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You go straight to my head • Thiago I

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You go straight to my head • Thiago I
Mar 23 Juil - 17:56
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La sonnerie de mon réveil m’extrait de mon profond sommeil afin de m’indiquer qu’il est grand temps pour moi de me lever si je ne souhaite pas être en retard comme la plus par des matins. Je soupire en appuyant sur l’écran de mon portable pour couper court à ce bruit venu tout droit des enfers. Moi qui suis d’un naturel sérieux pour mes études, depuis que je suis arrivé à L.A. , je me laisse un peu trop allé. Je ne sors pas forcément, je passe la plupart de mon temps à la coloc à regarder des films ou des séries avec Paris et Léo. Et on connaît tous le cercle vicieux des séries. « Encore un épisode » Et nous voilà à nous coucher à quatre heures du matin, pour se lever à six. Vraiment pas sérieux Thomas…

Je grogne contre mon oreiller avant de décider qu’il était grand temps pour moi d’aller à la douche. En me rendant à la salle de bain, je passe devant mon emploi du temps, léger pour la journée, quatre heures de Littérature Anglaise et je serais libre ! Un doux sourire se glisse sur mes lèvres avant de reprendre ma course vers la salle d’eau. Quatre heures avec Professeur sexy. Cette perspective rend mon réveil moins difficile. Depuis la journée de pré-rentrée, depuis cette nuit, depuis qu’on s’est revu en tant que professeur et élève, un petit jeu s’est installé. Je ne sais même plus comment on en est arrivé là. Mais c’est à celui qui fera tourner en bourrique l’autre avant la fin du cours. Les autres ne comprennent pas forcément, mais tous les sous-entendus prononcés ont un sens pour nous, et c’est ce qui compte. De plus, j’aime fuir à la fin des cours, avant de me faire capturer par le professeur. De ce fait, depuis des semaines, je le fais perdre patience puis je fuis le sourire aux lèvres. Et aujourd’hui ne dérogera pas à la règle.

Après une bonne douche et un café, j’attrape mon sac et part en direction du campus à pied. L’avantage de cette coloc, c’est qu’elle se trouve non loin, et qu’elle est assez raisonnable. La chaleur de la Californie s’abat directement sur moi quand je passe la porte de l’immeuble. Heureusement que j’ai opté pour un simple jean et une chemine à manche courte que j’ouvre au niveau du col pour respirer un peu. On est bien loin des étés à Bordeaux, j’ai l’impression d’étouffer à chaque pas.

En arrivant dans le bâtiment des langues, je me réfugie directement dans les couloirs frais, puis je soupire de bien-être. J’adore la chaleur en général, mais aujourd’hui, c’est désagréable. Je finirais bien ma journée à la plage pour nager et me rafraîchir. Mais avant ça, direction le cours de Professeur Suarez. Un sourire niait se dessine sur mon visage quand j’entre dans la salle déjà envahis de ses étudiants, mais pas de trace du prof pour l’instant. Je prends donc place au fond de la salle, comme d’habitude, cette place me rassure, je ne serais dire pourquoi, mais j’y suis bien.

Je sors mes affaires puis, déboutonne un nouveau bouton de ma chemise, dévoilant légèrement mes pectoraux à qui aventure son regard dans cette direction. J’ai chaud, mais je suis sûr que ça n’a rien n’à voir avec la chaleur Californienne. Monsieur Suarez a fait son entrée dans la salle de classe, que le jeu commence.


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You go straight to my head • Thiago I
Mar 23 Juil - 21:53
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En temps normal, j’aimais avoir un tenue un brin « professorale » pour mes cours, ni trop décontracté, ni trop stricte ou formelle, et ça se résumait la plupart du temps par un jean, une chemise et un gilet de costume. Le tout dans de nombreuses nuances de couleur. A tel point qu’une année, une étudiante m’avait demandé si je comptais faire toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Bon, et des pulls l’hiver, ça tombe sous le sens. Quand arrivait l’été, j’étais un peu moins à cheval sur ce code vestimentaire. En l’occurrence, je portais ce jour-là un pantacourt en jean bleu marine et un tee-shirt en col v couleur crème, et j’étais plutôt content de moi en observant mon reflet dans le miroir. Un menton se posait sur mon épaule et bientôt je vis apparaître le visage de Jane dans le miroir, un visage souriant et rayonnant, bien que quelques minutes plus tôt, ce même visage était au-dessus de la cuvette des toilettes. Ma présence n’était plus requise maintenant quand elle était victime des vomissements matinaux, et je ne savais pas si je devais trouver ça glauque ou non qu’elle ait trouvé une forme de rituel pour ces moments là. Un rappel un peu trop frappant des grossesses passées. Elle souriait comme si de rien n’était, et quelque part, c’était aussi douloureux. Deux mois maintenant, et jusque là, tout allait bien. Une petite voix dans ma tête ne s’empêchait pas de me répéter Pour le moment. Ses compliments sur ma tenue ne me firent pas autant plaisir qu’il le devrait, ils me firent l’effet d’une pierre jetée dans un puits vide. Depuis quand avais-je cessé de faire un effort vestimentaire pour lui plaire, à elle ? Je savais depuis quand la culpabilité avalait absolument tous les gestes tendres qu’elle pouvait avoir pour moi, mais depuis quand est-ce que leur absence ne me faisait rien ?

