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Lun 3 Juin - 20:33

La routine est tenace et chronophage. On se rend à peine compte de notre quotidien, on y est propulsé sans prendre le temps de réfléchir, on doit suivre un schéma, et c’est tout. Si ça rassure la plupart, je me rends compte à certains moments que j’ai quitté une cage ou en trouver une autre. Avoir des barrières, des habitudes, me rassure, me conforte. Mais Jules est arrivée dans tout ça et a tout foutu en l’air, mais de façon insidieuse. Je me suis à peine aperçue que je n’avais pas ouvert le fameux dossier qui régit mes angoisses, mes peurs, mes moments de doute… Ce dossier au nom de l’Eglise, je l’ai laissé reposer, depuis trop longtemps pour que Jules soit une parenthèse sans intérêt. Je ne pose pas de mots sur ce qu’elle est, et je n’ai pas pour habitude d’avoir à justifier à moi-même tout ce que je fais. Mais le fait est que cette clé USB qui traine sur mon comptoir me fait penser à chaque fois à son visage. A cette nuit oui, encore que je ne me raccroche pas qu’à l’acte. Mais aussi la dispute, qui finalement n’a pas eu le pouvoir de gâcher le reste. Je me rends surtout compte qu’elle tourne dans ma tête et que contrairement aux autres conquêtes d’un soir, il n’y avait pas d’enjeu, pas de but et surtout, que je n’ai pas eu à me préparer mentalement pour la laisser approcher.
Un matin de plus à me demander que faire de cette foutu clé, qui contient sans aucun doute des infos à revendre à prix d’or. Ça peut aussi me servir de prétexte, et c’est en ça qu’elle aurait de la valeur pour moi. Je le tente. On ne s’est rien promis et de toute évidence je ne suis pas capable de le faire. Promettre c’est s’enfermer. Je veux simplement lui proposer de lui ramener… J’attrape mon téléphone et retrouve sa fiche contact dans mon répertoire. Une pression sur l’écran et les sonneries s’égrainent. « C’est Thylo. J’ai ta clé sur mon comptoir. Je me demandais si tu ne voulais vraiment rien en faire. On pourrait prendre un café, je te l’amènerais. » Ma voix ne tremble pas, et j’ai tellement l’habitude de me concentrer pour paraître la plus humaine possible, que je ne laisse pas de place à l’émotion, pas que je sache en tout cas. Elle sait simplement que si je lui propose c’est que j’en ai envie. On a vraiment besoin de mettre une étiquette sur tout ça ? J’ai juste envie de passer du temps avec elle, c’est tout. Quant au reste, ça devient beaucoup trop complexe. Je n’ai pas une palette de nuances infinies. Binaire, c’est ce qu’elle dit souvent de moi.
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Jeu 6 Juin - 11:18
Je n’ai pas la moindre idée de l’heure qu’il est, du nombre de café que j’ai bu, pas plus que le temps passé à bosser. Le téléphone sonne, je tends le bras et décroche sans même regarder qui m’appelle. Thylo. C’est inattendu mais pas déplaisant de l’entendre. Quelques jours ont passés depuis notre dernière collaboration, laquelle s’est terminée par une toute autre forme de partenariat dont je n’avais pas prévu l’issue mais qui était très loin d’être désagréable. Disons que nous avons dissiper nos désaccords, les miens surtout, de la façon la plus basique et naturelle qui soit. C’est un moyen comme un autre de résoudre un “conflit“. Rien de fou, qui ne m’ai empêché de dormir ou quoi que ce soit. Juste une parenthèse inattendue avec une femme tout aussi inattendue. Bref. La clé usb, celle qui était censée m’apaiser ce soir là justement. La journaliste ne sait pas quoi en faire, il y a des info dessus et je sais d’avance qu’elles valent le coup. Elle propose un café pour me l’amener, regard sur la pendule « Ok, va pour un café. » nous convenons d’un point de rendez-vous et je raccroche. Une dernière sauvegarde, j’éteins mon ordinateur, attrape mes clés de voiture et quitte mon bureau. Il a un réel avantage avec Thylo c’est qu’avec sa manière d’aborder les relations humaines je sais déjà qu’il n’y aura pas de moment étrange comme c’est parfois le cas après avoir couché avec quelqu’un. C’est pas toujours simple à gérer, ça dépend des circonstances dans lesquelles c’est arrivé et surtout des attentes de chacun. Là des attentes y’en a pas, du moins pas à ma connaissance, donc rien n’aura changé, pas vrai ? Lorsque j’arrive la blonde est tout juste en train de s’installer à une table « Et bah on est synchro. » dis-je pour attirer son attention. Je lui adresse un sourire et prends place face à elle « Alors ton patron ? Il t’a pas emmerder avec l’interview de l’autre soir ? » elle a fait ce qu’il fallait pour obtenir des infos, plus que ça même et nous n’allons pas revenir là dessus. « Donc cette clé prenait trop de place sur ton comptoir ? » plaisanté-je pour changer de sujet « Je suis étonnée que tu ne lui ai pas déjà réglé son compte. » elle ne s’embarrasse pas de détails ou de futilité, je n’en ai pas voulu l’autre soir elle aurait pu tout effacer, la réutiliser ou même la jeter. Au fond une part de moi est plutôt contente qu’elle ne l’ai pas fait « Tu sais, si tu fais ça en croyant que je suis encore énervée ou un truc comme ça, c’est pas le cas. » je sais combien il lui est difficile de décrypter les émotions surtout quand elles sont dissimulées ou subtiles. « Et j’ai dit que j’en voulais pas… Mais on dit qu’il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis. » je hausse les épaules, autant être honnête, ces infos je pourrais en avoir besoin.
