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can you please forgive me ? (austay 6)

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can you please forgive me ? (austay 6)
Ven 3 Mai - 19:34
Je ne compte plus les jours, ils se sont transformés en semaine, peut-être même que ça fait un mois, deux mois, j’en sais rien. Je sais juste qu’Austin me hante, jour et nuit je ressasse la dernière fois qu’on s’est vues, qu’on s’est engueulées, que je lui ai dit que je ne voulais plus la voir. Rien ne va plus, je suis sur une pente glissante et je continue je ne pourrai même plus continuer à bosser. Je n’arrive plus à rester concentrée pour la simple et bonne raison que je ne dors plus. La nuit c’est pire, elle s’invite dans mes rêves, dans mes cauchemars, chaque fois que je ferme les yeux plus de quelques minutes je sais qu’elle va apparaitre. Parfois il n’y a besoin que d’une seconde. Une fraction de seconde. Je me déteste de faire vivre ça à Ian, il fait tout ce qu’il peut, il voit bien que ça ne va pas mais je ne dis rien, parce qu’il n’y a rien à dire, parce que si je lâche le morceau tout sera fini, et je ne suis pas prête à le perdre même si je sais que je lui fais plus de mal que de bien ces derniers temps. Tout comme à moi d’ailleurs, sauf que moi je le mérite. J’ai blessé Austin, et maintenant Ian, tout ça pour quoi ? J’en sais rien, un bonheur illusoire. Peut-être. Je suis paumée. J’aime Ian c’est une certitude mais je n’ai jamais ressenti avec lui ce que j’ai ressenti cette nuit là avec Austin, cette osmose parfaite, on peut en devenir accro. Ce n’est même pas une question de plaisir, c’est juste… elle. Et ça me tue de me l’avouer, ne serait-ce qu’à moi-même. Hier soir, Ian m’a demandé si je voyais quelqu’un. J’ai été totalement retournée et si je dormais déjà plus beaucoup, j’ai carrément pas fermé l’oeil de la nuit. Il a lâché aussi qu’en ce moment Austin était irascible et qu’il en avait ras le bol. Ce midi il est parti avec un sac et a dit qu’il allait voir ses parents, qu’il ne rentrerait que demain. Et depuis, je tourne en rond comme un lion en cage. Je deviens folle, à lier. Je suis à deux doigts d’aller me présenter moi-même à l’hôpital psychiatrique le plus proche. Cet après midi, j’ai décalé tous mes patients à la semaine prochaine pour avoir le reste de la semaine plus tranquille, même si je ne suis pas certaine que ce soit la meilleur idée qui soit. Il est 22h et j’ai essayé de commencer huit séries différentes sans réussir à rentrer dans aucune. Je suis désespérée. Sur un coup de tête je récupère mes clés de voiture, ce n’est pas raisonnable. Tant pis. Je trace droit jusqu’au commissariat, je sais qu’Austin ne sera pas chez elles, on est au moins pareilles sur un point, quand ça va pas on se rue sur le boulot. Je demande à voir le lieutenant Daniels et on m’indique un bureau, je sais très bien où se trouve son bureau, c’est le même que celui de mon mari, pauvre tâche. Ni une ni deux je rejoins le bureau en question, frappe trois coups, attends qu’elle me laisse entrer mais elle ne le fait pas… je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit à la porte. Quelqu’un sort et je ne lui laisse pas la possibilité de me refermer la porte au nez. J’entre et referme la porte, la main sur la sienne. Je vérifie que les stores sont fermés et que personne ne peut nous voir, et sans réfléchir je fonds sur ses lèvres dans un baiser pour le moins désespéré. Je vais m’en prendre une. Tant pis.
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can you please forgive me ? (austay 6)
Ven 3 Mai - 20:22

Cinq putain de semaines. Cinq semaines ! J’ai l’impression d’être une fumeuse sans clopes ou encore une alcoolique qui compte ses jours de sobriété. En fait, je tente juste de me sevrer de Shay. Une personne est capable de faire de moi une autre personne en état de manque, c’est juste un truc de dingue. Je ne sais pas comment elle a réussi à m’envouter. Malgré elle, bien entendu. Mais une fois que j’ai avoué mes sentiments, c’en était fini. Fini de faire comme si de rien n’était, comme je le fais depuis si longtemps, depuis que je l’ai croisée, la première fois, quand Ian m’a présenté sa femme. Je me le suis interdit, et puis une pseudo rivalité est née entre nous, enfin surtout de son côté, elle ne m’appréciait de toute façon pas plus que la voleuse de mari, en tout bien tout honneur, mais qui le voyait plus qu’elle. Les planques, les journées à rallonge, les enquêtes prenantes… tout ça, a fait qu’elle mettait une distance encore plus importante entre nous, m’empêchant de me faire des idées. Mais elle avait fini par ouvrir les vannes, et là, c’en était fini de ma retenue par pudeur, de ma retenue pour ne pas faire de vagues, les vagues, j’en avais besoin.
Seulement les choses sont claires à présent. On a fauté, et ça ne se reproduira pas. Parce que je n’ai plus aucune nouvelle, aucun contact et aucun signe de vie. Je sais qu’elle va bien, puisque je vois Ian toute la journée. Mais quand il lui arrive d’évoquer sa femme, je coupe court au sujet. Je sais qu’il s’énerve de la savoir si distance, si ailleurs, et je sais aussi qu’elle dort mal. Qu’elle voit peut être quelqu’un. Mais je l’ai rassuré sur ce point, sa femme est la plus fidèle qui soit, il peut dormir tranquille, lui, si elle ne le fait pas. C’est le seul point positif à voir mon coéquipier chaque jour. Mais je ne pose plus de questions, je tente de me la sortir de la tête et j’ai cette particularité, ce talent je dirais, à pouvoir masquer ce que je ressens. Je ne montre rien des angoisses qui me rongent, du manque, et de la douleur que je ressens au plus profond de moi. Je ne dis rien, ça finira bien par se tasser, non ?
