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not what you think it is (miverly 3)

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not what you think it is (miverly 3)
Mar 30 Avr - 11:25
C’est complètement inconscient, je le sais, je suis bien loin de l’image que j’ai toujours voulu renvoyer dans mon boulot : professionnelle et intransigeante. Il fallait forcément un caractère fort pour faire ce métier, pouvoir tenir tête aux détenus un peu plus difficiles. Miles n’est pas à mettre dans cette catégorie, et plus encore, il est à mettre dans une case qui dépasse tout entendement. J’en deviens dingue, j’y pense jour et nuit depuis que j’ai croisé à nouveau sa route. J’essaie d’être présente pour ma femme à la maison, lui montrer que mes pensées ne divaguent pas trop ailleurs. Heureusement elle sait que c’est mon boulot qui me tracasse en ce moment, mais elle ne connait pas tous les tenants et aboutissants.

Sac à dos sur l’épaule, je cherche les clés de ma voiture, je sais toujours pas où j’ai pu les foutre. Cailin les a trouvées avant moi, comme tout le reste d’ailleurs. « C’est ça que tu cherches ? » Mon sourire s’élargit et je la rejoins pour récupérer mes clés et l’embrasser. « Tu ne t’inquiètes pas si je réponds pas de suite au téléphone mon ange ok ? Je vais enchaîner les meetings, mais promis je t’écris autant que je peux. Souhaite-moi bonne chance ! » Elle m’embrasse et je prolonge le baiser quelques secondes. Je culpabilise déjà, mais je n’arrive pas à faire machine arrière. Si je ne vais pas au bout de mon envie je vais y penser d’autant plus. Je quitte finalement la maison, grimpe dans la voiture et me dirige vers le centre d’accueil où vit Miles depuis trois jours. On ne s’est pas vus depuis sa sortie de prison. Je lui envoie un sms pour lui dire que je suis en bas et que je l’attends. Il ne tarde pas à grimper dans la voiture et je lui adresse un simple sourire, c’est tout. « L’entretien d’aujourd’hui est un peu loin, mais je pense que ça vaut la peine. Attache-toi. » Toujours ce côté un peu autoritaire, c’est plus fort que moi. Le trajet se fait naturellement, on discute un peu de tout et de rien, on se chamaille légèrement, l’air est léger, les taquineries toujours aussi présentes. Un peu plus de 200km plus tard, deux belles heures de routes, et nous voilà rendus dans le désert californien. Je sens bien que Miles commence à se poser des question. « T’as pris des bonnes chaussures j’espère ? » Je crois qu’il a pas grand chose, et pas non plus eu de quoi s’acheter des pompes. Pas grave, ça ira. Maintenant, plus de doute. Je me gare sur l’immense parking qui accueille les voitures des participants au festival coachella. « Je plaide coupable, c’est un guet append. » Je sors de la voiture et récupère mon sac à dos sur la banquette arrière. « J’me suis dit qu’une pizza c’était surfait. Quelques bières et des hot dog, avec de la bonne musique, c’est pas mal nan ? »
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Sam 4 Mai - 20:10
Trois jours. Pas grand chose, mais quand on vient tout juste de retrouver sa liberté comme c’est mon cas, c’est déjà beaucoup. Trois jours pour me rendre compte de ce que j’ai manqué en seize ans, percevoir des lacunes, sentir le besoin de se réadapter doucement. Ça ne m’effraie pas pour autant, j’ai toujours été plutôt débrouillard… le seul moment où ça m’a fait défaut, manque de bol c’était le jour de mon arrestation. Cette époque me paraît d’autant plus loin maintenant que je suis sorti de prison, mais malgré tout elle reste le seul ancrage avec le monde qui m’entoure. Ça et Waverly, qui par un heureux hasard est également mon agent d’aide à la réinsertion. Ironie du sort, destin, peu importe, je suis content de la retrouver. Une joie sincère et à la fois un peu malsaine, nourrie par la rancœur que je lui porte de m’avoir abandonné derrière les barreaux. Les choses ont changé pendant toutes ces années passées loin l’un de l’autre, et pourtant certaines perdurent, j’ai bien l’intention de m’y accrocher. Pas de nouvelles depuis qu’elle m’a déposé au centre qui m’héberge quelques temps, sauf hier en fin d’après-midi pour m’informer d’un entretien le lendemain. Un échange formel, elle fixe l’heure du rendez-vous et j’accepte sans broncher. Ce n’est pas tellement comme si j’avais le choix… libre mais pas trop. L’heure venue je suis prêt, vêtu des fringues que j’ai pu acheter avec les quelques économies qui restaient sur un compte auquel on a daigné me laisser accès. C’est fou comme malgré les encouragements à vous réintégrer à la société on vous fait toujours sentir que vous n’êtes qu’un ex-taulard. Je sais que je le trainerais toute ma vie, c’est une double peine, même si j’ai payé la mienne. Wave m’attend, je la rejoins et monte dans sa voiture. Elle me sourit, gardant cette distance soigneusement réinstaller avant que nous nous quittions la dernière fois et je me contente de faire de même alors qu’elle m’explique que l’entretien est assez loin. Son petit côté autoritaire m’amuse mais je ne commente pas, étonnamment docile et sage. Je le reste pendant le trajet, vraiment long à mon goût « Tu veux m’expédier au bout du monde ? » plaisanté-je, engageant ainsi la dynamique d’un échange tout en complicité, sur un fond bien plus léger que la dernière fois.
« En fait tu veux carrément me perdre au bout du monde. » dis-je en regardant défiler le désert de Californie au travers de la fenêtre de la voiture. On roule depuis deux heures et ça me semble franchement étonnant d’avoir un entretien dans le coin puisqu’il n’y a rien. Puis le rien se transforme progressivement et Wave termine de m’embrouiller en me parlant de chaussures. Je regarde les miennes et hausse les épaules, je suis bien dedans ça fera l’affaire j’imagine. J’observe l’environnement avec attention, il me semble que je commence à comprendre où l’on est… Elle se gare et admet m’avoir tendu un piège, je ne me retiens pas de rire « Non, sans blague ? ». Je sors de la voiture, continuant de regarder autour de moi. Coachella. Je dois avouer que ça je ne l’avais vraiment pas vu venir ! Visiblement satisfaite de son effet de surprise, Waverly m’explique ses motivations et évidemment je ne peux que lui donner raison. Je ris et lève les yeux « Pas mal ? La reine de l’euphémisme. » je lui donne gentiment un petit coup d’épaule « Ça me va plus que bien, après tout c’est toi qui arrose vu que j’ai pas un rond. ». On en avait plusieurs fois parlé avec la bande ou même juste nous deux de venir ici ensemble, finalement on n’en a pas eu le temps, ironiquement alors qu’on était censé avoir la vie devant nous. Disons que la mienne a fait un zig zag en route. Alors que nous avançons vers le cœur du festival j’adresse un regard en coin à la jolie brune « Ça fait partie de ton plan pour ma réinsertion ? » un sourire malicieux étire mes lèvres. Bien évidemment que non, mais je suis curieux de savoir jusqu’à quel point ça dépasse la sphère professionnelle… Heureusement je vais avoir du temps pour creuser la question.
