you must explain - felix

Une pensée. De trop. Qui faisait mal. Qui lui faisait mal. Pourtant, elle n’était pas du genre à se laisser abattre, ni à se laisser prendre par les évènements, par la vie. Elle avait vécu l’emprisonnement d’un copain, sans n’avoir autre chose que de la déception dans le regard. Alors pourquoi était-ce différent avec elle ? elle, qu’elle avait croisée quelques temps après son arrivée à los angeles ? elle, qu’elle avait séduite, usant de ses charmes pour se la faire, la mettre dans son lit, et la butiner, belle fleur qui réclamait ses avances, jolie rose qui ne la piquait pas, qui la mordillait par moments, mais qui se laissait caresser, sentir, embrasser ? elle, qu’elle avait désiré revoir, sans jamais pouvoir…
Ce n’était rien. pas grave du tout. Elles n’étaient rien. elles n’étaient ni en couple, ni dans une relation plus tordue. Elles n’étaient que des connaissances, rencontrées au détour d’un verre, pour finir dans le même lit. Une soirée incroyable, mais juste une soirée. ce n’était donc pas de ne pas la revoir, ni la ravoir avec elle, qui lui donnait cette terrible sensation, celle qu’elle ne s’attendait absolument pas à avoir. D’aller mal. En pensant à un plan cul d’une nuit. Aussi belle fut-elle.
Et pourtant.
Pourtant, elle était évitée. Elle le voyait, elle le sentait. Les messages ignorés. Les regards déviés, lorsqu’elles se retrouvaient, comme par enchantement. Comme un coup du destin, une maladresse de ce dernier. Elle était évitée, et elle ne supportait pas cela. Alors elle faisait une dernière tentative. Ultimatum, lancée à la belle d’un soir, qui l’avait marquée par son absence répétée, par ses manœuvres dérangeantes pour ne plus jamais entendre parler d’elle. Et pourtant, elles s’étaient échangées leurs numéros, avant de s’échanger les baisers… elles n’étaient peut-être pas destinées à se revoir dans les mêmes conditions que la première fois, mais elles s’étaient pourtant données la possibilité de se revoir. D’apprendre à se connaître. D’apprendre à s’aimer. D’une autre façon.
Parce que l’amour, ce n’était pas pour elle.
Parce que l’amour, c’était douloureux, et que ce n’était pas dans ses plans, de se mettre à souffrir pour quelqu’un. Sans doute n’était-ce jamais le plan, lorsque l’on tombait amoureuse. Mais l’été n’avait jamais ressenti cet élan d’amour que l’on pouvait lui décrire, de vive voix ou dans les livres. Et si elle se croyait capable de jouer les cupidons, elle se sentait incapable d’assumer un amour. Non, elle voulait autre chose. Surtout après avoir vu milan dans un tel état, lorsque son ancien amour était réapparu sous les traits de son entraineuse. Elle voyait bien à quel point cela pouvait faire mal. Elle voyait bien que l’amour était une malédiction… lorsque rien n’allait. Et que c’était difficile de tout réparer. Elle voyait bien, que milan n’allait pas mieux aller, sans que la relation avec miss alvarez ne s’améliore. Alors elle était cupidon. Un cupidon qui ne voulait pas rendre les gens amoureux, mais qui désirait rétablir le couple de sa tante. Un cupidon qui ne croyait pas en l’amour, et qui n’avait jamais attendu cela de felix.
Ni même une relation basée sur le sexe.
Elles avaient couché ensembles une fois, et si cela suffisait à la turner, parfait.
Mais summer ne supportait pas d’être ainsi évitée. Comme si elle avait la peste.
Et dans son message, elle avait été très claire. Si felix ne se pointait pas, elle l’oublierait.
Et peut-être que cela n’allait rien changer.
Et peut-être que la turner ne souhaitait que cela.
Mais summer, elle, avait encore espoir que non. Et surtout, avait besoin d’enfin être fixée.
Un ultimatum pour une simple affaire de coucherie.
Elle n’aurait jamais cru s’abaisser à cela un jour.

