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the past is alive/sofia

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the past is alive/sofia
Sam 27 Avr - 18:19
Quelques semaines plus tôt, Serena était tombée sur un article à propos du Museum of Contemporary Art de Los Angeles, article qui avait bien évidemment retenu son attention. Elle travaillait à son compte depuis peu de temps et se trouver des collaborateurs lorsque l'on venait de débarquer dans une ville inconnue, ce n'était pas facile. Elle avait toujours des partenaires à Naples et dans d'autres villes de son pays natal, il fallait désormais qu'elle se fasse une petite place dans le monde de l'art à Los Angeles. Mais en lisant cet article ce jour-là, autre chose que les œuvres d'art avait attiré son attention. Sofia Lorenzini, ce nom qu'elle ne connaissait que trop bien et devant ces lettres inscrites dans cet article, son cœur avait failli manquer un battement.

Les jours étaient passés sans que Serena ne puisse oublier ce qu'elle avait lu. Ou plutôt, sans qu'elle ne puisse l'oublier, elle. Sofia, qu'elle n'avait en réalité jamais vraiment oublié. Elle s'était contentée de mettre leurs souvenirs dans un coin de sa tête et de les laisser là, de côté, en essayant le plus possible de ne plus y penser même si évidemment, il y avait forcément eu des moments où elle avait repensé à Sofia. C'était impossible de balayer d'un revers de main tout ce qu'elles avaient vécu ensemble. Heureusement, ou malheureusement, l'italienne avait eu bien d'autres choses à penser pendant ces dernières semaines. Le détective privé qu'elle avait engagé pour espionner son père l'avait contactée avec une nouvelle des plus surprenantes et Serena avait passé ses jours et ses nuits à cogiter.

Elle avait finit par obtenir un rendez-vous avec le directeur du musée, celui dans lequel Sofia travaillait. Elle s'était demandé si c'était une bonne idée de travailler avec eux, d'avoir à faire à son ex petite-amie dans un contexte professionnel, mais elle ne pouvait se résoudre à refuser si jamais on venait à lui proposer quelque chose. Après mûre réflexion, elle s'était rendue à ce rendez-vous qui s'était d'ailleurs plutôt bien passé, et pendant lequel elle avait presque oublié la présence de Sofia dans ces locaux. Pourtant, en sortant du bureau du directeur, elle avait prié. Elle avait prié pour la voir, ne serait-ce que quelques secondes, ne serait-ce que de loin. Elle voulait la voir, même si elle savait que cela n'allait rien apporter de bon. Leur histoire avait été belle et passionnée, mais cette histoire était terminée, ce temps était révolu et il était inutile de faire remonter à la surface d'anciens souvenirs. Pourtant, comme si ses prières venaient d'être exaucées, comme si on lui avait accordé ce souhait auquel elle avait pensé très fort, elle avait aperçu Sofia. Non loin de l'entrée du musée, alors qu'elle s'apprêtait à s'en aller, elle l'avait vue. Et instinctivement, ses lippes s'étaient élargies dans un sourire qu'elle n'avait pu réprimer. Et instinctivement, elle s'était approchée de Sofia, jusqu'à arriver à sa hauteur pour lui faire face. Et elle n'avait pas su quoi dire. Et elle n'avait pas su quoi faire. Son esprit avait été flouté par un tourbillon d'émotions que Serena n'avait pas pu contrôler. Pourtant, maintenant qu'elle lui avait fait face, il fallait qu'elle réagisse. Alors elle avait réagi le plus simplement du monde. Bonjour, Sofia. qu'elle s'était contentée de dire doucement, calmement, alors qu'à l'intérieur, tout avait semblé devenir fou. Je suis contente de te voir. Et c'était vrai. C'était tellement vrai que ces mots étaient sortis d'entre ses lèvres sans qu'elle n'ait eu le temps de penser avant de parler. /[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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the past is alive/sofia
Dim 28 Avr - 3:08
sorena#1
with serena & Sofia
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Depuis quelques mois déjà, sa vie avait déraillé. Elle avait surpris la femme qu’elle pensait de sa vie dans les bras d’une autre, dans leur propre salon, dans leur propre canapé, qui avait subi sa colère tout autant qu’Eliot. Elle avait tenté de passer à autre chose, d’étouffer ses sentiments, les émotions qui se battaient dans son cœur, les questions qui revenaient sans cesse dans son esprit : « et si elle lui avait donné une autre chance ? » « et si elles avaient parlé ? » des question maudites, empoisonnées, qui ne laissaient place qu’au doute, et au chagrin. Elle avait tout essayé ? Alcool, femmes, discussions, éloignement. Mais rien n’y faisait. Même dans son nouvel appartement, incapable de reprendre sa vie dans l’ancien, elle n’avait pas pu oublier Eliot. Eliot qui lui avait donné quatre ans de sa vie, qui l’avait aimée, qu’elle avait aimée… C’était si difficile, complètement impossible de faire un trait sur un bonheur aussi long. Alors c’étaient souvent des larmes silencieuses qui coulaient, quand elle y repensait, quand elle regardait ce paquet d’affaires que la Donovan devait récupérer… C’était la colère, qui reprenait le dessus lorsqu’elle se rendait compte qu’à chaque fois qu’elle l’avait revue, c’était devenu rencontres douloureuses et sentiments partagés. Elle avait compris qu’elle ne pouvait pas la haïr, elle avait compris qu’elle ne pouvait pas l’aimer. Ou alors qu’elle pouvait à la fois haïr et aimer. Alors elle avait fait ce que tout le monde aurait fait. Un appel à la personne la plus à même de donner de son corps pour oublier, et une attention toute particulière dans son travail, oblitérant chaque moment de calme par du surmenage. Il lui fallait oublier, il lui fallait éviter de penser à elle… Et quoi de mieux que de se laisser aller dans le boulot, celui qui réussissait à lui tirer un sourire à chaque fois qu’elle s’y penchait ? Il fallait dire qu’elle avait le meilleur travail au monde.