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Ven 17 Mai - 11:38
« Tu veux m’expédier au bout du monde ? En fait tu veux carrément me perdre au bout du monde. » Je tourne la tête dans sa direction en souriant légèrement, avant d’affirmer. « L’information ne circule pas en prison ? C’est notre mission en fait, nous les agents de probation. On va perdre les anciens détenus au milieu du désert, et ils crèvent là, comme ça plus de soucis de récidive tout ça… » Je me fous de sa gueule gentiment, mais évidemment que je ne suis pas venue l’emmener ici pour le perdre au bout du monde. La voiture s’immobilise et une fois sur place - surtout une fois qu’il a compris où on se trouvait - j’avoue lui avoir tendu un piège. Captain obvious. Je lui avoue simplement que je trouvais mieux de la musique une bière et un hot dog, plutôt que la vulgaire pizza qu’il m’avait proposée la dernière fois. « Pas mal ? La reine de l’euphémisme. Ça me va plus que bien, après tout c’est toi qui arrose vu que j’ai pas un rond. » Je ris un peu et laisse mon regard glisser sur les fringues neuves qu’il porte. « T’avais assez pour te payer de quoi t’habiller autrement que comme un clochard des années 90. » Je pince le tissus de son t-shirt au niveau de son abdomen avant de le relâcher, je crois que j’ai eu une décharge électrique en sentant juste à peine sa musculature en dessous. Chiotte. « Ça fait partie de ton plan pour ma réinsertion ? » Je hausse les épaules. « Disons plutôt que c’est un interlude dans le programme. C’est plutôt mon plan pour me faire pardonner de t’avoir lâchement abandonné. » Je l’avoue volontiers, c’est ce que j’ai fait, je ne le nie pas, et puis il est pas idiot. Le reste, je le garderai pour moi. Je paye l’entrée du festival pour nous deux et nous nous dirigeons vers une des nombreuses cabanes qui vendent toute sorte de bouffe du monde. « T’as une envie particulière ? » Etrangement, j’ai pas envie de me prendre la tête aujourd’hui. La décision est prise, on est là tous les deux, c’est pas pour que je me triture le cerveau et que je continue de garder une distance de sécurité avec lui. J’ai choisi de bosser sur ce dossier, je me doutais bien que de toute manière le passé finirait par ressurgir, et la complicité avec. En réalité si je l’ai conduit jusqu’ici, c’est surtout pour retrouver cette complicité qu’on avait quand on était plus jeunes. Peut-être aussi oublier l’espace de quelques heures ce lourd fardeau qui plombe mes épaules depuis seize ans. « Si on a pas trop bu, on rentrera ce soir après le dernier concert. Sinon on louera une tente. »
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Dim 26 Mai - 18:17
Je soupçonne Waverly d’avoir décidé de se débarrasser de moi. Y’a de quoi se poser la question à rouler comme ça dans le désert pour un soit disant entretien d’embauche. Elle rentre dans le jeu se payant un peu ma tête au passage, alors que nous arrivons finalement sur les lieux du crime. Clairement on est pas là pour le boulot, sauf s’il s’agit de postuler pour un poste de technicien quelconque mais j’en doute. Mais non, nous sommes bel et bien là pour les concerts. La démarche est plus que surprenante, surtout après la manière dont Wave s’est appliquée à remettre de la distance entre nous après ce long trajet fait ensemble de la prison jusqu’à Los Angeles. A croire que notre petit huis clos ne l’a pas découragé, je ne vais pas m’en plaindre loin de là. Sourire aux lèvres je lui fais par de mon enthousiasme, soulignant qu’étant son invité je ne vais pas cracher dans la soupe. Elle l’a remarqué, j’ai des nouvelles fringues. En même temps comment faire autrement ? Le look clodo des années 90 comme elle dit, très peu pour moi. « Et ex-taulard de 2019 tu trouves ça comment ? » demandé-je en arquant un sourcil, un léger sourire étirant mes lèvres. Elle rompt le furtif contact qu’elle s’était permise, ça m’amuse de la voir être tiraillée entre son boulot et notre passé commun. Je lui demande si m’emmener ici fait partie de son plan pour ma réinsertion, j’ai déjà compris que non, mais je veux l’entendre de sa bouche ou la surprendre à mentir et pouvoir trouver la parade afin de retourner les choses contre elle. Mais la jolie brune admet sans détour que notre présence ici n’a rien de professionnelle, avouant même que sa démarche est teintée par une volonté de se faire pardonner pour son attitude passée. Je hoche la tête à sa réponse « C’est un début. » dis-je un peu plus bas alors que nous nous avançons vers l’entrée.
Je n’ai plus l’habitude de la foule, pas celle-ci en tout cas… de gens libres, joyeux, et même ivres. Venir ici est peut-être plus personnelle comme démarche mais c’est aussi une forme de réhabilitation pour moi. Une envie particulière ? Occupé à observer la foule et ce qui m’entoure je n’ai même pas vraiment prêté attention à Waverly m’indiquant les stands de bouffe qui s’éparpillent ça et là sans plus savoir quoi en faire. Parce que des envies je peux lui en dresser une liste, sans être sûr qu’elle soit prête à tout entendre surtout la concernant. Je hausse les épaules « Surprends moi. » petit regard de défi, va t’elle se souvenir de mes goûts ? Je désigne du regard le bar à bière un peu plus loin « Tu t’occupes de la bouffe et je gère la boisson ? Le premier servi rejoint l’autre. ». Wave m’indique que si aucun de nous n’est capable de conduire nous dormirons sur place, l’idée me plait sans doute un peu trop. Je hoche simplement la tête, l’information est totalement passée. Il y a du monde pour commander à boire, armé de patience je finis par arriver devant le comptoir, une jeune femme m’interrogeant sur ce que je souhaite « Deux demi de votre bière la plus alcoolisée. » dis-je avec le sourire. Un verre dans chaque main je me dirige vers l’endroit où j’ai laissé Wave plusieurs minutes auparavant, je la vois apparaître assez rapidement « Et bah on est synchro, c’est parfait. » je lui tends son verre et récupère ce qu’elle m’a commandé à manger « T’as l’air de ne pas t’être trompée. » je lui adresse un regard complice « On essaye de se trouver un endroit autre que le milieu de files d’attentes pour se poser ? » ce n’est pas la place qui manque dans ce désert après tout. Après quelques minutes pour trouver nous nous installons « A ce plan de pardon. » trinqué-je en levant ma bière en direction de la sienne avant d’en boire une gorgée « L’idée t’es venue parce que tous le monde parlait du festival ou tu t’es souvenue que c’était un projet qu’on avait eu de venir ici ? » cette sortie est une aubaine pour faire remonter le passé, ce qui nous lie, afin de retrouver notre complicité.
