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Sunday with the Montgomery - ft. Stanley

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Sunday with the Montgomery - ft. Stanley
Mer 17 Juil - 1:16


Sunday with the Montgomery Stanley & Seth « Ah, ça, il fallait les voir se balader cul-nu tous les trois dans le jardin dès les premières chaleurs. »

Seth leva les yeux au ciel. Cette histoire, son père adorait la raconter à tout bout de champ, et particulièrement quand ils recevaient du monde. En l’occurrence, à cette tablée, il n’y avait bien que  Stanley qui ne devait pas l’avoir entendu. En fait, le paternel Montgomery avait sorti les grandes blagues et les histoires de famille juste pour lui. C’était un déjeuner dominical comme les autres, les enfants étaient là, le conjoint de l’aînée s’était fait porté pâle, de l’avis de Seth, c’était avant tout pour s’épargner la compagnie de son beau-père et de ses regards noirs, et Erik avait pour une fois écouté sa progéniture en n’invitant pas sa dulcinée à les rejoindre. Stanley, en tant que protégé du maître des lieux, et comme squatteur comme l’aimaient à dire ses sœurs, avait été naturellement convié à ce repas, pour le grand plaisir du fils unique. Tous installés dehors à profiter du soleil d’été,  juste à côté de la piscine au sol, ils en étaient donc arrivés aux fameuses histoires de famille, entre le plat principal, autant qu’il puisse y avoir un plat principal dans un barbecue, et le dessert. Qui mieux que le père pouvait raconter les histoires gênantes sur ses tout petits devenus grands ? La plus jeune se cachait légèrement sa main, ses lunettes de soleil enfoncées sur son nez, Seth savait qu’elle n’assumait pas cette époque naturiste de sa petite enfance. Oh, lui aussi pourrait être vraiment gêné, surtout quand l’histoire du « je regarde sous les robes de filles pour voir comment c’est » avait été encore remise sur le tapis, faisant bien rire ses sœurs, qui la connaissaient pourtant par cœur.

Son esprit était tout ailleurs. En fait, c’était pour une raison particulièrement futile, limite immature qu’il se sentait positivement détaché de ce déjeuner : il avait réussi à s’asseoir à côté de Stanley. Ce n’était pas une simple régression aux ébats adolescents cela dit, encore que. Parce qu’il avait trouvé une petite parade pour continuer, pratiquement aux yeux de tous, et surtout d’Erik Montgomery, alors qu’il était en train de donner un morceau de viande à Pompom sous la table, sa main effleura celle du jeune homme. Un contact presque innocent, anodin, mais au combien bon. Ce qui se passait dans sa tête, dans son corps et dans son cœur quand Seth était en compagnie de Stanley ne s’expliquait pas en dehors de : c’est plus fort que lui. Oh ça, l’angoisse tenaillait le jeune éducateur à l’idée que son père puisse surprendre et/ou comprendre qu’il se passait quelque chose, la peur était omniprésente, et pourtant, il ne parvenait aucunement à contrôler les regards qui lui échappaient, les gestes qui lui venaient naturellement. Il avait littéralement besoin de croiser ses yeux si bleus qui provoquaient ce frisson sur toute sa peau, lançait une petite décharge au creux de ses reins. Quand leurs mains s’étaient touchées, Seth avait aussitôt sourit en tournant la tête vers lui, et l’espace de quelque seconde, ses doigts s’étaient glissés sur sur son poignet, caressant furtivement sa peau. Mais tout aussi rapidement, il avait reposé ses deux mains sur la table, faisant comme si de rien n’était.

« Bon, ce n’est pas tout ça, mais je crois qu’il est temps de passer au dessert avant que Papa ne se sorte les vieux albums de famille et montre les photos gênantes. Je crois qu’on a eu notre dose de honte pour les prochaines heures, » lança-t-il en tapant dans ses mains. « Je m’occupe de débarrasser la table et amener le reste, je m’auto-dispense de vaisselle et du rangement ! »

Ses sœur râlèrent quelques instants, juste histoire de, en prétextant que personne ici n’aimait faire la vaisselle, mais prirent un malin plaisir à lui indiquait ce qu’il oubliait du bout du doigt, confortablement installé sur leurs chaises, le tout en continuant de faire bronzette. Pour Seth, c’était aussi une excuse, une invitation envoyée au jeune homme pour qu’il l’accompagne à la cuisine, et il le savait qu’il le ferait. C’était le genre de choses qu’ils faisaient depuis un petit moment, l’un envoyait une invitation voilée, une perche tendue vers l’autre. Jusqu’ici, ni l’un ni l’autre n’avait refusé une seule perche. Dans la cuisine, et après avoir fait plusieurs voyages dans le jardin, le fils Montgomery attendait, les bras en arrière appuyé contre le plan de travail. Près du frigo, il avait calmé sa compagne à quatre pattes en lui donnant les quelques restes de viande pour qu’elle ne reste pas dans ses pattes à lui. L’attente lui semblait tellement longue, il se sentait impatient, il l’était, mais il savait que Stanley viendrait. Et il savait aussi que sa famille ne se soucierait pas de savoir ce qu’ils faisaient dans cette cuisine. D’autant plus que… ils ne feraient pour ainsi dire rien dans la cuisine. Pour sûr, Seth avait bien des envies, des idées, mais c’était pour ainsi dire exactement ce qu’il ne ferait jamais, en sachant que son père n’était qu’à quelques mètres de là. Si les regards, les effleurements n’étaient rien, assez subtiles pour que personne ne le remarque, tout ce qui planait dans sa tête n’était pas dans cette catégorie. Et pourtant, quand il avait la chance de se retrouver vraiment seul avec le jeune homme… le moment n’était pas encore venu. Quoi qu’il soit en train de se passait entre eux, ils se cherchaient, ils tâtonnaient et c’était exactement ce qu’il fallait. Seth ne parvenait pas à l’expliquer, à justifier son manque d’action. Enfin si, il le savait. Stanley était une âme brisée, une âme qui peinait à ramasser ses morceaux, alors avant même d’envisager de les coller et de faire un puzzle aux pièces manquantes, il lui fallait être vigilent.

Loin de savoir tout ce qui se passait dans la vie du jeune homme, loin d’imaginer la souffrance qui sommeillait en lui, Seth n’était pour autant pas dupe. Il savait que Stanley s’armait, en sa compagnie, d’une assurance qu’il n’avait pas vraiment, il savait qu’il se cachait derrière cette attitude, et quand bien même il aimait le voir confiant, il avait assez de recule pour le comprendre. Quand enfin les beaux yeux bleus croisèrent les siens dans la cuisine, l’éducateur se décolla du plan de travail et fit semblant de chercher la vaisselle adéquate pour une servir la salade de fruit à chacun.

« J’espère que tu n’es pas assommé par nos histoires de famille ? Mon père a tendance à à être bavard sur le sujet quand il a un bon auditoire. »
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Sunday with the Montgomery - ft. Stanley
Mer 17 Juil - 16:06


Sunday with the Montgomery Stanley & Seth L'ambiance conviviale qui animait les conversations de la famille Montgomery m'emportait toujours. J'étais attentif à tout ce qui était détaillé avec une joie facilement détectable dans leurs voix enjouées. Mes yeux ne cessaient de parcourir la droite, puis la gauche, pour rester rivés sur les intervenants - comme si je suivais une partie de tennis. C'était un duel tenace pour départager celui qui s'enverrait le plus de remarques railleuses ou retracerait la meilleure histoire. Erik était forcément le gagnant, il en avait des anecdotes hilarantes à raconter. Cette famille avait eu du bonheur à vivre ensemble, cela se ressentait dans leur manière de partager les souvenirs communs qui avaient suscité du bonheur dans le cœur de chacun.

J'aurais bien aimé évoquer des souvenirs familiaux avec autant d'éloquence qu'eux, mais je ne me souvenais finalement que de mes parents qui haussaient fréquemment le ton. Je n'avais pas de moments heureux à étaler, que j'aurais pu raconter avec autant d'engouement pour déclencher les rires de toute la tablée. Je m'étais d'ailleurs rarement assis autour d'une table en compagnie de mes parents, puisque je fuyais les assemblées qui me renvoyaient mes incompétences et bizarreries à la figure. Alors comme très souvent, je restai silencieux, pris rarement la parole et les laissai exposer les moments révolus qui avaient pourtant marqué leurs esprits. Parfois je me disais que j'aurais bien aimé en faire partie, même si je pouvais déjà être satisfait d'être avec eux aujourd'hui. Je me sentais d'ailleurs presque soulagé quand Erik décrivait parfois nos moments à deux, ce qui signalait que j'avais dorénavant une place dans ses souvenirs. Peut-être qu'à l'avenir, il pourrait ressortir nos moments qui seraient devenus lointains, en délaissant sa mémoire à court terme qui me donnait la nette impression qu'il y avait un fossé entre ses enfants et moi.

