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Oublie ton chagrin, surtout ne crains rien [Winnie]

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Oublie ton chagrin, surtout ne crains rien [Winnie]
Mar 18 Juin - 22:23
De nombreux mois s’étaient écoulés depuis son arrivée chaotique à Los Angeles. La mort de Claire avait été brutale, il en portait encore le linceul sur son âme mais désormais, il avait appris à vivre avec. Il avait appris à être heureux de son existence, trouvant un sens nouveau à sa vie.
Et finalement, les choses s’étaient tassées, améliorées. Il ne voyageait plus comme avant mais c’était un mal pour un bien. Henry était heureux de son existence, il aimait bien cette ville désormais. Et puis, il rattrapait le temps perdu avec Ophélie. Il apprenait à vivre avec une culpabilité omniprésente mais qui s’amoindrissait au fil des jours.
Professionnellement parlant, il était heureux et comblé, vivant de ses photos. En outre, il avait accepté ce partenariat avec Winnie et de ce fait, bosser pour sa galerie était une expérience des plus enrichissantes. Ça apportait un souffle nouveau à son activité. Il ne s’ennuyait pas. Et il lui arrivait souvent de bosser jusqu’à tard la nuit. Mais ça ne le dérangeait pas du tout.
Bien au contraire, Henry avait toujours été un travailleur acharné. Aussi, si la journée était consacrée à la galerie de Winnie, le soir il se donnait tout son temps pour alimenter son blog et ses réseaux sociaux, pour répondre aux messages et commentaires qu’il recevait en permanence. Et tout ceci faisait qu’un an s’était écoulé.
Un an où Claire s’en était allée même qu’il évitait de trop y penser. Son arrivée n’avait pas été aussi idyllique et si pour le reste, tout allait pour le mieux, Henry savait aussi que cet équilibre demeurait fragile.
Il avait ses amis aussi, des personnes sur qui il comptait, appréciant de passer du temps en leur compagnie. Aussi quand Henry ne bossait pas, il appréciait de passer du temps entre amis. Il n’y avait pas de place pour de l’amour, et d’une certaine façon, ça l’arrangeait, il n’était pas prêt.
Aussi, ce matin, il se leva avec la sensation que ce serait une journée radieuse. Il tenait un journal de gratitude et chaque jour, il s’évertuait à noter trois points positifs qui lui ferait apprécier sa journée. Voir du soleil de bon matin, entendre les oiseaux chanter, travailler avec Winnie. Tout était un bonheur qu’il s’évertuait à conserver.
Tout pouvait basculer à chaque instant.
Aussi, ce fut ragaillardi qu’il prit sa voiture et se rendit à la galerie que tenait Winnie, l’heure n’était pas encore à l’ouverture mais il entra quand même, observant que les lumières du fond étaient déjà allumées.
D’ordinaire, l’odeur du café stagnait dans l’air mais étrangement, aujourd’hui, non. Cela ne fut pas suffisant pour Henry pour comprendre que quelque chose n’allait pas.
D’ailleurs, il le vit en arrivant à l’arrière boutique et tomba nez à nez avec une Winnie au visage bien rouge, des yeux embués de larmes et… Il fut dérouté.
Que diable se passait-il ?
« Bon sang, Winnie !? » Il la dévisagea en venant à sa rencontre, posant ses mains sur les épaules de la jeune femme.