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Mar 28 Mai - 10:25
Je crois lire dans son attitude qu’il est contente d’être là, son sourire est un indice, et je ne vois pas comment il pourrait en être autrement de toute manière. On avait prévu de venir à ce festival il y a bien longtemps, alors qu’il venait tout juste d’ouvrir ses portes et qu’il ne brassait pas encore autant de monde qu’aujourd’hui. Je lui avoue sans détour que si j’ai décidé de l’amener ici, c’est pour laver ma culpabilité, me faire un peu pardonné de l’avoir lâchement abandonné en prison. Bien sûr je ne parle pas du reste, et ce n’est pas une soirée à Coachella qui pourra pardonner ce que j’ai fait. C’est une certitude. Je lui demande ce qu’il a envie de manger, y’a le choix. Il me propose de le surprendre, avant de partir chercher à boire de son côté. Je me souviens qu’il aimait les plats épicés, j’ignore si c’est toujours le cas, mais j’opte pour une cuisine indienne, le curry c’est mon pêché mignon. J’attends que la commande soit prête et jette de temps en temps quelques regards en direction de là où est parti Miles, mais je ne parviens pas à le voir dans la foule. Une fois les barquettes en carton dans les mains, je me faufile pour retrouver mon ancien détenu. Pile à mi chemin, mon visage s’illumine de poser mon regard sur sa carrure imposante. « Et bah on est synchro, c’est parfait. » « Joli timing ! » Je lui donne son repas et lui ma boisson. Visiblement, je ne me suis pas trompée, lui non plus. Voilà une affaire qui roule. Il propose de nous trouver un endroit pour nous poser et je me contente d’un hochement de tête, alors que nous prenons un peu de hauteur sur une butte, et nous nous asseyons pour profiter de notre repas. « A ce plan de pardon. » dit-il en levant sa bière, et je trinque avec lui en souriant. « Ça suffira pas, mais j’ai plus d’un tour dans mon sac ! » Je ris un peu et bois une gorgée de la bière, plissant un peu les yeux. « Ah ouais t’y es pas allé de main morte ! » Une bière de ce genre, faudra pas en boire deux si on veut rentrer, au risque d’être contrôlés par un alcotest positif. « L’idée t’es venue parce que tous le monde parlait du festival ou tu t’es souvenue que c’était un projet qu’on avait eu de venir ici ? » Je lui offre un sourire et commence à manger un peu, tout en lui répondant. « Je suis venue qu’une fois depuis qu’on avait parlé de venir ensemble. Avec des amies, et Cailin. Mais j’ai pas apprécié plus que ça, enfin je crois surtout que je culpabilisais de venir sans toi alors qu’on s’était promis d’y aller tous les quatre. » Je hausse un peu les épaules et bois une gorgée de ma bière. « Le seul point positif, c’est que le festival est vachement mieux organisé maintenant, et y’a beaucoup plus de concerts géniaux à voir. On va pouvoir en profiter à fond, avec quelques années de retard. » Parce que oui, je compte bien en profiter à fond. Le repas englouti et la bière presque terminée, je regarde le planning, puis ma montre. « T’écoutais un peu de musique là bas ? Y’a un groupe génial qui commence dans 10 minutes. Viens. » Je me lève et lui tends la main pour l’aider à en faire de même. Toujours ces même décharges électriques à chaque contact. Je vais devoir faire attention à ne pas en devenir addict.
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Jeu 30 Mai - 12:21
Cette sortie est une parenthèse, il n’est plus vraiment question d’un ancien détenu et d’une agent de réinsertion, juste de deux vieux amis tentant de rattraper le temps perdu. C’est illusoire bien sûr, le temps ne se rattrape pas, jamais… mais pourquoi ne pas profiter simplement de celui qui nous est offert maintenant que j’ai retrouvé ma liberté ? Ça veut dire laisser ma rancœur de côté, ne plus penser à son abandon même quand Waverly affirme clairement qu’elle agit ainsi dans une volonté de se racheter. Le peut-elle seulement ? Seize ans d’une vie contre quelques concerts à Coachella, c’est une maigre compensation, Wave en a conscience, mais je prends ce qu’elle donne, prêt à obtenir bien plus si l’opportunité se présente. J’ai imaginé longuement comment j’allais les faire payer, elle et nos deux autres acolytes, pour leur absence, mais à cet instant je veux me focaliser sur notre complicité d’autrefois, tenter d’en retrouver au moins quelques bribes. Et ça passe par des choses aussi simples que de constater qu’elle se rappelle de mes goûts, nous avions le attrait pour les plats plutôt épicés, ça n’a visiblement pas changé. Pour ce qui est de la bière en revanche, elle s’est un peu ramollie et je ris en l’entendant se laisser surprendre par le goût prononcé de notre boisson. « Faut ce qu’il faut. On célèbre, on fait la fête, non ? » j’esquisse un sourire en coin, avant de l’interroger sur ce qui l’a motivé à m’amener ici. Elle est déjà venue. Ça ne m’étonne pas, mais je ne peux m’empêcher de ressentir une pointe de déception en l’entendant. C’est la vie Miles, la sienne a continuer au moment où la tienne s’est mise sur pause. Mais Waverly se montre totalement sincère, affirmant qu’elle ressentait une certaine culpabilité d’être là sans moi alors que c’était un projet commun de la bande. Tout en mangeant je la regarde, observant ces traits, écoutant ces mots, ceux d’une femme plus mature, cherchant le positif dans ces années écoulées avant de pouvoir venir ici ensemble. Cependant la jeune femme fêtarde qu’elle était n’est pas très loin et j’ai plaisir à le constater. « Fais gaffe t’es en train de prendre des engagements Wave. Si tu me vends du rêve, faut que la soirée tienne ses promesses. » dis-je pour la défier gentiment, une habitude entre nous et je sais qu’elle y sera réceptive. Je termine de manger tranquillement, savourant bien plus ce repas qui pour moi est comme une sorte de redécouverte. Waverly quant à elle lit le programme, visiblement déjà organisée. « Un peu. Enfin je ne suis quand même pas très à la page sur les noms des groupes, ni les chansons phares du moment. Mais je te fais confiance. » ce qu’il reste de ma bière dans une main, de l’autre je me saisis de celle qu’elle me tend pour m’aider à me relever. Une fois sur pied je relâche ma prise, laissant volontairement ma main glisser doucement dans la sienne avant de la suivre parmi le reste des festivaliers. J’ai l’impression d’être un touriste dans un pays lointain, c’est une étrange sensation, alors que je suis toujours dans mon pays, juste un peu coupé du monde extérieur depuis plusieurs années. Pas que je me sente mal à l’aise, je suis juste surpris par l’effet que peut avoir la foule et cette ambiance… Lorsque l’on est libre ce sont des choses dont on mesure moins l’impact. Le concert commence, cette sensation se décuple, je suis même parcouru d’un frisson. Je regarde Wave, elle ne doit sûrement pas le ressentir autant que moi, parce qu’elle n’a pas été privé de ça. Je m’approche d’elle pour pouvoir me faire entendre « Merci. », mon regard accroche le sien, je ne dis rien de plus me contentant d’un sourire. Je me laisse porter par l’ambiance, totalement ancré dans cette réalité, ici et maintenant, tout en retrouvant peu à peu celui que j’étais il y a seize ans. Un mélange doux amer.
