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We meet again
Mer 26 Aoû - 21:54
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ada N. Shepard
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We meet again
J'avais merdé. Ce n'était pas... gravissime mais j'avais fais de la merde. Je me suis un peu laissé emporter par quelque chose de débile... C'était ça aussi quand on était une nana dans un milieu de mecs, parfois peu respectueux. Je n'en étais pas non plus à mon coup d'essai, même chez les Marines. J'avais apprise à rester calme et à ne pas toujours laisser la force parler mais parfois, c'était au dessus de soi et... les choses dérapaient. Je ne côtoyais que des hommes dans mon unité SWAT, j'étais la seule femme et si je savais comment me comporter dans un groupe d'hommes, il fallait aussi que je me fasse parfois respecter, surtout si en plus j'étais à un poste à responsabilité comme mon grade de sergente.

Le gugusse qui m'avait manqué de respect était jeune, il sortait de sa formation SWAT, il était doué et il le savait. Il avait un petit boulard qui menaçait d'enfler. Fallait recadrer un peu le petit... Il avait résisté et il avait appris le respect de ses aînés par la manière forte. C'était quelque chose de courant dans ce genre de milieu martial et macho de faire parler les poings et de décharger de la testostérone. Dans l'armée et dans le SWAT, on ne pouvait pas toujours faire dans la conciliation et la discussion. Parfois, il fallait distribuer des coups pour remettre les pendules à l'heure, c'était le milieu qui voulait ça. On ne gardait que les forts et les faibles se faisaient manger par les autres avant d'être rejetés comme des pestiférés. Le jeune policier s'en était pris à moi sous prétexte que j'avais "des galons de l'Antiquité" et parce que j'étais une femme... Un crochet sur la mâchoire ainsi qu'un début de castration administré par une rangers avait tôt fait de calmer le bleu pour lui apprendre le respect des aînés. Là où il aurait dû baisser la tête et dire "oui sergente...", il a baissé la tête mais est allé cafter auprès du chef d'unité qui était un de ces cons de jeune officier qui croyait que le manuel du flic était la Bible. Peut-être pensait-il qu'étant de la même génération que lui et qu'il était l'homme impliqué, ça allait le sauver... Grossière erreur alors...

Nos avis avaient été confrontés et les agissements du bleu avaient été corroborés par mes coéquipiers qui m'avaient défendu. Fallait croire que je m'étais bien intégré visiblement... Et j'avais comme dans l'impression que je n'étais pas la seule à commencer à ressentir un certain ressentiment envers le bleu... La sanction pour le coup était plutôt clémente envers nous deux. Le bleu était mis en congé administratif sans percevoir sa paie avant d'être coincé à un bureau moisi une paire de semaines tandis que je fus temporairement affectée aux patrouilles de rue et de la circulation. Le bleu avait prit assez cher mine de rien, le chef était peut être un jeune con mais il savait aussi que ce genre d'évènement ne devait pas s'ébruiter, on savait à quel point les gens étaient aujourd'hui sensibles lorsqu'il s'agissait des gens de couleurs ou des femmes. Étonnamment, ça avait joué en ma faveur... Je n'allais pas m'en plaindre, à vrai dire. Et puis je pouvais toujours voir mes collègues, c'était le plus important, cela renforcerait notre cohésion. Le chef savait qu'il avait marché sur des charbons ardents... Bref. Aujourd'hui, c'était circulation. Il ne me restait plus que quelques jours à tirer avant de revenir au vrai boulot, sans doute avec quelques plaisanteries des collègues...

Ça me faisait un brin chier mine de rien, attendre à rien foutre sur le bord de la route. La mission : verbaliser les excès de vitesse. On était trois agents, deux en uniforme et moi, la seule en civile mais la plus gradée. Nous étions postés non loin de la sortie de Los Angeles vers San Diego, Huntington State Beach n'était qu'à quelques mètres. J'aurai bien fait bronzette... Pour le moment, nous étions arrêtés sur le bord de la route, on venait de verbaliser quelqu'un. L'un de mes deux agents checkait voire réajustait la sensibilité du radar embarqué tandis que l'autre agent attendait en regardant la route. Moi, j'étais en débardeur, Aviator sur le nez, regardant dans la même direction que mon collègue à côté de moi. On s'ennuyait ferme, ça circulait mais ça respectait la vitesse. Les agents avaient tout à l'heure suggéré d'aller se grappiller quelque chose de frais à boire et je devais admettre que je trouvais que c'était une bonne idée sous cette grosse chaleur et ce, malgré un vent qui soufflait. Merde il était gros ce pick-up...