Sauf qu’elle n’aurait jamais pensé que son cœur revivrait une telle fêlure, s’imaginant hors d’atteinte tant que cela ne concernait pas Eliot. Elle s’était visiblement trompée, et sous la surprise, elle mit du temps à prendre la parole, alors qu’une femme se trouvait juste devant elle, l’abordant, dans le musée, comme si elle était une vieille amie… Ce n’était pas le cas. C’était plutôt son premier chagrin d’amour qui refaisait surface après des années, près d’une décennie, quand son cœur allait au plus mal. Un coup du destin, à n’en point douter, ou de celui qui, dans les cieux, s’occupait de lui pourrir la vie… Elle passa naturellement et machinalement ses doigts sur sa croix portée sous son haut, un chemisier élégant et blanc, qui s’accompagnait très bien de sa jupe d’un même blanc, et de ses chaussures, talons chromés. La voix de la femme reprit, assurant qu’elle était contente de la voir, et ce fut un battement de manqué par son cœur, tandis que Sofia reprenait presque l’usage de la parole… Elle était dans un état de choc. Revoir Serena après tant de temps. Revoir Serena, qui lui avait brisé le cœur une première fois. Revoir Serena, qu’elle avait aimée à en perdre la tête, qu’elle avait adorée à en perdre la raison, et qu’elle revoyait encore, des années auparavant, dans ce bar, à la regarder, à s’approcher, à l’emmener, à lui apprendre ce qu’était le plaisir de la chair en bonne compagnie. Elle revoyait tous les souvenirs, qui passaient au-delà de ceux d’Eliot, pour s’afficher comme parfaitement clairs dans l’esprit de la Lorenzini. Serena. Serena, qui avait réussi l’exploit de plaire à ses parents, qui n’acceptaient pourtant pas l’homosexualité. Serena, qui lui avait appris à cuisiner, tout en lui volant baisers sur baisers par la même occasion. Serena, qui avait été l’une des meilleures périodes de sa vie, avant que les disputes ne commencent à éclater. Que ce fut jalousie, ou désaccord, passion ou indifférence, elles en étaient arrivées à élever la voix plus de fois qu’il n’en fallait, et à devoir se réconcilier encore et encore, pour continuer à sourire. Pour continuer à vivre dans cette relation douloureuse…
Une douleur que les deux semblaient prêtes à vivre. Une douleur qui les fractura. Elle s’en souvenait encore… De ces nuits en pleurs, une fois que le couple s’était fracassé. De ces nuits remplis de sanglots, lorsqu’elle avait vu Serena avec une autre à peine quelques temps plus tard. De ces nuits de chagrin qui l’avaient forgée. « Plus jamais. » s’était-elle dit… « Plus jamais je ne veux vivre une telle chose », s’était-elle assurée, tandis qu’elle tentait de se reconstruire, loin de ce premier amour, de ce réel amour, qui lui avait fait tant de mal…
Elle avait réussi, pendant un moment… En témoignait l’ancienne relation avec Eliot. Et pourtant…
Pourtant, Eliot aussi lui avait brisé le cœur. Pourtant, Eliot aussi avait réussi à l’atteindre.
S… Serena ? dit-elle, subitement, retrouvant l’usage de la parole… Et détaillant son ancienne copine… Celle à qui elle en voulait d’avoir tourné la page aussi vite, celle à qui elle en voulait de s’être amusée d’elle, pensait-elle… Parce que c’était forcément cela… Pourquoi diable, sinon, aurait-elle décidé de se trouver une autre demoiselle en aussi peu de temps après leur rupture ? Rupture que Sofia voulait, à l’époque, effacer. Rupture qu’elle pensait pouvoir annuler… Avant de la voir aux bras de cette autre…
Comme toujours. Ses histoires de cœur, ses deux histoires qui refaisaient surface en même temps, avait été tristement bouleversées, et à cause d’une tierce personne.
Qu’est-ce que tu fais là ?
Doucement, le choc passait. La colère remontait. La rancœur aussi. La douleur également. Le chagrin, assurément. Et aussi étrange que doux, les sentiments se joignirent à la fête. Pourquoi tu… ? Comment ça tu es « contente de me voir » ? Elle ne savait pas gérer. Elle n’avait décidément aucun contrôle sur elle-même et sur ses émotions, dès lors qu’une femme qui avait su trouver place dans son cœur était concernée. Dopo quello che mi hai fatto… (Après ce que tu m’as fait…) murmura-t-elle dans son italien de naissance, sans réellement se rendre compte qu’elle ne pensait pas cette phrase, qu’elle la sortait sans ménagement, dans un grognement plaintif, dans un chuchotement perçant. Tu n’as pas une tête blonde à voir, plutôt ? A moins qu’elle aussi tu l’aies plantée ! parla-t-elle sous la colère, sous la rancune, tandis qu’elle se souvenait que celle qui l’avait remplacée aussi vite était blonde. Sofia n’avait jamais été connue pour son pardon. Elle n’était pas de ces femmes qui oublient et passent à autre chose, en témoignait sa féroce addiction aux sentiments contradictoires. Elle savait que cela avait toujours été ainsi. Que face à Serena, des années auparavant, éperdue d’amour, elle restait cette furie passionnée, au tempérament brûlant.
Elle ferma les yeux. Contrôle. Contrôle. Il fallait qu’elle le reprenne…
Ce fut pourquoi elle souffla longuement, une envie de tabac se faisant ressentir subitement. Ok… Pardon je… C’est du passé… Je ne devrais pas…
Du Sofia tout craché. Perdue entre l’envie de passer à autre chose, et le besoin de rester en colère.

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the past is alive/sofia
Dim 28 Avr - 10:37
De loin, l'italienne ne s'était pas gênée pour admirer Sofia qui était aussi belle que dans ses souvenirs. Elle s'était remémorée leur première rencontre dans ce bar, les regards qu'elles avaient échangé, le jeu de séduction qui s'était installé entre elles et tout ce qui avait suivi. Les bons comme les mauvais moments, elle se souvenait de tout même si elle préférait largement ne repenser qu'aux meilleurs moments qu'elles avaient pu passer ensemble. Leur relation avait été passionnelle. Il y avait eu des cris, des larmes, des disputes, encore des cris et encore des larmes. Mais il y avait eu beaucoup d'amour, beaucoup de bonheur et de partage. Elle avait repensé à la rencontre avec les parents de Sofia, une sorte de test qu'elle avait passé haut la main. Elle avait repensé à toutes les nuits qu'elles avaient passé ensemble, elle avait même eu l'impression de se souvenir du goût de ses lèvres, de l'odeur de sa peau si douce qu'elle avait tant aimé caresser.

C'était avec le sourire le plus naturel du monde qu'elle s'était approchée de la brune pour l'aborder. Elle n'avait pas pu faire autre chose, elle ne s'était pas vue quitter les lieux en ignorant celle qu'elle avait tant aimé à une certaine époque de sa vie et qui n'était plus jamais ressortie de ses pensées. A l'entente de son prénom prononcé par cette voix qui redevenait tout à coup familière, son cœur s'était emballé dans sa poitrine, tapant si fort qu'elle avait eu l'impression que tout le monde autour pouvait l'entendre. Je vais travailler ici pendant un moment. Elle le savait, cela impliquerait de croiser son ex petite-amie dans les alentours et peut-être même de collaborer avec elle sur certains aspects de sa mission. C'était pour cela qu'elle avait tant hésité à accepter ce rendez-vous, même si au fond, la revoir n'était pas un supplice, loin de là. Peut-être que pour Sofia en revanche, ça l'était. Elle avait semblé être en colère après avoir entendu les mots de Serena qui n'en attendait pas moins, en vérité. Elle savait qu'elle n'aurait pas été forcément bien reçue, elle savait aussi que certains de ses agissements avaient laissé un goût amer à leur rupture qui avait pourtant été inévitable. Lorsque la brune avait prononcé ces mots en italien, la napolitaine avait tourné la tête, le visage grimaçant. Elle n'avait aucune envie d'entrer dans ce jeu. Certes, elles avaient des choses à se dire, des reproches à se faire, mais ce n'était pas vraiment le moment ni l'endroit. Sofia... per favore. Elle avait lancé ces mots en la suppliant du regard. En la suppliant de ne pas faire ça, à ce moment et à cet endroit. C'était comme si elle demandait une sorte de trêve, pour pouvoir profiter de ces retrouvailles. Elle aurait tout le loisir de lui balancer des reproches plus tard, de lui hurler dessus même si elle le voulait. Ne sois pas en colère s'il te plaît. Pas maintenant. Elle avait bien compris qu'il y avait de la rancœur et de la colère. Elle connaissait assez bien Sofia pour savoir qu'elle avait du mal à se contrôler, surtout lorsqu'elle était en colère. Elle savait qu'elle était impulsive. Allons discuter un peu, laisse-moi t'offrir un café. Après je te laisse tranquille c'est promis. Tout ce qu'elle voulait à ce moment, c'était prolonger ce moment. Quitte à s'en prendre plein la tête, quitte à ce que Sofia la haïsse encore plus après, elle voulait juste profiter encore un peu de sa présence qui lui avait tant manqué pendant toutes ces années. /[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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the past is alive/sofia
Mar 7 Mai - 16:40
sorena#1
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Un torrent, une véritable tempête se tramait dans le cœur de Sofia, qui repensait à tous les moments, les bons, comme les mauvais. Elle n’avait décidément pas de chance, puisqu’à peine tentait-elle, tant bien que mal, de se remettre d’une rupture trop foudroyante, qu’elle se retrouvait face à son premier cataclysme émotionnel. Que ce fut Eliot ou Serena, que ce fut l’italienne ou l’américaine, rien ne pouvait réellement la calmer. Elle avait cette furie, cette furieuse envie dans le regard de foutre une gifle à la première femme qui avait brisé son cœur, de foutre une claque à la dernière femme qui l’avait anéantie. Elle ne désirait qu’oublier, ne plus ressentir. Ne serait-ce que pour un instant, elle voulait se retrouver seule avec elle-même, dans un monde où son histoire serait différente, dans une époque qui ne lui permettait pas de tant pleurer intérieurement en revoyant son ex, ses exs. C’était si dur, si difficile. De se dire qu’à quelques centimètres se trouvaient les lèvres d’une femme qu’elle avait tant désirée pendant un moment, de se dire qu’à quelques centimètres se trouvait la joue d’une personne à qui elle en voulait terriblement.
Pourquoi ?
Pourquoi la Calvino se retrouvait-elle à Los Angeles, après tant d’années ? Pourquoi Serena se retrouvait-elle dans ce musée, à cet instant ?
Pourquoi.
Une question qui envahissait l’esprit de la florentine, une question à laquelle la napolitaine ne tarda pas à répondre, non sans façonner sur les lèvres de la Lorenzini une grimace peu cachée.
Ici ? Ici. Ici, dans ce musée. Ici, avec elle. Ce n’était pas bon. Sofia n’avait aucune envie de se retrouver en ces lieux fabuleux aux côtés d’une femme qui lui avait tant fait mal. Mais elle ne pouvait pas non plus remettre en cause les décisions de la tête pensante, et se devait bien d’être professionnelle… DU moins, elle aurait dû, mais se retrouva à dire Pourquoi ? pourquoi ici ? Pourquoi dans le seul endroit où l’art venait lui mettre un sourire aux lèvres, quand bien même son histoire avec Eliot lui creusait le cœur ? Pourquoi pas ailleurs ? Des musées, il y en avait plein. Peut-être pas à Los Angeles, mais à côté. L’art n’était pas ce qu’il manquait à la ville des anges, alors pourquoi ? pour elle ?
Ce fut sa pensée alors que la Calvino annonçait qu’elle était heureuse de la revoir, des mots qui ne passèrent pas aussi bien aux oreilles de Sofia. Elle ne se gêna pas pour le lui faire comprendre, des paroles lourdes de sens, et des mots bien choisis. La colère dans ses yeux, la rancœur dans son âme, et la douleur dans son cœur.

