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nine moons will pass before i come for you... [#4 Dana]

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nine moons will pass before i come for you... [#4 Dana]
Sam 18 Jan - 3:12
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nine moons will pass before i come for you

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Une semaine plus tôt...

"Il suffit juste de nous dire ou se trouve mikeal et dana, et sur notre honneur nous te laisserons en vie appolonia! In nostro onore!!" Défonçant la porte avec le corps du garde qui la tenait, celui s'effondrant non loin de mon grand père qui à ma vue se figea; Klein ouvrit un peu plus la porte afin de me laisser passer. Sourire animal en coin de lèvre, je lançais de manière désinvolte un... "scusate il ritardo... ma sembra che il mio biglietto d'invito sia andato perso"(désolé je suis en retard, mais on dirait que ma carte d'invitation s'est égarée). Faisant à leur tour leur entrée Klein, nick , derek et lance se placèrent à mes cotés, armes en main. Instinctivement, les deux hommes de mon père et le garde du corps de mon grand père levèrent leurs armes dans notre direction, recevant le même accueil de mes hommes... "(petite moue amusée) Hmmm... quel dilemme! Trois contre quatre..." Feignant de me souvenir d'une chose, je sortis à mon tour mon arme, montrant celle ci à tous comme une enfant montrerait fièrement son dessin achevé... "Excusez moi je me suis trompée! Cinq, c'est ça fait trois contre cinq! (faisant mine de m'excuser) Autant pour moi..." Mon père quand à lui n'avait esquisser aucun geste, seule la colère et l'inquiétude vis à vis de ma personne se lisait dans ses iris... "Alicia tu ne sais pas ce que tu fais! Tu ne devr..." Index venant se poser sur mes lèvres, je m’avançais jetant un regard glacé sur la personne de mon grand père, avant de poser celui ci sur mon père... "(voix modérer, colère sourde) Je ne devrais pas quoi?... Interrompre un énième deal con cosa rimane di questo clan di merda?!" (avec ce qui reste de ce clan de merde) Sentant doucement la rage montée en moi, j'essayais tout de meme de me contenir... "Ce n'est pas ce que tu cherchais à faire papa?! Laisser une porte de sortie à cette Sgualdrina!!!" (salope) Réduisant l'espace entre nous, mon père soutint avec plus de force mon regard et d'un ton calme mais qui ne souffrait aucun refus, m'invita à quitter les lieux.... "Alicia, sort de cette pièce s'il te plait." Soutenant son regard, y déversant tout mon dégout... "Non!" La tension était à son comble, car si j'étais la fille d'armando zorsini, celui ci n'en était pas moins le futur parrain de notre famille et bien qu'une fille pouvait tenir tète à son père, il était inconcevable que quiconque tienne tete au futur chef de famille devant ses hommes... "Non te lo dirò due volte" (je ne te le redirai pas deux fois) Rictus de rage en coin de lèvres... "E cosa? Hai intenzione di battere tua figlia per dimostrare a tutti che sei il futuro capo della famiglia? Ma che tipo di chefe non protegge nemmeno il suo!" (Et quoi? Tu vas battre ta fille pour montrer à tous que tu es le futur chef de famille? Mais quel genre de chef ne protège même pas les siens!) La claque partie avec une telle célérité que je n'eus guère le temps de l'anticiper. Lèvres ouvertes, tete basse sous la violence du coup, je répliquais instinctivement la crosse de mon arme s'abattant avec la même violence sur la mâchoire de mon père. Le silence qui suivit témoignait de la tension qui régnait chez les hommes de main... Personne ne voulait tirer sur personne, les armes n'étaient là que pour maintenir un équilibre de potentielle menace, une sorte de garantie de non agression. Mais après cet échange chaotique entre mon père et moi, tous craignaient qu'ils ne soient dans l'obligation de faire leur devoir. Seul hic nous étions au beau milieu du champs de tir; Venait alors la question de qui serait assez fou pour risquer de tirer sur la petite fille ou le fils du parrain, et qui serait assez suicidaire pour ne pas se défendre si les balles se mettaient à pleuvoir?!

"BASTA!" La voix puissante du patriarche brisa le silence... "Siamo una famiglia! Non animali!" (nous sommes une famille! Pas des animaux) Nous rejoignant sa main se posant sur l'épaule de son fils... "basta armando..." Sa voix s'était chargée de lassitude et d'amertume. Mais lorsqu'il posa son regard brillant de larmes et chargé de peine sur ma personne, mon cœur se brisa... "Angelo mio... je t'ai perdu! Je ne vois que la haine, une rage infinie et tant de peine dans tes beaux yeux ambre... (visage empreint d'une immense tristesse) Je ne vois que la honte et le dégout quand tu me regardes..." Les paroles de mon grand père me heurtèrent, brisèrent ma carapace car oui je leur en voulait et lui particulièrement pour avoir fait entrer le ver dans la pomme et ne pas m'avoir écouté. Mais jamais au grand jamais je n'avais voulu le briser de la sorte... "nonno i..." (papi je...) m'interrompant avec douceur... "Ne dis rien. A présent ramenons les nôtres à la maison... ensemble!"

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Ile Palmarola, treize heure...

Appolonia avait fini par parler. Après l'intervention de mon grand père j'avais laissé mon père mener l'interrogatoire et avais serré les dents lorsque celui ci sur notre honneur avait fait la promesse à appolonia de lui laisser la vie sauve en échange de l'emplacement du lieu ou était détenu dana et mikeal. Palmarola, ils se trouvent sur palmarola petite île de l'archipel des Îles Pontines, située dans la mer Tyrrhénienne, à 7,2 km à l'ouest de Ponza. connue pour son statue de réserve naturelle protégée, iL n'y avait que dix habitants sur l'ile résidant toute l'année, celle ci n'étant ouverte aux touristes que durant la période estivale. En sommes.. la cachette idéale! Jamais nous ne les aurions retrouvé sans ses informations, et cela je devais le concéder à mon père. Il me fallait encore apprendre à me maitriser quelque soit la situation, chose qui était plus facile à dire qu'à faire... Après nous avoir fourni les informations sur l'approvisionnement des hommes sur l'ile, leur nombre, les moyens dont ils disposaient et l'emplacement exacte de leur habitat, mon père annonça à appolonia qu'elle resterait certes en vie, mais irait finir ses jours dans un des bordels qu'elle affectionnait tant. Elle qui auparavant était à la tete d'un trafic d'être humain, allait gouter à sa propre médecine, ce qui était ironique à souhait. Cela aurait pu être le moment le plus jouissif de ma vie si de rage elle ne nous avait pas cracher au visage le décès de mikeal. Il fallut à mon grand père tous les hommes présents dans la pièce pour nous retenir mon père et moi. Celui était devenu comme fou, jamais je ne l'avais vu dans une telle rage, un tel désespoir; quand à moi je ne saurais dire l'état dans lequel je me trouvais. Tout ce que je sais, c'est que le médecin fut appeler pour nous "aider à nous calmer".

