Reminisce about All - Hee-Hoon

Attendant alors doucement le coréen, lui, il ne prie pas. Il ne l'avait jamais fait, alors il ne comptait pas commencer. Souhaitant bon appétit à tout le monde, il commença doucement à manger. Ecoutant doucement les paroles de la mère de Ji-Hoon, il rougit un peu, se redressant et clignant des yeux. Cela ne le dérangeait pas, d'avoir des vêtements aussi larges. Les siens l'étaient tout autant. Il aimait se cacher derrière les épaisseurs et les larges pulls. C'était bien pour cela qu'il en avait une collection. Secouant alors la tête, il les regarda alternativement, avec de grands yeux.

"N-Ne vous inquiétez pas ! J'aime avoir des vêtements plus grands !" leur dit-il alors.

Souriant doucement, il continua à manger en silence, les joues un peu rouges. Décidément, il se sentait bien ici, avec ces deux personnes qu'il connaissait à peine. Le repas terminé, il vient doucement se lever pour débarrasser la table et tout mettre dans l'évier, avant que son sauveur ne revienne. Clignant un peu des yeux en rougissant, il ne savait pas quoi faire. Se mordillant alors la lèvre, il commença tout doucement à relever ses manches pour faire la vaisselle.

"J-Je...Ne veux pas vous déranger plus que ça. Vraiment. Votre mère à l'air d'être épuisé, alors je ne veux pas l'embêter, et puis, si je viens avec vous, je risque de vous gêner durant votre travail, lui dit-il alors tout doucement avant d'entendre sa dernière phrase et de cligner un peu des yeux, Vous...Vous ne voulez pas me laissez m'en aller ?" qu'il lui demande alors tout doucement.

Il ne comprenait pas trop pourquoi. Sans doute que le plus vieux ne voulait pas le renvoyer chez lui. Si c'était le cas, c'était peine perdue. Il n'avait pas, de chez lui. Juste un orphelinat. Il devait sans doute le lui dire, qu'il n'avait pas à s’inquiéter pour lui, même si, au final, avoir une personne se faire du soucis pour soi était plutôt agréable. Finissant alors doucement la vaisselle, il se retourna pour lui adresser un léger sourire triste.

"Vous savez, ce n'est pas la première fois que je fugue. Je...Je viens d'un orphelinat. Donc j'ai l'habitude. Ne vous en faites pas autant pour moi." qu'il lui dit en souriant encore.

Voilà. La personne qui l'avait aidé en connaissait déjà un peu plus sur lui. Après lui avoir dévoilé tant de chose, il fallait bien qu'il lui rende la pareille. Mais il ne voulait pas d'un regard de pitié. Non. Il ne voulait pas qu'on le voit comme l'être faible qu'il était, car ce n'était qu'une petite partie de ce qu'il lui était réellement arrivé. Haussant alors les épaules, comme si cela était d'une quelconque banalité, il vint essuyer les assiettes et les verres, sans laisser le temps à Ji-Hoon de s'en occuper. Il voulait l'aider au maximum, autant le laisser faire cela. Et d'un côté, lui, il ne voulait pas rentrer. Passer la journée avec le plus vieux ne lui semblait pas si idiot que ça. Mais encore une fois, il ne voulait pas déranger, comme d'habitude. C'était ça au final, qui le dérangeait. La peur d'être complètement inutile.

« N-Ne vous inquiétez pas ! J'aime avoir des vêtements plus grands ! » Ji regarde sa mère qui sourit un peu, contente de son idée. Il continue sa routine du matin en aidant sa mère à aller à la salle de bain, lui promettant de l’aide, comme tous les matins, même s’il sait qu’elle a du mal à l’accepter. Ça commence doucement à s’installer entre eux à vrai dire. Il espère gagner assez d’argent un jour pour réussir à embaucher quelqu’un. Un peu comme une jeune fille au pair, mais pour sa mère. Il se sentira aussi plus léger, il doit l’avouer. Pour le moment, c’est un certain poids et un stress permanent. « J-Je...Ne veux pas vous déranger plus que ça. Vraiment. Votre mère à l'air d'être épuisé, alors je ne veux pas l'embêter, et puis, si je viens avec vous, je risque de vous gêner durant votre travail. » « Hm... » Ji semble réfléchir intensément à tout cela. C’est vrai que sa mère est épuisée, mais un peu de compagnie, même silencieuse pendant qu’elle fait une broderie lui fera sans doute plus de bien que le simple son de la vieille radio. « Vous...Vous ne voulez pas me laissez m'en aller ? » « Hn, mais ne le prends pas de la mauvaise façon, je ne veux pas te kidnapper... » qu’il dit en ce massant la nuque un peu gêné.

« Vous savez, ce n'est pas la première fois que je fugue. Je...Je viens d'un orphelinat. Donc j'ai l'habitude. Ne vous en faites pas autant pour moi. » « Ah, c’est donc ça…. » dit-il en se posant doucement contre l’évier. Il le regarde intensément. « Alors au lieu de fuguer et d’aller n’importe où, tu viens ici hn ? » Il lui offre un sourire. « Et tutoies-moi. » Sa main vient frotter le bras du plus jeune doucement, puis il part aider sa mère lorsqu’elle l’appelle pour lui faire le dos et les pieds avant de l’habiller, puis de la regarder marcher dans leur petite maisonnette pour aller se mettre dans le seul fauteuil de la pièce. « Eomma, je dois aller travailler. Hee Jun a cours, mais il reviendra nous voir. » « Hn ! N’oublie pas le carton Ji-Hoon-ah ! » Ah oui. Il part dans la petite chambre qu’il a bricolé et revient avec un carton qu’il lui met dans les bras. « Prends ce que tu veux. » Il va vers son futon et attrape aussi de quoi écrire son numéro rapidement avant de venir le glisser discrètement au plus jeune. « Tu n’hésites pas à t’en servir. » Des vêtements, du numéro.
       