Et pourtant. Et pourtant, il lui suffit d’entendre deux mots italiens, deux mots dans un accent qui lui rappelait tant de choses, comme la première fois que Serena lui avait demandée de lui faire confiance, comme la première fois que Serena avait insisté pour l’emmener dans les plus beaux endroits de Naples. Deux mots si doux, si chauds, que Sofia ne put plus en placer une, son cœur semblant se serrer, son corps semblant s’échauffer.
Et une supplique.
Une supplique de la part de la Calvino, qui lui demandait de remettre sa colère à plus tard. C’était facile à dire, malheureusement, pas aussi intelligent que l’usage de l’italien. Parce qu’elle ne la contrôlait pas, sa colère. Et qu’elle avait tous les droits de l’être. Chiedo scusa ?! (Pardon ?!) Il y avait l’impulsivité, il y avait la colère, il y avait la demande sous entendue de son corps tout entier de lui en vouloir. Il y avait le besoin de lui faire mal, autant qu’elle lui avait fait mal. Il y avait la peur de la revoir, de ce qu’elle pourrait faire. Il y avait tant de sentiments, tant d’émotions, et si elle ne se contrôlait pas un minimum, tout dégringolerait.
Et si Serena n’avait pas proposé de prendre un café, elle aurait explosé. Dans le musée, n’importe où. Elle aurait explosé. Fulminé contre son ex. Elle aurait laissé sortir toute la colère en elle… Heureusement, la proposition calma ses ardeurs, un temps, et elle s’excusa, avant de rajouter Je… J’accepte… Je pense que tu me dois des explications. Et que l’on a besoin de parler… et à peine à l’extérieur, elle se grilla une cigarette. Incapable de retenir ses émotions autrement. Un besoin de douleur dans sa poitrine, un besoin de se purger à la nicotine, pour éviter que son cœur ne se plie de douleur, une fois de plus.

electric bird.




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the past is alive/sofia
Mar 14 Mai - 23:24
Serena n'avait jamais aimé personne comme elle avait aimé Sofia. Peu importe les relations qu'elle avait pu avoir après leur rupture, la florentine avait toujours été quelque part dans un coin de sa tête, comme si elle n'avait jamais pu s'en défaire. Comme si elle avait continué à l'aimer tout le temps, même après qu'elles se soient complètement perdues de vue. Il y avait toujours eu des moments où elle avait repensé à elle et aux nombreux souvenirs qu'elles partageaient. Leur relation avait été courte mais elles avaient partagé tellement de choses pendant ce laps de temps, des choses inoubliables. Et si Serena n'était pas venue à Los Angeles pour retrouver sa meilleure amie, elle n'aurait probablement plus jamais entendu parler de Sofia. Elle n'aurait pas repris contact avec elle, elle ne l'aurait plus jamais revue. Pourtant, le destin, s'il existait vraiment, l'avait remis sur son chemin ce jour-là et elle n'avait pas eu envie de laisser passer cette chance, quitte à prendre le risque de se faire envoyer sur les roses.

Elle avait osé avouer à Sofia qu'elle allait travailler au musée, qu'elle allait entre sur son territoire pendant un certain temps. Cette idée n'avait pas du tout plu à son ex qui avait commencé à pester, ce que Serena pouvait largement comprendre. Elle n'avait pas non plus trouvé cette idée géniale mais elle avait tout de même accepté. Elle ne savait pas encore si elle avait accepté pour les bonnes raisons. Certes elle avait besoin de travailler, mais elle aurait sûrement pu trouver un autre endroit pour le faire. Peut-être que l'assurance de revoir Sofia y était pour quelque chose dans le fait qu'elle avait accepté cette mission. Peut-être qu'elle avait eu peur de ne plus jamais la revoir. Elle n'avait pas voulu se l'avouer intérieurement mais elle savait, tout au fond d'elle, que c'était le cas. Pourquoi ? avait demandé la brune que Serena n'avait pas quitté des yeux. Elle avait bien compris qu'elle n'était pas vraiment la bienvenue, mais elle ne pouvait plus faire marche arrière. Parce que... parce qu'on m'a proposé une oeuvre à restaurer. avait-elle répondu le plus simplement du monde. Ça sonnait comme quelque chose de logique mais elle savait que Sofia se serait doutée qu'il n'y avait pas que cette raison.

La napolitaine lui avait demandé de ne pas faire de scène à cet endroit-là et à ce moment-là. Elle n'avait pas eu envie d'aller directement sur ce terrain, elle avait simplement eu envie de lui dire la vérité, parce qu'elle était réellement contente de la revoir même si elle avait conscience qu'elles allaient devoir discuter. Elle connaissait Sofia trop bien pour espérer que tout se passerait calmement, mais elle était prête à s'attirer ses foudres pour essayer d'arranger les choses. Comme une bouteille jetée à la mer, elle lui avait proposé d'aller boire un café pour qu'elles puissent discuter. A sa grande surprise, après avoir pesté une nouvelle fois, Sofia avait accepté sa proposition et elle étaient sorties de l'enceinte du musée où elles allaient se retrouver le lendemain et les autres jours qui suivraient. Ne t'en fais pas pour mon travail ici, j'essaierai le plus possible de rester loin de toi, de ne pas te déranger. avait-elle lancé pendant qu'elles marchaient toutes les deux vers le café le plus proche. Si tel était le désir de Sofia, elle le respecterait. La dernière chose qu'elle voulait était d'être sur son dos, même si le fait qu'elle allait travailler au musée pouvait laisser penser le contraire.

