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angry client, angry boss ☽ amelia #1

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angry client, angry boss ☽ amelia #1
Lun 6 Juil - 16:02

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Ça l’énerve. Non, ça le rend furieux. Son visage peint d’un agacement visible, ses traits sont durs. Si d’ordinaire, il n’est pas rare qu’il affiche une moue autoritaire, cette fois il tente bien que mal d’encager cette colère qu’il connaît que trop bien. Celle qu’il a toujours fermée à clé, quoi qu’il arrive. Rares sont les personnes qui parviennent à déclencher l’interrupteur permettant d’imploser sa rage. En réalité, il peut même les compter sur les doigts d’une main. Cherry. Les flics. Et… peut-être Amelia. Trop de termes pourraient la définir. C’est la gérante du magasin de sex-toys, où l’arrière-boutique sert de quartier général pour les magouilles de Minki. Par ailleurs, il s’agit d’aussi une prostituée, une de ses préférées – mais encore faut-il qu’il puisse l’admettre haut et fort. Et avant tout, c’est une emmerdeuse. S’il devait établir une pyramide, cet adjectif serait tout au-dessus. A vrai dire, ça l’amuse d’habitude. Les plaisirs charnels qu’ils partagent ne sont jamais ennuyants et c’est ce qu’il apprécie, sans vraiment l’assumer. Après tout, ils se comportent comme chiens et chats, il serait étrange qu’il soit soudainement un patron doté d’une gentillesse infinie.

Aujourd’hui, cependant, il n’a pas envie de rire. Palette est un réseau qu’il tente de gérer d’une poigne ferme, sans laisser passer la moindre erreur. Que ce soit de la part de ses employés ou de ses clients, si l’un d’entre eux commet un acte qu’il n’apprécie pas, il le fera comprendre. S’il connaît le tempérament d’Amelia, une vraie têtue qui mord en retour, il attend tout de même qu’elle démontre du professionnalisme. D’après l’un des consommateurs aguerris, un VIP à qui l’on doit absolument plaire, ce n’est pas ce qu’elle a été. Elle l’a griffé, a-t-il scandé, offusqué et horrifié. Et tapé, qu’il a ajouté dans ses explications. D’après lui, il a simplement voulu aller un peu plus vite que les autres fois. Aucun prostitué ne s’est plaint de lui, elle n’aurait pas dû user de violence, a songé Minki, alors qu’il se dirige vers le magasin que tient la jeune femme. Ça l’a clairement mis hors de lui d’apprendre ça.

Traversant enfin les portes de l’endroit, son regard enflammé cherchant la silhouette de la jolie blonde, il la trouve finalement. Ses pas rapides, témoignant son impatience colérique, le dirigent en face d’elle. Sa voix teintée de sévérité et d’irritation le font déclarer :

— Je dois te parler. Maintenant.

Sans lui laisser de temps pour répliquer, il s’approche et attrape son poignet, la dirigeant vers l’arrière-boutique, ne jetant aucun regard à la clientèle possiblement présente dans les lieux. La lâchant, il ne parle pas tout de suite, cherchant son téléphone qu’il trouve dans sa poche. Il espère instaurer une atmosphère stricte grâce à son silence, le temps de récupérer la plainte. Ses doigts cherchant le message envoyé dans l’application de Palette, son visage change de mine quand il met enfin la main dessus. Autoritaire, il se redresse, jette un rapide coup d’œil vers Amelia et se met à dicter :

— « Alors que j’espérais entreprendre les choses un peu plus rapidement que d’habitude, dans le seul but que Poppy et moi-même prenions du plaisir, hâté par mon désir, je me suis retrouvé, quelques secondes plus tard, griffé et violenté sans une once de regret. En plus d’être inadmissible, je tiens à dire que je suis un client VIP et que je demande donc, grâce à la somme énorme d’argent que je débourse, des services infaillibles. Dois-je comprendre que Palette n’est qu’un vulgaire réseau de racailles ? »

D’un geste rageur, il recale son mobile dans sa poche, venant croiser ses bras. Pas besoin de crier ou de hurler, du moins si elle ne l’énerve pas, alors il se contente d’ordonner quelque chose en une simple phrase.