Je souriais indéniablement en les écoutant, vivant un bonheur qui n'avait pas été le mien. Je sentais que j'appartenais de plus en plus à la bande, malgré des débuts difficiles. Chaque fois que je croisais un des enfants d'Erik dans la maison, je sentais mon regard fuir, ma tête se pencher ou mon corps se déplacer pour changer de pièce. L'esquive était devenue un rituel qu'Erik avait pris soin de briser au fil des semaines. A force de repas conviviaux, d'équipes formées pour les matchs de foot organisés et de discussions animées, il avait fait en sorte que je me sente à l'aise auprès d'eux. Sans le savoir, son fils Seth avait beaucoup contribué à ce sentiment de gaieté qui se propageait en moi. Je m'acclimatai à l'ambiance qui ne se composait pas de hurlements intempestifs et de coups. C'était la quiétude qu'ils inspiraient, même si je n'étais pas tout à fait serein quand la main de Seth se logea contre la mienne. Ce n'était pas un contact qui me dérangeait, au contraire, mais je sentais toujours que mon corps y était sensible et qu'il me procurait tout sauf un calme intérieur. Ça activait une sensation étrange au creux de mon ventre. Et en même temps, ça me rassurait, alors que plusieurs facteurs m'alertaient du danger de ce geste. Si Erik se redressait, il pourrait constater notre rapprochement. D'ailleurs je ne savais pas si Seth était sincère ou s'il s'amusait simplement avec moi. J'avais été tellement dupé et influencé que je ne savais plus faire la différence. Ce dont j'étais certain par contre, c'était que j'aimais quand sa peau frôlait la mienne. Et que j'aimais bien moins quand il relâcha ma main pour divertir l'auditoire.

« Je veux bien les voir, ces photos gênantes. »

J'intervins seulement pour contrer Seth, parce que j'avais déjà vu la plupart de leurs albums photo. Je ne me lassais pas de les découvrir, appréciant particulièrement celles qui révélaient la beauté de leur mère perdue, ou l'évolution physique du fils. Je compris toutefois que son initiative de débarrasser la table n'était qu'un message subtil pour que je le rejoigne dans la cuisine. Je donnais fréquemment un coup de main, pour remercier indirectement Erik de me loger gratuitement. La corvée était toujours accomplie avec un plaisir démesuré, puisque je savais que je retrouverai Seth. J'attendis que chacun vaque à ses occupations, notamment à la bronzette, pour m'absenter discrètement.

Je le retrouvai appuyé contre le plan de travail, même s'il se déplaça rapidement à travers la pièce pour dégoter de la vaisselle sur une étagère. Je me positionnai près de lui une fois qu'il arrêta de bouger, prenant à mon tour appui contre le meuble.

« Non, même si j'ai déjà entendu quelques-unes de ses histoires. Je peux pas lui en vouloir de les aimer. Et sinon, tu observes encore sous les jupes des filles pour comprendre leur anatomie ? »

Je n'avais pas de doute sur le fait qu'il était bien plus intrigué par les hommes maintenant, même s'il ne s'était rien passé de plus concret entre nous. Je le provoquai avec amusement, m’imprégnant de l'atmosphère du repas pour tenter la touche d'humour. Seth me souriait chaque fois que je le cherchais un peu... et j'adorais le faire sourire. Alors j'en abusais naturellement, m'initiant à la plaisanterie alors que j'avais cessé de rire ces dernières années.

J'observai ses mains qui retenaient les coupelles, puis remarquai que le décompte n'était pas exact et ne pus m'empêcher de soulever ce fait.

« Je vais dire à ton père de te réapprendre à compter... On est 5. Aide-toi de ton petit doigt pour le retenir la prochaine fois. »

Quand il les déposa sur le meuble, j'affichai un sourire léger et en profitai pour pointer son son cinquième doigt. Je résistai à peine à l'envie de retrouver le contact électrisant qui m'avait fait de l'effet. J'effleurai alors chacune de ses phalanges pour m'attaquer finalement à son poignet. J'entrepris des gestes identiques aux siens quand nous étions dans le salon extérieur, et remontai ma main pour l'entremêler avec la sienne sans le lâcher. L'effet se produisit encore.

Nos corps s'étaient même rapprochés ; ça devait sûrement être mécanique parce que j'avais pas l'impression d'avoir bougé, ou peut-être que c'était Seth qui s'était avancé. Je le scrutai droit dans les yeux, sans les détourner, pour que la proximité devienne plus troublante. Je devinais que ça lui faisait quelque chose, pas parce qu'il me l'avait confié, mais parce que j'étais le premier à me sentir tout nerveux par cet échange de regard. Je le trouvais intense, captivant... notre échange, mais lui aussi. Seth était charmant et semblait être au courant. Je ne savais pas ce qui l'était le plus : le sourire ultra américain composé de dents bien alignées, absolument pas bancales ; ou ses yeux espiègles dans lesquels j'aurais aimé plonger pour y déceler du trouble, mais où je ne percevais qu'un mystère de plus sur l'énigme Montgomery.

« Ou alors tu m'as oublié dans ton calcul. »

J'avais pourtant envie d'être suffisamment dans sa tête pour que cela ne se produise pas, mais à mon soulagement, j'avais également aperçu qu'il n'avait même pas fait attention au nombre de récipients. L'erreur s’avérait plutôt être un moment d'égarement.
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Sunday with the Montgomery - ft. Stanley
Mer 17 Juil - 19:11


Sunday with the Montgomery Stanley & Seth Que ce soit l’étagère ou la cuisine toute entière, je les connaissais par cœur, les emplacements des assiettes, la façon dont étaient rangées les petites cuillères dans le tiroir, je savais exactement où il fallait chercher ce que je voulais. Et ce, depuis des années, je connaissais cette cuisine bien mieux que la mienne, où j’avais tendance à rouvrir plusieurs fois les mêmes rangements avant de réaliser ce que je faisais. Dans cette maison qui m’avait vu grandir, et qui avait bien faillit m’y voir naître, je pouvais me diriger les yeux fermés. C’est dire comme je la connaissais sur le bout des doigts. Pourtant, dès l’instant où Stanley avait passé la porte donnant accès au jardin, où il s’était à son tour délibérément installé à côté de moi, je passais en pilote automatique, agissant sans réfléchir, et surtout attrapant au hasard ce qui pouvait me passer sous la main. Et quand il mentionna lui-même cette fameuse histoire qui me poursuivrait probablement jusqu’à ma mort, un semi-reniflement semi-rire sortit de mon nez, vachement classieux, mais qui ne m’empêcha pas de sourire de plus bel.

« Heureusement, Internet est là pour m’aider à comprendre l’anatomie féminine. Mais on ne va pas se le cacher, c’est une autre anatomie qui m’intéresse. »

Stanley le savait. Nous avions déjà eu cette conversation, loin des oreilles de mon père cela va sans dire, dès lors que mes regards se posaient sur lui autrement que par curiosité pour la nouveauté. Dès lors que nous nous étions retrouvés dans une intimité toute relative, je n’avais pas caché mon intérêt pour les hommes et uniquement pour les hommes. Mais peut-être devrais-je lui passer le message un peu plus clairement ? Une nouvelle provocation qui ne serait qu’un pas de plus vers lui, un pas de plus dans ce jeu auquel nous jouions depuis quelques temps. Je ne saurais dire exactement comment est-ce que ça avait commencé, à quel date précise. Peut-être que c’était depuis le début, que j’avais lancé tout ça avec mes gros sabots dès lors que mon père me l’avait présenté. Machinalement, les mains prises, je m’étais rapproché de lui, j’avais pour ainsi dire glissé vers lui lentement, sans vraiment me décoller du sol, me perdant un peu trop facilement en sa présence.

