Teen and adults [Jamaé]

Il est presque 17h, je presse le pas en remontant l’allée de la maison, venant tout juste de claquer la porte de mon bolide à plus de 300 000$. De l’argent, j’en ai, ça n’a jamais été un problème pour moi d’en faire, d’en gagner. Il suffit de bons placements. Le flair, je l’ai toujours eu pour ça. Depuis tout gosse, déjà quand je pariais sur les combats dans la cour de récré. Je ne me battais jamais personnellement, je n’avais pas la carrure pour ça. Ma force, elle était déjà dans ma tête. J’ai très vite compris que les rapports de force, ne se gagneraient que sur le plan psychologique me concernant.
Maintenant que je suis rentré du boulot, que je viens de faire le tour de mes établissements en réglant les problèmes s’y présentant ou encore donnant un coup de main au besoin, je ne suis qu’à ma fille. Maé est ma priorité, c’est à cet instant que nous nous éloignons, sa mère et moi. Sur le plan de carrière. J’ai toujours eu à cœur de faire de l’argent, sans vraiment avoir à fournir d’effort considérable. Travailler, oui, mais pas nécessairement de mes mains. Ma fille ne manque de rien, elle étudie dans la meilleure école et j’ai la fâcheuse tendance à exécuter le moindre de ses désirs. Dans la mesure du possible, et tant que sa sécurité n’est pas en jeu. Je la gâte trop, selon Eden, je le conçois, mais ça a toujours fonctionné comme ça, elle ne comprendrait pas qu’il en soit autrement aujourd’hui.
Je passe la porte, le sac de cours de ma fille est jeté en vrac au pied du porte-manteaux, elle est bel et bien rentrée du collège. Je vois sa tête dépassée du dossier du canapé, une émission de son âge sur l’écran de la télé, mais son portable à la main. « Bonjour ma beauté. » Que je lance en embrassant sa tête par-dessus le dossier. Elle vit pratiquement avec son téléphone greffé dans la main. J’ai essayé de me battre, un peu, et puis finalement… quand je ne suis pas là, ça lui tient compagnie. Je ne peux décemment pas lui demander de couper tout lien extérieur à partir du moment où j’investis les lieux. J’ai été ado moi aussi, et j’ai été plus con que ça. Dans l’idée d’avoir le dernier mot, même si ça n’était que pour mon bien.
Je m’affale à ses côtés, une fois ma veste de costume posée sur un dossier de chaise, et pique quelques-unes de ses chips qu’elle mange directement au paquet. « Tu me racontes ta journée ? » Ça m’intéresse, réellement. Elle fait des tas de choses qui la passionnent à l’école, elle est très impliquée, et passionnée. Encore un truc qu’elle tient de sa mère…

Depuis quelques temps, il y avait cette peine naturelle qi planait dans les yeux de la jeune adolescente. Comment en être autrement, avec ce que sa mère lui avait fait ? cette trahison qui l’avait tant blessée. Ce crush, qu’elle lui avait volée. Elle n’arrivait pas à passer outre, et si la colère prenait le dessus lorsqu’elle retrouvait sa maternelle, c’était la plupart du temps une peine qui habitait ses entrailles, tandis qu’elle remontait l’allée, son sac de cours à l’épaule, et le regard perdu sur son téléphone, sur son emploi du temps qu’elle avait photographié en début d’année. Le nom de Rayan mchalway inscrit en toutes lettres pour le cours de théâtre. Même si elle n’était pas actuellement prof, puisqu’elle tournait encore son foutu film, celui qui l’avait sans doute rapproché de sa mère. Maé détestait lui en vouloir, sa prof était dans son cœur depuis qu’elle l’avait vue pour la première fois. Un crush, un amour non réciproque, qui avait grandi au point de la détruire mentalement parlant en apprenant que sa propre famille s’emparait du corps de celle qu’elle rêvait, en secret, d’avoir. c’était difficile. Et son regard ne partait pas, son regard ne quittait pas cet emploi du temps, tandis qu’elle revoyait la scène qu’elle avait interrompue. Et elle n’en pouvait plus. heureusement, un snap de son amie natasha vint la priver de la photo, et elle s’évada un moment, répondant avec beaucoup d’humour, de sarcasme, ou d’ironie, quand les messages s’y prêtaient.
