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let me see the parts of you (zoenkie 1)

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let me see the parts of you (zoenkie 1)
Mar 28 Mai - 9:33
Je dois me raccrocher à ce que je peux. Mon plus grand rêve - que j’ai pu toucher du doigt et vivre pendant un temps - a fini par se faner sous mes doigts. Comme un château de sable qui finit par sécher et s’écrouler peu à pour pour ne rester qu’une vulgaire petite butte, emportée par les vagues. Aujourd’hui je n’ai plus que ce boulot qui ne m’enchante pas vraiment, surtout que j’ai ma mère au dessus de mon épaule qui surveille tout ce que je fais. Ça me fatigue, j’ai besoin de ma liberté mais elle se trouve entravée depuis cette erreur en Thaïlande. Ça m’apprendra à être trop spontanée, à agir souvent sans vraiment réfléchir. Alors je cherche des solutions pour tenter de me sentir vivante, et libre, d’une certaine manière.

Ce club d’écriture, je n’ai pas fait la demande officielle avant de l’ouvrir. Ma mère a fini par en entendre parler, mais fort heureusement elle ne voit pas ça d’un mauvais oeil. Les élèves qui viennent y participer ne sont pas encore très nombreux, je ne suis pas certaine de vouloir qu’ils le soient de toute manière. A l’instar du film ‘le cercle des poètes disparus’, un des films que j’adorais regarder quand j’étais gosse. Il y a des talents bruts à découvrir dans ce club, c’est une certitude, certains auront pour sûr un boulot dans le corps du métier qui leur plait du moment qu’il s’agit là d’écriture. Et puis il y a Zoey. J’ignore encore ce qui me pousse à vouloir aller vers elle, me rapprocher d’elle, comme un papillon de nuit attiré par les flammes d’un feu de camps. Elle est belle, Zoey, mais ce n’est pas qu’une question de physique. C’est ce que je peux lire dans son regard lorsqu’elle daigne plonger ses yeux dans les miens. Cette pureté mélangée à la noirceur qu’elle semble chercher à combattre. Je n’arrive pas à la cerner, pas comme je le voudrais, mais ses écrits m’aident, parfois.

