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Under the pourring rain ((Taojin))

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Under the pourring rain ((Taojin))
Mer 22 Juil - 10:11
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under the pourring rain
As if I had lost any faith, while rain just let it all on us, feeling like we could disappear any time soon just for the play of gods.

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Cheveux qui lui collaient au front, chemise trempée alors qu'il déambulait dans les rues en reniflant un peu, son visage pale arborait une trace rouge sur sa joue, main du plus vieux qui avait finalement atterrit sur cette dernière. S'en prendre une, ce n'était pas trop étonnant pour le blond qui avait été éduqué de cette manière. Mais là, tout avait été différent. A peine avait-il posé les pieds dans le hall d'entrée que ses doigts s'étaient abattus sur lui, se faisant remuer dans tous les sens tandis que sa voix heurtait ses oreilles. Et il savait tellement pourquoi tout cela était arrivé. Soirée trop arrosée, amis qui l'avait vu faire ce qu'il n'aurait pas dû faire : jouer avec le diable. Ses lèvres s'étaient posées volontairement sur elles d'un autre homme, lui. Mais on l'avait balancé, informations qui avaient fuité jusqu'à remonter aux oreilles de son père. Honte familiale dont il s'était assuré qu'elle ne sorte pas d'entre les murs. Pourtant, c'était bien lui qu'on avait mis à la porte pour une nuit. Méthode incorrigible pour lui apprendre les bonnes manières qu'on avait voulu lui inculquer depuis sa naissance.

Famille fermée, qui l'avait balancé à la rue comme manière d'éducation foirée, mais sans doute était-ce lui, que l'on aurait voulu laisser tomber dans les dédales des rues orageuses d'été. Alors il marchait sans but précis, ne connaissant de toute manière pas les lieux pour celui qui faisait confiance à son chauffeur pour le moindre de ses déplacement. Et il avait mal, mal physiquement du coup qu'il avait prit et mal mentalement pour toutes les conneries qu'il avait pu faire. C'était à cause de lui, ce type qu'il avait voulu oublier, cet artiste qui avait fait de lui sa muse d'une après-midi au détour d'une promesse ridicule. Il était idiot, celui qui, d'un rapport interdit avait développé un intérêt particulier pour celui qui semblait tout aussi intrigué par lui. Pourtant il se le refusait, tout simplement parce qu'il ne devait pas succomber pour un homme comme lui. Et pourtant il se souvenait encore de ses touchers sur sa peau, de sa voix, qui, sans s'en rendre compte, avait été la seule chose à le réconforter depuis des années. Sans doute était-ce pour cela qu'il s'était montré si faible face à son jeu de piste, ou alors peut-être avait-il envie de comprendre les interdictions qu'on lui avait depuis des années inculqué dans la tête, comme une machin, un robot inhumain. Et c'était ce qu'il était, le blond à la figure fine et délicate, juste un fils de famille riche qui allait se fiancer à la bourgeoisie pour le plaisir des rangs.

Froid se répandant dans son corps, alors qu'il déambulait déjà depuis bien une heure sous la pluie. Nouveaux quartiers découverts, alors qu'il s'entait sa tête tourner violemment, il observait tout doucement les horizons. Que pouvait-il bien faire ? De toute manière, il ne voulait rien devoir à personne, il ne faisait confiance à personne. Seul, c'était ce qu'il avait toujours été si l'en on oubliait son meilleur ami, Landon. Peut-être aurait-il dû se confier plus clairement à lui alors qu'il en avait l'occasion. Mais au lieu de cela, découverte en découverte pour celui qui ne s'était absolument pas attendu à cela. A croire qu'il avait été aveugle pendant toutes ces années. C'était sans doute ce qu'il était pour ne pas vouloir voir la vérité en face alors qu'en réalité, il n'était qu'un pion que l'on avait dressé, que l'on avait imaginé pour la succession. Et ça, il ne le savait que trop bien. Il n'était rien. Si ce n'était une marionnette au main d'or qui faisait bonne figure face aux gens, face à ceux qui ne faisaient que juger et donner des ordres.

Vêtements qui dénotaient sûrement alors qu'il était le seul à être aussi trempé par les gouttes de pluie, il s'avançait sous les regards de certains, visage fermé et yeux meurtriers à quelconque qui s'approchait de lui d'un peu trop près. L'aide des autres il n'en voulait pas. S'il faisait pitié, tant mieux. Rues qui avaient défilées alors qu'il se retrouva devant un pauvre combini, yeux naviguant doucement sur son état en essayant de décoller ses vêtements ridicules de sa peau. Pathétique lui qui pourtant observa une présence s'approcher de lui malgré une aura sombre qu'il dégageait. Yeux qui se relevèrent, qui se plantèrent dans les siens, alors qu'il le connaissait. Soupir mélangé entre le soulagement et l'irritation, il ne manquait plus que ça. Lui, qui avait causé tous ses malheurs par sa propre insolence, lui qui lui provoquait des sensations qu'il n'avait jamais connu, et qu'il ne voulait tout simplement par revivre par peur de se perdre. Par peur de ne plus retrouver le bon chemin.  



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Under the pourring rain ((Taojin))
Lun 7 Sep - 11:42
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Il fallait évidemment qu’il pleuve. Abrité sous le porche du restaurant au rez-de-chaussée de son immeuble, Tao s’alluma une cigarette malgré l’humidité. Il était censé se rendre chez sa famille, pour les voir, prendre des nouvelles, faire le bon grand-frère. Il l’adorait, sa famille. Tout le monde avait son caractère bien marqué, tandis que lui semblait être le plus relax de la bande. En apparence en tout cas, car sur le fond, ce n’était qu’un grand stressé de la vie. D’où sa consommation abusive de nicotine et de caféine. Il était une loque, si on lui retirait cela. L’art aussi était son moteur, et son inspiration reprenait de plus en plus d’ampleur. C’est dingue de ce dire qu’une simple rencontre, qui n’était absolument pas favorable à son cœur et sa relation complexe avec ses sentiments, avait pu ainsi le débloquer lui ouvrir tout un nouveau monde de possibilité toutes plus extraordinaires les unes que les autres. Inspirant calmement la fumée cancérigène dans sa bouche, il observa avec attention les gens qui passaient devant lui. Certains couraient, pour fuir la pluie, les gouttes d’eau fraiches qui contrastaient totalement avec la chaleur habituelle de la côte Californienne. D’autres, camouflés sous des parapluies, ne se souciait de rien, sauf de déambuler pour arriver jusqu’à leur destination. On ne marchait plus pour uniquement marcher. Il fallait toujours un but pour sortir. Et ceux qui restaient dehors sans aucune activité étaient le plus souvent ceux qui mouraient d’ennuie autant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

La porte du restaurant s’ouvrit alors derrière lui, alors que la patronne le fixer avec des yeux irrités. Dans un chinois qui résonna à ses oreilles avec force, elle lui dit très franchement qu’il était sur le chemin et qu’il faisait fuir tous ses clients. Avec un sourire, il tira sur sa clope avant de rejeter la fumée en l’air. « Tu vois pas qu’il pleut ? » lui répondit-il en chinois. « Va taper sur les doigts des nuages au lieu de m’accuser, la vieille. » Bien sûr, c’était la bonne technique pour ce faire engueuler et répondre avec le même calme. Le mandarin se répercutait dans la pluie, n’arrivant pourtant pas à couvrir l’assourdissant bruit des éclats sur le bitume. Lasser, les deux protagonistes se séparèrent, Tao releva la capuche de son sweatshirt sur sa tête, tandis qu’elle rentrait de nouveau dans son établissement. Muni seulement de sa veste en cuir (imperméable bien sûr, comme elles le sont toutes), il se dirigeait vers le supermarché le plus proche, allant acheter les deux ou trois trucs que sa mère avait demandé en lui envoyant le message pour l’intimer de venir à la maison ce soir. C’était comme ça et pas autrement, alors il avait obtempéré. Dégoulinant légèrement entre les rayons, il en ressortit finalement munis d’un sac en plastique dans une main. Il pleuvait toujours et les gens commençaient déjà à en devenir maussades. Bien sûr, il se déplaça vers l’arrêter de bus le plus proche. Pas de voiture, non, parce qu’il n’en a pas envie, et dans une ville telle que Los Angeles, il y avait plus souvent de bouchons que de vrais circulations. Alors autant avoir l’excuse du bus.

Attendant donc comme un bon citoyen que le transport public de se montre, il s’alluma une nouvelle cigarette. Il sait que chez lui, cela est prohibé. Que si sa mère l’attrape en train de fumer, il se prendra des remarques plus sympathiques, vicieuses et enquiquinantes. Ce n’est pas faute d’avoir essayer d’arrêter pourtant. Mais c’est comme son attraction pour les connards. Il n’y peut rien. Tirant une taffe, son regard s’arrêta alors sur une âme en peine qui se trimbalait plutôt que marcher. Plissant des paupières, il remarque que ses vêtements n’étaient pas monnaie courante dans le coin. Et ce visage, même très légèrement abimé, ne ressemblait à rien d’autre. La surprise grandit en lui alors qu’il le reconnaissait, ses pieds se dirigeant vers lui sans même réfléchir. Que faisait donc le prince des songes d’une nuit dans la rue, sous une pluie écrasante ? Que lui était-il arrivé ? Il semblait perdu, tremblant de froid et en même temps… vide. Comme si on venait de tout lui être arraché. Ses yeux détaillèrent son visage alors qu’il tournait la tête vers lui. Bien sûr, la trace rouge ne lui échappa pas, tout comme ses yeux rougis par les pleures et la fatigue. Il était trempé. Et le premier réflexe de Tao fut de retirer sa veste en cuir, pour la déposer sur ses épaules, le serrant dedans tendrement.

« Que fais-tu dehors par ce temps ? » demanda-t-il doucement, une légère pointe de surprise dans la voix.

Il aurait pu lui faire des reproches, le prévenir qu’une exposition trop longue à l’orage serait sans doute facteur de rhume ou alors de fièvre. Il ne fallait pas se négliger par rapport à ça, ne pas se laisser aller et prendre soin de soi. Les mains toujours sur le col de sa veste qu’il réajusta sur les épaules de Jinyeong, il sourit discrètement. Sans moquerie, sans même une once d’humour. Il voulait juste lui montrer qu’il n’était pas agressif et qu’en réponse, il n’avait aucune raison d’être sur la défensive. Son regard se voulait conciliant. Il sentait déjà l’eau coulait sur son sweatshirt perméable lui. Il le sentait se coller doucement à ses épaules alors que sa capuche était déjà bien imbibée. Mais il pourrait rester comme ça encore longtemps. Jin avait les cheveux trempés. Sans une pensée, il lui écarta doucement sa mèche du bout des doigts, avant de lui sourire.

« Je crois que tu as besoin d’une bonne douche et d’un bon repas chaud. Viens. »

Et sans même lui demander son avis, il lui prit la main, celle de libre bien sûr, pas celle qui tenait les courses. Le guidant jusqu’à l’arrêt de bus, il le fit monter dans celui qui venait tout juste d’arriver, le forcer à y entrer même s’il était contre. Il le laissa prendre la place assise, se mettant à côté de lui pour le protéger du chahut des gens humides du temps qui s’agglutinaient pour pouvoir rentrer chez eux. Est-ce qu’il était réellement en train de faire ça ? Est-ce qu’il l’emmenait réellement chez ses parents pour qu’il puisse se réchauffer ? Il est vrai que l’appartement de Tao n’était peut-être pas le bon endroit pour se relaxer. Il y avait du bordel partout, et il ne savait que faire décongeler des plats. Alors, peut-être que de le placer à une table avec des gens qui s’en moquent et qui ne veulent que le nourrir était la meilleure solution. Parce que, là-dessus, Tao en était sûr. Sa mère prendre Jinyeong sous toutes ses coutures avant de dire d’un ton solennelle de mère : « mais c’est qu’il a la peau sur les os, cet enfant ! aller mon grand ! on va te requinquer nous ! » et il aura la plus grosse part du repas. C’est comme ça qu’on fait dans sa famille.
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Under the pourring rain ((Taojin))
Ven 30 Oct - 7:18
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Incompréhension totale de ce regard qui se perdit dans celui d'un gamin, alors qu'il aurait sans doute préféré ne jamais le revoir. Pourtant, il y avait eu comme ce soulagement de ne plus être seul, dans cette poitrine embrumée qui criait qu'on le laisse tranquille. Mais il en était tout autre, parce qu'il avait eu lui, celui qui ne faisait que lui faire faire des idioties dignes des plus grandes mascarades existantes. Et il y avait cette veste, qui se posa sur ses épaules trempées, tandis que lui n'avait pas arrêté de le fixer, complètement perdu. Perdu car il ne comprenait tout simplement pas ce qu'il lui prenait de venir l'embêter sous son léger abris pour venir le recouvrir d'un tissu qu'il n'avait pas demandé. Déstabilisé, il était, dans cette veste qu'il n'arrêtait pas de serrer autour de lui comme s'il était un enfant complètement incompétent. Question posée, il haussa les épaules, dérivant son regard autre part que sur ce visage recouvert d'une capuche en tissus. "Je fais. En quoi ça te regarde ? J'ai pas le droit de sortir de chez moi maintenant c'est ça ?" qu'il soupira alors désobligeamment. Toujours aussi charmant, mais il fallait dire qu'il était déjà de plus ou moins mauvaise humeur, même si son visage livide n'exprimait littéralement aucune expression, aucune émotion. Car il était vide, lui, vide de tout, après avoir pris la pluie sur la figure et que sa joue se soit complètement disloquée sous un poings, il n'avait pas besoin de sa charité, ni même de sa pitié.