Je ne m’étais pas attardé dans l’appartement plus que nécessaire, comme depuis ces derniers mois, j’étais sorti après un café et une pomme avalée, un baiser sur le sommet du crâne de ma meilleure amie et épouse en lui souhaitant une bonne journée, et rien de plus. Dès que la porte s’était fermée derrière moi, j’avais sorti une cigarette. Avec cette nouvelle grossesse, bien plus que pour les autres, elle avait banni tout ce qui pouvait être nuisible au fœtus, me condamnant ainsi à fumer dehors, comme à l’époque où nous étions adolescents. Je m’y contraignais sans broncher, comme pour à peu près toutes les décisions qu’elle prenait depuis qu’elle était enceinte. Je n’avais ni le cœur ni la force de discuter, de me battre. J’étais trop honteux pour ça, et trop fatigué. Était-ce mal de ne pas y croire cette fois ? Sûrement. J’essayais de me montrer le plus encourageant possible, autant que je pouvais faire preuve de soutiens, mais je n’y croyais plus du tout. Je m’attendais tous les jours à ce que ça finisse mal. Ce qui s’ajoutait déjà à ma culpabilité bien présente. J’étais alors resté là, devant l’immeuble à fumer ma cigarette, mon sac sur l’épaule, fixant le ciel bleu sans le moindre nuage. Dès qu’elle serait terminée, je laisserais tout derrière moi, je laisserais l’homme marié respectable, le potentiel père de famille pour devenir le prof. Ce prof qui avait changé ces derniers mois. Pas envers ses étudiants, ni sur sa façon d’enseigner, mais sur sa propre personnalité. Je ne me reconnaissais pas moi-même, et pourtant, je n’avais pas non plus l’impression d’agir à contre-courant. Ça n’était pas moi, mais ce n’était pas non plus pas moi.

J’avais à peine franchit la porte de ma salle que je lançais à toute la classe :

« Bonjour à tous. Ce matin, vous allez me détester. Vous allez passer quatre heures de souffrance intense, mais c’est pour votre bien. Et quand vous ressortirez, vous m’adorerez de nouveau. »

Déposant mon sac sur mon bureau, je me retournais vers mes étudiants avec un large sourire, appuyant mon fessier contre le rebord du dit bureau. Quasi naturellement, mon regard avait sondé la pièce à la recherche d’un visage en particulier. Thomas. Je savais d’avance où il était, c’était toujours sa place, depuis le début, mais disons que c’était un petit effet. Depuis que je l’avais retrouvé dans cette même salle après cette fameuse soirée, depuis que j’avais eu ce petit entretien avec lui à la fin du cours… où je m’étais un peu laissé aller en déposant mes lèvres contre les siennes, rien qu’un petit moment… Bref, depuis, un jeu s’était installé entre nous. De la séduction sans doute. Lui pour me faire fauter, encore, j’en étais certain, et moi… pour me tester moi-même. Beaucoup de choses dans ma vie perdait de leur sens, et si la présence de Thomas ne faisait que me poser encore plus de questions, j’y trouvais là une certaine satisfaction et peut-être un moyen de trouver des réponses. Voilà pourquoi je n’étais plus le même enseignant qu’avant. Je cherchais littéralement à séduire un de mes étudiants, comme si je n’étais pas en train de remettre en question mon mariage et mon orientation sexuelle. Mes yeux finirent par croiser les siens, quelques secondes, avant de se reposer sur l’ensemble de mon auditoire.

« Je m’explique. Aujourd’hui, tout le monde va passer un sale petit moment. Vous allez tous, sans la moindre exception, parler devant tout le monde. Le sujet ? Votre personnage préféré dans toute l’oeuvre de Shakespeare. Vous me direz qui est-il ou elle, de quelle œuvre vient-il ou elle, je saurais au moins que vous ne dormez pas pendant mes cours, et vous expliquerez pourquoi. Si votre argumentation ne me plaît pas tel l’auteur lui-même, je me verrais contraint de vous supprimer de l’histoire. Avec ceux qui resteront… et bien nous travaillerons dessus. Je parle des personnages. Vous ne quitterez évidemment pas cette salle pour ceux qui rencontreront la mort. »

J’attendais qu’ils avalent tous la pilule, que tout le monde ait lâché son petit commentaire, ait fait preuve de joie, de déplaisir ou tente de se planquer pour taper dans mes mains et reprendre.

