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Lost boys are free ((Jinyeong & César))

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Lost boys are free ((Jinyeong & César))
Dim 8 Mar - 13:52
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Lost boys are free
I am a lost boy from Neverland, usually hanging out with Peter Pan. And when we're bored we play in the woods, always on the run from Captain Hook. "Run, run, lost boy" they say to me, away from all of reality.
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Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas joué au grand garçon de son rang. A Paris, par son père qui menait tout à la baguette, il avait souvent pu assister à nombre de représentation. Opéra, orchestre, danse classique. Sa passion pour les arts littéraires venant aussi par toutes ses lectures des tirades de théâtre qu’il a pu voir. De temps à autres, son père rencontrait une autre personne, durant la réception offerte pour féliciter les musiciens internationaux. Des rendez-vous de riche, que le petit César tentait toujours d’éviter le plus possible. Il n’avait pas un côté assez rebelle pour aller se cacher sous les tabes. Mais souvent, il se faufilait dans la foule pour sortir des salles et s’asseoir dans des marches où un coin de mur. Il n’y en avait pas tant que cela. Mais elles s’étaient, en quelque sorte, étendue sur la longueur. Et à l’une d’entre elles, où il devait être au lycée, il avait fait une rencontre surprenante. Un jeune musicien, de son âge, qui se produisait sur scène sans même sourciller. Surprenant et fascinant à la fois. Il l’avait cherché peu après, durant la fameuse réception, pour lui parler et lui dire à quel point il avait été fabuleux. Pas dans un sens de convoitise. A vrai dire, il avait réellement été époustouflé. Un tel talent, si jeune, devant une salle parisienne, il ne fallait pas beaucoup plus pour se rendre compte qu’il avait cela dans le sang. D’ailleurs, plus tard dans la soirée, César était parti, allant rejoindre une autre fête, bien moins formelle, de l’une de ses amis.

A vrai dire, l’individu lui était en quelque sorte sorti de la tête depuis. Mais maintenant qu’il avait vu son nom sur une annonce de spectacle, il n’avait même pas hésité à s’offrir un habit décent pour y assister. Bien sûr, en voyant son nom, on lui avait tout de suite dit qu’il pourrait assister à la rencontre d’artiste qui suivait. Et il avait accepté, pour pouvoir tenter de le revoir en quelque sorte. Ils avaient grandi, n’étaient que de vieille connaissance d’un court instant de privilège. La représentation passa rapidement. Comme attendu, César avait été chamboulé par, tout premièrement, la dextérité parfaite du jeune homme. Puis, et cela le prit bien plus étrangement, par son extrême beauté. Il n’avait pas souvenir de l’avoir vu aussi resplendissant. Mais peut-être que cela n’était que le fait qu’il n’en avait pas vraiment grand-chose à faire. Ce qui l’avait fasciné était sa musique, pas son visage. Et son nom, il l’avait gardé et s’en était seulement souvenu en le voyant écrit. Jinyeong Seong. Tous deux dénotaient dans cette ville américaine. Un français et un coréen. Quelle étrange rencontre nouvelle.

Une flûte de champagne en main, il le chercha un instant des yeux. Puis il abandonna. Il se souvint de pourquoi il n’aimait pas forcément assister à ce genre de chose. Les gens étaient insupportables, avec leurs faux-sourires, leurs voix mielleuses qui tentent de séduire le monde, leurs beaux costumes très chères. César avait lu un nombre incalculable de ce genre de situation rendu trait pour trait dans ces livres. Il n’y avait qu’à voir les descriptions froides et souvent haineuses des auteurs qui rejetaient toujours ce genre de rencontre de richesses. Les vrais, auteurs, bien sûr. Pas ceux qui balancent nombre de poudre aux yeux pour faire plaisir à la noblesse. Distraitement, il but un peu de son champagne encore frais. Les bulles lui glissèrent sur la langue. Il se perdit quelque peu dans ses pensées. Le Dynasty Hotel accueillait toujours nombre de ce genre de chose. C’est peut-être pour cela qu’il y a tant de renommer sur ce nom. Après tout, les fines figures de la crème des crèmes se pressaient toujours pour avoir une petite place dans ce genre de lieux. César continua de noté tout cela jusqu’à ce qu’une fine silhouette ne passe à côté de lui. Tournant les yeux vers elle, il remarqua qu’il s’agissait du violoncelliste de ses souvenirs. Se taisant alors, il détourna les yeux, pour ne pas avoir à le dévisager.

« Bravo pour ce soir, dit-il poliment, son accent traversant son dernier mot. C’est toujours un plaisir de voir ce genre de beauté musicale. »

Il se disait bien qu’il devait le prendre au dépourvue. Mais, avec un sourire, César se tourna vers lui, pour lui tendre la main, indiquant alors son nom et prénom, ainsi que la première fois qu’ils se sont rencontrés. Deux garçons qui avaient l’air de n’avoir aucune envie d’être ici, et qui, pourtant, s’y retrouvaient toujours. Un peu comme un coup du destin. Même si, pour cette fois, César l’avait provoqué. Il avait comme un pressentiment que, cette fois, il ne sera pas le seul à quitter l’endroit pour se libérer du fléau des paillettes. Après tout, ils avaient toujours eu une certaine similitude. Ils étaient perdus et n’avait désiré qu’une seule chose toute leur vie : la liberté. Et tandis que César l’avait déclenché violemment, Jinyeong lui semblait toujours dedans. Alors, pour ce soir, il tentera de lui en insuffler un petit avant-goût.
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Lost boys are free ((Jinyeong & César))
Dim 8 Mar - 21:17
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I am a lost boy from Neverland, usually hanging out with Peter Pan. And when we're bored we play in the woods, always on the run from Captain Hook. "Run, run, lost boy" they say to me, away from all of reality.
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Des mains en or lui avait-on dit. Depuis sa naissance, il n'avait cessé de faire de lui un être à l'image de ce que l'on voulait de lui. Un être de perfection, du bas jusqu'au haut de sa tête. C'était ce qu'il était devenu. Un petit connard aux envie de rebelle. Mais ce côté de lui, personne ne le remarquait réellement. Non, on ne voyait de lui que ce qu'il voulait afficher. Son visage parfait, la cire dans les cheveux, un costume luxueux bleu marine, il avait encore été convié à l'un de ces galas. Ce genre d'endroits qu'il détestait tant. Le but, il ne le comprenait pas vraiment, si ce n'était s'afficher. Depuis son plus jeune âge, on l'avait toujours traîné là-dedans, son instrument sur le dos pour l'exhiber. Un prodige disait-on, un être doué de talent. Il n'était rien de tout cela. Cela était facile, quand on ne lui avait appris que cela. Jouer de son violoncelle. Il était son meilleur ami, comme son pire ennemi. Il le connaissait par cœur, aussi bien ses défauts que ses atouts.

