dépassé par toute la situation, car tout ce qu'il pouvait lui proposer restait bien vague par rapport à la réalité. Car pour lui, il n'y avait qu'une chose à faire : le dénoncer à la police. Avec le temps il finirait bien par rester en prison, puis le japonais serait en sécurité, au creux de la petite boutique de fleurs. "C-C'est idiot Sano...L-La police pourront s'en occuper...E-Et t'auras plus à fuir...On en...reparlera hein ? Mais...je peux que te conseiller d'aller là bas...Et pour le moment...tu restes ici...", car de toute manière il n'était pas question de le laisser repartir autre part, de le voir fuir de nouveau son aide. Il n'était déjà pas très doué, alors s'il n'y mettait pas du siens, lui ne pourrait rien faire, lui ne pourrait tout simplement plus le rattraper comme il l'aurait désiré.

Et les lèvres massacrées, pour les délicates pulpeuses gonflées sous ses mordillement, cent pas sans doute faits devant celui qui ne s'exprimait qu'enfin à lui pour son plus grand plaisir, il n'empêchait qu'il était inquiet. Inquiet de toute cette situation, inquiet de ne pas pouvoir l'aider comme il le voudrait, qu'il lui arrive quelque chose. Mais geste brusque qui le sortit de ses pensées, tressautement brutal alors qu'il se retrouva apeuré devant le plus jeune, il baissa un peu les yeux en hochant la tête avant de soupirer. "C-C'est le stress-" Mais il n'eut pas le temps de prononcer quoi que ce soit, que la langue du japonais effleura le carnage, le faisant se crisper et fermer les yeux, pour ensuite succomber à un léger baiser beaucoup plus rassurant pour lui. Compliqué, beaucoup trop, même s'il se laissait faire en resserrant ses doigts sur lui, lui offrant un léger et discret sourire. "D-D'accord...Je te fais ça..." Et la machine en route, alors que ses joues colorées le trahissait légèrement, il se pinça un peu les lèvres en frémissant, alors qu'il ne pouvait que se sentir heureux de l'entendre lui confier sa confiance entre les mains. "Je suis content alors...Puis...on essaiera ce soir...Mais avant ça il faudra que tu salues Eun...Et le père...Tu te sentiras bien ici...Hmm ? Je te le promets..." Chose importante pour lui, car même s'il était à présent chez lui, il n'en restait pas moi chez les Chase-Lim. Famille adorable qu'il ne voulait plus lâcher.

Boisson prête, alors qu'il l'enroula dans l'un de ses pulls pour le regarder se blottir dedans, lui s'installa sur le canapé, alors que Sanosuke le rejoignit pour venir passer ses jambes sur les siennes et s'accrocher à lui. Vague sourire pour celui qui n'avait pas l'habitude de ces contacts délicats, il ne put que laisser ses doigts passer tout doucement entre ses mèches, comme pour le rassurer, léger haussement d'épaules. "C'est vrai...Je devrais travailler...Mais Eun comprendra....Enfin j'espère...Dans tous les cas il ne me restait pas beaucoup d'heure encore...Puis...Voilà..." Il n'avait pas réellement d'excuse il fallait dire, et s'il le devait il rattraperait ses heures, car de toute manière, lui, il n'y avait plus que cela qui l'intéressait, les fleurs. "Tu...as besoin d'autre chose ? Si tu veux tu peux aller t'installer sur mon lit et faire une sieste hmm ? Ca fait combien de temps que...que t'as pas dormi ?", qu'il lui demanda, question qui l'intriguait car il ne faisait que s'inquiéter pour sa santé, s'inquiéter, de ne pas le voir en pleine forme comme il devrait l'être à cet âge. "Tu peux même aller prendre une douche...Fais comme chez toi d'accord ?" Car même s'il le savait sans doute déjà, il ne pouvait que le lui redire, encore et encore, embrassant tout doucement le haut de sa tête pour se caler un peu plus contre lui. Oui, c'était sans doute le mieux à faire, de veiller un peu sur lui et de le faire se sentir à l'aise, car après tout, malgré ses réactions, il l'aimait. Et ce n'était pas négociable. Alors il ferait en sorte qu'il ne fuit plus, qu'il puisse se réfugier contre lui, lors de ses problèmes. Lorsque ses peurs le dominaient.