— Explique-toi.


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angry client, angry boss ☽ amelia #1
Ven 10 Juil - 5:33
Tu te souviens encore de son regard. Celui de l'homme qui se croit tout permis parce qu'il t'achète l'espace d'une nuit. Parce qu'il loue les chairs de ton corps à embrasser, tes délicatesses à consommer. Tu n'en as pas perdu l'habitude, malgré les années passées. Les délicieuses souffrances qui peinent à quitter ton esprit, peinent à faire taire les réflexes. Tu aimes et détestes ce que tu fais, contradiction pure de l'âme. C'est tout ce que tu connais, la prostitution. C'est tout ce que tu as connu, vécu, depuis si jeune. C'est presque la normalité et c'est plutôt le monde dans lequel tu auras été plongé des années plus tard qui semble étrange, comme s'il n'avait pas sa place. Un mental formaté pour dire oui sans se plaindre, feindre un sourire et laisser les soupires quitter ta gorge, les murmures s'échappant de tes lèvres. Sauf que certains espèrent profiter. Certains ont une vision toute autre de la situation. Ce n'est pas une jeune femme qui est louée pour la nuit afin d'explorer des désirs. Non, ce sont plutôt là un objet qui n'a pas mot à dire et qui est là uniquement dans le but d'obéir. Si l'application du réseau dans lequel tu fais parti est sécuritaire et bien géré, il y a toujours des exceptions malgré tout. Des gens qui se glissent en douce et profitent du silence des services vendus, des corps à louer, pour se permettre un peu plus. Et le désavantage de t'avoir lancé dans ce monde absurde après avoir grandit dans la normalité de la prostitution, ça aura été de te forger un caractère, un esprit de contradiction. Car tu te souviens encore du regard qu'il t'aura donné, comme s'il te possédait, comme si tu lui appartenais et qu'il pouvait faire de toi sa chose sans payer davantage. Défaire les règles, aller selon ses envies dans l'obscurité de la nuit et préférant causer de la peur pour satisfaction. Un client important, tu le sais bien, tu l'as vu au travers de son profil. Pourtant, là, rien que tout les deux, tu as ressenti cette emprise dont tu étais prisonnière jadis, en Russie. Les mains qui serrent les poignets, les gestes violents, douloureux.

Si la rougeur de ta joue a disparu pendant la nuit, tu ne saurais en dire de même pour tes cuisses, tes fesses. Et que dire de tes poignets? Et des morsures éparpillés sur ta peau satinée? Ton cuir chevelu se veut encore sensible et ta lèvre fendue ne peut se cacher. Tu fausses des excuses à tes clients réguliers, corps endolori qui tente de faire croire que tout va bien, que tu n'as pas eu l'impression de suffoquer la veille par une grande main autour de ta gorge. Si tes marques sont encore visibles, tu te doutes qu'il en est de même pour le client. L'esprit de rébellion réveillé en moins de deux, les ongles se sont enfouis dans la chair. Les mains ont repoussés le visage, les pieds ont tentés de se débarrasser du corps par coups. Puis ça a été plus fort, la gifle s'est étalée contre sa joue afin d'égaliser les marques de doigt contre la tienne. Et tu as fuis. Tu as fuis en te demandant pourquoi ce genre d'épisode arrivait dans un réseau sécuritaire, mais également avec une crainte au ventre. Ce client n'a jamais reçu de plainte à l'époque, alors combien d'autres a-t-il fait subit ce sort et les laissant sous silence obligatoire? Avait-il fait des menaces, offert de l'argent? Tu n'en sais rien. Tu ne sais pas si tu dois savoir. Mais le travail appelle plus tôt que prévu, incapable de te reposer plus longuement ou passer voir Minki avant de commencer le travail à la boutique. Tu t'es jurée de passer après la fermeture, expliquer la situation car tu te doutes qu'une plainte allait rapidement se faire. Soit ça, soit le client comprendrait qu'il est coupable et disparaitrait.