« Un volontaire ? »

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You go straight to my head • Thiago I
Mer 24 Juil - 9:50
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Le temps s’est comme figé dans le temps quand Professeur Suarez est entré dans la pièce. Je ne vois plus que lui, les autres autour de moi sont comme des statues, de simples pantins inanimés. Je retiens ma respiration, depuis combien de temps ? Quand l’air revient à mes poumons, j’ai l’impression de suffoquer. Depuis cette fin de cours où il a craqué une première fois, il s’est passé un truc. Quoi ? Je ne sais pas vraiment, mais un lien s’est créé, et le petit jeu a prit place pendant nos cours en commun. C’est à la fois existant et totalement déstabilisant ce qu’il m’arrive. Moi qui pensais que cette histoire serait sans lendemain, nous voilà à en jouer, et à voir qui craquera et cédera à la tentation des lèvres de l’autre. Pour l’instant, je mène un à zéro contre mon cher professeur et je compte bien garder cette avance.

« Bonjour à tous. Ce matin, vous allez me détester. Vous allez passer quatre heures de souffrance intense, mais c’est pour votre bien. Et quand vous ressortirez, vous m’adorerez de nouveau. »

Je dégluti un instant en entendant le son de sa voix, et des flash de notre nuit passé me reviennent en tête. Je les chasse bien vite, ce n’est pas le moment d’être troublé Thomas ! Un soupir passe mes lèvres au même moment ou ses iris accrochent les miennes. Je sais que c’est voulu, car il s’attarde un peu trop à mon goût. Tout en restant subtil pour le reste de la classe. Je maintiens son regard avec une lueur de défi brillant au fond de mon regard, mêlé à une pointe de malice. Je veux qu’il craque à nouveau, je veux garder mon avance sur ce jeu stupidement existant. Je veux le voir sur ce bureau… Calme-toi Thomas !

« Je m’explique. Aujourd’hui, tout le monde va passer un sale petit moment. Vous allez tous, sans la moindre exception, parler devant tout le monde. Le sujet ? Votre personnage préféré dans toute l’œuvre de Shakespeare. Vous me direz qui est-il ou elle, de quelle œuvre vient-il ou elle, je saurais au moins que vous ne dormez pas pendant mes cours, et vous expliquerez pourquoi. Si votre argumentation ne me plaît pas tel l’auteur lui-même, je me verrais contraint de vous supprimer de l’histoire. Avec ceux qui resteront… et bien nous travaillerons dessus. Je parle des personnages. Vous ne quitterez évidemment pas cette salle pour ceux qui rencontreront la mort. »

Un sourire né sur mes lèvres. Le salop, il connaît mes difficultés à parler devant toute la classe, mais son sujet est tellement tentant pour lui faire glisser un sous-entendu que même toute la classe pourrait comprendre si, ils prenaient la peine de lire entre les lignes. Je fouille vite fait dans mes notes à la recherche de la réponse parfaite pendant que mes camarades s’indignent face à cet exercice des plus tordu. Personnellement, j’adore, tellement que je suis prêt à laisser ma timidité au placard le temps de ce cours. Il veut jouer, on va jouer.

« Un volontaire ? »


Un ange passe dans la salle, on se juge tous pour savoir qui aura le cran de lever la main. Et à la surprise de mes camarades, je lève timidement la mienne tout en encrant mon regard dans celui de mon professeur. Courage Thomas !