Son regard se plante légèrement dans le sien. Il ne comprenait pas très bien toute cette gentillesse, mais pour une fois, il n'allait le refuser. Hochant un peu de la tête, il se promit qu'il essaierait de faire un effort pour le tutoyer. Et tout simplement pour venir chez lui la prochaine fois. Rougissant un peu, il se mordilla la lèvre, jouant avec ses manches en tentant de passer le fait que la main du plus vieux touche son bras. Réconfortant. Enfin, il imaginait. Il n'avait jamais connu ce sentiment chaleureux auprès d'une personne, sauf peut-être son japonais, Sanosuke. Autrement, cela le surprenait toujours autant. Laissant alors Ji-Hoon s'occuper de sa mère, il cligne des yeux en l'entendant évoquer ses cours. C'est vrai qu'il avait ce truc là, théoriquement. Mais il ne voulait pas y aller. Il se rapproche ensuite un peu de lui en voyant apporter un carton qui finit directement dans ses bras. Ses yeux détaillèrent doucement les vêtements qui s'y trouvaient, les trouvant tous de très bons goûts, et sans doute assez mieux taillés pour sa carrure. Il fallait se le dire, le coréen se cachait beaucoup derrière ses gros pulls couleurs pastels. Relevant un peu la tête, il lui offre un véritable sourire, surtout en apercevant le numéro de téléphone qu'il lui donne.

"M-Merci beaucoup ! V-Vraiment je...? lui dit-il en se mordillant un peu la lèvre, "J-Je m'en servirais, promis." ajouta-t-il en frissonnant.

Serrant alors son carton contre son torse, il regarda le plus vieux avant de doucement le suivre dehors pour le laisser travailler. Il ne voulait pas le déranger plus qu'il ne le faisait déjà, surtout s'il travaillait. Mais d'un autre côté, il ne voulait pas non plus aller en cours. Alors il allait sûrement rentrer, ou alors traîner un peu dehors en attendant que l'orphelinat se vide de toutes ces personnes qu'il n'avait pas envie de croiser. L'extérieur était vraiment calme, ce qui lui changeait des matins bruyants et agaçants qu'il vivait tous les jours. Des enfants, c'étaient animés. Surtout chez les plus petits, les plus jeunes, ceux qui ne voyaient pas le monde comme lui le voyait. Quelques regards vers lui, et il il redressa le dos, essayant de paraître un peu mieux qu'il ne s'était présenté à lui. Ses doigts se resserrèrent sur la boîte à merveilles qu'il avait contre lui, avant de doucement prendre la parole.

"Si...jamais tu as besoin de quelque chose venant de moi, ou si je peux t'aider à quoi que ce soit aussi, n'hésite pas...Je viendrais volontiers tenir compagnie à ta mère..., lui dit-il avant de faire une petite pause et de reprendre, Et je suis sincère. Vraiment. Ça me ferait très plaisir !"

Pour une fois qu'il avait l'impression de dire quelque chose qui lui tenait vraiment à cœur, il se sentait stressé pour une quelconque raison. Il reviendrait ici. Et s'il pouvait, chaque semaine, juste pour faire un petit coucou à la mère du plus vieux, ou bien pour le voir aussi. Il ne savait pas exactement ce que faisait Ji-Hoon dans la vie, mais s'il le pouvait, ne serait-ce qu'une fois par mois, il essaierait de dîner avec eux, et de même leur préparer un repas avec les sous qu'il a économisé. Ça serait sa façon à lui de lui montrer à quel point il se sentait redevable pour ce qu'il lui avait offert en une nuit. Oui. Il pouvait au moins faire cela pour eux.

« M-Merci beaucoup ! V-Vraiment je...? J-Je m'en servirais, promis. » « Je n’en doute pas... » qu’il lui dit dans un sourire tendre avant de se passer une main dans les cheveux. Il sort dehors et commence à préparer tous les outils dont il a besoin pour entretenir le jardin. Il doit profiter du fait qu’il n’y aura pas de pluie aujourd’hui pour faire ça et toute les vitres… Soupirant un peu, il se tourne alors vers HeeJunie qui le suit, son carton en main, tel un petit chiot derrière son nouvel ami.

« Si...jamais tu as besoin de quelque chose venant de moi, ou si je peux t'aider à quoi que ce soit aussi, n'hésite pas...Je viendrais volontiers tenir compagnie à ta mère… Et je suis sincère. Vraiment. Ça me ferait très plaisir ! » « ça me ferait plaisir aussi que tu reviennes Hee Jun. Tu sais où ça se trouve hn ! Alors reviens quand tu voudras. Pas juste quand tu en as besoin. Et si tu veux rester encore un peu avant de partir, tu peux dire que tes cours ne commencent que dans deux heures. Mais entre nous, c’est précieux les études... » Il regrette tellement d’avoir dû arrêter pour bosser. « Si tu as besoin d’aide, je ne suis pas forcément une tête, mais je peux essayer. » Qu’il dit en lui frottant le bras avant de mettre ses gants. Il ne veut pas le voir partir. Il ne peut s’empêcher de penser à leur rencontre et au désespoir qu’il doit y avoir dans sa vie pour fuguer et préférer dormir dehors que là-bas… Il le regarde partir avec un pincement au coeur et soupire un peu en se demandant quoi faire pour l’aider. Il l’a touché en plein coeur, il doit bien l’avouer.