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ La police pourrait bien s'en occuper oui, tu le sais. Mais tu es surtout sûr que ton paternel arrivera à les mener en bateau. Il a déjà un plan dans sa tête depuis qu'il t'a arraché ta mère. Et il compte bien ne pas le lâcher. Pour sauver sa peau, il serait prêt à te balancer en flic en tant que coupable n°1. Et entre tes problèmes de drogues, et ta mentalité qui n'est pas cent pour cent saine, ce seront des preuves utilisables contre toi. Alors c'est pour ça qu'il ne faut rien dire. Et surtout, disparaître de sa vie. Tu ne veux pas prendre le risque de perdre Heejun définitivement. Restant donc au plus proche de lui, en essayant de le détendre au possible malgré qu'il est encore en rogne après ta petite disparition, tu te mordilles doucement les lèvres. Tes bras viennent s'enrouler autour de ton corps, frissonnant encore. La chaleur revient peu à peu, de quoi te soulager. Et savoir que ton petit-ami a encore la gentillesse de veiller sur toi te fait chaud au cœur. Tu le regardes alors faire, les yeux brillants d'amour, ne comprenant toujours pas pourquoi un tel ange existe dans ce monde, et que cet ange a jeté son dévolu sur toi. Tu n'y comprend rien, mais tu es heureux. Plus que tu ne peux le montrer actuellement au vu de ton état physique lamentable. Gardant une légère distance entre vous, le temps qu'il prépare la boisson, tu sautilles un peu sur place comme pour trouver plus de chaleur. Avant de tourner la tête en l'entendant dire, souriant vaguement. « Je n'en doute pas.. Au vu de comment tu me parles toujours d'eux, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept... Tu les aimes énormément. Et ils sont adorables. » Et ça tu ne peux pas le nier. Évidemment tu restes jaloux, tu aurais voulu être celui qui lui aurait offert un toit et de l'amour à volonté. Mais la situation dans laquelle tu t'es trouvée dernièrement, et encore maintenant t'en empêche. Alors tu préfères faire confiance à Eun et à son père. Ta première impression est plutôt bonne. Et si Heejun sourit plus souvent, ça veut tout dire. Il est heureux et il a trouvé sa place.

Accroché à lui sur le canapé, tu attrapes ton chocolat chaud dans tes mains froides et vient en boire une gorgée en faisant attention à ne pas en mettre partout. Tu bois ensuite une deuxième, puis troisième gorgée, avant de poser la tasse sur le petit meuble situé devant vous. Les mains du coréen qui se baladent dans tes cheveux te filent des frissons, et tu pose tes yeux sur son torse, t'amusant à glisser ton doigt dessus et faire des mouvements circulaires. « Hm.. Sûr ? Sinon je peux me faire tout petit hein.. Je pourrais faire une sieste en attendant, oui. » tu dis, tes yeux se fermant à moitié. Maintenant que tu as dit ça, l'envie de dormir revient t'assommer. Ta tête dodelines doucement, mais tu tentes de rester éveiller le plus longtemps possible. « J'en sais rien... Mais, je dors mieux quand je suis dehors que quand je suis chez moi. Au moins, je sais que mon père ne sait pas où il me trouve. Et qu'il risque pas de me faire du mal. Je me sens en sécurité, dans les rues. » C'est peut-être étonnant à entendre, surtout quand on sait que L.A n'est pas si safe que ça le jour comme la nuit. Mais c'est la vérité. Tu ne te sens plus en sécurité chez toi, tu te sens comme un inconnu. Étirant doucement tes bras, tu finis par te redresser du canapé après avoir rougit sous le petit bisou de ton aimé. Tu attrapes la tasse et finit ton chocolat cul sec, avant de te diriger vers le petit évier pour la laver et la mettre à sécher à côté. Puis, tu reviens vers le Han et l'attrape dans tes bras une dernière fois. Tes lippes se déposent sur son nez, puis sur sa joue. « Merci... » souffles-tu proche de ses lèvres, sans pour autant les toucher. Tu passes une main dans ses cheveux, puis la glisse sur sa joue pour la caresser lentement. « Je t'aime. » Tu dépose ensuite un chaste baiser sur ses lèvres et file donc vers la douche, te repérant plutôt facilement. Ainsi, tu donne l'occasion à ton chéri de continuer ses affaires.

