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Happy Birthday, Mister Gallagher - ft. Stanley

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Happy Birthday, Mister Gallagher - ft. Stanley
Sam 21 Sep - 3:12


Happy Birthday, Mr Gallagher Stanley & Seth Jamais, ô grand jamais, Erik Montgomery n’avait loupé l’anniversaire d’un de ses enfants. Jamais. Même si c’était des journées compliquées, même si des tas de merde lui tombaient sur le coin de la gueule, il avait toujours été là à chacun de nos anniversaires. Même adultes, et même si on ne faisait plus des goûters d’anniversaires pour les célébrer, il y avait toujours un moment dans la journée où on le voyait débarquer, ou nous faisait venir à la maison pour recevoir nos cadeaux et un long câlin qui en disait long sur son sentiment des années qui passaient trop vite. Il fallait bien s’attendre à ce qu’il face plus ou moins la même chose avec Stanley, même si techniquement, il ne faisait pas partie de la famille. Oh, si ça ne tenait qu’à moi, il pourrait bien devenir un Montgomery, mais pas de la même façon que mon père pourrait le vouloir. Et puisque que Stan et moi étions proche, mon paternel m’avait mis dans la confidence, voulant lui faire une petite fête pour ses vingt-trois ans, rien de bien fantasque, juste assez de quoi lui faire chaud au cœur. Même si mon père ne le disait pas, je savais aussi que c’était sa manière à lui de montrer à son petit protégé que les anniversaires avaient du bon.

Puisque ce n’était pas ma fête, je ne m’opposais pas à ce que Mademoiselle-j’ai-vingt-sept-ans-et-je-sors-avec-un-homme-qui-a-le-double-de-mon-âge soit présente, elle et Stan s’apprécient beaucoup, ce que j’ai du mal à concevoir par ailleurs, ce serait égoïste de ma part de le priver de quelqu’un qu’il apprécie parce que je n’aime pas ce dit quelqu’un. Et puis, ça faisait plaisir à mon père. Mes sœurs furent invités également, même si je me doutais qu’elles ne feraient qu’un passage éclair à la petite fête, juste pour faire plaisir et manger une part de gâteau. C’était un plan bien ficelé, bien qu’un poil exagéré, j’obéissais à absolument tous les ordres du paternel, ne voyant que la meilleure occasion qu’il soit pour faire un cadeau un peu plus personnalisé à mon très cher jeune voisin, sans que personne ne le sache. Et ce n’est qu’une fois toutes les courses faites pour la petite sauterie que je me concentrais sur ma petite surprise, disparaissant dans mon appartement jusqu’à l’heure prévue par mon père.

Ce n’était vraiment rien d’exceptionnel, c’était même très simple, et pour un premier anniversaire célébrer depuis des années, c’était pour le mieux. Quelques guirlandes festives, le patriarche avait insisté là-dessus, un peu d’alcool (vraiment un peu, le but n’était pas que tout le monde finisse à quatre pattes), de quoi grignoter et un énorme gâteau fait maison pour le maître des lieux. Mon père et sa « copine » lui avaient fait des cadeaux, dont un qui étaient soit-disant un cadeau de la part de tous les Montgomery mais je savais pertinemment que mes sœurs n’y avaient pas vraiment participé, juste signé la carte qui allait avec. J’avais contribué à ce cadeau, mais le véritable devrait attendre encore un peu. C’est sûr, c’était loin d’être comme un de nos anniversaires, mais le geste y était, l’intention aussi. Pour ma part, j’étais heureux de pouvoir faire plaisir à Stanley, mais je craignais surtout que tout ça ne fasse que retourner le couteau dans la plaie sur sa famille toxique et tout ce qui y était rattaché. Ce n’était pas non plus le but de mon père, et c’était bien pour ça qu’il ne cessait de vouloir faire rire la petite assemblée, de toujours occupé l’esprit du jeune homme à l’honneur.