On en est où ? ... Hm d'accord... Hm ? Non je m'en fous à vrai dire, vous faites ce que vous pouvez et on termine le service. Plein le cul de ce samedi déjà...

Tout se passait plus ou moins tranquillement, il y avait même des motos qui passaient ici et là. Eh ben, devaient crever de chaud sous cet attirail les pauvres... Oh c'était moi ou cette bécane là bas arrivait vite ? C'était peut être ce qu'il nous fallait cet aprem...

22 août 2020 - Outside Los Angeles, Pacific Coast Highway
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We meet again
Jeu 27 Aoû - 21:25
Ça fait un mois jour pour jour qu’on a défoncé la vitrine d’mon salon. Un mois qu’j’ai prév’nu mon assurance. Un mois qu’j’attends mon dédomag’ment pour attaquer les travaux d’rénovation, r’prendre mon taf et r’trouver mon appart. Et ça commence à d’venir long ! Alors oui, j’suis pas à la rue et sans fric. J’touche une indemnité et j’vis chez mes darons en attendant.  C’pas l’idéal non plus. Si j’les adore, la cohabitation est pas facile. J’peux pas vivre comme j’l’entends. Impossible d’ram’ener des amantes chez eux d’jà. L’isolation est trop merdique et j’vous avoue qu’j’tiens pas à m’envoyer en l’air en sachant qu’mes vieux sont dans la pièce à côté. Perso, rien qu’d’y penser, ça m’coupe net l’envie. En soi, c’pas grave, j’trouve une excuse et on s’rend à leur domicile. Mes b’soins sexuels sont pas à plaindre. J’ai plus d’mal à chasser mon naturel. J’revois encore la tête d’ma mère quand elle m’a découvert à poil à un p’tit déj. J’ai fait comme si j’étais chez moi quoi. J’ai été aussi surpris qu’elle en la voyant jusqu’à m’souv’nir qu’j’étais chez elle. Bon, c’pas l’pire. J’ai pris l’coup d’enfiler un peignoir à mon réveil. Puis d’toute, j’la croise pas souvent l’matin. Quand j’quitte mon pieu, elle est régulièrement au taf d’puis plusieurs heures. Ils bossent alors qu’moi j’glande. J’déteste c’te situation. C’pas comme ça qu’ils m’ont éduqué. D’temps en temps, j’file un coup d’main à mon père à son garage. J’fous les doigts dans la mécanique. Ça m‘rapp’elle mon adolescence et mes premiers tours en deux-roues en tant qu’pilote. Nostalgie quand tu nous tiens. Elle était cool c’t’époque.

J’en ai marre des coups d’téléphone. J’en suis arrivée à un stade où la voix d’ma conseillère m’gonfle. Pourtant, d’habitude, j’la trouve sexy. A l’image d’sa personne d’ailleurs. Elle est vach’ment bandante dans son tailleur chic, ses talons et son chignon impeccable. Alors j’ai décidé d’aller sur place. Sans rendez-vous évidemment. J’estime être dans mon droit. Faut quand même pas déconner. Pour prél’ver ma prime tous les mois, mon assureur est jamais en r’tard. Ah ça pour prendre du pognon, y a du monde ! Mais dès qu’y a un sinistre et qu’faut l‘sortir, y a plus personne ! Mais ça va pas s’passer comme ça. J’ai été patiente. J’dois absolument r’prendre mon activité sous peine d’péter un câble. J’y vais en moto en début d’aprem, à l’ouverture. L’soleil brille fort dans l’ciel. C’t’une belle journée pour arpenter les routes. Au moment où j’pousse la porte d’l’établiss’ment, c’t’une tornade tousse qui débarque. Sur l'coup’ l’personnel a affiché une tête effrayée. Vrai qu’avec mon futal et ma veste en cuir noir et mon casque, ils avaient d’quoi m’prendre pour une braqueuse. Ça été mieux une fois mon casque r’tiré. Ma conseillère s’est approchée un large sourire accroché à ses lèvres. Elle m’a invité à la suivre. On a blablaté un peu. L’temps qu’ça m’énerve. J’ai ai ras l’bol d’me répéter. J’ai tapé du poing sur son bureau. J’ai d’mandé à voir son responsable. L’gus est soi-disant en réunion et pas dispo. J’m’en bats les ovaires ! J’ai aussi l’ton. Mon visage a viré couleur d’ma tignasse sous la colère. L’enragée dans toute sa splendeur. Intriguée, elle lui a téléphoné. Il est apparu dans les cinq minutes suivantes. Il a fait qu’m’agacer davantage. On attend la fin d’l’enquête, gnagnagna, c’pas d’notre faute Miss Rise…