« Moi… Je veux bien ouvrir le bal. » Disais-je doucement avec mon petit accent français. « Je vais paraître prévisible, ou alors c’est le fait que je sois français qui guide mon choix, mais j’ai choisi Roméo et Juliette. Je sais qu’ils sont deux, mais dans la finalité, ils ne forment plus qu’un. » Je croise mes bras contre mon torse tout en m’appuyant contre le dossier de ma chaise, sans pour autant quitter le regard de mon cher professeur. « Deux amant, fou l’un de l’autre, prêt à se marier après une seule nuit, même contre l’avis de leurs propres familles. Finalement réuni dans la mort, car l’un ne peut vivre sans l’autre, je trouve inspirant… »Soufflais-je doucement. « Lors de leur première rencontre, Roméo et Juliette emploient des métaphores, un moyen de communication recommandé par l'étiquette à l'époque de Shakespeare. La métaphore des saints et des péchés permet à Roméo de mettre à l'épreuve les sentiments de Juliette pour lui, alors que Juliette choisit cependant de participer à la métaphore et de la développer. Roméo et Juliette voient chacun l'autre comme une lumière au cœur des ténèbres. Roméo décrit Juliette comme semblable au soleil dans l’acte 2 de la scène 2 si je me souviens bien. Même lorsqu'elle gît dans la tombe. Juliette décrit Roméo comme « day in night » et « whiter than snow upon a raven's back » » Disais-je avec un Anglais un peu rouiller pour le coup, en vérifiant mes notes sur ce cours en particulier.« L'amour de Roméo et Juliette constitue une lumière au cœur des ténèbres de haine qui les entourent, mais ils sont toujours ensemble de nuit, dans les ténèbres. C’est leur amour qui fait réaliser à tous les personnages leur folie, et tout rentre dans l’ordre grâce à cet amour de ces deux amants maudit. » Concluais-je en souriant doucement, en espérant au plus profond de mon être qu’il a compris le gros sous-entendu. Deux amants maudits dès le départ, qui ne peuvent plus vivre l’un sans l’autre, trouvant même la mort pour rester éternellement ensemble.

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You go straight to my head • Thiago I
Mer 24 Juil - 16:49
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Ah ça, parler devant tout le monde, c’était un calvaire pour beaucoup, et particulièrement chez nous, j’avais l’impression. Beaucoup se satisfaisaient de simplement écouter, certains trouvant cela bien assez suffisant, et ne parlons pas de ceux qui font seulement acte de présence. En étant étudiant, je trouvais ça aussi plutôt infernal de devoir parler devant une salle entière comme ça. A juste titre, mes professeurs me poussaient dans mes retranchements, me forcer à prendre la parole, me la donnait sans que je la demande. Avec le recul, c’était peut-être un peu trop, d’autant plus que ce n’était pas juste pour moi qu’on se le dise, mais il y avait une bonne démarche. Alors oui, en prenant la décision de les faire tous parler comme ça, c’était un peu ce que mes enseignants avaient fait à l’époque. Mais j’avais bien dans le but de rendre tout cela ludique et enrichissant. Croisant les bras sur mon torse, je sondais de nouveau la salle, observant chacun des visages, m’attardant avec un sourire sadique sur ceux qui se tournaient vers leurs camarades à le recherche d’un volontaire qui ne serait pas eux, réservant le fond de la salle pour la fin. J’avais hâte de découvrir leurs argumentations, et plus particulièrement, celle de Thomas, c’est un fait. Ce dernier me surpris par ailleurs, et ce n’était pas non plus un hasard si j’avais décidé de faire cet exercice où il serait présent, en choisissant d’être le premier à passer. Je n’en demandais pas tant. Agréablement surpris, je m’installais un peu plus confortablement sur mon bureau, décroisant les bras pour l’écouter parler, mes mains s’appuyant contre le bois de chaque côté de mes hanches. Son petit accent m’avait arraché un sourire, me rappelant que trop bien les petits mots qu’il avait soufflé avec ce même accent dans mon oreille cette nuit-là.

Si son choix de personnage, des personnages, ne m’étonna qu’à moitié, j’avais assez vite compris qu’il voulait m’envoyer un message, je n’en étais pas moins impressionné par ses arguments, citations à l’appui, et de sa réflexion sur le sujet. Je m’attendais à ce que l’un des deux amants soit cité plus d’une fois, clamant que c’est la plus belle histoire d’amour qui soit, ce que je discutais profondément, mais les mots de l’étudiant n’avaient rien de superficiel. Le message était clair, il agita mon âme bien plus profondément que ce que j’aurais voulu, faisant bien trop facilement écho en moi, si bien qu’une fois sa conclusion achevée, je gardais le silence. En dépit de celui du français, je savais que tous les regards des étudiants étaient sur moi, attendaient le verdict, au moins pour être fixés sur la qualité de l’argumentaire pour pouvoir répondre eux-mêmes. Et bien qu’il soit me soit difficile d’être totalement objectif sur le sujet, et son auteur, je me devais d’apporter mon avis et de conclure ce passage. Une main à présent sur la cuisse, je m’arrachais au regard de Thomas, fixant brièvement l’estrade sur laquelle se trouvait mon bureau.