C’est sur les coups de vingt-trois heures que j’eus enfin l’occasion de pouvoir donner son cadeau à Stan, en toute tranquillité. Bien que le patriarche soit en bas, dans le salon avec la Pièce Rapportée, la voie restait libre. Comme à notre habitude, et profitant d’un angle mort de la part de tous, je glissais à l’oreille du jeune homme de me rejoindre dans sa chambre, qui était aussi accessoirement mon ancienne chambre, et dévalais les marches une à une. Il fallait que j’arrive avant lui si je voulais garder mon petit effet de surprise. Allumant mes vieilles lampe à lave qui diffusait une légère lumière rosée, je me débarrassais de ma chemise pour passer tout autour de mon buste un gros ruban rouge que j’avais tout juste eu le temps de finir de nouer quand Stanley passa la porte. Avec un sourire amusé, je pointais les mains sur mon propre corps de la même manière que ses animatrices du télé-achat.

« Je n’étais pas très sûr de ce que tu pourrais vouloir pour ton anniversaire, alors je t’offre ce dont je suis sûr que tu as vraiment envie : moi-même. »

Oh, nous n’étions plus au point de nier notre attirance l’un pour l’autre, et ça faisait même un bail qu’on avait dépassé ce stade-là. C’était vraiment en toute honnêteté ce que je pouvais lui offrir de mieux actuellement, ignorant malheureusement encore beaucoup de choses sur lui et sur ses goûts.

« Ce soir, si tu acceptes ce cadeau, je suis entièrement à toi, pour faire tout ce que tu as envie, pour parler de tout ce que tu veux, et il n’y aura aucune fuite de ma part, aucun moment brisé par l’arrivé de qui que ce soit. Bon par contre, si tu me demandes de te faire apparaître un lapin dans un chapeau, ça risque d’être compliqué, mais ça peut se tenter après tout, on a toute la nuit. »
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Happy Birthday, Mister Gallagher - ft. Stanley
Dim 13 Oct - 22:04


Happy Birthday, Mr Gallagher Stanley & Seth Mon anniversaire n'avait jamais eu aucune importance avant que je rencontre Erik. Mes parents avaient arrêté d'y penser, persuadés que je ne méritais pas un gâteau fait maison ou une fête, puisque je rendais leur quotidien invivable. Il était rythmé par les avertissements des écoles, parfois même des expulsions, quand mon absentéisme, ma consommation de stupéfiants dans les WC ou mon arrogance auprès des professeurs non pédagogues était remarquée. Je passais mon temps à irriter ces deux êtres qui ne savaient plus quoi faire pour améliorer mon éducation. Eux qui avaient tant réussi leur rôle de parents avec l'aînée, qui n'avaient pas eu de difficultés apparentes avec elle, qui avaient pu être comblés de fierté, ne mesuraient pas leur culpabilité et me considéraient systématiquement comme responsable de leurs échecs. Ils n'assumaient pas d'avoir un gamin turbulent comme moi, délaissaient l'épave que j'étais devenue pour être le moins possible à mon contact. Alors l'idée qu'on soit tous réunis sagement autour d'une table ne frôlait jamais l'esprit des uns ou des autres. Pour mes anniversaires, j'étais plutôt occupé à fumer des joints, sauter de toit en toit, traîner à l'entrée des immeubles de la banlieue — à me mettre constamment en danger —, qu'à profiter de l'énergie dynamisante qui aurait dû alimenter la maison familiale. En fait je soulageais mes parents d'un poids ; que m'auraient-ils offert en présent, alors qu'ils connaissaient à peine les passions qui tenaient leur fils en vie ? Si seulement ils avaient compris que j'avais seulement besoin d'affection, de soutien, d'être noyé dans l'amour familial, surtout pour oublier le bonheur qui s'est coupé net à la mort de Tessa...

