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nightmare
Mer 3 Juil - 2:53
nightmare
with Lucrezia & Cho
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Tu ne peux pas t’échapper. Jamais. Tu ne peux pas le fuir. Jamais. Il est toujours là, noir comme ton âme, froid comme ton cœur, et t’attrapant à chaque fois, l’ombre de tes pensées le rendant plus fort, l’ombre de tes cauchemars le rendant invincible. Il est ce que tu en fais, et tu ne sais plus lutter. Plus seule. Plus jamais. Sans elle. Sans elle à tes côtés, c’est le mal. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi est-il toujours là ? Toujours présent dans ton esprit, te bousillant à petits feux ? tu as l’impression de vivre éternellement le même cauchemar. Tu as l’impression d’être une poupée de cire, entre ses doigts, et il te fait mal, toujours. Toujours un peu plus. Toujours un peu plus fort.
Et sans l’hiver, tu ne peux rien faire. La maison tremble, et ta peau frétille. Le frisson t’envahit, la sueur se fait présente. T’es dans ton lit, la porte ouverte de ta chambre. Comme si t’avais besoin de laisser l’espace, de détruire chaque barrière venant s’exposer entre toi et Lucrezia, entre toi et ta femme de l’hiver, celle qui peut le refroidir, ce monstre. Celle qui peut le repousser, ce fou. Celle qui peut t’en sauver, de ce beau-père, fantôme qui te hante, fantôme qui te tue, toujours un peu plus, toujours beaucoup plus.
T’as plus rien, à part elle. A part elle, et Alicia, bien sûr. Mais ta cousine n’est pas là. Ta cousine ne vit pas avec toi. Ta cousine ne te protège pas aussi bien. Seule elle, sait le faire. Carlile, qui te hante aussi, d’une autre façon. Belle femme qui a su te trouver dans son cœur, qui a su te donner le sien. Confiances échangées, et appartement aménagé, c’est devenu un vrai plaisir de ne pas mourir seule, c’est devenu un vrai plaisir de ne pas souffrir d’une solitude trop difficile.
Même si tu n’es jamais seule.
Même s’il est toujours là.
Même s’il ne te quittera jamais, malédiction que tu possèdes. Que tu ne peux pas lâcher. Malédiction qui te colle à la peau, tandis que tu laisses la frayeur s’emparer de ton esprit. Tandis que tu le vois, clairement, ses mains sur ta gorge, et tes vêtements déchirés. Encore ce cauchemar. Qui parait pourtant si réel. Avec cette peur, cette angoisse, cette panique qui te prend. Tes tentatives de hurler, comme étouffées par ses mains invisibles. Ton esprit piégé, ton âme manipulée, et ton corps répondait aux besoins du monstre. Tu n’es plus capable de le repousser. Et les cauchemars sont plus virulents. Tu as peur, tu as mal, tu souffres, et tu ne peux parler. Tu as l’impression qu’il va te souiller, qu’un cauchemar va te violer. Et tu ne peux rien faire.
Rien, à part te débattre dans le vide. Rien, à part défaire le drap. Rien, à part pleurer, silencieusement, tandis que tu tentes de le tuer à nouveau.
Mais un mort ne meurt pas, et un fantôme ne brûle pas. En en finissant avec lui, tu lui as donné sa force. Et désormais, ton passé vient te détruire, et saccager ton âme, et saccager ton corps.
Et un bruit.
Un simple bruit de pas.
Ta colocataire qui passe devant ta porte. Assez pour l’effacer un instant, assez pour te libérer et crier. Hurler à l’agonie, réveil en sueurs.
Tu as froid.
Tu as chaud.
Tu as peur.
Tu pleures.
Et tu as l’impression qu’il a joué avec toi.
Et tu as l’impression d’être morte sur place.
Et Lucrezia sait, pour ton monstre. Depuis quelques temps qu’elle habite avec toi, tu lui as parlé de ton passé. D’une bride de ton passé, du moins. Du cauchemar, des cauchemars. Mais c’est la première fois que tu as la panique au ventre, tandis qu’elle est là.
Là, avec toi.
Là, alertée.
Là, sa douceur passant sur ta joue, essuyant tes larmes. Et ses bras t’entourant, un rapprochement qui tente de te calmer.
Mais en vain.
T’es trop touchée.
Trop effrayée.
T’as plus l’impression de pouvoir subsister. T’as envie de mourir, t’as envie de t’enfuir. Tu ne sais pas quoi faire, t’as le cœur qui déraille.

electric bird.