Une fois installées à la terrasse d'un café, les boissons commandées, Serena n'était plus vraiment très sûre que ce soit une bonne idée. Elle n'avait pas su par où commencer pour s'expliquer, elle n'avait pas su ce que Sofia voulait entendre, quel genre d'explications elle devait lui donner. Son corps s'était tout à coup tendu et elle avait été incapable de sortir un mot. Jusqu'à ce qu'elle brise enfin le silence quelques longues secondes plus tard. Vas-y, fais-moi tous les reproches du monde. Je suis prête. Elle s'était redressée sur sa chaise comme pour se préparer à être touchée par la foudre. /[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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the past is alive/sofia
Sam 1 Juin - 22:13
sorena#1
with serena & Sofia
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Rage, rancœur, chagrin… C’était ce qu’elle ressentait, ce que son cœur ressentait. Comment aurait-il pu en être autrement ? la relation qu’elle avait eue avec Serena avait été merveilleuse, même si tâchée de dispute. Elle n’avait peut-être pas été aussi forte que celle avec Eliot, mais elle avait été la première. Le premier amour, et le premier chagrin d’amour. Forcément, c’était quelque chose qui passait mal, dans le cœur de la florentine. Parce qu’elle se rappelait encore ces moments, dans son lit, à déverser ses larmes… Parce qu’elle se rappelait encore avec quelle facilité la napolitaine lui avait fait mal, et l’avait remplacée par une blonde. Parce qu’elle se rappelait encore avoir été le jouet d’une femme qu’elle avait profondément aimée, une femme qui lui avait fait découvrir tant de choses, de sentiments, d’émotions, d’aspects de sa vie. C’était à ses côtés qu’elle avait appris à cuisiner, qu’elle avait appris à faire confiance à son cœur. C’était à ses côtés qu’elle avait compris ce qu’était l’amour, cette chose merveilleuse, ce pouvoir destructeur, qui l’avait réduite en lambeaux, et lui avait mal, plus mal que tout. C’était à ses côtés qu’elle s’était laissée allée, qu’elle avait laisser la vie la guider.
C’était son guide, et elle l’avait abandonnée.
Alors oui, elle avait du mal, beaucoup de mal à la revoir ici, devant elle, dans ce musée, à lui annoncer qu’elles allaient devoir se côtoyer. Elle ne savait franchement pas comment réagir. A part pour pester. Pour pester contre elle, pour lui faire comprendre qu’elle n’était pas désirée…
Et que rien n’était oublié.
Parce que Sofia n’était absolument pas du genre à laisser tomber, et à oublier. Une douleur aussi vive, surtout en amour, était marquée au fer rouge sur son cœur, et à vie. Elle n’était pas du genre à laisser tomber, à dire que cela remontait à trop loin, et à oublier. Non. Sofia, c’était une furie passionnée, qui avait tout sauf les compétences requises pour oublier.
Une œuvre à restaurer, hein ? Ben voyons… avait-elle laissé s’échapper, à la suite de la réponse de la Calvino, à sa question.
C’était trop facile. Trop facile de tout mettre sur le compte d’une proposition d’emploi. Trop facile de dire « c’est pas moi, c’est eux qui m’ont dit »… Non, Sofia n’acceptait pas. Elle n’acceptait pas cette réponse, elle sentait bien que Serena était là pour elle. Elle ne comprenait juste pas pourquoi. Comment ? Comment cela se faisait-il qu’elle s’approche après l’avoir laissée tombée comme une vieille chaussette, et piétiné ses sentiments ? Pourquoi s’approchait-elle après tout le mal qu’elle lui avait fait ? Si leur histoire avait été belle, et avait eu une belle fin… ok. Elle l’aurait compris. Mais là. Elle avait du mal.
Et elle s’était contenue, pour ne pas exploser dans le musée.
Pour sortir avec elle, et la suivre, à ses côtés, cigarette entre ses lèvres, et promesse de l’incendier dans ses yeux. Elle l’avait entendue lui assurer qu’elle ne serait pas sur son dos, et qu’elles ne se verraient pas tant que ça. Elle n’avait pas répondu. Elle réfléchissait. Sa tête bouillonnait. Sa colère l’échauffait. Et une fois installées, cafés commandés, il y eu ce blanc. Serena l’avait invitée, et lui avait expressément demandée d’aller dans un café pour discuter. Elle s’attendait à ce que son ex explique quelque chose, parle, ou autre. Mais rien. Rien, et cela irrita la florentine, qui ne se gêna pas lorsque Serena lui annonça être prête pour les reproches.
En fait, tu voulais pas que je t’incendie dans le musée pour ne pas te faire mal voir… commença-t-elle, furieuse. Fumée de la cigarette s’élevant, elle reprit. Tu sais que t’es une vraie connasse ? elle n’élevait pas la voix. Mais elle n’avait pas un ton joyeux. Tu m’abandonnes, une fois que t’as fini de jouer avec moi, tu te prends une pute blonde pour parader à tes côtés, sans doute pour t’apporter ce que je ne pouvais pas, puisqu’à l’époque j’étais inexpérimentée, et tu as le culot de revenir, aujourd’hui, la bouche en cœur, les yeux mielleux, en me disant que tu es contente de me voir ? Elle était irritée… Ca faisait mal, bon sang. Elle avait le cœur en miette, elle avait l’impression que la Calvino jouait avec elle. Alors quoi ? tu t’es dit que t’allais pouvoir rejouer avec mes sentiments ? que j’étais toujours éperdument amoureuse de toi, au point d’oublier que t’as été vache avec moi ? ou alors t’as besoin d’exprimer ta supériorité en piétinant à nouveau mon cœur ? Ses yeux étaient mouillés. C’était difficile d’être méchante. Elle avait les larmes qui commençaient à couler, la voix qui se fracturait. Serena était une telle douleur dans son cœur. Si grande, si puissante. Ben navrée de mettre tes plans à l’eau, mais quelqu’un est passé avant toi pour me le briser… à nouveau… t’es plus la seule qui a ce privilège de m’avoir détruite… Les larmes coulaient. La voix était brisée, et la cigarette perdue dans le cendrier. Pourquoi t’as fait ça ? pourquoi tu m’as laissée tombée comme la dernière merde pour baiser cette blonde ensuite… pourquoi tu me fais ça, encore, maintenant ? Elle ne pouvait pas arrêter de pleurer. Et elle détestait ça. Elle détestait cela, cette faiblesse qui la prenait, ce cœur qui se serrait, cette envie de s’enterrer. Tu te rends compte, au moins, de ce que tu m’as fait ? Elle se contrôlait au maximum. Mais elle finit par éclater en sanglots, attrapant la serviette allant avec le café pour s’essuyer les yeux, le plus maladroitement possible.
Elle avait beau être femme forte, elle pouvait se briser si facilement, lorsque son cœur était touché. Et ces larmes, Serena les connaissait. Elle les avait déjà vues, lorsqu’elles étaient ensemble. Elle les avait déjà essuyées, lorsqu’elles étaient tout l’une pour l’autre.
Aujourd’hui, c’était Serena qui la faisait pleurer.