J’me suis barrée après trente s’condes. J’ai résilié mon contrat. J’veux plus être assurée par des incapables pareils. Puis qui dit nouvelle boutique dit nouveau départ en quelque sorte. Alors nouvelle assurance m’parait bien. J’f’rai l’tour des agences plus tard. Là, j’ai b’soin décompresser. J’enfourche mon bébé et renfile mon couvre-chef. J’tape un burn histoire d’quitter les lieux en toute non discrétion. J’en r’viens toujours pas d’leur comport’ment. Faut plus qu’j’y pense. J’vais aller m’vider la tête loin d’la civilisation, dans mon p’tit coin d’paradis. Direction San Diego ! La circulation est top à c’t’heure-là. Les gens ont r’pris l’boulot et la ville est presque à moi. Y a bien des bagnoles mais ça va. Avec mon bébé, j’me faufile tranquill’ment et r’monte les files. J’arrive à la sortie d’la grosse pomme. Encore un peu d’patience et j’vais pouvoir faire rugir l’moteur d’mon engin. Impatiente qu’j’suis, j’affole sur l’accélérateur trop tôt. Avec sa puissance, l’compteur a vite fait d’s’affoler. J’m’en fous. Au pire, j’me fais flasher et j’aurai une amende. En fait, non, y a pire. J’m’en rends compte en passant à hauteur d’c’te voiture d’flics. J’ai cru un instant à ma bonne étoile. Puis les gyrophares s’sont mis à tinter. Fait chier ! Dépitée, j’m’arrête quelques mètres plus loin. Ma balade va être r’tardée. Soupirante, j’coupe les gaz. J’r’monte ma visière et observe les deux silhouettes s’approchant. Avec l’éblouiss’ment, j’les distingue pas très bien. J’m’aperçois quand même qu’sont deux meufs. Une est en uniforme et l’autre en t’nue civile. Plus elles avancent et plus j’ai d’détails. C’te blonde aux ch’veux courts avec ses lunettes d’soleil m’dit quelque chose…
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We meet again
Mer 30 Sep - 0:11
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Encore une inconsciente sur la route... Ouais c'était une inconsciente parce que en voyant ce joli cul engoncé dans cette tenue de motard, c'était une motarde. Sirènes hurlantes et le moteur de la Ford à bonne puissance pour rattraper la fuyarde, je lui fis signe de s'arrêter sur le bas côté. Fort heureusement, la fautive coopéra. Je me demandais d'ailleurs pourquoi on avait pas mis des motards sur ce coups là... Bref, tout se passa bien pour le moment. La motarde s'arrêta sur la bande d'arrêt et coupa le contact. Notre coéquipier resta à la voiture et à sa portière, il était prêt à intervenir au cas où tandis que sa collègue et moi allions voir la motarde. C'était une étrange, j'avais comme une impression bizarre à mesure que l'on s'approchait de la motarde...