Chose inutile, finalement. Car lorsque la sonnette se fait entendre et que tu relèves la tête, il est là. Dirigeant du réseau, imposant de par son regard. Amant à temps partiel et compagnon de joute verbale par défaut en considérant vos caractères respectifs. Il marche rapidement et ça n'amène rien de bon, tout comme le silence qui semble être plongé dans la pièce. La boutique est heureusement vide à l'immédiat et il n'y a donc aucun témoin lorsqu'il attrape ton poignet encore sensible pour t'amener vers l'arrière-boutique. Arrière qui sert, si l'on va un peu plus loin, à gérer une part du réseau. Choix non-volontaire, davantage imposé, dont tu as fini par considérer comme une autre banalité de l'absurdité de ton monde de vie. Tu relâches ton poignet d'un petit coup sec lorsqu'il termine de te trimballer à position et l'atmosphère se fait lourde lorsqu'il cherche son téléphone. Ta mâchoire est serrée et ton regard alterne par moment vers les caméras de sécurité, afin de t'assurer que personne n'entre. Non pas de peur que l'on te vole, mais plutôt pour t'assurer que personne ne puisse entendre la suite de cette conversation que tu présumes déjà. Tes bras se croisent et un soupire d'agacement s'expire aussitôt que tu commences à entendre les reproches. « Oui, Minki, il pose une bonne question. Est-ce que c'est qu'un vulgaire réseau de racailles? » Tu lâches avec sarcasme, présumant ainsi l'accentuation vers le client, la "victime", comme racaille plutôt que les employés de Palette.

Les yeux roulent un bref instant, replaçant les manches longues de ton chandail, celui soigneusement porté pour cacher les "défauts" causés par la nuit mouvementée. « Oui, je l'ai griffé, giflé, mais sache bien que j'ai des raisons. Tu crois sincèrement que j'aurais violenté un client inutilement? » Ce qui te reste de ton accent russe claque contre ta langue, déjà agacée de voir ainsi Minki devant toi, comme s'il te croyait responsable, coupable, dans la situation. Un autre regard se pose sur les caméras, un autre soupire s'échappe. « Donne-moi deux minutes. » Probablement que tu ne devrais pas, que tu devrais rester là et lui obéir, l'écouter, mais il sait bien que tu n'es pas comme les autres. Que tu ne vas pas simplement baisser les yeux par culpabilité et t'excuser, demander pardon, sans broncher. Tu t'éloignes après avoir mis la main sur tes clés pour retourner dans la boutique et éteindre le panneau lumineux déclarant la boutique ouverte, ainsi que barrer la porte. Personne ne viendra vous déranger, ainsi.

« Il voulait prendre du plaisir, oui. Mais pas selon ce qu'il paye. Il a tenté de détourner les règles. Ce qu'il a tenté ne fait pas parti de son "forfait". Et c'était hors de question que je me laisse faire, que je me laisse violentée, gratuitement. » Que tu déclares, la voix un peu brute, une fois revenue vers l'asiatique, incapable de savoir s'il allait te croire. S'il allait comprendre la situation et verrait que le client est dans le tord, pas toi. Pourtant, le client a toujours raison, tu le sais. Tu as ta propre entreprise, tu en as l'habitude de ce dicton. Mais est-ce encore une phrase applicable lorsqu'il est question d'un corps brutalisé? Les iris se trouvent alors en quête de réponse dans ceux de l'homme face à toi, le regard dur, presque froid malgré toi pour ne pas démontrer que tout au fond, les souvenirs du passé sont remontés en surface. Que ton corps abimé alors que tu te tiens face au dirigeant du réseau se retrouve à être une situation quasi identique à la maison de passe, tentant de faire entendre ta voix et ton désaccord du traitement de ta personne. À la différence, c'est qu'aujourd'hui il n'y aurait pas de coups de feu pour cacher le son de tes arguments et tu saurais entendre une réponse de la part de Minki, espérant pouvoir te faire entendre dans le silence de la pièce.
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angry client, angry boss ☽ amelia #1
Sam 11 Juil - 14:13