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Mar 11 Juin - 9:04
C’est aussi grisant qu’étonnant. Me retrouver là avec lui, toutes ces années après alors que c’était un projet qu’on avait depuis si longtemps, et qu’on a pas réussi à mettre en place, faute de destinée. C’est dingue. Mais aujourd’hui on y est, et j’ai décidé de me couper du monde extérieur, pour me concentrer seulement sur cette soirée, sur lui, sans penser à ces dernières années où je n’ai pas été présente comme il l’aurait voulu, où je n’ai pas arrêté de culpabiliser pour ce que je lui faisais vivre. Je sais qu’il ne comprendrait pas ma fuite, il m’en veut déjà de ne pas être venue le voir, alors comment pourrait-il comprendre que je n’ai pas eu le courage d’assumer mon acte. Pourtant, il sait bien que ce n’est pas lui qui a tué cet homme, et que dans la maison, on était quatre. Il y a forcément un fautif dans la bande. Bande qui s’est dissolue depuis le temps, et pour cause. Sans Miles, plus rien n’avait de saveur. Quelques fois je me suis mise à imaginer lui avouer ma faute, derrière cette vitre de plexi au parloir. Je me suis imaginée qu’il m’en veuille, un peu, mais qu’il décode de continuer à me couvrir, sans doute par amour. Pourtant les choses ne se sont pas passées comme tel. Mais ce soir, je ne veux pas penser à ça, je veux juste profiter de sa présence dont j’ai été privée toutes ces années, par ma propre faute. Rien ne réparera les blessures, rien n’effacera le passé, mais j’ai bon espoir de retrouver une certaine complicité d’antan. Utopique, n’est-ce pas ? Je lui demande s’il a écouté un peu de musique en prison, un peu, selon sa réponse, mais pas assez pour être réellement à la page. Il n’a pas besoin de l’être pour profiter, et j’ai hâte de lui faire vivre ça, et de le vivre avec lui. Je l’aide à se relever et nous nous dirigeons vers la foule. Je termine ma bière et dépose le gobelet en plastique à la consigne pour récupérer les cinq dollars de location, que je glisse dans ma poche pour le prochain verre, parce que soyons clairs, il y aura un prochain verre. Nous nous faufilons dans la foule pour avoir une place assez intéressante pour bien voir le concert, ni trop près ni trop loin. L’ambiance est démentielle et je m’amuse comme une gamine. Mais lorsque Miles s’approche, plongeant son regard dans le mien pour me dire merci, je m’électrise. Bordel de merde. Immobile un instant, comme s’il avait appuyé sur pause quelques secondes, je finis par lui sourire, sans ajouter une quelconque réponse. Il aura ma peau. Je me reprends et continue de danser, sauter, profiter du concert, je grimpe même sur le dos de Miles pour mieux voir, quelques minutes seulement, mais ses mains tenant mes cuisses nues me donnent tellement chaud, que j’ai besoin de boire quelque chose. Une fois descendue, je le prends par la main et glisse à son oreille mon besoin de boire, et nous quittons la foule pour rejoindre les tentes qui vendent à boire. Je nous commande une bière, la même qu’un peu plus tôt, tends la sienne à Miles et avant d’avoir pu porter la mienne à mes lèvres, quelqu’un me bouscule et la quasi totalité de ma bière finit sur mon t-shirt. Gé-nial. Je grogne un peu et tends mon gobelet au serveur pour qu’il le remplisse en échange d’un billet. « Faut que j’aille le rincer sinon je vais puer la bière toute la soirée ! » Miles me suit jusqu’aux petites cabanes alignées les unes à côté des autres et qui font office de toilettes. Des robinets ont été installés sur une quinzaine de mètres, et c’est pareil aux quatre coins du festival. Je tends ma bière à Miles « Tiens moi ça deux secondes. » Et sans aucune pudeur, je retire mon débardeur, me retrouvant juste en soutif, le temps de le passer sous l’eau pour le rincer, l’essorer, et le remettre, encore bien mouillé. Je me contracte à la sensation de fraicheur sur mon ventre. « Et en plus t’as le droit à un concours de t-shirt mouillé. Elle est pas belle la vie ? »
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Lun 17 Juin - 13:22
Le lieu, l’ambiance, tout ça nous ramène en arrière à cette époque où nous avions vingt ans des projets et des conneries pleins la tête. Et c’est bon d’oublier que le temps a passé, faire comme un bond en arrière en mettant de côté la rancœur, les non-dits, l’abandon au profit de cette complicité que nous avions Waverly et moi. Ici à cet instant c’est juste nous deux et nous nous prenons peut-être un peu trop au jeu de ce retour dans le passé. On s’amuse comme les gosses que nous étions, que nous sommes encore, il suffit de nous voir sauter et danser au rythme de la musique. Je me sens plus libre que jamais et ce sentiment plus la compagnie de Wave, je n’aurais pu espérer mieux. J’ai le sentiment de la retrouver, elle a délaissé son masque et cette femme qui s’agite sur mon dos est bien la même qu’il y a seize ans. Il fait chaud, elle propose que nous retournions chercher à boire et j’accepte sans hésité, la gorge déjà bien sèche. Elle s’occupe de nous acheter une deuxième tournée de bière, mais avant même d’avoir pu