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Drink with old friend - César

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Drink with old friend - César
Sam 27 Avr - 2:55

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César & Charlotte
'Cause there's no one that I gotta be, it all comes down to the simple things. It feels like home and family, my feet in the red clay. My heart runs like the Mississippi, all the way back from the big city
Il fallait que je me dépêche ! Hors de question d’être en retard aujourd’hui. Ce soir, je retrouvais un ami de France donc franchement, je n’allais manquer ça pour rien au monde. Bon d’accord, j’étais partie en retard du boulot… Mais je jure que ce n’est pas ma faute, on a eu des petits soucis avec les tigres ! Et il ne faut pas croire, ce sont de vraies tête de mule ! Même s’ils se comportent comme des énormes chatons. Oui énormes parce que le plus gros de nos pensionnaires fait 230 kilos donc on est loin du petit chaton… Il n’empêche que pour le coup, je devais me dépêcher de rentrer pour me préparer. Pour le coup, je dois reconnaitre que les transports en commun sont vraiment pratiques. Cela ne m’empêche tout de même pas de presque courir jusque chez moi. Je referme alors la porte presque en la claquant. Il n’en faut pas plus pour faire réagir la maisonnée. J’ai à peine le temps de lancer mon sac sur le divan que déjà, Trixie recommence son manège de balle rebondissante. Je lève doucement les yeux au ciel et l’attrape au vol. Une vraie pile ! Il n’en faut pas plus à l’animal pour me lécher vigoureusement le visage. « Trixie stop ! » Et voilà, regard de chien battu ! Je la laisse alors sortir avant de partir en direction de la salle de bain. C’était sans compter sur caramel qui commence à grignoter les barreaux de sa cage et tire dessus comme un fou… et Cookie qui décide de se rouler devant moi. A croire que les animaux chez moi ont décidé de me motiver à rester. Oui ben non, je ne vais pas poser un lapin à César !

Je file alors rapidement sous la douche après avoir contourner le chat qui traine sur le sol (parce que oui, Monsieur ressemble à une loque, étalé là de tout son long). On va éviter de garder l’odeur des fauves sur soit quand même ! J’opte alors pour une jupe noire, un tshirt blanc et des tennis blanches avec des cerises dessus. On ne critique pas mes chaussures, elles sont très mignonnes ! Bon, tout est bien fermé ici, Trixie est rentrée et a retrouvé sa place… sur le divan. Elle me désespère… ce n’est pas faute d’avoir tout fait pour qu’elle dorme dans son panier ! Cookie décide de se caler avec elle. Caramel a son bout de carotte, il va en avoir pour un petit moment au moins. Je vérifie alors qu’il ne me manque rien dans mon sac. Il me faut surtout ma pièce d’identité parce que des fois, ils sont capables de croire que je suis trop jeune pour boire. Et le pire c’est quand on me demande ma carte d’identité et que je suis avec mon meilleur ami : il ne manque pas une si belle occasion de me charrier. Mais ce soir, il ne sera pas là. Bon, j’ai bien tout. Me voilà donc partie pour le bar où on s’est donné rendez-vous avec le français.

Comme je m’y attendais, il y a du monde. On n’est pas très loin de l’université, il est normal d’y voir beaucoup d’étudiants. Rapidement je consulte l’heure. 19h10 ! Bravo Mathie, tu as réussi à être en retard… Heureusement, je n’ai pas trop de mal à repérer le jeune homme. Parce que oui, je suis peut-être petite mais lui, il est grand donc ça aide ! J’arrive donc dans sa direction en me frayant un passage parmi la foule. Bon d’accord, c’est vraiment blindé… Enfin au moins, il est au niveau du bar donc je vais pouvoir commander tranquille. J’arrive finalement à sa hauteur et passe une main dans mes cheveux humides. « Hey ! Désolée du retard, on a eu quelques soucis au zoo… » Je lui adresse alors une petite moue et un regard de chien battu pour me faire pardonner. Un barman arrive rapidement dans ma direction, je command donc une pina colada avant de reporter mon attention sur César. « Alors, comment ça se passe pour toi ici ? Pas trop dépaysé de la France ? on avait pas autant de soleil à Paris ! » Et voilà que je commence déjà à me perdre en babillage. Promis, je vais être sage.
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Drink with old friend - César
Dim 28 Avr - 18:58
Drink with old friend ft. Charlotte Garnier
Le quartier universitaire commencé à devenir familier pour César. En plus de faire des allers-retours incessants entre l'administration de l'école d'études supérieures et Silverlake, il aimait bien passer du temps dans l'atmosphère étudiante. Cela ressemblait un peu au Quartier Latin de Paris. Avec sans doute, plus de modernisme. Los Angeles est une ville jeune comparée à la capitale française. Alors lorsque Charlotte lui avait envoyé un message pour qu'ils se retrouvent, il n'avait pas cherché longtemps avant de savoir de quel bar elle parlait. Un endroit charmant qui, à cette heure, était plein. Heureusement, pour elle, il avait la fâcheuse habitude d'arriver toujours un peu en avance.