Quelques heures passent, tu ne sais pas combien exactement. Parce que toi, tu es allongé dans le lit d'Heejun. Propre comme un sou neuf. Dans un pyjama emprunté. Tout en boule et entouré de plein de couvertures. Une chaleur diffuse qui te redonne des couleurs, et qui te permet de dormir sans te réveiller toutes les vingt minutes. Seule la petite touffe de ta tête blonde dépasse des couvertures, assurant ta présence. Tu n'entends pas grand chose autour de toi, tellement ton sommeil est profond. Tu bouges simplement par moment, et inconsciemment tu sens quelque chose se poser à côté de toi. Tu sens une autre chaleur, une chaleur différente qui bouge sur ton visage. Une main ? Des doigts ? Tu n'en sais trop rien. Pourtant, ça t'apaise un peu plus. Et sans crier, gare, tu enroules un bras autour de cette masse et l'attire contre toi dans tes bras, tout en baragouinant des choses inaudibles dans ton sommeil. Ta tête se cale au creux d'un semblant de cou, et tu viens te blottir contre cette masse toute chaude et toute douce. Assez pour pouvoir continuer ton repos encore un petit bout de temps.  

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Evidemment qu'il les aimait, ceux qui l'avaient recueilli, qu'importe ce qu'il avait pu faire dans le passé. Et pourtant il était là à se tenir en permanence dans leurs pattes, comme un gamin complètement perdu. Car c'était ce qu'il était en réalité : un enfant qui ne savait plus où regarder, où mettre les pieds, où poser le regard. Alors chaque jour était nouveau, et à chaque fois il s'émerveillait de pouvoir simplement à sourire comme si de rien était, comme si les souvenirs étaient ailleurs. Alors posé contre lui, main dans les cheveux, il n'avait pu qu'à sourire tout doucement sous la douceur du plus jeune, même si ses touchers le faisaient tout doucement frissonner. "Une sieste oui...Du moment que tu te reposes ça me va..." qu'il articula alors tout doucement sans pour autant bouger, même s'il le devrait forcément.   "J'imagine bien...Mais quant bien même...Un bon lit te fera du bien, crois moi hmm ? Puis...Ce n'est pas comme si tu n'étais pas en sécurité ici. Rien ne t'arriveras. Promis.", et il ne laisserait rien traverser les portes de cette demeure beaucoup trop aimante. Car lui même avait sans doute trop peur de perdre tout ce qu'il avait, lui même ne voulait pas voir tout ce qu'il avait à présent se briser en mille morceaux. Ô dilemme si complexe sous les jougs de ceux qu'il ne voulait pas décevoir, de ceux qu'il ne voulait pas se voir s'effondrer. Mystérieuse réaction qu'il essayait encore de comprendre, qu'il essayait encore de deviner à travers ses mains ridicules et salies.

Le laissant alors se redresser, fin sourire aux lèvres alors qu'il était tout de même rassuré par tout cela, il ne pouvait qu'être fier de le voir reprendre quelques forces. Se relevant tout doucement pour venir se mettre debout et regarder un peu l'heure au cas où il ne tarderait trop. Pourtant il fut surpris de se retrouver dans les bras du japonais, rougeurs aux visages qui apparaissaient au fur et à mesure. Mains se perdant doucement sur son haut, yeux papillonnant légèrement sous ses lèvres qui déposaient de doux baisers sur son visage, tout était beaucoup trop doux pour lui, beaucoup trop délicat, car il l'aimait malgré tout. Secouant doucement la tête après son baiser, il embrassa finalement sa joue pour simplement rester calme et se détendre un peu.  "J'ai rien fais pour être remercié...Alors fais moi le plaisir de mieux t'occuper de toi hein ?" Comme une demande, une prière qu'il lui demandait de suivre : car lui ne voulait tout simplement plus le voir souffrir ainsi. Alors quand le temps fut enfin celui de retourner dans la petite boutique qui lui procurait tant de bonheur. Pourtant les idées brumeuses restaient en place, sûrement parce qu'il ne pouvait que penser à lui pendant toutes ces heures. Et il en avait profiter pour prévenir la petite famille car c'était important, et que sans doute devraient-ils tous avoir une longue et grande discussion.