La policière annonça la raison de l'arrêt imposé à la civile avant de procéder au contrôle du permis de conduire et des papiers du véhicule. Bien entendu, la raison principale était due à l'excès de vitesse. D'après les relevés transmis et arrivés dans le véhicule, l'excès de vitesse de la motarde était important mais pas suffisant pour lui suspendre immédiatement le permis et la balancer en garde à vue. Hm, elle avait de la chance, elle était quand même au delà des 100 km/h... Ma subalterne utilisa son talkie pour communiquer avec son collègue tout en regardant le permis de conduire pendant que je contrôlai ses papiers. Hm, tout avait l'air en règle pour moi... Je fis un peu le tour de sa moto pour m'apercevoir qu'elle prenait grand soin de sa bécane. Ça avait l'air en très bon état, peu de chances que l'on soit en présence d'une moto volée... Je remis les papiers de la moto à ma collègue qui regardait la plaque d'immatriculation pendant que je pris la carte servant de permis de conduire. Hm, c'est étonnant, j'ai l'impression d'avoir déjà vu sa tête... Je relevai le regard un instant pour croiser ses yeux avec sa visière relevée. Hm, oui c'était les mêmes yeux... Plus je regardai sa photo, plus cette tête m'avait l'air familière. Son nom aussi m'était familier... Amy Rise... Rise, Rise... Je regardai le haut du tatouage qui se voyait à peine sur la photo et le déclic se déclencha à cet instant. Ça y est, je me rappelai de qui elle était alors. La tatoueuse au salon déglingué.

Bel engin, madame Rise... Dommage qu'il accélère un peu trop rapidement. C'est votre première infraction ?

Je réajustai un instant mes Ray-Ban Aviator avant que la policière en uniforme ne rende ses papiers à Rise et je fis de même avec son permis de conduire. Tout était en règle... mis à part l'excès de vitesse. Selon le code de la route californien, Rise s'exposait à des sanctions plus clémentes que je ne le pensais. Pour le coup je m'en remettais à ma collègue car je n'avais pas potassé le code de la route californien... De ce que je compris, ma collègue notifiait la contravention en la donnant à Rise qui avait le choix. Elle pouvait payer l'amende dans les jours qui suivaient. Ou alors elle contestait son excès de vitesse et passait devant un tribunal avec la certitude que la facture doublerait voire triplerait pour la jeune femme à cause de tous les frais additionnels sans aucune garantie qu'elle ne gagne ce mini-procès. En Californie voire aux États-Unis, on pouvait passer devant un juge pour un simple feu rouge grillé, rien à voir avec ce que l'on avait en Suède. C'était absurde selon moi mais bon... En gros, Rise pouvait plaider coupable ou non coupable et son comportement à notre égard pesait aussi dans la balance. Je me rappelai de son comportement lorsque son salon a été défoncé... La policière en uniforme laissa la réflexion à la motarde avant de rejoindre son collègue pour faire la contravention, me laissant seule avec la rousse à moto.

Dites moi, c'était bien vous ce salon de tatouage détruit il y a quelques mois de ça ? ... Je me disais bien que je vous avais déjà vu quelque part... Où est ce que vous en êtes ? Vos assureurs ont pu vous aider ? Vous avez pu vous remettre à travailler ? Vous êtes soutenue ?

C'est vrai que je posais beaucoup de questions mais une inquiétude m'avait envahi alors que je repensais à ce qui lui était arrivé et je me rappelai de sa colère légitime... J'espérai au moins que maintenant, ça aille mieux et qu'elle a pu repartir de l'avant.

22 août 2020 - Outside Los Angeles, Pacific Coast Highway
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Lun 26 Oct - 17:47
Quand on joue, faut s’attendre à perdre. Et là, j’ai perdu. Fallait bien qu’ça arrive un jour. J’ai réussi à passer entre les mailles du filet d’puis tant d’années. J’accepte ma défaite. Enfin, pas vraiment mais j’ai pas l’choix. J’aurai pu tenter d’me sauver. Quand j’vois leur caisse, j’doute qu’elle m’aurait rattrapée. Après méfiance, les flics ont des engins perfectionnés capable d’jolies pointes d’vitesse. J’l’ai pas fait. J’ai pas eu envie d’me lancer dans c’jeu d’la course poursuite. J’tiens pas à mettre des vies en danger par mes conn’ries. J’vais assumer comme j’l’ai toujours fait. Surtout qu’ l’jeu en vaut pas la chandelle. Sans être une pro d’la loi, j’sais qu’j’crains pas grand-chose. J’suis assurée, ma bécane est pas bridée, j’vais m’en tirer avec une amende voire une leçon d’morale bonus en fonction des fliquettes. J’vais hocher la tête et leur promettre d’jamais r’commencer. Bien sûr, dès la fin d’c’t’entrevue, une fois sortie d’la ville, l’aiguille d’mon compteur r’tourna s’caler à sa droite. Elle qui, pour l’instant, est toute triste d’pointer sur l’zéro. En c’qui concerne les deux donzelles, elles risquent pas l’excès d’vitesse. Sérieus’ment, elle pourrait avancer plus vite. C’t’à croire qu’elles jubilent intérieur’ment et qu’elle font tout leur possible pour m’garder là l’plus longtemps possible. Maudit flics !