Et puis, je réalisais mon erreur. Parce qu’il l’avait soulevé, sinon j’aurais bien été incapable de m’en rendre compte, pas avant que nous retournions à nos places à table auprès  de ma famille en tout cas. Mais sa façon de me le faire remarquer n’avait pas dévié de notre fonctionnement, parce que oui, j’appelais ça notre fonctionnement, cette façon d’agir l’un avec l’autre, l’un envers l’autre n’appartenait qu’à nous. Je déposais les coupelles sur le meuble, dans l’idée de récupérer la manquante, mais ses doigts rencontrèrent ma peau, comme s’il cherchait bel et bien à me réapprendre à compter avec ma propre main. Un nouveau contact qui me fit frissonner encore, que diffusait de nouveau cette chaleur dans mes reins mais qui se propagea lentement alors que la main de Stanley avait prit la mienne, j’avais exercé une légèrement pression autour de ses doigts. C’était terriblement troublant, un simple geste qui fait un tel effet. Ce regard bleu intense qui n’excite pas seulement mes yeux, j’en avais presque la bouche sèche. Maintenant que j’avais sa main, que j’avais là le loisir de profiter de sa peau, l’envie d’agrandir cette parcelle connue se faisait sentir.

« Tu penses que je t’ai oublié ? Hautement improbable. »

Pendant toute la durée du déjeuner, il avait occupé ma tête, et je n’avais rien fait pour l’en chasser. Il serait plus exact et plus juste de dire que j’en serais à oublier mon père et mes sœurs à l’extérieur, mon chien même, qui était toujours en train de manger, je crois, sûrement. J’avais d’autant plus cette envie folle de le prendre dans mes bras, le sentir si chétif entre mes bras. Il y avait de très nombreuses choses qui me faisaient envie, qui me faisaient vibrer, mais l’avoir dans mes bras était sans doute la plus forte de toute, plus forte même de celle de vouloir découvrir ses lèvres. Evidemment, il y avait des petits détails en plus dans cette envie, des détails qui comblaient bien souvent mes plaisirs solitaires, et qui n’avaient pas leur place ici. Pourtant, ce que ce serait bon… Je m’étais encore rapproché de lui, au point qu’il n’y ait plus tellement de distance entre nous, et cette fois, je ne m’en étais pas rendu compte.

« Je vais te prouver que je sais compter, et parfaitement. »

C’est avec grande difficulté que je repris mes distances, et pire encore que je lâchais sa main pour aller jusqu’au frigo et en sortir l’énorme saladier. Pour avoir préparer cette fameuse salade fruit, et après avoir longuement débattu avec mon paternel sur la quantité de fruit qu’il avait absolument tenu à mettre, je me portai garant que personne ne remarquerait qu’il en manquerait. Retournant auprès de Stanley, et repoussant un peu les coupelles pour faire de la place, je lui lançais un petit regard amusé avant de faire ce truc. Ce truc tellement cliché qu’il en est insupportable, ce truc que même les influenceuses sur les réseaux sociaux ne faisaient plus. Une à une, j’attrapais des framboises que j’enfonçais à peine sur le bout de mes doigts, et faisant exprès de les dénombrer à voix haute, retournant toujours mon attention vers Stan, exactement comme un enfant le ferait pour montrer son nouvel apprentissage.

« Et cinq ! » clamais-je avec fierté, agitant les doigts devant lui.

Ridicule. Mais je savais que ça le ferait sourire à son tour. Parce qu’il y avait ça aussi. Quand bien même nous passions notre temps à nous chercher, nous le passions aussi à nous faire sourire l’un l’autre. Pour moi, ça avait une toute autre signification que de l’amuser, une toute autre ambition. Et d’autant plus après ce déjeuner où mon père avait passé son temps à lui éclabousser notre bonheur familial au visage. Je voulais qu’il sourit. Quand il était avec moi, et sans me vanter, c’était un constat, Stanley avait toujours le sourire, mais je savais que ce n’était qu’avec moi. Mes sœurs le connaissaient surtout en train de faire la gueule, dans les yeux de mon aînée ce midi, j’avais lu sa surprise de le voir souriant, et ça valait la meilleure de défense que j’aurais pût lui offrir. Stanley avait besoin de sourire, et méritait de sourire. Bon… si j’étais honnête, avec mon père aussi il souriait. Mais là, ça ne comptait pas.

« Alors, tu vois ? Même le petit doigt, je ne l’ai pas oublié. »

C’était en train de virer à la gaminerie, et je mourrais envie de retrouver le contact avec lui, ça me dévorait le ventre, et plus bas. Avec ce fameux petit doigt, c’était lui qui avait lancé ça après tout, j’approchais la framboise de ses lèvres, réalisant par procuration ce que je voulais faire avec les miennes, mais ce ne fut que bref, à peine perceptible en fait, mais peut-être qu’il l’avait sentit.

« Tu en veux une ? »
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Sunday with the Montgomery - ft. Stanley
Ven 19 Juil - 11:35


Sunday with the Montgomery Stanley & Seth C'était évident qu'une autre anatomie l'intriguait. Dans sa manière de me dévorer des yeux, de chercher mon contact chaque fois qu'il pouvait se le permettre, ou de gesticuler dans tous les sens comme pour s'aider à évacuer le trouble qu'il ressentait en ma présence, il était évident que Seth était attiré par la gente masculine. Il laissait parfois traîner la confusion dans ma tête quand des filles l'accompagnaient pour les repas dominicains, et qu'il démentait à peine les conclusions hâtives formulées par sa famille. L'affection qu'il feignait toujours semblait pourtant conduire à de l'engouement, surtout dans les réactions d'Erik qui était prêt à croire à ses bobards. Des fois la main de Seth cherchait quand même la mienne sous la table, quand l'angle y était favorable et que les yeux de la fille ne pouvaient être alertés. Alors qu'une forme de déception apparaissait justement en début du repas, en m'imaginant que le rapprochement ne pourrait s'établir, Seth parvenait encore à soulever mon cœur par d'agréables battements précipités. Il m'avait pourtant partagé son attirance pour les hommes, et seulement pour eux, mais chaque fois qu'il se comportait ainsi avec une demoiselle charmante à son bras, il parvenait à faire de leur liaison une évidence, autant dans la tête de son père que dans la mienne. Les moments plus complices se chargeaient heureusement d'exterminer les doutes et de remettre ma tête en vrac - et le corps avec. Je ne cherchais plus spécialement à comprendre si ses mascarades régulières contenaient un peu de vérité. Je n'avais surtout pas envie d'entendre qu'il était désormais lié à l'une d'entre elles, et qu'il me fallait l'apprécier malgré tous les mensonges qui s'organisaient sous la table.

« Ça aurait été plus probable que tu oublies celle de ta belle maman. »

Elle n'était pas présente, ou plutôt pas vraiment conviée, et la famille semblait mieux s'en porter. Quand elle prenait place autour de la table, les histoires d'Erik avaient moins d'impact ; les retours étaient plus silencieux, et les rires moins constants. Même moi j'en perdais mon sourire, parce que le malaise rendant l'ambiance tendue déclenchait cet embarras, qui me faisait baisser continuellement la tête vers mon assiette.

Seth rompit finalement le contact de nos mains et se dirigea jusqu'au frigo, pour en sortir le saladier contenant la salade de fruits. Je l'observai accomplir son stratagème pour qu'il me prouve son aptitude à compter, sans intervenir autrement que par un regard curieux et fixé sur lui. J'examinai chacun de ses gestes avec ce même air guilleret affiché sur le visage. Je constatai alors qu'il s'amusait à caler les framboises au bout de ses doigts pour les manger une à une, finissant par le petit doigt sur lequel je l'avais charrié. Seth ne se souciait pas d'être ridicule, ou de ne pas obtenir la réaction escomptée, sûrement parce qu'il savait - et l'avait d'ailleurs souligné en évoquant les histoires à rallonge de son père - que j'étais un bon auditoire. Il connaissait sa facilité à provoquer de la gaieté en moi, si bien qu'il l'exploita et que mon sourire persistait à se dévoiler. Quand Seth exclama le dernier chiffre avec une fierté exagérée, je haussai les sourcils avec un air espiègle pour mimer l'épatement.

« Waaaouh, je suis impressionné ! Ça mériterait presque une récompense. C'est comme ça qu'on félicite les enfants quand ils font des exploits, non ? »

Entraîné par son euphorie, j'en rajoutai évidemment pour jouer le jeu. Et quand j'évoquai une récompense, ça ouvrait le champ des possibilités à toutes ses idées farfelues. Le sourire se dissipa au moment où la tension sexuelle, vivement initiée par Seth, s'invita dans nos regards et entre nos corps qui réduisaient peu à peu la distance. Il me proposa une framboise, retenue par son fameux auriculaire, et l'approcha de ma bouche.