Et sans même comprendre, il le vit sourire, pas de cet air rieur qu'il pouvait connaître, loin de là. C'était étrangement doux, étrangement délicat, par rapport à ce qu'il connaissait lui : les façades. Il y avait ces masques, que les gens affichaient, et que lui même conservait bien qu'il était de nature désagréable. Mais il fallait dire qu'il ne comprenait pas ce qu'il se passait, ni même pourquoi il était aussi gentil avec lui, alors qu'il ne faisait que l'envoyer bouler. Et il avait froid, si froid, que son nez en était devenu rouge, alors qu'il avait marché pendant des heures dehors et qu'il ne s'en était pas rendu compte. Ses prunelles louchèrent légèrement sur les doigts qui écartèrent ses mèches, rendant alors ses yeux qui, plantés sur lui, ne laissait apercevoir qu'une simple âme vide de toute chose. "Viens...? Pour aller où ?" qu'il murmura un peu avant de sentir sa main se faire agripper et se faire tirer à l'intérieur de l'un de ces véhicules communs qu'il n'avait jamais pris. Il n'était pas pour, monter dans l'un de ces bus que tout le monde pouvait prendre sans même se poser de questions. Pourtant on ne lui avait pas laissé le choix, on l'avait obligé à s'y asseoir, alors que son corps se retrouva coincé entre la fenêtre et celui du plus jeune. "Et...Je peux savoir où tu m'emmènes au moins ? Sans même me demander me demander mon avis tss..." que son visage pale prononça, alors que son corps faible avait chancelé légèrement pour s'installer juste là. Yeux qui se fermèrent juste un peu, le temps de se reprendre, il devait faire avec le chahut infernal qu'il y avait dans cet espace beaucoup trop restreint, et aux secousses étranges d'une route qui ne voulait que le déranger.

Et il posa finalement sa tête contre la vitre, celui qui ne supportait pas cet endroit si ridicule. Ses doigts tremblaient vaguement, alors qu'il se resserra dans la veste qu'on lui avait prêté, odeur si présente du plus jeune qui l'enivrait un peu, comme une enveloppe rassurante. Malgré tout il savait qu'il devrait retourner chez lui. Etape obligatoire pour celui que l'on ne voulait pas voir traîner pour salir la réputation de la famille. Chose si précieuse qui surplombait tout chez lui, même la santé et les émotions. "Pourquoi tu fais ça...Hmm ? Sérieusement..." Soupir léger alors qu'il ne bougea pas d'un pouce, corps frissonnant vaguement alors qu'il entrouvrit légèrement les yeux pour venir l'observer d'un regard plus froid. "Et dire que tu m'attires que des problèmes..." Parmi tant de personnes, il avait dû tomber sur lui. Il avait honte en un sens, de se balader aussi faiblement parmi ces gens avec si peu de manières. Mais il n'avait pas eu le choix, et rester sur place à attendre comme un animal apeuré n'était pas son genre. Il préférait désobéir plutôt que de se laisser faire encore une fois. Et cette fois-ci cela ne s'apprendrait pas, car même si on le dévisageait, il y avait peu de chance qu'on ne le reconnaisse en réalité, hormis parmi les connaisseurs, hormis lui.

Sans doute était-il ridicule ainsi, mais qu'importe, il n'avait jamais voulu tomber sur lui et encore moins au milieu de ce brouhaha sans gêne. Il avait plein de question à lui poser, pleins de choses désagréables à lui dire, mais il n'avait ni la force ni l'envie de réfléchir. Juste se poser, c'était ce qu'il voulait, et maintenant qu'il était assis, il aurait du mal à se relever de là, avec ce corps si frêle et pâle. "On descend à quel arrêt ? Je te préviens j'ai pas d'argent sur moi." Évidence complète alors qu'il n'avait qu'une pauvre chemise trempée sur lui et foutue, ainsi qu'un pantalon à pinces qui avait fière allure d'un coup en étant complètement humide. Mais étrangement, il avait l'impression de retrouver Tao un peu partout. Destin joueur, dans des temps si étranges, il ne pouvait pas dire que cela le dérangeait réellement. Parce que malgré ce qu'il pouvait lui dire, il avait le corps qui s'était réchauffé sous ces légères attentions qui pour lui faisaient toute la différence, qui pour lui, arrivait à remettre en question toute son éducation. Et dire qu'il ne s'y ferait jamais, c'était sans doute quelque chose qui l'effrayait beaucoup plus qu'il ne le pensait. Car il y avait toutes ces sensations qu'il ne comprenait pas, toutes ces envies, qu'il ne voulait pas comprendre. Hors règles il allait devenir, et même s'il ne lavait jamais vraiment été, il ne pouvait tout simplement pas se permettre de nouvelles dérives du genre.

Alors il voulait fuir, fuir ce qu'il ressentait lui, et ce ne fut que quand qu'il avait fallu se relever de ce siège, qu'il se mit à tanguer un peu avant de lui faire face. "Je suis censé te suivre sagement c'est ça ?" qu'il lui demanda d'une voix complètement vide, d'une voix, qui laissait transmettre son envie de laisser tomber pour simplement le fixer dans les yeux, lui, qui semblait lui porter tant d'attention, lui, qui ne faisait que le faire se perdre dans un univers inconnu. Et cette marque sur sa joue, sans doute l'avait-il mérité, mais il ne l'avait pas nié, il ne l'avait pas contesté. Sans doute était-il un peu idiot. Sans doute. Mais c'était dans des prunelles comme celui de l'artiste qu'il avait l'impression de se découvrir, car personne ne l'avait jamais regardé ainsi, car personne ne l'avait jamais même considéré un peu. Non, lui, ne voulait pas s'attacher à cet homme. Il ne voulait que se débattre, tout en se dissimulant derrière ses airs hautains. Derrière ce qu'on l'avait appris à toujours être.

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Under the pourring rain ((Taojin))
Sam 7 Nov - 17:23
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« Oulaaa ! Calme Jin, sourit Tao en levant les mains devant lui, en signe de défense passive. Je te demandais juste pourquoi sortir par ce temps, surtout sans être couvert. »

Il est vrai que ce n’est pas courant de voir des gens se balader sans rien sur eux, sous une pluie aussi forte que celle d’aujourd’hui. Après tout, il faisait très chaud en Californie, et les orages étaient plus présents qu’on ne le pensait. Il fallait juste que ce soit un hasard si lorsque Jinyeong décidait de sortir de sa tour d’ivoire, il fasse un temps pareil. Il aurait dû mieux choisir son jour. Mais au vu de son regard ce n’était peut-être pas vraiment de sa faute en fin de compte. Il n’avait sans doute pas pu donner son avis. Il était si pale. S’en était presque effrayant. Sauf cette trace sur sa joue, qui dénotait clairement dans le tableau. Et les yeux de Tao, expérimentés à observer chaque détail d’une toile, n’avaient pas pu ne pas la voir. Mais, il ne dit rien, parce que, ce n’était pas le bon endroit, ni le bon moment, pour en discuter. Il le fera (s’il s’en souvient) lorsque les deux seront bien au chaud, protégés, secs et calmes. Pour lui, il n’y avait qu’un seul endroit où Jin pourrait se remplir de douceur, celle d’un bon petit plat et d’un plaid sur les épaules. Et c’était chez le sino-canadien, bien sûr. Alors, il n’hésita même pas avant de l’attirer avec lui vers l’un des bus. Il ne lui donnait pas vraiment le choix. Parce que même s’il avait refusé, Tao l’aurait forcé à venir. Son sourire s’étira un peu plus en l’entendant, surtout une fois bien installés dans le bus. Il avait fait en sorte que personne ne vienne emmerder Jin, surtout parce qu’il y avait un peu de monde, et que toutes les personnes étaient plus ou moins mouillées aussi. Il haussa alors les épaules, comme si c’était une évidence.

« Chez mes parents, dit-il aussi simplement. J’ai pas le talent pour bien te faire à manger chez moi, donc, c’est le mieux. »

Etre franc, il ne savait faire que cela de tout manière. Le bus se remit en marche, se déplaçant dans les rues embouteillées de Los Angeles. Attendre comme ça donnait souvent envie à Tao de fumer. Il savait qu’il consommait déjà un peu trop par jour. Il essayait même de se restreindre le plus possible pour ne pas finir totalement pauvre à force d’acheter ses paquets qui coûtent plutôt chers. Enfin… Il ne prenait pas non plus de la qualité. Il aimait celles qui lui empoisonnaient la gorge, rendant sa voix un peu plus grave. Il se restreint, tapotant machinalement la barre métallique qu’il tenait en essayant de s’occuper l’esprit à autre chose. Ses yeux se posèrent sur le visage de Jinyeong assis devant lui. Il semblait lui en vouloir. Pourquoi ? Alors qu’il lui avait offert sa veste, qu’il l’emmenait voir des gens adorables, qu’il lui donnait la chance de sortir de sa tour d’ivoire aux parents semblables à des dragons. Mais peut-être que Tao se fourvoyait. Peut-être que Jin aimait cette vie. Pourtant, cela l’étonnait. Pourquoi aurait-il aussi souvent craqué aux tentations du dessinateur s’il était tellement heureux que ça ? Tao voulait encore une fois lui parler. Avoir une conversation calme avec lui, même s’il s’en prenait plein la figure. Il aimait étrangement la résistance que lui imposait Jin. Ce n’était pas comme s’il n’avait pas déjà craquer en soit. Ils avaient déjà partagé une nuit particulière, ayant sauté les étapes. Mais aucune relation n’est parfaite.

« Je fais ça parce que je t’aime bien, répondit-il. Et de quels problèmes tu parles ? »

Son regard ne lui fit rien. Enfin… Rien de négatif. Parce que Tao ressentit juste l’envie de lui sourire en réponse, de caresser ses cheveux tendrement, d’effleurer sa joue abimée pour la guérir de ses doigts. Jin était sans doute tombé sur le plus fou de tous. Tao ne le craignait pas. Il l’admirait. Pour sa beauté, son talent. Pour sa langue de vipère, son sale caractère. Des étincelles s’allumèrent dans ses yeux alors qu’une secousse le fit légèrement tanguer sur le côté. Mais il ne lâcha pas le violoncelliste du regard. Son cœur était toujours tombé pour les populaires, les richards, ceux qui marchent sur les autres pour faire croire qu’ils sont supérieurs. « Tu te fais du mal pour rien. » avait dit son meilleur ami en tirant sur un joint, alors qu’ils étaient assis dans les coulisses du théâtre de leur lycée. « Sans doute, » avait-il répondu. «mais si tu savais à quel point c’est grisant de les voir s’accrocher à toi. »

A sa prochaine question, il ne répondit pas, ne faisant que sourire, se laissant emmener par le transport public. Tao savait pertinemment où descendre, il connaissait ce chemin par cœur maintenant. Il en avait passé du temps à faire des allers-retours. Pour garder le petit dernier, pour s’occuper de la deuxième, pour voir sa dernière grand-mère. Il pouvait se venter en se disant qu’il était très présent pour sa famille, même s’il vivait à l’autre bout de la ville pour eux (quelques quartiers à tout casser en réalité). Il s’étira le cou, d’un côté puis de l’autre, avant regarder l’heure sur son téléphone. Il n’avait pas donné d’heure à laquelle arriver de toute manière. Mais peut-être qu’il ferait mieux de prévenir sa mère qu’il ramenait quelqu’un en plus. Pas que cela allait la déranger, mais il se devait d’au moins prévenir. Et c’est ce qu’il fit, ignorant superbement la réplique de Jin sur le fait qu’il n’avait pas d’argent sur lui. Comme si cela avait son importance maintenant qu’ils étaient dans le bus en lui-même. Comme si les contrôleurs venaient se balader dans les bus alors que de un, il y avait du monde, et de deux, il pleuvait. Jin avait sans doute un peu trop confiance en la qualité de leurs gardiens de l’ordre. Mais on ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Après tout, qui ne s’était pas déjà fait avoir ?