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the past is alive/sofia
Lun 10 Juin - 15:50
L'italienne s'était demandée ce qui lui était passé par la tête pour s'approcher de Sofia de cette manière. Elle savait qu'elle ne serait pas bien accueillie, elle le savait parce qu'elle lui avait fait du mal, et la florentine n'était pas quelqu'un qui pardonnait. Pourtant, elle s'était approchée quand même, maladroitement, lui disant qu'elle était contente de la revoir. Et sur le chemin du café, Serena s'était remémorée cette scène qui venait de se dérouler et elle s'était trouvée totalement absurde. Bien sûr que Sofia n'aurait pas bien réagi, bien sûr qu'elle avait accepté cette invitation uniquement dans le but de lui en mettre plein la figure. Mais elle le méritait et elle allait assumer. Elle allait tout prendre sur elle, tout ce que Sofia avait à cracher, elle prendrait tout, jusqu'au dernier mot. Elle était prête, même si elle ne se serait jamais doutée que ce moment arriverait si vite. Elle ne pouvait plus faire marche arrière, maintenant qu'elle avait fait cette proposition, elle devait affronter le passé et la colère de son ex. Le silence persistait, Serena réfléchissait. Une fois qu'elles s'étaient retrouvées assises l'une en face de l'autre, elle était restée silencieuse, comme si aucun mot ne voulait sortir de ses lèvres. En fait, elle avait eu tant de choses à dire mais rien n'était sorti. Pourquoi ? Parce que tout s'était entremêlé dans son esprit. Revoir Sofia lui avait provoqué un torrent d'émotions dont elle n'avait pas pu se défaire. Si forte d'habitude, la napolitaine s'était retrouvé désemparée devant celle qu'elle avait tant aimé. Lorsque des mots avaient enfin daigné sortir, c'était pour affirmer qu'elle était prête pour les reproches. Elle voulait que la brune sorte tout ce qu'elle avait, absolument tout, pour pouvoir avoir cette conversation qu'elles auraient dû avoir bien des années avant. C'était le moment ou jamais de pouvoir s'expliquer, de pouvoir dire des vérités qui n'avaient pas été dites avant, et de pouvoir s'excuser pour tout le mal qu'elle avait causé.

Les mots avaient fini par fuser. Des mots durs, foudroyants, qui avaient laissé une Serena touchée en plein cœur. Tu sais que t’es une vraie connasse ? Elle avait baissé les yeux pendant quelques secondes pour digérer ces mots qui ressemblaient à des lames tranchantes qu'on lançait et dont la cible était son cœur. Ça lui faisait mal d'entendre ça sortant de la bouche de cette femme pour qui son myocarde s'emballait encore après tant d'années. C'était difficile mais elle l'avait bien mérité. Elle avait laissé Sofia parler jusqu'à la fin, relevant le regard vers elle pour la fixer sans bouger, écoutant tout ce qu'elle avait à lui dire, tout ce qu'elle avait à lui reprocher. Voir les larmes de Sofia lui avait fait mal et sa gorge s'était serrée. Elle n'avait eu qu'une envie : la prendre dans ses bras. Mais elle n'avait rien fait, elle n'avait pas bougé. Elle s'était contentée d'écouter sans rien faire. Je suis désolée Sofia. Tellement, tellement désolée. avait-elle commencé par dire, parce que c'était la moindre des choses. Je voulais pas te faire mal. J'ai jamais joué avec toi, je t'ai aimée et tu le sais. Elle n'avait jamais été aussi sincère. Elle l'avait éperdument aimée et elle n'avait jamais eu l'intention de lui faire du mal, en vérité. C'était complètement con de vouloir te remplacer aussi vite, mais c'est pas pour les raisons que tu penses. Je veux pas t'entendre dire que c'est parce que t'étais inexpérimentée ou je sais pas quoi, c'est faux. Totalement faux. Je l'ai fait surtout pour essayer de t'oublier, pour passer à autre chose parce que je pensais que ça allait être facile. Sauf que ça l'a pas été, je t'ai jamais oubliée, ni avec cette blonde ni avec personne d'autre. Elle avait marqué une pause, sa gorge se serrant un peu plus à chaque mot qui sortait d'entre ses lèvres. L'émotion avait tenté de la déstabiliser mais Serena était forte et elle ne se laissait pas submerger aussi facilement, même si elle savait que Sofia la connaissait tellement bien qu'elle remarquerait probablement que les larmes étaient en train de lui monter aux yeux, à elle aussi. Si je suis là aujourd'hui c'est parce que j'avais envie de te voir. J'avais besoin de te voir. C'est pas pour te faire mal, c'est pas non plus parce que je pense que t'es toujours amoureuse de moi, loin de là. Je t'assure. Elle s'était redressée sur sa chaise, au-dessus de la table, en prenant le risque d'attraper doucement la main de Sofia pour la tenir dans la sienne. Un signe plus amical qu'autre chose, parce que ça lui brisait littéralement le cœur de la voir pleurer, surtout en sachant qu'elle en était la cause. Elle ne savait pas si ce geste allait être le bienvenu mais elle n'avait pas pu rester une minutes de plus sans rien faire. J'aime pas te voir pleurer. avait-elle finalement ajouté comme pour joindre le geste à la parole. /[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Jeu 18 Juil - 14:11
sorena#1
with serena & Sofia
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Les premières paroles avaient été des excuses. Bien entendu. Et sans qu’elle ne l’admette, cela lui avait fait du bien, à la florentine. De savoir que son ex s’excusait. De savoir qu’elle comprenait. Qu’elle comprenait à quel point elle lui avait fait mal, qu’elle comprenait à quel point elle lui avait brisé le cœur. Qu’elle comprenait ce qu’elle avait été, pour la Lorenzini. Parce que lorsqu’elle l’avait vue, des années auparavant, paradant avec cette blonde, elle avait eu l’impression de sentir une lame transpercer son cœur. Elle avait eu l’impression que tout volait en éclats. Serena avait été sa première. Elle avait eu un impact plus grand que n’importe lequel sur son cœur, sur sa vie. Elle lui avait enseigné l’amour, elle lui avait montré comment aimer, comment recevoir l’amour. Elle lui avait montré des sourires qu’elle n’oublierait jamais, elle lui avait donnée des larmes qui ne partiraient jamais. Elle avait été la première. A l’aimer. A la désirer. A lui briser le cœur.
Et si Sofia était persuadée, quelques années auparavant, que la Calvino serait aussi la dernière à faire d’elle son jouet, et de son palpitant, sa cible, elle était aujourd’hui complètement désemparée. Ne pouvait-elle pas, juste, aimer ? ne pouvait-elle pas, juste, être aimée ? sans que son âme se sente déchirée, sans que son cœur se sente démoli ? elle voulait juste aimer. Elle voulait juste l’aimer. Elle, Serena. Elle, Eliot. Mais peut-être était-ce elle, le problème ? cette pensée lui avait traversé l’esprit, durant ces derniers mois à l’écart. Séparée de sa belle Eliot, celle qui devait être la femme de sa vie. Elle avait pensé, elle avait réfléchi. Et si elle était la cause ? et si elle était juste incapable d’être en couple sans tout casser ? et s’il y avait une raison pour laquelle elle n’avait eu que deux relations, dans sa vie ?
Des pensées difficiles, des pensées qui faisaient mal. Mais comment ne pas les avoir ? alors qu’elle avait perdu deux femmes.
Deux femmes qui l’avaient pourtant aimée en retour. Elle le savait. Serena n’avait en réalité pas besoin de le dire, même si Sofia ne l’admettrait jamais. Elle le savait. Elle l’avait vu, dans les yeux de la napolitaine. Elle l’avait ressenti. Elles s’étaient aimées. Elles s’étaient aimées avec une force pas possible. Et pourtant, elle était seule, Sofia. Et Eliot, la même histoire. Et Eliot, elle l’avait aimée, et elle avait ressenti cet amour être réciproque. Et elle avait compris que la Donovan s’était donnée à elle, elle aussi. Bien plus qu’elle n’aurait dû, bien plus qu’elle n’aurait pu. Parce qu’Eliot lui avait donné quatre années. Quatre ans de sa vie. Une preuve d’amour. Une autre preuve que même aimée, Sofia foutait le bordel.
Mais ce qui lui faisait mal, dans les paroles de la Calvino, ce qui lui tirait sur le cœur, quand bien même la belle lui disait l’avoir aimée, c’était cette notion. D’oubli. L’horreur. Le cauchemar. Oublier. Pourtant, elle aurait voulu oublier, elle aussi. Oublier Serena, et son premier chagrin. Oublier Eliot, et son dernier chagrin. Repartir de zéro, à chaque fois. Repartir de zéro, sans la peur d’aimer.
Mais c’était impossible.
Et même lorsqu’elle était plus jeune, elle le savait. Comme si on pouvait oublier… lâcha-t-elle, entre deux reniflements, la serviette devenue mouchoir. Elle avait mal. Trop mal. Elle avait l’impression que tout allait mal. Et elle était faible, finalement. Lorsque le cœur était la cible, elle était faible, Sofia. Elle, femme forte, femme aventureuse, femme de caractère, qui avait toujours été enflammée plutôt que trempée, elle était désormais acculée, sous une douche si froide que son tempérament ne savait plus comment s’embraser. Des larmes, comme preuve qu’elle coulait, qu’elle se noyait dans ses sentiments, dans ses peines, dans ses déboires.
Des larmes, et une main tendue, et une main attrapée, et une main donnée… pourquoi ? pourquoi lui donnait-elle cette main, à celle qui lui avait fait tant de mal ? pourquoi lui donnait-elle cette main, à celle qu’elle devait détester, que la logique dévoilait comme le monstre, le premier de sa vie ?
Pourquoi ?
La réponse lui vint d’elle-même, alors qu’elle entendait Serena lui dire qu’elle n’aimait pas la voir pleurer. La réponse lui sauta aux yeux, en voyant que ceux de la Calvino étaient mouillés.
Fallait y penser avant… souffla-t-elle, serrant sans s’en rendre compte cette main. Reconnaissant chaque partie, reconnaissant la douceur de sa paume, et la finesse de ses doigts. Un simple contact, plus fort que tout. Qui la ramenait à avant, qui la ramenait dans ce passé dans lequel elles avaient été si heureuses.
Pourquoi ça m’arrive toujours ?
Elle ne se rendait même pas compte que cette pensée n’était plus cachée dans son esprit. Elle ne se rendait même pas compte qu’elle se confiait au premier amour de sa vie. Elle avait mal. Elle avait tellement mal. Et chaque douleur, et chaque coup de poignard était doublé, par son histoire. Qu’est-ce que je fais de mal ? pourquoi faisait-elle fuir ses amours ? pourquoi ses relations se finissaient-elles dans les larmes ? des questions auxquelles personne n’avait de véritable réponse.
Des questions qui la consumaient, doucement.