Cette semaine, j’ai opté pour le thème de la peur. Quelques livres à lire, sans jamais aucune obligation, quelques textes d’auteurs plus ou moins connus qui parlent du sujet, dont quelques articles de journalistes qui se sont aventurés sur des sujets moins conventionnels. J’avais demandé à mes élèves du club, d’écrire un texte sur leur plus grande peur, et ce soir je vais pouvoir les entendre m’en parler, et lire leurs écrits une fois dans mon lit. Ils ne sont que deux, après tout, c’est un moment qui n’est pas du tout obligatoire, qui ne leur apporte aucun point en plus dans leur moyenne. Alors vient qui veut, mais Zoey est là, et je crois que c’est le principal. Je lui offre un sourire et les laisse s’asseoir dans cette petite salle tout à fait tranquille au fond de la bibliothèque. Ici règne un climat doux et apaisant. C’est ce dont nous avons besoin pour nous sentir à l’aise et en confiance.
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Jeu 30 Mai - 14:52
la tête dans les nuages, je ne reviens à moi que lorsque le prof nous annonce que le cours est terminé. je suis fixée sur le thème du club de lecture. j’arrive pas à me l’enlever de la tête. la peur. pour moi ce sont plutôt les peurs. j’en ai beaucoup et en fait ce qui m’a le plus étonné c’est de découvrir que j’en avais autant. après avoir lu les livres qu’elle nous a suggéré, les articles et tout le reste, ça ne m’a pas plus avancé sur le sujet. et c’est même pire. j’ai passé deux nuits à rédiger des pages entières de peurs diverses et variées. et hier soir j’ai tenté de classer tout ça, de trouver ce qui m’effraie le plus. y’a vraiment de tout, je me suis un peu lâché. je ne sais pas d’où j’ai sorti toutes ces peurs mais au final… rien n’est faux. en fait je suis juste une gosse effrayée par tout. voilà. du vertige, aux clowns en passant par l’abandon ou l’impression de n’être qu’une façade… c’est ridicule. et c’est ce matin avant d’aller prendre mon petit déjeuner au réfectoire que je me suis décidée. la peur de mon identité. la peur de moi même. ça passe aussi par mon orientation sexuelle et surtout par ça. parce que forcément, je me pose des questions. quand on a grandit avec deux mamans c’est compliqué. mais le couple qui a fini par être bancale, la remise en question. puis ce mec l’été dernier. j’en sais rien. je ne sais plus où j’en suis. je sais qu’on peut aimer les deux sexes et je me dis que je suis surement comme ça mais j’ai jamais réellement expérimenté avec les filles. j’ai peur. voilà c’est ça en fait j’ai peur. la chance dans mon malheur c’est que je crois que mes deux soeurs sont comme moi. ah qu’elles sont malignes les filles kelley-moore… je traverse les couloirs, rejoins le fond de la bibliothèque. là où ont lieu les réunions du club de lecture. y’a elle aussi qui me perturbe. faut bien l’avouer. j’ai écrit une page sur elle. miss robins. parce que je ne la comprends pas trop et que quand je ne comprends pas, je suis effrayée. pourtant j’ai énormément d’admiration sur elle. c’est illogique. mais je crois que je n’ai jamais été très logique de toute façon. l’heure est venue, il faut commencer. tout doux hein on ne va pas se brusquer trop vite. ” j’ai beaucoup aimé l’article sur la différence entre les peurs irrationnelles et rationnelles. parce que j’ai découvert que finalement, il n’y a que très peu de peur rationnelles et qu’elles ne s’expliquent pas. souvent ça vient de quelque chose qu’on a vécu et personne ne voit les choses de la même façon. enfin je l’ai compris comme ça. “ je hausse les épaules et laisse la parole à mon collègue. on est d’accord sur bien des points c’est plaisant même si souvent il nous arrive de confronter nos idées. et c’est encore plus intéressant. ” j’ai eu du mal à me décider sur le texte à écrire. enfin sur quelle peur écrire. je crois que je suis cassée. “ je laisse échapper un rire et tends la feuille à miss robins. ” j’espère que vous ne prendrez pas peur après avoir lu ça. “ c’est très bizarre expliqué ainsi mais j’avoue que j’appréhende un peu la chose. j’aurai pu lui balancer mon texte sur la peur des araignées mais il faut parfois apprendre à sauter dans l’eau sans les brassards.
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Jeu 13 Juin - 14:20