Et nous voila sur ce bateau de ravitaillement, nourritures et autres produits de nécessités s'y trouvant, l'homme à la barre priant surement pour que sa vie soit épargnée. La cote Est de l'ile est en approche, les hommes en cale attendent leurs ordres. D'autres se trouvent au large sur quatre navires de transport rapides. Deux hélico sont quant à eux en stationnement sur l'ile de Ponza non loin de celle de palmarola. L'opération doit se dérouler rapidement et efficacement, l'ordre est simple trouver dana et après éliminer tous ceux présent sur l'ile dont gorgino iavarone. Armes munies de silencieux, les premières cibles au sol sont les trois hommes chargés du débarquement des marchandises. L'ordre est donné par radio aux hommes restés au large de rejoindre la crique. La suite n'est jamais celle imaginée, un plan meme bien pensé ne se déroulant généralement pas comme escompté. L'infiltration est un échec et les coups de feu résonnent de par et d'autres. Cote à cote mon père et moi progressons dans la maison avec nos hommes éliminant ceux parvenant à notre hauteur. Nous savons que les secondes sont comptées, à n'importe quel moment l'ordre peut être donné d'abattre dana aussi, nos hommes couvrent ils notre progression stationnant pour assurer nos arrières. Deux couloirs distincts s'offrent à nous, un seul chemin menant à dana et trop peu de temps pour opter pour la prudence. Nous séparant, je prends à droite  avec klein et nick, mon père à gauche à deux de ses hommes et lance. Les portes s'ouvrent tantôt sur le vide, tantôt sur des hommes armés, les coups de feu pleuvant aussi bien à l'extérieur que l’intérieur du domaine. Une dernière porte, nick l'enfonce de son pied se mettant de suite à couvert évitant in extrémiste les balles en sa direction qui finissent dans le mur. La demi seconde qui sépare la dernière rafale du silence, je me présente dans l'embrasure de la porte, vois l'homme braquer son arme sur la tempe de dana, et l'abat instinctivement d'une balle dans la tete. Klein prévient de suite sur la radio que nous avons retrouvé dana, nick se précipitant vers dana pour l'emmener. La scène qui se déroule alors est surréaliste... Dana se saisi de l'arme de l'homme abattu un instant plus tôt et vide le chargeur sur nick qui s'effondre avant d'avoir pu mettre la main sur elle. Abasourdis, je reste pétrifier sur place, le regard posé sur dana qui meme chargeur vide ne cesse de d'appuyer sur la gâchette. Klein est le premier à se ressaisir, assenant un coup de crosse à dana pour la mettre K.O, il se saisi de nick bientôt rejoint par mon père et les autres. La suite est un joyeux bordel entre les autorités, le reste de iavarone et nous...

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Corse, Ajaccio, Villa en bord de mer...

Nick ne doit sa vie qu'au gilet pare balle qu'il portait. Une des balle de dana s'est tout de même logée au niveau de sa clavicule, heureusement nous n'étions pas loin de Naples. Une partie devait détourner l'attention des autorités  en mer et en air en se dirigeant vers l'ile de Sardaigne non loin de palmarola, l'autre vers la Sicile non loin de palmarola également. Quand à nous nous irions à Naples tout près et heureusement pour nick nous avions prévu un plan en cas de blessés graves. Nick laissé aux soins d'un medecin grassement payé par nos soins; nous partions en direction de la corse pour rejoindre Ajaccio. Durant le chemin nous avions endormi une fois de plus dana, cette fois ci de manière moins "radicale". A notre arrivée dans la villa, mon père avait chargé deux employées de la laver et lui mettre des vêtements propres, le temps que nous débriefions. Il nous avait été rapporté qu'elle présentait des multiples traces de maltraitances et autres plaies plus ou moins cicatrisées. Des équimoses étaient visibles sur ses entre jambes et il était évidant pour tous que cela ne signifiait qu'une chose...

Cela faisait quatre heures qu'elle dormait, quatre heure que j'étais assise sur cette fenêtre, un pied dans le vide l'autre sur son rebord. Le ciel se teintait doucement de cette couleur orangée-or annonçant l'arrivée de la nuit. Le paysage était magnifique, une mer calme à perte de vue, un ciel digne des plus belles cartes postale et pourtant... Je ne ressentais rien... Las, je n'arrivais même pas à penser. Il n'y avait que le bruit des vagues et cette sensation de vide immense en mon être. Qu'allais je dire à dana? Devais je lui dire pour mikeal? Comment lui faire comprendre que j'avais remuer ciel et terre pour les retrouver? Toutes ces questions qui m'avaient taraudées ces derniers jours n'avaient plus aucun sens. A vrai dire quelque chose dans tout ce foutoir avait il seulement un sens?! Si seulement nous pouvions revenir aux jours d'insouciances...

Je le sens avant meme de le voir... son regard... ma nuque  se pare de petits grains, mon cœur s’accélère. C'est l'heure, l'heure de plonger dans ses yeux et y voir les ténèbres, y voir les reproches, y voir tout ce qui a été perdu, tout ce qui a été détruit, tout ce qui ne sera plus... C'est l'heure et pourtant je n'arrive à trouver le courage de tourner mon regard vers celle qui m'a espéré neuf lunes durant. Mikeal... aide moi...