Et le corps se mit pourtant à rejoindre celui qui s'était blottit sous les couvertures de son lit. Sourire apaisé au visage, envie de simplement le chérir un peu malgré la colère, le plus vieux se posa tranquillement à côté de Sanosuke, main caressant délicatement ses quelques mèches douces et soyeuses d'une douche qu'il espérait revigorante. Epaules lourdes qui ne purent tout simplement par résister lorsqu'elles se firent attirer pour venir rejoindre les bras de celui au sommeil profond, le noiraud se remit à rapidement devenir cramoisi, alors que de légers tremblements le prenaient de temps à autres. Qu'importe, il savait pertinemment qu'il ne craignait rien, rien du tout. Alors visage qui se camoufla dans le creux de son cou, sans plus bouger, il laissa ses bras s'enrouler autour de lui, léger soupir de confort qu'il ne put tout simplement pas retenir. "Idiot..." Mais les yeux se faisaient lourds de sa journée de travail, et s'allonger n'était sans doute pas la meilleure des idées. Alors le corps s'affaissa, il se laissa porter tout doucement par le sommeil. Car tout était si long, tout était si délicat, alors qu'il appréciait beaucoup trop ce qu'il faisait à présent. Ses doigts s'accrochaient tout doucement à ce qu'il trouvait sous ses tendons fins, il ne pouvait que profiter de sa douce odeur, de sa chaleur, juste un moment, juste un peu. Car ça lui avait manqué de pouvoir le serrer un peu dans ses bras, de simplement pouvoir murmurer contre sa peau. Simples mots, simples sentiments qui pourtant étaient sans doute beaucoup trop sincères pour lui. "Je...t'aime..." Et les vapeurs s'emparèrent de son esprit, et il se mit à dormir vaguement sur ses quelques oreillers. Ô il se sentait pour une fois beaucoup trop bien : alors il ne le lâcherait pas, comme ces rêves si délicats et parfumés. Futur à construire, à définir, à réaliser.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Pour la première fois depuis des jours, tu peux enfin dormir sur tes deux oreilles. Sans crainte de te faire violenter, crier dessus, ou que sais-je. Et bien mieux encore : tu rêves. Un rêve parfait où ton père n'est plus là pour te pourrir la vie. Un rêve où tu es entouré par tous tes proches qui t'aiment et que tu aime. Une aura de bienveillance tout autour de vous, et un ciel radieux. Ton visage affiche alors par moment des sourires, et tu marmonnes des mots inaudibles. Tout ça durant plusieurs heures. Ton corps prend le temps de se reposer et de se remettre de ce petit voyage dans les rues de Los Angeles. La présence d'Heejun, tu la ressens inconsciemment quand il arrive te réjoindre sous les draps. Et machinalement, tu l'attire contre toi. Tu le resserre vaguement, soupirant de bien-être et bougeant quelque peu pour mieux le caler dans tes bras. Ses mèches contre ton cou te font frémir, ton nez remuant doucement aussi. Alors quand tu te réveille quelques temps plus tard, tu as du mal. Tu papillonne plusieurs fois des yeux, t'habituant aux dernières lueurs de la journée qui traversent la fenêtre. Tes jambes s'étirent longuement, et tu pose ton regard sur le visage encore endormi de ton petit-ami. Tes yeux brillent légèrement d'amour. Tu es vraiment chanceux d'avoir quelqu'un d'aussi généreux, courageux et bienveillant auprès de toi. Tu caresses alors sa joue, délicatement, et dépose un doux baiser sur le haut de son crâne. Tu n'ose pas le réveiller et ne bouge donc pas du lit, veillant sur lui. Tu l'admire tout simplement, remet un peu mieux la couverture sur lui. Puis, tu laisse une de tes mains se déposer au creux de son dos. « Je t'aime. » que tu murmures, avant de venir effleurer ses lèvres des siennes. « Je t'aime. » tu répètes dans un souffle, et vient lui cueillir ses lèvres dans un chaste baiser.