en boire une gorgée se fait bousculer. Trempée de bière Waverly n’a d’autre choix que de nous offrir un détour par le coin sanitaire. « C’est vrai que c’est pas l’odeur la plus glamour qui soit. » avoué-je en l’accompagnant jusqu’à l’alignement de robinets. Je tiens son verre comme demandé et me fais surprendre par sa spontanéité ou plutôt son manque de pudeur. J’aurais cru qu’elle m’aurait au moins demandé de me retourner, et je pourrais aussi le faire de moi-même il n’en est rien. J’observe la scène non sans laisser glisser mon regard sur ce qu’il m’est donné de voir. Rien qui ne me soit totalement inconnu, mais ce petit mémo rapide est loin d’être désagréable. Son t-shirt est trempé mais Wave n’a d’autre choix que de le remettre. J’esquisse un sourire en coin, taquin alors qu’elle préfère prendre les devants avant que je commente la situation, vraiment je la retrouve, c’est plaisant. « Magnifique. » répliqué-je du tac o tac, conscient du léger double tranchant de ma réponse. « Je ne vais pas me plaindre. » ajouté-je en lui rendant sa bière sans manquer de la reluquer sans gêne « Bois la vite, on sait jamais. » dis-je avant de boire moi même plusieurs grosses gorgées de ma boisson jusqu’à la finir totalement. Je lui adresse un regard de défi puis un sourire qu’elle me connaît bien, celui qui la faisait m’appeler “petit con“. « Tu t’es un peu ramollie quand même, non ? » je laisse planer le doute quant au véritable sens de ma remarque, j’adore la voir chercher à me déchiffrer, cette petite moue qu’elle fait durant quelques secondes m’a toujours fait craquer. « Quelle est la suite du programme ? » la connaissant je me doute qu’elle a déjà son idée en tête.
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Jeu 27 Juin - 11:11
L’ambiance bat son plein, j’ai l’impression de mener une vie parallèle à mon quotidien, et ce serait mentir de dire que ça ne me fait pas du bien. Je ne pense pas à Cailin, pas à cette demande d’adoption sur le point de se terminer, pas à mon boulot, pas à ma vie tout court en fait. Je suis juste là, avec Miles, comme si ces seize ans loin de lui n’avaient même pas existé. Et je me sens tellement bien… Je meurs de soif et nous allons nous chercher à boire mais rapidement une catastrophe arrive. C’est bien ma veine. Mais je suis dans une bonne énergie et je ne m’énerve pas, ça ne servirait à rien. Alors je file rincer mon t-shirt, offrant à Miles une vue imprenable sur mon corps à moitié nu, heureusement que j’avais mis un soutif. Je le taquine en lui disant qu’il a de la chance d’assister à un concours de t-shirt mouillé. « Magnifique. » lâche-t-il le plus naturellement du monde. « Je ne vais pas me plaindre. » Je ne peux m’empêcher de sourire en le voyant me reluquer ouvertement. Je n’en attendais pas moins de lui, à peine quelques heures après nos retrouvailles il me proposait déjà d’être le donneur ‘naturel’ pour que nous ayons un enfant Cailin et moi. Irrécupérable. Il me tend ma bière que je récupère sans tarder, et me conseille de la boire rapidement, au cas ou. C’est moi ou il veut que je sois bourrée ? Ok. Le voilà qui finit sa bière d’une traite sous mon regard médusé. Mais quelle arrogance. « Tu t’es un peu ramollie quand même, non ? » Je plisse un peu les yeux, essayant de sonder son regard pour comprendre le vrai sens de sa phrase. Est-ce qu’il parle du fait que je n’ai pas encore bu ma bière d’une traite comme il vient de le faire, ou est-ce qu’il parle de mon physique - qui, effectivement, a pris seize ans aussi - même si je ne pense pas qu’il ferait ce genre de critique, surtout que je ne crois pas avoir un corps tout flasque malgré la quarantaine qui approche. Alors je bois mon verre d’une traite comme il vient de le faire. J’ai vingt ans à nouveau, c’est ridicule, mais bordel ce que ça fait du bien. « Quelle est la suite du programme ? » Je secoue la tête lui offrant un large sourire. « C’est coachella, y’a pas de programme ! » Je prends son verre que je dépose à la consigne avec le mien, et récupère sa main pour retourner finir le concert. Pendant ce temps, l’alcool se fraye un joli chemin dans mes veines, je suis déchaînée. Je danse comme une ado, complètement déshinibée. J’ai noué mon t-shirt juste en dessous de ma poitrine, ventre à l’air, totalement dans l’esprit coachella. Le concert se termine, j’ai un peu la tête qui tourne, plus trop l’habitude de boire de l’alcool et le faire s’agiter comme ça dans mon corps. La bière était forte en même temps, même si on en a bu que trois. « J’ai envie de pisser ! » glamour. J’embarque Miles avec moi, et en voyant la queue immense aux cabines de toilette des filles, je change d’alternative. Direction les pissotoires, sous le regard médusé de Miles. « Ah ouais, t’as loupé quelques années d’histoire des moeurs, maintenant les filles peuvent pisser debout comme les mecs ! » Je sors de mon sac un petit morceau de plastique qui ressemble un peu à un entonnoir, large sourire aux lèvres, et m’avance pour aller faire pisser là où les mecs le font. Eh ouais, je suis pleine de surprises.
