the show must go on - elyon

Le cœur en proie à trop de sentiments, des retrouvailles de plus en plus difficiles à gérer avec serena, et son lien avec eliot qui se transformait. Elle ne savait pas trop qu’en penser, elle ne savait pas trop comment gérer, sofia. Parce qu’elle n’était pas douée, lorsque son cœur était touché. Elle n’était pas douée, pour se retrouver dans une telle situation. Elle n’était juste pas douée, en sentiments. Deux expériences, qui avaient toutes deux échoué. Elle n’était peut-être pas faite pour cela ? peut-être était-ce son cocon ? et qu’en tant que papillon, elle devait s’en défaire ? peut-être qu’elle y arriverait ? mais elle avait du mal à y croire. Elle était trop amoureuse. Trop attachée, à la fois à sa colère, et à ce qu’elle ressentait. Elle en voulait à serena depuis plusieurs années, et si cela aurait dû s’effacer, la revoir au musée avait tout ressorti. Elle en voulait à eliot, à qui elle avait donné quatre foutues années de sa vie, pour se retrouver trahie, trompée… eliot, celle qui était censée réparer son cœur. Eliot, celle qui était la femme de sa vie. Si elle avait eu deux histoires, toutes deux assez fortes pour que les larmes s’emparent d’elle en y pensant, eliot restait sa plus importante. Quatre années de bonheur, quatre années d’amour. Et un amour qui ne partait toujours pas. Un amour qu’elle avait du mal à contrôler. Un amour qui se frottait à la haine. A la déception. L’impression d’avoir été poignardée dans le dos. Par la femme de sa vie. La femme avec qui elle se voyait vieillir. Idée stupide, qu’elle ne réalisait qu’après. Idée stupide, qui lui faisait mal au cœur.
Tout comme celle que la donovan pouvait aller se réconforter auprès de n’importe quelle femme. Le planet, son terrain de chasse. Un endroit difficile d’accès, pour une florentine trop hésitante. Voulait-elle vraiment risquer de retrouver son ex dans les bras d’une, ou plusieurs autres femmes ? voulait-elle vraiment risquer de se faire mal, pour la blesser à son tour ?
Pourtant, c’était la requête qu’elle avait formulée à elyon. En quelques sortes. Son amie était au courant de ses peines de cœur, tout comme sofia savait pour celles de la hannigan. Deux âmes incapables d’obtenir ce qu’elles voulaient, qui elles voulaient. Deux amies qui se retrouvaient à jouer sur la jalousie, ensemble. Deux amies, qui se plaisait à quelques manifestations en public, pour attraper le regard de celles qui les intéressaient. deux amies qui se retrouvaient parfois, chez elle, pour s'offrir un moment de détente, d'amour, pour passer leurs frustrations.
et là. elle la voulait. la désirait, comme elle désirait devenir l'inaccessible pour eliot. elle la voulait, et allait rendre sa femme jalouse.
la femme de sa vie. celle qu'elle ne pourrait pas accepter de voir avec une autre. celle qui subirait la colère qui faisait rage dans son cœur. Et si eliot n’était pas là ? en cela, rien de grave. Un moment d’intimité passé avec elyon valait le coup, peu importe la situation. Parce que cette femme était sublime, et d’une tendresse qu’elle n’avait que rarement décelée chez quelqu’un.
Et cette blondeur. Si sofia était plus attirée par les brunes, elle devait avouer que la chevelure de son amie pouvait l’éblouir sans mal. Et la faire rêver.
Tout comme son visage.
Ses lèvres.
Sa gentillesse.
Sa douceur.
ses caresses.
son talent.
le souffle qu'elle lui laissait sur le corps lorsqu'elles partageaient les draps.
De quoi mettre l’eau à la bouche.
Et un sursaut.
Elle ne s’y attendait pas, attendant devant le planet. Elle ne s’attendait pas à un tel coup de froid, de la part d’elyon. tu m’as fait peur ! s’écria-t-elle, dans un petit rire, avant de la prendre dans ses bras, naturellement. ça fait du bien de te voir. Merci d’avoir accepté mon offre…
Parce qu’elle avait besoin d’elle.
Cruellement besoin de sa présence.
cruellement besoin de ses lèvres, qu'elle vint attraper des siennes.