je ne pensais pas un jour recevoir ce genre de messages. un ultimatum. ça ne vient pas d’un de mes clients, ça ne vient pas de quelqu’un qui me paye pour que je l’aide à faire passer le temps. c’est plus que ça. parce que summer c’est… j’en sais rien. summer est étrangère à toute ma vie. summer ça a été la parenthèse inattendue. je voulais savoir ce que ça faisait de coucher avec une fille lorsque ça n’est pas obligé. lorsqu’il n’y a pas d’argent en jeu. et elle était là ce soir là. on avait sympathisé et j’avais couché avec elle. si simple, si agréable. évidemment ça n’avait rien à avoir avec les moments passés avec rose. parce que rose je la connais par coeur, je connais son corps par coeur. comme elle connaît le mien. alors qu’avec summer tout était une découverte. et oui, j’ai aimé ça. peut être trop. celle qui m’a fait comprendre qu’au final, coucher avec rose ce n’était pas simplement pour de l’argent. qu’il y avait autre chose derrière ça. du désir, de la passion. tout ce que je n’ai jamais voulu m’avouer. et summer elle m’a mise devant cette réalité. donc ce foutu sms, celui qui dit que si je ne viens pas on ne se reverra plus, j’avoue que ça me fout une étrange impression dans l’estomac. je sais que je l’évite, que je ne réponds pas à ses appels, à ses messages. que je fais genre que je ne la connais pas lorsqu’on se croise parfois. mais c’est parce que j’ai du mal à assumer cette partie de moi. à me dire que j’ai aimé faire l’amour avec elle. oui parce que c’est plus qu’une coucherie. je crois. putain que c’est chiant de réfléchir. la seule chose que je sais c’est que je ne veux pas qu’elle sorte de ma vie. je ne saurai pas dire exactement pourquoi, mais c’est comme ça. alors tant pis, je prends sur moi. et au moins si je vais la voir j’arrêterai de tourner en rond en me demander ce que j’ai bien pu louper de ma vie encore et encore. y’a que mes études où ça va mais je me demande si ça vaut encore le coup. j’en sais rien. j’enfile un short en jean, un tee shirt noir basique et des baskets. rien de très recherché mais je ne veux pas en faire trop. puis porter des robes et des talons c’est pas mon truc, sauf quand j’y suis obligée pour un boulot. sauf que voilà, encore une fois, summer c’est pas du travail. summer c’est autre chose. summer c’est… j’en sais rien. c’est summer. je me mets en route, à l’adresse qu’elle m’a indiqué dans le sms. je ne lui ai pas répondu, parce que je ne savais pas quoi lui dire alors ce sera une surprise. enfin je crois. plus je m’approche, plus j’ai l’estomac qui se serre. jusqu’à ce qu’elle me voit enfin. comme une sorte de soulagement dans ses yeux, comme une sorte de soulagement dans les miens. pas d’animosité. ” salut. “ que j’arrive enfin à sortir avant de passer la main dans mes cheveux quelque peu gênée. je ne sais pas quoi lui dire d’autre. j’ai la gorge serrée.

Un ultimatum. C’était clairement la dernière solution à laquelle elle aurait pu penser, mais elle s’en voulait. En voulait au monde entier de ressentir cela. Parce que felix, ce n’était pas de l’amour. Comme ce n’était pas juste du sexe. C’était une femme qu’elle avait aimé toucher, une femme qu’elle avait aimé embrasser, une femme qu’elle avait aimé voir sourire. Elle l’avait appréciée dès le début, et elle ne voulait pas voir sa relation avec elle, quelqu’elle soit, se terminer ainsi. Elle s’était sentie tellement mal, d’être ignorée… elle avait eu l’impression qu’on s’était servie d’elle. et pourtant, elle espérait. C’était aussi le but de cet ultimatum. L’espoir. Si elle venait, ou si elle répondait, c’était une victoire. Et elle avait bien besoin d’une victoire, pour une fois. Alors lorsqu’elle put enfin la voir, arrivant devant elle, elle fut soulagée. Terriblement soulagée. Elle n’aurait pas aimé la rayer de sa vie. Elle s’approcha, elle n’avait pas du tout de colère en elle, juste un regard rassuré. Parce que si felix était là, c’était bien parce qu’elle non plus ne voulait pas que cette relation s’arrête ainsi. Alors elle lui répondit, avec un tendre sourire salut… elle avait tant de questions, tant de choses à lui dire, lui faire part. et pourtant, elle ne savait pas comment