electric bird.




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Mar 27 Aoû - 21:26
Les excuses arrivaient tard, bien trop tard et Serena en avait pleinement conscience. Elle ne se cherchait pas d'excuses, elle savait qu'elle avait mal agi après leur rupture. Elle savait aussi que Sofia avait eu le cœur brisé par sa faute. Si seulement elle avait rectifié le tir tout de suite, si seulement elle était allée donner des explications... elles n'en seraient pas là aujourd'hui. A l'époque, la napolitaine n'avait certainement pas assez de recul, elle ne se rendait probablement pas bien compte du mal qu'elle était en train de causer. Elles avaient simplement coupé les ponts, Serena s'en allant avec cette blonde, laissant son ex dans le désarroi. C'était une grossière erreur dont elle avait pris conscience avec le temps, quand il était déjà trop tard pour réparer ce qui avait été cassé, détruit, même. Malgré toutes les années qui s'étaient écoulées, elle n'avait jamais oublié la Lorenzini qui avait toujours été présente dans un coin de son esprit, sans qu'elle ne puisse rien y faire. Les larmes de Sofia lui faisaient encore plus comprendre les conséquences de ses actes. Après toutes ces années, elle était toujours affectée, sa tristesse en témoignait et c'était un crève-cœur pour Serena de la voir ainsi. Elle regrettait d'avoir laissé passer tout ce temps. Ce silence avait forcément rendu les choses plus compliquées et elle se retrouvait dans une situation délicate. Comme si on pouvait oublier… Quelque part, cette phrase la soulageait. Preuve que son ex non plus n'avait pas oublié. Tout ce qu'elles avaient vécu, tout ce qu'elles avaient partagé, c'était inoubliable. Elle ne put s'empêcher de prendre sa main. Geste qui pouvait sembler banal pour d'autres, mais qui était important pour Serena. Elle était sincère et si les mots ne suffisaient pas, elle le prouverait avec des gestes s'il le fallait. Du réconfort, c'était tout ce qu'elle voulait apporter à Sofia à ce moment. Plutôt ironique puisqu'elle était elle-même la cause de ces larmes. Fallait y penser avant… Et lorsqu'elle serra sa main, Serena fit de même sans la lâcher du regard. Elle aurait voulu arrêter le temps pour pouvoir profiter, probablement pour une dernière fois, de ce contact qui faisait remonter en elle des sentiments qu'elle avait lutté pour enfouir tout au fond d'elle pendant des années. Je sais... J'ai tout foutu en l'air. C'est trop tard... mais au fond de moi j'espère que tu pourras me pardonner un jour. C'était tout ce qu'elle voulait. Le pardon. Qu'il n'y ait plus de rancoeur, plus de tristesse. C'était tout ce qu'elle demandait, même si ça avait l'air d'être peine perdue. Pourquoi ça m’arrive toujours ? Qu’est-ce que je fais de mal ? Serena se rendit compte à cet instant qu'elle n'était sûrement pas la cause de tous ses maux. Il y en avait eu d'autres après elle, forcément. Elle se pencha légèrement au-dessus de la table, sans rompre le contact de leurs mains liées, préférant laisser à Sofia ce choix de le faire ou non. Ne dis pas ça... Tu es la meilleure personne que je connaisse. Tu fais rien de mal, et même si je sais pas ce qu'il s'est passé... avec d'autres... je suis sûre que c'est pas toi le problème. Elle ne savait pas vraiment quoi dire. Elle ne savait pas si Sofia allait lui parler, se confier, mais si c'était le cas, malgré tout, elle serait là pour l'écouter. /[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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Mar 17 Sep - 21:47
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Pardonner… ce mot revenait souvent ces temps-ci. Avec eliot, et son cœur qui lui demandait de la pardonner. Avec serena, et le besoin de la retrouver. avec son passé, avec ses sentiments… pardonner. Le pourrait-elle un jour ? elle avait déjà dit non, elle avait déjà refusé, mais plus le temps passait, et plus elle regrettait sa réponse. Elle voulait. Elle le voulait sincèrement, sans réussir à le faire, et ses larmes étaient la preuve qu’elle en avait besoin, elle aussi. De ce pardon, qu’elle ne savait pas offrir. Mais plus que cela, en sentant la main de la napolitaine dans la sienne, en l’entendant parler, surtout lorsqu’elle craqua, en l’entendant la consoler, ou du moins tenter, elle sentit comme un pincement. Un battement qui se voulait plus fort, dans un cœur qui se voulait plus faible. Parce que finalement, il n’y avait pas qu’une femme, dans sa vie. Eliot était peut-être la dernière, et celle qui avait passé quatre ans avec elle, sa plus longue relation, et même un appartement partagé. Mais serena, malgré la durée plus faible de leur couple, était, et resterait à jamais la première. La première, qui l’avait aimée, qui lui avait appris le sens de ce mot. La première, qu’elle pensait avoir oublié, avant de la voir revenir. Qu’elle dévisageait, yeux noyés de ses larmes, tandis qu’elle appréciait les mots, sans y croire. Et qu’elle serrait plus encore la main de la belle calvino. Les yeux qui se baissaient. merci… je crois… « je crois », parce qu’elle était censée être en colère contre elle. et pourtant… et pourtant, serena était toujours la femme qui l’avait charmée, qui semblait sincère, voulait lui venir en aide, après tout ce que la lorenzini avait osé lui dire, et lui reprocher. Et même si sofia avait eu raison, elle n’aurait jamais cru retrouver la serena de son passé, après toutes ces critiques. même si tu as tort… et elle sécha ses larmes. Difficilement. Elle essaya. Elle ne voulait pas avoir l’air aussi faible. Elle détestait cela. Avant, comme maintenant. Mais sa voix restait abîmée. Preuve ultime que le chagrin était encore présent. c’est moi… enfin… c’est nous, pour avant mais… mais après toi, il y a eu… eliot. il y eut un silence, pendant lequel elle ne se rendit pas compte qu’eliot était un prénom masculin à la base. elle… elle a été la seule, après toi. et c’était vrai. Elle avait bien eu des aventures sans lendemain, des moyens d’oublier que l’amour faisait mal, et l’interdiction de se remettre à aimer. Mais eliot était parvenu à la trouver, à la charmer. et j’ai dû… j’ai été… une… cage… les larmes revenaient, dans son discours qui pouvait paraître décousu. Elle reprenait le terme qu’eliot lui avait balancé, la dernière fois. être en couple avec moi, c’est être enfermée dans une cage… elle soufflait lentement. je suis si invivable ? parce que… quand je l’ai vue avec une autre, j’ai… j’ai compris que quelque chose clochait. Putain… et la rage qui revenait, doucement.
je ne suis pas faite pour aimer, je crois… ou pour être aimée… et elle se confiait, finalement. Elle se confiait à serena. je gâche toujours tout… si j’avais été autrement… si j’avais pas été moi… peut-être même que… que « nous », ça aurait pu marcher… elle ne savait plus quoi penser. elle était perdue. Perdue, entre la femme qu’elle avait aimée dans un passé pas si lointain, la femme qu’elle aimait encore, dans un passé bien trop récent, et son cœur qui souffrait peu importe à qui elle pensait.
sois honnête… pourquoi ça n’a pas marché, « nous » ? si j’avais… eu un autre caractère… est-ce que ça aurait changé ? pour elle, la réponse était oui.
la preuve que c’est moi…
Et elle serra encore plus cette main. Cette main de serena, qu’elle ne savait plus lâcher. Comme si elle y mettait son cœur. Poignardé par l’amour.
Poignardé par l’espoir.