Accoudé au bar, le blond surfe un peu sur son téléphone. Il n'avait pas son sac sur lui. Pas de sac, pas de livre. Mais ce n'était pas si grave. Il pouvait bien attendre que son amie d'enfance arrive et anime sa soirée. Comme elle savait si bien le faire. Déjà servis, il entendit une voix familière près de lui. Un sourire illumina son visage en reconnaissant celui de la Garnier. Tant de souvenir à jouer dans les escaliers parisiens lui revint tandis qu'il se penchait légèrement pour lui faire la bise. Une vieille habitude qu'il garderait. La classe à la française, mesdames et messieurs.

« Ne t'inquiète pas. Les tigres ont besoin de plus de temps que moi ! »

Elle commanda dans un anglais impeccable. Lui qui tiquait encore sur quelques mots, ne pouvait empêcher son accent de pointer, quelques fois. Cela le rendait mignon d'après Art. Adorable du point de vue de Loan. Et de Clyde, il ne savait pas. Parce qu'il ne lui avait jamais vraiment dit, ce qu'il pensait de lui en fait. Il attrapa son verre pour en siroter l'alcool tandis que Charlotte reprenait son monologue. Il l'écouta tranquillement, se disant que cela faisait du bien de retrouver ce discours long et imprécis dont elle avait le secret. Déjà, petite, elle lui racontait des histoires effilochées. Tandis que lui, tout silencieux garçon qu'il est encore, l'écoutait.

« Ça va, répondit-il. À vrai dire, c'est encore un peu difficile de s'habituer à toujours parler anglais, mais ça va. »

Son niveau n'était pas déplorable. Mais il préférait parfois avoir recours à quelques jolies expressions natales pour s'exprimer. Elle lui parla du temps. Les nuages de Paris sont un mythe que les touristes découvrent en arrivant sur place. C'est sûr que la Californie est bien plus chaude que le nord de la France. Il sera toujours un peu dépaysé de pouvoir voir la mer tous les matins au réveil. Mais ce n'était pas non plus un réel problème. De quoi allait-il se plaindre alors qu'il était gentiment logé par sa tante qui l'acceptait malgré tout ce drama familial ?

« C'est sûr ! Et puis, c'est sympa de pouvoir voir la mer tous les jours. »

À nouveau il porta son verre à sa bouche avant de songer à quelque chose. L'apéro est une tradition que l'on célèbre en trinquant. Si Charlotte était partie lorsqu'elle avait neuf ans, elle devait bien encore se souvenir de ce que les grands faisaient en buvant de ce liquide ambré. Doucement, il se tourna vers elle, offrant un sourire en coin charmant. Il tend son verre en avant.

« Trinquons aux amis d'enfances ! » rigola-t-il.

En reposant son verre après en avoir pris une gorgée, il détailla un instant son amie du regard. Malgré le fait qu'elle est bien grandie, il restait encore les souvenirs de son visage d'enfant. Lui aussi devait lui faire cet effet. Son sourire n'avait pas quitté ses lèvres. La revoir était un bol d'air frais dans son quotidien. Plusieurs questions lui étaient venues à l'esprit alors qu'il l'attendait. Certes, ils avaient communiqué malgré la distance et surtout, César l'avait prévenu de son arrivée improvisée. Mais ce n'était pas la même chose que de l'avoir en face de soi. Il se passa la main dans les cheveux.

« Et toi ? Comment ça va dans ta vie ? » demanda-t-il en triturant son verre.

Charlotte lui avait manqué.