Alors quand Erik s'appliquait autant pour donner l'impression que je faisais partie de leur famille, je me devais d'en profiter. Je n'avais pourtant plus le cœur à la fête, ne me sentais pas heureux de célébrer ce jour ou de faire partie de ce monde. Ce n'était pas la première fois qu'il essayait de m'accorder de l'importance, de balayer les idées négatives qui noyaient mon esprit ce jour-là. En maison de correction aussi, il avait pris le soin d'organiser un repas, comme il le faisait toutefois pour chaque adolescent. Le but était qu'on trouve notre place, qu'on considère avoir le droit d'en avoir une. Encore une fois, ils me confirmaient que la mienne était certainement auprès des Montgomery-Avery, même si je me sentais encore bien inférieur à eux et que je ne me sentais pas légitime de la prendre. Les sœurs étaient aussi conviées, passèrent en coup de vent, mais je n'en attendais pas davantage d'elles puisque je ne m'étais pas encore ouvert à elles et qu'elles avaient plus connu ma tête de cochon que ma figure plus ouverte et souriante. La soirée était agréable, l'alcool et la convivialité apportant probablement la touche d'espièglerie qui manquait à mes précédents anniversaires. J'essayais de me laisser emporter par l'énergie du groupe, sans laisser la morosité m'atteindre. J'étais toujours sur la réserve, en retrait, même si c'était ma journée et que j'étais censé être en avant.

La nostalgie me revint en pleine face quand la belle maman adorable et Erik s'éclipsèrent dans le salon. Je délaissai l'engouement pour repenser à la famille qui m'avait mis de côté, sans évaluer une seconde la douleur qu'ils pouvaient m'infliger. Je m'étais senti si abandonné quand ils m'ont envoyé en maison de correction, que je n'étais pas parvenu à revenir vers eux à ma sortie. J'avais passé certains anniversaires à la rue, à me demander encore s'ils pensaient à moi, ou s'ils avaient définitivement oublié que ce jour-là, j'étais apparu dans leur vie bien rangée. J'avais sûrement dérangé leur tranquillité, leurs habitudes bourgeoises qui ne collaient pas aux miennes. Je m'étais souvent affirmé qu'ils ne se souciaient même pas d'où je pouvais bien me trouver ou de si j'étais en danger. Sinon ils m'auraient recherché et tiré du froid de la nuit.

Les pensées destructrices s'effacèrent grâce à toi, qui me soufflais de te rejoindre dans ma — ta, notre ? — chambre. J'étais attiré par ta surprise, par la précipitation dont tu usais pour courir jusqu'à l'étage supérieur. Curieux de savoir ce que tu manigançais, je te suivis en rigolant comme un gamin. C'était quand je m'introduisis dans la pièce que je fus pris au dépourvu. L'ambiance tamisée apportée par les lampes à lave me permettait de distinguer la silhouette sombre au fond de la chambre. Le torse dénudé, le ruban rouge entourant ton corps et l'air fier arboré, tu t'annonçais être le cadeau. Quand je te surpris dans cette posture, j'échappai un rire nerveux. Je ne me moquais pas de toi, je ne m'y attendais simplement pas.

« Toi-même ? T'as pas l'impression que c'est une idée un peu prétentieuse ? »

Ce n'était même pas une critique, plutôt une provocation, mais l'embarras m'empêchait même d'en sourire. Cela me plaisait autant que cela me chamboulait. Si tu m'avais demandé ce que je désirais pour mon anniversaire, je n'aurais de toute façon pas pu te formuler une réponse. J'ignorais ce qui pouvait me faire plaisir, tu savais mieux que moi visiblement. Ta conviction était prétentieuse mais terriblement réaliste. J'avais envie que tu sois près de moi sans savoir concrètement ce que j'avais envie de faire avec toi. J'avais un millier d'idées qui se propageaient dans ma tête et ne savais pas laquelle je préférais. Je me demandais surtout comment je pouvais utiliser un tel cadeau et tu répondis bien vite à mes questionnements pensifs et silencieux. A t'entendre, je pouvais demander tout ce que je voulais — tant que c'était réalisable.