Saluant alors tous le monde présent dans la salle, sans en oublier aucun, il repartit rapidement dans les coulisses. C'était le petit jeu qu'il devait faire en chaque début de soirée, et avant de se produire sur scène devant ces gens qui n'en avaient pas grand chose à faire. Jouer de son instrument lui procurait un énorme plaisir, que très peu de personne pouvait comprendre. Mais amuser la galerie ne lui plaisait pas, et avoir affaire à ces faux-visages rayonnants ne lui procurait aucun plaisir. Il ne pouvait compter que sur lui, comme pendant ces vingt-six dernières années. S'installant alors, il joua. Encore et encore, sans vouloir s'arrêter, ignorant les applaudissements qui avaient pu résonner dans la salle en fin de partie. A quoi bon, ils étaient pour la plupart là par simple politesse, pour suivre le mouvement de foule, pour faire comme l'opinion de la salle. Saluant et rangeant alors son instrument en sécurité, il redescendit de son piédestal, se dirigeant au milieu de la foule qui avait repris leurs conversations mondaines. Qu'est-ce qu'il en avait horreur. Il avait toujours l'impression de ne pas être à sa place, d'être ici pour faire bonne figure. Ses pieds s'approchèrent alors du comptoir à boisson. S'emparant de quelques petits-fours, et d'une flûte de champagne, il s'éloigna le plus possible de tout se monde. Enfin, il essaya. Entre ceux qui l'interpellait pour lui faire la discussion, ceux qui désiraient en savoir plus sur sa vie personnelle, ou encore ceux qui le félicitaient faussement pour sa prestation, il ne voyait plus le bout à cette soirée.

Ses cheveux blonds lui tombaient encore devant les yeux, ne faisant qu'augmenter son côté mystérieux qu'était le sien en public. Quelques bulles glissèrent dans sa gorge, satisfaisant sa soif de se changer les idées, tandis qu'il tentait d'esquiver ces visages avares de mots. Une vois le percuta de pleins fouet par un accent qui lui sembla être européen. Encore l'une de ces disciplines que l'on lui avait appris. Son corps se tourna légèrement, tandis que, d'un faux-sourire, il le salua poliment. On venait encore le déranger, alors que lui ne souhaitait parler à personne. C'était fou cette manie de vouloir à tout pris se trouver un partenaire de conversation. Mais le jeune homme en face de lui se rendrait bien compte, qu'il ne voulait pas se faire interrompre. Enfin, il l'espérait. Il semblait le connaître. Cela se voyait dans son regard. Mais lui, à son plus grand malheur, n'arrivait pas à se souvenir de tout le monde. Enfin, sauf si ces personnes attiraient son attention, ce qui était rarement le cas. Ses mots lui sonnaient beaucoup moins faux aux oreilles que ce qu'il aurait pu penser. Une beauté musicale. Cet homme appréciait sans doute réellement la musique. Étonnant de la part d'une personne invitée à ce genre de gala, mais tout était possible.

"Oh, je vois. Merci beaucoup pour le compliments. Je ne fais rien de plus que jouer de mon instrument vous savez." prononça-t-il alors.

Et il était sincère, la beauté était écrite sur ces partitions, et non dans son don à reproduire les sons et émotions qui devaient s'en dégager. Il n'était pas modeste en temps normal, mais il ne pouvait pas non plus nier la splendeur du morceau en lui même. Il ne faisait que lui donner une nouvelle vie à travers ses doigts. Et puis, il avait l'habitude des compliments, et n'y faisait pratiquement plus attention. Ce n'était que des mots sans pensée, des mots dénués de sens. Se présentant alors officiellement à lui, il en apprit un peu plus sur les conditions de leur rencontre. Comme il l'avait pensé, ils s'étaient déjà rencontrés. A Paris. C'était fort possible, et il y a fort longtemps. Il était encore jeune à cet époque. Aveuglé par les ambitions de ses parents. Il écoutait tout au pied de la lettre, et s'était même déjà préparé à vivre une vie contrôlée. Si on essayait d'imaginer ce qu'il se tramait dans sa tête en ce moment, tout le monde en serait bien déçu. Une envie d'émancipation, un artiste de rue dans la tête, une étincelle qui voulait envoyer toutes les règles et idées incrustées dans la peau en enfer. C'était ce qu'il désirait au plus profond de lui, sans pour autant réagir. Céder à ces pulsions étranges en sa présence, arrêter de faire celui qui recherchait de l'attention de la part de tous. Observant alors la personne en face de lui, il ne put qu’acquiescer à ses mots.

"J'espère que vous vous amusez bien. Les petits-fours sont plutôt bons, le champagne est agréable. On ne peut pas forcément en dire pareil des invités, mais qui sait, vous trouverez sans doute une perle !" lui déclara-t-il alors.

Pour le moment, lui, allait sûrement aller se planquer dans un coin, le temps que la fête ne se finisse. Il ne pouvait pas partir sans que son père ne soit mis au courant. Alors il trouverait bien un endroit agréable où faire passer le temps. Il n'avait pas vraiment l'habitude d'être très agréable avec les gens. Il n'y avait rien de personnel. Peut-être qu'on le trouvait un peu trop arrogant, un peu trop narcissique après cela, mais ce n'était absolument pas le cas. Observant un peu les alentours avec sa réserve de petits-fours dissimulés dans ses poches, il fit comme si de rien était, avant de se retourner de nouveau vers le jeune homme et de lui poser une ultime question, qui changerait sans doute la tournure de sa soirée, sans même qu'il ne s'y attende.

"Excusez-moi de vous importuner une nouvelle fois mais...Connaîtriez-vous un espace tranquille dans le bâtiment ?" demanda-t-il alors, un visage impassible.

De ses airs d'enfant pourri gâté, il n'en restait pas moins humain. Il était souvent venu ici, mais ne connaissait pas pour autant les différents lieux. Si cela se trouvait, il y avait un lieu caché quelque part, qui pourrait lui permettre de passer une meilleure soirée. Dans tous les cas, il demanda à ce César, le seul à qu'il portait un peu d’intérêt dans cette soirée.