« Oui. »

Pour marquer cette décision, mes lèvres avancèrent vers le doigt tendu, ma langue l'effleura sans plus aucune retenue, avec cette sensualité qui m'aidait à reproduire le fantasme que nous contenions certainement dans nos têtes. Puis mes dents mordirent le dessus de la framboise pour s'en emparer, relâchant ainsi sa main. Pendant ma manœuvre, je captai son regard, ne le lâchai pas des yeux. J'étais curieux de savoir quel goût fruité la framboise aurait, mélangé à celui de ses lèvres ; et j'ignorais comment je parvenais à résister à ce désir alors que nos visages n'avaient jamais été si proches. Je m'étais naturellement avancé vers lui, mon corps était désormais en contact du sien.
 
« Tu sais compter jusque dix ou tu as atteint ta limite ? »

J'indiquai mon envie d'exercer les mêmes mouvements avec chacune de ses phalanges, par une invitation d'allumeur expérimenté que je n'avais même pas l'habitude d'être. J'avais surtout ce besoin compulsif de toucher sa peau de mes doigts, de mes lèvres ; que je ne pouvais contrôler - et n'avais aucune envie de refréner. C'était peut-être moi qui me couvrais de ridicule maintenant ? Je ne réfléchissais pas avec Seth, je n'en avais pas la capacité tout d'abord, et puis je préférais nettement me laisser transporter par cette audace folle. Peut-être que c'était trop osé, à l'intérieur de cette cuisine, alors que la famille Montgomery pouvait y circuler à tout moment. Dans ce lieu interdit, j'avais pourtant envie de réaliser un millier d'envies lubriques qui naissaient de cette proximité et de cette séduction manifeste ; et qui se développèrent instantanément dans ma tête. J'avais terriblement envie d'échauffer ses reins, comme il éveillait ce brasier au creux des miens par un simple coup d’œil électrisant. J'étais de plus en plus excité, si bien que la brûlure s'intensifiait.
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Sunday with the Montgomery - ft. Stanley
Ven 19 Juil - 17:20


Sunday with the Montgomery Stanley & Seth Ah belle-maman… Je n’avais pas relevé au moment où Stanley en avait parlé, mais pour sûr que ça m’avait fait ricaner. Les repas en sa compagnie étaient pénibles, et pas seulement par sa présence. Enfin, elle jouait, mais s’ajoutait à ça le paternel qui avait toujours une main posée sur elle, le malaise qu’il y avait entre belle-maman et ma petite sœur, les regards noirs que lui lançaient mon aînée… et l’orage permanent entre les futurs mariés et le patriarche. Bonne ambiance, garantie. J’avais déjà pas mal de chose à gérer avec moi-même, l’image que luttais constamment à garder pour mon père, l’arbitre entre lui et le couple à table, ma propre tête en vrac en présence de notre « squatteur »… Un repas de famille tranquille, ça ne faisait pas de mal. En fait, en nous regardant tous les cinq, c’était comme revenir de quelques années en arrière. Avant que notre mère ne soit emportée. C’était exactement à ça que ça ressemblait, elle arrivait bien mieux que moi à étendre un bouclier de bienveillance autour de tous à tel point que personne n’avait ne serait-ce l’idée de provoquer qui que ce soit. C’était à partir de là que mon père n’avait plus caché son aversion pour le compagnon de ma sœur, et encore moins quand ils avaient pris la décision de se marier. Pour ma part, j’avais énormément de respect pour lui, de ne s’en tenir qu’à son coeur, de faire avec les problèmes et de ne jamais se détourner de son but. Et quelque part, ça me rappelait un peu trop ma relation passée. Ce que ni l’un ni l’autre n’avions été capable de faire. Enfin, si, lui, il avait fait énormément de pas vers moi, énormément de compromis, alors que je restais campé sur mes positions, trop effrayé par l’avenir, par les risques, pour bouger.

J’avais cependant chassé toutes ces pensées alors que Stanley me féliciter pour mon comptage réussi, et évidemment, j’étais fier de moi. Bon, j’avais depuis bien longtemps passé l’âge d’être fier d’un tel exploit, encore que parfois, dans certains états impliquant l’alcool, ça pouvait se révéler être un défi, mais j’étais surtout fier qu’il continue toujours autant de sourire, qu’il s’amuse d’un truc qui devrait être interdit tellement c’est niais à souhait. Que j’étais par ailleurs prêt à refaire avec l’autre main s’il le fallait. Sauf que la mention de la récompense fit disjoncter mon cerveau. Oh que putain de oui, ça méritait bien une petite récompense. Cela dit, mon cerveau fini de s’éteindre complètement quand je le vis faire exactement ce qui m’avait effleuré en lui présentant la framboise contre ses lèvres. Holymother of fuck. Je ne sais pas s’il en était conscient, mais il était littéralement en train de me mettre en feu entre les casseroles et les assiettes, avec une framboise. Et sa langue. Et ses yeux. Et toute sa personne. Si nous étions dans un Disney, de la fumée sortirait très certainement de mes oreilles. Merci ma peau sombre, il ne devait pas se rendre compte que mes joues rougissaient d’excitation et d’envie, moi je les sentais en tout cas. D’autant plus que maintenant, nous étions pratiquement collés l’un à l’autre, la tension montait de plus en plus, et particulièrement alors que Stan se montrait… presque aguicheur.

« Jusqu’à vingt, si je compte sur moi. Et actuellement, c’est ma limite... » murmurais-je, la main toujours aux prises des framboises que je peinais à savoir où mettre.

Vraiment, là, tout de suite, en cet instant, je n’aurais pas pût compter plus loin que mes cinq autre doigts et ceux des pieds. Mon cerveau n’était même pas en phase de redémarrage, il avait tout bonnement planté, et je savais que ça m’amenerait à faire de conneries que je pourrais regretté, parce qu’elles attireraient forcément des problèmes avec elles. Ma main libre tenta de se frayer un main entre nos corps pour venir effleurer sa joue, c’était tout du moins le plan. Parce qu’une aboiement me rappela à la réalité, me sortant de cette transe dans laquelle nous étions plongés tous les deux. Je me détournais alors pour regarder d’où venait exactement le bruit. Ah oui, c’est vrai, j’avais une chienne. Assise devant nous, Pompom nous fixait, la tête penchée sur le côté… ses yeux sur ma main fruitée. Presque instinctivement, je m’étais décalé de quelques centimètres de Stanley, et juste à temps. Oh… Le chien est véritablement le meilleur ami de l’homme. Ma sœur aînée venait de faire son entrée dans la cuisine, et en voyant elle aussi ma main, elle haussa un sourcil, et rit.

« Ne me dis pas que tu joues avec la nourriture à ton âge, petit frère ! »

Rire gêné de ma part. Certes, nous l’avions pour ainsi dire échapper belle, mais je prenais surtout conscience d’une certaine gêne bien ciblée, et plutôt mal située en vue des circonstances. Mais d’où elle était, elle ne remarquerait rien. Pour ce qui était de Stanley, c’était moins sûr. Ma sœur enchaîna aussitôt, tout en plongeant dans le frigo, disparaissant quelques secondes derrière la porte pour en ressortir des bouteilles d’eau et la refermer d’un coup de hanche.

« C’était donc là que tu étais, Stan. Papa te cherchait. Et s’impatientait pour le dessert. Je crois qu’il veut faire un tournoi au bord de la piscine. Et pour une fois, je suis bien tentée de vous laisser jouer entre hommes. »

Sans nous attendre, elle ressortit aussi vite qu’elle était rentrée, nous laissant mariner dans une excitation retombée. Ou presque en ce qui me concernait. Je fixais le carrelage en attendant que cela passe, parce que je savais que si je reposais les yeux sur le jeune homme à mes côtés, même avec cette montée d’adrénaline, ça n’arrangerait pas ma galère. Pompom se rapprocha encore un peu, reniflant de plus en plus ma main, si bien que je lui cédais deux framboises et fourrais le reste dans ma bouche.