J’enchaine les gardes, je préfère libérer Ian pour pouvoir prendre ses heures. Non seulement j’ai besoin de thunes mais l’idée même de rentrer m’enfermer seule chez moi me fout le cafard. Alors je tue le temps, je m’épuise à la tâche et quand je rentre, je m’écroule, sans avoir le temps de penser à quoi que ce soit. C’est tout ce que je veux, tout ce que je cherche et tout ce que j’attends de toute façon de mon job en ce moment.
Mon stagiaire franchis la porte de mon bureau, et celle-ci se rouvre, sur une main dont le contact sur la mienne m’électrise. Ce parfum, que je reconnais avant même que mon cerveau n’ait eu le temps d’analyser son image. Elle ne dit pas un mot, moi non plus, mais referme la porte et se jette sur mes lèvres comme j’aurais aimé qu’elle le fasse des semaines auparavant. Surprise, je la laisse faire, profite inconsciemment des quelques secondes qu’elle m’offre, du shoot pur et dur qu’elle vient d’insinuer en moi. Puis la raison reprends le dessus et je l’écarte de moi, quelques centimètres à peine, ce qu’il me faut pour reprendre mon souffle et un peu d’oxygène pour clarifier mes idées. « Mais t’es malade ? Qu’est-ce-que tu fais là ?! » Je m’assure que personne ne nous ait vu, ça parle beaucoup ici, pour un commissariat plein de mecs. Alors je préfère assurer les choses. « Shay, tu devrais pas être là. » Mon visage est fermé, je ne peux me permettre d’exploser, je me suis blindée durant tout ce temps, je n’ai pas fait tout ça pour rien. « Tu vas regretter, et on va s’engueuler, et tu vas culpabiliser, et on va s’engueuler encore… alors rentre chez toi, et on s’épargne tout ça. D’accord ? »

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can you please forgive me ? (austay 6)
Jeu 16 Mai - 15:25
A l’instant même où mes lèvres viennent se poser sur les miennes, mon cerveau se déconnecte. Je ne suis plus maître de mon corps, de mes pensées, de mes sentiments. Je profite simplement de ce contact grisant et beaucoup plus agréable que je n’aurai voulu qu’il le soit. C’est comme attendre toute la journée de pouvoir rentrer chez soi, et enfin se laisser tomber dans un canapé moelleux. J’ai l’impression de n’avoir attendu que ça, toutes ces longues semaines à me faire violence. Et aujourd’hui, même si rien n’est plus clair dans mon esprit, je suis tout de même là, contre elle, à l’embrasser presque comme si ma vie en dépendait. Quelques secondes, le temps qu’il faut à Austin pour prendre conscience de ce que je suis en train de faire. Elle finit par placer ses mains sur mes épaules pour me repousser, séparant mes lèvres des siennes, créant en moi comme un manque d’oxygène. « Mais t’es malade ? Qu’est-ce-que tu fais là ?! »  Elle s’écarte et fais le tour des fenêtres pour vérifier que personne n’ait pu nous voir, j’imagine. Je plaque ma main sur ma bouche, le souffle anarchique et les yeux rivés sur le mur. « Shay, tu devrais pas être là. » Non. Il est clair que je n’ai rien à foutre là, et pourtant j’en avait envie, plus que n’importe quoi d’autre. Je perds les pédales, je le sais très bien. « Tu vas regretter, et on va s’engueuler, et tu vas culpabiliser, et on va s’engueuler encore… alors rentre chez toi, et on s’épargne tout ça. D’accord ? » Voilà qu’une nouvelle vague d’émotion s’empare de moi. Je me déteste d’être aussi sensible, à fleur de peau, je me déteste de tout prendre les choses autant à coeur, d’avoir le sentiment de me couper en deux, alors que tout aurait été plus facile si elle n’était pas tombée amoureuse de moi. Je passe mes mains dans mes cheveux, et mon souffle se fait plus présent, je retiens les larmes et les sanglots qui ne cherchent qu’à exploser. « J’arrête pas de penser à toi. » Ma voix est étouffée par cette boule désagréable dans ma gorge. Finalement je me retourne vers elle et plonge mon regard brillant dans le sien. Mon menton tremble un peu, mais je me retiens, encore un peu. « Je sais pas ce qui se passe Austin, tu m’a retourné le cerveau, j’en sais rien, j’suis complètement paumée… » Je secoue la tête et m’accroupis finalement, prenant mon visage entre mes mains, laissant cette fois les larmes ruisseler sur mes joues. Je n’ai jamais autant pleuré que depuis ce foutu jour où elle m’a avoué ses sentiments. « J’y arrive pas, je fais tout pour pas penser à toi mais t’es partout, je dors même plus, j’ai peur de rêver de toi… » Je suis complètement désemparée face à ces sentiments nouveaux qui me tétanisent, et que je refuse d’accepter. Pas seulement parce que c’est une femme, mais surtout parce que je suis mariée.
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can you please forgive me ? (austay 6)
Ven 17 Mai - 17:37

Shay débarque dans mon bureau sans même prévenir, comme un ouragan défoncerait les fenêtres d’une maison dans les Etats du Sud. La comparaison est un peu particulière, mais elle y fait des dégâts dans ma vie depuis que j’ai décidé d’assumer ce que je ressentais. Depuis que j’ai compris que ça n’était de toute façon plus tenable. Il fallait qu’elle le sache. J’ai toujours préféré aller de l’avant, quitte à me prendre un mur, une gifle ou quoi que ce soit d’autre. Au moins, pas de mystère, et pas de regrets, juste des remords.