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nine moons will pass before i come for you... [#4 Dana]
Dim 19 Jan - 3:24
Se faire kidnapper... Elle a tellement enragé, que ça lui arrive à elle.
Ok, elle n'est pas la nana la plus prévenante de la planète, ni la plus discrète quand elle n'agit pas en tant qu'El Caimano. Mais quand-même, de là à réussir à pousser à quelqu'un à l'enlever il y a un monde, de là à ce qu'elle ne soit pas de taille à se batte contre deux pauvres types, c'est abusé et complètement la honte putain.
C'est ce qu'elle s'est dit les premiers jours, peut-être semaines même, en ricanant au travers de ses dents serrées quand on l'interrogeait sur la Lagrima et les Zorsini. Elle s'est aussi dit qu'ils pouvaient bien lui retirer tous les morceaux de peaux qu'ils voudraient que ça ne changerait rien, qu'ils n'avaient qu'à l'écorcher vive, comme on arrache la peau des lapins, qu'elle ne lâcherait pas la moindre information. Et elle a tenu bon. Elle n'a rien lâché, elle a enduré, parfois en criant, parfois en pleurant à son corps défendant, mais c'était plus fort qu'elle.

Une semaine plus tôt, Palmarola, déjà


Elle est en train de se laisser crever. Elle n'arrive plus à compter tout le temps qu'elle a passé à être trimballée de caves en trous à rats, ni le nombre de geôliers qu'elle a vu passer. Plus rien n'a de sens et ça depuis un moment.
Tout ce qu'elle sait, c'est qu'elle a passé largement plus de quatre ou cinq mois en captivité et si elle peut l'attester c'est parce qu'en voyant à quel point elle était attachée à son clan, son gang, sa famille de cœur -peu importe comment on peut nommer les liens qui lient Dany aux Zorsini- ils se sont à un moment décidé de jouer avec ses nerfs en plaçant simplement une petite horloge hors de sa portée, dans la pièce aveugle où elle était enfermée à l'époque. « Sembravi annoiato, tesoro. » (Tu avais l'air de t'ennuyer ma chérie.)  Lui avait alors lâché son bourreau du moment avant de la laisser se rendre folle toute seule au fil du rythme continu des aiguilles tout en la nourrissant de façon sporadique. Et elle avait pu compter environ cent-quatre-vingt tours de cadran avant qu'on ne la lui retire, soit déjà au moins trois mois à quelque chose près.  Ils espéraient qu'ainsi elle perde espoir et finisse par les balancer pour que ça se termine, mais encore une fois elle n'avait rien lâché, rien craché. La loyauté à cela de beau lorsqu'elle est renforcée par un amour inaltérable et une confiance sans bornes : elle est sans fin et imbrisable.Surtout lorsque vous vous appelez Dana Spencer, casse pieds et tête de mule invétérée.

Elle est imbrisable cette loyauté, certes, mais passé plus de ce qu'elle estime être six mois, Dany arrive au bout de ses limites. Elle les a sûrement même déjà largement dépassées et elle sent qu'elle va finir par craquer qu'elle le veuille ou non, ne serait-ce que pour que la torture d'être loin des siens aussi longtemps sans savoir quand elle rentrera et si elle rentrera ne se termine enfin. Parce que pour elle c'est ce qui est le plus dur, rêver d'Alicia la nuit et se reveiller seule en boule sur le sol pourri d'humidité, le même que toutes les nuits précédentes. C'est se demander ce qu'est devenu Mikeal depuis qu'ils les ont séparés puis ensuite depuis qu'elle a entendu qu'ils l'avaient déplacé. C'est se demander si Zio Alfredo n'en avait en vérité absolument rien à faire d'elle tout au long des quinze années qui se sont déjà écoulée depuis qu'il l'a prise sous son aile. Au final, ils avaient tapé juste avec cette putain d'horloge dont elle entend encore le tic-tac dans ses cauchemars, ils avaient parfaitement compris ce qui l'atteint le plus. Malheureusement pour eux, ils n'ont pas assez persévéré.

Alors, oui, maintenant, pour abréger tout ça, pour protéger les secrets et parce que c'en est trop, elle a décidé d'arrêter d'avaler le peu de bouffe qu'ils lui apportent de temps en temps pour la maintenir en vie. Elle a craché aux pieds du dernier type qui lui a apporté un bol de riz avant d'envoyer le bol en question voler contre un mur. Elle ne supporte plus d'être à la merci de ces sales types. Elle ne supporte plus qu'ils la touchent, qu'ils la souillent, qu'ils lui posent inlassablement les mêmes questions, qu'ils la laissent pourrir plusieurs jours sans venir la voir, dans la pièce plongée dans le noir seulement éclairée de temps à autre par un infime rai de lumière qui filtre entre la porte et son encadrement. Et si on lui laisse la moindre ouverture pour se foutre en l'air elle la saisira sans hésiter.
Ça suffit.
Même là où elle exerçait son vocabulaire d'insultes en italien, entrainant par la même son accent déplorable, elle ne dit rien. Elle ne parle plus. Elle ne cri plus. Elle ne pleur plus. Elle se rapproche plus d'une carapace vide que d'un être humain depuis qu'elle a perdu espoir.

Treize heure le même jour

Depuis quelques jours elle a maintenant droit à des fenêtres et même des tapis et du mobilier, dont une chaise à laquelle elle est était ligotée avant qu'ils ne la détachent sans plus craindre qu'elle ne s'échappe, un seul homme suffisant à la maitriser tant elle est amaigrie, affaiblie et brisée. Si elle était un peu plus présente dans son corps, elle se dirait sûrement qu'ils tentent tant bien que mal de la maintenir en vie en lui redonnant un peu d'humanité, en lui faisant goûter au soleil et au confort, mais tout ce qu'elle retient c'est que lorsqu'il fait jour elle a mal aux yeux et qu'au moins, quand elle était assise au sol, son sang circulait correctement dans ses deux jambes, parce qu'elle pouvait se déplacer un peu. Ils l'ont également sommairement nourrie, de force. En somme, ils ont encore besoin d'elle et le fait qu'elle ait décidé seule d'abréger sa vie les emmerde bien. Elle jubilerait si elle s'en rendait compte.

Quand les échanges de coups de feux commencent à résonner dans la maison, elle n'y fait pas attention, trop occupée à délirer dans son monde imaginaire. Un monde dans lequel tout est parfait, un monde où son père est encore en vie, un monde où elle dort contre Alicia, un monde où Mikeal lui lance des défis de merde auxquels elle est incapable de résister alors qu'ils ont chacun douze grammes dans chaque bras. Un sourire quasiment indécelable flotte sur ses lèvres alors que sa tête penche sur le côté comme si elle était trop lourde pour son cou et que ses yeux restent rivés au papier peint sans même cligner. Elle est bien dans son monde imaginaire. Vivement qu'elle le rejoigne pour de bon.