Elles arrivent enfin à ma hauteur. J’leur mon permis et les papiers d’mon bébé. J’me r’tiens d’lâcher une r’marque ironique en entendant la raison d’mon arrestation. C’pas l’moment d’jeter l’huile sur l’feu. J’tiens pas à m’rendre au poste. J’ai beau être une grande gueule, j’sais quand faut la fermer. En silence j’reluque la blonde restée à mes côtés. D’si près, j’r’connais aisément sa silhouette. C’t’étonnant d’la croiser ici. Disons qu’j’la voyais pas faire la circulation. A mes yeux, c’plutôt un truc pour les nouveaux et / ou celleux qu’on veut punir. Bref, j’m’en fous. J’fouille mon cerveau en quête d’son nom. Une fois trouvé, j’retire mon casque histoire d’correct’ment fixer son r’gard. « Merci, Miss Shepard. Oh c’fait pour. Si j’voulais avancer à deux à l’heure, j’roul’rai en trottinette ou en moto d’la police. » J’suis d’humeur massacrante. Une fois d’plus, elle va trinquer pour mes déboires. Sauf qu’là, j’suis en tort et qu’le contexte est différent. Ça peut m’coûter un outrage. Mais j’ai trop b’soin d’me défouler. « Interrogez vos fichiers. » Qu’est-ce ça peut lui foutre en plus ? Sa collègue est sans doute en train d’le faire. Elle va voir qu’j’suis blanc comme neige. Bien sûr, j’admets qu’j’aurai pu lui répondre. J’ai trop d’souci avec l’autorité pour. Et ce d’puis mon enfance.

J’range mes papiers. J’tique sur l’montant d’la note. Ils font pas semblants ! Et après, ça va oser dire qu’y a pas d’fric dans c’pays. Sans espèce sur moi, j’paye pas direct’ment. J’f’rai ça en rentrant sur l’net. Vue c’te dépense imprévue, j’sais d’avance c’que j’vais bouffer jusqu’à la fin du mois : des pâtes. Prête à r’partir, v’là qu’la miss s’montre curieuse. Elle manque pas d’culot ! Sachant qu’les démarches d’mon assureur traînent à cause d’l’enquête d’après ses dires. « C’bien moi. Où j’en suis ? Ben là, j’me suis fait chopper pour excès d’vitesse et une blondasse m’retarde. » Ça va mal finir c’t’affaire. Sa patience aussi a des limites. « Sinon, ça patauge. Les assureurs sont au taquet pour prendre votre pognon mais quand il s’agit d’le sortir, c’bien moins enthousiaste. Ils vous attendent d’ailleurs, il faudrait penser à vous mettre au boulot et conclure l’enquête au lieu d’faire bronzette sur l’bord d’la route. Sans local, c’compliqué d’bosser… Et oui, vous inquiétez pas pour moi, j’suis sout’nue. Et j’parle pas d’votre psy à la gomme qu’a voulu qu’j’lui cause d’la prise d’otage. J’ai mes parents et des amies. » C’fou c’que ça fait du bien d’se lâcher d’la sorte. Limite, c’plus détendant qu’une ballade à bécane. Faut p’t-être pas pousser quand même. L’adrénaline s’remplace pas si facil’ment.
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Jeu 19 Nov - 11:53
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Rise avait l'air en permanence énervée, elle était vraiment comme ça dans sa vie de tous les jours ? Ce n'était pas la première fois que je voyais un usager de la route ou un simple citoyen américain irrité d'avoir avoir affaire à la police mais il y avait quelque chose avec cette femme. De l'autre côté, je n'avais croisé cette femme que deux fois dans ma vie et à chaque fois, je pouvais comprendre son énervement. Entre son fond de commerce explosé par deux abrutis et un excès de vitesse sur la route, y avait de quoi faire la tête. Néanmoins, j'avais l'impression que c'était quelque chose qui se cultivait chez elle. Ou alors peut-être que c'était seulement dirigé vers les forces de l'ordre ? Ce ne serait pas la première à tiquer comme ça en voyant un insigne et des uniformes... Je restai calme pendant sa tirade, sentant bien qu'elle me visait directement lorsqu'elle évoqua la "blondasse".

