power over me (lukael)

La soirée bat son plein et j'avoue qu'avec tout ce que j'ai bu, je commence à me demander comment j'ai fait pour arriver ici. Je me suis fait quelques relations, grâce aux petits boulots et puis j'ai fait des sorties avec Luka aussi avant que... enfin bref, passons, c'est pas important. Et bref, j'ai essayé de profiter un peu. Même si c'est peut-être aussi un peu pour éviter Gaby. Entre nous la situation est de plus en plus compliquée et je ne comprends pas pourquoi, ni comment on en est arrivés là. Mais on s'en fout. Ce soir tout ce qui compte c'est que je suis dans une soirée dans une maison au bord de la plage, avec quelques amis (mais surtout des gens que je connais seulement de vue et d'autres que je ne connais pas). Y en a que je connais du refuge pour animaux. Je suis pas encore décidé, parce qu'avec Gaby c'est compliqué, mais j'ai envie d'adopter un chien. D'autres je les connais du sport, oui je m'y suis remis un peu mais pas à haut niveau. D'ailleurs y a un type qui m'a reconnu des Devils de Tampa, ça m'a fait du bien un peu, mais aussi comme un coup de poignard en plein coeur. Et puis y a Luka, des amis à lui bref y a pas mal de monde... Je bois verre sur verre en discutant avec telle ou telle personne. Parfois j'aperçois fugacement l'ombre de Luka, mais je détourne le regard. Pas parce que je veux l'éviter, enfin si mais c'est parce que j'ai vraiment honte de ce que je lui ai dit. Je voulais pas le repousser comme ça parce que... parce que c'est mon ami. Enfin il m'a embrassé, je l'ai méchamment repoussé, je l'ai revu pour m'excuser et on est redevenus amis mais... mais c'est différent. Et ça m'obsède, je n'arrête pas d'y penser. Et je sais pas si c'est l'alcool ou quoi mais soudain je l'aperçois passer à quelques pas de moi et instinctivement je lui attrape le bras. « Faut que je te dise un truc. » je lance alors, moi-même ignorant ce qu'il va se passer ou quels mots vont sortir de ma bouche. Mais au lieu de parler je finis mon verre cul-sec, je laisse ma main glisser de son avant-bras jusqu'à sa main et je l’entraîne dans un couloir avant de rentrer dans une pièce au hasard sans même faire attention à quelle pièce c'est. A peine on passe le pas de la porte que je me retourne pour soudain prendre possession de ses lèvres. Chose dont je suis moi-même surpris. Mais j'ai pas pu m'em empêcher, j'ai pas pu résister plus longtemps; je sais pas ce qui me prends. C'est sûrement l'alcool. Oui, c'est sûrement ça. « Je suis désolé. » je lance finalement en me reculant légèrement. Désolé pour ce baiser, pour l'ambiance étrange, pour ma réaction, tout ça à la fois ? Je sais pas trop. C'est compliqué, tout est flou.

j’ai bien besoin de me vider la tête. avec tout ce qu’il se passe en ce moment, ça ne sera pas volé. c’est pas le boulot le soucis, même si forcément la situation n’est toujours pas vraiment stable. c’est un peu la vie avec violet. enfin cette idée de bébé je suis évidemment pour et je suis lancé dans le projet autant qu’elle. mais on galère un peu il faut bien l'avouer. et puis il y a lui. ce brun à quelques mètres de moi. je ne savais pas qu’il serait là ce soir et j’aurai peut être revu ma venue à cette fête si je l’avais su. ou peut être pas d’ailleurs. rien que pour le plaisir de le voir. enfin vu ce qu’il s’est passé il y a quelques semaines je dois rester sur mes gardes. ne pas recraquer. et pour ça je dois m’éloigner. après les verres que j’ai vu ça devient compliqué, mon regard le cherche constamment. dès que je le vois qui regarde dans ma direction je pose mes yeux ailleurs, fais semblant d’engager la conversation avec quelqu’un, tout pour ne pas à avoir à me perdre dans ses yeux. et j’ai besoin d’un autre verre. je trace ma route malgré le fait que rivas soit sur mon passage. ignorance comme leitmotiv je reste concentré. mais une main m’attrape, la sienne. forcé de m’arrêter, de le regarder encore mais cette fois pour comprendre ce qu’il se passe. ” faut que je te dise un truc. “ s’il veut. de toute façon je le suivrai un peu où il voudra. oui, voilà. ses doigts viennent chatouiller les miens et je m’y accroche lorsqu’il commence à partir vers un endroit peut être plus à l’abri. avec moins de passage. une pièce qui s’ouvre et dans laquelle on s’engouffre sans plus attendre. je n’ai pas le temps de comprendre ce qu’il se passe que ses lèvres viennent se poser sur les miennes. un baiser qui n’a rien de doux, il est fougueux, en demande. et moi je lui réponds. un bref instant avant qu’il ne se recule. sensation de manque, comme un froid qui s’empare de moi. ” je suis désolé. “ c’est pas forcément ce que j’avais envie d’entendre pour tout avouer. ” tu regrettes ? “ et puis merde hein c’est lui qui m’a emmené là. alors sans lui laisser le temps de répondre, je comble de nouveau l’espace entre nous pour venir l’embrasser, retrouver sa bouche. je passe ma main dans sa nuque pour le garder encore contre moi, si jamais il lui prenait l’envie de s’éloigner trop vite. ” parce que moi je ne regrette rien. “ que j’arrive néanmoins à souffler en reprenant mon souffle.