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Dim 30 Juin - 21:45
Etre ici avec Waverly est plus que je n’ai pu l’espérer durant ces longues années ou j’ai imaginé nos retrouvailles. Pour moi elles allaient débuter par une enquête pour la retrouver, mais le destin m’a donné un sérieux coup de pouce. Je ne me plains pas de ce heureux hasard, parce qu’il a clairement simplifié ma tache mais aussi pour ce que ça me permet de vivre à cet instant. Mes envies de revanche sont au second plan, je profite simplement de ce moment en sa compagnie. Wave est une vieille amie, nous avons vécu beaucoup de chose ensemble et aujourd’hui j’ai vingt ans à nouveau. C’est sans doute dangereux de faire ce bond dans le passé, plus pour elle que pour moi à vrai dire. De mon côté c’est même une bouffée d’air frais, la sensation de revivre après seize ans de mon existence mise entre parenthèse ou plutôt derrière des barreaux. Je m’accroche à chaque petit moment de complicité, bien conscient de la chance qui m’est offerte d’être ici avec elle. Après tout c’est le genre de truc qu’elle aurait pu vouloir faire avec sa femme – ce qu’elles ont déjà fait, mais non c’est moi qui ai été choisi. Une manière de se racheter en quelque sorte, parce qu’elle a une sacrée ardoise, mais c’est un début et je ne vais pas cracher dans la soupe, je suis à Coachella ! Qui plus est avec une vue loin d’être désagréable sur une Waverly dont le niveau de pudeur n’a pas évolué avec le temps. En revanche pour ce qui est de boire, elle a un peu perdu la main si j’en crois son hésitation à me suivre quand je finis mon verre d’une traite. Une simple petite provocation suffit à l’encourager, je souris et lui demande ce qu’elle a prévu ensuite. Son retour dans le passé est encore plus affirmé que ce que je pensais, fini la sérieuse agent de réinsertion avec ses lunettes et ses dossiers, c’est bien l’ancienne Wave, reine de l’impro que je retrouve. « J’aime entendre ça. » dis-je alors que nous allons voir la fin du concert quitté un peu plus tôt. L’ambiance et l’alcool aidant, c’est comme deux qu’on se déchaine sur le rythme de la musique. Libre, désinhiber je laisse mon regard se perdre sur sa silhouette, ses courbes que je connaissais par cœur à une époque. Je me fous qu’elle s’en rend compte ou non, je n’ai pas à me cacher de la trouver toujours aussi attirante. Interruption glamour, madame à la vessie qui déborde. Je la suis en riant avant de passer de l’amusement à l’étonnement quand face à une file d’attente trop longue à son goût elle prend la direction des urinoirs. Je la regarde, incrédule « Euh ? » encore un truc que j’ai raté pendant mes années de taules… L’ingéniosité au service des femmes, un bout de plastique et l’absence de pénis n’est plus un frein pour pisser debout. Ok. Waverly a l’air fière de me montrer comme le monde s’est modernisé depuis seize ans « Essaie de pas t’en foutre partout avec ta rallonge. » ironisé-je avant de me diriger moi aussi vers un urinoir, deux bière ça fait son effet. On se retrouve au niveau des robinets « Donc avant tu étais un pote avec des seins. Maintenant tu es un pote avec des seins mais qui pisse debout. » je hausse les sourcils « Je sais pas bien si je trouve ça dommage ou fascinant. ». Dans la bande c’était ça la place de Wave, elle était un mec “comme les autres“… enfin surtout aux yeux des deux autres parce que moi clairement j’avais fini par la voir différemment. « Etrangement ça te rend pas moins sexy. » ça aurait pu, mais son tempérament affirmé m’a toujours attiré. « Ok je suis peut-être pas très objectif, j’imagine qu’en sortant de prison t’es forcément moins regardant. » je me mets à rire « Sauf pour les chaussettes, ça c’est toujours non. ». Sourire en coin je lui attrape la main « Si t’as fini de te repoudrer le nez on peut y aller ? » typiquement le genre de remarque qu’elle déteste. Je l’entraine avec moi, on a d’autres concerts à voir et je ne blâmes pas la foule de nous rapprocher, loin de là.
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Lun 29 Juil - 10:40
J’ai l’impression de me retrouver une quinzaine d’années en arrière, mon insouciance et mon envie de faire toutes les expériences possible. Je crois que ce n’est pas pour déplaire à Miles. Et voilà que je suis en train de lui montrer à quel point les femmes ont réussi à se rapprocher du ‘pouvoir’ des hommes depuis tout ce temps. « Essaie de pas t’en foutre partout avec ta rallonge. » Je ris en secouant la tête, et j’ai fini quand Miles prend le relais. Pour le coup, ça aurait été bizarre si j’étais restée là pas loin. Je suis quand même pas un bonhomme, et je peux pas me ‘mesurer’ à lui. Surtout que je sais qu’il est plutôt dans le haut de la moyenne concernant cette partie de son anatomie. Ne pas penser à ça. Putain quelle conne, voilà que je me sens envahir par un coup de chaud. Belle idée. « Donc avant tu étais un pote avec des seins. Maintenant tu es un pote avec des seins mais qui pisse debout. Je sais pas bien si je trouve ça dommage ou fascinant. » J’éclate de rire naturellement, sans me retenir une seule seconde. « Arrête, j’suis sûre que ça t’excite. » J’arque un sourcil et lui offre un sourire équivoque. « Etrangement ça te rend pas moins sexy. » Je lui souris et hoche la tête. « Qu’est-ce que je disais… » Je fais la belle, mais au fond je crois que ça me bouleverse plus que ce que je veux bien le laisser penser qu’il puisse toujours me trouver à son goût. Ça me rend toute chose. « Ok je suis peut-être pas très objectif, j’imagine qu’en sortant de prison t’es forcément moins regardant. » Je lève cette fois les yeux au ciel, et me mets à rire lorsqu’il parle des chaussettes. « T’as qu’à dire que n’importe quelle fille aurait été à ton goût juste parce que tu sors de prison. C’est pas un compliment pour moi. » Je hausse les épaules et fais mine de bouder un peu. Il me demande finalement si j’ai fini de me repoudrer le nez. C’est à moi qu’il parle là ? Vraiment ? Sourcils froncés je lui donne une claque sur l’épaule. Finalement, nous retrouvons la foule pour le prochain concert auquel j’avais envie d’assister. Le temps passe à une vitesse folle, je danse, j’oublie tout. Je ne suis plus la même personne, j’ai vraiment la sensation de retrouver l’ancienne Wave, et ça me plait. Beaucoup. Plus que ça ne le devrait. Et une chose en entraînant une autre, l’ancienne Wave cherche à se rapprocher de Miles, comme elle l’aurait fait à l’époque. Mes bras autour de son cou, je danse tout contre lui, ses mains sur moi me donnent affreusement chaud, et je continue de me tenir tête, cherchant à repousser mes limites qui ne menacent que d’exploser. Je louche sur ses lèvres. Trop tard. Trop bu. Trop chaud. Je me hisse sur la pointe des pieds et réduis la dernière distance entre nous pour venir chercher ses lèvres dans un baiser digne de ce qui nous animait autrefois. Cette passion, cette attirance indéfinissable. Je suis en train de faire une belle connerie, mais bordel ce que c’est bon.