« J’arrête pas de penser à toi. » Voilà qu’elle insiste encore un peu plus, et défonce une porte, puis une autre, puis quelques fenêtres au passage… un ouragan je vous dis, contre lequel je tente de me battre, sans grand succès pour le moment. Je ferme les yeux, prends sur moi, je ne peux pas y répondre. Pas comme elle le voudrait en tout cas. « T’es perturbée en ce moment, c’est tout. » Je ferme les stores en passant. Pas qu’embraser une fille me pose problème, mais il s’agit de la femme de Ian et tout le monde ici la connaît comme la femme de Ian, alors que moi je la connais seulement comme étant Shay. Celle à qui j’ai fait l’amour. Vraiment fait l’amour. Avec tout ce qui va avec. Celle qui m’a retourné la tête il n’y a pas si longtemps. « Je sais pas ce qui se passe Austin, tu m’a retourné le cerveau, j’en sais rien, j’suis complètement paumée… » « Ouais ben bienvenue au club, j’ai pas exprès, toi non plus. » Je tente de garder un air détaché, parce qu’à chaque fois que j’ai joué son jeu, si tant est que ça en soit un, je me suis cassé les dents derrière, et plus belle est la chute, plus dure est la réception. Ça fait un mal de chien de la voir repartir vers son mari à l’infini. De la voir le choisir à chaque fois, ce qui est pour autant logique.
Elle finit par se laisser glisser contre le mur, je sais qu’elle est partie ailleurs, qu’elle souffre, je le vois, je l’entends, je le devine, et ça me fends le cœur. « J’y arrive pas, je fais tout pour pas penser à toi mais t’es partout, je dors même plus, j’ai peur de rêver de toi… » Je tourne alors la tête vers elle et ne peut rester insensible plus longtemps. J’ai tenu dix secondes, c’est suffisant pour ma fierté, ça ? Je me baisse à sa hauteur et pose une main sur son poignet. « Shay, qu’est-ce-que tu veux ? Qu’est-ce-que tu attends de moi ? » Je relève doucement et délicatement son visage. « Qu’est-ce-qui se passe dans ta tête une fois que je suis face à toi et que je t’écoute ? » La suite de son projet, concrètement, c’est quoi ? Je dois me comporter comment pour coller au plan ? J’ai trop besoin de savoir ce qu’elle a en tête, comment elle me voit, où elle me range dans sa vie, et savoir ce qu’elle attend de moi. Je ne suis pas capable de prendre mes propres décisions, elles sont de toute façon toujours mauvaises.

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can you please forgive me ? (austay 6)
Jeu 23 Mai - 11:13
« T’es perturbée en ce moment, c’est tout » Ça c’est sûr que je suis perturbée, on se demande à qui la faute ! Je lui en veux, au fond, d’avoir ouvert son coeur, de m’avoir montré ses sentiments, de m’avoir fait chavirer avec elle alors que mon bateau était si paisible sans les remous qu’elle ajoute à ma vie. J’essaie de lui dire, de lui faire comprendre, que je suis à l’ouest, que je sais pas ce que je veux. Je sens qu’elle essaie d’être détachée, elle l’est peut-être simplement parce que je lui ai demandé de l’être. Mais c’est trop dur, trop dur de me triturer le cerveau jour et nuit, trop dur de la voir s’immiscer jusque dans mes rêves, et dans chacune de mes pensées. Je me déteste et je la déteste pour ça. J’avoue à quel point je suis à fleur de peau, à quel point tout ça me chamboule beaucoup plus qu’il n’y paraît. Je me sens comme un zombie, je ne vis même plus, je survis. Et c’est trop dur à vivre, j’en peux plus, je voudrais que ça s’arrête, mais comment ? « Shay, qu’est-ce-que tu veux ? Qu’est-ce-que tu attends de moi ? » demande-t-elle en s’abaissant à mon niveau. Je rabats mes genoux contre ma poitrine pour me mettre en boule, ma tête reposant sur mes genoux. Je voudrais qu’on me laisse tranquille, je voudrais ne jamais avoir ressenti tout ça, vécu tout ça. Mais Austin relève mon visage et si j’émets au début une petite résistance, je finis par lâcher prise, mais peine quand même à la regarder dans les yeux. « Qu’est-ce-qui se passe dans ta tête une fois que je suis face à toi et que je t’écoute ? » Je secoue la tête, je ne veux pas parler, je ne veux pas lui dire, je ne veux même pas assumer tout ce qui peut bien se passer dans ma tête. Parce que j’ai mal, parce que j’ai honte, parce que « J’ai peur. » Je baisse les yeux cette fois, c’est trop dur de la regarder dans les yeux. « J’ai peur de ce qui est en train d’arriver, de ce qui va arriver. J’ai peur que Ian finisse par savoir, qu’il m’en veuille. J’me sens tellement mal tu peux pas imaginer. J’ai honte. » J’ai honte d’avoir pu ressentir quelque chose, de m’être abandonnée dans les bras de quelqu’un d’autre, et d’autant plus parce que cette personne, ce n’est pas une inconnue pour Ian. C’est le pire affront que je puisse lui faire. « J’ai tout essayé pour te sortir de ma tête mais tu… » Je frappe le plat de ma main sur mon front, je dois passer pour une tarée mais au point où j’en suis. « Putain tu veux pas sortir de là. » Je tente de ravaler la boule dans ma gorge, elle me fait mal, mais je n’y parviens pas. Ma voix reste tremblante et mes joues trempées. « je comprends pas comment t’as réussi à me foutre le cerveau dans un état pareil. J’étais amoureuse de lui, vraiment ! On avait des soucis c’est vrai mais ça n’a pas changé l’amour que je lui portais. » Je le croyais. « Et puis t’es arrivée et t’as foutu le bordel, et maintenant je sais plus comment je m’appelle. »
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can you please forgive me ? (austay 6)
Dim 26 Mai - 11:44

Je ne sais même pas si je dois voir d’un bon œil le fait que Shay se soit précipité dans mon bureau. J’aurais pu la laisser faire, lui faire l’amour sans me poser la moindre question, en profiter. Mais qu’est-ce-que j’en aurais retiré au final ? A part le regret de voir que ça ne constitue pas de quoi la retenir à moi. Je commence à comprendre que ses sentiments ne seront jamais ceux que j’espérais qu’elle éprouve pour moi, je dois me faire une raison, l’amour fait mal, et je viens de me cogner contre, de plein fouet.
Je me relèverais, après tout je n’ai pas le choix. Mais il me reste à éclaircir le fait qu’elle soit ici, dans mon bureau, spontanément, sans pour autant avoir subis un coup de pression qui aurait servi de déclic.