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Lost boys are free ((Jinyeong & César))
Jeu 26 Mar - 22:40
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« Savoir jouer d’un instrument est déjà prodigieux en soi, sourit César, portant sa flute de champagne à ses lèvres. Beaucoup ne peuvent pas et n’y parviendront jamais. »

César en faisait partie. Il aimait écouter de la bonne musique, profiter de l’agilité des autres pour son propre plaisir, et parfois même de la musique dites « populaires ». Il comprenait l’élan fulgurant des nouveaux styles internationaux qui sillonnaient le monde. S’il n’avait pas été autant passionné par la lecture, il se serait sans doute consacré à l’étude de la musique. Oui mais voilà, Rimbaud avait eu son cœur au premier vers de la Bohème, et depuis, il ne peut plus quitter cette univers complexe de l’esprit. Ne jamais être sûr de totalement saisir le propos de l’autre, voilà ce qui le rendait fou d’amour pour son travail. Oui, il n’était qu’éditeur, ayant réussi à finir ses études à Los Angeles il y a peu. Mais voilà, il lisait toujours autant, et pas forcément de sa maison d’édition. Encore heureux sans doute ! Sinon, ce serait un peu ennuyeux à la longue. Mais tout de même, devoir analyser nombre de livres dans sa langue maternelle avec de la bonne musique dans les oreilles, était tout simplement magique.

L’artiste à ses côtés se mit à parler de choses anodines. Comme s’il pouvait s’amuser ici. Personne ne le pouvait vraiment. De faux masques sur le visage, parfois le Gauthier se demandait s’il ne se trouvait pas à la cours du roi Louis XIV, à devoir faire des références et des baises-mains aux mesdames. Malheureusement, ils se trouvaient bien au 21ième siècle, bien loin des perruques poudrées et des teints tremblotants de sucre. Ils étaient à l’air des Smartphones qui rendaient tout le monde complètement idiots. Mais là n’était pas la question. A vrai dire, César écoutait à moitié ce que Jinyeong lui racontait. Il avait pensé, l’espace d’un instant, que le violoncelliste ne sera pas là aussi pour faire les beaux garçons, mais juste pas nécessité. César avait voulu venir pour se souvenir de pourquoi est-ce qu’il fuyait cet univers. Il était bien mieux dans le sien, derrière les montagnes de livres en forme de tours. Même si, dans l’autre main, il y avait Clyde. Lui aussi rayonnait sous les projecteurs comme une super star. Etre producteur avait du bon comme du mauvais. Et le mauvais était qu’ils ne pouvaient pas se montrer aux yeux du monde. Tu m’étonnes ! César avait deux fois moins son âge. Ils feraient polémiques en moins de deux jours. Comme tous les autres couples de la même trempe dans le monde du cinéma.

Un peu par surprise, la voix de Jinyeong le sortit de ses pensées. Elle n’avait pas la même teinte que lorsqu’il parlait de mondanité. Elle semblait un peu plus alerte, quelque peu désespérée de sortir d’ici. Qu’est-ce que César pouvait le comprendre. Lui aussi il aimerait disparaître de la vue de ses gens. Surtout qu’on était venu lui parler de son père. Et il avait sourit avant de s’éclipser, faisant croire à une soif impatiente. Son regard rencontra alors celui de du violoncelliste, alors qu’un sourire s’étira sur ses lèvres. Gardant sa flûte désormais finie dans sa main, il glissa simplement une main dans la poche de son pantalon de soirée, se disant qu’il y avait bien un endroit où de tels garçons pouvaient se rendre pour relâcher un peu la pression de se genre d’atmosphère excentrique.

« Je connais un endroit, oui, avoua-t-il alors, avant de regarder l’homme à côté de lui. Mais il ne fait pas avoir le vertige. »

Sur ses mots, il lui fit un signe, avant de se diriger vers la sortie de la pièce, lui indiquant de garder son verre pour le moment. Avec une assurance qu’il n’arborait que lorsqu’il voulait jouer aux grands, César traversa le couloir des serveurs, sans que personne ne fasse attention à eux. Ils passèrent dans les cuisines – le blond prenant au passage une bouteille de champagne ultra chère – avant de sortir et de gravir quelques marches pour arriver dans un nouveau couloir. L’hôtel avant un ascenseur de service qui menait jusqu’en haut de la bâtisse. Comment César le savait-il ? Il l’avait tout simplement déduit en réalité. Tous les bâtiments de se genre avait un ascenseur de ce type, uniquement réservé au personnel. Mais qui n’avait pas besoin de prérogative pour être utiliser. Il n’était pas à la Maison Blanche non plus. Même si le français se sentait très Léonardo Di Caprio avec cette fausse manière d’être.

Une fois à l’intérieure, il attendit que l’autre ne rentre pour appuyer sur le dernier bouton, menant au toit. Son attention se reporta sur la bouteille qu’il avait prise au hasard. Avec du champagne de cette qualité, ils n’allaient pas finir totalement mort en haut. Au contraire. Peut-être un peu joyeux, mais c’était un peu le but non ? Le bruit de l’arrivé à destination le sortit de ses songes. Et d’un pas assuré, il sortit sur le toit de l’hôtel. D’ici, la vue de la ville était quelque peu déconcertante. Magnifique en somme, avec toutes ses lumières flamboyantes à perte d’horizon. Même l’océan était éclairé, le port couvert de bateaux allumés. Une zone de lumière rouge indiqua qu’il s’agissait de Little Tokyo qui faisait la fête. De l’autre côté, Crenshaw s’illuminait de temps à autres de lumières de gyrophares. Une ville portuaire américaine au summum de sa richesse en pleine expansion en somme. Los Angeles était le rêve américain. « Self made man » après tout.