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Sa voix tombe dans un silence lourd tandis que le téléphone est remis dans sa poche dans un geste presque rageur. Il suffit d’ouvrir un peu les yeux pour comprendre qu’il est en colère, à vrai dire il ne le cache pas vraiment. Vagues furieuses ondulant dans ses iris, la mâchoire serrée, ses traits témoignent une dureté sans nom. La voilà sa facette intimidante qu’il tente, d’ordinaire, d’étouffer. Incapable de rester de marbre, encore plus impossible d’user de ton douillet. Surtout dans cette situation. Un patron intransigeant, mais aussi peut-être un peu trop borné – après tout c’est un bélier. Il aurait sûrement dû demander des explications avant de lui sauter dessus pour lui faire la morale, mais son irritation exacerbée l’en a empêché. Cependant, le voile irascible qui aura aveuglé ses pupilles semble s’évanouir peu à peu. Il observe Amelia, sentant son poing se serrer à l’entente de sa remarque sarcastique. Celle-ci paraît agacée, mais quand ne l’est-elle pas à ses côtés ? Ne répondant pas, il la fusille du regard, ses sourcils se fronçant. Et finalement, elle se décide à s’expliquer, jouant des manches de son haut – chose que le brun n’a pas remarqué.

— J’espère que tes raisons seront bonnes, maugréé-t-il.

Ses lèvres s’entrouvrent quand la jolie blonde s’extirpe de l’arrière-boutique, mais il se redresse, préférant se taire plutôt que de lui demander de rester ici. Il comprend. Il a vu ses coups d’œil vers les caméras, il n’a pas pensé à ça, trop obnubilé par son agacement. Ça le frustre tout de même qu’elle coupe la conversation de cette manière, en revanche. Son pied tressautant contre le sol, l’impatience grandit en lui. Effectivement, deux minutes plus tard, la voilà revenue, armée de ses explications. La voix de Minki se bloque dans sa gorge, pas parce qu’il est à court d’arguments, mais parce qu’il assimile les informations. Violentée gratuitement ? se fait-il la remarque, brièvement surpris. Pendant quelques millisecondes, ses iris s’arrêtent sur sa lèvre. Ces petits bouts de peau qu’il a mordillés, embrassés et, par-dessus tout, revendiqués, sont aujourd’hui différents. Est-ce une plaie qu’il voit ?

Il reprend vite sa moue sévère, notant néanmoins ce « détail » dans sa tête.

— Il t’a violenté ? répète-t-il, haussant hâtivement un sourcil. Que je sache, aucun de nos employés ne s’est jamais plaint de lui. Me dis pas qu’il t’a juste mordu un peu trop fort ta lèvre.

Il ne lui laisse pas le temps de répondre et sans crier, il élève tout de même la voix. Du mépris et cette douce colère qui s’immisce en lui, désormais bien connue de son entourage, s’infiltrent dans ses paroles, dites dans ce qui pourrait se rapprocher d’un grognement.

— C’est pas une raison pour le tabasser, Amelia.

Sa phrase se voit agrémenter d’un souffle exaspéré, sentant la fureur qu’il tient en laisse se déchaîner. D’un point de vue extérieur, ce n’est probablement pas si « grave » qu’ils en viennent à perdre un client aussi important. Mais, d’après lui, ce n’est pas une entreprise comme une autre. Plus il y réfléchit, plus il sent la serrure de sa cage colérique se briser. Puis, à nouveau, le débit de sa voix monte. Sans comprendre les dégâts qui ont été occasionnés envers Amelia, pensant juste qu’il lui a fendu la lèvre en voulant aller un peu plus vite, il déclare :

— Et s’il décide de renverser le réseau, hein ? T’y as pensé à ça ? C’est pas n’importe qui ce mec, putain !