Pour autant, je renonce à ses avances, je renonce à succomber, et j’ai besoin de savoir ce qui la pousse, la motive et surtout pourquoi je la retrouve ici, près de moi. Elle est recroquevillée, dans un coin, prostrée, terrorisée je dirais même.
« J’ai peur. » Ca, je l’aurais deviné, et je caresse délicatement son poignet en l’encourageant à poursuivre. « J’ai peur de ce qui est en train d’arriver, de ce qui va arriver. J’ai peur que Ian finisse par savoir, qu’il m’en veuille. J’me sens tellement mal tu peux pas imaginer. J’ai honte. » « Honte de quoi ? De ressentir quelque-chose pour une autre personne que ton mari ? » Ou s’agit-il juste de la honte de l’avoir trompé ? Sans doute un peu des deux, mais il est difficile de lire sur son visage, tout a l’air de tourner à cent à l’heure dans sa tête.
« J’ai tout essayé pour te sortir de ma tête mais tu… Putain tu veux pas sortir de là. » « Je suis désolée… » Même si je n’y suis pour rien. Mais si elle n’arrive pas à me sortir de sa tête, comment je peux changer les choses ? On n’a plus de contact depuis trois semaines. Je suis restée soigneusement loin d’elle.
« je comprends pas comment t’as réussi à me foutre le cerveau dans un état pareil. J’étais amoureuse de lui, vraiment ! On avait des soucis c’est vrai mais ça n’a pas changé l’amour que je lui portais. » « Shay… Calme-toi. Tu n’es pas en train de le quitter, d’accord ? Tu l’aimes, j’ai compris. » Et je ne ferais rien contre son mariage, il a l’air bien trop important pour elle. Ce que je conçois.
« Et puis t’es arrivée et t’as foutu le bordel, et maintenant je sais plus comment je m’appelle. » Je m’assieds près d’elle, finalement, on va peut-être avoir une conversation toutes les deux. Je soupire et appui ma tête en arrière contre le mur. « Tu vois, ça m’a fait ça, la première fois. Quand je t’ai vue, quand je t’ai entendu. J’ai oublié comment je m’appelais et quand j’étais près de toi, ça voulait toujours pas revenir. Je l’ai caché mais au bout d’un moment, j’avais besoin de savoir. » Je ne la regarde pas, je mordille ma lèvre pour m’éviter d’avoir à lui dire une connerie de plus. Je me dévoile bien assez et ça ne va pas l’aider à se calmer. « Allez viens, je te ramène… »

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can you please forgive me ? (austay 6)
Mar 28 Mai - 9:46
Elle me demande ce qui se passe dans ma tête. J’en sais rien, je sais juste que c’est un bordel sans nom. J’arrive pas à savoir ce que je veux, tout ce que je sais c’est que j’ai peur, que j’ai honte, et je lui dis tout ça. Je ne sais même pas comment j’arrive à sortir tout ça, à me livrer à elle sur mes peurs les plus profondes. Mais c’est chose faite désormais. « Honte de quoi ? De ressentir quelque-chose pour une autre personne que ton mari ? » Je ne réponds pas à cette question. ‘Qui ne dit mot consent’. C’est ce qu’on dit non ? Parce qu’il y a une part de vérité dans ce propos, mais ça, je ne suis pas encore prête à l’avouer, à mettre des mots dessus, c’est encore trop difficile. Chaque chose en son temps. Tout ce que je sais pour le moment c’est qu’elle a foutu un beau bordel. Je lui en veux, c’est une certitude, mais pourtant je suis là, attirée comme un putain d’aimant. Elle s’excuse mais je ne suis pas certaine qu’elle le pense vraiment. Elle le dit sûrement juste pour apaiser un peu mes tourments, mais ça ne fonctionne pas. J’essaie de lui faire comprendre à quel point elle m’a torturé le cerveau, et sa réponse n’est pas celle que j’attendais, si tant est que j’attendais vraiment quelque chose. « Shay… Calme-toi. Tu n’es pas en train de le quitter, d’accord ? Tu l’aimes, j’ai compris. » Je sais pas. Je sais plus. Je l’aime oui mais ça ne semble plus être suffisant, plus depuis qu’Austin est venue foutre la merde dans ma tête, dans mon coeur. Il se passe quelque chose que je ne peux qualifier quand elle est près de moi, je ressens des choses totalement contradictoires et ça me rend dingue. La jeune femme prend place à mes côtés, assise à même le sol, le dos contre le même mur que celui sur lequel je suis adossée. « Tu vois, ça m’a fait ça, la première fois. Quand je t’ai vue, quand je t’ai entendu. J’ai oublié comment je m’appelais et quand j’étais près de toi, ça voulait toujours pas revenir. Je l’ai caché mais au bout d’un moment, j’avais besoin de savoir. » Je sais qu’elle est sincère, c’est sans doute ça le pire dans l’histoire. Si encore je la savais manipulatrice, à me dire des jolies choses juste dans l’espoir que je lui tombe dans les bras, que je quitte mon mari, pour finalement me retrouver seule comme une conne. Mais non. Austin est réellement amoureuse de moi et ça n’arrange en rien mes tourments. Je me contente de soupirer avant de passer mes mains sur mon visage pour essuyer mes larmes. « Allez viens, je te ramène… » Je secoue la tête. « J’ai pas envie de rentrer. » Si c’est pour me retrouver seule face à moi-même pendant des heures durant, je n’ai pas envie de ça. « Tu finis ton service dans longtemps ? J’ai envie de bouger, je sais pas où, mais faut que je prenne l’air. » Le sous-texte est évident, je n’ai pas envie de le faire seule, mais avec elle. Même si je sais que ça peut s’avérer dangereux. Tant pis.
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Mar 28 Mai - 10:15

Shay est complètement perdue, ce que je peux comprendre. Je suis passée par cette phase moi aussi, et puis j’ai fini par prendre mon courage à deux mains et lui dire en face. J’ai eu une occasion toute trouvée avec cette séance de psychanalyse qui tombait à pic. Mais autant vous dire que depuis que j’ai osé, tout s’est renversé dans la tête de celle que je considère pouvoir être la femme de ma vie. Bien sûr, je ne formulerais pas les choses ainsi, ça lui ferait peur et je dois avouer que si ça me grise, je ne suis pas sûre d’être encore assez mâture pour imaginer qu’on puisse lier sa vie à une seule personne et pour le restant de ses jours. Pour autant, s’il s’agit d’elle, ça ne me fait pas peur d’avoir une attache, et c’est bien la seule.