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Ven 7 Juin - 17:55

C’est OK pour le café. Je n’ai plus qu’à me préparer. Quoi que la préparation chez moi est une notion abstraite. Je suis prête, je suis habillée, et je n’ai qu’à attraper mon sac et mes clés de voiture, en quoi se préparer peut demander des heures ? Je suis habillée pour la journée, c’est pourtant simple… Mais Jules prend un malin plaisir à se foutre de ma ponctualité excessive, ou de ma tendance à être un peu trop en avance. Tout ce qui fait de moi quelqu’un d’atypique la fait rire de toute façon. Et je ne prends pas ça comme une moquerie. Plutôt comme quelque-chose qu’elle fait remarquer, sans que ça ne me soit désagréable ou me paraisse hostile.
Je fais trainer pour ne pas être trop en avance mais je finis tout de même par en prendre un peu pour ne pas risquer de me mettre en retard. Je conduis prudemment et trouve même une place de parking tout près. A croire que les choses ont décidés de se dérouler dans le calme aujourd’hui. La clé est dans la poche de ma veste, et j’entre dans le café, en notant qu’elle n’est pas encore arrivée. Je trouve une table libre, et m’y installe. « Et bah on est synchro. » Je lève la tête et la remarque. Elle casse mon mouvement mais je le termine en prenant place sur la banquette. « Je ne suis pas en avance. » Je le lui fais simplement remarquer. Elle ne peut pas se moquer cette fois. Et j’en tire une certaine fierté. « Alors ton patron ? Il t’a pas emmerder avec l’interview de l’autre soir ? » « J’ai fait passer son client pour un macho sans manières, il m’a donné raison et s’est promis de ne plus jamais me donner ce genre de missions. » J’imagine que le deal est remporté. Il ne manquerait plus que mon boss se retrouve avec un procès pour incitation à la prostitution sur le dos. Je ne suis pas sûre que ça arrange ses affaires. « Donc cette clé prenait trop de place sur ton comptoir ? » « Non, elle était rangée. Je me disais qu’elle pourrait te servir. » Pragmatisme, toujours. Mais elle finit par ne plus s’en formaliser. « Je suis étonnée que tu ne lui ai pas déjà réglé son compte. » Je comprends maintenant que c’est de l’humour, donc ça ne nécessite pas de réponse. Je commence à savoir comment me comporter avec elle du moins, je ne sais pas si ça s’applique à une autre personne.
« Tu sais, si tu fais ça en croyant que je suis encore énervée ou un truc comme ça, c’est pas le cas. » « Je sais. » Répondis-je un peu précipitamment. « Que tu n’es plus énervée. » Rétorquais-je pour me dédouaner. Tout est linéaire entre nous, pas de questions, pas de complications, quoi que la complication vient un peu trop vite pour moi.
« Et j’ai dit que j’en voulais pas… Mais on dit qu’il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis. » Je lève un sourcil et la fait glisser sur la table, elle ne tarde pas à s’en emparer pour la glisser dans sa poche. Ça ne me surprend pas, pour être honnête, je préfère qu’elle l’ait, plutôt que de la détruire. Ça me permet de me dire que cette soirée ne fut pas qu’un fiasco. « Tu as été occupée ces derniers jours. » Je pose une question, indirectement, mais mon indirect n’est jamais très bon. Nos deux cafés arrivent et j’entoure ma tasse de mes mains. En jetant un regard par-dessus l’épaule de Jules, je note une autre femme qui ne fait que la reluquer, et en tournant la tête, mon interlocutrice lui lance un sourire. Ça m’énerve, je lève un sourcil et bois une gorgée de café dans la tasse que je pose un peu trop brusquement pour que ça paraisse naturel.

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Mar 11 Juin - 10:44
C’est vrai c’est assez rare pour le faire remarquer Thylo n’est pas en avance, elle vient tout juste d’arriver. Je m’installe face à elle, l’interrogeant sans attendre sur ce qu’il en est advenue de cette mission qui lui avait été confié et à laquelle j’ai participé. La journaliste a réussi à tirer son épingle du jeu, s’arrange pour ne plus se retrouver dans une situation similaire. Je hoche la tête, satisfaite de l’issue de cette histoire, surtout pour elle, sous-prétexte qu’elle est une femme c’est inadmissible de lui avoir fait prendre ces risques. Chapitre clos, j’en viens à la raison de cette invitation, la clé usb que j’ai refusé de prendre la dernière fois. C’était une simple affaire de fierté et de contrariété, j’ai revu un peu mon jugement, pris du recul pour mesurer la valeur de ce que contient ce petit outil. Terre à terre la blonde remet les choses dans leur contexte et je ne peux m’empêcher de sourire, c’est tout elle. Ce qui l’est moins c’est de l’avoir gardé après mon refus de la prendre. Pensant qu’il s’agit peut-être de se racheter auprès de moi, je préfère lui dire clairement que je ne suis plus en colère. Elle le sait. Ok. Donc elle a juste décidé de la garder au cas où je changerais d’avis. C’est moi ou elle progresse un peu ? Quoi qu’il en soit je suis contente que ça soit le cas et cette fois j’accepte son offre. Elle fait glisser la clé sur la table, je la prends et la mets dans ma poche. « Merci. ». Bon voilà, un café et puis s’en va. Ils nous sont servis et sans que je sache si c’est une affirmation ou une question Thylo parle de mes journées plutôt occupées durant les derniers jours. « Euh… oui plutôt occupée. » je hausse les épaules « Les enquêtes, la paperasse, la compta… ». Je remarque que mon interlocutrice regarde derrière moi, par dessus mon épaule, intriguée je tourne la tête pour voir ce qui a attiré son regard, ou plutôt qui. Une jeune femme me souris, j’esquisse un rictus à mon tour, poliment. Le bruit de la tasse que Thylo vient de reposer sur la table un peu sèchement me fait la regarder avec un air interrogateur « Tu la connais ? Une concurrente journaliste ? » ça se pourrait. « Tout va bien ? » je préfère demander, ça fait quand même un ou deux trucs qui changent de d’habitude la concernant et c’est franchement pas son style.