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the past is alive/sofia
Sam 21 Sep - 0:49
C'était difficile de voir Sofia dans cet état. Difficile de voir ses larmes, d'entendre sa voix se briser lorsqu'elle parlait, lorsqu'elle lui reprochait ces choses, à juste titre. Serena aurait-elle pu s'attendre à autre chose ? Non, elle le savait. Elle laissait faire, elle prenait toute cette colère sur elle, tous ces reproches qui lui faisaient mal mais qui avaient probablement besoin d'être dits pour qu'elle puisse essayer d'apaiser les choses. Elle aussi, elle parlait avec son cœur. Avec cette sincérité qu'on lui connaissait, parce qu'elle n'avait pas changé Serena, elle était toujours la même que lorsqu'elles s'étaient quittées. Elle posait toujours le même regard sur Sofia, après tout ce temps. c’est moi… enfin… c’est nous, pour avant mais… mais après toi, il y a eu… eliot. elle… elle a été la seule, après toi. Elle l'écoutait silencieusement. C'était étrange, cette façon de se confier sur sa relation. C'était étrange, mais quelque part, ça prouvait qu'elles étaient, en quelque sorte, encore assez liées pour que Sofia se laisse aller à ces confidences. La relation n'était pas totalement brisée. Les larmes revenaient et lui tordaient une nouvelle fois l'estomac. Elle caressait doucement la main de Sofia, comme pour l'encourager à se confier, à dire tout ce qu'elle avait sur le cœur. Elle se rendait compte que finalement, elle n'était pas la seule cause de son chagrin. Il y avait autre chose, quelqu'un d'autre. je gâche toujours tout… si j’avais été autrement… si j’avais pas été moi… peut-être même que… que « nous », ça aurait pu marcher… Serena secouait la tête en plantant son regard dans celui de la brune. Tu peux pas penser ça Sofia. Tu peux pas penser que c'est toi le problème. Tu es comme tu es, tu n'as pas à changer pour quelqu'un, peu importe si tu l'aimes ou non. Elle doit t'aimer comme tu es, sinon, c'est que ce n'est pas la bonne personne. C'était une Sofia différente qui se trouvait devant elle à cet instant. Une femme affaiblie, perdue, en comparaison de la femme forte qu'elle était d'habitude. Sa façon de se dénigrer ainsi, cette façon de culpabiliser pour les erreurs des autres, ça ne lui ressemblait pas. sois honnête… pourquoi ça n’a pas marché, « nous » ? si j’avais… eu un autre caractère… est-ce que ça aurait changé ? Je... Je sais pas. C'était peut-être pas le bon moment, peut-être qu'on était trop jeunes, ou je sais pas. Mais c'était en aucun cas à cause de toi, de ton caractère. Je l'aimais, moi, ton caractère. Je l'aime. Elle lui adressait un sourire en sentant sa main serrer la sienne, encore et encore. Un contact qu'elle ne voulait plus jamais rompre. Un contact qui lui faisait du bien. Tu mérites quelqu'un qui te rende heureuse. Tôt ou tard, tu trouveras ce quelqu'un, j'en suis persuadée. Et tu n'auras pas à changer, parce que cette personne t'aimera pour ce que tu es. Sur ces paroles, elle rompait à contre cœur le contact de leurs mains pour se lever, rapprocher sa chaise de celle de Sofia pour s'installer près d'elle. D'un geste doux et peu confiant, elle essuyait une larme sur la joue de la brune en scrutant sa réaction et espérant qu'elle ne trouve pas ce geste déplacé. Viens... Elle ouvrait ses bras, l'invitant à venir s'y blottir, dans le but de la consoler et de sécher ses larmes qui faisait à la Calvino un l'effet de coups de poings dans le ventre.
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Jeu 17 Oct - 2:27
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Des paroles douces, qui s’évadaient de la bouche de serena. C’était agréable, comme un baume sur un cœur blessé, comme un placebo sur la blessure d’un passé récalcitrant. Elle disait vrai, et sofia n’était même pas du genre à se laisser aller ainsi, à s’abattre elle-même. elle avait la fureur des lorenzini dans le regard, elle avait le chagrin d’une femme éperdue d’amour dans le cœur, et l’envie de disparaître, de recommencer, de revenir quatre ans en arrière, quand elle n’était pas encore sous l’emprise d’une eliot aux gestes déplacés.
Elle se détestait. Ainsi, elle se haïssait. Faible, elle n’aimait pas. Elle était d’un caractère d’acier, trempé dans la chaleur d’une flamme pour attiser la haine, pour brûler le désespoir, pour crier au monde chaque pensée qu’elle désirait, force dans son esprit qui ne pouvait pas s’éteindre.
Et pourtant, elle pleurait.
Et c’était comme un couteau dans la poitrine, que de se savoir ainsi émiettée devant celle qu’elle avait aimée, celle qui était bien plus qu’une première fois, qui était la première amante, la première aimée, et la première à la faire sourire. C’était si difficile, alors qu’elle l’écoutait. Et elle était d’accord. Elle était d’accord, c’était évident. Elle avait envie de le crier, elle avait envie de l’affirmer, elle ne voulait pas se mentir, pas se croire si faible.
Pourtant, elle ne savait plus comment faire, pour que la flamme de son caractère revienne.
mais parfois, il faut changer… sa seule conclusion. Son idée fausse, celle qu’elle devait tout abandonner, personnalité à revoir, pour espérer trouver l’amour.
Et puis il y avait sa raison. Celle qui lui criait qu’elle n’avait pas besoin de cela. C’était le duel éternel d’un cœur contre un esprit. Le chagrin d’un amour abattu, contre la promesse d’une vie de puissance. L’amour qui disparaissait, l’amour qui résistait. Elle ne savait plus, n’arrivait plus à penser, et gardait cette main de la napolitaine dans la sienne, promesse secrète de ne plus la lâcher, tandis que les restes de la colère s’envolaient.
Et un sourire.
Un sourire qui germait, derrière les larmes qui ne savaient pourtant pas s’arrêter. Un sourire qui brillait, doucement, lorsque serena lui avoua qu’elle aimait son caractère, que la florentine n’avait pas à changer, parce que les braises intenses de son esprit étaient de ce qu’elle aimait. De ce qu’elle appréciait. même si on finissait toujours par s’engueuler ? parce qu’il ne fallait pas être un génie pour comprendre. Deux pensées aux étincelles virevoltantes, et le coup de foudre devenait un véritable torrent d’éclairs. Il n’y avait pas de secret, leurs deux caractères en collision formaient les volcans de leur relation passée, du chagrin, de la blonde aux doux cheveux cauchemardesques, et des cris qui valsaient encore dans son esprit. Pourtant, elle l’aimait, serena. Ce caractère, cette personnalité. Elle l’aimait, venait le lui assurer, phrases banales qui s’assuraient de ne pas perdre le petite sourire de la florentine. Elle l’aimait, venait l’affirmer en se levant, contact brisé pendant une demi-seconde pour trouver la force d’une étreinte bien plus salvatrice. Et pourtant, elle avait peur, sofia. Peur, parce qu’elle ne perdait pas les souvenirs qui la mettaient en furie. Elle ne perdait pas l’aversion qu’elle avait eue pour la napolitaine.
Mais elle retrouvait un sentiment longtemps enfoui dans les tréfonds de son âme, dans les déchirures de son cœur.
merci… soupir contre ses lèvres, lèvres si proches d’elle. elle ne savait plus comment réagir, elle ne savait pas si elle devait la repousser, ou la garder près d’elle. c’était comme une coupure, son esprit à la merci de ses pulsions. Erreur qui lui coûta un baiser, deux lèvres qui venaient s’écraser sur celles de serena, en un instant, sans hésitation. Comme la promesse d’un palpitant qui assurait qu’elle n’était jamais vraiment partie de son esprit, belle napolitaine.
je… je n’aurais pas dû. Non ! mouvement de recul involontaire, et regard perdu dans les yeux figés d’une serena distraite. Baiser difficile à expliquer, sofia restait de marbre. je ne le dis pas souvent… mais je suis désolée… je ne sais pas ce… ce qu’il s’est passé. les larmes ne coulaient plus, c’était déjà ça. Tandis que la main de serena se trouvait à nouveau dans celle de sofia.
Les souvenirs qui remontaient.
La réalité qui changeait.