« Padre Montgomery nous attends, ne lui faisons pas perdre sa patience… Mais cette petite conversation n’est pas finie, je crois qu’il va falloir que tu m’apprennes à compter. »

Je n’avais pas pût m’en empêcher… Il fallait que je lui monte, non, que je lui dise que ça ne devait pas en rester là. J’étais si proche de ses lèvres, j’avais eu cette furieuse envie d’y goûter, j’allais le faire. Et ça n’avait pas eu l’air de le déranger, donc, ça n’était que partie remise. Bien que mon excitation ne soit pas totalement retombée, je pris le saladier, lui proposant de prendre les coupelles et les couverts, et retournais dans le jardin. Quand bien même il faisait une certaine chaleur, ça n’était rien comparé à celle qui continuait de me ravager l’intérieur et les reins. Le saut dans la piscine, je l’aurais bien fait tout de suite, tout habillé. De nouveau à ma place, je laissais mon père faire le service, couvrant à mon tour mes yeux de lunettes de soleil, non pas pour les protéger mais plutôt pour dissimuler toute trace de désir encore présente dans mes prunelles, et un peu malgré moi, j’évitais toujours de croiser le regard de Stanley. Merci cerveau d’avoir repris tes fonctions.
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Sunday with the Montgomery - ft. Stanley
Mer 24 Juil - 23:57


Sunday with the Montgomery Stanley & Seth Le sourire bête qui s'étendait un peu trop aisément sur ma bouche disparut bien vite, pour laisser le charme opérer. Les yeux brillants d'avidité, ils accompagnaient mes gestes grivois et provoquaient cet état d'enivrement dans ceux de Seth. Je remarquais dans son regard, et même un peu plus bas, que j'avais su réveiller son excitation. Réactif et curieux, il avait l'air d'en vouloir davantage. Comme j'ai été niaisement enjoué devant ses tentatives pour me faire rire, il jouait le jeu à son tour. Alors que je m'apprêtai à poursuivre mes mouvements aguicheurs, le chien s'interposa par quelques aboiements. Je sentis le corps de Seth s'éloigner du mien, et la frustration s'installer brutalement. Non, non, non. Pas maintenant. Sa sœur éclata la petite bulle de bonheur qui s'était figée autour de nous, interrompant alors notre séduction. Elle taquina Seth sur le fait qu'il jouait avec la nourriture, et j'étais sûr d'avoir rougi à cette touche d'humour. J'avais souri aussi, pour la forme, même si je n'en avais plus le cœur. Elle annonça finalement que le père nous attendait pour le dessert et un tournoi de basket-ball. Cela compensait à peine ce qui s'apparentait à une punition - être privé trop tôt du corps de Seth, surtout que je peinais à retenir mes pulsions pour ne pas l'embrasser une fois sa sœur envolée. Tout ce dont j'avais envie pourtant, c'était de retrouver son contact, de continuer à le toucher.

« Quand tu veux. »

C'était tout ce que j'étais en mesure de répondre, avec un léger sourire qui trahissait ma déception retenue bien à l'intérieur. Une fois dans le jardin, je déposai les coupelles sur la table et repris place aux côtés de Seth. Erik servit la famille, tandis que les filles discutaient du bronzage qu'elles allaient soigner cet après-midi. Je restais silencieux et me concentrais sur les mouvements du père Mongtomery, pour essayer de ne pas laisser traîner mon regard enjôleur sur Seth. Je dégustai la salade de fruits sans commenter, tentant de mettre le moment partagé à l’intérieur de la cuisine dans un coin de ma tête. J'avais de la difficulté à me défaire de cette tension sexuelle qui nous liait, mais devais me faire à l'idée que ça serait une ambiance plus conviviale qui nous entourerait pour le reste de la journée.

Quand Erik proposa le fameux tournoi de basket-ball, un autre duel émergea avant le match. C'était entre Seth et moi qu'il se jouait, alors qu'on avançait vers le court terrain agencé dans le jardin.

« Je joue avec Erik ! »

Seth aussi voulait former une équipe avec lui. Je n'avais pas spécialement peur de perdre en me retrouvant seul, surtout que j'avais acquis une certaine maîtrise dans ce sport. C'était celui auquel on jouait toujours avec ma bande du quartier, quand on n'était pas occupés à explorer l'inconscience avec les drogues. Je voulais surtout affronter Seth, remporter la partie, et surtout démontrer toutes mes capacités à Erik qui peut-être, me jugerait ensuite indispensable dans les futures compositions de ses équipes.

« On se fait un pierre feuille ciseaux en 3 coups ? »

Mais au-delà de cette rivalité entre Seth et moi chaque fois qu'on se retrouvait devant le père, j'avais également envie de toucher sa peau. Notre moment avait duré si peu de temps, alors que l'intensité avait grimpé d'un coup, que la frustration avait remplacé le plaisir. Je ne me lassai pas de chercher son contact et c'était le seul moyen que j'avais trouvé pour nous départager et concrétiser mon envie plus secrète. Alors qu'il détermina la pierre comme attaque, je choisis quant à moi la feuille. Ma main recouvrit la sienne, remportant le premier combat. Erik freina bien vite notre affrontement et décida que nous formerions une équipe Seth et moi. À trop vouloir en faire mon adversaire, il était désormais mon coéquipier. Erik semblait prendre plaisir à relever le défi de battre deux jeunes très compétents, et aucun de nous ne tenta de changer cette décision. Ça aurait été peine perdue, son idée était bien ancrée.

Il se défendait bien d'ailleurs, n'avait sûrement pas besoin d'allié pour réaliser des actions techniques. Ses compétences n'allaient sûrement pas être suffisantes pour remporter, mais il était attentif et agile, lui permettant de bonnes attaques. En ce qui concernait mon équipe, nous n'échangions pas de balles et passions notre temps à dribbler pour parvenir au panier et marquer seul. Je faisais tout pour attaquer moi-même, quitte à ce que Seth reste spectateur parfois. Il en faisait de même lorsqu'il avait la balle. Cela donnait l'impression que trois équipes s'étaient formées sur le terrain. La compétition entre nous s'était renforcée, devenant plus visible au fil des coups solitaires que l'on accomplissait.

Pendant qu'Erik courut après le ballon pour le récupérer, je profitai de ce champ libre pour titiller un peu Seth. Le poing fermé, j'agitai uniquement l'auriculaire pour désigner notre cinquième point, avec ces mêmes yeux rieurs et allumeurs que ceux utilisés dans la cuisine. J'en mordillai ensuite le bout, sans perdre de mon sourire et de mon air faussement innocent. Je repris immédiatement ma position initiale, et mon sérieux, lorsque ce fut au tour d'Erik de tenter sa chance. Avant de recommencer, il attaqua notre jeu en solo, qu'il avait assurément remarqué :

- Vous savez que vous êtes dans la même équipe ?

Je souris mais ne me laissais pas déconcentrer, tentant même de contrer sa progression. Le ballon manqué, il marqua, nous laissant profiter d'un court arrêt pour reprendre nos souffles. L'activité physique et les éclats du soleil réchauffaient ma peau, si bien que j'en étais conduit à ôter mon haut. En plus du combat acharné qui se déroulait sur la surface de jeu, s'ajoutaient tous les précédents que j'avais entrepris, et qui avaient laissé des marques sur ma peau. Je ne faisais même plus attention aux cicatrices, je continuais de jouer jusqu'à ce qu'Erik détermine celui qui disputerait la finale.
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Sunday with the Montgomery - ft. Stanley
Ven 26 Juil - 18:57


Sunday with the Montgomery Stanley & Seth Si quand mes parents ont emménagé dans cette maison, elle était charmante, mais peu accueillante pour un couple avec trois enfants, avec les années, les Montgomery se l’étaient véritablement appropriés. A coup de travaux, d’heures supplémentaires, surtout de la part de mon père et de beaucoup de patience. Un deuxième étage avait été ajouté, la jardin agrandit et la piscine gonflable de notre enfance était devenue une véritable piscine creusée. Et après on s’étonne que je passe souvent chez Papa. La maison avait été adapté à nos besoins, tous autant que nous étions, chacun trouvant de quoi y faire son coin, trouvant à s’y épanouir. A la mort de notre mère, mes sœurs et moi craignions que la maison de ne devienne bien trop grande pour notre père, lui tout seul, ce qui justifia bien vite auprès de nos proches les visites régulières au patriarche, ma sœur cadette trouvant à la fois profitable et rassurant de continuer de vivre sous le même toit que lui. Pour ma part, c’étaient des extérieur que je profitais au maximum, et ce depuis toujours. Et du fameux terrain de basket. Ce petit terrain, mon père l’avait installé rien que pour moi, parce que j’avais toujours adoré le basket, et bien vite, c’était toute la famille qui s’y était mis, même si mon paternel le pratiquait bien avant d’avoir des enfants. Le choix donc du tournois ne me surpris pas, même si je savais qu’il nous réservait un truc avec la piscine, c’était obligé, je l’avais suivit lui et Stanley sur le terrain avec un large sourire une fois le repas terminé, et la table une nouvelle fois débarrassée. Je n’éprouvais absolument aucun remords à laisser mes sœurs faire la vaisselle, je savais que de toute façon, elles se vengeraient un peu plus tard dans la journée.