« Exactement, lâcha Tao en rangeant son téléphone, se dirigeant vers la sortie du bus. C’est le plan. »

Comme un gentleman, il laissa Jin descendre avant lui, se rendant compte qu’il pleuvait encore. Les gens se pressaient pour rentrer chez eux. Et ce fut donc ce que fit Tao. Il prit, plus délicatement encore que tout à l’heure, l’avant bras de celui qui l’accompagnait, le guidant alors dans la rue qu’il connaissait par cœur. Dans une main, les quelques courses qu’il avait faite pour sa mère. Dans l’autre, un jeune homme qui l’attirait beaucoup et qu’il allait présenter à sa petite famille peu ordinaire. De l’extérieur, à vrai dire, elle était complètement banale. Mais une fois à l’intérieur, on se rendait compte qu’elle avait beaucoup trop d’amour à donner par rapport aux autres. Et donc, elle en devait étrange. Tout comme Tao devait surprendre en étant aussi attentionné avec quelqu’un qui semblait ne pas le mériter. Le sino-canadien finit par s’arrêter devant une maison, entourée d’un jardin tout à fait banale. Il s’avança dans l’allée, relâchant seulement l’avant-bras de Jin pour pousser la porte d’entrée. Ils dégoulinaient un peu tous les deux. Mais ce n’était pas grave.

« C’est mo-…

-GRAND-FRERE ! »
s’exclama une jeune fille qui se jeta sur lui après un sprint depuis le salon.

Sa petite sœur, de plusieurs années, toute nouvelle lycéenne, qui ne l’avait pas vu depuis… à peine deux semaines, et qui agissait comme cela faisait un an. Mais il sourit, la serrant contre lui, avant de voir sa mère débarquer, allant les saluer, lui et Jinyeong comme si c’était la chose la plus normal du monde. Ting remarqua alors le jeune homme qui accompagnait son frère et son attitude changea du tout au tout. Ses joues s’empourprèrent et elle le salua plus poliment, avant de disparaître à l’étage, s’envolant presque dans un vent de honte. Cela fit doucement ricaner son Tao.

« Oulala ! Mais vous êtes trempés ! s’exclama sa mère. Aller ! Va prendre une douche mon beau (elle s’adressait à Jin.), Tao va te prêter des affaires ne t’inquiète pas ! »

Elle récupéra le sac de courses en passant, avant de tous les deux les pousser vers l’étage également. Tao fit un clin d’œil à Jin, le laissant passer avant lui. « Bienvenu chez les Zhang ! »
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Under the pourring rain ((Taojin))
Mer 9 Déc - 17:28
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Peut-être était-il beaucoup trop sur la défensive, alors que le gamin en face de lui ne faisait que l'aider d'une quelconque manière. Mais lui en avait horreur, de se sentir si faible, d'avoir cette impression de dépendre de gens dont il ne voulait plus croiser le regard. Car ô oui, lui ne voulait plus le voir, il voulait pouvoir le rayer de sa vie. Et il avait commis deux erreurs dans le passé : lui donner accès à son cœur si facilement, et le revoir sur un coup de tête. Quel idiot, et voilà où il en était, presque renié d'une famille qui ne faisait que lui mettre la pression, qui ne faisait que l'exhiber comme un objet de réussite. Et sans doute était-ce simplement ce qu'il était, lui qui était tout simplement de faire quoi que ce soit si ce n'est son instrument, lui qui, ne savait que regarder les autres de haut avec ses airs dédaigneux. Mais pourquoi sur lui rien ne fonctionnait ? Et pourquoi le regardait-il toujours aussi doucement ? "Et bien arrête de me poser des questions." qu'il lança doucement alors que son corps se laissa guider à l'intérieur de ces bus dégradés. Lui qui ne prenait jamais les transports en commun, il fallait dire qu'ils étaient plutôt pratique lorsque ses journées se faisaient écourtées de cette manière.

Pourtant, il réussit à lui faire hausser un sourcil, sous ses commentaires bien étranges et qui lui paraissait complètement risibles. "Chez...tes parents ? T'es pas sérieux ?" qu'il prononça d'un ton las, soupir outrepassant ses lippes frigorifiées. "Me présenter tes parents après deux jours, t'es un rapide toi." Langue qui se claqua alors que sa main passa dans ses cheveux qui collaient à son visage, il secoua la tête en se demandant bien ce qu'il avait pu faire pour qu'on lui fasse subir tout cela. Non pas qu'il en aurait non plus après les parents de celui qui l'énervait, mais il ne voulait pas avoir à sourire bêtement devant des gens qu'il ne connaissait. Façades dont il avait assez, dont il voulait pouvoir se débarrasser pour ne pas avoir à massacrer son caractère si charmant. Opales qui papillonnèrent légèrement sous les mots du plus jeune, air déconcerté au visage, il tourna rapidement la tête pour observer les gouttes ruisselant sur la fenêtre. "N'importe quoi toi. Te fais pas d'illusion : y'a aucune chance que je t'apprécie même si tu fais tout ça pour moi." Faux, la encore, mensonge sur mensonge. Et peut-être que sa voix un peu plus douce l'avait fait se trahir, car le myocarde s'emballait sans qu'il ne comprenne : parce que personne ne devait l'apprécier.

"Quels problèmes ? C'est remonté jusqu'à mon père. Cette nuit là. Il m'a juste foutu dehors pour la journée. Mais c'est en partie de ta faute." Sa faute pour ne pas l'avoir empêcher de laisser ses émotions prendre le dessus, sa faute pour ne pas l'avoir rejeté, sa faute pour lui avoir donné de faux espoirs. Car lui, dont les envies dérivaient bien trop rapidement quand l'alcool coulait entre ses veines, rêvait de simplement pouvoir profiter des bras d'une personne, celle qui le rassurerait en lui disant que tout irait bien, qu'on ne le laisserait jamais tomber. Mais il n'était qu'un homme, et lui ne pouvait que le détester un peu plus pour cela. Il ne devait rien ressentir pour lui, c'était contre-nature : contre lui. Et il le sentait un peu trop, son regard sur lui, et il ne préférait pas y répondre car cela ne rimerait qu'à annoncer sa défaite un peu trop grisante face à lui. Paysage blanchâtre qui circulait devant leurs yeux, haussement d'épaules qui se fut sentir en un frissonnement. Si c'était le plan...De toute manière lui n'avait plus nulle part où aller pour la nuit, alors pourquoi ne pas tenter l'expérience : au risque que l'histoire ne se répète encore et encore.

Destination atteinte, descendant alors sous les battants d'une pluie qui ne l'atteignait même plus, son regard dériva rapidement sur la main de celui qui l'avait apposé sur son avant bras. Contact doux qui lui changeait de d'habitude, se laissant de nouveau entraîner comme une simple poupée de cire, il baissa les yeux, cils humides, effleurant vaguement ses joues. Lui n'était plus rien : juste un être qui ne savait plus quoi ressentir, ni même ce qu'il devrait penser. Et il se rendit vite compte que leur chemin s'arrêta, devant une maison dont il n'avait pas l'habitude. Car lui connaissait le petit appartement de quartier bien chaleureux, alors qu'il découvrait une autre facette de celui qu'il tentait d'oublier. Gamine se jetant au cou de son possible frère, sourcil qui se hocha alors qu'il soupira, il se reprit pourtant rapidement alors que son corps se plia légèrement en deux pour saluer la mère du plus jeune. Il y avait les politesses, et tout ce qui resterait, car il n'oubliait pas qu'ils allaient lui offrir un toit pour la nuit. Miracle qu'il avait accepté, celui aux nez rouges et visage cramoisi par une pluie gelée, il ne put que voir la plus jeune s'enfuir avant d'entendre les inepties de la mère de Tao.

Poussé comme un idiot vers les escaliers, il arriva pourtant à balbutier quelques mots. "V-Vous n'êtes pas obligée voyons ! J-Je ne voudrais pas déranger...Puis je peux très bien rester dans mes vêtements." Mais le mal était sans doute déjà fait et il se retrouva dans le couloir de cette maison inconnue. Sans chercher trop loin, bras croisés, il laissa s'échapper un soupir las, avant de relever la voix vers le seul encore présent. "Donc ta mère perd pas le nord et ta sœur me fuit. On est bien." qu'il commença articuler en faisant libre circulation dans la chambre du jeune homme. Réconfort étrange, alors que les frissons le reprenaient légèrement, il se frotta un peu les joues en retirant quelques boutons de sa chemise bousillée. "Je peux juste pas poser mes affaires à sécher dans un coin ? J'aimerais éviter de te piquer tes fringues...Et de rester trop longtemps." Car il ne faisait que déranger après tout. Ou peut-être était-ce parce qu'il n'était pas à l'aise de se retrouver ainsi chez lui. Pur hasard, qui pour le coup faisait bien les choses, qui pour le coup, ne laissait rien transparaître. Seul, mais pas à ses côtés : car le myocarde se perdait lui sous ses touchers délicats.

Regard qui se retourna vers lui après avoir détaillé la pièce de fond en comble, il s'avança plus doucement en penchant la tête. "Et ton plan c'était quoi au juste ? Je te préviens je dors pas dans ton lit. Je prendrais le canapé. Pour la douche je m'en passerais, et je garde mes bouts de tissus." Têtu, il l'était, mais peut-être essayait-il de le chercher un peu pour se faire détester, lui qui n'y parvenait que trop bien en permanence. Ô mais il ne comprenait pas à quoi jouait le plus jeune pour l'avoir emmené ici parmi tous les endroits, et au final il se fichait pas mal de se qui pourrait arrive, car son corps lui criait qu'il ne voulait qu'un peu de chaleur, et sa tête lui hurlait de ne pas sortir des doctrines familiales. Alors il faudrait sans doute le convaincre pour tout mettre en route chez lui, et il n'y aurait qu'un seul gagnant dans l'histoire. "Je comprendrais sans doute jamais ce qu'il te passe par la tête. Et en fait je veux pas le savoir. " Pure vérité qu'il ne voulait tout simplement décrypter, car lui avait peur, peur de ne plus arriver à rien, peur de se faire laisser derrière : peur de ressentir ces choses méconnues qui le retournaient complètement.

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Under the pourring rain ((Taojin))
Sam 19 Déc - 16:22
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Ça l’amusait de le voir réagir comme ça. Le présenter à ses parents si rapidement ? Hé bien, pas vraiment. Il n’allait certainement pas le présenter comme son petit-ami, juste comme un ami. Et franchement, personne dans sa famille ne trouvera cela étrange. Alors, que Jinyeong pense ainsi l’amuser bien. Mais cela lui fit aussi prendre conscience que peu de monde réagirait ainsi, de bon cœur, sans aucune arrière pensées. Tao n’était pas naïf, il savait comme fonctionner le monde extérieur. Il vivait plutôt bien dedans à vrai dire. Mais il ne connaissait pas encore les codes qui régissaient le monde de Jin. Il ne savait pas s’il devait agir d’une certaine manière ou d’une autre, et, pour tout avouer, même s’il en avait la connaissance, il ne le ferait pas. Qu’avait-il à gagné d’être élégant et poli alors qu’il ne l’était pas ? Il valait mieux montrer son vrai soi, plutôt que d’en créer une image. Le Zhang était une personne terriblement vraie, extrêmement réelle, qui n’avait pas peur de s’afficher. Cela lui avait déjà porté préjudice. Mais il n’avait ainsi jamais oublié qui il était et ce qu’il voulait faire de sa vie.

Ce serait peut-être mentir de dire qu’il ne souhaitait pas que Jin l’apprécie. Il l’aimait plutôt bien lui, avec une petite perceptive en tête. Mais il ressentait étrangement dans ses paroles que se sera plus difficile que prévu encore. Pas que cela le dérange, bien au contraire. Les défis, il s’avait très bien les accepter et encore plus les relever. Si le Seong désirait être une énigme, qu’il le soit donc ! Cela n’empêcherait pas Tao de lui courir après ou de l’accepter dans ses bras si le besoin s’en fait sentir. Leur deux précédents rendez-vous représentaient déjà ce qu’ils seront. Un couple vivant dans deux mondes différents. Tandis que l’un se retrouvera sur scène à briller sous les projecteurs comme des étoiles le couvrant de gloire, l’autre restera à déballer sa peinture sur les murs représentant sa muse inaccessible. Et pourtant, même malgré cela, ils avaient réussi à se trouver, à se revoir et à se retrouver encore une fois. Tao ne croyait pas au destin, ni au hasard. Mais il devait cette fois avouer que cette coïncidence étai plus que sensationnelle. Leurs caractères se bousculaient l’un l’autre. N’attirant que les foudres de ceux qui ne veulent pas de tâches sur le tableau. Tao était une tâche de vin sur la nappe de nacre qu’était Jinyeong. Même s’il lui en voulait, on ne pouvait pas lui retirer quelque chose de primordiale : il n’était pas n’importe quel vin.