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Jeu 4 Juil - 17:53

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Elle avait ouvert la porte et t’avait laissée entrer la première dans son appartement. Tu étais restée là, regardant sans comprendre. Tu avais eu la sensation que le lieu était vide. En attente. De vie ? De toi ? L’appartement de Cho. Il n’y avait rien de ce qui fait qu’un logement se transforme en “chez soi”. Ni par les objets, ni les couleurs, ni les odeurs. Tu avais accepté l’invitation d’une inconnue avec la peur d’entrer dans son intimité, craignant d’être l’intruse. En réalité, c’était l’inverse. Alors, tu as posé ton regard sur elle, tu lui as souris, tu lui as dit « Entre. »

D’abord, c’était le silence. Cette gêne de respirer, parce qu’il y avait dans l’air comme une présence invisible, jusqu'à nuisible. Tu marchais bien nus pour ne rien troubler. Tu avais du mal à accepter que tu t’ancrais de nouveau. Parce que c’était bien cela. Tu n’avançais plus dans la tempête. Tu étais ici.

D’abord, il y eu cette tasse que tu t’étais choisie. La tienne. Pas celle du bazar au coin de la rue. Pas celle d’Ikea. Pas celle parmi des milliers d’autres. La tienne, tout simplement. Tu avais posé devant Cho une tasse qui serait sienne. Pour que Cho ne soit plus l’anonyme dans un lieu indifférent.

D’abord, il y eu les bouquets de fleurs. De la couleur dans l’habitude des gestes. Il y eu les petits déjeuners qui se posaient sous leur ombre, tel un pique-nique savamment improvisé. Il y eu cette question qui te brûlait les lèvres « A quelle heure rentres-tu ? ». Il y eu les casseroles qui reprirent leur fonction.

D’abord, il y eu cette confidence sur ses cauchemars, parce que son enfance avait laissé des bleues sur son âme. Combien de fois tu étais restée derrière la porte de sa chambre, écoutant, t’inquiétant, te demandant comment elle prendrait la chose, si tu entrais, si tu la prenais dans tes bras, si tu lui disais « N’es plus peur, je suis là ». Tu restais dehors. Tu restais à te demander si toi tu l’étais encore, seule.


Cette nuit, il y a ces bruits que tu as appris à reconnaitre. Ses cauchemars. Il y a cette inquiétude qui te fait lever, encore.

Cette nuit, contrairement aux autres, la porte est ouverte.

Si tu restes dehors, c’est à cause de ta propre angoisse. Tu sais que si tu franchis ce seuil, vous ne serez plus de simples colocataires. Il y aura quelque chose en plus. Tu le veux autant que tu l’écartes. Tu as peur de trahir tes propres fantômes. Tu ne t’es pas encore défaite de ton passé. Elle non plus. Tu vois Cho dans la pénombre, étendue sur le lit. Son angoisse a rempli tout l’espace et l’emprisonne. Tu voudrais que ça s’arrête. Tu voudrais la réconforter. Tu voudrais la prendre dans tes bras pour la protéger. Tu voudrais.


Tes doigts, sur sa joue, font barrage à ses larmes. Ton bras s’enroule autour de ses épaules. Tu lui murmures ta présence.

« Je suis là. »


EXORDIUM.