Avec le temps, ils étaient devenus amis, ils bossaient ensemble après tout. Et puis, elle avait été là pour écouter l’histoire de sa vie quand il le lui en avait parlé. Aussi, il ne pouvait la laisser ainsi, sans savoir… « Assieds-toi… Et calme-toi … Tu veux boire quelque chose ? Un thé ? Un café ? » Il lui prit sa main, et l’amena vers une chaise où il la fit s’asseoir avec des gestes doux et patients. « Qu’est ce qu’il y a ? »
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Oublie ton chagrin, surtout ne crains rien [Winnie]
Lun 1 Juil - 22:30
Depuis l’annonce de ma grossesse à Vincent, je semble évoluer comme dans un brouillard permanent. Le monde avait perdu de ses couleurs et le soleil brillait moins fort. Pourtant, l’espace de quelques secondes, l’idée de devenir maman, de fonder une famille avec mon mari m’avait rendue heureuse. Extatique. Et malgré les appréhensions, je nous avais déjà imaginés, une petite fille gambadant dans nos jambes dans un éclat de rire qui explosait comme des milliers d’étoiles au milieu de la cuisine. Mais Vincent n’avait pas été heureux. Pas autant que je l’aurais espéré. Bien au contraire, j’avais vu ses sourcils se froncer et une moue désagréable avait fait se plisser ses lèvres. Je me souviens encore de son regard si froid, si dur. Jamais je ne l’avais encore vu comme ça auparavant. Sur le moment, je n’avais pas compris sa réaction. Je ne suis pas sûre de la comprendre aujourd’hui même quelques semaines plus tard. Ne voulait-il donc pas un enfant avec moi ? Ne voulait-il donc pas d’une famille ? Il m’avait pourtant assuré que oui. Nous avions déjà eu cette conversation, je m’en souviens bien. Et pourtant, tout a changé depuis que ma grossesse est devenue une réalité. Alors je ne me retrouve pas. Je ne nous reconnais plus. Vincent n’est plus l’homme duquel je suis tombée follement amoureuse. J’ai l’impression que toute se désagrège entre mes doigts, coulant de mes phalanges tel du sable chaud. J’aurais tellement voulu que mon époux soit heureux pour moi. Pour nous. J’aurais tellement voulu que tout soit différent.

Quand j’ouvre la porte vitre de ma galerie ce matin, je n’ai pas cette sensation chaude habituelle qui me prend à l’estomac. Qui frappe dans ma poitrine. Je me sens comme gelée à l’intérieur et je n’arrive même pas à me réjouir de retrouver ma petite bulle d’art et de bonheur comme à chaque fois que je traverse la salle d’exposition. La démarche lente et alourdie de lassitude, je me dirige jusqu’à mon petit bureau où je prépare le café pour Henry et moi tous les matins. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, mon regard s’arrête machinalement sur le dos nu de Vincent mis en peinture et mon cœur se serre douloureusement dans ma poitrine. Je l’entends encore me demander si je me sens capable d’accueillir une autre vie dans la nôtre ; je l’entends encore me dire que je ne suis pas prête pour cette responsabilité-là. Je l’entends encore me répéter que ce n’est pas le bon moment pour un bébé. Je lui ai pourtant demandé quand ce serait alors le ‘bon moment’ mais il n’a pas été capable de me répondre. « Pas maintenant. » C’est tout ce qu’il a dit. Mais qu’est-ce que ça signifie ? Qu’est-ce que ça veut dire ‘pas maintenant’ ? Je ne parviens pas à comprendre. Je ne comprends rien à cette situation terrible qui me fait mal et Vincent ne semble pas vouloir m’expliquer. Moins patient, plus dur et plus distant aussi, j’ai l’impression que nous voguons aujourd’hui sur deux barques différentes. À cette pensée, les larmes ont commencé à couler sans que je ne les sente rouler sur mes joues. Pleurer ne me fait pas le moindre bien. Au contraire, j’ai comme cette pierre lourde qui tombe sur ma poitrine. Mon cœur est comme un bloc de béton qui s’écrase au fond de mon ventre. Adossé contre le mur, je continue de pleurer en silence sans savoir si je serai capable de m’arrêter. Je me sens alors un peu honteuse quand Henry me retrouve cachée dans mon petit cagibi qui me sert de bureau, les yeux noyés de larmes et de tristesse, la lèvre tremblotante sur des mots qui ne parviennent à trouver leur son. Aussitôt, il se place à mes côtés et me soutient. Il me force à m’assoir un instant. « Je suis désolée, je… je n’ai pas eu le temps de préparer le café ce matin, je bégaye entre mes larmes, la voix enrouée de douleur. Non, je ne veux rien. Peut-être plus tard… » Maladroitement, j’efface les traces humides. « J’ai appris il y a quelque temps que je suis enceinte, avoué-je après un silence, le regard baissé sur mes doigts tremblants. Vincent n’a pas réagi comme je l’espérais… » Un hoquet se bloque dans ma gorge et je porte une main à ma poitrine comme si je venais de sentir une lame y pénétrer. « Je crois qu’il ne veut pas de cet enfant avec moi, je miaule, les larmes redoublant soudain alors que la réalité semble me frapper de plein fouet. » Comme une tornade.