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angry client, angry boss ☽ amelia #1
Mar 28 Juil - 7:27
Il est en colère, Minki. Ça se voit sur des kilomètres à la ronde. Vous avez toujours eu une relation houleuse et pourtant, cette fois, on dirait que la colère est de trop. Probablement parce que ce n'est pas sur toi qu'il devrait s'offenser, rabattre sa frustration. Mais il est là, devant toi, rangeant son téléphone avec rage, le silence lourd sur les épaules. Aucune demande d'explication, enfin, pas réellement. Après, seulement. Après s'être emporté et avoir lancé la plainte du client à ton visage. Et c'est vexant, tout au fond, parce que par automatisme, il croit que c'est toi la fautive. Par défaut, il croit que c'est ton caractère qui a ressorti sans réelle raison. S'il ne te connaissait pas autant, ça aurait pu être facile de le penser. Après tout, tu as cette impulsivité au creux du ventre et il t'arrive d'exploser sans qu'il ne le faut réellement. Pourtant, vous vous voyez souvent, ici et là. Au creux des draps ou lorsqu'il passe à l'arrière boutique. Ça fait un an que tu es dans le réseau, quelques mois de moins que vous vous êtes rapprochés. L'agacement persiste, mais tu n'es pas mauvaise à ton rôle de prostituée. Tu sais y faire, tu fais ça depuis toute jeune, tu as grandis dans le milieu. Jamais tu ne lèverais la main sur un client sans avoir raison de le faire. Et pourtant, l'histoire se répète, sans fusillade pour interrompre la mise.

Tu soupires d'agacement lorsqu'il précise que tes excuses ont intérêt d'être des bonnes. Bien sûr qu'elles le sont. Tu le sais. Alors tu les lui lances, un peu rageuse, un peu découragée d'être prise dans cette situation. Tu parles peut-être trop rapidement, trop furieusement, pour t'assurer qu'il ne t'interrompt pas. Heureusement, il reste silencieux, il t'écoute, il t'observe de son air froid. Puis ce sont les sourcils qui se froncent, la colère qui se grimpe à ton ventre, à ton coeur, quand tu l'entends. Simplement mordu la lèvre? Si seulement ce n'était que ça. La frustration noircissent tes iris au fur et à mesure que les paroles quittent les lèvres de ton patron, ayant à peine le temps d'entrouvrir les lèvres qu'il s'exclame de nouveau. Le voilà devant toi, à croire que tu as tabassé un client pour une lèvre mordue. Le ventre se tord, les jointures se serrent. « Putain, t'es sérieux là?! J'suis pas une débile! J'sais pas pourquoi personne ne s'est plaint! C'est peut-être la première fois, va savoir. Peut-être les autres employés étaient des lâches. J'sais pas, Minki ! » La voix se lève à ton tour. Sans pour autant crier, tu laisses ressentir ton mécontentement. Ça a toujours été ainsi entre vous, employeur ou non. Tu ne t'es jamais gênée de lever le ton s'il le fallait, bien que tu n'aies jamais eu à crier. Enfin, sauf crier de plaisir, ce qui ne s'applique pas du tout ici.