Si elle fini par se rendre compte que quelque chose de hors du commun se produit ce n'est que parce que les bruits de tirs et les cris des agonisants se font plus proches et parce que le chauve affecté à sa garde pour la journée l'attrape par le bras avant de coller le canon de son arme sur sa tempe suite à un grésillement dans le talkie-walkie accroché à sa ceinture. C'est à ce moment seulement qu'elle reprend possession de tous ses sens et ses moyens. Elle est faible, mais elle sent que c'est son moment, que c'est maintenant ou jamais pour terminer une fois pour toute ce calvaire qui n'a que trop duré. Ses yeux se plissent, sa bouche se pince, elle attend le moment où il sera trop concentré ailleurs pour vraiment prêter attention à elle. Après tout, ce n'est qu'une mourante sans plus la moindre volonté, il en a d'ailleurs profité quelques heures auparavant pour se faire un petit plaisir et passer le temps. Si une étincelle est de retour dans le fond de ses yeux, ce n'est pas de la survie, mais simplement de la détermination.
Aujourd'hui un chapitre se termine. Son livre se termine.

Quand la porte s'ouvre a la volée elle se raidit imperceptiblement, mais tout s'enchaine trop rapidement pour son cerveau ralenti par l'inanition. Le chauve se prend une balle incroyablement bien placée et elle a a peine le temps de récupérer son arme qu'un nouvel homme se précipite sur elle pour l'attraper avec force.

Non.
Non.
Non, non, non, non, NON !


Elle voudrait crier.

Lâchez moi ! ME TOUCHEZ PAS !!

Mais aucun mot ne parvient à sortir de sa gorge enrayée par des semaines de silence. Alors elle fait ce qu'elle sait le mieux faire, elle se débat de toutes ses forces et tremblante, comme un zombie, elle vide le chargeur sur celui qu'elle identifie comme un nouveau ravisseur, un nouveau tortionnaire. Et elle continue encore et encore, déconnectée de la réalité, inconsciente de la douleur dans l'indexe tordu, mal ressoudé après avoir été brisé, qui presse la détente sans s'arrêter bien que les balles aient cessé de pleuvoir depuis plusieurs secondes.
Sa seule pensée avant qu'elle ne finisse dans le noir complet va a sa stupidité et a son putain d'instinct de survie qui est revenu d'entre les morts et l'a détournée de sa mission suicidaire. Elle aurait du retourner l'arme contre elle bordel !

Corse, Ajaccio, Villa en bord de mer

Elle se souvient qu'à peine réveillée elle a réussie à se débattre et hurler de sa voix éraillée d'avoir été trop peu utilisée. Elle se souvient aussi qu'on l'a sanglée pour l'empêcher de se faire du mal et d'essayer de tuer toutes les personnes à bord qu'elle ne reconnaissait pas dans sa crise de démence. Puis le noir est revenu non sans qu'elle lutte encore comme une lionne à l'aide de dernières forces qu'elle n'imaginait même pas encore posséder.

Quand elle s'éveille enfin pour de bon, qu'il n'y a personne pour le shooter de nouveau, elle panique une fois de plus. Elle ne connait pas la pièce, elle ne sait pas où elle est. L'odeur de lessive fraiche des draps du lit dans lequel elle est confortablement bordée l'apaise une seconde avant que l'idée qu'il s'agisse là d'une nouvelle forme de torture encore plus vicieuse ne l’effleure. Alors elle saute hors de son lit pour se découvrir convenablement habillée et propre en plus de cela, elle a même les cheveux démêlés et encore humides. La nausée l'assaille quand elle se rend compte qu'on l'a de nouveau tripotée dans son sommeil et chancelante elle se dirige vers la porte pour aller tester le verrou. A sa grande surprise, elle s'ouvre sans aucune difficulté et derrière une petite brune d'un certain âge l'accueil avec un sourire immense et un accent qu'elle ne saurait reconnaitre. « Mademoiselle Spencer ! Quel plaisir de vous voir enfin debout ! Je suis désolée, on a du s'occuper de vous pendant que vous dormiez, mais mon dieu, vous étiez dans un état déplorable... On ne pouvait décemment pas vous laisser comme ça... » Dana se recule précipitamment en fronçant les sourcils quand l'inconnue tend la main pour lui offrir une caresse réconfortante et manque de s'effondrer quand elle reprend sa tirade sans se formaliser de sa réaction. « Et puis, c'est mademoiselle Alicia qui nous a demandé de le faire, vous savez comment elle est on n'avait pas le choix que de lui obéir... Pauvre enfant, vous auriez du voir comme elle s'inquiétait pour vous... » Les larmes montent au yeux du caïman qui tend les mains devant elle pour calmer le débit effréné de son interlocutrice et elle déglutit péniblement à de nombreuses reprise avant de réussir à articuler dans un murmure « Li... Ali... Licia...? » Elle s'accroche au montant de la porte, épuisée malgré le sommeil dans lequel elle était plongée encore peu de temps auparavant et la pipelette reprend avec toujours autant d'entrain « Oui, absolument, mademoiselle Alicia, elle attendait votre réveil avec impatience, elle vous attend dans le petit salon attenant à sa chambre. » Cette phrase à elle seule suffit à dissiper la peur qui lui nouait encore l'estomac, il n'y a que dans l'univers de l’opulence "Zorsinienne" qui l'a toujours dépassée qu'on peut entendre une telle expression. Un petit rire lui échappe, presque hystérique, le soulagement fait du mal à ses nerfs plus qu'émoussés tandis qu'elle s'avance dans le couloir en répétant  « Le petit salon attenant à sa chambre... »
Une main la surprend en se posant sur son bras et la petite brune n'a pas le temps de finir sa proposition de l'accompagner qu'elle a été envoyée valser d'un coup d'épaule violent en se faisant menacer et fusiller d'un regard glaçant. « Tu m' touches encore conasse et j'te tranche les mains j'te préviens... » Prise d'un vertige pendant qu'elle s’assouplis la nuque en remuant la tête, elle s'adoucit et se reprend « S'cuse, réflexe. T'inquiètes, j'vais trouver toute seule. » Et elle s'éloigne pour de bon, d'un pas lent et mesuré, comme si elle marchait sur des œufs pour éviter de se vautrer en cas de nouvelle faiblesse, ouvrant toutes les portes à la volée pour trouver la Brooke qui n'a même pas daigné la veiller.