L’air se charge d’une tension étrange lorsque Zoey et moi sommes dans la même pièce. C’est incompréhensible et je ne cherche même pas à mettre de mot dessus. Chaque fois qu’elle entre quelque part où je me trouve déjà, c’est comme s’il se passait quelque chose d’étrange. Et mon coeur qui s’affole bien sûr, parce que sinon ça ne serait pas drôle. Il y a quelque chose de mystique, quelque chose qu’on n’explique pas. J’ignore si elle le ressent elle aussi de son côté, mais ce serait trop délicat de réussir à poser la question. Et je sais ô combien l’attitude peut être trompeuse parfois, surtout chez les plus jeunes. Je me fous une claque intérieurement en prenant conscience que j’ai tendance à attirer les emmerdes. Je pourrai pas tout simplement avoir un crush sur une fille plus âgée ? De mon âge ou même plus ? Ou un peu moins mais pas à ce point… Zoey prend la parole et un frisson me parcourt à peine sa voix s’élève dans les airs. « j’ai beaucoup aimé l’article sur la différence entre les peurs irrationnelles et rationnelles. parce que j’ai découvert que finalement, il n’y a que très peu de peur rationnelles et qu’elles ne s’expliquent pas. souvent ça vient de quelque chose qu’on a vécu et personne ne voit les choses de la même façon. enfin je l’ai compris comme ça. » J’ai bloqué sur sa bouche, ressaisis-toi Robins ! « C’est exactement ce que je voulais que vous compreniez, souvent, on a peur de la peur elle-même. » J’ai failli citer J.K. Rowling pour son personnage d’Harry Potter. Un autre élève exprime son ressenti à son tour, je tente de garder le cap sur ce dernier, au maximum, même si mon regard bifurque parfois sur Zoey sans que je n’en prenne conscience. « j’ai eu du mal à me décider sur le texte à écrire. enfin sur quelle peur écrire. je crois que je suis cassée. » Son rire me ravit les oreilles même si ce qu’elle vient de dire n’est pas très positif. Je penche légèrement la tête sur le côté en lui souriant. « Ne dis pas ça. Ceux qui estiment ne pas avoir de peur ont simplement peur d’aller fouiller en eux. » Je récupère la feuille qu’elle me tend alors qu’elle ajoute. « j’espère que vous ne prendrez pas peur après avoir lu ça. » Je secoue doucement la tête. « J’en doute fortement, je suis sûre qu’il n’y a aucune raison. » Je ne vois pas bien ce qu’elle pourrait avoir écrit qui pourrait me faire peur, après tout. « Si vous voulez bien, j’aimerai qu’on fasse un exercice. Prenez une feuille et un stylo, et je mets un minuteur. Pendant quinze minutes vous allez écrire tout ce qui vous passe par la tête, même si le cheminement n’a aucune logique, que ce soit tous les cours que vous avez à réviser, ou un proche à qui vous pensez, ou si vous avez faim, si vous avez des angoisses soudaines, ou simplement pas envie d’écrire… Vous ne serez absolument pas obligés de me donner cette feuille avant de partir, elle peut rester avec vous. Et ne vous appliquez pas non plus avec de jolis mots, faites ce qui vient, naturellement. » Je suis curieuse de voir ce qui pourrait en ressortir. En attendant, me voilà partie à lire le début des écrits de Zoey. Pas pu m’en empêcher.
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Ven 28 Juin - 6:15
" c’est exactement ce que je voulais que vous compreniez, souvent, on a peur de la peur elle-même. " je hoche doucement la tête. je suis surprise mais néanmoins contente d'avoir pu comprendre ce qu'elle voulait qu'on comprenne donc. je ne suis pas du genre première de la classe lèche bottes mais j'ai ce besoin d'apprendre, de saisir les nuances, ce qu'on me demande. le plus dur pour moi c'est de parler de moi. parce que pour le coup, ce sont des choses que j'ai du mal à expliquer. parce que tout ça ne se règle pas avec des choses qu'on apprend dans les livres. je préfère être honnête avec elle. qu'elle ne s'étonne pas de ce qu'elle va lire. parce que si moi j'ai eu du mal à l'écrire, je pense que ce sera tout aussi complexe à lire. " ne dis pas ça. ceux qui estiment ne pas avoir de peur ont simplement peur d’aller fouiller en eux. " elle a totalement saisi le sens de mes problèmes. c'est dingue quand même. je suis persuadée d'avoir les joues qui ont rosi légèrement. je lui confie du coup ce qui m'inquiète, qu'elle me prenne pour une folle mais encore une fois, elle sait me rassurer. avec une facilité déconcertante d'ailleurs. " si vous voulez bien, j’aimerai qu’on fasse un exercice. prenez une feuille et un stylo, et je mets un minuteur. pendant quinze minutes vous allez écrire tout ce qui vous passe par la tête, même si le cheminement n’a aucune logique, que ce soit tous les cours que vous avez à réviser, ou un proche à qui vous pensez, ou si vous avez faim, si vous avez des angoisses soudaines, ou simplement pas envie d’écrire… vous ne serez absolument pas obligés de me donner cette feuille avant de partir, elle peut rester avec vous. et ne vous appliquez pas non plus avec de jolis mots, faites ce qui vient, naturellement. " je retourne m'installer à ma table et sors une feuille pour me prêter à l'exercice. le top départ arrive rapidement et je commence à coucher les mots sur le papier.