Bon, à vrai dire, je n’étais pas encore complètement redescendu de ce qui s’était passé dans la cuisine, même si mon excitation était incontestablement redescendue, je me sentais malgré tout à fleur de peau. Le moindre contact avec Stanley pourrait bien tout refaire monter. Et pourtant, c’était difficile de me tenir loin de lui. Quand bien même la compétition refaisait surface entre nous deux, pour savoir lequel d’entre nous allait faire équipe avec le paternel. Je veux dire, c’est évident que je devais être avec mon père, j’avais toujours fait équipe avec lui, c’était une habitude, et surtout quand nous étions tous les deux au boulot, on adorait faire front face aux gamins, qui étaient persuadés de nous écraser, beaucoup trop imbus d’eux-même pour se rendre compte qu’ils n’avaient ni l’expérience ni la cohésion d’équipe pour ne serait-ce qu’avoir de l’avance sur nous. Des années de pratique entre père et fils. Et bien sûr, nous nous étions affrontés, il était mon adversaire numéro un. Je me souviens encore de ma première vraie victoire contre lui, j’étais tellement fier de moi, j’en sautais partout, même si j’étais sur les rotules, je ne pouvais pas cacher ma joie. De base, l’équilibre n’était de toute façon respecté, une équipe de deux, l’autre de un… Il y avait forcément un désavantage, et mathématiquement, il y en avait forcément un qui allait affronter la patriarche. Est-ce que j’étais surpris que Stan veuille lui aussi être son partenaire ? Non. Mais je n’avais de toute façon pas l’intention de lui laisser ma place. Je voulais jouer contre lui, transposer toute cette tension dans mon corps par un match contre lui. C’était un comportement typiquement animal, de mâle dominant pourrait dire certains, de mâle tout court sinon. Et avec toute la frustration que j’accumulais depuis un petit moment déjà, ce n’était pas plus mal. Ça avait toujours été comme ça que je fonctionnais quand je ne pouvais assouvir mes besoins primaires. Bien que je ne le faisais plus depuis la fin de mon adolescence.

Le duel pour nous départager été accepté sans problème, bien que je ne sois pas aussi certain d’avoir le dessus sur lui, n’ayant jusqu’à présent jamais le plaisir de jouer avec lui, ce ne serait pas aussi facile qu’avec mes sœurs. Sauf que mon père interrompit bien vite notre affrontement, alors que j’aurais voulu préserver le contact avec la peau de Stanley, même s’il me faisait bouillir. Nous voilà donc à faire équipe. Et c’était assez ironique, parce que je savais que nous nous comportions exactement comme les gamins de la maison de correction, chacun dans son coin, aucune écoute entre nous. Tous les deux nous voulions prouver nos capacités, montrer que nous étions plus que favorables à un face à face contre le paternel. Sauf que cette stratégie égoïste nous désavantageait. Je connaissais les faiblesses de mon père, tout comme il connaissait les miennes, et bien évidemment qu’il en tirait avantage, en même temps que notre manque d’esprit d’équipe. Si j’avais eu un regard extérieur, j’aurais été frustré. Sauf que j’étais trop dans le jeu, d’autant plus que malgré, nous nous défendions. Et Stan qui s’amusait à me provoquer, j’étais dans tous mes états. Avec sa gueule d’ange, avec cette connotation plus que sexuel dans son geste, un rappel bien trop brûlant de ce que l’on a raté, je luttais de toutes mes forces pour ne pas franchir la distance qui nous séparait et plaquer mes mains sur ses hanches, prendre possession de sa bouche. Si seulement. La voix de mon père fit redescendre tout ça une nouvelle fois, meilleur tue l’amour qui existe, et alors que je lui fis face de nouveau, je n’avais pu m’empêcher de rajouter :

 « C’est pour te donner une chance. Une tactique comme une autre. »

Et qui fonctionne en plus. Je n’avais plus les idées assez claires, il avait filé sans que je puisse lui reprendre la balle, et il avait marqué. Mais ces trois points là me passèrent bien vite au-dessus de la tête en découvrant Stanley torse nu. Mes neurones grillaient un à un alors que mes yeux se perdaient sur cette peau dévoilée, découvrant en même temps de nombreuses cicatrices. Un dur rappel de sa vie dans la rue, de tout ce que je ne saurais imaginé. Mes mains brûlaient de désir de les couvrir, de de les envelopper de douceur. Ma concentration avait décidé de m’abandonner totalement. Il n’y avait plus seulement du désir, l’envie de le protéger commençait à me dévorer. Et ça n’avait rien à voir avec celle que je pouvais avoir pour les gamins. Je voulais l’entourer totalement de mes bras pour lui faire oublier toutes ses douleurs. Incapable de me vider le crâne, je hissais le drapeau blanc, m’avouant vaincu pour cette fois. Je ne ferai qu’un piètre joueur, le patriarche le remarquerait, poserait des questions auxquelles je ne voulais pas répondre.

 « J’aurais ma revanche plus tard, je vous regarde pour la final depuis la piscine. »

Il fallait que je reprenne mes esprits. J’allais quand même donner une accolade à mon père, tradition de fin de partie, et ensuite à Stan, bien que j’aurais souhaité m’attarder un peu plus à son contact, et que j’aurais bien voulu sentir son torse nu contre le mien, glissant à son oreille :

 « Rejoins moi dans l’eau quand il t’aura mis la pâté... »

Nous ne sommes pas à une petite provocation de plus. Luttant contre l’envie de lui claquer son postérieur, je rejoignis à petite foulée mes sœurs au bord de la piscine, quittant bien vite mon short et mon tee-shirt pour plonger dans l’eau. Elles râlèrent de mon passage qui les avait beaucoup trop éclaboussé, me lançant l’énorme ballon gonflable en plein visage. Bien visé. Quelques longueurs et je m’appuyais contre le bord le plus proche du terrain pour observer le match comme promis. L’eau me faisait du bien, c’était un fait, mais je continuais de cogiter, de penser et surtout, mon regard ne quittait pas mon jeune voisin en plein action. Je n’arrivais pas à savoir si je voulais véritablement connaître toute son histoire, ce que mon père ne voulait pas me raconter, ce que je m’interdisais de regarder. Son dossier était dans les archives, il y resterait sans doute un bon paquet d’années encore,  rien ne m’empêchait d’aller y jeter un œil… sauf moi-même, et ce sentiment de presque trahison à fouiller dans son passé, alors que ça ne me regardait nullement. Il ne m’en parlait pas, je ne posais pas non plus de questions. Et peut-être que je jouais un peu trop avec lui, que je m’impliquais trop dans quelque chose avec lui pour avoir un regard suffisamment extérieur. C’était mieux ainsi, sans doute.

Quand enfin ils eurent terminé, mon paternel s’éclipsa à l’intérieur pour se changer, mais enfin je retrouvais Stanley, même si nous n’étions pas exactement tout seuls. Au moins, il était là. Mais sur le bord. Alors fatalement… je lui donnais un petit coup de main pour me rejoindre. Je lui avais tendu la main, à la base juste pour le féliciter de son jeu, et sitôt mes doigts se serrèrent autour de la sienne, je le tirais dans l’eau. Habillé. Incapable de me retenir je m’esclaffais en m’asseyant sur le bord.

 « Qu’est-ce que tu en dit ? Ça rafraîchi après tant d’exercice ! »
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Sunday with the Montgomery - ft. Stanley
Dim 4 Aoû - 23:22


Sunday with the Montgomery Stanley & Seth Chacun de mes mouvements était animé par cette envie de gagner. Ce n'était pas le match qui m'intéressait de remporter, Erik pouvait le deviner aisément en inspectant notre jeu qui ne se composait d'aucune communication ou stratégie. J'avais seulement envie de briller aux yeux d'Erik, faire reconnaître mes talents sportifs et qu'il soit bêtement fier de moi. Comme un père le serait de son fils devant n'importe lequel de ses exploits. Je n'avais aucun scrupule à écraser Seth, à le délaisser sur le terrain pour m'appliquer dans des attaques solitaires. Il était un concurrent redoutable, il était difficile de surpasser cette admiration, cet amour, qu'Erik éprouvait pour son fils. Seth ne se rendait même pas compte à quel point il avait de la chance d'avoir bâti sa vie entière, en ayant pu compter sur le soutien remarquable qu'Erik pouvait procurer. J'avais senti l'influence qu'il avait eue sur moi, en quelques semaines, et je jalousais alors l'impact sur le développement de la confiance en soi et de la facilité à aller de l'avant que cette figure autoritaire mais bienveillante avait dû insuffler en lui.