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Jeu 15 Aoû - 12:17
nightmare
with Lucrezia & Cho
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Il n’y a plus rien. Plus rien d’autre que toi, que lui, et qu’elle. Qu’elle, l’hiver, qui te garde en vie. Qu’elle, la saison, qui te rafraichit. Qu’elle, la belle femme qui te protège toujours. Qu’elle, celle que tu as laissé entrer, celle qui t’a laissée rentrer. Qui a su habiller l’appartement, qui a su changer le lieu de vie en chez soi. T’as plus à l’affronter seule, ce monstre qui sévit encore, ce monstre qui rage en toi, celui qui voudrait te voir détruite, celui qui s’attarde sur tes plaies invisibles, qui s’assure que tu ne puisses plus jamais sourire. Tu n’as plus à l’affronter seule, parce qu’elle est là, toujours. Sans entrer, sa simple présence te fait du bien. Sans entrer, sa simple présence s’inscrit en ton cœur, et ça devient plus qu’une amitié, et ça devient plus qu’une cohabitation. Sans entrer, elle a les clés de ton esprit, elle est si proche, plus proche que jamais. Plus proche que n’importe qui. Un endroit où seule alicia a déjà réussi à entrer. Vierge de tout maléfice, il y a elle. Elle, saison du bonheur, hiver qui vient la réchauffer. Elle.
Tout simplement.
Ses doigts qui viennent sur ta joue. Ses doigts qui viennent barrer la route de tes larmes. Ses doigts qui viennent te montrer une chose évidente, qui viennent t’avouer ce que tu n’osais peut-être pas imaginer. Elle est là. Plus que là. Présente, et qui te réchauffe. Elle est là. Pour toi. Plus que ce que tu pensais. Elle pénètre ton espace vital, et le fleurit de son sourire, et l’illumine de son regard. Et ta poitrine qui se gonfle encore, ton souffle si difficile à contrôler. Et ce monstre qui disparait, pour cette fois. Jusqu’à ce qu’il puisse t’atteindre, à nouveau. Dans ton sommeil, dans ton esprit. Mais là, il n’est plus.
Mais là, vous n’êtes plus que deux. Et tes bras la serrent, c’est presque instinctif. Et tes bras la serrent, pour sentir son cœur battre contre ton buste. Aujourd’hui, c’est différent. Elle n’a plus que les clés de ton esprit, elle te prend celle de ton cœur aussi.
Et un souffle.
Merci…

C’est comme avant. C’est comme la première fois. La parenthèse, le monde qui s’ouvre. Votre rencontre, qui a changé ta vie. Votre rencontre, qui t’a émerveillée. Votre rencontre, et ton égoïsme, cette pensée qu’elle pourrait te sauver des griffes d’un mort. Pensée absurde. Pourtant, elle est bien là. Et ton fantôme parti. Pourtant, elle est bien là. Et elle a réussi. Pourtant, elle est bien là. Et tu restes blottie contre elle. Sa chaleur qui t’enveloppe. Le bruit de sa douce respiration qui te berce. Sa présence qui te réconforte. Ton cœur qui bat plus vite.
C’est comme avant. Cette parenthèse, ce monde à part. Désormais c’est le vôtre. Et sous tes larmes, viennent éclore de belles fleurs.
Et désolée… je ne voulais pas te réveiller…

Valises sous les yeux, t’es fatiguée, et c’est normal. T’as rien dormi, tu ne te reposes pas, t’as juste l’impression de toujours mourir à petits feux. Mais là, t’as l’impression de revivre. C’est un pouvoir qui n’appartient qu’à elle. Elle est la blanche, la neige qui te recouvre. Et tu la serres encore. Et tu ne la quittes pas. Ton regard plongeant dans le sien. Ton corps contre le sien. Ce rouge aux joues, qui ne te va pas aussi mal que tu le penses. Cette impression de légèreté. Tout ça, c’est elle. Elle, qui le provoque. T’en as la conviction.
Tu… veux bien rester ici, cette nuit ? S’il te plait ?

Un appel à l’aide. Pour éviter que le monstre ne revienne. Pour te laisser envahir, toujours un peu plus. Par cette saison, pleine de magie.

electric bird.




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Sam 14 Sep - 13:06

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nightmare
Tu as franchi l’espace entre la porte et le lit. Tu as franchi l’espace qui vous séparait. Maintenant vous êtes ensemble. Réunies. Reliées par un doigt, pas un bras, par vos corps qui se sont rapprochés pour se toucher. Ce n’est pas un geste simple de deux paumes qui se disent bonjour sur un lieu de travail. Ce n’est pas un coup de coude qui signale l’arrêt de bus. Ce n’est pas une tasse que l’on tend et permet aux doigts de s’effleurer. C’est un lien qui se tisse en profondeur, aux fils fragiles qui peuvent rompre, tu le penses, si les fantômes tirent trop fort chacun de leur côté. Tu ne sais pas très bien pour le sien. Tu connais le tien. Tu te souviens de son rire, de sa gaité permanente et impertinente. Votre chambre c’était un champ de bataille, son désordre qui te faisait hérissé le poil. Votre chambre, c’était un terrain de réconciliation, vous connaissiez le point faible de l’autre, tu étais le sien, elle était le tien. Cette chambre c’est celle de Cho. C’est une autre histoire. Elle a commencé à s’écrire il y a plusieurs semaines. Mieux, à se dessiner par petits traits. Mieux, à se dire par petites phrases. Tu as franchi la porte et tu l’as rejointe. C’est un nouveau chapitre.