« Toute la nuit ? »

C'était tout ce qui sortait pitoyablement de ma bouche. Je demandais confirmation comme si j'avais de la difficulté à croire que je pouvais passer toute la nuit avec toi. Je sentais surtout le malaise me gagner soudainement, parce que je ne savais pas te communiquer ce que je désirais. Pourquoi avec toi, je n'arrivais pas à assumer mes envies, à faire preuve d'audace ? D'habitude les hommes que je fréquentais me commandaient et j'exécutais chacune de leurs envies, sans songer aux miennes parce que j'avais tendance à ne plus savoir si j'aimais tout ce qu'ils me demandaient de faire. J'étais un pantin entre leurs doigts. Avec toi, je devais me connaître, savoir ce que je voulais ; c'était aussi excitant qu'intimidant, parce que je me sentais chaque fois perdu devant toi. Tout troublé quand mon regard croisait le tien, si bien que je le détournais automatiquement. Alors que j'avais été si confiant jusque-là, à me laisser emporter par un désir qui était indéniablement commun ou même par les idées que tu évoquais, je redevenais le gars paumé pas sûr de lui. Devant toi, je voulais pourtant être assuré, confiant, si bien que je m'approchai de toi pour tirer sur le ruban et le faire disparaître, avec des yeux brillants d'enfant qui découvrirait un Action Man à Noël. Après tout, tu n'avais rien à envier au jouet, toi. Mais baisser la tête, la gratter et rire imbécilement juste après cette action trahissait forcément ma gêne. Je me demandais surtout si ça devait forcément se rapporter à notre tension sexuelle, si je devais profiter de ce que tu exposais. Personne ne s'était offert à moi avec tant de sincérité que toi, j'étais habitué à ce que ce soit toujours moi qui donne mon corps sans qu'il n'ait plus aucune importance. Sûrement pour ça que j'en étais autant perturbé. Il était bien loin l'allumeur quand les crampes revenaient au creux de mon ventre et que mon corps s'échauffait. J'avais déjà pu contempler ton corps à la piscine, je ne comprenais pas que cela me fasse autant d'effet ou me bloque autant. Peut-être que mes sentiments s'étaient intensifiés sans que j'en prenne conscience ? Un sourire tout de même accroché aux lèvres, je m'assis sur le lit et j'avais envie que tu t'installes à côté.

« On peut peut-être se faire un de tes jeux vidéos ? J'ai vu que tu en avais pas mal et je n'ai pas encore tout essayé. »

Je me dénonçais tout seul, mais tu t'en doutais : j'avais fouillé, m'étais familiarisé avec tes affaires personnelles. Ce n'était pas comme si j'avais énoncé des choses plus honteuses, comme avoir emprunté un sweat que tu avais sûrement oublié, zieuté des clichés sur lesquels tu étais plus jeune, observé chacun des livres ou objets qui étaient disposés sur les armoires, seulement pour mieux te connaître et t'apprécier en cachette.
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Happy Birthday, Mister Gallagher - ft. Stanley
Lun 28 Oct - 22:16


Happy Birthday, Mr Gallagher Stanley & Seth « Absolument pas prétentieux. Ce n’est pas mon genre. Mais je peux partir si tu veux. »

