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| | PASSER DE CHANEL A SPORTSCHANNEL feat ruben  Dim 1 Sep - 22:29 Les tracas de la vie s’amoncelaient avec les bougies ; Sonny l’avait appris au fil des années. Chaque fois qu’il montait d’un cran dans la difficulté d’éteindre toutes les flammes de son gâteau en une seule fois, c’était que son quotidien était plus difficile à gérer que lors de la dernière pâtisserie. Quand il avait compris qu’il devait cesser ce défilé vain de silhouettes dans ses draps (même s’il s’était accordé jusque là quelques écarts, en raison de facteurs physiques ou même à cause de l’alcool), il avait perdu pas mal des visages qui l’avaient entourés ; l’occasion de découvrir qui était ses amis et qui ne l’étaient pas.
Ce soir, il avait opté pour quelque chose de super chill, de typiquement trentenaire ; une soirée bières pizzas entre potes, devant un bon vieux match de soccer ; qui faisait mieux l’affaire pour ce genre de soirées que Ruben, son ami d’il y a quelques années déjà, avec qui échanger ses soucis était si fluide, si banal ; ils partageaient après tout pas mal de points communs. A dix neuf heures, il avait fait manger sa fille, dont la rentrée approchait très vite ; puis il l’avait envoyée à la douche. Il hurlait parce que l’eau coulait depuis trop longtemps -pas par souci d’économie aquatique, mais plutôt par souci de disgrâce bruyante- lorsque ce bon vieux Ruben frappa à la porte ; il allait ouvrir quand de petits pas rapides dans les escaliers vinrent jusqu’à le doubler ; vêtue d’une jolie robe de chambre que son débutant de père avait trouvé dans le magasin pour enfants du coin, Joanna était venu faire la bise au nouveau venu, lui sautant même dans les bras pour l’occasion. « Tu dis bonjour et zou ! Au lit, la princesse des douches. » Lui tirant la langue -et Grayson fit de même-, elle obtempéra et monta en courant jusque dans son immense chambre. « Excuse-moi, je sais qu’on avait dit sans enfant ce soir, mais c’est super galère de lui trouver une nounou et je m’en veux à chaque fois. » Il lui indiqua le chemin du salon. « Tu connais la route. Les bières et la télécommande, c’est par là… Les pizzas sont dans le four. » Un grand sourire et il s’écartait, laissant enfin respirer son ami -c’était le terme le plus approprié après tout, ce gaillard à qui il faisait ses confidences était après tout l’un des seuls vrais amis qu’il ait jamais eu. |  |
| | PASSER DE CHANEL A SPORTSCHANNEL feat ruben Lun 7 Oct - 3:25 ce besoin de prendre l'air était devenue pressant. ça ne va pas avec alysha y'a pas à dire. on peut le cacher aux autres mais pas à nous. même si on n'en parle pas. c'est peut être ça le pire. mais on n'en parle pas... donc oui, j'ai besoin de respirer, de décompresser. je ne peux pas le faire au boulot, soyons sérieux, je suis trop professionnel pour ça. et encore heureux. mes patients n'ont rien demandé, ils ne doivent pas subir le contrecoup de mon humeur de merde. heureusement, il y a grayson. je sais qu'il a très certainement tout prévu comme toujours mais je ramène quand même un pack de bières achetées en route. je ne suis pas un grand buveur mais quand la situation s'y prête je n'hésite pas. et surtout pas ce soir. bref j'arrive rapidement et à l'heure devant la porte de mon ami et frappe avant d'attendre qu'on vienne m'ouvrir. mais ce n'est pas celui auquel je pensais que je vis apparaître. je baisse la tête pour voir une crevette me sauter dans les bras. joanna est loin d'être farouche mais bon j'crois que ma facilité avec les enfants y est aussi pour quelque chose. et ça me plait bien, c'est plus facile dans mon métier faut le reconnaître. " et bah pas encore couchée grande fille ? " au vu du regard de son père, je