Je comprends. Vous ne devriez pas vous passer d'une aide psychologique mais comme vous le sentez. Si vous êtes soutenue, c'est déjà bien.

Je gardai mon calme mais il allait sans dire que c'était difficile, c'était une affaire de discipline en ce qui me concernait... J'en savais quelque chose qu'il valait mieux se faire suivre psychologiquement. Si elle considérait ne pas en avoir besoin dans l'immédiat, le besoin s'en fera peut être ressentir lorsque son salon rouvrira... Pour ma part, l'aide psychologique était importante, surtout depuis l'armée et que j'étais resté dans un métier d'armes. Sans psychologue, je ne serai sans doute jamais ressortie de chez moi et je ne serai pas ici à Los Angeles. Si moi déjà j'arrivai à mener une vie normale alors que j'étais passé par l'épreuve du feu et la mort, qui sait les dégâts que cela pouvait faire sur une civile, qui plus est avait toujours l'air au taquet et jamais prête à souffler un bon coup. Peut-être que c'était ce dont elle avait besoin... Derrière mes verres teintés à la forme si caractéristique, mes yeux se perdirent quelque peu sur la silhouette de la rousse, plutôt bien moulée dans cette tenue de motarde... J'arquai discrètement un sourcil en penchant légèrement la tête sur le côté... jusqu'à ce j'entendis ma collègue revenir avec la sanction. J'avais le palpitant qui s'était emballé...

Ma collègue rappela les options qui s'offrait à Rise, en insistant sur l'intérêt de régler le plus rapidement possible l'amende et passer à autre chose au lieu de passer devant un tribunal et voire la somme de l'amende tripler... Elle laissa le petite document à la motarde avant que je ne regarde ma collègue en uniforme comme pour lui dire tacitement de nous laisser. J'étais calme... mais je pouvais comprendre la raison du comportement de Rise envers moi. Peut-être aurai-je sans doute fait pareil à sa place...

Je ne vais pas vous reparler de ce que ma collègue vous a dit, vous avez compris je pense. J'espère donc que vous pourrez bientôt rouvrir.

Pendant une fraction de seconde, mon regard dévia à nouveau mais je me ressaisis pour de nouveau la fixer derrière son casque.

Vous pouvez y aller, madame Rise. Et tâchez de faire attention sur l'accélérateur. Si on doit se recroiser, j'espère que cela sera en d'autres circonstances...

Je me rendis compte un peu trop tard de la dernière phrase que je venais de prononcer mais ma foi, ce n'était pas grave, il y avait bien pire. Je supposai aussi que Rise était déjà au bout de sa patience et qu'avant cela ne dérape, il valait mieux la laisser filer. Je m'en voudrais un peu de la faire arrêter pour outrage et l'envoyer au poste pour s'en tirer après une garde à vue et une convocation au tribunal alors qu'elle pouvait s'en sortir avec seulement une amende d'un peu plus d'une centaine de dollars...