Je restais là, debout, les mains toujours vers mon torse, attendant que Stanley se décide à approcher. Un peu plus, et il pourrait me faire douter de la pertinence de mon cadeau. Mais non, j’en étais sûr. C’était évident, surtout après tout ce qu’on s’était dit, après la piscine, après tous ces mois à se chauffer l’un l’autre, à se taquiner. Il ne souhaiterait pas mon départ, pas plus que je ne retire mon offre. J’attendais juste. Il n’allait quand même pas finir par tourner les talons et rejoindre le salon familial, si ? Non, il ne me ferait pas cette ultime taquinerie là. Enfin, il s’approcha, à petite pas, pour venir retirer le ruban de son cadeau. Pour sûr, j’avais fait des économies sur l’emballage avec mon histoire. Si j’écoutais la voix de ma mère, elle dirait que j’étais purement et simplement en train de m’objectifier pour les beaux yeux d’un homme, elle serait furieuse de me voir comme ça, mais… je trouvais ça drôle. Vraiment. J’étais suffisamment équilibré mentalement et avais assez de confiance en moi pour n’y voir là, dans cette façon d’offrir mon cadeau, qu’une petite blague, potache certes, mais juste une petite blague. Et puis, j’étais quand même bien foutu, c’est quand même dommage de ne pas en faire profiter un peu et de ne pas en jouer. Je pourrais presque me croire comme un GI Joe ou un Action Man. Version grandeur nature. Pardon, Maman, c’est exceptionnel, promis.

Ainsi libérer de mon petit ruban rouge, j’abandonnais ma « pose mannequin », suivant des yeux mon jeune voisin qui prit place sur le lit, un lit que je connaissais formidablement bien et qui en avait vu des vertes et des pas mûres. Sans compter les visiteurs nocturnes qui s’y étaient arrêtés, en passant d’ailleurs par la fenêtre. C’était étrange d’ailleurs de me dire que quelqu’un d’autre que moi dormait maintenant dans ce lit. Mon père n’avait jamais voulu toucher à nos chambres, à ma sœur aînée et moi, sachant pertinemment que nous y dormions de temps en temps lors de nos visites, mais aussi par nostalgie. Une nostalgie exacerbée quand ma mère nous a quitté, alors quand j’avais appris qu’il avait installé son petit protéger dans ma chambre d’adolescent, je n’avais pas été si surpris. En soit, il aurait aussi bien pu lui donner celle de mon aînée, surtout qu’elle dormait de moins en moins à la maison, préférant, et je la comprenais de plus en plus, prendre soin de son couple et de leur intimité. Chose que je n’avais clairement pas su faire avec mon ex. En plus de ne pas faire mon coming-out auprès de mon père, cela va sans dire. Oui, donc, Stan aurait pu dormir là-bas, mais pour son confort, le patriarche avait sans doute préféré lui attribuer celle d’un garçon, n’étant pas forcément familier avec nos valeurs sur l’égalité des sexes. Je comprenais, je n’étais pas surpris, mais ça ne changeait pas le sentiment d’étrangeté à l’imaginer dormir dans mon lit, sans doute dans mes vieux draps, fixer ce même plafond qui m’avait servit d’interlocuteur lors de mes nuits d’insomnie et de doutes. Bizarre de me dire qu’il vivait dans la pièce où j’avais enfoui tellement de choses et de secrets pendant mon adolescence, la seule pièce de la maison qui n’était qu’à moi, qui me servait de sanctuaire, et que pourtant, maintenant, je laissais ouverte à la vue de tous, et ouverte à tous. Surtout à Stan.