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Jeu 13 Juin - 12:25

Visiblement, Jules remarque quelques changements à propos de mon comportement, et pour tout avouer, moi aussi. J’imagine que c’est en accord avec moi-même, et non source d’angoisse, puisque ça vient naturellement. Beaucoup de choses viennent plus naturellement depuis que je la connais et je suis incapable de dire si ça me rassure ou si ça me contraint. Pour être tout à fait honnête, je ne remarque même pas mon évolution, mais Jules a le don pour mettre le doigt sur ces choses-là, sans trop de délicatesse, et je ne lui demande pas, je ne la saisi de toute façon pas. Trop nuancée pour moi.
Nous prenons un café qui arrive assez vite et je me rends bien compte que de toute évidence, Jules est une femme qui plaît. A un style qui lui correspond mais ça n’est pas rare que les regards fusent sur elle. Soit à cause de ses tatouages et de son look, soit parce que visiblement, elle a quelque-chose que je ne saisis pas qui attire les gens. C’est une notion beaucoup trop abstraite pour moi, l’attraction, tout ça. Je sais que ça existe, puisqu’on me l’a dit, mais de là à la déchiffrer, c’est encore trop compliqué pour moi, si tant est que ça me soit accessible un jour.
« Euh… oui plutôt occupée. Les enquêtes, la paperasse, la compta… » Que de banalités, et je me fie à ce qu’elle me dit, s’il y a un message codé derrière, je ne le saisis pas. De toute façon maintenant, elle sait comment je fonctionne et que si je ne réponds pas à ce qu’elle dit de la façon dont elle l’attend, c’est que les subtilités ne sont pas les miennes.
Une femme qui insiste du regard sur Jules me court sur le haricot et ma façon de poser ma tasse ne la laisse pas dans le doute. « Tu la connais ? Une concurrente journaliste ? » Je lève un sourcil et la fixe, avant de reposer mon regard sur Jules. « Tout va bien ? » « Elle te fixe depuis tout à l’heure, et son sourire… ça m’énerve. C’est tout. » Terminant mon café d’une traite. Je suis renfrognée. Pourquoi ? Je ne suis pas encore au stade où je sais pourquoi je ressens telle ou telle chose, je sais à peine l’analyser de toute façon ! « Visiblement, elle, elle te connaît. Ou elle aimerait bien. » Lançant un regard assez appuyée à la jeune femme derrière Jules. Histoire de lui faire comprendre que non, elle n’est pas dans son bon droit, ou je sais pas. J’ignore ce que je suis en train de faire, je marche à l’instinct, et sans doute qu’il ne me guide pas comme il le devrait, là, tout de suite. « J’ai besoin d’une cigarette. Tu viens ? »

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Ven 14 Juin - 20:51
Mes journées dernières journées ont été parfaitement banales, je crois que j’avais aussi un peu besoin de ça. Si j’adore quand mon quotidien est mouvementé je sais apprécier des moments de calme durant lesquels je fais le point sur mes enquêtes, ma compta, le bon déroulement de mes affaires en somme. Etre détective privée ce n’est pas juste se balader sur le terrain en quête d’infos, comme pour tout les boulots il y a des à côtés à gérer. Je n’ai donc rien de particulier à raconter à Thylo, peut-être que dans quelques jours les choses seront différentes une fois que je me serai penchée sur les informations sur la clé usb qu’elle vient de me donner. Je n’ai pas le temps d’alimenter la discussion que je perçois un petit truc inhabituel dans le comportement de la journaliste. Son regard se pose derrière moi et je finis par me retourner pour me rendre compte que c’est une jeune femme qui a attiré son attention. Pourquoi ? C’est ce que je demande, pas directement mais en l’interrogeant sur cette éventuelle connaissance. Il n’en est rien, ce qui agace la blonde c’est que cette inconnue nous regarde. Ou plus exactement me regarde. Elle sourit, ça l’énerve. Ok. Tout le monde a le droit d’être de mauvaise humeur après tout ! Si j’en crois la vitesse avec laquelle elle avale son café, la situation la dérange vraiment. C’est surprenant et je ne sais pas trop quoi faire de son aveu sa seconde remarque est teintée d’une pointe de cynisme, pas sûre que ça soit volontaire mais je l’interprète ainsi. « Non du tout je la connais pas. » jugé-je bon de répondre pour tenter de désamorcer je ne sais même pas quoi. Thylo fusille la jeune femme du regard, je porte ma tasse à mes lèvres. Putain c’est encore chaud, comment elle a fait pour boire le sien d’une traite ? C’est à cet instant précis que la journaliste m’affirme vouloir sortir fumer, me demandant si je la suis. « Euh… Mon café est encore vraiment chaud. » avoué-je avec un air désolé. Je fronce légèrement les sourcils quand mon interlocutrice regarde à nouveau derrière moi « Arrêtes ça. Je suis en face de toi, t’occupes pas de cette femme. » elle est quand même pas en train de faire une crise de jalousie, si ? Elle sur qui tout semble toujours glisser est donc capable d’émotions finalement. Bon ok j’étais déjà au courant, elle n’est pas non plus complètement hermétique… faut juste savoir un peu la décoder. J’esquisse un léger sourire en coin « Pourquoi ça t’énerve, son sourire ? » je demande, peut-être qu’elle va pouvoir m’expliquer. Je remonte à nouveau la tasse à mes lèvres « Je finis ça et on va fumer ta clope. » j’échappe un rire « Enfin tu la fumeras toute seule mais. Ok je bois. » le café est encore un peu chaud mais buvable, je prends quand même mon temps, pas envie de me brûler pour un insignifiant jeu de regard.