Cho te dit merci. Tu l’écoutes. Son mot. Sa respiration. Son coeur. Son âme. Tu n’as jamais imaginé qu’il pourrait y avoir une autre femme dans ta vie. Pourtant, il y en a une entre tes bras et tu es dans les siens. La raison est simple : un cauchemar. Est-ce bien cela qui vous a rapproché autant ? On tient la main de quelqu’un qui a peur, on le réconforte. Tu n’as dit qu’une courte phrase monosyllabique comme si le fait d’être là suffisait. Elle en dit guère plus. Ce sont les gestes qui expriment. Eux sont clairs. Se rapprocher. S’emmêler. Se  réunir pour ne faire qu’une. C’est trop tôt. C’est trop fort. Tu as peur, mais tu ne le montres pas. Tu as peur de ne pas lui en donner assez. Le cauchemar est parti ce soir. Il reviendra peut-être demain ou un autre jours ou tous les autres jours. Vous êtes serrées l’une contre l’autre, que faudra-t-il faire la prochaine fois pour le jeter hors d’elle ?  

Elle s’excuse de t’avoir réveillé. Tu hoches doucement de la tête, avant de murmurer.

« Ne t’inquiète pas. Certaines nuits, dormir est indécent. Il faut être à l'endroit où on a besoin de nous. »

Tu es avec Cho. Tu cherches la signification de l’expression “être avec”. Celle des dictionnaires est trop artificielle. Cette nuit, c’est concret. Vous êtes étendue dans le même lit. Vous ne vous lâchez plus. Ni des mains. Ni des yeux. Elle veut que tu restes. Comment pourrais-tu partir, l’abandonner. C’est impossible. Depuis que tu es entrée chez elle, que tu la côtoies, tu t’es attachée à elle. Tu ne t’imagines pas faire tes bagages. Il t’es facile de répondre à sa demande.

« Je ne bouge pas d’ici. »


Pas de la maison. Pas de son lit. Rester cette nuit. Tu resteras toutes les nuits où Cho aura besoin d’un épouvantail pour chasser les moineaux, d’une présence pour chasser les fantômes. Rester cette nuit parce que Cho chasse les nuages pour que l’azur apparaisse de nouveau sur ton chemin. Tu gardes les yeux ouverts pour ne pas que des silhouettes s’y dessinent. Tu gardes les yeux ouverts et regarde la solitude restée sur le pas de la porte.


EXORDIUM.



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nightmare
Lun 7 Oct - 11:10
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Le noir, ça ne t’a jamais fait peur. Le noir, c’est juste l’absence de lumière. Et pourtant, tu as peur du noir, du vrai noir. Tu as peur de lui, de ce monstre qui te hante. Tu as peur de lui, de ce fantôme qui obscurcit le moindre de tes regards. Tu as peur de lui, et tu as besoin de la lumière. La lumière, c’est elle. et elle, c’est la salvatrice. La personne qui sait comment chasser les démons qui hantent tes nuits. La personne qui sait comment créer la parenthèse dont tu as besoin. Lucrezia, elle est devenue tellement plus. ce n’est plus simplement la femme de l’hiver, celle qui fait fuir le monstre qui te possède. Ce n’est plus la femme que tu risquais de piéger, dans tes ténèbres incessantes. Non. Elle est bien plus. elle est cette lueur qui reste dans ta vie, elle est cette chaleur, qui vient te réconforter, cette personne qui te serre dans ses bras. elle est là, pour toi. Et tu n’as plus peur, avec elle. tu n’as plus peur. Avec elle.
Et c’est le principal.
Elle est plus qu’une invitée, elle est plus qu’une amie, elle est cette femme qui sait comment te sortir de la misère, elle est cet hiver qui met de la vie dans un appartement que tu ne pensais jamais voir ainsi. Elle est importante, elle prend une place de plus, dans son cœur. Elle cohabite avec lui, ce fantôme qui te hante. L’un ne peut exister sans l’autre, l’autre ne peut exister sans le premier. Comme une prophétie, comme sorti d’un roman. Et pourtant, c’est la vérité. Quand elle est là, il n’est plus là. quand il est là, c’est qu’elle n’est pas là. et il a peur, lui aussi. Peur d’elle, peur de se retrouver caché dans ton ombre, sans jamais plus pouvoir sortir ses pattes griffues pour les mettre autour de ton cou. Il a peur d’elle, et c’est normal.
Tu as peur de lui, et c’est normal.
De quoi lucrezia a-t-elle peur ?