J’ai pour habitude depuis gamine de me lancer tête baissée, de foncer, parce que sinon, rien de bien ne vous arrive jamais. Le manque de courage vous emprisonne et les regrets vous tiennent compagnie. Ça n’a rien de bon pour le moral, et encore moins pour voter évolution. Je suis sortie de mon trou, de mon quartier pourri pour devenir flic, ça aussi c’était une décision prise et tenue, même si j’ai voulu renoncer plusieurs fois.
Si je prends place aux côtés de Shay, ce n’est pas pour tenter le diable. Elle a simplement besoin de se confier, de souffler, et si je peux l’y aider… L’écouter surtout. Et je lui propose de la ramener, je ne suis pas certaine de pouvoir me retenir très longtemps. Elle me manque. Je m’aveugle depuis trois semaines pour ne pas penser à elle, mais c’est pourtant bien pire.
« J’ai pas envie de rentrer. » Comme une petite fille qui boude et qui n’a goût à rien. Il suffit peut être de trouver la bonne formule pour lui faire retrouver le sourire, lui changer les idées, qu’est-ce-que j’en sais. « Tu finis ton service dans longtemps ? J’ai envie de bouger, je sais pas où, mais faut que je prenne l’air. » Je regarde mon téléphone que je sors de ma poche, restant assise près d’elle. « Dans 10 minutes. On peut aller boire quelque-chose à la plage, ça te ferait plaisir ça ? » L’accompagner. Juste l’accompagner. Rester sobre, surtout. Contrôler mes sentiments, et mes envies. « Allez viens. Le boss n’en saura rien. » Je me lève et lui tends la main pour l’aider à se relever. J’enfile ma veste en jean et lui tends une parka dans les tons kaki, c’est tout ce que j’ai en rab dans mon bureau. Il fait encore un peu frais une fois le soir tombé, et on risque de vite y arriver.
C’est moi qui conduis jusqu’à la plage, le voyage est silencieux et quand je pose le pied sur le bitume, le même silence règne entre nous deux. Je crois qu’au fond ça ne nous dérange pas, sa simple présence me suffit, mais j’ignore ce qu’il en est pour elle. « Alcool ou pas ? » C’est à elle d’en décider. Je ne bois pas en général, juste quelques bières, parfois un alcool un peu plus fort mais j’ai trop vu ma mère descendre des bouteilles aussi vite que des nouveaux nés un biberon de lait.

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can you please forgive me ? (austay 6)
Mar 4 Juin - 14:55
Austin est prévoyante, elle veut me ramener chez moi mais à vrai dire, je n’en ai pas envie. Et je ne me cache pas pour lui dire. Rentre pour quoi faire ? Continuer de ruminer ? Non j’ai besoin de prendre l’air, voir autre chose. Et c’est sans grand détour que je lui demande si elle finit bientôt. Etrangement, même si ça me fait peur, c’est avec elle que j’ai envie de passer du temps. C’est sûrement idiot mais c’est ce qui m’anime à présent. « Dans 10 minutes. On peut aller boire quelque-chose à la plage, ça te ferait plaisir ça ? » Je hoche un peu la tête, doucement. Je crois que j’aurai dit oui à à peu près tout et n’importe quoi, du moment qu’on ne va ni chez elle ni chez moi. « Allez viens. Le boss n’en saura rien. » Je la regarde, un peu étonnée, quoi que pas tant que ça. Austin suit les règles quand elle pense qu’elles sont justes, mais quand il faut les transgresser pour le bien de ses convictions, elle est toujours présente. C’est vrai que pour dix minutes, personne ne dira rien. J’espère pour elle en tout cas. « T’es sûre ? Je veux pas t’attirer d’ennuis. » Oui enfin, je suis quand même là dans son bureau, je suis venue pour lui sauter littéralement dessus, pour ne pas vouloir lui attirer d’ennuis, on repassera. Enfin j’ai pas les idées bien claires, ça c’est une certitude. Austin se lève et m’aide à en faire de même. Elle me tend une parka, je ne rechigne pas et l’enfile sans tarder, avant de la suivre dans les couloirs du commissariat, direction le parking. Je grimpe dans sa voiture et la laisse me conduire. Je reste silencieuse, le regard au travers de la vitre pour regarder le paysage qui défile. Nous arrivons assez rapidement et lorsque je descends, je prends une grande respiration, m’imprégnant de l’air iodé. « Alcool ou pas ? » C’est une bonne question. Je serai tentée de dire oui, parce que ça m’éviterait de penser, mais en même temps, j’ai peur de perdre le contrôle et me laisser aller à des envies que je regretterai une fois le brouillard dissipé. « Non. Merci. » Nous nous installons autour d’une table de ce petit bar les pieds dans l’eau. Il fait nuit et seules les lumières du bar reflètent sur l’eau, c’est beau. « Je suis désolée. » J’ai presque du mal à la regarder droit dans les yeux, sans doute parce que j’ai peur de moi, mais je m’y efforce pourtant, pour lui prouver ma sincérité. « De débouler comme ça, t’avais peut-être autre chose à faire, j’en sais rien… » Je soupire un peu, dépitée de moi-même, mais surtout bel et bien perdue dans mes pensées, mes envies, mes besoins, perdue dans mes sentiments surtout…
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can you please forgive me ? (austay 6)
Mar 4 Juin - 19:59

Les règles, je les pense un peu à ma façon. Je suis pour la cause juste, mais quand le règlement se met à devenir abusif, ou à sens unique, je prends quelques libertés. Je prenais déjà des libertés étant gamine. Pour l’endroit d’où je viens, parvenir à devenir flic est déjà un miracle en soit, qui rester à noter. Si pour les combattants c’est un honneur de rentrer chez eux en uniforme, j’évite soigneusement de le faire dans mon quartier d’origine sous peine de représailles. Mais je suis fière de ce que je suis, j’ai appris à l’être surtout. Ça m’a pris du temps pour comprendre que c’est ce dont j’avais besoin pour m’en sortir, pour me sauver la vie.