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Oublie ton chagrin, surtout ne crains rien [Winnie]
Sam 24 Aoû - 7:59
Voir Winnie dans cet état lui faisait terriblement mal au cœur, il l’aimait beaucoup.
Ils s’étaient connus par le biais d’Effy et il s’était attaché à ce petit être solaire et toujours de bonne humeur. Aussi était-ce un choc dans la voir si décomposée, si triste. Il voulait savoir ce qu’il y avait pour pouvoir mieux l’aider. Après tout, bosser ensemble faisait partie des moments où il fallait se soutenir quand ça n’allait pas. Et il lui était redevable de tant de choses finalement.
Aussi, il la fit s’asseoir, lui parlant d’une voix douce, lui demandant si elle voulait boire quelque chose. Une boisson chaude ou froide, peut-être mais quelque chose qui pouvait la faire s’apaiser plutôt que de la voir dans un tel état.
« Ce n’est pas grave si tu ne l’as pas fait… Je le ferais si besoin… » Il parlait d’une voix douce, puis il sortit un mouchoir en papier et entreprit de lui tamponner les yeux pour essayer ce flot discontinu de larmes, qu’elle-même essuyait.
Il n’aimait vraiment pas la voir dans cet état.
Au milieu de pleurs et de hoquets, Winnie lui avoua la raison de son chagrin : elle était enceinte. Cependant, son mari n’avait pas réagi comme elle l’espérait, elle pensait donc qu’il ne voulait pas de cet enfant. « As-tu essayé de lui dire que sa réaction te blessait ? » Questionna le français en dévisageant la jeune femme.
« Je suis tellement désolée pour toi, Winnie… Inspire doucement, et expire… Et calme-toi… Les choses vont finir par s’arranger… Peut-être que Vincent a été simplement supris… Il a mal réagi, peut-être le regrette-t-il… » Il poussa un petit soupir puis repris. « Un enfant peut, parfois, représenter une étape de la vie tellement compliquée… ça demande tellement d’énergie, d’être présent pour lui pour le restant de tes jours… Même si c’est du bonheur à l’état pur aussi… Vincent a peut-être besoin de temps, qui sait ? » Il vint prendre une chaise qu’il posa à côté de Winnie pour être à côté d’elle et pouvoir la réconforter de son mieux. « Tu devrais, peut-être, aller lui parler maintenant, même ! Je peux garder la galerie en ton absence… Mais je pense que dans ces cas-là, seuls les mots peuvent rompre toutes ces incertitudes. »
Il ne s’était jamais poser la question d’un enfant. Il avait toujours vécu en se disant qu’il n’imposerait pas à ce dernier une vie de voyage. Mais face à Winnie, il mesurait toute l’étendue de la responsabilité que cette naissance demandait. Il trouvait son amie courageuse et il espérait, de tout cœur, que tout allait s’arranger. « Je suis certain d’une chose : tu seras une bonne maman et cet enfant aura beaucoup de choses de t’avoir… » Ces quelques mots bienveillants étaient sincères. Il voulait retrouver cette Winnie toujours de bonne humeur.