Il semble de plus en plus colérique, prêt à exploser, ton patron. Son souffle quittant ses lippes sonne désespéré, exaspéré de ton comportement. Et toi, les poings cessent de se serrer afin de passer une main furtive dans ta chevelure blonde, levant un instant les yeux au plafond. Tu devais te calmer, que tu te dis. Tu dois reprendre sur toi et te calmer. Parce que ça n'arrangera rien si tu persistes à lever le ton sur lui. Le message ne se rendra pas. Le risque de ne pas être entendu se fait trop grand. Sauf que tu ramènes les pupilles assombries vers l'asiatique, pour finalement oublier tout ce que tu tentais de retenir. « Non, je n'y ai pas pensé ! Pas sur le moment présent du moins! J'étais occupé à l'éloigner de moi, merde, j'y peux rien ! Rien à foutre de qui c'est, ce type! » Ta main retombe à tes côtés, le découragement circulant dans tes veines. Non, tu n'y as pas pensé pendant qu'il te faisait du mal. Tu n'as pas réfléchis quand tu as tenté de le fuir. Tu étais occupée à ça, plutôt. Fuir. Partir avant qu'il n'aille trop loin. Parce que à la différence des clients qui ont l'extra sur leur carte, tu n'étais pas préparée et tu as ainsi paniquée. Tu inspires, lentement, le souffle un brin tremblant par le palpitant paniqué. Seconde tentative de te ressaisir, de parler normalement, calmement. « Je te jure que je n'ai pas fait ça pour rien, Min... »

Tes doigts osent s'approcher de sa main, osent prendre possession des doigts dont tu as si souvent pris possession lors de vos rapprochements. La douceur de sa peau dont tes lèvres, ta langue, tes dents auront pu goûter que ce soit dans un élan de douceur ou pour aguicher. Tu les agrippes pour l'amener avec toi, le forcer à te suivre. L'inciter à l'amener jusque dans la première cabine d'essayage tout près, avec toi. Celle dont tu fermes la porte un peu trop durement, peut-être. Parce qu'il y a encore ce feu qui brûle au creux de ta poitrine, incapable de s'éteindre complètement, prêt à ressurgir à la moindre contradiction. Et ton chandail trouve le sol, dévoile ta peau meurtrie, certaines marques camouflées par le port de ton soutien-gorge. Tu ne dis rien, tu ne fais qu'agir. Les gestes sont sans doute plus fort que les mots à l'immédiat, du moins tu l'espères. Tu espères qu'il croit que ce soit les marques du client, que ce ne soit pas une mauvaise nuit en compagnie d'un étranger. Tu espères qu'il te comprenne, qu'il te croit, à la vue des marques. Sauf que surtout, tu espères que cette fois ce sera suffisant. Que cette fois, tu n'auras pas à te battre bec et ongle pour être protégée de ce genre de client. Tu ne sais pas si Minki prendra action, tu ne sais pas s'il va te croire, tu ne sais rien. Tu ne fais que te tenir là, à demi-nue et tu espères, la gorgée serrée. Les souvenirs trop douloureux d'une jeune Amelia agressée par un client, tentant de se défendre devant les patrons dans ses sous-vêtements. Les souvenirs de ta gorge devenue sensible à force de crier pour tenter de faire entendre tes paroles. Rien que pour se terminer par ces coups de fusils qui te hantent encore, ayant délaissé cette marque sur ton abdomen. Et tu espères, cette fois, que tu ne termineras pas sans voix comme jadis. Que cette fois, tu seras écoutée.
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angry client, angry boss ☽ amelia #1
Lun 3 Aoû - 14:39

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La colère s’infiltre en lui tel un venin, altérant sa logique. Cette émotion bien habituelle, pourtant profondément recluse, le frappe de plein fouet, alors qu’il ne tente même pas de comprendre. La brusquerie d’Amelia, pour lui, vient du simple fait que le consommateur l’a mordu un peu trop violemment. Peut-être se réconforte-t-il dans cette idée pour ne pas avoir affaire à l’autre, celle que ce soit l’homme qui s’est décidé à la brutaliser de lui-même. Conscient d’un tel scénario, il a peur d’être aveuglé par la rage. Il sait ce qui s’est passé la dernière fois que quelqu’un a laissé des marques sur la peau de Jules. Et il est aussi au courant de ce qu’adviendra de ce client actuel, si ses doutes enfouis sont corrects. Amelia n’est pas non plus une barbare, son impulsivité est définitivement bien présente, mais il a du mal à l’imaginer s’acharner sur une personne pour ce genre de choses. Le nombre de fois qu’elle se serait jetée sur Min pour tous les moments où il a été sauvage…

Il n’a pas besoin de plisser les yeux ou de tendre l’oreille pour comprendre que la russe est agacée. Son accent se faufile dans ses mots, d’après elle les autres employés se sont sûrement tus par lâcheté. Le regard du brun se redresse, il fulmine encore, réagissant au quart de tour. Il s’en fiche de retenir sa fureur, il la déferle dans ses phrases, ajoutant même une pincée d’injure. Ce à quoi Amelia répond, agaçant Min.