Tu reste immobile pendant encore un petit moment, jusqu'à ce que ton coréen ouvre enfin les yeux. Tu souris automatiquement, et vient embrasser son petit nez tout mignon. « Tu as bien dormi mon cœur ? » En tout cas de ton côté, oui. Même énormément bien. Tu espère qu'il a rêvé aussi. Le voir aussi apaisé t'en dis quelque chose. Tes doigts se faufilent sur son dos, puis se calent au niveau de son cou. Tu n'as toujours pas envie de bouger pour le moment. Même si sans mentir, tu commences à avoir envie de remplir ton ventre. Et ce dernier finit même par faire de petits bruits qui te font rougir de honte alors que tu t'apprêtais à le couvrir encore une fois d'amour. Tu détourne un peu le regard, avant de l'observer un instant. « Tu... Tu veux qu'on mange ensemble ? » que tu demandes, tout en te redressant finalement du lit. La nuit tombe déjà, et tu imagines que tu devras aussi passer un temps avec Eun et son père. Tu n'aimes pas t'incruster comme ça, mais malheureusement tu n'as pas le choix. Tu sais que si tu retournes là-bas, tu ne reverras plus jamais Heejun. Tu prépare déjà une manière d'éviter le plus possible de croiser ton paternel. Que ce soit dans la rue ou bien vers le lycée (même si tu n'y es plus). Et il faudra aussi que tu fasses attention à ne pas attirer des ennuis au salon d'Hayden. Doucement, tu entre dans la salle de bain, pièce adjacente de sa chambre. Tu jettes un œil vers le miroir et passe un peu d'eau sur ton visage pour mieux te réveiller. Tu lisse tes mèches humidifiées par l'eau, et te mordille la lèvre. Peut-être que te teindre les cheveux et te les laisser pousser un peu plus permettrait de passer inaperçu. Ton paternel ne t'a jamais vu avec une autre couleur de cheveux et il te croit impossible de le faire. Tu te retournes alors vers ton aimé, et penche la tête. « Tu aimerais que je me fasse une couleur de cheveux ? Je me suis dit que ça pourrait m'aider à ne pas me faire repérer. Puis.. Ce sera une manière de me dire que j'avance enfin. » Tes doigts viennent triturer nerveusement le bas de ta chemise. T'es un peu perdu oui. Mais tu sais que tu seras toujours épauler quoiqu'il arrive maintenant. Et que enfin, tu arrêteras de fuir cette lueur d'espoir qui n'attendais que toi.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Douceur et chaleur des draps qui l'enrobaient peu à peu, sans doute n'avait-il pas attendu pour fermer les yeux et simplement sombrer un peu plus dans les bras de Morphée. Mais pour autant il n'était jamais des plus rassuré, quand il se permettait de fermer les yeux, quand il s'endormait avec quelqu'un. Tout restait primaire dans sa tête. Nuit noire où les rêves n'étaient plus : où il ne faisait que surveiller ses arrières. Habitude permanente, qui même au côté du plus délicat ne partait pas. Pourtant il s'était rapidement laissé bercé par ces bras, rapidement perdu dans ces accolades. Du moins jusqu'à ce que son nez ne commence à se froncer sous les sensations sur ses lèvres. Paupières qui papillonnères légèrement en entendant une voix, il fixa simplement le visage en face de lui sans doute un peu trop proche pour qu'il ne puisse entièrement se réveiller. Et sous sa question, il haussa simplement les épaules. "Hmm..." Mais lui n'avait sans doute pas assez dormi, alors il se permit de se reblottir juste un peu contre lui en bougonnant vaguement, doigts se resserrant partiellement sur le haut du plus jeune. Doigts sur sa nuque qui le faisait frissonner, il inspira tout doucement, en essayant de se remettre en état et de se réveiller convenablement.

Bourdonnement qui le fit doucement rire, le coréen regarda doucement le plus jeune se relever du lit, alors qu'il en profita pour s'étirer un bon coup et se redresser à son tour. "On peut faire ça...Comme ça tu pourras saluer Eun...et son père aussi..." qu'il se mit à doucement sourire avant de s'ébouriffer calmement les cheveux. "Vu l'heure le repas doit être en train de se faire..." Car tout le monde mangeait ensemble au dîner à une heure précise, chose que lui n'avait que trop fait à l'orphelinat avec tous les autres gamin. Alors il en profitait, lui dont les habitudes n'avaient pas trop été bouleversée en venant ici. Léger sourire aux lèvres, il réajusta ses quelques vêtements avant de finir par doucement rejoindre le japonais. Chose à laquelle il ne s'était pas trop attendu en observant le dos de ce dernier : question des plus étranges qui le fit légèrement plisser des yeux. Ô mais lui savait comment régler ce problème, aller voir les flics, et il en parlerait à la petite famille, car cela ne rimait tout simplement à rien de laisser les chose ainsi et de continuer à se cacher. Il ne savait que trop bien ce que cela faisait de vivre dans la peur permanente : de ne plus pouvoir en respirer.