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Sam 15 Juin - 16:23

J’ai besoin d’une cigarette, j’ai surtout besoin de me calmer. Pourquoi, je l’ignore, pourquoi je me sens comme ça, si énervée, si irritée par la présence de cette femme derrière Jules. Surtout le fait que son attention soit pleinement tournée vers elle. Je ne suis pas capable d’analyser tout ce que je ressens pour être très honnête, alors je m’en remets à tout ce que je connais, soit pas grand-chose. Ça semble surprendre Jules, ma subite envie de sortir comme ça. « Euh… Mon café est encore vraiment chaud. » Elle n’a pas l’air décidée à aller dans mon sens. Je vais donc devoir subir ma frustration quelques minutes de plus. Pourquoi pas… je crois qu’en suis capable. Je ne sais pas pour être tout à fait honnête. J’en apprends beaucoup depuis que je fréquente Jules, elle m’aide à faire le point sur pas mal de choses et le fait qu’elle sache qu’elle n’a pas besoin de prendre des gants semble l’aider à dire franchement les choses, sans avoir à me les laisser deviner. Je ne me vexe pas. Je ne sais pas ce que ressentent les gens qui le font. J’ai pour habitude de dire ce que je pense et aimer entendre les choses comme elles sont. Ça m’évite d’avoir à me demander tout le temps si un sens caché se trouve derrière les propos de mon interlocuteur. « Arrêtes ça. Je suis en face de toi, t’occupes pas de cette femme. » « Mais elle te fixe tout le temps ! » Haussant le ton à voix basse, comme si je cherchais à lui ouvrir les yeux sans vouloir ouvrir ceux de tout le bar. Ça semble au contraire l’amuser. Ou alors l’intriguer, je ne sais pas trop. « Pourquoi ça t’énerve, son sourire ? » « Je sais pas… C’est comme si elle se foutait que je sois avec toi ou que… elle se disait que tu t’intéresserais plus à elle. J’en sais rien. C’est bizarre. » Je ne suis pas habituée à analyser ce que je ressens et poser des mots sur une émotion est encore un défi. Qui risquerait de rester, c’est dans ma personnalité, j’en ai l’habitude. Je me suis toujours sentie différente, mais pourquoi, je l’ignore. « Je finis ça et on va fumer ta clope. » Je lui fais un signe de tête entendu. Je vais attendre. Elle finit son café avant. Avoir un but, une limite ou une marque de temps m’aide à patienter, et surtout à me repérer dans l’espace-temps, ce qui est important. « Enfin tu la fumeras toute seule mais. Ok je bois. » C’est comme si elle essayait de m’occuper, pour ne pas que j’ai à repartir dans un cycle d’émotions non contrôlées ou non analysées. Je tape des ongles sur la table et Jules hausse un sourcil. « Je m’impatiente. » Mon ton est neutre, je ne veux pas être désagréable, je lui dis simplement ce qui se passe. Comme pour faire un point sur une situation. Je poursuis, tapant du pied sur le sol. Garder un rythme, compter, je n’aime pas le vide, je n’aime pas le temps perdu. Alors je l’occupe.