Quand elle la trouve enfin, un mélange de sentiments indescriptible l'envahit. Elle meurt d'envie de lui sauter dessus, autant pour l'étrangler que pour la serrer dans ses bras. Elle crève d'envie de lui arracher les yeux et de se perdre dedans pour toujours, ils lui ont tant manqué ses yeux. Elle humecte ses lèvres sèches et s'adosse au mur pour feindre une allure décontractée alors qu'elle s'assure juste encore une fois qu'elle ne va pas s'écrouler. Elle déteste se sentir aussi faible.

Elle reste silencieuse un long moment, la jaugeant du regard, s'imprégnant de son image, de tous ces infimes détails qu'elle avait oubliés, de son attitude. Elle avait presque oublié, aussi, à quel point elle est belle et ce constat la fait se sentir encore plus misérable, décharnée qu'elle-même doit-être, couturée, marquée, tordue... Irrémédiablement abimée... Faible.
Elle serre les dent, les poings, ferme les yeux et fini par enfin lui adresser la parole, au bout d'un temps qui a sûrement été interminable. Elle croasse plus qu'elle ne parle, sa voix proteste, mais peu importe, elle a besoin de lui parler, de savoir, de comprendre, de lui exprimer à quel point elle lui en veut. « J'te déteste... Putain, j'te déteste... » La rage pointe dans ses yeux, dans son ton, dans tout son langage corporel, pourtant, ses paupières débordent de larmes mal contenues.  « T'étais où bordel ?! T'étais où Alicia ?! » Ce n'est pas la façon la plus constructive d'entamer une conversation, surtout après tant de temps sans se voir, mais c'est la pensée qui l'obsède et ça sort sans qu'elle ne parvienne réellement à le contrôler.
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nine moons will pass before i come for you... [#4 Dana]
Lun 20 Jan - 0:05
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« J'te déteste... Putain, j'te déteste... » La voix de dany ne brise ce silence que pour mieux briser mon cœur. Enraillée, à peine audible et témoignant de l'état de faiblesse de la brune, celle ci me percute avec force sous la rage palpable qui s'en dégage... « T'étais où bordel ?! T'étais où Alicia ?! » Désespoir et peine se font entendre en arrière son, rage peine et désespoir un mélange des plus amer, des plus poignant qui en l'instant pénètre mon être en de millions d'éclats de verre. Paupières closes l'espace d'une minute, je tente d'encaisser du mieux que je peux, maintenir ces larmes qui seraient un affront face aux épreuves traversées par dana, et la souffrance qui en a résulté. Ne pas quitter ce paysage rassurant est plus que tentant, qui voudrait volontairement poser ses yeux sur l'horreur de ses actions ou inactions?! Prenant mon courage à deux mains, je pose enfin mon regard sur sa personne ne laissant rien transparaitre du choc qui est mien... Teint pâle, joues creuses, lèvres crouteuses, dana n'a plus rien de cette femme au corps pulpeux et ferme. Elle parait si....frêle... jamais je ne me serais imaginer dépeindre dana de la sorte et pourtant... *T'étais où bordel ?! T'étais où Alicia ?!* Quoi répondre??? J'avais cherché dans tous les sens, condamnée dans ma vendetta tant de familles à la détresse du deuil, qu'à présent que cela était mon tour, je ne pouvais m’empêcher de penser que cela n'était qu'un juste retour des choses... Ou étais je?  Visiblement pas là ou j'aurai dû, et le pire dans tout cela était que JAMAIS nous ne l'aurions retrouvé de sitôt sans l'aide d'appolonia... peut être ne l'aurions nous jamais retrouvé tout court! Georgio était un rat et comme tous les rats il savait parfaitement ce terré et avec lui ses ennemis. Descendant lentement de mon perchoir, je fais face à dana. Son regard n'est plus le même, le mien doit lui paraitre tout aussi étranger, ces neuf derniers mois nous ayant brisés chacune de manières différentes... Trop couarde pour m'approcher, je reste près de cette fenêtre, dos à la mer. Je pourrai dire tout et n'importe quoi, quémander son pardon, m'effondrer à ses pieds et pourtant la seule chose qui sort de ma voix légèrement tremblante et chargée d'émotions est un... "Désolée... Y'avait un putin d'embouteillage!"  


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nine moons will pass before i come for you... [#4 Dana]
Lun 20 Jan - 18:55
Dana ne saurait lâcher Alicia des yeux. Elle est sa bouée de sauvetage, même maintenant alors qu'elle s'apprête à l'accabler de tous les maux du monde et surtout des siens. Se retrouver face à elle signifie que son calvaire a enfin pris fin. Du moins pour un temps, parce qu'il continuera encore, mais de façon bien plus subtile, sournoise et interminable, plus tard, quand elle se croira sortie d'affaire. Quand en face celle qui était sa meilleure amie ferme les yeux, elle attend sans moufter, contenant tant bien que mal ses propres larmes. Depuis que le deuil de son père a été fait elle n'avait plus versé une seule larme et elle compte bien reprendre cette habitude. Elle est forte et puissante, elle a survécu, elle n'a pas de raison de pleurer.

"Désolée... Y'avait un putin d'embouteillage!" En entendant la réponse, elle sort des profondeurs insondables de ses pensées pour se repencher sur la conversation qui vient juste d'être entamée. Et de nouveau ce rire étouffé et hystérique la reprend, lui arrachant par la même occasion une quinte de toux incontrôlable. Pliée en deux elle tousse et rit, sans savoir s'arrêter. Quand enfin elle reprend son souffle et qu'elle se redresse, son regard brille cette fois d'un éclat de démence qu'on n'y avait plus vu depuis bien longtemps, il est regrettable que ce soit sur Alicia qu'il se pose.
Comme quelques minutes auparavant avec la petite dame, elle répète en croassant les mots de la blondine « Un embouteillage... Un putain d'embouteillage... » Ses doigts qui ressemblent désormais plus à des serres de rapace qu'à de véritable doigts d'être humain s'agitent dans le vide en tremblant et l'indexe finit par se pointer sur elle, accusateur. « Il s'est passé combien de temps, hein ?! » Le regard dévie de la silhouette à tous les objets présents dans la pièce jusqu'à ce que son dévolu se porte sur un vase qui doit sûrement valoir une fortune. Quand elle s'en saisit c'est pour mieux l'envoyer s'exploser contre le mur derrière son amie, putain de tremblements, elle visait sa tête. « J'étais toute seule ! » Elle se met à se déplacer, elle a besoin de bouger malgré l'effort que ça lui demande.
Elle se saisit cette fois d'un cadre photo et le brandit bien haut. « COMBIEN DE TEMPS  ILS ONT DURÉ TES PUTAINS D'EMBOUTEILLAGES ?! » Le cadre lui échappe alors qu'elle se remet à tousser, elle n'aurait peut-être pas du tant forcer sur ses cordes vocales d'un coup.