faire, elle ne savait plus comment parler, comment les lui poser. Parce qu’elle ne voulait pas la faire fuir, parce qu’elle avait peur de ne plus la voir si elle allait trop loin. Elle se contenta donc d’un tu es quelqu’un de difficile à contacter, dis moi… elle eut un petit rire. Elle ne voulait pas du tout qu’elle croit qu’elle lui en voulait. Et… elle lui en voulait. Mais un peu. Disons qu’elle était bien incapable, summer, d’être réellement en colère. Généralement, elle ressentait les émotions de façon très atténuées. Elle pouvait être déçue, mais jamais enragée. Elle pouvait être amusée, mais jamais trop heureuse. elle avait cette indifférence qui se modelait selon le moment, et cela pouvait paraître bizarre. Mais elle était ainsi. Et même si felix la ghostait, elle était bien incapable de vraiment lui en vouloir. Elle était juste un peu déçue. Et détestait déjà bien assez cette sensation. laisse moi deviner… j’étais d’abord un plan cul, puis ça s’est compliqué dans ta tête ? elle voulait avoir l’explication, mais elle ne savait pas comment demander. Elle préférait sourire, petit rire taquin, tandis qu’elle lui proposait des histoires pour comprendre. ou alors, tu as été tellement submergée par le plaisir que tu n’as plus pu te saisir du téléphone ? elle continuait à sourire. Les propositions pouvaient être dingues, elle s’en fichait. Elle voulait surtout mettre felix à l’aise. Parce qu’elle se doutait que l’ultimatum ne l’avait pas aidée là-dessus. Et elle voulait aussi qu’elle se sente capable de parler. Après tout, elle était venue. C’était un signe qu’elle ne voulait pas que la relation s’arrête, alors autant la pousser à se confier, et lui montrer qu’elle pouvait le faire. Que faire confiance à summer, ce n’était pas une mauvaise décision.
Surtout que summer ne lui voulait aucun mal.
Juste comprendre.

lorsqu’elle me sourit je suis rassurée. même si je sais que je vais devoir lui fournir des explications, au moins je ne m’adresserai pas à un mur. elle aurait pu être fermée comme une huître aussi. mais bon ça m’arrange qu’elle soit ainsi. ça m’enlève un poids malgré tout. je ne sais pas si ce sera plus facile à lui expliquer ce que j’ai dans ma tête mais bon. on prend tout ce qu’on peut. ” salut… “ simple réponse, simple écho ) c eque je lui ai dit. pour autant je sens bien qu’elle en a pas terminé avec moi. je ne saurai dire pourquoi mais ça se voit. ” tu es quelqu’un de difficile à contacter, dis moi… “ et voilà la première petite phrase qui picote légèrement. ” il faut croire… “ je n’ai pas envie de me disputer avec elle mais bon je ne vais pas non plus me laisser faire. ce n’est pas sans mon tempérament. après elle n’est pas agressive ce qui m’aide quand même un peu à me canaliser. je le vois avec ce petit rire. assise face à elle, je pose mes mains sur mes genoux et commence à jouer avec mes doigts. de nervosité bien sur. quoi d’autre sinon… ” laisse moi deviner… j’étais d’abord un plan cul, puis ça s’est compliqué dans ta tête ? “ j’ouvre la bouche d’abord surprise par cette supposition et la referme bien vite parce que je me rends compte qu’elle a raison sur la fin de sa phrase. ” ou alors, tu as été tellement submergée par le plaisir que tu n’as plus pu te saisir du téléphone ? “ mais elle sourit summer. c’est bizarre. les mots ne semblent pas être en corrélation avec son attitude. ” c’est pas ça non… “ je tente de sourire aussi mais ça reste éphémère. ” c’était pas un plan cul, mais je sais pas comment l’expliquer. enfin surtout sans que tu le prennes mal parce que c’est pas ce que je veux. “ je reprends ma respiration avant de souffler un bon coup pour continuer à lui expliquer. ” je… j’avais besoin de savoir si j’appréciais réellement de coucher avec une autre fille ? “ je finis sur le ton d’une interrogation parce que même moi je ne suis pas certaine de la formulation. ” et oui c’est le cas, forcément ça m’a plu mais c’était tellement… pas ce que je pensais que bah j’ai mal réagi ouais. en effet c’était le bordel dans ma tête. “ et ça l’est encore maintenant pour tout avouer. ” je suis désolée. “ j’ai beau avoir ma fierté, faut pas abusé, je sais reconnaitre quand j’ai pu abuser.