« Je dois reconnaître que je ne m’attendais pas à un premier passage de cette qualité là. Alors, pour commencer, je te remercie pour ça Thomas. Il y a une légère entorse à la consigne, puisque j’ai demandé un seul personnage, mais tu m’as convaincu, pour ton passage, de voir Roméo et Juliette comme une seule entité. En revanche, si tu me permets de corriger ce que tu as dit. Tout est rentré dans l’ordre pour les Capulet et les Montaigu… à cause de la mort de leurs enfants. Ce n’est pas tant leur amour qui a fait ouvrir les yeux à leurs parents, mais leur mort, » repris-je en posant alternativement mes yeux sur lui et sur l’ensemble de la salle. « Ce qui n’endommage en rien leur amour sincère, mais il est important de souligner ce point. En tout cas, c’était très bien, je te remercie encore. Le Shakespeare que je suis t’accorde une fin plus heureuse que les personnages de ton choix. »

Oh, j’avais bien d’autre chose à lui dire, des questions à lui poser, sur ce choix qui ne me faisait me poser que plus de questions, mais il était surtout temps de laisser la parole aux autres. Était-ce à cause du passage de Thomas que j’avais valoriser et la crainte de ne rien dire de mieux, ni Juliette, ni Roméo ne fut cité après cela. Il y eut d’autres passages intéressants, pertinents, au milieu d’autres un peu moins, dont celui de l’étudiant qui avait justement choisi le personnage de Iago. Une technique de faux jeton très rapidement identifiable dès qu’il avait ouvert la bouche et surtout en mêlant les histoires de Hamlet et Othello dans un Disney. Même pas le bon en plus. Sans surprise, il rejoignit le rang des « décédés », que j’avais peiné à écouter jusqu’au bout. Oui, bienveillance et respect, tout ça, mais en entendant des conneries pareilles débitées, j’avais envie leur faire bouffer les bouquins, et pas par la bouche. J’écoutais malgré tout un à un mes étudiants, me surprenant parfois à engager un véritable débat sur certains argumentaires, mais il s’avéra au final que l’exercice était plutôt concluant. A la fin de la première partie du cour, et donc une fois tous les étudiants passés, je leur accordais à tous une petite pause bien méritée. Mais pas à tous. Avant qu’il ne file comme il avait tant l’habitude de le faire, j’interpellais Thomas, lui demandant de me rejoindre, sans vraiment donné de motif. Les autres ne s’en soucieraient pas, et je savais qu’il comprendrait bien vite pourquoi je le faisais venir.

Étant à présent assis à même sur mon bureau, non pas ma chaise, vraiment le bureau, j’attendais que tous soient partis pour lui faire signe de se rapprocher un peu plus. Il ne tenait qu’à moi de descendre de mon perchoir pour être encore plus près de lui, et de, au hasard le prendre dans mes bras, mais notre jeu continuais. Et si je le touchais, si je cherchais à entrer en contact avec lui, je lui donnerai encore un avantage. Et il était temps que j’essaye de mettre mon pouvoir de séduction homosexuel ou quel qu’il soit en avant.

« C’étaient de beaux mots que tu as utilisé tout à l’heure, » commençais-je doucement avec un petit sourire enjôleur. « Mais dis-moi, est-ce que tu en pensais la moitié ? Pour quelqu’un qui fuit à chaque fois, je trouve ça plutôt… ironique, tu ne trouves pas ? »

Je n’allais pas le provoquer sur ce que lui-même avait dit au lendemain, juste un coup d’un soir, vu mes propres propos, mais c’était aussi une source d’interrogation, encore une. Pour quelqu’un qui disait ne vouloir que des coups d’un soir, c’était presque fantasque de le voir en admiration devant une histoire d’amour aussi tragique. Mais intéressant.
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You go straight to my head • Thiago I
Mer 24 Juil - 22:52
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En levant la main en premier, je voulais surprendre, je voulais le déstabiliser un peu, mais aussi prouver que malgré ma timidité, je reste assidu à ses cours et qu’il n’enseigne pas en vain. Je l’ai vu sourire pendant mon monologue, me faisant louper un battement de cœur. Une fois mon monologue fini, un nouvel ange passe dans la classe. Je crois que j’ai réussi à surprendre effectivement, à prouver que je cache bien mon jeu et qu’il y a un cerveau qui tourne à plein régime sous cette tignasse brune. Après, il doit sûrement s’en douter au vu de mes notes, mais voir en action ce dont je suis capable peut-être un moyen de le déstabiliser un peu plus.