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Dim 16 Juin - 22:10
J’ai appris à apprécier la compagnie de Thylo, nous avons même partagé un peu plus qu’une bonne entente professionnelle et de la “camaraderie“, pour autant je ne vais pas me brûler avec mon café juste pour ses beaux yeux. J’aime bien la couleur et tout, mais non c’est pas suffisant, pas plus que sa petite crise de je ne sais trop quoi dont la ressemblance avec de la jalousie ne saurait être fortuite. C’est dans des moments comme ça que la journaliste démontre qu’elle est à part. J’essaie de recentrer son attention sur moi, mais en bonne pragmatique elle trouve une bonne raison de ne pas m’écouter. Je lui demande pourquoi ça l’énerve, j’ai confirmation qu’il s’agit bien de jalousie. Cependant j’ai bien l’impression que Thylo, elle, ne met pas vraiment de mot sur précis sur son agacement. Si elle a été capable de me dire de but en blanc qu’elle avait envie de moi, c’est pas me dire qu’elle est jalouse qui la dérangerait. Mais non, je crois qu’elle ne le sait tout simplement pas. C’est aussi étrange que fascinant d’une certaine manière. Vraiment une weirdo jusqu’au bout ! Qu’est-ce que je fous là déjà ? Le pire c’est que ça me rebute même pas… au contraire je crois. J’dois être un peu frappée moi aussi. « Ouais. Bizarre. » dis-je à demi-mot avant d’entamer de boire ce café qui peine à refroidir suffisamment vite. Je tente de gagner du temps, affirmant qu’on va sortir, mais les choses ne vont pas assez vites pour la journaliste et elle commence à pianoter sur la table. Ah oui quand même ! J’arque un sourcil, surprise qu’elle en soit là niveau agacement, ça ne lui ressemble pas. Limpide elle m’explique son impatience, je la regarde, amusée « J’avais compris, j’ai pas besoin de décodeur. » j’ai failli ajouter “moi“ mais c’est une vanne trop subtile pour elle. Voilà qu’elle se met à taper du pied. Sérieusement ? « Hey relax, j’ai fini. » c’est moi qui risque de perdre patience sinon. Je repose ma tasse et me lève en déposant de quoi régler nos boissons « Allez on sort. » je laisse Thylo passer devant et passant à hauteur de la jeune femme responsable de tout ce tumulte je lui adresse un léger sourire en réponse au sien avant de sortir à mon tour. Vu la tête que fait la blonde elle a vu ça aussi, allumant sa clope pour tirer dessus nerveusement. Je suis partagée, ce genre de truc, la jalousie, c’est typiquement quelque chose que je n’aime pas. Mais là c’est différent, elle ne sait même pas ce que c’est… Ça m’intrigue, ça pourrait me faire flipper, ça devrait sans doute, et rien. En fait je suis presque amusée par tout ça « C’est quoi qui t’énerve le plus. Elle ou ce truc que tu ressens ? » j’arque un sourcil, hausse les épaules « Ça ferait quoi si je m’intéressais à elle ? » je n’ai pas dit que c’est le cas, c’est une hypothèse et je lui fais confiance pour l’utiliser comme tel. Pas que je veuille jouer avec elle, j’essaie juste de comprendre.
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Dim 16 Juin - 22:33

J’ai parfois besoin d’exprimer ce que je suis en train de montrer, comme pour trouver une suite logique. La logique est disons tout ce qui régit ma vie, de près ou de loin, il faut que ça le reste, c’est dans l’ordre des choses, et quand je dois prendre une décision, elle suit la logique. Quand tout commence à sortir du rang, c’est une crise de stress, et ça peut se traduire par tout un tas de choses dont je ne suis pas toujours fière. Ça ne fait pas de moi une adulte fiable ou stable. Au contraire. Mais je n’ai jamais eu vraiment l’occasion de trouver des mots à poser sur ce comportement. SUPRESSIVE. C’est l’adjectif que je sais de moi par rapport à l’endroit où j’ai pu grandir. Quant au reste… mon incapacité à comprendre les gens, anticiper ou quoi que ce soit du même ordre, je ne sais pas comment combler ce trou béant.
« Ouais. Bizarre. » Visiblement, Jules a la solution à mes questions, les réponses que je cherche, mais elle ne les dira pas. J’imagine qu’elle cherche à me faire comprendre qu’elles sont pourtant évidentes ? L’évidence d’une personne lambda n’est pas la mienne, elle a fini par le remarquer. « J’avais compris, j’ai pas besoin de décodeur. » « D’accord. » Je ne change rien à mon comportement, je prends ça à titre informatif, elle a compris. Si tout est clair, aucune raison de changer les choses, si ? Ca commence à boucler dans ma tête. Je ne sais plus comment démêler le vrai du faux, et je crois que perdre mon calme n’y est pas pour rien. « Hey relax, j’ai fini. Allez on sort. » Je me lève et récupère mon sac vu qu’elle finit par récupérer le sien, et c’est non sans un petit sourire de circonstance qu’elle quitte le bar et la jeune femme derrière elle. Ça aussi ça m’énerve, peut-être encore plus que le reste.
Une fois dehors, je sors mon paquet de cigarettes de mon sac et en allume une. Un petit plaisir coupable que je me suis autorisé en quittant l’Eglise pour la fac. Je ne dénaturais pas en arrivant là-bas, où l’alcool et la drogue coulaient à flot, sans avoir à chercher trop loin.
« C’est quoi qui t’énerve le plus. Elle ou ce truc que tu ressens ? » « Ce truc que je ressens est forcément lié à elle. Donc je dirais les deux. De ne pas comprendre. » Le savoir, c’est le pouvoir, et c’est ce qui régit les règles de mon existence depuis toujours. Alors effectivement, l’incompréhension me met mal à l’aise. Et m’angoisse. Je tire sur ma clope comme une droguée et me frotte énergiquement le bras. « Ça ferait quoi si je m’intéressais à elle ? » Je prends une seconde pour réfléchir, c’est une vraie question. « Ca me contrarierait. Beaucoup. » Je crois. En tout cas en essayant de me projeter, c’est ce qui me vient. Je ne peux être sûre de rien, après tout, elle ne lui a adressé qu’un sourire. Il faut que je rationnalise. « Je ne sais pas, c’est la première fois que je ressens quelque-chose comme ça. Même si je ne sais pas vraiment ce que c’est. Ça m’inquiète, enfin… je ne maîtrise pas et c’est là que ça devient inconfortable. » Je dois passer pour la dernière des tarées. Je finis presque ma cigarette alors qu’elle prend le soleil, appuyée contre le mur. « Toi, ça n’a pas l’air de t’inquiéter. » Je note, je ne comprends pas le ressenti des gens mais si elle était inquiète, elle ne serait pas si calme, si ?