elle souriait, summer. elle souriait, parce qu'elle avait au moins réussi à la faire venir. et elle l'aimait bien, felix. elle ne comprenait d'ailleurs pas vraiment comment elle en était arrivée à devoir lancer un ultimatum à une fille à la fois canon, mais aussi sympathique. leur nuit avait été douce, leurs rires avaient été merveilleux, et elle aurait presque pu croire à une rencontre dictée par le destin... presque. parce qu'elle n'était pas idiote, non plus, summer. elle savait que les déceptions étaient naturelle, dans ce monde, dans cette vie. elle n'était pas idiote, juste frustrée. et elle put esquisser un autre sourire lorsque felix répondit. elle aimait bien ses réponses, elle aimait bien son caractère. elle sentait qu'elle pouvait s'amuser avec elle, elle sentait qu'elle n'était pas obligée de faire attention à ses paroles, qu'elle n'allait pas la briser en deux avec une farce, ou une plaisanterie. et c'était vraiment agréable. même si elle sentait aussi que la demoiselle était mal à l'aise. et bien qu'elle ne comprenait pas trop pourquoi, elle voulait faire un effort, elle lançait des propositions en l'air, dans l'espoir de la faire sourire, mais aussi de comprendre. oh, t'en fais pas, je ne le prendrais pas mal... tu sais, mon ultimatum, c'était surtout... pour enfin te parler. mais j'suis pas en colère. on a toutes les deux une vie, des emmerdes, je comprendrais. il fallait la mettre en confiance, felix. parce qu'elle voyait bien qu'elle avait peur de la blesser. et si l'été trouvait cela absolument adorable, elle ne voulait tout de même pas la sentir retenue par des politesses à la con. elles étaient outre de stade, elles avaient couché ensembles, elles pouvaient bien se parler comme elles le désiraient, sans tourner autour du pot. alors lorsqu'elle comprit ce qu'il s'était passé, summer se tut, l'écouta, ne plaisanta plus. mais... tu aurais pu me le dire, tu sais... même la nuit, avant qu'on se déshabille... très franchement, je ne savais pas comment te qualifier. j'suis pas à l'aise avec les étiquettes. mais j'aurais compris. et puis... explorer sa sexualité n'est pas un mal. elle sourit. elle sourit, parce que maintenant qu'elle avait une explication, toute cette situation semblait s'alléger. tant que ça t'a plu... mais du coup, tu te sens hétéro ? bi ? homosexuelle ? ouais, je sais, j'dis que je suis pas à l'aise avec les étiquettes et je parle d'étiquettes... si tu veux pas répondre, pas un souci. en tout cas, t'es pardonnée si tu me paies un verre. elle lui fit un clin d'oeil, ne voulait pas trainer cette histoire encore des semaines. elle avait certes été très déçue d'en arriver à devoir la menacer de disparaître de sa vie pour la faire venir, mais elle savait oublier, summer. pardonner aussi. du moins, celles et ceux qui le méritaient. et les explications de felix semblaient vraiment sincères, elle se doutait bien que cela ne devait pas être facile de se confronter à ses attirances, lorsqu'on était persuadée d'entrer dans une case. et puis, si jamais tu veux recommencer... c'est quand tu veux. elle éclata de rire. elle n'allait tout de même pas dire non à une aussi belle demoiselle.