« Alors ? demanda-t-il en regardant Jinyeong. La tranquillité de la nuit. »

Un léger vent venait effleurer leurs joues par moment. Mais cela ne changeait en rien à l’atmosphère toujours brûlante de la Californie. Pourtant, il se sentait bien. Tout était toujours mieux que le ciel gris de Paris en hiver. Ici, il y avait toujours un très beau soleil. Sauf quelques averses de temps à autres. Mais jamais rien de très humides. Tout en regardant l’horizon, César se mit à ouvrir la bouteille de champagne. S’il avait à payé des impôts pour ce genre de choses, il fallait au moins qu’il en profite un minimum. Surtout que leur tenu se prêtait plus à une flute de champagne, qu’à un shoot de vodka.
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Lost boys are free ((Jinyeong & César))
Sam 28 Mar - 18:17
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Des mots qui l'intriguaient encore plus. Ce jeune homme savait lui parler. Tout le monde était ennuyeux ici, alors cela l'étonnait d'autant plus d'avoir affaire à une personne comme lui.  Avoir le vertige ? Lui ? Non. Il n'avait pratiquement aucune peur d'ailleurs. Tout était plus facile comme ça. Le suivant alors tout naturellement à son léger geste, il fit comme il lui indiqua, gardant alors son verre à la main, un léger sourire fier aux lèvres. Son regard devint légèrement joueur, tandis qu'il s'assura que personne ne le remarque. Passant alors par tout un tas d'endroits comme la cuisine, il le vit piquer une bouteille, commençant à le trouver bien plus intéressant qu'il ne le pensait. Des escaliers, puis un ascenseur. Il ne savait pas trop pourquoi il avait accepté de le suivre, ni même pourquoi celui avec qu'il montait cet ascenseur le guidait dans la bâtisse, mais ce qui était sûr c'est qu'ils allaient sûrement bien s'entendre. Les étages passaient, et, au fur et à mesure, il se décrispa, avant que la porte de fer ne s'ouvre sur la nuit. Ses pieds s’avancèrent automatiquement, comme pour venir se délecter de l'air frais environnant. Une vue à couper le souffle, c'était vrai. Les illuminations de la nuit, un calme silencieux et agréable. S'avançant alors un peu plus vers les barrières, voulant observer cela un peu plus longtemps. Son verre à la main, les petits fours remplissant ses poches, et la bouteille dans la main de l'inconnu, la soirée promettait.  Et d'un léger sourire aux lèvres, il ne put que hocher la tête.

"C'est sympa ici, balança-t-il d'un air blasé, Merci beaucoup, vous vous y connaissez on dirait." lui dit-il enfin.

Le son de la bouteille de champagne le fit enfin tourner la tête vers lui, la penchant légèrement. Intelligent, vraiment. S'approchant un peu, il vint doucement poser son verre sur le sol, glissant alors contre la rambarde en s'adossant à celle-ci. Puis, en fouillant dans ses poches, il en dégagea plusieurs serviettes, et les déplia, venant les déposer au sol, bien alignés, un à un. Et d'un regard, il l'invita à s'asseoir avec lui, souriant poliment. C'était assez étrange finalement cette situation. Il ne s'était jamais retrouvé à partager un peu de tranquillité avec une autre personne. Il allait encore devoir jouer au parfait petit bonhomme riche et talentueux pendant un petit moment. Mais bon, qu'importe, il faisait ça depuis déjà un moment. Tout le monde le considérait comme un petit connard de riche, aux allures de type blasé. C'est vrai qu'il cherchait pas mal, mais bon. Là il faisait un petit pas vers lui, juste comme ça sans même réfléchir. Et puis il ne lui avait pas demandé de l'accompagner après tout. Commençant à grignoter, il lança un coup d’œil au jeune homme, soupirant légèrement.

"Au fait, vous vous appelez ? Je n'ai pas eu l'occasion de vous le demander, vu que vous connaissiez déjà le mien, et que je n'ai pas de mémoire." demanda-t-il poliment, venant doucement l'observer.

A vrai dire, il n'était pas vraiment sûr de lui sur ce coup. A part être désagréable, il n'avait pas grand chose à lui faire montrer de lui. Etre le parfait petit fils à papa qu'on voulait qu'il soit. C'est pour cela que ça l'avait étonné de voir une personne comme ce fameux César Gauthier. Un nom français bien évidemment. C'était de là que provenait ce petit accent charmant. Il aurait dû s'en douter. Calant sa tête contre l'un des barreaux, il approcha doucement leurs verres, venant les remplir tous les deux de cette solution aux bulles délicates. Un met de qualité au vu de la marque. Le blond s'y connaissait en vin et boissons luxueuses. On l'avait bien programmé le petit bourgeois. L'apportant doucement à ses lèvres, il regardait le ciel noir dépourvu d'étoiles, et commençait même à se dire qu'il n'en verrait sans doute jamais. Des paillettes dans les yeux, il passa une main dans ses cheveux pour les emmêler, desserrant ensuite d'un coup de doigtés sa cravate qui l'étranglait un peu trop. Quelques boutons en moins sur sa chemise, et il ne ressemblait déjà sans doute plus au coincé qu'avait dû rencontrer le français auparavant. C'était assez flippant au final de le voir passer du petit riche au petit merdeux en tout genre. Se détendant un peu, il haussa un sourcil, essayant de le décrypter un peu.

"Et donc, vous étiez ici pour vous faire des relations ? Peut-être un carnet de contacts ? Je suis sûr que vous vous amuserez plus en bas qu'avec un violoncelliste. " rigola-t-il avant de grignoter tout doucement en l'invitant à faire de même.

Après tout, c'est qu'il les avait volé, et ce qui était entre ses mains maintenant, était à lui. Égoïste il était. Et en plus de ça, imbu de lui même. Il n'était pas qu'un simple petit violoncelliste. Bien évidemment qu'il était doué, on l'avait éduqué pour. Mais ce que ses parents n'avaient pas prévu, était que ce gamin qu'ils avaient élevé finisse par se réfugier dans un monde qui n'était pas le leur. Ce fut leur pire erreur, qui entraîna des catastrophes, comme ce gamin avec qu'il avait passé une nuit. Boire restait sa meilleure option, alors autant le faire à deux. Se défoulant alors comme il pouvait, il essayer de se vider la tête en dévorant la masse de petits fours qu'il avait accumulé. A deux, ils avaient réussi à refaire leurs soirée sans doute. Ils avaient leur dîner, ils évitaient la masse de personnes qui allait les interroger sur le milieu social, leurs connaissances, leur prestige. Que ce genre de choses dont lui ne voulait absolument parler, que lui, voulait éviter. Jouer la comédie n'était plus son truc. Il ne le voulait tout simplement plus.  Un pantin ? Ce n'était pas pour lui. Buvant alors rapidement son verre, il finit par le fixer, plissant ses yeux comme pour en savoir plus sur lui. Il ne se souvenait vraiment de pas grand chose au final. Peut-être que, sous cet air frais qui venait faire valser leurs cheveux, ils allaient avoir des conversations plus que sympathiques. Mais avant tout, quelques verres dans le nez ne lui ferait pas de mal à lui. Si cela l'empêchait pendant un petit moment d'être snob et de ne penser qu'à lui, alors peu importait au final.