« T’es sûre ? Je veux pas t’attirer d’ennuis. » « La liste de mes ennuis est tellement longue ici que ton nom n’y changerais pas grand-chose. Allez viens. » Je lui tends la main et une veste, histoire de ne pas la voir grelotter selon l’endroit choisi. C’est bête, mais j’ai toujours cette pensée protectrice ou généreuse pour elle. J’essaye d’anticiper, de penser à ce qui lui ferait plaisir, à ce dont elle aurait besoin, et tout ça, bien malgré moi.
On se retrouve finalement à la plage, le petit bar qui s’y trouve est un de mes endroits favoris, les plus apaisants. J’aime l’eau, c’est à peu près la seule chose qui me calme quand je sens que je sature. La mer. Pour autant, je ne me sens pas spécialement le pied marin. Mais aucune importance pour ce soir.
Nous prenons une table avec la résolution de ne pas boire d’alcool. En tout cas pas pour elle, mais moi, j’ai bien besoin d’une bière, que je commande, alors que je la laisse commander à son tour. « Je suis désolée. » « Désolée de quoi Shay ? » Je prends ses mains dans les miennes, ce geste de réconfort, je me l’autorise, parce qu’il m’a fallu une force surhumaine pour lui résister dans mon bureau. De mes pouces, je caresse ses doigts. « Arrête de t’excuser, tu n’as fait que ça. Je préfèrerais que tu me parles. » Même si tout a l’air flou pour elle. Je ne lâche pas son regard, comme pour ne pas lui laisser l’occasion de rentrer à nouveau dans sa coquille. « De débouler comme ça, t’avais peut-être autre chose à faire, j’en sais rien… » « De toute évidence tu avais plus besoin de moi que je n’avais besoin de toi ce soir, et pourtant crois-moi, c’est pratiquement jamais le cas. » C’est souvent moi qui ait besoin d’elle, de l’avoir près de moi, je la voir, de lui parler, elle peut se vanter de m’avoir mise au centre de l’attention cette fois. « Qu’est-ce-qui se serait passé si je t’avais laissée faire ? On aurait fait l’amour, j’aurais adoré ça, et sans doute que toi aussi, mais après ? Tu te serais à nouveau infligé ces longues nuits sans dormir à te poser des questions ? Je te rends malheureuse, il faut se rendre à l’évidence Shay… » Embrassant ses mains. Ça aussi je m’y autorise, parce que j’en ai envie et je commence à regretter d’avoir été aussi sage. « J’ai compris une chose avec toi, c’est que je ne veux pas te voir souffrir. J’ai préféré garder le silence, et je pensais que ça t’allais, que c’est ce que tu voulais. Alors c’est moi qui suis désolée. La vérité, c’est que tu me manques. » Je ne voulais pas profiter de ce moment pour l’attirer à moi, pour faire pencher son choix de mon côté, parce que je ne fais de toute façon pas le poids face à son mari, et c’est légitime…
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can you please forgive me ? (austay 6)
Jeu 13 Juin - 14:21
Une fois à la plage, et après un trajet très silencieux, je me lance à nouveau et m’excuse - encore - pour ce soir. Je ne sais plus ce que je fais, plus ce que je ressens, j’ai l’impression de voler au dessus de mon corps et le regarder faire sa vie sans en avoir le contrôle. C’est extrêmement désagréable et je ne sais même pas comment réussir à m’en sortir avec tout ce que je vis actuellement. « Désolée de quoi Shay ? Arrête de t’excuser, tu n’as fait que ça. Je préfèrerais que tu me parles. » Je serre les dents. Je sais qu’elle a raison, j’arrête pas de m’excuser, mais parce que c’est ce que je ressens, le besoin de m’excuser de faire n’importe quoi, je sais que je la fais souffrir à ne pas savoir ce que je veux, mais c’est trop difficile de prendre une décision, je ne vois pas ce que je pourrai bien faire pour satisfaire tout le monde. Quoi qu’il arrive il y en aura toujours un - ou plusieurs - qui souffrira. Je m’excuse d’avoir déboulé d’un seul coup sans prévenir. Je suis totalement perdue. « De toute évidence tu avais plus besoin de moi que je n’avais besoin de toi ce soir, et pourtant crois-moi, c’est pratiquement jamais le cas. » Je souffle un peu, sans oser la regarder. Je prends seulement conscience que ses mains entourent les miennes désormais, c’est pour dire à quel point je suis à la ramasse. « Qu’est-ce-qui se serait passé si je t’avais laissée faire ? On aurait fait l’amour, j’aurais adoré ça, et sans doute que toi aussi, mais après ? Tu te serais à nouveau infligé ces longues nuits sans dormir à te poser des questions ? Je te rends malheureuse, il faut se rendre à l’évidence Shay… » Mon coeur s’emballe immédiatement par contre, lorsqu’elle parle de ‘faire l’amour’, j’ai l’impression de ressentir à nouveau ce qu’elle m’a fit vivre ce soir là et j’ai un coup de chaud incontrôlable, mes joues rougissant sans que je n’ai le pouvoir de faire quoi que ce soit pour le camoufler. Je la laisse embrasser mes mains et ferme les yeux juste une seconde pour apprécier ce contact. Ce que je ne devrais pas faire de toute évidence, mais je ne devrais pas non plus être là avec elle. Clairement. « J’ai compris une chose avec toi, c’est que je ne veux pas te voir souffrir. J’ai préféré garder le silence, et je pensais que ça t’allais, que c’est ce que tu voulais. Alors c’est moi qui suis désolée. La vérité, c’est que tu me manques. » C’en est trop. Je ferme les yeux et je n’arrive pas à retenir mes larmes. Encore. Larmes qui se transforment en sanglots. Encore. Et lorsqu’Austin s’approche pour me prendre contre elle, c’est encore pire. Mais je la serre contre moi, plus fort, pour la sentir là si proche, sentir son énergie, j’en ai comme besoin, étrangement. J’ai atrocement peur de l’avenir désormais. J’ai peur parce que je suis en train de développer des sentiments pour elle, et que j’ai honte vis à vis de mon mari. Encore une fois, l’ange et le démon sur mes épaules se disputent pour savoir qui aura gain de cause. La Shayna droite qui restera avec son mari quitte à ne pas être si épanouie qu’elle le prétend, ou la Shayna qui suit ce que lui dit son coeur. Et puis sans réfléchir plus longtemps, je me saisis de la main d’Austin et la tire avec moi jusqu’à l’extérieur. Je n’ai pas envie de tous ces regards sur nous, parce que je pleure, parce qu’elle m’enlace. Nous ne sommes pas des bêtes de foire. Une fois sur la plage, un peu plus loin, à l’abris des regards hormis celui de la lune, je viens chercher les lèvres de la brune. Je n’ai plus envie de réfléchir. Il est trop tard pour ça.