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Lun 17 Juin - 18:19
Loin de moi l’idée de vouloir voir Thylo se transformer en bombe à retardement. Si habituellement tout glisse sur elle, là un truc la contrarie et je vais devoir gérer une crise de jalousie dont elle n’a même pas conscience. Faudrait peut-être que je me rencarde un peu sur son cas… Ça ne suffit pas de comprendre qu’elle est pas câblée comme tout le monde, va falloir que je cherche à savoir comment elle fonctionne et pas seulement par observation. Je sais pas ce qui me motive, y’a un truc attachant chez elle malgré son côté bizarre, un petit je ne sais quoi. Je mets fin à son impatience, nous quittons le bar mais sa contrariété ne va pas s’évaporer en un claquement de doigts. Déjà elle ne semble même pas comprendre ce qui l’énerve exactement, il va falloir commencer par là, je crois. Le truc pratique avec la journaliste c’est que je peux lui poser des questions que je ne poserai sans doute pas à d’autres personnes, un parce que j’aurais pas besoin et deux parce que sur la forme on me prendrait sans doute un peu pour une tarée à mon tour. Cette femme qui me regardait a déclenché un truc chez elle et ça l’énerve. Un sentiment d’éventuelle concurrence qu’elle gère mal. Je ne fais pas de détour, cherchant à savoir ce qu’il adviendrait si je m’intéressais à la fille du bar. Beaucoup de contrariété. Je suis pas psy ni sociologue mais j’ai la confirmation de vivre une crise de jalousie de la part d’une nana qui ne sait même pas ce que c’est et avec qui je n’ai pas d’attaches. C’est plutôt inédit comme situation. Mais dans le fond une part de moi compatis à ce que peut ressentir Thylo sans savoir mettre des mots dessus. Elle me l’explique d’ailleurs très bien, perdre le contrôle ça l’inquiète. J’ignore encore beaucoup d’elle et de son passé mais ça a pas dû être évident tous les jours. Appuyée contre le mur je reste attentive tout en analysant la situation. Comment je me suis foutue là dedans au juste ?
Je secoue la tête négativement à sa question quant à mon inquiétude « Non. Pourtant d’habitude c’est le genre de truc qui me fait partir en courant. » je hausse les épaules « T’es juste jalouse Thylo. Tu te sens en concurrence avec cette femme parce que tu pense qu’elle cherchait à me séduire. ». Je me mets à rire « En gros je suis comme tes affaires, t’as pas envie que quelqu’un y touche. » j’ajoute « Je ne suis pas ton ordinateur ou ta tasse préférée. » je prends des risques en prenant des exemples de ce genre, mais au pire je vais bien rire. Je la regarde avec attention « T’as toujours été comme ça ? Avec les émotions ? » à ne pas savoir les identifier, mettre des mots sur ce qu’elle ressent. Enfin elle en est capable dans certaines circonstances je le sais, mais dès qu’un truc change elle a l’air totalement paumée. « Bon du coup je suis désolée de provoquer ça. C’est flatteur cela dit. » dis-je en riant.
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Lun 17 Juin - 23:22

J’envie l’apparente quiétude qui s’empare de Jules à chaque fois que j’ai à faire à un problème. Pour elle, ça ne semble pas en être un, jamais. Ça peut la contrarier une minute, peut-être deux, mais au final, la solution lui semble évidente. Bon, sauf la soirée de la dernière fois, où je crois avoir poussé le bouchon un peu trop loin. Ça n’était pourtant pas mon intention, mais prise dans le feu de l’action, j’ai oublié de prendre du recul. Chose qu’il est indispensable que je prenne pourtant, pour pouvoir rester lucide et faire les bons choix. Les miens ne sont pas ceux qu’on attend d’une personne lambda intégrée dans la société, alors je réfléchis à deux fois avant de faire quoi que ce soit. En général…
Nous finissons par sortir et je crois que mon besoin de nicotine était surtout un prétexte. Je crois surtout que Jules a tout à fait compris. Elle est presque extra lucide avec moi et ça me fait très bizarre. Ça n’est pour autant pas l’habitude que j’ai, qu’on me comprenne, ou qu’on essaye.