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Lost boys are free ((Jinyeong & César))
Lun 13 Avr - 14:00
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La boisson pétillante s’écoula tranquillement dans le verre de l’autre jeune homme, avant que César n’aille se servir lui-même. A vrai dire, il n’avait même pas remarqué que Jinyeong avait récupéré quelques petits fours au passage. Ingénieux, lui aussi. Ou tout simplement un peu lucide. S’asseyant à son tour, il porta tranquillement sa flute à ses lèvres, goûtant du bout de la langue le nectar des riches. Il est vrai qu’ils étaient bien loin du champagne à bas-prix trouvé dans les supermarchés lambda. Là, il s’agissait d’un champagne de réception, où les plus fins palets pouvaient profiter de leur richesse pour se satisfaire. De quoi en faire vomir un bon nombre de personnes. Alors César en profita. Autant gaspiller tout cela dans son estomac à lui.

Un léger rire lui échappa en entendant l’excuse du violoncelliste pour ne pas avoir retenu son prénom. A vrai dire, ce n’était pas si étonnant que cela. Après tout, il n’était pas célèbre, il était partie rapidement de la seule réception qu’ils avaient partagé avant ça. C’était plutôt logique que Jinyeong ne se souvienne pas de lui. Pour tout avouer, César l’avait complètement oublié avant de lire son nom sur la petite affichette. Alors, cela ne le vexa pas vraiment. Il n’en prit aucunement considération. Et même, il répondit avec légèreté. César Gauthier. On ne pouvait pas réellement faire plus Français que cela. Ah si… Peut-être qu’une François Dupont était d’autant plus proche du folklore français. Mais son accent devait être le travail pour lui. Le « R » n’était pas le même et il y avait toujours cette petite difficulté à ne pas aspirer son « H ». Dans tous les cas, il n’y avait pas à chercher très longtemps. César dénotait, tout autant que Jinyeong.

Continuant de siroter tranquillement, le Gauthier leva les yeux vers le ciel nocturne. Ici, ils ne pouvaient pas voir les étoiles. Sur la plage peut-être. Il devait peut-être y avoir un couple qui profitait d’un bain nocturne là-bas. Mais le français ne pouvait pas profiter de la beauté de la voix lactée pour la soirée. A la place, il avait des bulles de champagne. Et, bizarrement, cela lui allait. Cela lui permettait de ne pas penser à Clyde, pour le moment, à sa famille non plus. Etre juste un peu coupé du monde pour profiter de la simplicité d’un petit moment de tranquillité. Jinyeong reprit la parole, attirant l’attention du blond qui ne le regarda alors avec curiosité. Puis un nouveau rire lui échappa. Il secoua alors la tête, avant de la renverser en arrière pour finir totalement sa flute d’alcool.

« Pas vraiment, non ! avoua-t-il alors. Je suis venu pour vous entendre, en premier lieu. Parce que je me souvenais d’une ancienne performance. Et… c’est tout. »

Pas de carnet d’adresse, pas de connaissances. Juste une envie de grande musique, d’un peu de féérie. Et même si, apparemment, le jeune homme à côté de lui semblait plus proche d’en faire une overdose. César se resservie sans lésiner sur la dose de pétillant dans sa petite flute. Ce n’est pas avec ça qu’il allait finir par terre à pleurer sur sa vie. En réalité, il n’avait plus vraiment de raison de pleurer maintenant. Sa mère lui passait par-dessus la tête, il savait que sa tante et sa cousine seront toujours là pour lui. Il avait un job sympathique, il était amoureux. Quoi demander de plus ? Même s’il risquait peut-être de finir sur la tête la première dans les polémiques du cinéma actuelle, il n’en avait que faire. Il s’était attaché un peu trop vite, avait supprimé ses barrières aussi. Mais maintenant, il était prêt. Enfin… Presque. Quasiment. Il ne manquait que très peu de chose. Il travaillait dessus. Il allait y arriver. Puis son regard se reporta sur son partenaire de nuit.

« Mais plutôt… Pourquoi avoir voulu fuir la réception ? L’attention ne vous va pas ? »

Ce n’était pas très étonnant en soit. Beaucoup de célébrité fuyait le monde comme la peste. Mais César était tout de même curieux. Il n’avait jamais vécu cela. Et puis, cela ne le tentait pas vraiment. Lui, il préférait le silence sympathique de sa bibliothèque, plutôt que le bruit désagréable de la foule en pâmoison. Pas que les grands bruits ne le dérangent réellement, mais il n’en était pas accro non plus. Bien sûr, Jinyeong Seong était musicien, classique, ce qui voulait dire qu’il n’était pas forcément sur toutes les tables de chevet. Mais tout de même. On devait toujours avoir un petit œil sur lui. Et puis, il était plutôt beau garçon. De quoi séduire rapidement tout ce qui bouge. Alors pourquoi était-il avec lui, sur ce toit, à siroter des bulles et à manger des petits fours sur une serviette de table ? Il pourrait être en train de profiter de ses charmes. C’est donc qu’il y avait quelque chose. Assez pour pousser un peu de curiosité.
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Lost boys are free ((Jinyeong & César))
Mer 15 Avr - 19:33
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Un peu intimidé, il fallait le dire. Il ne s'était pas attendu à une telle réponse. Venu pour le voir jouer ? Ça l'étonnait plus qu'il n'aurait pu le penser, il fallait le dire. La plupart des gens qui venaient ici n'était pas forcément attirés par le nom d'un pauvre musicien comme lui? Enfin, ils le reconnaissaient mais sans plus. Ils n'appréciaient que son art pour la musique d'ambiance. Alors quand il l'avait entendu lui dire ces quelques mots, il se sentit devenir un peu idiot. Quelqu'un qui appréciait ce qu'il faisait, ça faisait chaud au cœur, étrangement. On ne le lui avait pas dit quelque chose d'aussi sincère sur son art depuis un moment. On ne faisait que critiquer, sans jamais complimenter. La musique était tout ce qu'il avait de concret. Tout ce qui le passionnait. C'était son petit cocon, cet espace qu'il ne voulait plus lâcher ni quitter. C'était tout ce qu'il savait réellement faire à part être poli et bien élevé. C'était tout ce qu'on lui avait appris parmi tant d'autres règles. Le regardant alors plus discrètement, il porta de nouveau sa flûte à ses lèvres, souriant vaguement.

"Je vois...Merci alors...D'être venu juste pour ça., dit-il distraitement de sourire un peu plus à sa question, Je n'aime juste pas y être. Etre avec des gens qui ne sont là que pour se montrer, c'est pas mon délire."  avoua-t-il alors sans crainte.