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nine moons will pass before i come for you... [#4 Dana]
Mar 21 Jan - 4:15
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"Désolée... Y'avait un putin d'embouteillage!" Cela avait toujours été ma réponse face aux reproches de dany sur l'une de mes qualités principales - à savoir - arriver toujours à "l'heure". Dans une autre situation cela aurait été une parfaite boutade pour échapper à ses remontrances; mais en cet instant cela était juste déplacé... Quoi dire?! Je ne sais comment l'aborder, quoi éviter de dire ou faire! Y'avait il seulement quelque chose à dire? Quelle excuse pour réparer ce que je devinais avoir eu lieu, et tout ce qui était encore dans la zone de l'inconnu? Je n'avais jamais été bonne pour gérer ce genres de situations, et aujourd'hui ne dérogeait pas à la règle... Rire... Ce rire me glace le sang! Combien de fois l'avons nous entendu des lèvres de ceux que nous avions torturés? Combien de fois l'avais je entendu personnellement de ceux que j'avais eu entre mes mains ces derniers mois? Folie... la folie était l'essence de ce rire, l'impuissance son corps, et entre les lèvres de dany il se chargeait d'une rage sourde qui menaçait de m'assourdir. Affaiblie elle tousse, crache se poumons avant d'aspirer l'air vital et relever sur ma personne ses iris scintillant de cette lueur de démence commune aux prisonniers de "guerres"... « Un embouteillage... Un putain d'embouteillage... » Depuis combien de temps n'a t'elle pu avoir un semblant de conversation?! Sa voix est si défaite et fluctuante que j'ai du mal à l'entendre correctement. Il faut dire que la distance entre nous n'aide pas, mais je ne suis pas encore suicidaire, je sais/sens que cette contenance dont fait preuve la brune, ne tardera pas à voler en éclats; Ce regard en est la mise en garde... « Il s'est passé combien de temps, hein ?! » Le ton est plus sur, plus dur, son regard plus vif. Faisant un rapide tour de la pièce, celui ci s'attarde un bref instant sur un vase antique. Un bref regard échangé et je sais d'avance que cette objet servira de projectile. Je n'esquisse aucun mouvement, la laissant s'en saisir pour me l'envoyer du reste de force qu'il lui reste. Protégeant instinctivement mon visage de mes avant bras croisés en X, yeux clos pour ne pas recevoir d'éclats de porcelaine, je suis surprise d'entendre le vase s'écraser à ma gauche contre un pan de mur. Soupirant silencieusement de soulagement, je pose mon regard sur dany qui me crache de toute sa rage légitime, un... « J'étais toute seule ! » qui poignarde mon cœur. Elle avait raison! Je l'avais trahi, l'avais laissé seule durant tous ces mois endurer les pires sévices. Je n'avais pas su la ramener, la protéger de nos ennemies... j'avais failli à ma promesse de toujours être là pour elle, de toujours assurer ses arrières.

Je ne pipe mot, la laisse exprimer tout son ressentiment. Sa main saisi un cadre photo sur laquelle mon grand père enlace ses deux garçons agés d'une vingtaine d'années. Le bonheur se lit sur ses lèvres, dans ce regard tourné vers l'objectif, dans la posture de ses mains posées sur chacune des épaules de ses deux enfants. Le pauvre ignorait que quatre ans plus tard, il perdrait l'ainé et trente ans plus tard, l'unique fils de celui ci... « COMBIEN DE TEMPS  ILS ONT DURÉ TES PUTAINS D'EMBOUTEILLAGES ?! » Le cadre lui échappe sous une nouvelle quinte de toux. Regard posé sur cette photo à la vitre brisée, j'en viens à penser que notre famille est exactement comme celle ci... brisée et au sol! Ils auraient pu démanteler nos réseaux, voler nos richesses, salir notre renommée, nous aurions toujours trouvé un moyen de nous relever, de renaitre de nos cendres. Mais ils avaient... IL avait touché à la seule chose sur laquelle nous n'avions aucun pouvoir: la vie... Brisant celle de dana, arrachant celle de mikeal, transformant la notre à tous, Georgino sortait au final grand vainqueur de cette chasse à l'homme, et ce meme six pieds sous terre... "Neuf mois." Relevant mon regard chargé d'émotions sur dana... "Ils ont pris... neuf mois..." le chiffre sort étranglé de ma gorge, mais à quoi bon minimiser, à quoi bon cacher la réalité?! Voila elle sait... neuf long mois, voila la durée de son calvaire et du notre par extension. Je tente de me maitriser, mais moi aussi j'ai de la colère, moi aussi j'ai cette rage en moi; Cette rage de ne pas avoir été entendu lorsque je criais au loup, tentant vainement de les mettre en garde contre appolonia! Pour dana, j'étais tout simplement jalouse qu'une autre que nous puisse etre aussi proche de mikeal; Pour mikeal j'étais la cousine un peu trop protectrice qui de plus n'appréciait guère le clan iavarone. Il y avait peu etre un peu de tous dans ce ressentiment que j'éprouvais à l'égard d'appolonia... mais il y avait SURTOUT cet instant de louve, cet instant de protection familiale qui me criait "gare au loup!". Qui m'avait pris au sérieux? Qui avait ne serait ce qu'essayé d'entrevoir ce que j'avais vu si clairement?! Je me contiens, ce n'est pas mon moment, c'est celui de dana... c'est celui de dana! "Trump est toujours président, les lakers ont encore une fois été éliminés des playoffs, et la fin de game of throne est une vaste blague!" Tentant d'assurer ma voix tremblante... "Comme tu peux le voir, tu n'as rien manqué d'important... (voix enraillée) Tu m'as juste manqué... terriblement" 