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can you please forgive me ? (austay 6)
Ven 14 Juin - 20:22

Je ne suis pas certaine que le choix de la plage soit judicieux. Je sais que je suis faible, même si j’ai réussi un coup de maître en résistant tout à l’heure. Je ne suis pour autant pas un super héros, moi aussi je peux craquer et il ne faudrait pas qu’elle insiste un peu plus parce que je ne répondrais plus de rien. Elle me manque, à tel point que ça peut m’en faire mal, physiquement, parfois. Mais il faut que je garde la tête froide, parce que mon propre bonheur n’est sans doute pas le sien et même si j’atteignais mon but, tout ne se règlerait pas dans la seconde. Certes, je serais heureuse aux côtés de Shay, mais j’aurais aussi trahi mon meilleur ami, mon coéquipier, à qui je confie ma vie chaque jour en intervention. C’est compliqué comme dilemme. Et Shay le sait mieux que personne.
Et être franche ne me sert pas, puisque de toute évidence, elle est on ne peut plus malheureuse. La voir fondre en larmes me donnerait envie de faire la même chose mais si elle s’effondre, je dois au moins être capable de la tenir à bout de bras le temps qu’elle se reprenne. Je la prends contre moi et les regards que ça nous attirent ne sont pas feints. Ça m’est égal, mais ça semble la mettre mal à l’aise. Alors elle m’entraine à l’extérieur, tout en sanglotant. Voir son corps secoué de spasmes me rend dingue, me fait mal au cœur. Je sais que j’en suis responsable.
Elle préfère sans doute l’intimité de la plage, sous la jetée, à l’abri des poutres de bois colossale. Et sans doute grisée par cette discrétion factice, elle m’embrasse. Je veux bien résister, mais si elle insiste autant après tout à l’heure, je ne peux pas non plus montrer des capacités surhumaines. Je craque, aussi facilement qu’elle l’a fait tout à l’heure et la pousse contre un des poteaux. Mes mains rejoignent ses hanches, remontent son top le long de sa taille, alors que mes baisers se font plus passionnés. « Je fais une grosse connerie Shay… Mais je la fais avec toi. » Entre deux baisers, entre deux souffles. Mes mains qui remontent délicatement sur sa poitrine, et son décolleté que j’embrasse. Ce n’est pour autant pas comme ça que j’imaginais une autre nuit avec elle…
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can you please forgive me ? (austay 6)
Ven 21 Juin - 11:08
Je n’arrive plus à réfléchir correctement. La fatigue et les sentiments qui se mélangent ont raison de moi. Alors très vite je ressens le besoin de n’être qu’avec elle, seule avec elle. Sa main dans la mienne, je la tire avec moi pour qu’elle me suive, même si je sais qu’elle n’aurait pas eu besoin de ça. Elle m’aurait suivi d’un simple regard. J’ai l’étrange sensation que je peux lui demander n’importe quoi, mais je ne suis sûrement pas le genre de personne à profiter de la faiblesse de quelqu’un. Une fois seules et dans un endroit plus confiné, je ne réfléchis plus et viens chercher à nouveau ses lèvres. J’ai la sensation de n’avoir jamais ressenti autant de douceur que dans ses baisers. Malgré la passion qu’elle peut y mettre, la douceur de ses lèvres n’égalera jamais aucun baiser que j’ai pu recevoir avec le sien. Est-ce parce que c’est elle, ou parce que c’est une femme ? Je l’ignore. Je ne sais pas bien ce qui est en train de se passer en moi. Jamais avant elle je n’avais ressenti une quelconque attirance pour une autre femme, et pourtant je le sens ce désir puissant quand elle est contre moi. J’ai longtemps essayé de l’enfouir en moi, ne pas l’écouter, mais ça en est devenu invivable. Et alors que ses mains remontent le long de ma peau, sur mon ventre, mes côtes, frôlant ma poitrine, je perds mon souffle, et mon esprit par la même occasion. Mon souffle devient vite erratique, je ne contrôle plus rien. « Je fais une grosse connerie Shay… Mais je la fais avec toi. » La connerie on l’a faite il y a un moment déjà, et de toute manière, on n’aurait pas pu réparer le mal déjà fait. J’ignore si Ian aurait pu me pardonner d’une chose pareille, alors à quoi bon résister maintenant que le mal est fait ? Ses baisers glissent dans mon cou, descendant dans mon décolleté, et je m’évade dans un monde parallèle. Mes mains dans ses cheveux, je gémis presque et récupère son visage sans tarder pour l’approcher du mien et l’embrasser à pleine bouche. « Austin… » Je m’efforce de rompre le baiser ardent que nous partageons et pose mon front contre le sien. « … emmène-moi chez toi. » Je n’ai pas envie de faire quoi que ce soit de plus ici, avec de potentiels regards qui pourraient traîner, je sais que je ne pourrai pas me livrer à elle entièrement. Je plonge mon regard dans le sien, elle semble me demander si je suis sûre. « Oui. Je suis sûre. »
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can you please forgive me ? (austay 6)
Lun 24 Juin - 23:06

Mais qu’est-ce-que je suis en train de faire ? De craquer, clairement. Purement et simplement d’envoyer se faire foutre toute bienséance pour vivre. Le moment qui s’offre à moi et surtout Shay qui semble prête à le faire. Oui j’ai résisté, longtemps, bien trop longtemps, et à présent je n’en suis plus capable, il faut que je puisse me libérer de tout ça, de toute culpabilité, pour enfin profiter. Je sais que tout n’est que question de respect, de tenue, et de contrecarrer tout ce qu’on a pu m’apprendre, tout ce que j’ai pu voir étant gamine.