Une fois arrivée à la maison, le sac jeté rapidement au pied du porte-manteau, elle alla se prendre un goûter, mais la vue du sachet de chips la coupa dans son élan. Le goûter serait salé, était-ce si grave ? elle entreprit de se servir un jus, ou une boisson sucrée, et opta pour un soda, finalement. un coca. Puis elle s’installa sur le canapé, et lança netflix, pour un épisode de suits. Cette série lui plaisait assez. Elle l’avait commencée un soir, alors qu’elle n’arrivait pas à dormir et que le lendemain lui permettait de se réveiller tard, avec les cours qui commençaient à dix heures. Le premier épisode n’avait pas été si bien, mais elle avait tout de même eu envie de cliquer sur le suivant, nettement mieux. Depuis, elle était à la saison trois. Et l’avantage de cette série : elle pouvait tranquillement discuter sur son portable, tout en suivant. Cela avait beau être des histoires d’avocats, il y avait assez d’explications pour qu’elle ne soit pas perdue. Elle avait même son personnage favori.
Elle en discutait d’ailleurs, sur snapchat. Prenait une photo de l’écran qui montrait la belle rachel, avant de rajouter un message amusant. Et puis la conversation se lançait. Elle était en plein dedans, lorsqu’elle entendit la voiture de son père, à l’extérieur, vrombir pour annoncer son arrivée. Puis la porte d’entrée s’ouvrir. Et alors qu’il arrivait pour lui dire bonjour, elle leva la tête pour recevoir le baiser sur le front, et répondit coucou mon papa. elle sourit, avant de tendre ses lèvres, mimant un bisou, pour lui faire comprendre qu’elle voulait lui en donner un en retour. Elle put atteindre sa joue, et sourit, avant de le voir exécuter son petit rituel, se relaxer et s’asseoir à ses côtés, piquant des chips. si tu veux du coca, j’te laisse une taxe. dit-elle avec un petit clin d’œil. Le parent qui avait inventé le concept de la « taxe » des boissons devait être un héros aux yeux des autres. Comment prendre une gorgée sans avoir à la demander. Et alors qu’il s’enquit de cette tâche, elle en profita pour lui répondre. alooooors… pour commencer, tu savais que la prof de russe ne savait pas prononcer « препятствие » ? (obstacle) il a fallu que je la corrige. Heureusement qu’elle est sympa, et qu’elle ne l’a pas mal pris. oui, elle avait beau être d’origine russe, comme son père, elle était inscrite dans cette langue. Parce que c’était une super moyenne assurée, et qu’elle pouvait se concentrer sur ce qui lui plaisait réellement, plutôt que de passer son temps à étudier une langue compliquée. ensuite, on a eu la littérature. Argh. C’est tellement chiant… enfin, je sais que c’est intéressant, mais… pfff… ça m’ennuie tellement. elle leva les yeux au ciel. il fallait dire que les grands auteurs ne l’intéressaient absolument pas. et en maths, on a eu les résultat du test de la dernière fois. Du coup, j’ai un super « a » de plus. elle était douée, en mathématiques. Les nombres, les équations, les procédés appris à son niveau n’avaient aucun secret pour elle. néanmoins, elle se doutait que dans les classes supérieures, cela allait se corser. Mais puisqu’elle voulait se consacrer à sa future carrière d’actrice – parce que dans sa tête, c’était sûr qu’elle allait le devenir –, elle n’avait pas peur de rencontrer des problèmes avec les matières scientifiques. Elle les lâcherait pour s’occuper de son rêve. et là, j’regarde suits. D’ailleurs, me semble que t’es en retard dans la série… faudrait pas que tu sois spoilé. elle rit doucement, et mit rapidement pause, pour ensuite demander à toi de me raconter ta journée. ça l’intéressait aussi. Après tout, elle l’aimait de tout son cœur, son père. Et elle voulait être sûre que tout allait bien, pour lui. et puis, au moins, lui, il ne l’avait ni abandonnée quand elle était petite, ni trahie…

J’ai toujours eu à cœur le bien être et l’épanouissement de ma fille, peu importe par quoi cela passerait. Les activités extra-scolaires, l’écoute, ses envies… Je l’ai désirée, sans doute plus fort que sa mère, qui pourtant l’aime autant qu’une mère puisse aimer son enfant, je le sais. Elle manque simplement de patience et de solution sur comment s’y prendre avec une enfant qu’elle a délaissée durant 9 ans. Ça n’est pas anodin pour une petite fille, surtout un repère féminin. J’ai fait ce que j’ai pu et je suis relativement fier de la relation qu’on a su bâtir tous les deux. Sur la confiance, on peut tout se dire. En tout cas j’imagine qu’elle m’en dit la plupart. Elle a 14 ans, et sans aucun doute un jardin secret. Moi-même, je ne lui parle pas de ma vie d’adulte, pas tout en tout cas. Je ne préfère pas la mêler à ma vie d’homme. Elle connaît déjà ma vie d’homme d’affaires, ainsi que ma vie de papa. Pour le reste, ça m’appartient. Pour autant, elle passe bien avant tout le reste et il n’y a jamais eu de doute permis là-dessus.