Prenant place à ses côtés sur le lit, je jetais un regard à la bibliothèque gardant bien précieusement les consoles et les jeux que j’avais laissé là. Bon, ce n’étaient pas les meilleures, et c’était la raison exact pour laquelle ils étaient encore là et non pas de l’autre côté de la rue, et je n’avais pas allumé certaines consoles depuis une éternité, je n’étais pas sûr qu’elles fonctionnent, mais hé, ce n’était pas du tout une mauvaise idée. De toute façon, je n’avais pas à juger de ce qui était une mauvaise idée ou non, c’était sa soirée, j’étais tout à lui, et on fera tout ce qu’il l’aura décidé. Une aubaine que ce soit parfaitement dans mes cordes, et surtout pas ce qu’on pouvait faire pratiquement tout le temps : regarder un truc ensemble. J’étais tout simplement ravi de pouvoir partager ma passion des jeux vidéos, des jeux rétros qui plus est, et quelque part, de sombrer de nouveau dans mon adolescence. Est-ce que je m’étais attendu à un tel choix, non sexuel ? Plus ou moins. Depuis tout ces mois, et bien malgré toutes nos taquineries justement, j’avais réalisé qu’il n’était pas aussi à l’aise qu’il voulait me le faire croire. C’était un truc que je repérais très vite sur les ados, quand ils essayaient de jouer les gros bras devant de nouvelles figures d’autorité, et craquaient très vite quand je mettais le doigt dessus. Mais chez Stanley, il m’avait fallut du temps. C’était tellement naturel entre nous, du moins c’est ce que je pensais. Son hésitation à approcher déballer son cadeau avait fini par me confirmer tout ça. Est-ce que j’en étais déçu ? Non. Parce que si égoïstement, j’étais ravi de pouvoir passer un moment aussi tranquille avec lui, loin de tout, j’avais aussi surtout envie qu’il se sente bien. Et il n’était pas dit que moi-même je ne cède pas à l’envie de me rapprocher un peu plus de lui, de me permettre certains gestes qui finissaient toujours par être avortés en temps normal, nous frustrant tous les deux.

« Avant tout chose laisse moi te poser cette question qui me trotte dans la tête depuis que je réalise que tu as fais le curieux avec mes vieilles affaires : jusqu’où est-ce que tu as poussé tes investigations ? Non pas que j’ai quoi que ce soit à cacher, mais disons qu’il y a quelques petits trucs honteux sur lesquels je préférerai que tu ne vois pas. »

C’était con, mais comme par exemple, mes vieux magazines pornos gay que je gardais planquées sous une latte du parquet, sous le lit. Alors certes, il fallait le savoir pour le trouver, mais justement. La cachette était à cette endroit, parce que j’étais sûr que mon père ne tomberait pas dessus par hasard et encore moins en fouillant un peu. Il n’y avait que moi qui savait que cette latte était mouvante, et c’était généralement là que je cachais tout ce qui pouvait trahir mon orientation sexuelle. Mais il n’était probablement pas au courant de ça. Probablement.

« Mais sinon, ouais, totalement. Je te laisse choisir à quoi tu veux qu’on joue. J’imagine que tu connais déjà les installations sur la télé ? »

Il fallait dire aussi que la télé qu’il y avait dans ma chambre était une vieille télé. J’avais d’ailleurs batailler avec mes parents pour en installer une là, pour avoir mes consoles directement dans ma chambre. S’en était suivi une longue conversation pour que les trois enfants de la famille aient une télé dans leur chambre, sur l’autonomie de chacun quand au respect du temps à passer devant un écran, mais je l’avais eu. Elle était énorme, elle pesait un âne mort, la qualité de l’image était loin d’être parfaite, mais j’avais été le plus heureux des petits garçons quand mon père l’avait installé. Et elle n’avait pour ainsi dire jamais bougé de là. Au fur et à mesure que mes consoles s’étaient rajoutées, les multiprises et les rallonges aussi, si bien que chacune avait son propre branchement, avec seulement la prise péritel à changer. C’était déjà un système d’installation incroyable à l’époque. Et ça l’est toujours aujourd’hui, même, et surtout chez moi où chaque console est à sa place et surtout, rien ne doit être bouger. Pendant donc que Stanley faisait son choix, j’installais notre coin comme je le faisais à l’époque en prenant traversin et oreiller pour les caler aux pieds du lit, prenant aussi la grosse couette posée dans un coin de la chambre pour en faire un sol plus confortable que le fameux parquet. Aussi douillet qu’à mon adolescence, parfait pour y passer des heures sans avoir l’arrière train en compote ou le dos en miette..
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