« C’est vrai que c’est de ma faute, se blâma-t-il en haussant les épaules. Mais comment aurais-je pu te repousser aussi ? Tes lèvres sont délicieuses. »

Un sourire en coin étira ses lèvres, triomphant presque, alors qu’il l’observait toujours, conquis par la beauté inhumaine de son profil. Il ne fallait pas chercher plus pour savoir pourquoi il avait craqué aussi rapidement et pourquoi il l’inspirait autant avec un caractère aussi détestable. Pourtant, Tao ne le trouvait pas aussi infecte que cela. Un peu chiant, certes, il en fallait pas se mentir, et sans doute un peu dur à vivre aussi, mais voilà, cela faisait son charme. Ne pouvant pas donc pas arrêter son sourire, ils poursuivirent la route, jusqu’à leur destination. Une fois hors du bus, il ne fallut pas longtemps pour rejoindre la maison du sino-canadien. Et encore moins pour se retrouver accoster par la moitié de la famille. Ting, qui avait fuit, le visage cramoisie de voir Jinyeong sans doute, et sa mère qui les avait déjà poussé pour aller se changer, pour « ne pas attraper froid ». Evidemment, elle était insensible aux protestations de Jin, secouant simplement la main comme pour lui dire d’arrêter de dire n’importe quoi. Même s’il avait réellement résisté, il n’aurait obtenu aucune réponse inverse. Elle était maman de trois enfants tous différents et plus ou moins problématiques. Il ne fallait pas jouer avec ce qui était déjà acquis. Tao, de son côté, ne fit qu’hausser les épaules à sa remarque.

Arrivé à l’étage, Tao pu entendre la porte de la chambre de sa sœur se fermer brusquement alors qu’il ouvrait sa propre chambre, ne pouvant retenir un sourire. Si elle commençait déjà à avoir les mêmes goûts que lui, il plaignait vraiment leurs parents. Il ne fallait plus qu’espérer que le petit dernier n’était pas comme eux. Il était encore jeune après tout, tout pouvait encore arriver. Ecoutant alors Jinyeong se plaindre (comme d’habitude me direz-vous), Tao commença à chercher des vêtements qui lui iraient. Ils n’avaient pas la même corpulence, Jin étant plus grand, alors que Tao avait des épaules plus larges. Mais l’un devait bien compenser l’autre non ? Il se retourna alors vers lui, lui tendant un t-shirt et un pantalon simple, essayant de retenir le sourire qui grimpait de nouveau sur son visage.

« Si tu veux rester à moitié nu dans ma chambre, il n’y a pas de problème. Vraiment. »

L’observant alors détailler la pièce, il lui lança un regard, se demandant s’il allait tenter le diable ou pas. Etait-il assez prudent pour essayer de dompter l’animal ou alors voulait-il perdre toutes ses cartes d’un coup ?

« Mon plan ? répéta-t-il en se rapprochant. Il n’y en a pas pour tout te dire. (Calmement, il passa un bras autour de sa taille, le rapprochant de lui.) Pourquoi cela te dérange-t-il autant ? Ce ne sera pas la première fois que tu profites de mon lit… »

Donc, il avait décidé de jouer avec le feu, plantant ses yeux dans les siens, son visage survolant le sien. Un regard étranger aurait pu rougir de la proximité, dix milles scénarios se montant dès dans son esprit, surtout avec ce qu’il venait de dire. Tao était intelligent, mais il pouvait aussi être tout à fait l’inverse, et ne plus agir comme il le devrait. Jin lui faisait perdre patience tout comme il lui donnait envie d’attendre jusqu’à la fin du monde. Aurait-il pu rêver mieux comme rencontre ? Une aventure, voilà qui était Jinyeong pour Tao. Une conquête à faire.

« Tu es sûr de ne pas vouloir savoir ? Parce que je suis sûr que ça te plairait… »
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Under the pourring rain ((Taojin))
Mer 10 Fév - 20:53
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Le blond avait toujours vécu à part des autres, dans ces classes si bien rangées, si bien ordonnées, que rien ne devait jamais dépasser des cases. Simples faits qui lui écorchaient la langue, de les prononcer comme si les règles n'avaient fait que d'être dites depuis son enfance. Gamin beaucoup trop droit, beaucoup trop à l'écoute, alors qu'on avait fini par lui inculqué ces valeurs si ridicules. Et il les suivait, car il n'avait jamais connu que cela lui. Yeux clos sur les avenirs amers qui l'attendait, passions mortes au creux du myocarde qui essayait de le maintenir tristement en vie. Pourtant il s'était retrouvé embarqué par ce gamin, celui qui arrivait à le faire sortir de chez de curiosité, qui le faisait aussi pourtant soupirer d'incompréhension : car il était ses vices, car il ne faisait que provoquer les malheurs sur les prunelles livides d'un musicien décharné. Joues qui prirent en couleur alors qu'il avait hâte de sortir d'ici, il secoua la tête en roulant des yeux. "Mais bien sûr. Si tu te contente d'un mec bourré tant mieux pour toi. Tes standards doivent être bien bas." Poings liés de celui qui n'était sûrement désiré nulle part à l'heure qu'il était. Tard, bien tard, pour celui qui de son visage rouge allait sûrement finir par tomber malade sous les couvertures imaginaires.

Entraîné hors du véhicule pour rejoindre les abysses d'une famille bien trop différente de la sienne, il n'avait pas voulu chercher la bagarre, avec celle qui semblait tenir tête à bien des personnes. Ô mais s'il avait réellement voulu partir, sans doute n'aurait-il pas hésité une seule seconde à faire machine arrière et retourner dans les rues inondées. Aucun mot pour se rebeller : battu en retraite pour suivre finalement la silhouette qui l'avait accompagnée jusqu'ici dans les escaliers. Porte qui claqua en coup de vent, de la gamine qui semblait complètement perdue. Chambre atteinte, de ses regards las face à ce que pouvait bien essayer de trouver le plus jeune, il croisa les bras, regard fixant dédaigneusement les vêtements qu'il lui tendit. Il ne savait pas ce qu'espérait le plus petit en se montrant aussi généreux, mais cela ne prenait pas sur lui. Car bien trop souvent on ne posait le regard sur lui que pour ce qu'il pouvait bien avoir dans les poches, bien trop souvent, on ne faisait pas attention à ce qu'il pouvait bien ressentir. Et au final, lui n'était qu'une carapace vide, qui manquait étrangement de chaleur pour faire pulser les myocardes au ralenti.

"J'imagine bien que ça t'arrangerait. Mais moi je me passerais bien d'enfiler tes fringues. Mais est-ce que j'ai le choix même ?", soupir las, alors que les doigts s'agrippèrent doucement en tirant les quelques bouts de tissus qu'il voulait bien lui prêter. Prunelles qui se baissèrent finement, il n'eut à peine le temps de réagir que son corps se rapprocha du plus petit sous un bras qui semblait bien trop courageux. Regard fixe qui se ancra sur son visage, bras qui se croisèrent tandis que son sourcil se leva, il pencha la tête en le dévisageant. Bien trop entreprenant selon lui, qu'il allait s'en brûler les ailes. Sans doute nierait-il la légère pulsation que son palpitant échauffé avait émit, sous un geste qui dénué d'attention auraient pu lui faire oublier ses manières. "T'es bien présomptueux si tu penses arriver à faire de moi une de tes conquêtes. Je suis pas un trophée, alors garde tes salles pattes pour toi hmm ?" qu'il commença alors en essayant de garder son calme, ne bougeant pourtant pas de contre lui comme pour ne pas se défiler. "Je suis peut-être allé dans ton lit une fois, mais ça se reproduira pas. Je suis pas saoul, là, au cas ou tu l'aurais pas remarqué, et je compte pas reproduire les mêmes erreurs.", alors qu'il mourrait d'envie de retourner dans ses bras silencieusement. Car il n'y connaissait rien de ces gestes d'affection : car jamais n'avait-il ressenti autant de douceur avec quelqu'un d'autres. Mais l'éducation faisait tout, et il lui en faudrait bien plus pour se retirer des années d'horreur de la tête.

Souffle délicat, posant alors les fringues dans un coin, il croisa ses bras, sans pourtant rompre la distance entre eux. "Je veux pas savoir. Tu sais pourquoi ? Parce que j'ai pas envie de savoir si c'est pour mon fric que t'es comme ça ou juste parce que t'as envie de te faire un riche." qu'il murmura doucement près de lui, proximité bien trop efficace pour ne pas fuir rapidement. "Puis c'est sûr que c'est facile, alors que je suis frigorifié." Remarque qui le fit baisser les yeux, alors qu'il se pencha un peu plus vers lui, quitte à ne plus pouvoir reculer. "Je sais pas ce que tu me trouves. Ni même ce que tu veux. Mais ça sera pas si facile si tu veux me faire craquer sans que j'ai besoin d'alcool gamin.", qu'il prononça, lippes discrètement étirées alors que les frissons ressortaient de son épiderme gelé. "Puis prend ça comme tu veux, défi ou non. Mais je m'en fiche. Je suis pas de ce bord." Mensonges déguisés, car il ne savait juste pas ce qu'il voulait, il ne savait juste pas ce que le myocarde douloureux voulait à travers les idées incohérentes, alors qu'il ne voulait qu'un peu de chaleur ou se blottir.

Orbes rougies, alors que le visage se recomposa en celui bien trop élégant et frigide, il soupira doucement, laissant ses doigts passer entre ses douces mèches blondes. "Donc dis moi gamin. Pourquoi tu t'obstines hmm ? T'as l'air de t'amuser à me garder comme ça contre toi." Paroles délicates, où les mots articulés sous les quelques regards qui détaillaient les prunelles de l'autres ne faisaient qu'essayer de ne rien ressentir. Et étrangement il se sentait si faible face à lui, si faible de se perdre si rapidement, alors que tout lui disait de le repousser pour ne pas sombrer : pour ne pas se briser. "Qu'est-ce que tu veux faire alors ? Histoire que j'ai une raison de te repousser.", alors que les yeux se plissèrent tout doucement, et que le visage se pencha tout doucement vers lui comme pour le chercher un peu. Il voulait jouer un peu sans doute, le faire avouer ce qu'il pensait tout haut. Car le plus grand était des plus ignobles quand il le voulait, même si ses airs de rois semblaient retomber bien trop rapidement avec lui, même s'il n'arrivait tout simplement plus à réfléchir sous ses mains.

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Under the pourring rain ((Taojin))
Lun 15 Fév - 20:18
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« Tu trouves que mes standards sont bas ? répéta-t-il avec un sourire. En te regardant, je pense qu’ils sont plutôt élevés en réalité… »

Il avait toujours eu un coup de cœur pour ceux qu’ils trouvaient inaccessibles. Les insupportables, souvent, ceux qui ne méritaient que très peu d’attention, surtout d’un mec comme lui. Tao enfant n’aurait jamais pu prétendre atteindre ce genre de pensées, petit boulimique qui se faisait harceler pour ses bonnes notes. Mais voilà, le lycée et le sport avaient eu raison de son corps, le transformant presque du jour au lendemain. Il avait commencé à fumer, à boire, à traîner avec son meilleur ami. Il avait grandi, avait pris en muscles et en compétences. Il ne s’était jamais réellement limiter à un genre, préférant la diversité que l’emprisonnement. Et toujours, il avait réussi à avoir ceux qui pétaient plus haut que leurs jolies fesses. Tao aimait ceux qui le méprisaient. Rien pour leur faire comprendre que la beauté des choses ne se trouvait pas que dans leur diamant. Et puis, un peu aussi, pour leur faire goûter à la fatalité de la vie. Mais peut-être n’irait-il pas jusqu’au bout avec Jin. Ce dernier semblait être plus conscient que les autres de sa condition. Il avait un caractère exécrable, mais cela ne voulait pas forcément dire qu’il ne comprenait pas. Maintenant, il fallait juste le titiller un peu pour lui faire tomber le masque.

Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent dans la chambre du Zhang, ce dernier en train de fouiller pour lui trouver des vêtements. Différentes carrures et tailles, mais franchement, Jin n’allait pas se plaindre. Parce que si c’était l’inverse et que Tao devait être celui qui empruntait les vêtements, il ferait craquer quelques coutures, sans mentir. Et encore que le plus vieux des deux avait consenti à prendre les vêtements, une pulsion poussa Tao à glisser son bras autour du corps de son prétendant, l’approchant de lui en le fixant. Les yeux dans les yeux, il résistait à l’envie débordante d’explorer les recoins les plus inavouables de sa personnalité. Pourtant, il se retint, écoutant le sourire au coin des lèvres, le discours que lui offrait Jinyeong. Le message de le lâcher était bien passé, mais le chinois n’en fit rien, même s’il n’osa pas resserrer sa prise, lui laissant assez de flexibilité s’il voulait réellement s’échapper. Mais cela ne semblait pas le cas, car il l’observa même, le regard brûlant, croiser les bras et jouer avec ses prunelles dans les siennes. C’était donc ainsi ? Plus qu’un jeu, on n’aurait dit qu’ils étaient à deux doigts de dépasser les bornes. Tao aurait adoré. Et en même temps, il redoutait de le faire fuir.