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nine moons will pass before i come for you... [#4 Dana]
Mar 21 Jan - 17:58
Le cadre rebondis au sol et la vitre finit par se briser, mais la brune squelettique est déjà passée à autre chose. Son cerveau va trop vite, pense à trop de choses, comme s'il essayait de rattraper le temps perdu, comme s'il essayait de courir après les ... "Neuf mois." qui se sont écoulés un peu sans elle.
Le chiffre d'ailleurs, s'abat sur elle comme un coup de poing. Jamais elle n'aurait pu imaginer qu'il se soit écoulé tant de temps et c'est encore plus douloureux. Elle pourrait en éprouver une certaine forme de fierté, d'avoir survécu aussi longtemps, mais ça ne l'effleure même pas, tout ce qu'elle retient c'est qu'elle a subit pendant neuf mois, sans que personne ne vienne. Elle était déjà égoïste à l'origine, mais il semblerait que sa mésaventure -si on peut appeler ça ainsi- ait renforcé ce trait chez elle et après-tout, n'a-t-elle pas bien gagné ce droit ? Elle s'est comportée de façon presque héroïque et clairement altruiste pendant tout ce temps, faisant passer son intégrité physique et mentale, sa propre vie après le clan, après tout le reste.  Sa colère est retombée d'un coup pour mieux laisser la place à la folie et au désespoir. Elle tremble plus vivement et se retrouve de nouveau obligée de s'accrocher à quelque chose pour se maintenir debout.  Alicia lui balance en plus de ça le coup de grâce après un bref résumé de la situation actuelle du pays. "Tu m'as juste manqué... terriblement"  Elle avale sa salive avec peine, une boule dans la gorge et elle répond tout bas, encore plus bas que le volume déjà très peu élevé de sa voix à l'état normal « Tu m'as... Tu m'as manqué Licia... »  Elle renifle et évite son regard, cramponnée au meuble comme si sa vie en dépendait, tentant d'organiser ses pensées le plus possible, mais ça lui semble impossible tant tout se télescope dans son crâne. Elle n'est pas prête à lui avouer tout ce qu'elle a subit et elle n'est pas sûre de pouvoir le faire un jour alors elle évite le sujet en se frictionnant de sa main libre comme pour se réchauffer et se rassurer. Elle fait perdurer pendant de longues minutes un silence gênant sans s'en rendre compte, sa vie a été ponctuée de tellement de silence sans fins ces derniers temps qu'elle ne les entend plus vraiment.

Ses yeux se posent finalement sur la photo au sol et elle se décide enfin sur la question suivante, une question pratique, une question logique. « On est où... J'étais où..? »  Elle hésite, inspire, expire et ajoute également. « Et Miky, vous l'avez trouvé...? »  Sa voix se brise quand elle tente de s'expliquer « On était ensemble... Puis ils... Ils en ont eu marre qu'on se soutienne... Et... Et qu'on s'protèges comme on pouvait... »  La culpabilité l'enveloppe toute entière maintenant, elle se sent tellement responsable du sort de son meilleur ami, de tout ça, si seulement elle l'avait vu venir, si seulement elle avait agit autrement, et si elle l'avait mieux protégé... Elle a tellement eu le temps de ruminer toutes ses éventualités quand elle était face à elle-même, se torturant un peu plus toute seule comme s'il avait été nécessaire d'ajouter de la douleur supplémentaire au supplice qu'elle vivait déjà. Un sanglot qu'elle n'arrive cette fois pas à réprimer est parfaitement audible, mais elle se force à terminer malgré tout. « Ils l'ont emmenés... J'sais pas où... J't'en prie dis moi qu'vous l'avez r'trouvé... » Son regard se fait suppliant alors qu'il revient enfin à la rencontre des prunelles de la sauveteuse en retard.

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nine moons will pass before i come for you... [#4 Dana]
Mer 22 Jan - 6:06
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"Tu m'as juste manqué... terriblement"  Et bien plus encore... Je m'étais perdue loin de dana et mikeal, perdue dans cette vendetta, dans chaque corps flasque laissé derrière moi, dans chaque vie détruite ou volée. Elle était loin l'alicia pétillante, pleine de malice et insouciante bien que professionnelle. Si avant d'avoir pu retrouver dany, j'étais en proie à la colère, le ressentiment et la peur. J'étais à présent plus que jamais au prise de ces émotions et d'autres beaucoup plus sombre... Mikeal n'était plus, dana n'avait plus rien de la femme qu'elle avait été, et mon père était complétement effondré. Il faut dire qu'il avait élevé mikeal comme son propre fils depuis l'assassinat de son père. Il avait assisté à ses premiers balbutiements, ses premiers mots, pas, phrases. Il avait tout vécu et à présent il n'y aurait plus rien à vivre, plus rien à partager; Et je crois bien que cette réalité était trop dure à digérer pour tous... « Tu m'as... Tu m'as manqué Licia... »  La voix fluette de dany me ramène à elle, à elle et sa fragilité aussi bien visible qu'audible. D'ailleurs elle en à conscience, détournant son regard du mien pour ne pas y voir la pitié... Dany avait toujours détesté qu'on éprouve de la pitié pour elle quelque soit les épreuves traversées. Pour la brune cela correspondait à faire d'elle une victime, une faible, deux choses qu'elle avait en horreur! Anxieuse dana se frictionne de sa main libre, son corps se courbant légèrement comme pour se mettre en position fœtal. Je l'observe, analyse ses silences, apprends à en décoder les mots, émotions cachés. Si je veux pouvoir l'aider, alors il faut que je la redécouvre, que je l'apprivoise pour la ramener à moi, à nous...   « On est où... J'étais où..? »  Se repérer, définir son environnement, dany entame son processus d'aclimatation et c'est déja un grand pas... "(ton calme) Nous sommes à ajaccio en corse... Cette maison est une résidence secondaire." Une résidence secondaire oui, mais pas n'importe laquelle... Nous nous trouvons dans la résidence secondaire du père à mikeal. Dès qu'il venait en méditerranée, il s'installait sur l'ile de beauté et profitait de la vie, de ses amis, de sa famille. A sa mort celle ci est revenue à mikeal qui n'y venait presque jamais. Il en avait laissé les clés et le soin à mon pere et mon grand pere, chose qui pouvait se comprendre aisément...  « Et Miky, vous l'avez trouvé...? »  Une nouvelle teinte colore sa voix, une teinte plus clair du nom d'espoir. J'aurai voulu lui répondre avec un grand sourire aux lèvres, qu'il était là à l'attendre de l'autre coté de la porte. Mais au lieu de cela, je garde le silence, tente de ne rien laisser paraitre, de garder ce semblant de calme supposé apaiser la brune ou du moins ne pas éveiller de réaction plus ou moins violente de sa part... « On était ensemble... Puis ils... Ils en ont eu marre qu'on se soutienne... Et... Et qu'on s'protèges comme on pouvait... »  La culpabilité, une nouvelle teinte plus sombre couvrant tout le reste... L'intonation de sa voix déchire mes entrailles, et encore plus lorsqu'un sanglot semi étouffé se fait entendre... « Ils l'ont emmenés... J'sais pas où... J't'en prie dis moi qu'vous l'avez r'trouvé... » Ce regard de supplication, teinté d'espoir porté sur ma personne m'abime. Pourtant je ne dois rien laissé paraitre, je dois etre forte. Forte pour dana, pour mon père en plein déni, pour mon grand père rongé par la culpabilité; Je dois etre forte pour les miens.. seul hic, je n'ai plus la force ni l'envie de le faire, ses derniers mois m ayant usés aussi bien psychologiquement que physiquement, et pourtant... "Dany, c'est appolonia qui nous a révélé ou te trouver et la route prise par mikeal. Nous le cherchons à l'heure ou je te parle... Nous le trouverons, car nous savons par ou chercher..." Demi vérité... Oui nous savions la route maritime qu'il avait prise, et oui nous savions pour l'accident en mer que devait surement ignorer dana. Mais meme si nous ratissions la zone, il était impossible que nous puissions mettre la main sur le corps de mikeal. Mon père était dans le déni, pour lui c'était une nécessité vitale de mettre la main sur la dépouille de mon cousin. Pour moi, le résultat était le meme, mikeal n'était plus et je ne savais pas comment l'annoncer à dany...