Et il fallait le dire, depuis tout petit il était obliger de se payer ces conventions sans charme, sans goût, que la plus haute société appréciait. Sauf lui apparemment, et sans doute celui qui partageait cette bouteille de bonne qualité. Les bulles étaient fines et délicates, ce qui valait bien son prix au moins. C'était ce genre de bouteilles qui ornaient les étagères chez lui. Plus le vin, mais ça, ce n'était pas vraiment étonnant. C'était sans doute quelque chose d'assez commun finalement aux familles dans son style. Prenant quelques biscuits pour les manger tout doucement, il releva le visage vers le ciel vide, juste pour pouvoir respirer légèrement. Il était encore un peu perturbé par ce qu'il lui avait dit. Tellement qu'il se resservit une coupe, juste pour décompresser. Il tenait plutôt bien l'alcool en général, alors il n'avait pas à s'inquiéter lorsqu'ils auraient fini la bouteille à eux deux. Peut-être que finalement c'était tout ce qu'il voulait, pouvoir se libérer ne serait-ce qu'un peu de ses responsabilités. C'était simple non ? Juste pendant quelques heures, une journée. Juste pour pouvoir faire ce qu'il voulait pour une fois. Avec lui déjà. Ce type. Et puis, il y avait ses problèmes de fiançailles toutes nulles qu'il ne voulait pas faire non plus. Il n'avait pas trop envie d'y penser, mais ces idées lui revenaient toujours en tête. Toujours. Venant alors regarder celui aux airs de français, il pencha un peu la tête.

"Et vous ? J'imagine qu'on est un peu dans la même situation si on se retrouve à deux à boire sur un toit. On peut se parler en toute franchise alors ?" dit-il vaguement.

Ses mains relevèrent doucement ses manches, essayant de se décontracter le plus possible. Il s'en fichait particulièrement d'avoir l'air beaucoup plus grossier ou alors complètement désagréable. Après tout c'était ce qu'il était réellement. Et il ne voulait pas faire le tout mignon alors qu'il avait cherché à partir d'en bas et de cette foule de regards. Comme des ombres qui veillaient toujours sur lui, à ses moindre gestes, ses moindres respirations, dès le jour où il avait ouvert les yeux. Il était inutile, et ne savait faire que ce qu'on lui avait enseigné. Né comme un être d'exception. Il était tout juste hautain en réalité, imbu de lui même. S'il avait pu fait ne serait-ce qu'un peu d'animation dans la soirée, il en aurait été comblé. Mais il avait préféré se la jouer normale, et courtois. Faire bonne figure, et ne pas s'attirer plus de problème qu'il en avait déjà. Même si les problèmes et lui s'attiraient particulièrement.

Son verre se vidait petit à petit, tandis que sa tête se cogna un peu contre la rambarde. Tout était si calme, si reposant, complètement différent de ce qu'il pouvait y avoir en bas. Il était à présent à des dizaines de kilomètres de tout. Ses paupières se fermèrent légèrement pour sentir la brise, délicate, douce, qui rafraîchissait les humeurs et les pensées. Un soupir sorti de ses lèvres,  il se remit à observer un peu cet homme qu'il trouvait étrange. Au final, pour s'être retrouvé ici avec lui, c'est qu'il devait avoir une bonne raison. A moins qu'il ne veuille que partager un verre avec une belle gueule telle que lui, il ne voyait pas trop. Il voulait le poussait par dessus la rambarde ?  Quoi que, il avait pas mal de raisons de le faire si on cherchait bien. Tout le monde en avait. Ceux dans les bars, ceux avec qui il jouait. Même ses soit-disant amis. Alors il avait bien le droit de savoir lui aussi. Et d'un sourire légèrement sûr de lui, il releva un peu sa voix.

"Vous ne vouliez pas profiter du reste des instrumentistes ?" demanda-t-il en haussant un sourcil, se demandant s'il n'était vraiment venu que pour lui, ce qui pouvait charmer de pleins fouet son ego.


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Lost boys are free ((Jinyeong & César))
Sam 30 Mai - 16:52
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Lost boys are free
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Ce n’est pas compliqué de comprendre le violoncelliste. Devoir se montrer, exulter de son argent et de son rang social, comme si les rois étaient encore au pouvoir. Mais, si on y regardait bien, il y avait toujours une histoire de monarchie. Celle de l’argent. Le père de César faisant parti de la petite bourgeoisie parisienne, le petit enfant qu’il avait été ne s’en étant jamais rendu compte. Après tout, il n’avait côtoyé que des établissements privés toute sa vie, sauf à l’université. Il ne comprenait pas les gens qui se battaient pour ce qu’il voulait obtenir. Car lui, il avait toujours eu. Sauf peut-être la reconnaissance de sa personne après son coming out. Encore maintenant, il le gère mal. Mais il n’a pas à se plaindre. Contrairement à d’autres. Il le sait oui. Mais chacun a ses problèmes après tout. Tout le monde a le droit de critiquer le monde.

Maintenant, il fallait juste apprendre à avancer avec. Ou à se noyer dedans. Ne faisant qu’hocher la tête à la réponse de Jinyeong, il sirota encore un peu son verre de champagne, profitant de la nuit. Les sons en contrebas de la ville qui bougeait encore lui donnait envie de fermer les yeux et d’imaginer dix milles histoires. Dix milles vies qui ne seront jamais la sienne. Il y avait peut-être deux amoureux qui étaient en train de rompre durement sur le pavé d’un trottoir. Une grand-mère enchantée de revoir son petit-fils qui le serrait tendrement contre sa poitrine. Un enfant perdu qui pleurait sa mère jusqu’à ce qu’un étranger lui demande où est sa maman. Un touriste qui s’amuse à examiner chaque étoile sur le boulevard des célébrités. Un gang qui vient tout juste de trouver une cible à dépouiller. Un chat qui se balade jusqu’à rentrer par la fenêtre de ses maîtres. Un SDF qui cherche un endroit où dormir en paix. Une jeune qui travaille encore pour pouvoir se payer ses études. Un riche fonctionnaire d’état qui rejoint sa maîtresse. Oh, tout était possible. Tout était incroyablement proche de lui, il n’y avait qu’à baisser les yeux sur la vague humaine. Et, en même temps, tellement loin.