« Je ne te vois pas comme un objet, encore moins comme un simple objet. T’étais la première personne avec qui je couchais depuis sept ans, avoua-t-il, penchant la tête sur le côté. Ravi d’être ton erreur alors. »

La distance entre eux se réduisait, ne devenant qu’une mince plaque de verre entre leur visage. Tao ne bougeait pas, Jinyeong le cherchait. Il le provoquait, cela se voyait dans ses yeux. Il voulait savoir pourquoi, au fond. Il voulait découvrir ce qui poussait le Zhang à être aussi gentil avec lui, aussi prévenant, aussi charmeur. Pourquoi ne l’avait-il pas tout simplement oublié après leur coup d’un soir ? Si seulement il avait lui-même la réponse, il aurait baissé les bras depuis un moment maintenant. Mais ce numéro donné, et ce message auquel il avait répondu. Impossible de tourner la page, surtout lorsqu’il avait enfin retrouvé l’envie de faire de l’art pour ses propres créations et non pour les autres.

« Si j’en avais après ton argent, j’aurais plutôt essayé de devenir ton ami, que ton amant, répliqua-t-il, argument contre argument. Ce que je te trouve ? (Cette fois, un vrai sourire apparut sur son visage.) A peu près tout ce qui me plait ! »

A l’entendre dire qu’il n’était pas de ce bord, Tao ne fit que lever les yeux au ciel, se retenant de claquer de la langue tellement cela le déprimait. Il n’était personne pour lui dire qui il était et ce qu’il devait faire de ses fesses. Mais il fallait avouer que ses réactions n’étaient pas ce que l’on pouvait appeler « hétéro ». Pas de stigmatisation, pas d’hétérophobie, juste un fait. Mais certainement, il n’était pas assez bien placé pour lui faire la morale ou lui dire ce qu’il était. Après tout, Tao avait découvert sa bisexualité en s’envoyant en l’air avec le frère de sa petite-copine de l’époque. Pour faire son coming-out, il avait fait dans le sale. (Petite parenthèse : à savoir que sa copine le trompait déjà avec le capitaine de l’équipe de football américain du lycée… Ouais… c’était dans le couple quoi.)

« C’est pour te réchauffer que je te garde comme ça, se moqua-t-il. La chaleur humaine, Jin, est toujours plus agréable que celle d’un radiateur. »

C’était dangereux, ce qu’il se passait. De l’électricité s’écoulait dans l’air, faisant friser les peaux. Il n’y avait que quelques centimètres avant de tomber dans le gouffre. Si Tao abandonnait maintenant, il n’y aura pas de retour en arrière possible. Comme la dernière fois. Plongé dans l’inconnu, accroché au corps de celui qui lui faisait tourner la tête. Un souffle plus tard, et il pouvait déposer ses lèvres contre les siennes, lui donnant alors toutes les excuses du monde pour partir d’ici en drame. Alors, même s’il en mourait d’envie, il ne le fit pas. A la place, il attrapa l’un des vêtements qu’il lui prêtait, les lui mettant devant les yeux, son bras le relâchant alors.

« Je veux que tu te changes et que tu descendes manger, répondit-il en cachant son sourire. Fait attention ma sœur risque de venir t’espionner. »

Et sur ses mots, il quitta la chambre, rejoignant sa mère qui s’obstinait déjà à faire un repas digne de ce nom pour leur invité. Non, réellement, elle se donnait du mal pour rien, mais Tao n’osait pas lui dire. Alors, il se joint aux travaux, s’occupant aussi du plus petit de la bande qui voulait apporter sa contribution. Les repas, c’était toujours un évènement dans la famille. Sauf pour Ting, qui tournait en rond dans sa chambre, en train de chercher sur le net là où elle avait vu l’invité de la soirée. Et puis, il y avait leur père, endormi sur le fauteuil devant un dessin animé, qui était à l’origine pour le bambin. C’était une petite maison, avec beaucoup de bruits et une odeur qui montait déjà dans les étages. Un endroit chaleureux. L’endroit le plus réconfortant au monde pour Tao.
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Under the pourring rain ((Taojin))
Lun 5 Avr - 21:35
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Et les rires tombèrent, lui, sous les paroles qu'il trouvait risibles : car il n'avait aucun mérite à apprécier les beautés d'un visage hypocrite dans son entièreté. Ô mystère des myocarde qui ne faisait que donner les illusions de ce que pourrait être un avenir plus brillant. Mais lui riait de ces réactions bien trop sympathiques sûrement, et il ne comprenait toujours pas ce qu'il faisait ici, à simplement devoir cohabiter une soirée avec celui qui l'avait retrouvé. Alors quand les paroles résonnèrent, que les yeux se roulèrent jusqu'à le voir chercher vêtements possiblement mettables pour celui plus grand mais bien plus fin. Simple histoire d'une journée qui avait dérapée, et il s'était retrouvé ici, comme un animal perdu et sans endroit où rentrer. Mais sans doute aurait-il préféré ne pas le recroiser lui : car il ne comprenait rien, à jouer à celui les plus rudes possibles et simplement l'ignorer le plus possible pour ne pas avoir à s'attacher. Car tout prendrait rapidement fin, il ne le savait que trop bien.

Regard aiguisé qui ne vacilla pas, alors que le bras autour de lui ne faisait que le resserrer un peu plus, jeu obsessionnel auquel les deux semblaient vouloir jouer sans s'arrêter ; car lui ne ferait pas marche arrière à tout ce qu'il pourrait se passer à présent. Soupir lâché, ironie qui le touchait, sans doute devrait-il s'en montrer heureux. "Oh et bien si j'étais le premier depuis sept ans, j'en suis touché ?", qu'il marmonna alors avant de se mordre la lèvre. "Niveau flatterie je suis sûr qu'on peut pas faire mieux. Raté.", car lui n'y voyait là qu'une série de coup sur coup : comme pour en être fier, alors que lui n'y voyait que les horripiles vérités qui se cachait derrière tout cela. Il ne devait pas, et c'était tout. Interdit complet qu'on lui avait imposé dès la jeunesse : comme crime familial. Pourtant les regards se croisaient, les iris se jaugeaient comme pour n'en laisser passer aucune occasion. "Et dans les deux cas tu réussiras pas. Tu sais pourquoi ? ", qu'il s'approcha vaguement sans le lâcher des yeux, "Parce que tu me connais pas, et que tu sais pas dans quoi tu te lances à essayer de me courir après.", car c'était clairement ce qu'il se passait, et que lui ne faisait que pointer les évidences du doigts.

Réaction qui le fit tiquer, car lui n'essayait pas de se plier au logique du monde, il préféra alors l'ignorer, secouant la tête comme un gamin qui ne voulait rien entendre : car il ne faisait qu'écouter ce qu'on lui avait fichu dans la tête, car il ne voulait pas de ces contacts qui réchauffaient les corps. Et encore moins avec lui, qu'importe ce qu'il pouvait ressentir. "Dommage. J'aime bien les radiateurs moi." qu'il prononça un peu amusé pour essayer d'en nier les faits. Jamais ne pourrait-il sans doute savoir la différence ; car les peaux étaient faites d'acier sans émotion. Visages bien trop proches sans doute pour que les limites ne se franchissent pas, il s'était attendu à tout, au pire, jusqu'à ce qu'au final le corps ne soit relâché pour ne recevoir les vêtements maudits. Rire discret, doigts se resserrant sur les tissus, il lui lança un regard avant de soupirer. "Parce que je suis censé t'écouter sagement hein ?" qu'il articula avant de pouffer vaguement. "Et bien, une voyeuse, à un si jeune âge. Ca risque pas vu comment elle a fui tout à l'heure.", ce qui lui l'amusait bien plus qu'autre chose.

Le laissant alors s'éclipser, il finit par se laisser distraire un instant, observant la chambre de celui qui l'avait accueilli avec une certaine curiosité, avant de ne faire que retirer sa chemise et son bas pour au final enfiler ce qu'il avait sous les yeux. Et il ne se plaindrait pas : odeur rassurante dont il nierait les effets, effleurant finalement la peau bien trop pale en manque de soleil, il fit plus rapidement que prévu sans doute, alors que doucement il se permit d'ouvrir la porte tout en faisant attention à ce qui pourrait se trouver derrière. Car qui sait, peut-être que la petite créature avait décidé de sortir de sa chambre. Etage qu'il descendit alors rapidement, alors que le corps frêle frissonnait de quelques fraîcheurs. Famille qu'il retrouva, comme inconnu au milieu de tous, il s'approcha tout doucement, ébouriffant ses cheveux blonds. "Je peux vous aider à quoi que ce soit ? Je ne voudrais pas rester les mains à ne rien faire.", même s'il n'avait jamais touché à une cuisine de sa vie. Mais tout était possible, et même s'il n'était qu'un petit bourge qui ne savait rien faire de ses doigts, alors il se devait de rester un minimum poli.

Se rapprochant comme pour simplement observer ce qu'il se passait, préférant ne pas s'attarder, il remonta ses manches sur ses avants bras, visage calme et posé comme pour ne pas laisser transparaître quoi que ce soit. "Je vous remercie encore d'accepter de me laisser sommeiller ici. Je ne mérite pas autant d'attention de votre part.", car il était beau parleur, quand il le voulait, celui qui ne savait faire que figure entière d'un univers bien trop peu connu. Regard discret lancé vers celui qui l'intriguait bien plus qu'il ne l'aurait voulu l'admettre, plus qu'il n'aurait voulu le dire ou le penser. "Alors si je peux faire quoi que ce soit.", pour ne pas rester les mains vides. "D'ailleurs je m'excuse d'avoir fait fuir la jeune fille. Il n'y a que votre fils pour être aussi irréfléchi à vrai dire." qu'il rigola un peu, secouant passivement la tête, venant calmement installer la table comme il le put, découvrant alors les lieux comme un jeu de piste, où chaque objet était à retrouver, où chaque étape était un apprentissage complet de celui qui n'avait pas appris à vivre en société complète : mais à s'isoler simplement comme pour n'être qu'une étoile montante. Jusqu'à ce que les regards ne se croisent, jusqu'à ce que le jeu ne continue un peu plus.

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Under the pourring rain ((Taojin))
Mer 21 Avr - 0:49
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Tao ne savait pas vraiment s’il jouait avec ses nerfs, pour le faire craquer ou pour lui faire dire des choses qu’il ne pensait pas. Il avait été honnête avec lui, ne cachant pas sa façon de penser et encore moins sa vision sur lui. D’un autre côté, il ne pouvait pas lui en vouloir. C’était un peu comme s’il avait toujours été poussé à agir de cette manière avec les autres. Les mépriser et les prendre de hauts, refusant amour et chaleur comme on peut décliner une offre tout simple. Le Zhang n’avait jamais vécu de pression particulière au sein de sa famille – si on omettait la rigueur militaire de ses grands-mères vis-à-vis de ses études – c'est-à-dire qu’il avait toujours pu aimer qui il voulait. Cela n’avait jamais été sujet de discussion dans le cercle familiale, que ce soit de ses parents ou autres. Il avait toujours eu cette âme d’artiste qui, obligatoirement, le décalait irrémédiablement de la société bien classée dans laquelle les autres se trouvaient. Il ne travaillait que pour pouvoir s’acheter des cigarettes et de quoi faire sa vraie passion. Il était bien loin de l’univers si étriqué dans lequel évoluait Jinyeong. Sans doute ne le supporterait-il pas. Il serait déjà parti depuis un moment si on l’avait aussi restreint. Son but n’était pas d’attirer des ennuis à Jin. Il voulait tout simplement lui faire comprendre que, dormir avec un homme et en aimer un, n’était pas un péché. Et même s’il s’en agissait d’un, la vie n’était-elle pas trop courte pour se priver ainsi ?

Abandonnant devant ce visage qui se prenait pour un roi, il ne fit que sourire, haussant les épaules à ses petits piques. Tao ne l’avait pas insulté, ni même rabaisser, et pourtant, il voyait dans la manière de Jin, qu’il n’avait que cela en réponse. Une carapace bien serrée autour de ses épaules, une main de fer qui lui emprisonnait le cœur tandis que des souvenirs d’un apprentissage bien construit lui restait en tête. Sans doute devait-il entendre la voix de quelqu’un, qui le retenait de sombrer dans les fantasmes de son orientation, lui interdisant jusqu’à la curiosité. Pourtant, en un sens, il avait craqué, une fois, avec lui. C’était assez pour se dire qu’il pouvait y retourner à tout moment. Une fois que l’on y a goûté, il en devient difficile de l’écarter de sa tête. Surtout lorsqu’on a aimé. Tao avait toujours aimé ce genre de personne, qui résistait avidement à toutes avances, comme protégeant une pudeur qu’il aimait décortiquer. Après tout, les voir se réduire en poussière pour lui était tout simplement grisant. Travailler quelqu’un au corps et au moral jusqu’à ce que sa derrière barrière ne s’effondre, il l’avait déjà fait. Et c’était déjà en œuvre avec Jinyeong. Heureusement, cela allait durer plus longtemps que d’ordinaire avec le gosse de riche. Pas pour lui déplaire. Mais pour le moment, se battre avec lui était inutile ; ayant plus l’impression de parler à un mur qu’à un individu.