Pas ainsi, pas dans tous ces états. Elle ne méritait pas ça.
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Oublie ton chagrin, surtout ne crains rien [Winnie]
Dim 6 Oct - 11:52
Je me sens tellement triste que j’ai l’impression que je vais me noyer dans ma propre douleur. Moi qui suis d’ordinaire si volubile et souriante, solaire, j’ai la sensation qu’un énorme nuage tout gris est-dessus de ma tête et déverse sa pluie en grosses gouttes froides qui me tailladent la peau comme autant de lames de couteau. Je devrais être extatique à l’idée de fonder une famille avec Vincent, moi qui ai grandi au milieu d’une grande fratrie et qui ai toujours rêvé d’avoir des enfants, mais la réaction de mon mari reste comme une gifle douloureuse qui ne passe pas. Que je ne parviens pas à oublier. Pourtant, je n’ai pas eu le courage de le lui reprocher, de lui avouer combien il m’a blessée. J’arrive même à me persuader qu’il a raison, que je ne suis pas capable d’être une bonne maman pour cet enfant à naître et que ce ne serait qu’une immense folie que de le mettre au monde. Et si j’ai réussi jusque-là à ne rien montrer de ce que je pouvais ressentir, devant Henry, tout semble se relâcher. « Non, je n’ai pas osé, je murmure doucement dans un reniflement. Des fois, je me dis qu’il a raison… » Et si j’oubliais mon enfant ? Et si je le laissais dormir trop longtemps ? Et si je ne lui donnais pas assez à manger, ou bien trop ? Et si je le perdais dans un centre commercial ? Il y a tant de questions que me hantent et qui ne trouvent pas de réponse que mon cerveau est comme une cocotte-minute sur le point d’exploser contre les murs. Je me sens si lasse. Je me sens si seule aussi. Ou peut-être est-moi qui m’isole, finalement, trop blessée et trop effrayée à l’idée qu’on veuille me forcer à tuer mon bébé.

« Je n’ai pas envie de lui parler, j’avoue, un peu honteusement, le regard baissé. Je n’ai pas envie de le voir. » Je suis trop blessée et aussi en colère contre mon époux pour pouvoir lui faire face. Je pouvais comprendre que la nouvelle ait été un choc pour Vincent car nous n’avions jamais véritablement parlé d’enfants encore et même si ça avait toujours été une envie dans un coin de mon esprit, la conversation n’avait pas été amorcée. Alors j’étais prête à lui laisser du temps si c’était ce dont il avait besoin mais je ne pouvais pas m’imaginer changer d’avis à ce sujet même s’il le désirait. Et c’était sûrement ce qui me faisait le plus peur – de voir que nous ne parviendrions pas à nous mettre d’accord et ainsi voir s’étioler notre union à petit feu. Je ne me reconnaissais pas et je n’étais pas ordinairement si sombre mais les pensées noires m’assaillaient et je ne semble pas parvenir à les chasser comme à mon habitude. « Non, je préfère rester ici. » Ici, dans ma galerie. Le seul havre de paix qui semble bien vouloir m’ouvrir les bras pour que j’y déverse ma peine. Je laisse alors Henry prendre soin de moi, il me tamponne les joues d’un mouchoir comme on le ferait à une enfant de trois ans qui a un gros chagrin. Je crois bien que mon maquillage a un peu coulé, je n’en suis pas certaine, mais je m’en fiche parce que j’ai juste l’envie qu’on me dorlote. Qu’on me câline. J’ai juste l’envie de m’enfouir dans ma robe de chambre en pilou et sous un plaid chaud, avec une tasse de chocolat chaud fumant entre mes doigts. « Tu es gentil, Henry, je laisse échapper dans un sourire plein de reconnaissance. Merci. » Merci d’être là pour ramasser les morceaux de mon petit cœur tout cabossé. « Mais assez parlé de moi. Tu vas bien, toi ? »
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