Seth s'autorisa finalement une étreinte de fin de match, ainsi qu'une taquinerie soufflée à l'oreille qui me crispa d'un seul coup, puisque j'envisageais tout ce qu'elle insinuait et promettait. Quand Seth se volatilisa jusqu'à la piscine, c'était comme s'il avait emporté ma concentration avec lui. Mon esprit divaguait, n'était plus réceptif ; mon regard était sûrement responsable, puisqu'il se détournait parfois du ballon pour regarder en direction de la piscine. Je voulais surtout croiser celui de Seth, qui avait l'air d'observer le match attentivement. J'avais juste envie de le rejoindre, même si j'avais détecté la présence de ses sœurs et que rien de concret ne pouvait se dérouler dans l'eau claire. Je terminai le match sans qu'il n'y ait vraiment de grande surprise : la victoire revint à Erik. Je ne perdis pas de temps pour rejoindre le bord de la piscine, déclarant ma défaite avec un sourire gêné :

« Il m'a laminé. »

J'avais envie de l'accuser, de lui dire que c'était de sa faute, mais je n'avais pas envie d'en venir au fait que j'étais déconcentré à cause de lui. Il me remit de toute façon les idées en place, en faisant mine de vouloir me serrer la main, alors qu'il avait seulement l'intention de l'attraper pour me tirer dans l'eau. Le rafraîchissement était direct au moins. L'eau était fraîche, mais la température était idéale après l'effort sportif. Lorsque ma tête ressortit à la surface, j'entendis le rire de Seth et m'aperçus qu'il s'était assis sur le bord. J'esquissai seulement un sourire, parce que je m'étais bien fait avoir. Une main s'accrocha à la bordure, entre les jambes légèrement écartées de Seth, pour remettre mes cheveux en place avec l'autre. J'étais à un endroit stratégique, même si je ne faisais qu'observer son air espiègle, ravi de sa petite manigance. Je m'écartai finalement, retrouvai le bord pour me redresser et retirer mon bermuda en jean. Je m'installai ensuite à ses côtés, en me fichant bien du minimum de distance imposé qu'il devrait y avoir entre nous. Ma cuisse frôlait la sienne et ce n'était pas un hasard. Elle cherchait même le contact, je la déplaçai sur le côté pour que le frôlement devienne une caresse plus insistante et tentante.

« C'est le seul moyen que tu as trouvé pour me déshabiller ? »

Ce n'était qu'un murmure seulement audible pour lui, que je rendis plus concret en retirant aussi mes chaussures et chaussettes. Mes yeux mutins éclataient en se plantant dans les siens, alors que je souriais de plus bel. De l'extérieur, la famille devait sûrement considérer qu'il s'agissait seulement d'un moment chaleureux et taquin entre nous. Ça l'était, même si la teneur lubrique se jumelait avec notre humeur joviale. Seulement vêtu du boxer trempé, je me sentais presque intimidé devant lui. On avait beau se chercher constamment, se séduire dans les lieux isolés, ça ne débouchait jamais sur rien d'autre qu'un échange intense de regards ou de mots engageants. Dans l'intention de dissimuler mon corps et de me venger - même si cela perdait son sens parce que Seth était encore mouillé, je le poussai violemment dans le dos pour qu'il atterrisse dans l'eau. Je le rejoignis et complétai mes représailles en tentant de le couler. Dans son dos, j'enroulai mes jambes autour de son bassin et j'appuyai mes deux mains sur sa tête pour tenter de l'attirer en arrière. Une fois que l'équilibre était rompu et que ses pieds ne touchaient plus le sol, j'en profitai pour immerger sa tête dans l'eau. Avec Seth, je redevenais le gamin que j'avais cessé d'être, je m'amusais d'un rien. C'était agréable de profiter de cette journée ensoleillée avec lui, d'avoir notre moment de complicité sans que la famille ne puisse se soucier de notre rapprochement. On donnait seulement l'impression d'être de bons copains, j'étais même certain que cela ravirait Erik. Alors que je cherchais en fait une fois de plus le contact de Seth, et que mes mains auraient voulu être baladeuses - mais ça, c'était subtil et discret, il faudrait un œil expert pour le détecter.
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Sunday with the Montgomery - ft. Stanley
Mar 6 Aoû - 0:45


Sunday with the Montgomery Stanley & Seth On pouvait dire que j’avais de la chance que Stanley eut laissé son téléphone portable ailleurs que dans la poche de son bermuda, qu’il ne soit pas comme moi là-dessus, notre jeu aurait pour ainsi dire été gâché, et je m’en serais voulu en prime. Non, à la place, quand il fit surface devant moi, j’étais persuadé de lire dans ses yeux le même sourire amusé que le mien. Toujours cette gueule d’ange aux petits yeux diaboliques qui me faisaient frissonner. Est-ce qu’il avait seulement conscience que tout ce qu’il faisait, avec ce sourire, avait le don de m’exciter pour un rien ? Probablement que oui, c’était là tout le but de ce qui se passait entre nous, mais peut-être n’avait-il pas conscience d’à quel point ça me faisait de l’effet. J’aurais donné n’importe quoi pour qu’on soit seul tous les deux et céder à mes plus bas instincts. Heureusement pour ma dignité, ce n’était pas le cas, mais malheureusement pour ma libido. Je ne disais rien, juste je l’observer, je me perdais dans la contemplation de son corps trempé, et plus particulièrement quand il vint s’installer à côté de moi pour retirer le reste de ses vêtements. Ouais, là, je ne pouvais vraiment pas m’empêcher d’avoir les yeux baladeurs, à défaut des mains, et de les laisser dériver où ils avaient envie d’être. Un nouveau frisson s’empara de moi alors que nos cuisses nues entraient en contact l’une avec l’autre, et il fallut m’armer de toute ma volonté pour ne pas venir passer la main sur sa peau. S’il m’était devenu facile de me faire passer pour hétéro auprès de ma famille, c’était beaucoup moins aisé quand Stan était là. Habituellement, je n’avais pas de constante distraction, et à portée de main. Je n’avais pas l’objet de bon nombres de fantasmes sous les yeux. Il ne me facilitait clairement pas la tâche. Après cette journée avec lui, je méritais la médaille du self-control.

« Je t’aurais bien mis nu moi-même et jeter dans l’eau après, mais il paraît que ça ne se fait pas en publique, c’est ce que mes parents m’ont appris. »

La suite ? Je n’eus même pas le temps de sourire de ma propre plaisanterie que je me retrouvais de nouveau à l’eau, et absolument pas de mon plein gré. Le petit fourbe venait bel et bien de se venger en me rendant la monnaie de ma pièce sans sommation, mais ce n’était pas tout, il avait pour projet de me couler. Ah ouais ? Rapidement, je sentis ses jambes autour de mon bassin, ses mains sur ma tête, mes bras tentant pour leur part de trouver un appui sur son corps pour me libérer. Je n’avais pas l’intention de me laisser faire aussi facilement, sauf que l’avoir dans mon dos ne m’aidait absolument pas, pas plus que devoir lutter pour garder la tête hors de l’eau, et bien malgré moi, je perdis l’équilibre, me retrouvant entièrement dans l’eau… mais lui aussi. Agrippant fermement ses cuisses pour le maintenir bien en place autour de moi, j’attendis qu’il lâche prise pour remonter aussi vite que l’eau me le permettait, ne pouvant contenir mon amusement.