Tous les regards alors braqués sur moi, se tournent finalement vers notre professeur, pour savoir avec curiosité son avis plus construit sur mon choix. « Je dois reconnaître que je ne m’attendais pas à un premier passage de cette qualité là. Alors, pour commencer, je te remercie pour ça Thomas. Il y a une légère entorse à la consigne, puisque j’ai demandé un seul personnage, mais tu m’as convaincu, pour ton passage, de voir Roméo et Juliette comme une seule entité. En revanche, si tu me permets de corriger ce que tu as dit. Tout est rentré dans l’ordre pour les Capulet et les Montaigu… à cause de la mort de leurs enfants. Ce n’est pas tant leur amour qui a fait ouvrir les yeux à leurs parents, mais leur mort. » Je hoche doucement la tête tout en griffonnant ce qu’il dit à la va-vite sur mon cahier, toutes informations est bonne à prendre pour ma culture personnelle. « Ce qui n’endommage en rien leur amour sincère, mais il est important de souligner ce point. En tout cas, c’était très bien, je te remercie encore. Le Shakespeare que je suis t’accorde une fin plus heureuse que les personnages de ton choix. » Sa réponse m’arrache un sourire. Un vrai sourire, loin des sourires de façade qui prône sur mon visage depuis mon arrivée ici. Depuis le départ de la France…

Le cours continu sur le passage de mes autres camarades, avec des passages plus ou moins intéressant. Je prenais un vrai plaisir à écoute les débats engagés par mon professeur avec certain élève. On ressent tout son amour pour les œuvres de Shakespeare, et c’est passionnant de voir cet amour de l’art prendre vie sous mes yeux. Je suis pendu à ses lèvres, comme la plupart de mes camarades, mais sûrement pas pour les mêmes raisons que moi… Bizarrement, je m’imagine bien l’écouter me parler de ces œuvres pendant des heures, juste lui et moi… Mais cette idée n’est pas très saine pour mon cerveau et je la balaye aussi vite que Monsieur Suarez envoie un de mes camarades dans le rang des décédés.

Une pause après deux heures de cours n’est pas de refus, et on soupire tous de joie en entendant notre professeur nous proposer l’idée. J’ai besoin d’une cigarette, j’attrape alors mon paquet dans mon sac puis le glisse dans la poche arrière de mon jean avant de vouloir filer à toute vitesse, comme à chaque fois. Sauf que cette fois, mon nom retenti dans la classe qui se vide peu à peu de mes camarades. Pris au piège… J’avance doucement vers le bureau de mon professeur puis m’assois sur une des tables en face de lui, imitant sa position pour n’éveiller aucun soupçon de ce qu’il se trame entre nous.

« C’étaient de beaux mots que tu as utilisé tout à l’heure, Mais dis-moi, est-ce que tu en pensais la moitié ? Pour quelqu’un qui fuit à chaque fois, je trouve ça plutôt… ironique, tu ne trouves pas ? » De nouveau, je suis déstabilisé par son sourire, mais je reste de marbre. Je ne montre pas facilement ce que je ressens, du moins, quand je les cache. Mais un petit rire m’échappe, car quand on me connaît bien, on comprend tout de suite mon choix de ces deux personnages.

« Il y a bien des choses que vous ignorez sur moi professeur. » Disais-je en posant mes mains sur le rebord de la table. « Quand on me connaît un minimum, on comprend tout de suite ce choix…. Et si je fuis à chaque fois comme vous le dites, c’est parce que le passé n’a pas été tendre, et que je refuse de m’attacher, car je sais que dans deux ans, tout devra s’arrêter. » Soupirais-je doucement en regardant le sol, et en balançant mes jambes dans le vide comme un gamin, que je suis encore au final. « Et il y a vous… Et si je fuis, c’est par peur. Tout simplement. Je voudrais vous montrer cette partie de moi qui m’a fait prendre ce choix, mais j’ai peur… Tout simplement. » Peur de m’attacher, peur de tomber sous le charme, peur de devoir tout casser une nouvelle fois avant de partir. Je ne souhaite pas revivre ce que mon départ de Bordeaux m’a fait subir. Surtout que si par malheur, je tombe amoureux, je ne suis pas sûr de survivre à une nouvelle rupture…

Je tousse doucement pour faire redescendre la tension que j’ai installée sans le vouloir puis, je décide enfin de plonger mon regard dans celui de mon professeur. « Et vous Monsieur Suarez, quel aurait été votre choix ? » Demandais-je curieux et intrigué, la cigarette devra attendre la fin du cours finalement.


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You go straight to my head • Thiago I
Jeu 25 Juil - 17:08
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Dès que nous nous sommes retrouvés tous les deux, et rien que tous les deux, je me sentais d’autant plus cet homme encore inconnu qui tentait de naître petit à petit, ce côté dragueur qui jusqu’à présent ne s’était pas vraiment montré. Les premiers temps, j’avais été incapable de le regarder en face trop longtemps, particulièrement après avoir craqué et l’avoir embrassé, je ne voulais pas jouer avec lui, j’étais trop rongé par la culpabilité. Mais il s’est vite avéré que j’étais incapable de lui résister, que je ne pouvais pas m’empêcher de rechercher son regard, de lui sourire et de me sentir bien dès que je le voyais. Et c’était assez horrible d’avoir cette pensée, cette seule conviction alors qu’une femme adorable m’attendait chez moi, enceinte qui plus est. Dès l’instant où mon regard croisait le sien, j’oubliais tout, et je me sentais de nouveau bien. J’étais bien, et même si les questions continuaient de tourner dans ma tête, de se poser encore et encore, elles n’étaient pour autant plus un poids. A être comme ça en face à face avec Thomas de nouveau, juste nous deux, dans un silence presque apaisant après ces deux heures de conversations et de débats, je souhaitais que le temps s’arrête pour prolonger éternellement cet instant. Même si j’aurais largement préféré que mon étudiant soit plus proche.