Dans ses bras, tu la remercies. Sa réponse te fait sourire. Tu es bien, avec elle. tu es bien, contre elle. et tu as besoin d’elle. c’est comme une évidence, désormais, comme un besoin, désormais. Tu ne veux pas qu’elle parte, tu ne veux plus qu’elle parte. Pas juste parce qu’elle fait fuir le monstre. Mais parce que tu te sens mieux en sa présence. C’est comme l’équivalent du monstre, mais en bien. c’est doux, elle t’apporter bien plus que tu n’aurais pu le prévoir. C’est chaud, tu aimes sentir cette présence contre toi. C’est agréable, elle te garde dans ses bras, tandis que tu lui implores de rester. Parce que tu ne peux pas te rendormir sans elle. parce que tu ne peux pas retrouver le monstre, maintenant que tu as su goûter l’étreinte de la belle italienne. Que tu ne veux plus lâcher cette perfection qui te garde contre elle. c’est comme un nouveau souffle, une nouvelle parenthèse. Et tu fermes les yeux, allongées dans ses bras. et tu fermes les yeux, sans réussir à t’endormir. Tu ne peux pas, tu ne peux plus, tu veux la voir, tu veux la contempler. Elle est celle qui te sauve, elle est l’hiver qui te rend belle, le printemps qui sent bon, l’été qui te réchauffe, l’automne qui annonce le nouvel hiver. Elle n’est plus juste une saison, elle est le cycle complet, et tu ne veux plus la perdre, tu ne veux pas la perdre.
merci… tu n’imagines pas à quel point ça… me rassure.

C’est la première. La première depuis bien longtemps, tout du moins. Avec qui tu peux te sentir au chaud, protégée.
Comme un souvenir qui ne s’efface jamais.
Un sourire qui reste ancré sur ton visage.
Tu aimes trouver la chaleur de ses bras.

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Dim 3 Nov - 17:11

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Et Cho ? Sait-elle à quelle point elle te rassure aussi ? Tu étais dans cette certitude qu’il fallait achever ta vie sans savoir comment. Tu ne savais pas comment mettre un terme à ta souffrance. La mort n’avait emporté qu’une seule personne. Elle t’avait recrachée dans les décombres tel une boule de papier tachée d’encre que l’on jette à la poubelle. Tachée de sang. Tachée de pleurs. Tachée de brouillons qui disent l’impossible suite de l’histoire. Un point final qui n’avait pas de fin à ponctuer. Toi, tu avais appris ainsi ce que signifie être un zombi. Et puis Cho est apparu. Une vague esquisse. De celle qu’on griffonne sur un coin de nappe en papier, parce que des lignes courbes et des droites ont partagé l’ombre et la lumière dans un volume encore indéterminé. Quand tu captures ces formes imprécises, tu sais qu’un jour, elles deviendront un bâtiment. Cela prend toujours du temps, le temps de la germination. Puis, un jour, sort de terre une maison, un immeuble, cela devient atelier, théâtre, résidence. Cela devient des formes concrètes qui accueillent le vivant. Tu sais que ce croquis, la rencontre avec Cho, sera un jour une histoire. C’est rassurant de savoir qu’une feuille n’est pas allée rejoindre les autres dans la corbeille. C’est rassurant de savoir qu’il y a un lendemain.

Il y a cette nuit. Il y a cette obscurité. Il y aura un matin. Tu ne parviens pas à savoir à quoi il ressemblera, tu sais seulement qu’il vous attend. Vous, parce que tu n’imagines pas une seule seconde que ce matin sera sans elle. C’est une évidence alors qu’elle est dans tes bras. Ce qui t’inquiète encore c’est ce doute : est-ce mal de quitter le passé pour de nouveau vivre ? Tu ne veux rien oublier, ni des odeurs des fleurs du jardin, ni le goût du café, ni la douceur de la peau de ta femme. Ce que tu veux, ce sont de nouvelles rencontres qui s’appellent thé au déjeuné, kimchi au bout de baguettes, courbes du corps que tes mains réconfortent. C’est en train de naitre. Tu vas épier la terre qui est "appartement", qui est "lit". Tu vas épier comme enfant tu observais jour après jour la sortie de cette minuscule pousse de haricot. Elle avait une force phénoménale pour fendre la croute terrestre et affronter les intempéries. Ce qui nait entre vous aura cette force parce qu’il doit crever le couvercle de vos souffrances. A vous deux réunies, il y en a tant.