j’ai du mal à lui expliquer tout ça. j’ai du mal à mettre des mots là dessus. parce que ça signifie bien ce que ça signifie pour rose. et oui, ça me fait flipper. ” oh, t'en fais pas, je ne le prendrais pas mal... tu sais, mon ultimatum, c'était surtout... pour enfin te parler. mais j'suis pas en colère. on a toutes les deux une vie, des emmerdes, je comprendrais. “ mais du coup j’ai réussi à lui dire. j’ai réussi à sortir ce que j’avais en tête. même si ça semblait maladroit. et ça n’a pas l’air de trop la choquer. ou l’énerver. ce qui est le principal à mon sens. ” mais... tu aurais pu me le dire, tu sais... même la nuit, avant qu'on se déshabille... très franchement, je ne savais pas comment te qualifier. j'suis pas à l'aise avec les étiquettes. mais j'aurais compris. et puis... explorer sa sexualité n'est pas un mal. tant que ça t'a plu... mais du coup, tu te sens hétéro ? bi ? homosexuelle ? ouais, je sais, j'dis que je suis pas à l'aise avec les étiquettes et je parle d'étiquettes... si tu veux pas répondre, pas un souci. en tout cas, t'es pardonnée si tu me paies un verre. “ elle pose beaucoup de questions summer. et beaucoup de questions auxquelles je ne suis pas certaine d’avoir de réponses. ” et puis, si jamais tu veux recommencer... c'est quand tu veux. “ je suis son rire avant de me passer la main dans les cheveux. ” j’en sais rien… enfin je sais pas si je suis hétéro ou bi ou gay… enfin hétéro je pense pas du moins pas totalement. donc … ouais non pas hétéro… mais je sais pas pour le reste… “ je suis encore moins claire qu’à l’accoutumée. ” mais je suis partante pour le verre. tu veux aller quelque part en particulier ? “ je pense que je peux faire ça sans soucis. pour me faire pardonner. parce que je l’aime bien summer.

summer, elle n'était pas prise de tête. jamais. elle se laissait aller, elle oubliait les convenances, et surtout, elle savait comment éviter les déceptions. ou du moins, éviter de se sentir trop touchée par ces dernières. après tout, elle en avait vécu, avant d'arriver à los angeles. trop, pour qu'elle puisse accepter de se sentir ainsi touchée à chaque fois que quelque chose dans sa petite vie parfaite n'allait pas. et puis, petite vie parfaite... c'était vite dit. mais elle était heureuse, elle habitait avec sa tante, et la personne qu'elle admirait le plus au monde, elle n'avait pas à pleurer de ce que la vie pouvait mettre sur son chemin. si felix avait décidé de ne pas venir, elle aurait été déçue, oui. mais elle serait ensuite passée à autre chose. non pas parce qu'elle ne l'appréciait pas, mais parce qu'elle savait se détacher. elle était ainsi. et c'était aussi pourquoi elle n'avait pas de mal à comprendre, ni même à poser toutes ces questions à l'intéressée. d'ailleurs, elle n'hésitait pas non plus à plaisanter, à rire de bon coeur.
parce qu'elle avait un credo.
croquer la vie à pleines dents.
en l'écoutant, cependant, elle s'arrêta de rire. parce qu'explorer sa sexualité était peut-être chose normale, mais parfois difficile. et elle sentait bien que la turner était un peu perdue. un peu beaucoup. t'en fais pas... une belle brunette comme toi n'aura sans doute aucun mal à déceler le vrai du faux, et à trouver la vérité... c'est pas comme si tu charmais pas tous les mecs et toutes les nanas qui croisent ta route. j'en suis la preuve. elle rit un peu, avant de poser sa main sur l'épaule de felix. te presse pas. vis ta vie. j'suis sûre que t'as bien une ou deux personnes qui parviennent à te faire sentir différente... peu importe si ce sont des femmes, des hommes. le principal, ce n'est pas l'étiquette, mais ce quetu ressens. si t'as aimé avec moi, ça ne veut pas direque t'aimeras avec toutes les femmes, ni que t'aimeras pas avec les mecs. mais profite... en plus, j'suis libre. quoi de plus tentant, hein ? elle rit encore, avant de s'intéresser à la question de la brunette. n'importe. j'dirais pas non pour le planet, mais si tu connais un autre bar sympa... tant que j'ai ta compagnie, ça devrait aller... après tout, le lieu n'est pas l'important... elle sourit, avant de la laisser choisir. après tout, c'était à felix de payer le verre, autant qu'elle le paie dans l'endroit qu'elle préférait.