Je l’écoutais me répondre, acquiesçant en silence l’évidence, je ne le connaissais pas, pas assez. Ma connaissance de lui se résumait surtout à ses aptitudes et son comportement en cours, seulement une facette de cette personnalité. En enseignant à des jeunes adultes, une grande partie des personnalités nous est inconnu. Les plus jeunes se construisaient sur les bancs de l’école, ils développaient leur pensée, leur être, ce qu’ils sont et vont devenir. A l’université, bien loin d’être des adultes accomplis, en oubliant les adultes revenus faire leurs études, les étudiants avaient appris à se tenir plus ou moins correctement en cours, faire preuve d’un minimum de discipline, s’affublant d’un masque. Un masque imposé par la société elle-même, par toutes les règles imposées et que l’on s’impose soit-même, moi le premier. Ni moi, ni aucun de mes collègues ne pouvaient affirmer connaître parfaitement chacun de nos étudiants, pas autant que nous l’aimerions. Je ne me vexais pas, il avait raison… et j’avais envie de connaître cette facette de Thomas qui m’était dissimulée. Je devinais sans trop de mal qu’il avait du souffrir par le passé de ses relations amoureuses, et j’aurais aimé pouvoir lui assurer que l’amour n’était pas aussi douloureux que ça… mais je n’étais de toute façon pas le mieux placer pour tenir de tels propos. Cependant, quand il m’inclue dans tout ça, Et il y a vous, je tiquais. Bien sûr je savais que je ne le laissais pas indifférent, il ne serait pas là sinon, mais je ne m’attendais pas à ce que ce ne soit plus qu’un simple désir. Ou j’analysais beaucoup trop chacun de ses propos. J’avais perdu son regard depuis sa prise de parole, et je ne m’en sentais que plus coupable. Ne valait-il pas mieux que je le laisse tracer son propre chemin pour ses années d’études. J’avais un peu trop tendance à oublié qu’il n’envisageait nullement de rester. Le rappel ne se faisant que plus douloureux à chaque fois.

« Oh, je dois me soumettre à mon propre exercice ? » demandais-je surpris en retrouvant ses yeux. « Mh… c’est un choix assez compliqué… Non, je ne choisirai pas mon homonyme, trop facile, et surtout, quand bien même sa manipulation arrive à son but, je n’éprouve aucune espèce d’affection pour ce genre de personnage ou personne… Bien que je me sente assez proche d’Antonio dans La Nuit des Rois, prêt à tout pour l’homme qu’il aime sans jamais se révéler et sacrifier son propre amour pour qu’il soit heureux, je dirais Puck, du Songe d’une Nuit d’Eté. C’est un piètre serviteur, suivant ses propres instincts et commettant un bon nombre d’erreurs, mais ce ne sont pas des erreurs dramatiques, qu’il fini par rattraper. Il se joue de la situation qu’il a lui-même provoquer sans le vouloir. Les choses rentrent dans l’ordre, tout va pour le mieux, et il s’en sort bien. »

Je ne peux m’empêcher de sourire à l’opposition de nos deux choix, quand bien même notre conclusion s’avèrait être la même. Le drame face à la comédie. La résolution des problèmes avec la mort ou avec le rire.

« Bon, je le reconnais, j’ai triché un peu, Puck n’est pas 100 % Shakespearien. »

Je finis par descendre de mon perchoir pour faire quelques pas vers lui, tiraillé par l’envie de franchir la distance qui nous sépare. J’ai envie de le toucher, j’ai envie de sentir sa peau sous mes doigts, j’ai envie de ses lèvres. Difficile de ne pas craquer, de ne pas céder à la tentation quand tout son corps en brûle d’envie. Sauf qu’un côté de mon cerveau reste conscient que ce ne sera que de courte durée, que les autres étudiants feront bientôt leur retour dans la salle, et je devrais de nouveau couvrir toutes ces envies.