« Fait comme tu veux, soupira-t-il alors, haussant les épaules en mettant les mains dans ses poches. Je ne te force à rien, attrape froid si tu veux, ferme les yeux sur mes intentions et les tiennes si tu veux, tu es assez grand pour faire tes propres choix. »

Refusant d’argumenter plus, il quitta la chambre. Ses yeux se tournèrent pour voir la porte de sa chambre se refermer d’un coup, avant qu’il ne descende les escaliers pour rejoindre la cuisinière de la maison. Loin de l’avoir refroidie, cette conversation avec Jin n’avait fait qu’appuyer ce qu’il pensait réellement : le jeune homme avait besoin d’amour et de chaleur, là où sa famille l’avait un peu trop négliger dans sa vie. On ne pouvait pas réagir ainsi si on avait été élevé dans un environnement sain et stable. L’argent ne créait pas les vrais sentiments, malheureusement. Une erreur qui aurait pu être évité si les gens n’avaient pas été trop aveuglés par ce pseudo-sentiment de pouvoir. Car, une fois qu’ils seront partie de ce monde, leur fortune de les aidera pas à avancer bien loin. Alors, mettant la main à la patte, il aida sa mère à préparer la table et le repas. Son petit frère s’obstinait à vouloir participer aussi, aimant lorsque tout le monde faisait une activité ensemble. Alors, Tao le souleva, le prenant dans ses bras pour l’aider à prendre assiettes, couverts et verres. Un vrai travail d’équipe.

Lorsque Jin entra dans la salle à manger, sa mère était en train de déposer les entrées sur la table, Tao gardant le bébé dans ses bras pour qu’il participe. Ignorant alors l’autre jeune homme – surtout pour ne pas avoir à le regarder porter ses vêtements, cela le mettait dans un état impossible – il cala son petit frère dans ses bras tout en allant chercher d’autres plats dans la cuisine. Evidemment, sa mère prit la parole à sa place, se permettant de lui dire de ne rien faire, qu’un invité n’avait pas à faire quoi que ce soit, sinon, ce serait très impoli de leur part. Tao roula des yeux, se disant que cela ne lui ferait pas de mal de bosser un peu dans sa vie, mais il n’osa faire le moindre commentaire, de peur de se prendre un coup derrière la tête. Les mains de sa mère partaient plus rapidement qu’une balle de fusil et faisait tout autant mal. Et, évidemment, il ne fallut pour longtemps pour que Jin la mette totalement dans sa poche en utilisant sa politesse légendaire pour l’amadouer un peu plus. Tao grimaça un peu en voyant sa mère rougir devant tant de mots. Même le plus jeune cligna des yeux en se demandant ce qu’il se passait.

« Rooooh, voyons ! C’est bien normal ! Nous n’allons pas te laisser dormir tout seul dehors quand même ! Un aussi beau garçon que toi, ça ne tiendrait pas deux minutes dehors ! Aller, viens t’asseoir. Le repas est bientôt prêt ! »

Tao déposa son jeune frère dans sa chaise, l’installant en lui disant de rester sage, lui donnant l’une des entrées pour l’occuper, alors qu’il allait réveiller son père, ignorant de nouveau délibérément la réflexion de Jin à son sujet. En plus, ce n’était pas sa mère qui allait le défendre, elle était déjà totalement conquise par le nouveau venu. Evidemment, un jeune homme de bonne famille ne pouvait que faire fondre le cœur d’une ménagère quarantenaire. Montant alors les étages pour aller chercher sa petite sœur, il entendit la réponse que fit la cheffe de maison.

« Ne t’inquiète pas ! Ting a toujours eu les mêmes goûts que Tao en matière d’hommes ! Je suis sûre qu’elle doit beaucoup t’apprécier à vrai dire… »

Revenant avec la dernière, le plus âgé de la fratrie s’installa, prenant la place à côté de son petit frère, entre Jin et lui, pour pouvoir s’en occuper. Du petit frère, pas de Jin. Enfin, il espérait que le fils de bourge sache manger tout seul. Ting prit place de l’autre côté de l’invité, retenant ses joues légèrement rouges alors qu’elle prenait sa première bouchée. Elle savait qui se trouvait à côté d’elle et l’envie de le prendre en photo pour l’envoyer à tout.e.s ses ami.e.s la démangeait un peu trop. Pourtant, elle savait qu’elle devait respecter les limites de la vie privée. Mais là, c’était démentiel ! Seulement comment son idiot de frère avait bien pu inviter Jinyeong Seong ainsi, chez eux, comme ça ? Et pourquoi se parlaient-ils comme s’ils avaient déjà vécu des choses ensembles ? Mmmm… Beaucoup de questions, mais peu de réponses. Elle allait devoir mener l’enquête.

« Et ton jeune homme, commença alors le père de la maison, enfin réveillé. Qui êtes-vous pour notre Tao ? C’est qu’il ne nous amène pas tant d’amis que cela et la plupart du temps, ce ne sont pas que des amis… »

Plus suspect, on ne fait pas. Tao sourit, intrigué lui-même par la réponse que pourrait donner Jin. Les yeux emplis d’espoir de sa mère lui disait qu’elle avait déjà construit dix milles plans d’avenir avec lui. Comme avec à peu près tous les ex de Tao. Mais bon… Ting aussi attendait la réponse, voulant autant gossiper sur le vie de son frère que de cet célébrité. Et le plus petit n’en avait rien à faire, vu qu’il était plus concentré à vouloir attraper la nourriture en milieu de table qu’à réellement écouter la conversation. Bon courage Jin !
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Sam 8 Mai - 7:52
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@"Tao Zhang"
Esprit des plus étroits, quand il ne comprenait en rien, pourquoi son myocarde s'en resserrait autant. Et il avait mal, sans en mettre les mots dessus, lui qui n'avait jamais réellement remis en question les vies dans lesquelles il vivait. Idiot, pour vouloir préférer rester dans ce qu'il connaissait et non pas dans les inconnus qu'il frôlait dangereusement : à cause de lui. Alors il ne voulait pas céder, comme pour s'en montrer des plus résistant, comme pour ne pas remettre en cause tout ce qu'il connaissait ; tout ce qui le soutenait. Famille qui en avait les yeux rivés sur lui, simple vie contrôlée pour en gâcher les avenirs, sous les richesses imposées, alors qu'il ne voulait que pouvoir se reposer un peu, sans ne jamais plus y penser. Eviter, ignorer, technique des plus enfantines face à celui qui ne faisait qu'en fuir derrière les portes, pour l'en laisser seul face aux vérités non-reconnues. Car il ne l'avouerait jamais, lui, que les myocardes s'en retrouvaient des plus troublés sous les regards inconnus dirigés vers lui.

Vêtements enfin enfilés, laissant les mèches blondes retomber sur les prunelles sans vie du musicien qui s'en retrouvait idiot, dans les lieux qui l'irritaient. Langue claquant contre son palet, pour finalement tenter de venir en rester aimables sous les airs polis qu'on lui avait inculqué. Tissu trop large, sur ses épaules bien trop fines, il finit par se retrouver face à ceux, qui l'hébergeant, ne pouvaient qu'à penser à comment il pouvait être en réalité, derrière les manières, à comment il ne faisait que vouloir nuire de ses voix condescendantes. Odeurs inconnues, pour celui qui n'en connaissait que les repas en solitaire, hésitant à entre dans les pièces qui des plus délicates, en respirait les chaleurs d'une famille, il n'en connaissait que les froideurs, lui, alors qu'il ne savait simplement plus où il en était : et que les joues l'en brûlaient toujours autant malgré les traces invisibles. Ignorance des bonheurs d'une enfance fragile, qui articulée entre les doigts de ceux profitant des bénéfices des richesses, en brisaient les esprits d'un enfant qui n'avait fait que grandir dans les solitudes permanentes. Alors tout était si étrange : dans les demeures d'inconnus.

Pas se faisant plus présent, tandis qu'il voulait simplement pouvoir aider un instant, il en ignorait les présence de celui beaucoup trop audacieux à son goût, avant d'en sourire des plus poliment face aux personnalités environnantes. Réactions des plus charmantes, alors qu'il insistait comme pour en aider à au moins installer quelques affaires, il en observait les réactions de chacun, tout en restant à sa place ; manières des plus exquises, car Jinyeong ne possédait que cela, de sa vie régie par les codes et honneurs. "Tout de même c'est très aimable. Après tout je ne suis qu'un inconnu, alors il aurait été tout à fait recevable de refuser. Puis ne vous en faites pas. Je suis plus robustes qu'il n'y parait.", qu'il tenta d'en offrir les humours, hochant la tête de ses visages élégants, alors que les mains passées sous l'eau le firent finalement rejoindre les tables des plus conviviales : et des moins amères. Naturel éternel qu'il en gardait au visage, pour orner les douceurs de celui qu'il était en public. "Oh vraiment ? Je suis heureux de l'entendre alors, moi qui pensait l'avoir effrayée.", tandis qu'il en vit finalement la frimousse de la demoiselle s'installer à ses côtés, sourire aux lèvres comme pour tenter d'en faire ami-ami. Mais les enfants n'étaient que démons, alors mieux fallait-il sans doute en adoucir les instants.

Question qui lui fit légèrement lâcher un fin rire discret, sourcils se haussant alors vaguement tandis qu'il en lança un regard à Tao, il tenta de répondre malgré tout, défensive abordé. "Qui je suis hmm ? Bonne question, même moi je sais pas trop. C'est plutôt vague, et je ne voudrais m'avancer sur rien. Mais on peut dire que ça frôle les frontières entre amitié et autre.", autre, comme envie de l'étouffer sous un oreiller pour ne simplement faire que le regarder sans le sortir de là. Après tout il n'avait jamais demandé à venir ici, rien de tout cela ne l'intéressait, et sans doute le nierait-il encore et encore jusqu'à ce que tout ne redevienne normal. Se permettant alors de finalement commencer le festin, regard un peu perdu, il hocha simplement la tête avant de sourire. "En tout cas vous êtes vraiment douée en cuisine. C'est délicieux.", qu'il affirma de ses allures gracieuses, tandis qu'il se devait d'en garder le dos droit et la tête haute. "En réalité votre fils et moi avons le don de se retrouver au même endroit au même moment. Les coïncidences font bien les choses, et je dois vous avouer que pour le moment cela en est fort amusant.", que ce soit du premier jour à aujourd'hui, il ne comprenait pas pourquoi leurs chemins ne faisaient que se croiser en permanence.

Et c'était une réelle question à se poser, en réalité. Lui n'avait que faire de ce à quoi il pouvait bien ressembler à ses yeux. Le myocarde en resterait verrouillé, et il ne craquerait plus jamais, pour les idioties des draps qui en devenaient pourtant si réconfortant accompagné. Mais ô il ne pouvait tout simplement pas remettre en cause ce qu'on lui avait éduqué, idées en tête bien trop épaisses ; tandis que les fiançailles ne faisaient que lui faire imploser les cerveaux. Ô qu'il la détestait, celle qui se croyait tout permis avec lui comme si son caractère insupportable ne suffisait pas, et il en venait à penser qu'il en préférait légèrement Tao sur ce point là, même si tout n'était que relativité : car sans cette comparaison il préférait en penser l'inverse. Sans doute que le plus idiot de tous ici n'en était autre que lui-même, à se méfier des enfants qui ne mesuraient à peine la moitié de lui, et de celui au regard qui caractéristique. Dans quoi était-il tombé, si ce n'était un piège à loup se refermant sur lui-même ? Bonne idée, encore, de ne pas être parti d'ici dès la première minute où les pieds s'étaient posés sur les sols.

"Enfin Tao doit en avoir une vision des plus différentes, n'est-ce pas ? Je suis sûr qu'il se ferait un plaisir de vous dire ce qu'il en pense.", simplement pour le faire parler et arrêter de s'enterrer, lui qui ne voulait en réalité que fuir de ces tables bien trop remplies : et loin de ses habitudes. Et en un sens, il en était en réalité curieux de ce que pourrait bien dire le jeune homme, comme pour simplement s'assurer que le myocarde ne ferait qu'en rester fermer. Ironie du sort, alors qu'il en était déjà hanté par la douceur des bras et les affections refoulées : et qu'il ne voulait plus sentir contre ses épidermes. Ô le musicien était des plus complexes, un peu trop sans doute, qu'importe, au final il en restait lui-même, buté et infernal jusqu'au bout pour ne pas se perdre plus dans ce qu'il entrevoyait et ce qu'il ressentait. Hasard complet, alors qu'en réalité à ce jeu : il avait déjà perdu.