comprends qu'elle ne devrait pas être là. mais je suis quand même content de l'avoir croisé. " tiens, j'ai quelque chose pour toi. " de mon dos je sors une peluche licorne que j'ai acheté tout à l'heure. j'ai pas résisté, j'y arrive jamais. " tu dis bonjour et zou ! au lit, la princesse des douches. " elle s'exécute après m'avoir remercié et je la regarde se diriger vers sa chambre, amusé. " excuse-moi, je sais qu’on avait dit sans enfant ce soir, mais c’est super galère de lui trouver une nounou et je m’en veux à chaque fois. tu connais la route. les bières et la télécommande, c’est par là… les pizzas sont dans le four. " quand je le vois agir avec elle à chaque fois, j'espère avoir la même relation d'ici quelques années avec reese et hunter. un super papa. " t'en fais pas, elle dérange pas. " c'est pas comme si on était du genre à inviter 50 potes et des putes pour passer une bonne soirée non plus. " au cas où on n'en aurait pas assez. " je lui montre les bières et me dirige vers la cuisine pour les mettre au frais avant de bifurquer vers le salon. je m'installe dans le canapé et attends qu'il me rejoigne. j'en profite pour décapsuler deux bières, comme ça ce sera fait. " bon ça a l'air d'aller vous deux non ? " | | |
| | PASSER DE CHANEL A SPORTSCHANNEL feat ruben Dim 27 Oct - 14:54 Des étoiles plein les yeux, Joanna les quitte en sautillant, rebondissant dans les marches de marbre. Secouant la tête, souriant, Grayson ne put s’empêcher d’être reconnaissant. “Cette gamine va vraiment finir pourrie-gâtée à ce rythme-là… Mais qui pourrait lui en vouloir, avec tout ce qu'elle a connu.” Le ton et les mots plus bas, pour être sûr qu’elle n’entende rien ; leur lien était encore assez frêle, tout compte fait, même si cela faisait -déjà !- trois mois qu’ils vivaient tous les deux sur Beverly Hills. “T’en fais pas, elle dérange pas.” Il connaît déjà le chemin que ses pas doivent emprunter pour le mener jusqu’au lieu principal de nos soirées ; l’immense salon, ses baies vitrées qui reflètent à cette heure-ci quelques miroitements orangés et rosés sur le parquet vitré. “Au cas où on en aurait pas assez.” Les mains jointes comme remerciement muet, le regard rieur ; il y a en tout une trentaine de packs de bières rien que dans le garage, issus des vieilles débauches du propriétaire des lieux. Ils ne risquent pas de manquer de quoi que ce soit ici ; mais le geste le touche. “Bon ça a l’air d’aller vous deux non ?” Immense sourire ; c’est le moins qu’on puisse dire, mais Grayson continue de s’inquiéter en silence du futur. “Honnêtement, c’est carrément génial. On s’entend à merveille et…” Faible silence. “Non, tu vas te foutre de moi.” Grand sourire, comme toujours, et puis prise de courage. “…On se ressemble vraiment, c’est fou. Elle adore mélanger le beurre de cacahuètes et la confiture de myrtilles ; ‘fin je veux dire, tu vois l’truc ? C’est moi, mais à 8 ans avec une crinière encore plus démentielle !” Lourd rire, alors qu’il bascule en arrière, avalant une goulée de bières, ouvrant de la main gauche, mécaniquement, un paquet de Doritos. “Y a des olives au frigo, bouge pas, je reviens.” Le corps qui se propulse en avant, le jogging qui s’infiltre dans la cuisine, saisissant un bol, le regard qui se perd sur le seul cadre de eux deux, là, sous le placard des BNs et des autres conneries pour le goûter ; là où elle le verra, tous les jours. Un peu ému, mais pas trop, c’est pas son genre, Grayson regagne le salon. “Bon. Alors, on se fait quoi ce soir ? Téloche ou jeux vidéos jusqu’à la fin de la nuit ? Ou alors… Tu pourrais déjà me parler un peu de comment ça se passe à la maison, toi, parce que t’as de ces cernes, mon pote…!” | | |
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