Je ne sais sincèrement pas ce qu'il m'a pris. Je ne sais pas où j'en suis, je ne sais plus quoi dire ou penser ou faire ou... j'en sais rien. Je suis confronté à une situation pour le moins inédite. Et je ne sais tout simplement pas comment réagir. Puis visiblement mon corps ne me laisse pas le choix de toute façon. Nos lèvres se retrouvent emmêlées et je me laisse porter par la sensation, par les frissons, par..  tout ça, et oui bien sûr que c'est bon, bien sûr que c'est... libérateur. Et je lutte pour ne pas comparer avec Gaby, parce que c'est pas pareil, enfin j'en sais rien. Je suis complètement ignorant, et je me sens totalement vulnérable. Pourtant c'est moi qui ai causé du mal. C'est moi qui ai repoussé Luka de manière pour le moins... brusque, brutale, et puis voilà que je l'attire ici, que je cède à mes pulsions... alors je m'excuse. Mais je ne sais pas bien pourquoi. Pour mon attitude, mes mots, mes réactions, mon manque de volonté, mes troubles, mon ignorance, tout ça à la fois ? Encore une fois je suis démuni. Est-ce que je regrette ? Oui et non. Je n'ai pas le temps de lui faire ma réponse bancale que cette fois c'est lui qui prends possession de mes lèvres, je me laisse complètement submerger. J'aimerais pouvoir tout simplement m'abandonner, rendre les armes, et me laisser porter, simplement. Mais j'y arrive pas. Alors quand il me souffle qu'il ne regrette pas, j'en profite pour me reculer légèrement. « Je ne regrette pas non plus. Enfin... » je ne sais absolument pas comment dire ça, je ne sais déjà pas ce que je veux dire, ça n'aide pas. « Enfin si. J'ai une petite amie, et même si ça ne va pas entre nous je.. je peux pas. Mais... je... j'en sais rien. Je suis pas comme toi ! » Comment il fait pour être si ouvert, si sûr de lui ? Je ne sais pas si c'est que de la poudre aux yeux ou si c'est bien réel, mais en tout si c'est faux il fait super bien semblant. Et ouais évidemment que ça me fout les jetons ! Parce que moi je suis sûr de rien, je doute, je me questionne, et ça ne m'était jamais arrivé avant. J'ai toujours été sûr de qui j'étais, et maintenant... tout vole en éclats. « Je suis désolé de la façon dont j'ai réagi et... oui, peut-être que je regrette t'avoir embrassé en fait. C'est pas juste de faire ça, de te conduire en erreur alors que moi je sais pas où j'en suis. C'est pas juste pour toi, alors je m'excuse. » Non, je n'ai aucune idée de ce que je fais, ni d'où tout ça va me mener. Mais j'espère qu'il ne m'en voudra pas trop. Ou peut-être qu'il devrait m'en vouloir et s'en aller justement ? Peut-être même que je devrais l'y pousser. Ce serait tellement plus simple...

il se recule légèrement mais ne me repousse pas. c’est au moins un début, quelque chose de positif cette fois ci. je ne sais pas dans quoi je m’engage mais ça n’est pas simple. de toute façon c’est bien mon genre ça. ” je ne regrette pas non plus. enfin.. “ ça partait bien pourtant mais la suite de sa phrase ne me dit rien qui vaille. ce enfin n’amène rien de bon, c’est la logique même. ” enfin si. j'ai une petite amie, et même si ça ne va pas entre nous je.. je peux pas. mais... je... j'en sais rien. je suis pas comme toi ! “ ah le voilà le enfin qui n’amène rien de bon. une petite amie avec qui ça ne va pas. c’est à la fois négatif et positif. ” tu n’es pas comme moi… “ ça pique un peu en vérité. comme si il dénigrait ce que j’étais, qui j’étais. je ne sais pas s’il faut que je continue ce massacre. je ferai mieux de partir. s’il n’est pas comme moi, si ça semble être autant compliqué ou malaisant de l’être. pourtant, il recommence à parler. et je l’attends, je veux savoir. comme si ce n’était pas assez douloureux de se faire rembarrer une fois, moi je continue d’espérer. encore et toujours. bonne poire que je suis. ” je suis désolé de la façon dont j'ai réagi et... oui, peut-être que je regrette t'avoir embrassé en fait. c’est pas juste de faire ça, de te conduire en erreur alors que moi je sais pas où j'en suis. c'est pas juste pour toi, alors je m'excuse. “ non et bien en fait c’était pas mieux. ” donc tu ne regrettes pas de m’avoir embrassé mais finalement tu regrettes ? “ qui dit que les femmes sont compliquées ? ils ne connaissent pas les hommes ces gens là. ” tu ne sais pas ce que tu veux ou tu ne veux pas savoir réellement ce que tu veux. “ parce que ce n’est pas pareil. ” je ne sais pas si je peux t’aider en fait. moi je sais ce que je veux avec toi, je crois que tu l’auras compris. enfin c’est assez clair. mais si ça doit te prendre autant la tête ça vaut peut être pas la peine tu crois pas ? “ je ne sais pas si le laisser réfléchir est une bonne idée alors qu’il semble déjà totalement perdu. l’alcool de mon côté n’aide pas et je pense que lui aussi a déjà bien du boire. mais quoiqu’il en soit, je ne veux le forcer en rien.