Il y a ce matin. Il approche discrètement. Sans forcer les respirations à changer de rythme. Sans forcer le silence à se rompre. Il arrivera avant même que le jour pénètre dans l'appartement. Il arrivera. Lui-même ne connait pas son heure, mais il arrivera. Il vous demandera si vous avez bien dormi. La réponse ne sera pas une réponse. Elle sera "oui", mais ne sera pas "sommeil". Tu n'auras pas dormi. Tu l'auras veillée. Si elle est en paix, tu seras en paix. Il arrivera, mais tu espères que ce sera le plus tard possible parce que cette nuit est la première depuis si longtemps où tu te sens bien, où tu es avec elle.


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Mer 25 Déc - 4:15
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depuis si longtemps. si longtemps que tu n'as pas eu une bonne nuit de sommeil, si longtemps que tu n'as pas eu une bouffée d'air frais alimentant l'esprit. si longtemps. parce qu'il est toujours là. si longtemps, parce que même avec lucrezia, il est là. jamais avec elle, jamais en même temps, il a peur d'elle, elle le fait fuir, mais il reste là. il reste là, parce qu'il veille à reprendre sa place dans ton esprit, dans tes peurs. il veille, il ne veut pas te quitter. il veille, il te fait bien trop peur.
si longtemps, que tu n'as pas eu cette sensation. celle d'être en sécurité. dans les bras d'une femme rencontrée au détour d'un magazine, dans les bras de l'hiver, qui réconforte ton coeur. il n'y a plus de mot, il n'y a plus besoin de mots. une larmes, et une étreinte, de quoi sauver ton coeur, te sauver de tn mal. une larme, et une étreinte, la recette d'un bonheur, la porte d'un paradis.
y a-t-il déjà eu un paradis, pour toi ?
d'aussi loin que tu te souviennes, il était toujours là. il t'a accompagnée, depuis sa mort, sur les routes du désespoir et du chagrin, des ténèbres toujours plus lancinantes. il t'a accompagnée, sa main crochue sur ton visage, son sourire glacial sur ton regard. jamais tu n'as pu être libre, et l'hiver l'a chassé une fois. jamais tu n'as pu te sentir bien, et l'hiver l'a chassé à nouveau. aujourd'hui, c'est un nouveau jour. aujourd'hui, c'est une nouvelle fois. c'est une nouvelle arme. c'est une nouvelle larme. parce que dans les bras de l'hiver, tu n'y avais jamais été. parce que dans les bras de l'hiver, tu te sens enfin pleine. comme complète, comme sauvée. parce que dans les bras de l'hiver, tu entends enfin le monde, tu entends enfin autre chose que le grognement d'un macchabée. tu entends le coeur de la saison, tu entends le battement de sa poitrine, qui te rappelle qu'elle est là, qui te berce doucement, à nouveau. tu entends ce qui te permet de fermer les yeux, tu oublies le monstre pour la première fois.
il n'y a plus que toi, il n'y a plus qu'elle. une parenthèse qu'elle a déjà créée, une parenthèse qu'elle ouvre à nouveau pour toi. pour que tu puisses souffler, pour que tu puisses sourire, pour que tu puisses respirer, enfin.
si longtemps que tu attends ça. ton regard sur le sien, ton sourire, contre le sien. merci... merci infiniment, lucrezia... ta voix est douce, ta voix est en paix. ton âme est douce, ton âme est en paix. tu n'as plus peur, parce qu'elle est là. tu n'as plus peur, parce qu'elle veille sur toi. l'hiver remplace le monstre, l'hiver tue le monstre. et si sous terre il se planque, la terre gèlera. tu l'espères, tu y crois.
parce que tu as besoin de respirer. parce que tu as besoin de vivre.
avec elle, tu le peux. sans elle tu survis. avec elle, tu le peux, voir un demain sans te glacer le sang.
avec elle, tu le peux. entrevoir un avenir.
entrevoir un futur.
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