« Ah ouais, tu le prends comme ça ? Très bien. »

Alors que mes mains tenaient fermement ses cuisses pour l’empêcher de partir, je fis des petits bonds sur place tel une monture agitée, lâchant une imitation caricaturale d’un cheval avant de le lâcher complètement, repoussant ses jambes pour qu’il tombe dans l’eau, le prenant de vitesse autant qu’il l’avait avec moi quelques minutes plus tôt. Ravi de mon petit effet, je me reculais, riant encore plus que quand je l’avais tiré dans l’eau. A ce petit jeu, j’étais infatigable. Et c’était notamment pourquoi mes sœurs ne voulaient plus me faire des blagues potaches, elles savaient que je ne cessais d’enchérir, de me venger de la vengeance que j’avais moi-même provoquer. C’était le cercle infernal des blagues infantiles, et j’en étais assez fier. Ça n’était jamais méchant ni violent, c’était à la limite extrêmement débile, j’étais d’accord pour le reconnaître, mais jamais méchant. Et à la longue, ça fatiguait ceux qui osaient me tenir tête, si bien que je gagnais toujours. Est-ce que Stanley serait capable de me suivre là-dessus ? Avec son petit air angélique, je ne pouvais m’empêcher de penser que le jeu pourrait prendre une toute autre saveur. Délicieusement cruelle, j’en étais sûr. Mais incapable que j’étais de me tenir trop à distance de lui, je retournais à ses côtés, me mettant quasi à genoux dans la piscine et lui tendant une main.

« Vas-y, monte sur mes épaules, promis cette fois, je te ne fais pas tomber. Mon père m’a dit que tu étais plutôt doué pour tout ce qui est des sauts et trucs de ce genre. Tu veux tester depuis mes épaules dans une piscine ? »

Pour être exact, je n’avais pas eu besoin de mon paternel pour savoir ça, un soir je l’avais vu remonter le quartier façon parkour depuis la fenêtre de ma chambre, mais c’était vrai, mon père l’avait aussi évoqué. J’avais envie de le voir faire, tout en gardant la possibilité d’être en contact avec lui. D’être son appui. Métaphoriquement ou non, mais là, c’était moi qui partais dans mes propres divagations intellectuelles. J’étais curieux et avide de son contact, les deux à la fois.
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Sunday with the Montgomery - ft. Stanley
Lun 16 Sep - 22:26


Sunday with the Montgomery Stanley & Seth Les vêtements avaient beau être ôtés, les circonstances ne permettaient pas qu'un véritable rapprochement s'opère. La présence des autres membres de la famille Montgomery empêchait la concrétisation de nos fantasmes, il n'y avait que cette tension sexuelle qui planait autour de nous, qu'aucun d'eux ne pouvait freiner ou deviner. Elle restait imperceptible et discrète, ils ne pouvaient vraisemblablement pas la percevoir. Elle émanait de nous, se traduisait dans nos gestes et regards dans un langage particulier seulement compréhensible par nous. Elle n'était pas pour autant silencieuse puisque les mots échangés conservaient cette lubricité, en émettant quelques sous-entendus clairs. Ils étaient inaudibles pour ceux qui s'amusaient dans la piscine, j'étais le seul à entendre les commentaires engageants de Seth. Mon corps s'échauffa d'ailleurs avec sa voix chaude et son contact grisant. Je me sentais surtout béat de sentir sa jambe contre la mienne, et son regard m'observer avec cette excitation que je devinais. J'étais devenu l'objet de son désir en quelques secondes et je me sentais chanceux qu'un homme comme lui puisse trouver un certain intérêt à me détailler des yeux, à me découvrir. Je ne comprenais pas d'ailleurs pour quelles raisons j'éveillais sa curiosité, mais je me doutais bien que ma belle gueule y était pour beaucoup. Le rire qui s'expulsait de ma bouche servait alors plutôt de diversion vis-à-vis des Montgomery, même si Seth avait le don de le provoquer avec facilité à l'aide de remarques facétieuses. J'activais certainement, ou plutôt renforçais, cette part-là en étant réactif à la moindre de ses idioties ou en le provoquant. Encore une fois, il songea à une idée décalée, inconvenante, et je ne trouvai rien de mieux que de le pousser dans l'eau pour que la réflexion le gagne de nouveau. C'était surtout que je ne savais pas quoi répondre ; parce que c'était une autre de ses facultés, de me perturber jusqu'à en manquer de répartie.

La méthode n'obtint pas le succès espéré. Il ne semblait pas abandonner son espièglerie, surtout quand il se mit en tête de se venger pour me couler en retour. Lorsque je pensais en avoir terminé, je relâchai sa tête et eus l'intention de retrouver la surface. Sans étonnement, Seth m'attrapa les jambes pour les maintenir autour de lui, ne me laissant plus la possibilité d'échapper à son emprise. Naturellement le poids de mon corps me renversa vers l'arrière et la tête resta plongée sous l'eau, sans que je réussisse à me redresser. Je tentai vainement de m'accrocher à son dos ou à ses épaules, mais le contact humide rendait sa peau glissante, et l'effort réalisé par les abdominaux était particulièrement important, ses mouvements rapides dans la piscine rendant mon ascension difficile. Je parvins à mettre la tête hors de l'eau pour reprendre ma respiration de temps en temps, mais j'étais tout de même ballotté de tous les côtés et incapable de me relever. Seth repoussa finalement mes jambes en arrière avec puissance, si bien que mon corps bascula à la verticale et vers le fond. Quand je regagnai la surface, sur mon visage ne se lisait pourtant aucune amertume ; mais uniquement un sourire aussi mutin que le sien.

Quand il me tendit sa main en me proposant de monter sur ses épaules, je n'hésitais pas. Sans avoir encore répondu, mes doigts emprisonnèrent les siens pour consentir à un pacte silencieux. La promesse émise par la bouche de Seth prenait alors plus d'ampleur. Mes yeux cherchaient quand même les siens pour y trouver l'once de vérité qu'il énonçait. Je voulais surtout savoir s'il n'avait pas l'intention dissimulée de me berner pour mieux me noyer ensuite. Tant de gens m'avait manipulé l'esprit par des promesses, tant d'autres m'avaient soufflé que je n'avais pas à avoir peur, qu'ils ne me feraient pas de mal, mais je me retrouvais toujours avec ces désillusions plein la tête en fin de compte. A travers le regard brillant de sincérité de Seth, je sentais qu'il n'était pas et ne me voyait pas comme les autres. Je ne distinguais qu'une envie réelle de découvrir quelque chose qui me tenait à cœur. Il avait promis, alors je n'avais rien à craindre de toute façon.

« Oui, c'est mon truc. Et pourquoi pas ! »

Quand il était question de m'ouvrir, j'étais assez évasif et effacé. Je ne savais pas quoi ajouter de plus, me contentais de grimper sur ses épaules à l'aide de sa main que je ne lâchais pas, jusqu'à ce que mon corps s'arrête de vaciller et de manquer de retomber dans l'eau. C'était différent de ce que j'avais expérimenté jusque-là sur des surfaces solides et fixes. Je devais cette fois garder l'équilibre sur une moins stable, en anticipant ses mouvements pour reproduire des identiques. Finalement, nos corps étaient en symbiose, nos mains entremêlées rythmant notre parfaite complicité. Erik semblait fasciné par notre succès, puisqu'il brandit son appareil photo devant lui pour immortaliser cet exploit. D'autres clichés suivirent quand je m'abaissai légèrement pour m'élancer dans les airs après une impulsion qui donna de la vitesse à mon action. Le salto avant s'accomplit alors avec maîtrise et agilité ; mais je terminai dans l'eau avec moins de délicatesse que je pourrais en démontrer en gravissant les immeubles.

Les sœurs furent visiblement influencées par notre idée, puisque la plus jeune se retrouva sur les épaules de l'autre. Elles s'approchèrent de nous avec l'envie d'entamer un duel. Je retournai promptement sur les épaules de Seth, cette fois en position assise, en tendant les bras devant moi pour attraper ceux de la sœur et tenter de la pousser en arrière ou sur le côté. Ils étaient sûrement plus habitués que moi à ce jeu, parce qu'elle trouva la prise pour me déstabiliser et me dégager. Je tombai en arrière, entraînant Seth dans mon élan. La défaite ne m'empêcha pas pour autant de vouloir recommencer. Avant, poussé par mon caractère vindicatif, je profitais que la vigilance de Seth ait été dépassé par son insouciance, pour le couler à nouveau. J'attendais seulement le bon moment pour l'entreprendre, il fallait bien que je continue à le titiller et à me venger. Je repris ensuite place sur ses épaules, retrouvai alors cette proximité anodine qui me submergeait de ce plaisir insondable. Je ne me déconcentrai pas, restai absorbé par l'objectif de gagner cette manche. Nous passions la fin de journée ainsi, à délirer avec légèreté, à se confronter dans des combats enfantins. Faire partie de ce moment familial suffisait à me faire sentir comme un Montgomery pour quelques minutes ; et indéniablement, cette idée déclencha en moi une certaine fierté.

(FIN)
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Sunday with the Montgomery - ft. Stanley
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