TOC TOC TOC...

La porte s'ouvre avec prudence pour laissé passer une des femmes de la maison... "J'apporte la soupe et le paquet de chip demandé mlle alicia..." Souriant chaleureusement à rosa maria, je l'invite d'un geste de la tete à tout déposer sur la petite table ronde non loin de moi, et lui fais signe de nous quitter de la meme manière. Son regard s'attarde sur le vase brisé, et sur le cadre de famille au sol, mais elle ne pipe mot et referme les portes derrière elle... "(m'approchant de la table) Je me suis dit qu'un bon compromis entre de la vraie nourriture et ces... (pointant de la main les chips) ... trucs, devrait faire l'affaire. (sourire doux amer) Tu as besoin de prendre des forces!".

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nine moons will pass before i come for you... [#4 Dana]
Jeu 13 Fév - 20:31
Elle n'est pas tout à fait certaine de situer le lieu où elles se trouvent, elle n'a jamais été bonne en géographie, se contentant de connaitre l'emplacement sur une carte des lieux les plus connus, les endroits où elle a vécu ainsi que ceux importants à leurs trafics et autres affaires familiales. Plus tard, quand la femme de maison leur apportera la nourriture, elle se doutera à l'accent qu'elle n'avait pas repéré auparavant chez la petite brune qu'elle a malmenée involontairement, qu'elles sont quelque part en Europe, probablement même non loin de l'Italie, ce qui serait logique étant donné qu'elle n'a quasiment entendu que de l'italien tout au long de sa détention. Son cerveau a pris cher, plus que ça même, son état psychologique étant plus ou moins à l'image du piteux état de son corps, mais elle n'a pas tout à fait perdu sa capacité à raisonner et en prendre conscience au travers de cette gymnastique cérébrale qui s'est lancée d'elle-même, la rassure énormément.

Evoquer Mikeal lui demande un effort considérable, elle s'en veut encore tellement. Et puis elle s'exaspère aussi en s'entendant renifler, en se rendant compte d'à quel point elle laisse paraitre sa faiblesse et sa douleur. Non pas qu'Alicia n'est pas supposée savoir à quel point elle tient au cousin Zorsini c'est tout le contraire même. Elle connait aussi les faiblesses de Dany, c'est une des seules à les connaitre, mais elle aurait voulu être plus forte que tout pour une fois, lui prouver, se prouver qu'elle n'a pas été affectée tant que ça par ce qui lui est arrivé, être encore un pilier pour deux, pour elle-même et pour Miky, pour trois même, histoire de ne pas infliger à la blondine des traumatismes qui ne sont pas les siens, des douleurs qui ne sont pas nécessaires. Mais non elle ne peut s'empêcher de sangloter comme un gosse auquel on aurait retiré sa peluche préférée.

La réponse que sa meilleure amie finit par lui servir au bout de quelques secondes -qui lui paraissent durer des heures entières- l'achève. Pourtant, au fond, elle s'en doutait déjà. Elle savait que s'il avait été retrouvé il aurait été nonchalamment installé dans la chambre bien avant qu'elle-même n'émerge. Les coups qui résonnent à la porte n'ont pas le temps de la faire sursauter parce qu'à l'unisson elle abat son poing sur le meuble auquel elle se raccrochait, rageusement et réprimant une grimace de douleur la seconde suivante.

Les yeux à la fois noyés et enragés se posent sur la nourriture désignée et instantanément son estomac se soulève. « J'pas faim... » Sa main encore valide masse les phalanges endolories par son coup de sang tandis qu'elle consent tout de même à se rapprocher et venir s'écrouler dans un fauteuil et tout son corps la remercie pour ce geste autant qu'il la haït pour la violence avec laquelle il est exécuté. « J'veux pas manger, j'veux pas dormir, j'en ai marre qu'on m'dise c'que j'dois faire tout l'temps p'tain... » son ton est las plus qu'énervé. Elle laisse tomber sa tête en arrière contre le dossier et étend ses jambes sur la table basse en fixant le plafond. « Fais-ci, fais-ça, dis nous-ci balance untel... » Elle soupire et papillonne des cils pour chasser les larmes qui s'accumulent alors que son cerveau continue en silence "déshabille-toi, ta gueule, oh non vas-y gueule encore en fait, ça m'excite..."  « J'suis pas un putain d'chien. » Et ses pensées qui la contredisent toujours aussi muettes pour les oreilles de la Brooke "T'es une sacrée chienne l'américaine, hein, j'suis sûr qu'au fond tu chiales pour la forme, mais qu't'adore ça." Ses poings se serrent mais la voix continue "r'garde moi cette salope"
« TA GUEULE ! » Ses doigts viennent s'agripper à ses cheveux pour tirer dessus et tenter d'extirper de sa tête ses souvenirs qu'elle n'a pas sollicité. « TA GUEULE TA GUEULE TA GUEULE ! »



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