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Under the pourring rain ((Taojin))
Mer 16 Juin - 16:32
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C’est qu’il parlait bien, même dans une famille dont le langage laissait parfois à désirer. Tao en était presque impressionné, de le voir se donner des grands airs alors que quelques minutes plus tôt, il avait été à deux doigts de l’insulter sur trois générations alors qu’il l’emmenait avec lui dans le bus. Etait-ce la présence de ses parents et mêle de sa famille qui le mettait dans de tels états ? Dans ce cas, c’est qu’il voulait faire bonne impression en quelque sorte. Et cela fit ricaner le chinois dans son coin, qui ne pouvait s’empêcher de trouver amusant la condescendance presque parfaite dans le mensonge qu’il énonçait. Même si sa mère semblait pendue aux lèvres de l’invité, sa petite sœur préférant l’admirer en n’écoutant que la moitié de ses paroles, lui avait bien compris ce qu’il tramait. Délicatement, il essuya la bouche de son petit frère qui avait déjà commencé à manger, faisant couler sur son bavoir un peu de sauce. Le violoncelliste avait réussi à se mettre les deux femmes de la pièce dans la poche en ne faisant qu’ouvrir la bouche. Pour tout avouer, il avait également Tao dans le lot. Mais ça, c’était seulement à la connaissance du concerné. Vraiment, il ne fallait pas plus qu’un « entre amitié et autre » pour qu’il comprenne les sous-entendus. Qu’ils soient bons ou mauvais. Son père huma en prenant une bouchée, plissant légèrement des yeux. Ils écoutaient tous ce que pouvait bien baratiner le musicien. Sauf Tu-An (petit frère dont le nom échappait toujours à l’auteur, veuillez l’excuser) qui fredonnait dans son coin, tandis qu’il mangeait sa propre nourriture tout content. Il fallait bien que l’un d’eux ne prête pas attention à l’intrus.

A l’entente de son prénom, Tao releva la tête du plus petit, qui buvait son eau en essayant de ne pas se mouiller. Il tourna la tête vers Jin, croisant son regard un quart de seconde. A d’accord. Il voulait donc la jouer comme ça. Le Zhang n’était pas du genre à mentir, mais il ne disait pas non plus n’importe quoi. Il pouvait totalement avouer avoir un crush sur Jinyeong, mais il savait que cela créer quelque chose entre eux qu’il voulait éviter pour le moment. Parce qu’il savait ce à quoi penser l’autre, malgré sa lassitude feinte. Tao se connaissait, mais Jin apprenait encore. Là était leur différence. L’un était libre et l’autre enfermé dans une enclave de marbre. L’un était riche, l’autre pauvre. L’un avait beaucoup d’amis faux et l’autre quelques réelles amitiés. L’un se créait un cancer, l’autre vivait sainement. Il n’y avait pas de place pour eux dans ce monde, pour ce qu’ils pourraient faire. Pas pour le moment en tout cas. Mais s’ils arrivaient à en faire quelque chose, cela sera sans doute une grande victoire. Pourtant, il ne fallait crier trop vite. Car sous les prunelles froides qui l’incendiaient presque, Tao comprit que chacun de ses futurs mots seront retenus.

« Nous ne sommes pas amis, prononça-t-il alors, en regardant sa famille, un sourire aux lèvres. Et il a raison : on se retrouve souvent aux mêmes endroits, aux mêmes moments. Comme dirait ā mā, c’est le destin. »

Il retourna son sourire à Jin, levant un sourcil alors que sa mère lâchait de petits soupires de contentement, commençant à parler des dictons de la grand-mère qui parlait de retrouvailles et de destiné. Ou quelque chose dans le genre. Tao les avait entendu un nombre de fois beaucoup trop important pour y prêter réellement attention. Le plus jeune reposa alors bruyamment son verre, s’essuyant la bouche avec sa manche ce qui fit réagir Tao. Aussitôt, il l’en empêcha, préférant utiliser le torchon pour éviter que la machine à laver ne doive assumer un peu plus de bave encore. Il vit son père, qui ne sembla pas très satisfait de cette réponse, alors que Ting le fixait en lui faisant un signe de dire plus de choses à leur sujet. Ce à quoi il secoua la tête, ne voulant pas plus en parler. Ce n’était pas lui qui avait posé la question. Enfin sûr que le Tu-An n’allait pas renverser ses couverts sur le sol, il se pencha vers Jin, lui chuchotant alors à l’oreille.

« Tu penses que si c’est le destin, ça veut dire qu’on est fait l’un pour l’autre ? »

En se redressant, il lui offrit un sourire en coin. Qui ne passa pas inaperçue aux yeux de sa sœur. Evidemment, elle connaissait tout et elle voyait tout. Implacablement, elle n’allait pas laisser passer cette chance qui était de voir si son frère allait réussir à faire plier un des musiciens les plus jeunes et les plus célèbres de Los Angeles. Les plats tournèrent un peu sur la table, tout le monde mangeant et se resservant la discussion variant sans aucun problème, toujours animé par la bouche de quelqu’un de la famille. Puis, une fois les assiettes vides, ils passèrent au dessert. Ce n’était pas grand-chose, mais évidemment, il avait fallu faire un petit plus pour l’inviter, pour lui offrir un bon moment en plus dans cette soirée qui pourtant semblait lui peser. Ou alors était-ce le fait qu’il avait l’air de dénoter, lui qui ne rentrait pas dans cette atmosphère familiale avec une aussi grande facilité que Tao ? Evitant de le provoquer un peu plus au cours du repas, le chinois préférait faire attention au plus jeune qui était sous sa responsabilité pour le moment. Lorsque tout fut terminé, Ting couru se réfugier dans sa chambre, alors que ses parents débarrassaient la table en empêchant Jinyeong de le faire avec eux. Tao alla coucher le plus jeune, le préparant pour le mettre au lit. Sa mère prit le relais alors qu’il avait fini de se laver les dents. Et Tao sortie dehors, dans la nuit fraiche suite à la pluie qui avait frappé la ville quelques heures plus tôt. Il sortie une cigarette de sa poche et l’alluma. C’était un bon moment pour se relaxer un peu. Et oublier que son crush allait dormir dans son lit d’adolescent. Quoi ? Il avait quel âge ? Quatorze ans ? Ce n’était plus le moment de penser à ça. Mais quand même… Cela lui étirait un sourire.
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Dim 4 Juil - 8:11
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Jeu incessant, pour celui aux figures semblant passer inaperçues. Et c'était les effets escomptés, en réalité. Donner bonne figure, montrer les allures élégantes qu'on lui avait toujours appris à porter face à des inconnus. Famille chaleureuse : alors que lui n'en connaissait que les amertumes et absences. Pourtant il souriait, de ses meilleures apparences ; profitant du dîner et tentant d'en répondre à ceux possédant les interrogations si perspicace. Car lui-même ne savait pas ce qu'il faisait ici, si ce n'était participer aux intrigues familiales qui en mèneraient à des questions toujours plus précises. Alors il avait fuit : renvoyant questions et mots à celui qui n'avait fait que la sourde oreille. Ô certes, peut-être en cherchait-il un peu à se dédouaner : pour ne pas chercher plus loin que les apparences. Mais Jinyeong ne savait, n'y connaissait rien : ne voulait pas comprendre. Aveugle, face aux quelques évènements, car il n'y avait rien, si ce n'était catastrophes pour lui qui ne faisaient que s'enchaîner encore et encore.

Regard lancé, sourcil haussé, et il tentait d'en décrypter les mots, comme simplicité face aux fragiles tentions. Amitié inexistante : et il avait raison, ils n'étaient rien. Encore heureux pour celui qui ne voulait rien continuer du tout. Juste s'en aller sans ne plus jamais revenir. Car lui-même ne voulait rien entendre. Sourde oreille, alors même qu'il le laissa s'approcher pour sourire finement : destin funeste, auquel il ne croyait pas. "Dans tes rêves. Je crois pas au destin.", murmure sec, et pourtant au bord des rictus, car ô jamais il n'en verrait les choses ainsi, celui qui préférait faire comme si de rien était. Regards ignorés, pour finalement en continuer le repas, de sa tête haute et gardée toujours droite. Ne rien laisser paraître, toujours en transmettre les quelques regards joueurs et pourtant si élégants. Maître des manipulations d'esprits ; pour en cacher là les quelques sensibilités qu'on lui avait toujours interdit d'exprimer. Facile à comprendre, quand on en connaissait les passifs et histoires, de celui qui préférait se laisser contrôler en y voyant rien à perdre si ce n'était que lui même. Et au final, il savait que tous ne faisaient qu'en regarder ce qu'ils pourraient y gagner, à traîner avec lui. Fantômes, pour finalement ne faire qu'en sentir les solitudes.

Alors tout était passé plus ou moins rapidement ; dîner terminé alors qu'il en avait tenté d'aider à tout débarrasser. Politesses qu'on lui faisait là, pour celui qui pourtant en avait insisté terriblement en vain. Corps qu'il vu disparaître à l'extérieur, légère hésitation, avant de finir par rejoindre celui qui l'avait tiré jusqu'ici, il finit par s'appuyer contre un mur à ses côtés, sans pour autant ne lui adresser le moindre regards. "Me dit pas que t'es heureux de te pourrir les poumons à ce point pour sourire comme ça ?", qu'il ouvrit alors la bouche ; couteaux aiguisés, alors même qu'il en trouvait là un certain charme détestable, malgré l'odeur des fumées qui n'en étaient que poisons. Et ô lui détestait, ces rouleaux posés au bord des lippes pour ne faire qu'empoisonner un peu plus le corps. Peut-être n'en comprenait-il pas réellement les significations, à part les envies de dénoter et de ne simplement pas ressembler à tout le monde. Mais jamais ne viendrait-il en poser les lèvres sur les morts volontaires.

Regard finissant par se poser sur ses doigts, sans pour autant le dévisager, simple excuse pour tenter d'en comprendre les raisonnements qui lui passaient par la tête, il en jouer avec ses poignets, fins et délicats et pourtant si robuste."Ta famille est toujours comme ça avec des inconnus ?", et en un sens, peut-être était-il heureux de n'avoir rien à voir avec le plus jeune et ceux qui l'entouraient. Pour ne pas s'habituer, et être piétiné une fois chez lui. Car il savait qu'il y avait deux mondes ; deux comportements différents : et il ne devait pas en perdre les principes fixés pour se laisser aller aux vagues fréquentations qui ne faisaient qu'apparaître devant lui en permanence. "Et donc...Comment on s'organise ce soir ? Vu que je suis coincé ici maintenant." qu'il laissa sortir un léger rire, avant de secouer la tête et de passer ses doigts dans ses cheveux encore humides. "Le canapé ? Le sol ? Le lit ? A moins que tu comptes encore essayer une de tes stratégies foireuses.", et étrangement, il ne s'attendait plus à rien, celui qui en évitait les contacts et les regards sans pour autant se laisser marcher dessus. Alors il disait cela sur un ton d'humour ; alors même qu'il le savait capable de tout et n'importe quoi

Bras finissant par se croiser comme pour ne rien afficher, il s'en mordillait les lippes, pour ne simplement regarder que ce qu'il se passait devant lui. Temps grisâtre d'une nuit à tomber, lieu étrange duquel il ne comprenait pas réellement ce qui pourrait se produire, et pourtant le pulsant en était étrangement actif ; sous les simples souvenirs passifs. Car Jinyeong, de ses airs provocants et comportements agaçants, n'en restait pourtant pas moins intelligent. Education qui en avait pourri les cœurs, pour lui faire penser que tout autour de lui n'en serait que mensonges en permanence. Et au final, il n'y en avait que les solitudes, régnant en maître dans les corps saccagés, pour lui rappeler en permanence qu'il n'y avait nulle part d'autre que comme marionnette qu'il serait accepté, le gamin de riche qui n'y voyait là que normalité, loin des apparences froides et têtues dont il se parait pour affronter les autres. Taciturne et et moqueur ; et pourtant secrètement là à ne vouloir que partager les présences intrigantes. Car il ne bougeait plus, lui, de contre ce mur, et sans doute ne serait-il pas mieux ailleurs qu'ici, pour laisser les masques tomber légèrement.

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Under the pourring rain ((Taojin))
Mer 8 Sep - 12:47
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Qu’à cela ne tienne, lui non plus. Tao ne voyait pas le destin comme une fin en soi. Même si les croyances le poussaient toujours un peu plus sur ce chemin spirituel. Il ne voyait aucun dieu dans son ciel ou sur sa terre, ce qui renvoyait le principe de projection d’une histoire toute tracée, dans les travers d’une conception plus imprudente de la vie. Le peintre vivait au jour le jour, vagabondant entre petits boulots et passion, subvenant à ses besoins en passant parfois à la diète. Mais qui avait besoin de manger lorsque le café et le tabac étaient aussi cher ? La réponse de Jinyeong le fit donc sourire, alors qu’il se rasseyait droit sur sa chaise, gardant l’air narquois de celui qui était fier. L’autre souriait aussi, mais peut-être pas pour les mêmes raisons. Ting le remarqua évidemment, observant son frère en plissant des yeux, comme si elle pouvait deviner ses pensées en scannant son visage. Tao ne lui lança qu’un regard équivoque, alors que la discussion continuait autour de la table.