S'approchant alors tout doucement pour venir glisser ses quelques doigts dans les cheveux noirs du jeune homme, il pencha la tête avant de la secouer. "Pas si j'aimerais. Toi tu en as envie ? Si c'est ce que tu veux alors je ne pourrais qu'être d'accord. Mais ce n'est pas comme cela que ça règlera le problème et tu le sais très bien..." qu'il prononça alors tout doucement avant de venir embrasser calmement sa joue. "Mais si tu en as réellement envie, pour toi-même, tu peux tenter des choses. Mais fais attention hmm ça massacre les cheveux, les colorations."[/b], et lui aimait les avoir doux entre ses doigts, pouvoir les ébouriffer encore et encore sans retenue. Puis en réalité cela ne le dérangeait pas du tout. Sanosuke pouvait bien essayer, il le trouverait toujours aussi beau, et dans tous les cas, ils devraient avoir une conversation sérieuse tous ensemble. Passage incontournable qu'il ne pourrait fuir en aucun cas, maintenant qu'il avait décidé de s'ouvrir à ses paumes délicates. "Tu viens ? On va regarder ce qu'ils nous ont fait."[/b] Et il devait dire qu'il avait hâte de voir cela lui, car la petite famille cuisinait particulièrement, et qu'il en avait retrouvé l'appétit, celui qui n'avait fait que perdre cette envie par peur. Mais il savait que tout se passerait bien, que tout serait agréable, de ces rencontres tous ensemble. Et il n'y avait possiblement aucun moyens que cela ne se passent pas bien. Alors il n'y avait plus qu'à se jeter dans l'eau, à essayer de faire tout leur possible, pour avoir un avenir plus brillant. Espoirs qui fleuriraient possiblement sous les jougs des plus délicats, et dont lui essaierait de mener à bien en étant aussi bien entouré. Car c'était ce dont à quoi servait une famille, non ? Et le japonais en faisait désormais parti.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ~ Tu te retournes face à lui, hochant doucement la tête. Il faudra que tu les remercies d’avance aussi, de te loger durant quelques jours, le temps que la situation s’apaise et que tu trouves une autre solution. Une solution qui te permettra de mettre une croix à ta maison familiale, et qui évitera de déranger la famille des Chase-Lim. Tu sais qu’ils te diront le contraire, que tu es le bienvenue ici. Mais tu te sens quand même gêné d’imposer ta présence. Bien qu’évidemment, au fond de toi, tu es le plus heureux des garçons en pouvant dormir sur le même toit qu’Heejun. Comme ça, tu peux veiller sur lui de près, et le chouchouter comme tu le peux. “ On les rejoint, alors. Pour manger. Ensemble. “ dis-tu doucement avant de te frotter doucement les cheveux. Une petite odeur se dégage en effet lorsque ton petit-ami en parle. Tu ne sais pas ce qu’ils préparent, mais ça sent rudement bon. Ton ventre se remet à gargouiller, sans que tu ne puisse le cacher, et rougis de nouveau. Avant de frémir violemment quand le plus vieux vient laisser ses doigts s’échouer dans ta chevelure. Des caresses si douces, pleines d’amour. Tu te mords fortement la lèvre et te les triture un peu. “ Mh… Je sais. Mais j’ai trop peur d’aller voir les policiers. Je risque de craquer face à eux. Je ne suis vraiment pas prêt. Alors… En attendant.. j’aimerais me faire une couleur, oui.. C’était toi ma raison principale, de te faire une surprise. Puis.. Comme ça je serais bien plus beau. Peut-être. “ En vrai, tu ne doutes pas trop de tes charmes. Même si tu n’avais pas beaucoup d’amis au lycée, tu entendais souvent de la part des filles que tu étais du genre populaire. Un garçon mignon, froid et distant. De quoi rendre les choses mystérieuses et attirer la convoitise de certains. Mais tu es tombé sur Heejun. Et tu en es tombé éperdument amoureux. Délicatement, tu viens caresser sa joue, puis déposer un bisou sur ses lèvres. “ On peut y aller, oui. Je crois que je vais mourir de faim sinon, haha… “ Par la suite, tu prends sa main dans la sienne et lui sourit tendrement. Tu te sens apaisé, libéré. Délivré de ce poids énorme qui te compressait la poitrine. Tu as été borné de ne pas accepter l’aide de ceux qui te tendaient les mains. Aujourd’hui, une page se tourne. Tu as un nouveau chapitre à écrire, aux côtés de ton homme. Le seul qui puisse te rendre entièrement heureux.