Mes horaires sont parfois lourds, et je fais en sorte de pouvoir la croiser chaque jour, même quelques minutes, et de l’appeler, le plus souvent possible, de rester joignable, n’importe quand. Maé est relativement autonome, elle rentre seule des cours, y va seule aussi quand je ne suis pas disponible… Je lui propose toujours mon aide pour ses devoirs, et elle sait me demander en cas de besoin. Mais pour le reste, je la laisse faire elle-même. Lui apprendre l’autonomie était un service à lui rendre. Je ne peux pas être au four et au moulin et pour une fois, sa mère et moi étions d’accord sur cette partie de son éducation. Comme quoi, tout arrive. Je suis trop permissif selon Eden, pour autant, j’ai des limites, celles de sa santé et de sa sécurité. Quant au reste… elle peut bien me faire un caprice, j’y cèderais de toute façon.
coucou mon papa. Sa petite voix encore fluette me rappelle parfois à quel point elle peut être fragile, et puis l’instant d’après je me remémore qu’elle a déjà 14 ans et n’a plus besoin de moi pour les petites difficultés du quotidien, et que ses amis deviennent de meilleurs alliés que moi… si tu veux du coca, j’te laisse une taxe. « D’accord. Alors je dirais Iron Man. » Décrétais-je en attrapant la canette pour en boire une gorgée. Je suis plutôt whisky, mais j’évite d’en boire devant ma fille. C’est un plaisir que je m’autorise seul, ou en compagnie adulte, la plupart du temps. alooooors… pour commencer, tu savais que la prof de russe ne savait pas prononcer « препятствие » ? (obstacle) il a fallu que je la corrige. Heureusement qu’elle est sympa, et qu’elle ne l’a pas mal pris. Je hausse un sourcil en souriant, ma fille est ce qui se fait de plus malin, et ce côté premier de la classe, elle le tient de moi. Jeune, j’étais une parfaite tête à claque. Perturbateur du fond de la classe, réponse à tout et une finesse d’esprit qui m’a permis de séduire sa mère. On ne peut donc reprocher parfois à Maé d’aimer remettre les choses à leur place. Elle est parfaitement bilingue, et c’est une vraie force, qu’on tenait à lui inculquer. ensuite, on a eu la littérature. Argh. C’est tellement chiant… enfin, je sais que c’est intéressant, mais… pfff… ça m’ennuie tellement. « Ne lis pas les mots pour ce qu’ils sont, essaye de les comprendre dans leur ensemble. Et de les remettre dans le contexte de l’époque de l’œuvre. » J’ai toujours tenu à ce que ma fille se farde d’une culture non négligeable. Il est facile de se faire passer pour un imbécile tout en étant intelligent, la réciproque n’est pour autant pas vraie. Et on a toujours plus à gagner à avoir une longueur d’avance sur l’autre. Quel qu’il soit. « Je sais que ça paraît barbant. Mais tu te réveilleras un beau jour, et tu comprendras pourquoi tu fais tout ça. Ça prendra son sens, petit à petit. C’est le futur que tu assures. Même si ça te paraît flou ma beauté. » L’embrassant sur la tête en reposant la canette de soda. et en maths, on a eu les résultat du test de la dernière fois. Du coup, j’ai un super « a » de plus. « Bravo, je suis fier de toi. Mais on n’a plus de place sur le frigo pour l’accrocher celui-là… » Jetant un œil en direction du frigo derrière nous, dans l’immense open space que représente le coin salon, salle à manger, cuisine. Ses notes sont irréprochables, elle est brillante, encore quelque-chose que nous avons réussi à propos d’elle. et là, j’regarde