sous la lune, je m'allume (devnie)

pourquoi t'hésites ?

tu sais pas, pourtant t'es là, la main posée sur la poignée de la porte, et t'arrives pas à la pousser. c'est pas comme si c'était la première fois que tu venais là, pas comme si tu connaissais pas l'endroit presque aussi bien que chez toi à force d'y passer et d'y repasser. mais quand t'étais juste en observation, quand c'était pas encore officiel, ça faisait moins peur. tu sens ton estomac faire des galipettes dans ton ventre et tu soupires. t'as pas l'habitude de cet ouragan de sensations. en même temps, t'as pas l'habitude de faire des trucs que tu veux réellement. tu sais pas trop comment gérer. alors tu fais la seule chose que tu sais faire : tu vas vers l'avant. tu te forces à faire peser ton poids sur la porte et elle s'ouvre en glissant doucement sur ses gonds.

aussitôt l'odeur particulière du salon de tatouage te parvient et tu souris. la nervosité ne quitte pas tes entrailles, mais s'y mêlent la joie, l'excitation, l'appréhension, l'impatience... comme si ton sang se mettait à courir plus vite dans tes veines, tu t'avances un peu trop brusquement, mise en mouvement par une force qui te dépasse, et tu salues devon un peu trop fort.
salut !
le mot anodin résonne dans le silence de la pièce, il se casse sur les murs, brise les harmonies de la musique qui emplie l'espace. tu souris, un sourire mi-sincère, mi-mal à l'aise. et puis tu te plantes devant devon, comme une gosse qui attend ses instructions.

putain, t'es vraiment pas douée.