22 août 2020 - Outside Los Angeles, Pacific Coast Highway
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Mer 2 Déc - 17:42
Shepard reste calme. Et ça m’agace. J’aurai bien pris une bonne joute verbale pour expulser toute ma frustration. Quitte à finir au poste d’police. J’suis plus à ça près en c’moment. Une merde d’plus ou d’moins. J’admire sa capacité à garder ses nerfs. J’pense qu’ils sont formés pour ça dans la police mais quand même. J’dois pas être la première à lui cracher mon v’nin à la figure. J’parie qu’elle a vu pire. J’m’en tiens aux mots. J’vais pas essayer d’la frapper. Et j’suis pas une violente non plus. J’l’insulte pas d’noms d’oiseaux. Dans ma colère, j’suis raisonnable. J’suis surtout plus subtile qu’ça. L’sarcasme est ma meilleure arme. Défense diraient certain.e.s. Y a aussi mon humour foireux. Là, j’ai pas envie d’rire. Et elle non plus à mon avis. Quoi qu’ça pourrait lui faire du bien. Ça pourrait p’t-être l’aider à r’tirer l’balai qu’elle a dans l’cul. Après si elle aime ça. Chacun ses goûts. « Oui m’man ! » Énième pique lancée à son encontre. D’un côté, elle l’a cherchée celle-là. Pour qui elle s’prend pour m’conseiller ? C’moi qui vis c’moment, c’pas elle. Elle, elle a dû en voir des cadavres. A tous les coups, elle les compte plus et ça lui fait plus rien. C’t’un peu comme pour un pompier. C’triste à dire mais on s’habitue à tout, même à la mort. Forcément, j’ignore son parcours et qu’elle parle en connaissance d’cause. Ça aurait rien changé à ma r’marque. Sur l’instant, j’suis trop irritée pour entendre une sage parole. Surtout sortant d’la bouche d’une fliquette. Au contaire, j’ai qu’une envie : faire l’inverse. C’pas une question d’mépris l’autorité policière. J’dirai pas qu’la porte dans mon cœur non plus. Simpl’ment par esprit d’contradiction. Personne d’autre qu’moi dicte mes actions. C’t’un principe auquel j’tiens. J’suis l’unique directrice d’ma vie. Tant pis si j’fonce dans un mur.

J’récupère mes papiers. J’écoute pas la pouffe qui récite son discours tout prêt. J’en suis pas à ma première amende, j’connais la musique. Et ça s’ra pas ma dernière non plus. Elle r’part aussitôt qu’elle est r’venue. La blondasse doit avoir du gallon. J’me souviens pas d’son grade mais c’pas une flicaille d’base. C’d’autant plus étrange d’la croiser à la faire la circulation. Possible qu’elle aussi soit une caractérielle. Une r’marque à un supérieur et hop punition ! On s’ressemble potentiellement plus qu’on l’croit. Mais j’suis la plus vipère des deux. Faut pas déconner. « Na c’bon. Gardez votre salive pour les autres ça ira. Et vous inquiétez pas pour ça. J’vous enverrai un carton d’invitation pour l’inauguration d’mon nouveau salon. » Elle peut pas voir mon rictus masqué derrière mon casque. J’suis réell’ment capable d’le faire. Surtout qu’j’la crois pas capable d’venir. Et si elle s’pointe vraiment, c’qu’elle mérite plus d’considération d’ma part. Après tout c’que j’viens d’lui balancer, j’doute quand même qu’elle veuille r’voir. Et j’avoue qu’c’réciproque. « J’espère jamais vous r’voir. » Réplique sèche incisive. L’assaut final avant mon départ. En soi, j’ai rien contre elle. Disons qu’elle m’porte la poisse. En deux rencontres, j’peux pas m’réjouir d’l’avoir croisée. J’suis pas fan des crasses. Si j’peux m’en passer, j’prends volontiers. Mais comme l’proverbe dis jamais deux sans trois, j’suppose qu’nos ch’mins s’crois’ront encore au moins une fois. J’abaisse ma visière. J’redémarre mon engin. J’pars en douceur, respectant bien la limitation d’vitesse. Une fois à hauteur du panneau indiquant la sortie d’la ville, j’accélère à fond. L’moteur d’mon bébé rugit. A deux cents mètres du point d’contrôle, j’suis sûre qu’Shepard a entendu. Évidemment c’t’une ultime provocation. Qu’elle monte dans sa caisse et m’court après si elle l’ose. Ou qu’elle admette sa défaite. Et accepte qu’j’sois indomptable.
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