suits. D’ailleurs, me semble que t’es en retard dans la série… faudrait pas que tu sois spoilé. « Tu as raison. » C’est ainsi que j’attrape la télécommande pour mettre pause. Nous aimons regarder une série à deux, allant bon de nos commentaires. Le soir lui est en général réservé. Si je dois sortir pour affaires, je le fais une fois qu’elle est couchée. Insomniaque quasi chronique, je travaille énormément la nuit, soit dans mon bureau, qui est la seule pièce où je m’autorise à fumer comme un pompier, soit à l’extérieur. à toi de me raconter ta journée. Je me fends d’un soupir, parce que la journée fut longue mais loin d’être terminée. Mes affaires sont pour moi un genre de planche de salut. Pas que je sois attirée uniquement par l’illégalité, mais la droiture outre ce qui concerne les femmes et l’amitié, n’est pas ma meilleure alliée. « Et bien… l’écurie accueille une nouvelle jument dès la semaine prochaine. Et j’aimerais que tu m’aides à faire en sorte qu’elle s’y sente bien. » Je sais qu’elle adore les animaux. « Et ce soir, on va dîner dehors. Alors s’il te faut une heure ou deux comme ta mère pour te préparer, tu ferais bien de commencer tout de suite. » Pas qu’elle ait besoin de ça, mais pour avoir été marié assez longtemps à mon ex-femme, je sais que ma fille est en passe de prendre le même chemin. Patience est vertu… paraît-il.

alors qu'il avait le droit à une taxe, son père lui parla subitement d'iron man. et perplexe, la jeune ukhar lança son regard droit sur l'adulte, tentant de comprendre où il voulait en venir, avant de finalement lui demander, ne sachant trouver par elle-même, ce qu'il voulait dire par là. iron man ? comment ça ? généralement, lorsque son père faisait de l'esprit, maé comprenait. elle tenait de lui, savait parfaitement rire à ses blagues, et les comprendre. mais là, elle ne pigeait rien. iron man ? pourquoi diable parlait-il du super héros ? certes, il était bien sympathique, riche et intelligent, drôle, dans tous ses films. mais... mais maé n'arrivait pas à voir où son père voulait en venir, ce qui l'agaçait un peu. l'esprit lui échappait-elle ? était-ce une blague d'adulte ? ou encore une pensée furtive venue interférer avec leur moment ? elle n'en savait rien, mais passa néanmoins à sa journée, parlant de la prof de russe qui avait du mal à prononcer certains mots. il fallait dire qu'elle n'était pas russe, mais l'avait appris. maé ne pouvait pas lui en vouloir, sa langue natale n'était pas simple à prononcer, parfois, pour les occidentaux. elle le voyait bien, lorsqu'elle s'amusait avec mary à lui parler en russe pour voir si elle savait retenir les mots, les expressions. elle le voyait aussi lorsqu'elle tentait de parler à sa mère dans cette langue. bien que la lewis avait forcément appris quelques mots aux côtés du ukhar, l'accent de maé était prononcé, lorsqu'elle parlait, et elle devait bien perdre sa mère sous un flot de paroles lorsqu'elle changeait de langue. petite, alors qu'elle discutait au téléphone avec sa mère, il fallait souvent que son père, juste derrière, lui rappelle de parler anglais. les aléas du quotidien d'une bilingue. elle se demandait bien si jamie aussi avait de tels problèmes, parfois. s'il parlait subitement russe, de temps en temps, avec des clients, des collègues, des amis... si oui, maé ne demandait qu'à être présente dans ces moments là pour rire un peu.