— Non, on s’en fout pas de qui c’est ! réplique-t-il automatiquement, frustré.

C’est tout ce qui lui vient à l’esprit, sachant pertinemment que ses autres arguments ne seront qu’un flot d’irrationnalité. S’il se sait à deux doigts d’exploser, il n’a pas non plus envie de devenir une boule illogique, sa fierté et son arrogance l’en empêchant. Amelia semble elle aussi en proie à la colère, alors qu’il l’observe tenter de reprendre un souffle régulier. Cette dispute ne mène à rien, qu’il en vient à conclure. Puis, la dernière phrase l’incite à se taire. Le visage toujours aussi dur, les sourcils froncés et ses traits autoritaires le collent à sa peau, mais étrangement il n’a plus envie de crier. La sentir proche, par le contact de sa peau contre la sienne et de sa proximité, font qu’il se laisse faire. Tel un lion que l’on essaye d’apprivoiser, il est tiré ailleurs d’ici. Silencieux, sûrement parce qu’il est curieux, il la suit sans broncher – un exploit, clairement. La décor se transforme, ils sont désormais dans une cabine d’essayage. Plus les secondes s’écoulent, plus il espère retrouver un minimum de contrôle de lui-même. Savoir qu’il a manqué d’enrager l’agace.

Son regard effleure le visage de la jolie russe, alors que son chandail virevolte délicatement jusqu’au sol. Ses iris, encore teintés de cette fureur à peine calmée, scrutent les siens avant qu’il ne les descende. Tout à coup, ses sourcils se haussent, la surprise se lisant visiblement sur son faciès. Des bleus. Des coups. Une marque sur l’abdomen, qu’il reconnaît, l’ayant déjà caressé de ses doigts. Ses lèvres s’entrouvrent, choqué, mais aucun son n’en sort, alors il referme sa bouche. L’une de ses mains vient se poser sur la hanche d’Amelia, l’incitant à légèrement tournoyer pour mieux analyser son corps meurtri.

— Mais qu’est-ce que… sa voix tombe dans le silence, il continue d’assimiler la vision.

Il retire ses doigts, fermant un instant les yeux. Dorénavant, sa mâchoire est serrée, son cœur se met à battre lourdement dans sa cage thoracique. Il se sent brièvement comme un idiot, se demandant vraiment comment il a pu croire qu’Amelia serait une barbare sans aucune raison. La rage, qu’il contient misérablement, n’est plus à son encontre, mais au client.

— Tu sais quoi ? Tu as raison finalement. Rien à foutre de qui c’est, ce type, qu’il déclare d’un ton tremblant de haine, plantant ses yeux dans ceux de la jolie blonde.

Peu à peu, il redevient cet homme qui a voulu détruire celui qui a frappé Jules. Quelqu’un a fait de même avec l’une de ses préférées et il ne le permet pas. Sa relation avec Amelia est peut-être houleuse, mais il n’y a que lui qui peut l’embêter. De plus, sans l’admettre, son désir de protéger ceux qu’il apprécie se fait pressant. Il continue, subitement pris d’un sérieux glacial, au point que ça l’effraie lui-même.

— Tu as ses coordonnées ? Que je puisse lui rendre visite et… discuter avec lui.

… oui, discuter, qu’il se rassure, alors que son for intérieur n’a qu’une seule envie : lui faire brutalement comprendre qu’un tel acte ne passera pas au sein de Palette. Peut-être qu’ils ne sont effectivement qu’un « vulgaire réseau de racailles » après tout.  


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