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the past is alive/sofia
Mer 27 Nov - 21:08
Elle n'avait jamais voulu que Sofia change. Elle l'avait éperdument aimée pour ce qu'elle était. Pour sa douceur et sa fureur, pour son caractère bien trempé et pour toutes les autres choses qui définissaient sa personne. Et elle l'aimait encore, au fond. Elle n'avait jamais pu se détacher d'elle, même pas pendant les années passées loin d'elle. Elle apprenait aujourd'hui qu'elle n'était pas la seule cause de son chagrin. Qu'il y avait eu quelqu'un d'autre après. La napolitaine ne put s'empêcher de ressentir un sentiment de jalousie après cette confidence. C'était absurde, mais elle détestait imaginer une autre femme poser ses mains sur son ex, gagnant le droit de goûter à ses lèvres et à son corps tout entier. Gain qu'elle avait perdu au moment même où elle avait fait cette erreur avec cette jeune blonde. C'était bien fait pour elle, quand elle y pensait. Le chagrin de Sofia la touchait, elle faisait de son mieux pour la consoler, un rôle qui n'était pas le sien. Leurs mains entrelacées, des sourires malgré les larmes qui ne cessaient de couler, Serena ouvrait son cœur à celle qui le faisait battre encore plus fort. C'était une bonne occasion de lui avouer ce qu'elle pensait vraiment, même si c'était sûrement déjà trop tard. même si on finissait toujours par s’engueuler ? Il y eut un sourire sur ses lèvres après ces mots. Sourire qui traduisait la nostalgie. Parce que oui, même si elles finissaient toujours par s'engueuler, cette relation lui manquait encore aujourd'hui. Même si on finissait toujours par s'engueuler. répéta-t-elle en hochant la tête. Ces disputes n'étaient rien à côté de tous les bons moment qu'on a passés ensemble. Elle espérait que Sofia soit du même avis sur ce point-là, qu'elle n'ait pas retenu seulement les mauvais moment car Serena, elle, avait seulement retenu tout le reste. Et elle se leva, s'approcha pour offrir ses bras à la florentine, pour qu'elle vienne s'y blottir le temps d'un instant. Elle voulait  lui réchauffer le cœur, effacer ces larmes et ce chagrin, même si elle savait que ce n'était pas aussi simple que ça. Une étreinte, une simple étreinte et elle était quasiment sûre que Sofia pouvait sentir son myocarde s'emballer à travers sa poitrine. C'était une sensation aussi étrange qu'agréable, c'était l'effet qu'elle lui faisait toujours après tant d'années. C'était de la joie, de la peur, du soulagement. Un sourire adressé lorsqu'elle la remercia. Elle s'apprêtait à lui dire qu'elle serait toujours là pour elle, pour la réconforter lorsque l'univers lui tournait le dos. Mais elle n'eut pas le temps. Ses lèvres vinrent se coller aux siennes, et Serena ferma les yeux pour se laisser transporter dans cet océan d'émotions. je… je n’aurais pas dû. non ! Ces paroles qui mirent fin à ce rêve de quelques secondes. Elle recula, détourna le regard. Sofia regrettait déjà ce qu'elle venait de faire, elle avait bien compris. je ne le dis pas souvent… mais je suis désolée… je ne sais pas ce… ce qu’il s’est passé. Serena lâcha sa main dans un geste un peu plus brusque que ce qu'elle n'aurait souhaité. Elle se racla la gorge, gênée. Je... Non c'est moi, pardon. J'aurais pas dû te parler, encore moins t'inviter à boire ce café. Je suis désolée, je... Le nœud qui s'était formé à l'intérieur de sa gorge l'empêchait de parler, la faisait suffoquer. Elle ne savait pas comment réagir, ni quoi faire, ni quoi dire. Je crois que je devrais y aller. Elle commençait à se lever et remballer ses affaires. Elle ne voulait pas fuir, mais c'était la meilleure chose à faire. Une main posée sur l'épaule de la brune avant de tourner les talons. Je serai toujours à pour toi malgré tout, tu sais. Elle avait envie de rester, elle avait envie que leurs lèvres se rencontrent encore une fois. Mais ce n'était pas une bonne idée. Alors elle prenait la fuite, l'esprit brouillé d'incompréhension. Totalement perdue dans ces sentiments qui refaisaient surface à chaque seconde qui passait.
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