« Tu sais… je ne suis pas contre apprendre à te connaître un peu plus. Apprendre à connaître cette partie de toi, ce romantisme-là que tu dissimules. On pourrait en… discuter. Tous les deux. Autour d’un café. »

Jamais je n’aurais fait ça avant. Jamais. A vrai dire, je ne savais pas ce qui me poussait à proposer un rendez-vous à Thomas, surtout pas après ce qu’il avait dit, ce que j’avais compris sur les distances qu’il voulait garder. Cette information là, comme celle de son séjour limité ici, refusait d’être prise en compte. J’étais à présent à quelques centimètres de lui, mes mains venant se poser juste à côté des siennes, mais nos corps restaient à distance. Quelque part, je n’oubliais pas notre petit jeu.
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You go straight to my head • Thiago I
Ven 26 Juil - 15:03
You go straight to my head
EXORDIUM.
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En restant seul avec mon professeur, je ne m’attendais pas à me livrer autant. Je pensais simplement tester ses limites, voir jusqu’où il irait avec moi alors que mes camarades risquent de revenir d’une minute à l’autre. Et au final, je me retrouve à confesser ce que ne suis plus prêt à vivre une nouvelle histoire tout en sachant qu’elle aura une date limite. Et je ne sais même pas pourquoi je lui dis ça car, il ne se passe strictement rien entre nous, du moins, à part notre nuit et ce fameux baiser, il n’y a rien eu de plus qu’un stupide jeu auquel je prends de plus en plus de plaisir à jouer.

Je m’auto perçoit que je ne cherche rien de plus que des aventures sans lendemain, un simple passe-temps pour oublier Nicolas, pour oublier que je l’ai quitté, nous détruisant l’un comme l’autre. Me perdre dans les bras d’un inconnu différent et vite devenu vital pour le sortir de ma tête. Mais à chaque fois, je retourner voir son profil facebook, tout en hésitant à le recontacter pour lui demander pardon. Et puis il y a eu ce baiser donné par mon professeur. Il a marqué un point de départ pour je ne sais quoi, tout ce que je sais, c’est que depuis je ne suis plus retourné sur son profil…

Pour changer de sujet, je lance à mon professeur le même exercice qu’il nous a imposé. Et je suis surpris de sa réponse, car elle en dit beaucoup sur lui, sans qu’il ne s’en rende compte. Ou alors, il le sait très bien et justement, il me passe un message. Je ne sais plus, à force de tout analyser, je suis perdu… Il m’a perdu dès que son sourire s'est accroché à ses lèvres… « Bon, je le reconnais, j’ai triché un peu, Puck n’est pas 100 % Shakespearien. » Conclus-t-il, m’arrachant un petit rire que je dissimule en baissant la tête.

Tête que je relève bien vite en voyant mon professeur se rapprocher de moi, me faisant une nouvelle fois louper un battement de mon organe vital. Je ne sais plus quoi penser, mon esprit si clair d’habitude, est complètement brouillé en sa présence, et l’avoir si proche de moi me chamboule un peu trop à mon goût. « Tu sais… je ne suis pas contre apprendre à te connaître un peu plus. Apprendre à connaître cette partie de toi, ce romantisme-là que tu dissimules. On pourrait en… discuter. Tous les deux. Autour d’un café. »

Je ne m’attendais pas à ça, si bien que ma bouche s’entrouvre sous le choc émotionnel qu’il vient de me provoquer. Une douce décharge qui vrille mes neurones et sème une traînée de frisson le long de ma colonne vertébrale. Je suis littéralement sur le cul… C’est cas de le dire… « Je… » Bafouillais-je en perdant un peu plus le contrôle de mon corps, en sentant ses mains si proches des miennes. Mais je ne céderais pas à cette tentation, cette douce tentation qui ne demande qu’à sentir la chaleur de ses mains sous les miennes.

Les voix de mes camarades font écho dans le couloir, annonçant la fin de notre tête-à-tête. Je descends alors de mon perchoir, me rapprochant d’autant plus de mon professeur avant de lui répondre, la voix encore troublée. « Va pour un café. Vous n’avez qu’à m’envoyer un sms pour me dire où et quand, et je viendrais. » J’attrape un petit bout de feuille sur la table où je m’étais installé plus tôt et j’y griffonne rapidement mon numéro de portable. Puis je glisse se bout de papier dans la poche arrière de son pantacourt en souriant un peu plus malicieusement, son parfum m’enivrant un instant. Malgré mon trouble, je cherche n’oublie pas notre jeu, et compte bien le faire craquer.

« C’est l’heure de reprendre le cours professeur. » Disais-je en regagnant ensuite ma place, l’odeur de mon professeur encore présent dans mon esprit. Ce dernier, se brouillant un peu plus au fil du temps que je passe avec lui… Il aura ma perte, j’en suis certain.
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