« Non. Pourtant d’habitude c’est le genre de truc qui me fait partir en courant. » Je baisse un peu le regard, après tout elle aurait raison. Je suis quand même sacrément atteinte. Incapable de lui expliquer ce que je ressens, comme une gamine de cinq ans qui hausse les épaules quand on lui demande pourquoi elle a fait une bêtise. « T’es juste jalouse Thylo. Tu te sens en concurrence avec cette femme parce que tu pense qu’elle cherchait à me séduire. » « Bien sûr que je me sens en concurrence. » C’est logique. Pour autant, est-ce-que ça mène à la jalousie ? Je ne sais pas, je ne saurais même pas l’identifier. « En gros je suis comme tes affaires, t’as pas envie que quelqu’un y touche. » « Non… » Mais je crois qu’elle a raison. Pourtant, je me sens le besoin de rationnaliser quand elle rajoute quelques mots. « Je ne suis pas ton ordinateur ou ta tasse préférée. » « Non, un ordinateur ou une table basse n’ont pas de libre arbitre. Ils sont à moi, c’est un fait. Mais les gens ne sont jamais à vous. Ils ne vous appartiennent jamais. Ça ne peut pas être la même chose. » Je ne peux pas craindre qu’on touche à mes dossiers comme je crains qu’on ne s’approche de Jules. Ça ne me paraît pas comparable. Je suis peut-être trop logique ? « T’as toujours été comme ça ? Avec les émotions ? » Je tire à nouveau sur ma cigarette, presque finie. « Oui. Je n’ai jamais su les comprendre. Il a fallu que je les apprenne. Théoriquement. Et j’ai encore parfois un peu de mal. » Mais je sais que ça ne suffira pas à satisfaire sa curiosité. « Quand on en ressentait, pour ceux qui arrivaient à les comprendre, il fallait les… clarifier. Au travers de ce qu’on appelait une audition. Chaque émotion négative devait être traitée. C’était comme ça que ça marchait. Mais comme je n’ai jamais vraiment su les comprendre, on l’interprétait pour moi, ou on pensait que j’étais profondément débile. » C’est clair, net, concis. Tout simplement. Une réponse un peu plus développée, sans émotions. C’est ce à quoi ressemblait mon enfance, je n’ai pas besoin d’en rajouter.
« Bon du coup je suis désolée de provoquer ça. C’est flatteur cela dit. » « Flatteur. » Je ne peux réfréner un léger sourire. « Tu ne ressens jamais ça ? Pour personne ? » Elle ne m’a jamais parlé de ses histoires, en même temps on n’est pas encore assez intimes pour ça. Je crois. Il n’y a pas franchement de règles avec elle.

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Jeu 20 Juin - 19:45
Je ne suis pas psy, alors expliquer à quelqu’un ses propres sentiments c’est pas vraiment le genre de truc que je fais souvent. Le mieux avec Thylo c’est de la jouer simple et limpide. La preuve, elle ne tarde pas à m’expliquer qu’effectivement je ne lui appartient pas de la même manière qu’un objet. Cela dit je suis contente de le savoir, parce que je ne vais pas l’embrouiller avec ça, mais pour certains c’est un concept flou ! Je ne réponds rien à son explication, me contentant de hocher la tête, juste lui indiquer que j’ai entendu et pris en compte ce qu’elle a dit. Je m’étonne moi-même d’être parvenue à m’adapter à elle comme ça, mais surtout de l’avoir fait, spontanément sans réelles raisons de me donner ce mal. Et pourtant vu comme elle m’a tapé sur le système les premières fois où je l’ai croisé c’était loin d’être gagné. A croire que la curiosité a pris le pas sur le reste… Et je suis encore loin d’avoir résolu le mystère ! D’ailleurs je ne manque pas cette occasion d’interroger la journaliste sur son rapports aux émotions. Le vrai avantage c’est que je peux la questionner avec franchise, elle ne le prendra pas mal. Au pire elle me dira juste qu’elle ne veut pas répondre. J’ai pas vraiment ouvert de bouquin sur le sujet ou fais de recherche, mais sa manière d’être correspond forcément à quelque chose. Sérieusement, qui apprend les émotions en théorie ? A part les psy… Mais je crois que c’est une race à part ces gens là. Face à mon regard intéressé plus qu’interrogateur, la blonde poursuit ses explications. Je tique aussitôt au “on“, écoute attentivement ce qu’elle m’explique, comprenant qu’il s’agit là d’un aperçu de son enfance. Ça ressemble beaucoup à du conditionnement, les différents éléments que j’ai s’entrecroise, les choses se font un peu plus claires. « “On“ c’était l’Eglise, c’est ça ? » je suis pas détective privée pour rien ! J’ai quand même un brin de jugeote et son obsession pour cette secte prend tout son sens. Je ressens de la compassion à l’égard de Thylo, son récit est fidèle à elle-même, neutre et dénoué d’émotions mais je crois que je sens malgré tout une certaine souffrance. Quoi qu’il en soit, au moins aujourd’hui elle apprend ce qu’est la jalousie et j’admets être flattée d’en être le déclencheur. Ça la fait sourire, je ne sais pas pourquoi, mais au moins c’est un truc positif pour elle, ça contrebalance ces émotions agaçantes rencontrées un peu plus tôt. Forcément la journaliste m’interroge, elle veut en savoir plus et surtout connaître ma propre expérience. Je crois que c’est comme ça qu’elle en apprend le plus, en écoutant les gens parler de leurs ressentis. Je hausse les épaules et hoche la tête « Si ça m’est déjà arrivée, bien sûr. » j’ai été jalouse par le passé, avec plus ou moins de raison de l’être et finalement je l’étais peut-être il n’y a pas plus tard que quelques jours de cela. Ça je le garde pour moi, même si c’est manquer de franchise. Je ne veux pas compliquer les choses. « Mais j’aime pas ça. » c’est désagréable, elle a pu s’en rendre compte. A son regard je comprends qu’elle souhaiterait plus de précision de ma part « Tu l’as bien senti. C’est pénible de se sentir en concurrence avec quelqu’un, penser que peut-être on va perdre quelque chose ou devoir le partager avec une autre personne. ». Je quitte mon appui contre le mur, elle a fini sa cigarette je suppose que c’est là qu’on se dit à la prochaine ? « Ça va mieux ? » demandé-je quand même, amusée par la situation. Tout sort de l’ordinaire avec elle et je crois que c’est ça qui me plait.