je n’ai pas hésité une seule seconde lorsque j’ai reçu le message de sofia. on se soutient, on s’aide, on se change les idées. sofia elle est étrangère à mon quotidien et pourtant, c’est devenu un pilier avec le temps. aujourd’hui, elle a besoin d’aide. enfin c’est pas vraiment une aide, c’est juste pour rendre jalouse son ex. jouer ce rôle m’amuse je dois l’avouer. puis c’est pas forcément méchant non ? non. je suis pas du genre à trop me formaliser de ce genre de choses, de convenances. sofia est mon amie, tant pis si ça doit blesser l’autre. voilà tout. donc je me prépare, je fais exprès de me mettre en beauté. une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] qui semble simple mais qui peut faire son effet. même si le short n’est pas à moi mais à imelda. un jean qu’elle a taché ou brulé je ne sais plus avec ses expériences, et qu’elle a découpé pour garder tout de même quelque chose. du coup il est un peu court pour moi vu que je suis plus grande qu’elle mais on va dire que le côté sexy viendra de là. j’ajoute un croptop en lainage qui casse un peu le trop sexy. pas trop pute non plus, l’idée n’est pas d’être vulgaire mais juste sexy. j’enfile des bottines à talons avant de m’attaquer aux cheveux. je ne vais rien en faire, juste les démêler et les laisser libre sur mes épaules. maquillage des yeux parce que j’aime les accentuer et je laisse ma bouche nude. je pense que le contrat est réussi. je laisse un message à imelda sur le frigo, comme on fait à chaque fois qu’on s’absente l’une sans l’autre histoire de ne pas s’inquiéter mutuellement, et me voilà partie. je dois rejoindre la brune devant le bar et je ne veux pas la faire trop attendre. je la repère assez facilement de dos, ayant l’habitude de voir ses formes, de la connaître par coeur. je m’approche et viens poser mes lèvres dans son cou ainsi que mes mains sur ses hanches. forcément je la fais sursauter et m’en amuse. comme une gamine. de toute façon ça fait bien longtemps que j’ai décidé d’arrêter de me prendre la tête. ” tu m’as fait peur ! “ je souris fièrement, contente d’avoir réussi mon coup. ” c’était voulu. “ une vraie gosse. ” ça fait du bien de te voir. merci d’avoir accepté mon offre… “ elle s’est retournée et je l’ai maintenant face à moi, sans avoir bouger mes mains. elle a juste tourné entre mes doigts. et ses bras à elle m’entourent également. ” je ne refuse jamais une occasion de te voir tu sais bien. “ la tête penchée sur le côté avant qu’elle ne vienne capturer mes lèvres. j’accepte le baiser et le lui rends avant de me séparer d’elle à moitié à contre coeur. ” bon alors, quoi de prévu pour aujourd’hui ? c’est quoi le projet ? “ où plutôt, où est la cible. je suis prête.

Elle ne s’y attendait pas. Ce baiser, qui venait dans son cou, qui la faisait frissonner. Elle avait eu peur, un sursaut bien normal, puisqu’elle ne s’attendait pas à une telle arrivée. Mais elle devait avouer adorer être ainsi, dans ses bras, les mains d’elyon sur les hanches de la florentine. Lorsqu’elle se retourna, tout était parfait, elle pouvait se retrouver dans ses bras, déguster ses lèvres, et se sentir enfin un peu mieux. Parce qu’il suffisait de la présence de la hannigan, pour que les soucis semblent s’échapper. De quoi faire du bien, du baume à l’âme, et le sourire sur les lèvres.
tu es adorable. Et magnifique, aussi. elle ne pouvait pas le nier, et ne le voulait pas. Elyon était l’une des plus belles femmes qu’elle avait eu l’occasion de voir, et perdre son regard sur son visage, caresser des courbes qu’elle avait déjà goûtées de ses yeux, et se sentir possédée par l’envie de se retrouver dans ses bras, c’était tentant. C’était bon. Rien que de sentir ses mains sur son corps, rien que de sentir sa présence, sa proximité. C’était bon, terriblement bon. Sans compter chaque baiser qu’elle pouvait lui voler, chaque baiser qu’elle pouvait lui donner. Elles jouaient peut-être un jeu de jalousie, pour réussir à attraper le regard de celles qu’elles désiraient, mais elle appréciait réellement chaque moment avec Elyon. C’était systématique, en plus, la blonde savait la faire sourire comme personne d’autre. Et son regard voulait bien souvent dire « ne t’en fais pas, je suis là. » c’était une amitié précieuse, qu’elle aimait.
Qu’elle adorait, même.
Et alors qu’elle l’entendait lui poser une question, la question, elle eut un petit sourire coquin. aujourd’hui, on s’affiche. Au planet. Faut que tout le monde puisse nous voir, donc peut-être qu’on dansera. elle voulait qu’eliot s’étouffe de rage en la voyant avec Elyon, lèvres scellées, mains baladeuses. Elle voulait que serena s’étrangle de jalousie en la voyant aussi proches de la blonde, alors qu’elles avaient pourtant partagé un baiser. Elle voulait les rendre jalouses. Et étrangement, elle était aussi excitée à l’idée de faire envie à eliot, que de mettre serena en colère. Peut-être parce que la napolitaine avait plus d’impact sur sa vie, et de poids dans son cœur, qu’elle ne voulait bien l’admettre ? ce baiser, c’était comme un renouveau, pour sofia. Elle s’était sentie prise d’assaut, par des sentiments qu’elle pensait avoir enfouis, et qui revenaient avec une telle puissance. Elle ne savait plus quoi penser, elle ne savait plus comment penser, elle savait juste que, l’une ou l’autre, eliot ou serena, elle voulait les savoir ivres de jalousie. Et pour cela, rien de plus simple que de devenir les stars de la soirée, avec elyon. Et de partager des baisers, des caresses, et peut-être même une nuitée. Tout pour parfaire le jeu, tout pour rendre les cibles folles de rage, tout pour avoir le sourire aux lèvres, et se sentir désirées.
Oui. Ce soir, ce n’était pas une cible. Mais deux. Et cela surprenait sofia, mais elle gardait un sourire. Elle gardait ce sentiment qui revenait dans son cœur.
Et elle espérait qu’elyon parviendrait à rendre l’italienne aussi jalouse que l’américaine.
mais on commence par un cocktail. C’est moi qui invite, bien entendu. elle sourit, et elles entrèrent, main dans la main, pour aller au bar, et commander les boissons. De quoi se préparer pour une folle soirée. au fait, toi… comment ça se passe ? tu sais… avec une certaine voisine… elle eut un sourire taquin. Mais elle espérait vraiment que le cœur d’elyon se retrouve comblé, un jour.
Parce qu’elle méritait d’être aimée.
Et d’aimer.