« Les gens qui tiennent ce genre de réception sont souvent aveugles et sourds de ce qui les entoure, lâcha-t-il avec un rire. Nous y compris. Donc, oui. Parlons franchement. »

Ils n’étaient pas du même gabarie, Jinyeong et lui. L’un était connu à l’international, tandis que l’autre n’était qu’un éditeur parmi d’autres. Pourtant, il y avait comme une sorte de connexion entre les deux jeunes. Peut-être par leur âge, leur passé en commun. Ou alors tout simplement parce que le peu d’alcool présent dans le champagne leur montait un peu à la tête. Attrapant alors l’un des petits-fours que l’autre avait ramené, César en glissa un dans sa bouche, goûtant sans aucune gêne un produit qui avait dû valoir cher. Il était sûr que Clyde s’en moquerait bien, de ce genre de chose. Il devait être habitué aux réceptions, aux accueils triomphants. Aux hommes aussi. Après tout, producteur de série, ça payait bien. Le Gauthier avait appris à vivre une vie plus simple, plus douce, plus tranquille que celle qu’il connaissait avant. Il avait appris à savoir savourer les choses les plus anodines. Coupé de la réalité pendant un bon moment, maintenant il se sentait vivre comme n’importe qui. Et cela le rendait quasiment euphorique par moment. Euphorique comme dans les romans. D’une joie interne, sienne et propre. Invisible pour les autres.

L’instrumentiste avait la manière de lui poser des questions pour le sortir de ses songes. Peut-être ne le faisait-il pas exprès. En tout cas, la nuit se prêtait à ce genre de conversation. Avec un sourire en coin, César prit une nouvelle gorgée de sa flûte, la finissant alors, avant d’oser le regarder. Il n’allait pas lui mentir, c’était réellement pour lui qu’il était venu. Mais il avait ainsi pu profiter d’autres personnalités qui lui avaient ravis les oreilles. Alors, peut-être que cela lui donnera un petit coup de boost à l’égo, mais César s’en moquait. A vrai dire, il n’avait jamais vraiment fait attention. Lorsqu’il félicitait quelqu’un, c’était du fond du cœur. Il n’attendait que très peu de réponses la plupart du temps. Qu’aurait-il pu avoir de toute façon ? Des remerciements ? Basiques, qui faisaient un peu frétiller le cœur, mais s’en plus. Alors, il sera juste.

« Oui. En partie. Votre nom m’a fait venir, mais j’ai pu écouter nombre de beautés ce soir. Plutôt agréable non ? »

De nouveau, il piocha dans les gourmandises, s’en offrant une de plus avant d’arrêter et de simplement se concentrer sur le champagne. La soirée était agréable en sa compagnie. Douce, tranquille, coupé du monde de nouveau. Mais il en avait besoin. Et peut-être que l’autre aussi. Ils ne se connaissaient pas vraiment, étant comme deux inconnus l’un pour l’autre. Mais ils ne pouvaient nier que c’était agréable, tout de même, de partager ce genre d’instants à deux. C’était sans doute ce genre de choses qui montrait que la vie valait le coup après tout. Tout le reste était dérisoire. Le stress, l’attente, la peur. Il fallait profiter du simple parfois. Du facile aussi. Même si rien n’était réellement facile dans ce monde.

« Comment rentrez-vous ? demanda-t-il soudainement. Je n’ai pas envie de vous laisser courir dans la nature avec une demi-bouteille de champagne dans le sang… »
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Lost boys are free ((Jinyeong & César))
Sam 6 Juin - 19:51

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Du même avis, c'était assez sympathique à voir. Ils étaient rares, les personnes qui pensaient un peu comme lui et qui voyaient plus loin que le bout de leurs petits nez. Toutes les personnes étaient comme cela après tout. Affichage, parures et paillettes. C'était son monde, celui dans lequel il avait baigné depuis qu'il était gamin. Aucune alternance, aucune différence depuis qu'il était debout sur ses deux jambes. D'une main, il grignotait les petits fours, tout en finissant sa coupe. Il pouvait au moins se dire que la soirée finissait plutôt bien, sur une touche de luxe et de décontraction. Il fallait dire que le jeune homme qui l'accompagnait semblait être sincère, en tout cas plus que la populace qu'il y avait dans cette grande salle. Là, ils étaient selon lui bien mieux, bien plus tranquilles, à la lueur d'un ciel noir que parmi une foule de carnivore et carnassiers. Alors à sa réponse, il put sourire doucement, haussant les épaules.

"Bonne question. Je ne saurais pas vous dire si c'est agréable ou non. En tout cas si cela vous plus c'est le principal je pense." qu'il lui dit alors avant de pencher un peu la tête en arrière.

Calme reposant, il avait laissé son instrument en bas, s'étant dit qu'il serait obligé d'y retourner de toute manière. Sans aucune envie pourtant. Elle était partie très loin, celle qui lui avait permis de rester aux autres galas comme celui-ci. Il n'avait plus qu'une envie, fuir d'ici. Et le français était peut-être sa porte de sortie. Il n'avait pas l'air d'être très désagréable. Et puis c'était plutôt sympathique de voir son nom glorifier. C'était peut-être un petit milieu, mais au moins il n'était pas inconnu au bataillon si l'on pouvait dire cela ainsi. Petite fierté personnelle qu'il aimait bien entretenir, même si ce que les gens voyaient quand il jouait sur scène n'était que la surface de lui même, ce n'était qu'une ébauche du temps qui se jouait des autres pour en ressortir un peu plus faible. C'était ce qu'il était un visage, ni plus ni moins. Le talent, personne ne s'en souvenait jamais. C'était ce qu'il avait retenu. Ici, personne ne faisait la différence lorsqu'il ratait, changeait ou oubliait une note. Personne ne faisait la différence entre les silences, ni même la fin. Banalité sans fioritures, sans illumination. Il était sans doute le seul à connaître la vraie couleur de ses cordes après tout. Mais la voix du jeune homme le sorti discrètement de ses pensées, le faisant tourner la tête vers lui. Proposition appréciable à laquelle il n'avait pas pensé. S'il pouvait éviter de rentrer par le moyen qu'il lui était réservé, il ne pouvait pas refuser.

"C'est une invitation ? Théoriquement je suis censé attendre que la soirée se finisse. Mais si vous me le proposez si gentiment je ne peux refuser." qu'il dit alors en esquissant un fin sourire.