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Ven 21 Juin - 20:34

Jules m’a toujours surprise par son côté perspicace. Je pense que je n’ai pas besoin de m’étaler beaucoup pour lui faire comprendre les choses, moi qui passais mon temps à m’évertuer en explications claires, nettes et précises pour essayer de faire entendre scientifiquement mon raisonnement, tout du moins avec une logique implacable. Et souvent, je me heurtais à un mur d’incompréhension. La frustration, j’ai dû en faire une constante dans ma vie.
« “On“ c’était l’Eglise, c’est ça ? » Trop perspicace, et ça ne me plaît pas pour l’heure. Je lui accorde un regard, profond, sans hocher la tête, mais elle comprendra, j’ai compris qu’elle savait lire entre les lignes, surtout entre les miennes, même si ça n’est pas toujours une mince affaire. Je préfère ne pas lui répondre, pas verbalement, je ne trouverais pas les mots pour lui rappeler à quel point je ne suis pas fière de tout ça. Pas de mes origines, d’où je viens, d’où j’ai grandis. On dit pourtant que vos racines vous définissent, quant à moi, c’est tout le contraire, encore une fois. Je nage à contresens depuis le début.
« Si ça m’est déjà arrivée, bien sûr. Mais j’aime pas ça. » Elle appelle ça de la jalousie, c’est bizarre, j’en ressentais sans doute petite, à l’égard des enfants qui voyaient régulièrement leurs parents. Ce qui n’était pas mon cas. Trop occupés à leurs grands projets – dont je comprendrais plus tard qu’ils étaient plus une obligation qu’une réelle envie de zapper tous nos weekends. « Tu l’as bien senti. C’est pénible de se sentir en concurrence avec quelqu’un, penser que peut-être on va perdre quelque chose ou devoir le partager avec une autre personne. » « C’est plutôt de penser que cette personne pourrait en préférer une autre. » Mon besoin de tout mettre au clair, de tomber juste. Je fini ma cigarette et l’éteint dans le cendrier extérieur prévu à cet effet. « Ça va mieux ? » J’allais pour répondre quand le trouble de notre matinée se lève, et fixe son regard dans notre direction, prête à franchir la porte et sans doute à partir. Je me jette alors sur les lèvres de Jules, et lui offre un baiser langoureux dont ma concurrente ne rate pas une miette. Une fois passée derrière nous, et presque à sa voiture, je la lâche, et hausse les épaules. « L’instinct. » Je paraîtrais presque innocente. Pourtant je ne le suis pas tant.

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Mar 25 Juin - 13:50
Thylo se familiarise avec la jalousie et moi j’en profite pour glaner quelques informations sur son passé. La journaliste est une sorte d’énigme, et je ne suis pas devenue détective pour rien. J’adore fouiner, apprendre, comprendre. J’ai le sens de l’observation, moi aussi j’enregistre beaucoup de ce que j’entends pour m’en servie si besoin. Des éléments se recoupe, je comprendre que la blonde n’a pas eu une enfance facile et pour cause elle a été élevé dans une secte. Il faudrait que je potasse un peu plus le sujet, je ne m’y suis que vaguement intéressée malgré la curiosité ressentie à son contact mais je ne voulais pas, en quelque sorte, me laisser contaminer par son obsession. La discussion n’est pas à sens unique, Thylo m’interroge à son tour sur ma façon d’appréhender ce sentiment qu’est la jalousie. Je garde certaines choses sous silence, insiste sur le caractère désagréable de cette sensation de pouvoir être laisser de côté au profit de quelqu’un d’autre. Je suis surprise d’être à l’origine de cette crainte de la part de la blonde, moi qui pensait que les choses étaient claires, elles ne le sont peut-être pas tant que ça. Elle écrase sa cigarette, je lui demande si ça va mieux, sous-entendus si ça dose de nicotine a été efficace. Pas de réponse, au lieu de ça la journaliste se jette sur mes lèvres pour un baiser sans retenue aucune. Je ne vais pas la repousser ni me plaindre, c’est inattendu mais loin d’être désagréable. Les quelques secondes d’incompréhension passées je prends même part à cet échange, voyant passer la jeune femme source de la jalousie de Thylo je comprends tout de suite son geste. L’inconnue s’est éloignée, la blonde recule mettant ça sur le compte de l’instinct. J’arque un sourcil « Evidemment. » répondis-je avec un sourire en coin. Je lève les yeux et me mets à rire, c’est plus fort que moi « Heureusement que tu as choisis de m’embrasser pour marquer ton territoire et pas une autre méthode. » elle est intriguée par ce que je sous-entends « C’est plus civilisé que de faire comme les animaux. » je plaisante, ris de la situation mais je crois que c’est aussi pour faire passer les questions que je me pose. Sans le vouloir les choses se sont compliquées… Comme quoi même les 1 et les 0 peuvent vous surprendre.
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