" t'en fais pas... une belle brunette comme toi n'aura sans doute aucun mal à déceler le vrai du faux, et à trouver la vérité... c'est pas comme si tu charmais pas tous les mecs et toutes les nanas qui croisent ta route. j'en suis la preuve. " j'ai du mal à la croire quand même. elle semble persuadée que je peux avoir qui je veux mais je ne pense pas pareil. puis au fond, est ce que j'ai vraiment envie d'avoir quelqu'un ? j'en sais rien, je suis vraiment paumée. " te presse pas. vis ta vie. j'suis sûre que t'as bien une ou deux personnes qui parviennent à te faire sentir différente... peu importe si ce sont des femmes, des hommes. le principal, ce n'est pas l'étiquette, mais ce que tu ressens. si t'as aimé avec moi, ça ne veut pas dire que t'aimeras avec toutes les femmes, ni que t'aimeras pas avec les mecs. mais profite... en plus, j'suis libre. quoi de plus tentant, hein ? " ce qui m'amuse c'est que summer est quand même plus jeune que moi. et elle semble bien plus au clair sur sa vie que je ne le suis. c'est marrant ouais. " n'importe. j'dirais pas non pour le planet, mais si tu connais un autre bar sympa... tant que j'ai ta compagnie, ça devrait aller... après tout, le lieu n'est pas l'important... " je réfléchis et secoue la tête de gauche à droite. " le planet c'est très bien. j'aime bien leurs cocktails. puis les serveuses sont mignonnes. " je lui tire la langue avant qu'on ne se mette en route. le planet n'est pas bien loin et on y est en quelques minutes. on s'installe à une table un peu à l'écart, on sera plus tranquilles. puis on est sur une banquette toutes les deux, c'est plus agréable. " un sex on the beach pour moi s'il vous plait. " je suis d'humeur joueuse je crois.

Une beauté comme elle… felix ne semblait pas être d’accord, mais elle était réellement d’une splendeur à couper le souffle, et pour l’everdeen, il ne faisait aucun doute qu’elle pouvait charmer qui elle voulait, avoir qui elle voulait. Mais la véritable question était sans doute « en avait-elle envie ? » elle ne devait surtout pas se forcer. Surtout pas se laisser tenter à cause de quelqu’un, de quelque chose, ou d’une parole. elle devait trouver sa voie. Summer, elle, était comme ça. Elle avait goûté à différents plaisirs, elle savait ce qu’elle aimait, ce qu’elle n’aimait pas. elle savait avec qui elle voulait passer une nuit, si elle le voulait. Elle savait qu’elle ne devait pas se prendre la tête, quand bien même parfois les sentiments pouvaient être trompeurs. Et surtout, elle était libre. Elle l’avait toujours été. Libre. Libre de faire ses choix, libre de les ressentir, eux et leurs conséquences. Ce n’était pas quelque chose que tout le monde avait, la liberté. Et peut-être que felix commençait seulement à y goûter, et avait peur. Peut-être qu’elle ne savait pas sur quel pied danser, parce qu’elle avait toujours été forcée de danser sur le droit, quand le gauche lui allait mieux ? il ne fallait pas qu’elle se prenne la tête, et la jeune everdeen tenta de le lui expliquer, à sa manière. Puis, alors qu’elles marchaient vers le bar, elle ne put s’empêcher, summer, de lui susurrer bon, alors… voyons voir si tu as bien l’œil, si elles sont bien mignonnes. il n’y avait pas besoin de vérifier, en vrai. Elle savait très bien summer, elle s’y rendait parfois. Elle voyait bien que c’étaient toujours des bombes qui lui servaient. Et alors qu’elles arrivaient enfin, et qu’elles commandaient j’en prendrais un aussi s’il vous plait, elle se relaxa avec felix à ses côtés. alors, t’en as une qui te plait particulièrement ? une qui te fait de l’œil ? regarde bien, car moi je suis sûre que beaucoup te regardent. En même temps, t’es super canon. elle n’avait ni la langue dans sa poche, ni la langue timide, summer. Elle osait très clairement tout dire. lance toi… regarde… de toutes façons, dans le pire des cas, qu’est-ce qui pourrait t’arriver, hein ? elle souriait, tout en la dévorant des yeux. En réalité, elle, elle était bien intéressée par Felix, mais il fallait bien qu’elle choisisse d’elle-même. soit une belle fille, soit toi, soit personne. Il fallait qu’elle comprenne ce qu’elle voulait…