Combien de fois je me suis retrouvée dans ma chambre alors que ma mère prenait un vicieux plaisir à ramener des hommes mariés à la maison, que dis-je, dans un mobile home, le nôtre, ce putain de 14m² qui nous servait de toit. Je m’en contentais, sauf que les murs étaient bien trop fins pour que je n’en loupe une miette. Et depuis, j’évite de taper dans les nanas casées. Trop d’emmerdes et surtout trop de mauvais souvenirs.
Seulement la différence aujourd’hui, c’est que moi, je suis amoureuse… Et que je n’ai rien à foutre de sa situation professionnelle, de son compte en banque ou des fringues qu’elle pourrait m’offrir. Tout ça, c’est tellement au-delà de moi…
Tout ce qui m’importe, c’est le souffle court de Shay, que je sens, que j’entends, qui glisse sur ma peau qui se découvre petit à petit. « Austin… » Je m’arrête une seconde, elle peut encore me repousser, ça ne serait pas la dernière fois, et si mon cœur s’emballe, ses paroles n’arrangent rien. « … emmène-moi chez toi. » Je ne comprends pas, enfin plutôt si, elle a besoin d’intimité, je le conçois, parce que moi aussi. Je l’interroge du regard, et je m’apprête à ouvrir la bouche quand elle me coupe. « Oui. Je suis sûre. » Je me mordille la lèvre et regarde autour de moi, personne ne nous suis, c’est une évidence, pourquoi je me cherche une excuse ? « Viens. » Tirant le pan de sa veste vers moi pour rejoindre au plus vite ma voiture et rallier mon appartement.
Je ne fais absolument pas attention à qui peut me surprendre dans cet immeuble de toute façon assez mal fréquenté, de toute évidence. Encore qu’avec mon insigne, je ne rencontre jamais aucun problème. Je me jette sur les lèvres de Shay dans l’ascenseur, avec plus de tendresse et de désir que je ne pensais être capable de l’exprimer, face à cette femme sublime qui m’intimide. Et délicatement, au creux de son oreille, je viens glisser quelques mots rassurants, quand enfin c’est mon étage. Je pousse la porte avec mon dos et déverrouille avec peine ma porte d’entrée. Je jette les clés dans le vide poches et referme la porte, avant d’effeuiller délicatement ma conquête, semant ses fringues et les miennes, de l’entrée à ma chambre…
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can you please forgive me ? (austay 6)
Ven 28 Juin - 14:12
can you please forgive me ? (austay 6) 111402504

Je perds le nord quand je suis avec elle, c’est dingue ça. Elle me rend dingue, j’en oublie jusqu’à qui je suis, et m’efforce de ne pas penser à ma vie, à mon mariage. Parce qu’à ce instant précis, la seule chose que je veux, c’est être avec elle, contre elle, sentir son souffle, ses lèvres, ses mains sur moi. Oui, je suis sûre, et je veux qu’elle m’emmène chez elle. Je me laisse guider, conduire, et une fois dans l’ascenseur qui mène à son appartement, Austin ne cherche pas à combattre son impatience, venant chercher mes lèvres des siennes. Je la laisse faire, prends part à l’échange avec au moins autant d’envie qu’elle. Les mots qu’elle murmure au creux de mon oreille me rassurent autant qu’ils me font frissonner. Vite. Son appartement. Une fois à l’intérieur, le désir prend toute la place, l’envie se frayant un chemin jusqu’au plus profond de nos âmes, désespérément liées. Mes vêtements ne sont plus qu’un vieux souvenir, les siens suivent le mouvement, et c’est totalement nues que nous atterrissons sur son lit. J’ai l’impression d’être une autre personne. C’est si différent de la première fois, et pourtant, je ne me sens pas plus équilibrée et sûre de moi pour autant. La réelle différence, c’est que j’ai pris le temps d’y réfléchir, et même si ce n’est toujours pas une bonne idée rapport à mon couple, l’envie a pris le dessus, et cette fois je ne me laisse pas seulement guider. Mes mains s’abreuvent de la chaleur de son corps, et mes lèvres réclament les siennes à peine s’éloigne-t-elle pour embrasser mon corps. Je m’offre à elle, pleinement, la laisse m’offrir de qu’elle a à offrir, me nourris de chacun de ses baises, chacune de ses caresses, et me laisse guider jusqu’au plaisir. Il me faut quelques secondes pour reprendre mes esprits, mais je n’ai pourtant pas envie que ce moment s’arrête, pas envie de quitter cette bulle, repenser à tout ce qui pourrait me faire regretter cet instant. Alors, poussée par un courage indéterminé, c’est à mon tour de laisser glisser mes mains sur elle avec plus de ferveur et d’envie. Lorsque mes doigts atteignent la zone la plus érogène de son anatomie et qu’un soupir s’échappe de sa bouche, j’ai la sensation qu’on vient de m’injecter une dose d’une nouvelle drogue expérimentale. Si c’est nouveau de toucher une autre femme, je connais pourtant mon corps, et donc le corps féminin. J’imagine que toutes les femmes n’ont pas les mêmes attentes, les mêmes envies, les même besoin, mais je tente de le faire à l’instinct, la laissant me guider par ses soupirs. Elle est encore à califourchon au dessus de moi et la position est idéale pour laisser le champs libre à ma main. Son front vient se coller contre le mien et son souffle plus rapide butte contre mes lèvres. Je m’y fie pour poursuivre mes caresses intimes, jusqu’à lui faire atteindre elle aussi le nirvana. J’ai du mal à croire que j’ai réussi à faire jouir une femme. Cette femme. Austin.
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