Flûte finie, petits-fours tous pratiquement dévorés, il ne lui restait pas grand chose à faire non plus, si ce n'est faire la plante décorative en bas. C'est qu'il était une belle plante lui. Avec un caractère pourri, certes, mais une belle plante tout de même. Il ne jouait sans doute à l'idiot qu'avec sa bande d'amis factices. Se levant alors doucement en venant prendre le plat vide et la bouteille, il traîna un peu des pieds, sentant tout de même son visage devenir légèrement plus chaud malgré la brise. Il était plus sympathique que d'ordinaire. A croire qu'il s'était adouci avec le temps. Qu'importe. Lançant un regard à cet inconnu d'un soir, il fit un léger geste de la tête pour lui indiquer de le suivre. Peu d'élégance dans ce dernier, proximité plus engagée, une point d'impolitesse sans doute. Puis sans vraiment attendre, il commença doucement à descendre les escaliers, observant un peu celui qui semblait pouvoir divertir un peu sa soirée ennuyeuse. Remarque à faire, encore une, il tourna un peu la tête vers lui.

"Je vais devoir récupérer mon instrument, ça ne vous dérange pas trop ?" qu'il lui demanda alors plus comme une prière.

Il ne voulait absolument pas le laisser ici avec tous ces gens qui pouvaient traîner autour avec leurs pattes pleines de graisses et de crèmes. C'était son précieux, son enfant, son amis, sa vie. Alors s'il devait lui arriver quelque chose il piquerait sans doute une crise au milieu de tout ce monde. Se faufilant discrètement contre les murs, jusqu'à arriver près de la scène, il récupéra son violoncelle, posant au passage les débris de leur festin, avant d'indiquer une porte menant vers l'extérieur un peu plus au loin. Une porte de service, la seule qu'il avait eu le temps de repérer. Ainsi, il n'aurait pas à donner une explication à tous ceux qu'il croisait. Et puis il éviterait son père, pire des ennuis s'ils devaient tous les deux tomber dessus. Ils car l'invité aussi y aurait le droit, il le savait d'avance. Prévisible, comme d'habitude, dans cette famille sans âme, copié collé de toutes celles qui étaient déjà présentes ici. Et il ne manquerait plus que sa fiancée soit présente, et ce serait le pompon, la cerise sur le gâteau à coup sûr. S'avançant alors en laissant passer le français, il le suivit dans le petit couloir qui menait à l'extérieur, avant de pouvoir de nouveau sentir l'air frais sur son visage un peu embué par le champagne. Maintenant, ils pouvaient fuir à deux cet enfer, se disant qu'il devrait tout de même le remercier pour cela par la suite. Par un morceau ? Pourquoi pas. Idée qui allait devoir se construire sur le trajet.


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Lost boys are free ((Jinyeong & César))
Dim 5 Juil - 23:11
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La soirée ne se terminerait pas de sitôt. A en croire les quelques éclats de voix qu’ils pouvaient entendre des fenêtres ouvertes quelques étages sous eux, le gala tiendra encore quelques heures, si ce n’est toute la nuit. Certes, il y avait des résidents particuliers dans cet hôtel qui vivaient ici tout le temps, logeant pour une somme agréable. Mais cela ne devait pas franchement les gêner. Ce n’était que des rencontres ponctuelles, qui terminaient toujours dans la simplicité de quelques départs sans être trop amoché. Tout le monde faisait attention à son image après tout. Personne ne cherchait à démonter sa petite place bien prisée. Elle était tout ce qu’ils avaient. A plus ou moins quelques comptes en banque bien remplis. Dans tous les cas, Jinyeong devait bien se rendre compte que rester ici un peu plus longtemps était très peu envisageable et encore plus de terminer la soirée. Alors, il ne semblait pas si réticent que cela. Ce qui amusa quelque peu César.

« C’est une invitation oui ! » rigola-t-il en se redressant.

Quelques instants plus tard, ils quittèrent le toit. En garçons bien élevés, ils avaient ramassé ce qu’ils avaient monté. Du côté de César, il s’agissait plus de ne pas rajouter de travail aux employés qu’autre chose. Pas d’acte charitable dans son geste, juste une réflexion et une envie de bien faire les choses pour une fois. L’esprit un peu embrouillé par le mélange de fatigue et d’alcool léger, le français ne broncha même pas à la remarque de l’autre, hochant simplement la tête comme s’il s’agissait d’une évidence. Il le suivit, sans rien dire, dans les coulisses pour aller récupérer son précieux. Evidemment qu’il avait voulu le récupérer. On ne laisse pas ainsi son instrument. La première petite-amie de César (et la seule) jouait de la flûte lorsqu’ils étaient au lycée. Il avait souvent remarqué qu’elle tenait toujours son précieux très proche d’elle. Plus qu’un simple objet pour jouer de la musique, un instrument était aussi un ami. Un compagnon de route, de vie, qu’un lien intime relie à son joueur. A haut niveau, tout comme pour les débutants, cela se ressent par tous ses petits gestes. Serrer légèrement la lanière quand il y a du monde autour de soit, garder un œil sur la personne qui se l’approprie pour s’amuser un peu, avoir de monstrueuses frayeur lorsque quelques fait de trop grands gestes non loin d’autres instruments. Alors, loin de lui cette idée d’empêcher Jinyeong de récupérer son violoncelle.

Bien sûr, ils avaient évité la salle, ainsi que les possibles troubles. Par exemple, les parents du violoncelliste, ou encore quelques demoiselles avides de connaitre et de parler au veau visage du coréen. César ne s’était pas particulièrement senti mal à l’aise quand à sa beauté. Mais il devait tout de même admettre qu’il était déroutant de voir un visage aussi bien ciselé. Des traits fins, que le caractère, entraperçu dans la discussion, détouré encore plus. César doutait de toutes les critiques qui le décrivaient comme un jeune homme froid, distant, même avec sa propre fiancée. Ce n’était pas un artiste excentrique et dépourvue de manière avec qui il avait parlé. Mais bien un jeune homme, qui voulait qu’on le lâche un peu, qu’on le laisse vivre et respirer dans ce monde où tout est pressurisé. La nuit avancée toujours alors que le duo plutôt étrange se retrouva dehors. Los Angeles croulait toujours sous la chaleur et même si l’absence de soleil éteignait le feu ardent du bitume, seul le vent frais les empêcher de fondre. Levant la main vers la route non loin, il attira l’attention d’un taxi, avant de faire monter Jinyeong dedans pour s’installer à sa suite. C’était sans doute ainsi que ce terminerait leur nuit. Un violoncelliste rentré, un éditeur rejoignant sa tante et sa maison. Ils pourraient se revoir, par un coup du hasard. Mais cette nuit un peu loin de tout avait été bonne. Elle leur avait permis, l’espace de cette discussion loin de tout, de comprendre que, finalement, ils n’étaient pas si seuls. Autant l’un, que l’autre.
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