ne pas oublier la nourriture pour chatons à acheter avec de la glace pour joy.
oeuf farine chocolat beurre pour les mugcakes de vendredi.

il faut que je range mon armoire. je dois retrouver l'écharpe de maman stella pour l'examen. elle me manque souvent en ce moment. et ça ne fait même pas un an.
y'a des fois je me dis que je ne vais pas y arriver sans elle. et puis y'a maman loan et joy et sonny. mais il manque quelque chose.

les recherches sur le conflit israëlo-palestinien à la bu absolument ce soir. examen dans trois quatre jours. ça devrait aller. ça va aller ! j'ai confiance, ça va aller.

je ne comprends pas pourquoi ça me serre dans la poitrine quand elle me regarde. c'est pas normal... enfin pas parce que c'est une femme ou peut être que si mais... bref. c'est pas normal.

je me demande toujours ce qui ce serait passé si je n'étais pas allée au rendez vous si j'avais décidé de...

j'arrive pas à l'écrire. si j'avais décidé de le garder. si j'avais décidé de ne pas avorter. après dix bonnes minutes je relis ce que j'ai écris et je me rends compte qu'il n'y a pas grand chose. c'est un exercice compliqué pour moi. surtout lorsque mon regard se pose sur l'avant dernier paragraphe. je repasse plusieurs fois sur le "elle" comme pour le rendre plus visible. pour ne pas avoir à en parler. ça me gonfle tout ça. parce que je ne sais pas comment réagir et surtout parce que je sais que je ne peux rien faire. il n'y a rien à faire. les quinze minutes sont maintenant terminées et je relève les yeux pour voir ce qu'il se passe autour de moi. est ce que je lui donne ou non... oui il faut. parce que je ne peux pas juste garder cette feuille. je n'arriverais pas à la détruire et je vais ruminer. au groupe de paroles ils nous disent souvent qu'il faut extérioriser. alors voilà, je le fais. et je confie à madame robins ce bordel sans nom.
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Lun 15 Juil - 18:39
J’ai rêvé ou ses joues sont devenues un peu plus roses ? Un sourire naît immédiatement au creux de mes lèvres, parce qu’elle est encore plus adorable quand elle rougit, je ne pensais pas ça possible. Je la laisse repartir et choisis un exercice auquel j’avais pensé il y a quelques jours, je crois que c’est exactement le moment pour leur faire faire. Toujours cet esprit de liberté, pas de réelle contrainte si ce n’est s’écouter. Parce que l’écriture est un réel échappatoire, je le sais mieux que personne, encore faut-il savoir où l’on va, un minimum. Et s’écouter est le maître mot, selon moi. Mes yeux glissent sur les lignes, les lettres formant des mots, l’écriture gracieuse de Zoey, sa manière d’arrondir certaines lettres avec un petit côté encore enfantin, qui me rappelle qu’elle est encore jeune, et pourtant vraiment mature dans ses écrits, contrairement à ce qu’elle veut bien laisser sembler. Elle manque cruellement de confiance en elle, c’est indéniable, et son histoire n’y est pas pour rien. Je n’en ai encore jamais vraiment discuté avec elle, j’ai juste lu, entendu quelques bribes. Elle a perdu sa mère, une de ses mères. Ça a dû être une épreuve extrêmement difficile, la rendre plus vulnérable que jamais. Et je peux le sentir dans ses mots. Et puis vient vite une peur en rapport à son identité, son orientation sexuelle sans doute, les questions qu’elle se pose, comme tous les jeunes de son âge j’imagine. Bien que son équilibre n’ait pas été créé tout à fait comme celui d’une famille lambda. Je sens mon coeur qui s’affole parfois, je souris à des moments, me sens saisis d’une pointe au niveau du coeur à d’autres moments. La sincérité de ses écrits est poignant. Et soudain le chronomètre sonne, me faisant sursauter légèrement, et relever les yeux. Instinctivement, mon regard se pose sur Zoey, et je lui offre un léger sourire. Je passe près des élèves, tendant la main pour récupérer les feuilles qui me sont tendues, celles de Zoey en fait partie. Je suis heureuse qu’elle me laisse lire ce qu’elle a écrit, ça prouve qu’elle a confiance, au moins un peu. Cet atelier a une heure de début, assez approximative, certains arrivent plus tard que l’heure énoncée, mais certains partent plus tôt, aussi, pour des raisons qui leur sont propres, que ce soit pour aller se détendre ailleurs, réviser, ou aller manger avant que le réfectoire soit trop encombré. Je ne leur demande pas de comptes, ni même une raison à leur départs, ils font ce qu’ils veulent. Toujours cette notion de liberté que j’ai parfois l’impression d’avoir perdue moi-même. Je finis par me retrouver seule avec Zoey, et une fois que la silhouette du dernier élève à part elle a disparu, je repose mon regard sur la jeune femme. « Tu n’est pas obligée de rester, tout le monde est parti, tu as sûrement mieux à faire. ». Bien sûr je préfèrerai qu'elle reste un peu, mais ce serait bizarre. Alors je la regarde préparer ses affaires et filer, jusqu'à ce que mon regard ne puisse plus accrocher sa silhouette. C'est le moment de rentrer chez moi.



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