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Jeu 8 Aoû - 9:50
Bien sûr que ça m’excite, elle m’excite, ça n’a rien de nouveau. Seize ans plus tard, même la rancœur n’a pas effacé ça. J’admets la trouver toujours sexy et je la sens satisfaite par ce constat. Je le connais ce petit sourire, par cœur, et j’adore qu’il me soit destiné. Mais je ne peux pas jouer trop franc jeu, il faut que je sois malin, toujours dans la nuance pour lui donner l’illusion que tout ça n’est que l’effet de notre complicité passée. Je la descends un peu de son piédestal, je sors de prison, n’importe qu’elle fille pourrait me plaire. Je me vois offrir une mine boudeuse « C’est ça. Mais de toutes, tu es celle qui est toujours le plus à mon goût. » lâché-je tout naturellement comme si ce n’était rien, avant de lui demander si elle a fini de se repoudrer le nez pour que nous puissions retourner profiter des concerts à venir. Une claque sur l’épaule et nous voilà repartis. L’ambiance est incroyable, je comprends mieux pourquoi tout le monde fait tout un plat de ce festival, c’est une expérience unique et mieux vaut la vivre quinze ans plus tard que pas du tout. A chaque minute qui s’écoule j’ai l’impression de remonter le temps. Nos échanges de regards s’intensifient, Wave se rapproche, danse avec moi, contre moi. Elle me rend toujours aussi fou, peut-être même plus encore. Mes mains sur ses hanches, je réapprends ses formes sous mes doigts, sa chaleur contre mes paumes. Je vois que son regard change de cible brièvement d’abord, puis un peu plus longuement, de mes yeux il passe à mes lèvres, machinalement un très léger sourire les étire. Elle cède, ses lèvres venant trouver les miennes sans retenue aucune, comme si rien ne nous avait séparé durant tout ce temps, retour à notre passion d’ados, de jeunes adultes en quête de sensations fortes. Et je profite de celles offerte par Waverly à cet instant. Peut-être n’y aura-t-il même pas besoin d’une bière de plus pour la convaincre qu’il est déraisonnable de reprendre la route jusqu’à L.A. Son esprit embué par nos retrouvailles, l’alcool et ce pouvoir que j’ai encore sur elle, la soirée s’annonce encore plus prometteuse. Je la sens là avec moi, elle s’abandonne, baisse sa garde pour mon plus grand plaisir. Honnêtement je ne pensais pas que ce serait si facile de semer le doute en elle, de la tenter jusqu’à la faire flancher. Quittant ses lèvres un instant je lui murmure à l’oreille « Tu veux me rendre dingue ? Tu as toujours su comment t’y prendre. » et la réciproque est vrai aussi, je suis simplement curieux de voir jusqu’où elle est prête à aller, à quel point l’ancienne Waverly a repris sa place. Je glisse un main entre nous, contre son ventre dénudé et la descends lentement vers la ceinture de son short, attendant un réaction de sa part… ou son absence. Le monde autour ? Je m’en fous, l’intimité et la pudeur deviennent des concepts bien luxueux lorsque l’on est en prison. Et puis par le passé elle n’avait pas froid aux yeux, bien au contraire, le challenge l’excitait terriblement. Je veux la pousser dans ses retranchements, comme j’ai eu à puiser dans les miens durant tout ce temps à l’attendre, en vain.
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Mer 14 Aoû - 12:44
« C’est ça. Mais de toutes, tu es celle qui est toujours le plus à mon goût. » Ce qu’il est charmeur. Ça n’a pas changé avec les années, toujours le même. Il est forcément un peu différent, et heureusement, en seize ans on change, c’est inévitable et même plutôt conseillé. Mais il y a toujours cette étincelle en moi lorsque je le regarde, lorsqu’il me sourit. Ça, ça n’a pas changé avec les années. Nous retournons sans tarder profiter du concert en cours, le dernier de la soirée avant qu’un DJ ne prenne place pour animer le reste de la nuit. Certains iront se coucher pour profiter des concerts du lendemain, certains resteront éveillés jusqu’au petit matin. En attendant, je ne pense pas à ce qu’il pourra se passer plus tard, si on rentrera malgré les bières ou si on trouvera de quoi dormir sur place. Je vis simplement mon instant présent, et je laisse même mes pulsions, mes envies les plus profondes refaire surface, cherchant alors un contact plus intime avec Miles. Je sais pourtant au fond de moi que je ne devrais pas, que c’est dangereux, parce que je suis mariée, parce que je mens à tout le monde, et encore plus à moi-même. Mais bordel ce que c’est bon. Le goût de ses baisers n’a aucun égal et j’ai la sensation de revenir une quinzaine d’années en arrière, l’insouciance en moins. « Tu veux me rendre dingue ? Tu as toujours su comment t’y prendre. » Il sait que ce n’est pas que dans un sens, il m’a fait tourner la tête dès le premier jour où j’ai posé mes yeux sur lui. Je savais à cet instant même que ce serait lui et personne d’autre. Et pourtant. Pourtant il y a Cailin maintenant, même si nos deux histoires n’ont strictement rien à voir. Mais ce soir je ne pense pas à elle, même si je devrais, c’est évident. Ce soir je me sens libre, et c’est dans les bras de Miles que j’ai envie de poursuivre cette soirée, peut-être même cette nuit. Alors lorsque je sens la main du bellâtre franchir la barrière de mon short, je me contracte immédiatement sous l’emprise de cette drogue appelée plus communément désir. Nos bouches à quelques millimètres, mon souffle rapide, il me faut quand même une seconde pour être sûre de moi, si je le laisse faire, je sais que ce sera un point de non retour. Je ne serai plus capable de contrôler quoi que ce soit. Mais est-ce que j’ai envie de me priver de ces retrouvailles ? Non. Je viens alors mordre sa lèvre inférieure tout en pressant un peu plus mon corps contre le sien, lui donnant la permission non verbale de poursuivre son geste. Il me rend dingue, il le sait, il en joue, et les barrières ont toutes définitivement sauté. je ne réponds plus de moi, me délecte de la précision de son geste, sauf que c’est trop peu pour mon désir immense. « Viens. » Je retire sa main de mon short et le prends par la main pour l’attirer hors de la foule. Je reviens l’embrasser avec une passion non dissimulée. « La voiture. » On aurait pu simplement trouver un coin presque à l’abris des regards, on aurait pas été les seuls, on aurait aussi pu attendre d’avoir acheté une tente et loué un emplacement sur le désert un peu plus loin. Mais dans la précipitation et l’envie, la voiture est encore le premier endroit qui me vient en tête, à moins qu’il n’ait une meilleure idée à proposer.