mais alors qu'elle continuait et parlait ensuite de la littérature, elle reçut une leçon de vie de son père et sourit oui, j'essaie... dans tous les cas, hors de question que je laisse une matière de côté. c'est juste que... comment on peut être sûr que l'auteur voulait bien dire ce que l'on nous dit qu'il voulait dire ? et s'il avait juste écrit ce qui lui passait par la tête ? je veux dire... moi, si j'écrivais un roman, je ne me poserais pas forcément la question de savoir si je fais une critique de la société... par exemple. j'écrirais une histoire. après, oui, j'imagine qu'on pourrait y voir des allusions à notre monde, puisque forcément j'aurais plus tendance à écrire en m'inspirant soit d'autres auteurs, soit de notre société, mais... mais si ça se trouve, les grandes oeuvres de notre histoire ne sont que de simples histoires ? enfin... je me doute que certains grands noms de la littérature voulaient vraiment critiquer quelque chose... mais... on est vraiment sûr de ce qu'on nous apprend ? elle partait dans une réflexion à haute voix. elle était encore jeune, mais doutait déjà de tout, et c'était là une preuve de son intelligence. ne pas apprendre bêtement, mais comprendre. se poser des questions. bien sûr, il ne fallait pas non plus tomber dans le mauvais côté, et se dire que tout ce qu'il se passait en littérature n'était que de la poudre aux yeux. mais un peu de questionnements ne faisait pas de mal. et puis, apprendre, c'était aussi demander. demander, pour avoir des réponses, des explications...
des explications qu'elle comprenait mieux en maths qu'en littérature, d'ailleurs. après tout, elle avait de nombreuses excellentes notes. ce n'est pas grave si on ne l'accroche pas, mais je suis bien contente, car en sortant du test, la dernière fois, j'avais l'impression de ne pas avoir assez bien démontré la question six. mais apparemment, ce que j'ai mis suffisait. toujours à la recherche de la perfection. elle voulait être sûre de réussir ce qu'elle entreprenait, maé. elle voulait rendre son papa chéri fier d'elle. sa mère aussi, du moins, avant ces derniers jours qui l'avaient bien trop chamboulée...
et alors que la série était mise en pause, ce fut au tour de son paternel de raconter sa journée. et maé l'écoutait toujours attentivement. le monde des adultes et de son père était fascinant, et même si elle ne se dévouait pas à une carrière comme la sienne, elle aimais savoir comment il passait ses journées, et accumulait de l'argent. c'était toujours intéressant, mais cette fois ci, c'était encore mieux. oh, c'est vrai ? oh oui oui je veux t'aider ! elle s'appelle comment ? elle est comment ? je veux trop la voir, et la caresser ! jouer avec elle et tout ! je suis sûre qu'elle se sentira super bien !! les animaux et elle, comme de nombreuses autres jeunes filles, c'était l'amour. mais alors le cheval, c'était une merveille. elle adorait les regarder courir, les brosser, et leur donner de l'amour. cela pouvait paraître assez cliché, mais elle n'y pouvait rien. ils étaient beaux, et elle était toujours émerveillée lorsqu'elle se rendait à l'écurie. et les étoiles dans ses yeux ne partirent pas avec la suite, néanmoins, elle éclata de rire. haha, mais papa, moi je suis capable de me préparer en moins de trente minutes ! top chrono, j'y vais !
voulant se faire belle pour cette sortie, elle fila prendre sa douche, puis se prépara, s'habilla... elle laissa ses cheveux détachés, attrapa une paire de ses boucles d'oreilles, puisque depuis son dernier anniversaire, elle avait les oreilles percées, et s'habilla d'un jean foncé, et d'un petit top tout mignon, blanc et adorable. elle attrapa sa veste, mit ses chaussures, et regarda sa montre. trente deux minutes. zut, elle avait échoué. elle entendit son père faire une remarque amusante à ce sujet, et lui tira la langue en disant c'est toujours mieux que maman. et elle rit de bon coeur. cette soirée père-fille allait être parfaite.