Le petit frère couchait, la table rangée, les affaires prêtes, Tao s'octroya une pause. Dehors, il repensa à la journée, se demandant par quel miracle ils avaient fini dans cette situation. Puis, le souvenir de la joue du Seong lui revint en mémoire. Non, cela n’avait pas été un miracle. Mais un problème. De quel droit le père du violoncelliste osait agir ainsi avec lui ? Même sa mère n’aurait jamais osé, alors que, pour rappel, il s’agissait d’une famille chinoise, encore dans la tradition, éduquée à la baguette par deux grands-mères particulièrement pointilleuses. Ils devaient tous ramener de bonnes notes, être acceptables, montrer le bon exemple. Et ils s’y pliaient avec plaisir, n’y voyant rien à redire. On ne leur interdisait pas de vivre. Il y avait seulement des règles à respecter. Or, pour Jin, c’était une autre histoire. Ce n’était pas des règles, mais toute une dictature. Tiens… Quel trait d’humour, Tao ! Il ne savait pas exactement ce qu’il s’était passé. Mais il avait un doute. Qui ne faisait que se valider au fur et à mesure de la soirée.

« Bien sûr que je suis heureux, je pense à toi ! » répondit-il avec un clin d'œil, éludant totalement l’allusion à la cigarette.

Elle reposait toujours entre ses lèvres, décorant son expression comme un bijou. Il ne pouvait tout simplement pas s’en passer. C’était comme ça. Une fois goûté, impossible de revenir en arrière. Son souffle expulsa une nouvelle vague de fumée, alors qu’il tournait la tête vers Jin. Même ici, il était beau. Sous la lumière étrangement grise de la nuit, les lampadaires faisaient ressortir les teintes de ses cheveux. Avec un carnet sous la main et un bon crayon, il aurait pu faire des merveilles de cette image. Il l’imprima dans son esprit, tous les détails et contours prenant forme jusqu’à la moindre ombre. L’autre ne le regardait pas, fuyant sans doute son regard. Tao décida d’en faire de même, une main dans la poche, l’autre maintenant son poison contre sa langue.

« Pourquoi ? Tu trouves qu’ils sont envahissants ? Heureusement que tu n’as pas rencontré mes grands-mères... » ricana-t-il légèrement.

Sauf qu’il ne les rencontrera jamais. Enfin… Seulement une. Et même cela était possible. Tao aimait ses deux ancêtres, de tout son cœur. Elles avaient été sa base pendant toute son enfance et son adolescence. Il pouvait, de temps à autre, sentir la mélancolie de ne plus avoir leur gâteau pour le dessert ou encore de les voir discuter pendant des heures en mandarin, alors qu’elles confectionnaient des biscuits. Le monde, pourtant, avançait, emmenant le temps avec, qui faisait des ravages. Tao savait que la mort était naturelle et saine. Normal. Ses deux grands-mères lui disaient souvent qu’elles retourneraient bientôt auprès de leurs amours, passer le reste de l’éternité à les surveiller avec le reste de leur arbre généalogique décédé. Il espérait que celle qui était déjà partie ne le juge pas trop sévèrement pour être tombé amoureux de Jinyeong.

« Vraiment, tu me vois comme une sorte de villain ou quoi ? demanda-t-il en tournant la tête vers lui, ne pouvant s’empêcher de sourire. Tu prends mon lit. J’irais dormir dans le salon. Des objections ? »

Il inspira une dernière taf, jetant son mégot sur le sol pour l’éteindre sous sa chaussure, avant de se baisser pour le ramasser. Il sortit une boite de sa poche, rangeant le petit objet dedans, pour éviter que cela ne traîne. Et sûrement pas devant la maison de ses parents. Normalement, la conversation aurait dû s’arrêter ici. Mais il voulait encore lui poser une question. Il n’avait pas peur de la poser. Il ne savait tout simplement pas comment l’aborder. Il finit par relever les yeux au ciel, ne pouvant supporter cela plus longtemps.

« Tu me détestes tant que ça ? »

Dans sa voix vibrait la vérité. Lui qui ressentait de nouveau le rush de son art dans ses veines en présence de Jin. Il voulait savoir s’il n’y avait que lui. Evidemment, si cela s’avérait être vrai, il en serait triste et détruit. Comment une muse ne pourrait-elle pas aimer son artiste en retour ? C’était inimaginable. Et lui, il voulait savoir. Peut-être qu’il devra abandonner son rêve et se détacher de sa vie, nourrissant ses consommations par le travail industriel. Tao se sentait nerveux. Il savait que la claque était en partie de sa faute. Mais, il n’était pas celui qui avait jugé Jinyeong pour ses préférences. Il n’était pas celui qui le bloquait dans une cage, l’enfermait dans un monde qui ne lui correspondait pas. Tao pouvait lui offrir liberté et amour. Il pouvait lui permettre de prendre son envol, de s’assumer. Seulement, si l’autre le détestait réellement. Il ne pourra rien y faire.

Enfin, il tourna de nouveau la tête vers lui, les yeux dans une demande silencieuse de lui dire la vérité. Il y avait une limite de ce qu’un individu peut supporter en termes de réponse négative. Les siennes étaient peut-être étrangement larges, il n’en restait pas moins qu’il avait besoin de validation. Si Jin ne l’assumait pas, il ne cherchera pas plus loin. Ce n’était pas sa place de out le jeune homme sans son consentement. Pourtant, sa peau brûlait encore pour la sienne. Il ressentait cette tension, si pressante, qui les entourait à chaque fois qu’ils se retrouvaient seuls. « Dis-moi qu’il y a quelque chose entre nous. Je n’ai pas besoin de promesse ou de mots doux. Seulement de l’espoir. » Le Zhang aurait voulu lever la main et lui toucher la joue, effleurer de douceur la perle de son existence. Mais il ne fit rien, attendant la réponse. Comme le verdict de sa sentence.
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Under the pourring rain ((Taojin))
Mar 28 Sep - 12:25
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Vivre, pour s'empoisonner les vies, à fuir les contacts, à détester s'attacher : à en voir là simple ironie dans ce qui pouvait sembler les lier tous les deux. Et il en devenait têtu, Jinyeong, à ne rien vouloir entendre ce qu'ils pouvaient être. Rien. Aussi simple que cela, ne pas se questionner ni même remettre en question quoi que ce soit. Tristement linéaire, lui qui en pensait ne tout simplement pas avoir le droit : immoralité risible, à vivre dans les temps passés, à ne pas savoir comment penser par lui-même sans évoquer les règles ancestrales de famille. Conduite dictée depuis l'enfance, à devoir être parfait, à devoir porter sur ses épaules les héritages et la dignité de celui qu'on voulait voir grandir. A presque se demander, s'il voulait réellement se lancer dans les défis si immondes. A vouloir être lui-même, sans pour autant rechigner. Car du moment qu'il pouvait en toucher les cordes de son instrument, il ne pourrait jamais ne pas être ce qu'il désirait. Simple réalité, certainement incompréhensible pour certains, mais c'était dans ce monde là, qu'il vivait sans ne pouvoir y échapper. Courir dans le vide, jusqu'à tomber au sol comme si de rien était. Journée infinie, à suffoquer encore et encore jusqu'à en perdre les moindres contrôles.

Alors à le rejoindre dans les néants sans ne trop savoir pourquoi. Ô peut-être se voyait-il tout simplement mal rester en solitaire dans les maisons qui semblaient regorger tant d'affection ; alors qu'il savait à peine sourire sans en devenir faux. Miracle innocent, à ne pourtant faire que grimacer en entendant les niaiseries prononcées, à essayer de ne pas trop respirer les poisons incandescents qui pouvaient venir en noircir les poumons. Nécrose infâme, à presque en toiser les cigarettes, sans ne jamais comprendre les logiques derrière le geste. "Ouais bah on verra ça, quand tu seras dans quatre planches.", à ne pas en louper la moindre allusion, honnêteté bien trop brusque, à ne faire qu'être insolent jusqu'au bout comme s'il n'avait rien à perdre de tout cela. "Parce que je vais pas te rendre heureux très longtemps, alors pense pas trop hein ?", car il savait comment tout finissait : les limites posées, à ne jamais devoir participer. Mais peut-être que juste une fois, en avait-il envie d'effleurer les limites, à ressentir les chaleurs qui en avaient parcourues le corps, à essayer de comprendre, ce qui ne coïncidait plus entre les têtes.

A rire tout doucement de ses remarques, à en secouer la tête pour simple négation. Ô non, envahissant n'en serait jamais le terme. Car il s'en sentait presque mal à l'aise, de ces bonheur si affligeant, à se demander si c'était ainsi qu'une famille devait être, à ne pas réellement savoir au final, alors qu'il ne faisait que se poser des questions toujours plus incessantes. "Envahissante ? Non. Charmante, peut-être.", car si Tao devait en rencontrer ses parents, sans doute préférerait-il fuir devant les mentalités si vieux jeu. A simplement lui donner honte d'être né, à n'être qu'outil pour en rendre plus facile les professions et la renommée. Car il n'était qu'horreur nocturne, Jinyeong, à ne savoir que jouer de ses doigts contre les cordes, à ne pas savoir vivre comme tout le monde le ferait. Ô jamais n'avait-il sans doute dû mettre les pieds dans une cuisine, ou encore repasser son propre linge. Elevé comme prince à pourtant n'être que déchet. A ne pas savoir ce que les yeux lui indiquaient, alors qu'il ne savait plus quoi penser, quoi se dire. Car était-ce si mal que cela ? A en sentir encore les douleurs sur les visages, à ne pas vouloir y penser : sombre rêve éveillé qui n'en était que misère.

"Pourquoi cela ?", à presque rire des absurdités, lui, fruit du démon. "Un villain ? non, t'es bien trop charitable avec moi.", à l'avoir emmené ici, à l'avoir recueilli, à ne simplement pas comprendre les motivations. "Une petite. Je compte pas dormir dans ton lit. Je sais que t'as envie de m'y mettre, mais c'est pas dans mes habitudes. Alors je prendrais le canapé pour repartir demain.", et c'est qu'il s'en inventerait mille et une excuse, pour ne pas avoir à le recroiser et à se questionner de nouveau. Bien trop ébranlé, bien trop apeuré, de ne pas comprendre. Car les idées en étaient gravées dans les peaux, à simplement ne pas savoir comment les faire disparaître, comment en gérer les découvertes non voulues. Laisser les silences s'installer, illusions des esprits, aux questions insolentes : car lui-même n'en savait rien. La haine était sans doute bien plus que cela, à vouloir en arracher les peaux d'une personne, à ne vouloir qu'être hérésie entre les nuits. Et lui allait sans doute finir par tout perdre, à jouer à ces jeux dangereux des corps, à ne pas vouloir se perdre dans les dédales irréguliers et inconnus.

Alors silence ! Minute longue à ne lui adresser aucun regard, à soupirer de ces âmes éteintes. Car Jinyeong n'était pas réellement là, à simplement n'être que carcasse imprévisible qui en craignait les pluies et orages. A en laisser échapper simples syllabes négatives comme promesse inavouée. "Non.", qu'il ne le détestait pas, à ne pas savoir pourquoi il en venait à le lui demander d'un coup comme surprise inédite. "T'aurais déjà su depuis bien longtemps si je te détestais. Crois moi je serais pas resté.", seul refuge en zone de guerre, à frémir sans pourtant ne le regarder. "Je sais pas ce que tu me veux, mais ça sera pas aussi facile de l'obtenir. ", argent ou réalité, rien n'en serait là rêve atteint. "Puis me fixe pas comme ça, on dirait que tu veux que je te dise des mots qui sortiront jamais de ma bouche." Mensonge. Fais moi changer d'avis, pour m'en prouver le contraire. Que viennent sonner les horloges aux horaires de minuit, à venir en délivrer les peines et les cœurs : pour en confier simples paroles si dulcinées et interdites.

"Je rentre. J'ai froid.", de ses joues rougies par les vérités dites : à sans doute ne faire que lui donner espoir interdit. Et ô, regard pour s'assurer que personne ne errait dans les pièces, à simplement venir se blottir contre les dossiers du canapé, visage perdu entre les coussins pour se mettre en boule. A n'attendre personne. Car il ne faisait que le rejeter. A pourtant en vouloir chaleur et réconfort : sans ne jamais y croire. Et il ne l'avait pas rejeté, ce soir, sans pourtant le lui dire en face. Et il n'avait rien fait pour le contredire. A en frémir, de ces peaux si fragiles, à tenter d'en fermer les yeux sans en éteindre les myocardes : car il en guettait le moindre bruit. A se demander ce qu'il ferait, ce qu'il ne ferait pas. Entre les nocturnes enfumées.

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