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Lun 19 Aoû - 16:03
Son parfum, son souffle, la texture de sa peau, ce n’est plus le fruit de mon imagination et de mes souvenirs combinés. Non, Waverly est bien là, contre moi, son corps plus près du mien qu’il ne l’a plus été depuis de trop nombreuses années. Les sensations sont encore meilleures que dans mes souvenirs ou mes fantasmes, et surtout il a été bien plus facile d’en arriver là que je ne l’aurais pensé. Je me satisfait de sentir le pouvoir que j’ai garder sur elle, sur son désir. Elle est ma faiblesse et je suis la sienne, mais de nous deux elle est celle qui a le plus à perdre. Une part de moi s’en réjouie, excité par l’idée d’éclipser son mariage, de lui faire tourner la tête plus que ne le fera jamais cette femme à qui elle s’est unie. C’est une partie de ma revanche, sur la vie, sur elle aussi… Je veux la faire payer pour m’avoir abandonné. Ce sont des années de passion traduites dans ces baisers fiévreux que nous échangeons, mais il m’en faut plus et je viens jouer avec le feu, testant les limites de Wave. Elle ne semble plus en avoir aucune, sa très brève hésitation ne fait pas illusion et ses gestes m’invitent à poursuivre le mien. Le temps a passé mais je la connais, nous nous sommes découverts ensemble, nous avons tant partagé qu’il m’est facile de la faire flancher dès les premiers instants par quelques caresses aussi précises qu’audacieuses. Je me délecte de son souffle plus court, de ses dents venant meurtrir doucement ma lèvres sous l’effet de ce premier échantillon de plaisir que je lui offre. C’est comme souffler sur des braises pour les faire s’enflammer, la combustion est rapide, sa main venant chercher la mienne pour l’inviter à la suivre, s’isoler. A distance de la foule elle revient m’embrasser avec passion, l’envie la dévore et je sens sa morsure moi aussi, bien trop à l’étroit dans ce jean. Elle souffle une solution pour assouvir notre désir mutuel, la voiture. « Le parking n’est pas à côté, tu vas tenir jusque là ? » dis-je en caressant sa poitrine sans retenue, la défiant par un sourire en coin « Mais ça nous rappellera de bons souvenirs… » ajouté-je en repensant à la banquette arrière – entre autre de ma propre voiture de l’époque, témoin de quelques uns de nos ébats. Finalement la foule étant concentrée majoritairement aux abords des différentes scènes, l’accès au parking n’est pas si difficile et en quelques minutes nous arrivons à hauteur de la voiture. Wave cherche les clés dans son sac à dos, elle déverrouille les portes, et jette le sac sur le siège conducteur avant de refermer la portière. Je l’empêche de reculer mon corps contre le sien, la plaquant contre la voiture dos à moi. « Gardes les mains en évidence. » soufflé-je à son oreille, les posant à plat contre la carrosserie, me collant un peu plus à elle dans une oscillation de bassin équivoque pour lui donner un aperçu de l’effet qu’elle me fait. Je repousse ses cheveux sur un côté caressant sa nuque avant d’aller embrasser son cou, mes mains remontant déjà son t-shirt le long de ses côtes. Ce n’est qu’au moment de la débarrasser de ce bout de tissu que je lui laisse l’opportunité de me faire face à nouveau, revenant chercher ses lèvres « Moi je n’ai jamais cessé de penser à toi… » un aveu visant à la faire culpabiliser un peu, qu’elle choisisse de s’abandonner encore d’avantage à moi pour se racheter. J’ouvre la portière arrière et nous nous glissons tous deux dans l’espace restreint à l’arrière de sa voiture.
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Ven 30 Aoû - 10:31
not what you think it is (miverly 3) 111402504

« Le parking n’est pas à côté, tu vas tenir jusque là ? Mais ça nous rappellera de bons souvenirs… » C’est qu’il me connaît bien, la patience et moi, on a jamais fait la paire. Mais heureusement, il n’y a pas foule pour aller jusqu’au parking. L’excitation me ferait presque perdre mes moyens, je peine à trouver mes clés, mais une fois la voiture déverrouillée et mon sac jeté à l’intérieur, je n’ai plus trop le choix que de rester plaquée contre la carrosserie, alors que Miles m’empêche de bouger. Son corps pressé contre le mien, je peux sentir son envie, et j’en tremblerai presque d’impatience. « Gardes les mains en évidence. » Je ferme les yeux et me mords la lèvre inférieure en sentant ses légers mouvements de bassin. Après son incarcération, je n’ai jamais plus couché avec aucun homme. Il y a eu quelques femmes, et puis Cailin, et puis la fidélité. Seize ans que je n’ai donc plus eu aucune relation avec un homme et je dois dire que les réminiscences de cette période pourraient bien me faire perdre la tête avant l’heure. Il embrasse mon cou, ma nuque, j’ai l’impression de me liquéfier sous ses caresses, ses baisers fiévreux. De ses grandes mains puissantes, il retire mon t-shirt et je lève les bras pour le laisser le passer par dessus-ma tête, profitant de ce moment de latence pour me retourner face à lui pour l’embrasser. « Moi je n’ai jamais cessé de penser à toi… » Un léger pincement au coeur, je sais qu’il le fait exprès, mais je ne lui en veux pas, il aurait tort de ne pas s’en servir contre moi. « Ah oui… et tu faisais quoi en pensant à moi ? » que je lui demande en glissant ma main à mon tour dans son pantalon. Je crois que je pourrais jouir juste avec ça. Comment j’ai pu me passer d’un homme tout ce temps ? C’est vrai que l’amour avec une femme c’est merveilleux, surtout parce que la femme connaît son corps, et qu’il est plus facile pour elle de donner du plaisir à sa semblable. Mais j’ai eu de la chance avec Miles, il a toujours réussi à me donner le plaisir que je méritais. Je retire ma main de son pantalon et le déboutonne pour prendre de l’avance alors que le bellâtre ouvre la portière pour nous guider à l’intérieur. Les sièges en cuir ne vont pas être nos alliés mais à vrai dire j’en ai bien rien à foutre. Nous n’avons pas beaucoup de place et nos mouvements sont forcément plus restreints mais ça ne nous empêche pas de nous donner en totalité, retrouvant cette osmose qui nous unissait à l’époque. La frontière a été franchie, plus de demi-tour possible, je mets en péril mon mariage, la famille que nous sommes en train d’essayer de construire, mais c’est plus fort que moi et même avec toute la volonté du monde je n’aurai pas réussi à résister à ce que j’ai toujours ressenti pour lui.
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