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Drink with old friend - César
Mer 1 Mai - 11:45

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César & Charlotte
'Cause there's no one that I gotta be, it all comes down to the simple things. It feels like home and family, my feet in the red clay. My heart runs like the Mississippi, all the way back from the big city
C’est un réel plaisir de retrouver mon ami d’enfance ! On se connait depuis toujours on pourrait dire. Enfin j’avoue qu’on a eu plus de mal à garder contact pendant un temps parce que quand même, j’ai déménagé à l’autre bout de la terre quand on était que des gosses. Il a été un des rares enfants avec lesquels ma mère me laissait jouer sans trop s’inquiéter. Donc évidemment, ce genre de chose ça marque ! J’avais même réussi à garder contact avec lui, ce qui tenait du miracle pour le coup. Si on sortait ma famille du lot, il était mon dernier contact avec la France. Je dois bien admettre qu’il est agréable de retrouver ma langue natale. C’est assez rare que je puisse la parler, même au zoo ! Mais pour le coup, j’ai franchement autre chose à penser là tout de suite. Son sourire fait plaisir à voir, au moins je ne suis pas devenue une étrangère pour lui. Il faut reconnaitre que malgré nos plus de quinze ans sans nous voir, il n’a pas tant changé que cela donc je suppose qu’il en va de même pour moi. Puis il n’y a pas que la physionomie après tout, on se reconnait et puis voilà. Juste qu’avant, on ne jouait pas sur des téléphones et on ne surfait pas sur le net en attendant que l’autre débarque. Je me retrouve à rire légèrement quand il me fait remarquer que les tigres ont besoin de plus de temps que lui. D’accord il n’a pas un comportement de chaton comme peuvent parfois l’avoir Kira et Rajah mais quand même ! Je m’installe finalement à côté de lui en attendant mon verre.

Je recommençais à me perdre en babillages. Heureusement pour moi, mes histoires partent un peu moins dans tous les sens que quand j’étais enfant. Mais ce n’est pas ma faute, je me souviens toujours de certains détails pendant que je raconte mon histoire ! Voilà, c’est la faute de mon cerveau, pas la mienne. Je fronçais légèrement les sourcils lorsque César m’avoua que l’habitude de l’anglais au quotidien n’est pas toujours évidente à prendre. C’est un peu normal, il est arrivé il n’y a pas si longtemps au final. « On s’y fait vite tu verras. Même si je dois bien reconnaitre que c’est surement plus facile à neuf ans qu’une fois le quart de siècle passé ! » C’est bien connu, les enfants sont des éponges. Plus on est jeune et plus on absorbe. Et puis les amis ça aide aussi, sans ça je ne suis pas certaine que j’aurai progressé aussi vite. Et puis pour Los Angeles, on peut bien apprendre l’anglais. Certes, ce n’est pas le charme à la française de Paris avec ces bâtiments d’un âge dont nul ne se souvient. Mais voir l’océan tous les jours c’est plutôt sympa. C’est agréable de se dire qu’on peut aller à la plage presque quand on veut. Sans pour autant aimer le surf ou ce genre d’activité, je dois bien admettre que faire un passage par la plage l’été c’est une des meilleures choses au monde ! Ce qui n’est pas possible sur Paris tout simplement.

Lorsque mon verre arriva, je commençais à jouer distraitement avec la paille. Je la fais toujours doucement dans mon verre en observant mon ami. C’est assez étrange de nous revoir en étant adulte. Mais grâce à lui je retrouve des habitudes typiquement françaises comme de se faire la bise. Bon ça je le fais avec Ethan mais parce qu’on se connait depuis un bout de temps donc chacun a un peu pris des habitudes de l’autre. Je me retrouvais à rire doucement lorsqu’il proposa de trinquer. Je n’allais clairement pas lui refuser ça. « Aux amis d’enfance oui ! » Je pris finalement une gorgée goût ananas-coco. Ps ma faute si j’adore ce cocktail ! Je hausse doucement la réponse à sa question, reposant mon verre. « La routine on va dire ? La routine de célibataire même ! Je vais au zoo, je sors avec un ami. C’est pas si mal dans le fond. » Cela fait six mois que je n’ai plus de relation et je ne m’en porte pas plus mal. Non pas que j’aime la solitude mais j’ai un peu de mal à m’adapter aux gens lorsqu’il s’agit de relation amoureuse. Faut croire que je n’ai tout simplement pas trouvé le bon. « A côté de ça, j’ai potentiellement ma mère qui va revenir pendant ses congés donc j'ai plutôt intérêt à laisser mon appartement nickel ! Sinon elle serait capable de faire mon ménage... » Parce que oui, je connais ma mère elle en serait bien capable ! Et je ne sais pas encore si elle dormira chez moi ou si elle prendra une chambre d'hôtel. « Par contre toi, tu vas avoir des choses à me raconter ! Tu es venu juste pour les études ou tu as une autre idée derrière la tête ? »
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Drink with old friend - César
Sam 18 Mai - 16:44
Drink with old friend ft. Charlotte Garnier
Sourire aux lèvres, César écoutait ce que Charlotte lui racontait. Comme toujours, il sentait une sorte de passion dans sa voix, comme si elle adorait s'exprimer sur son opinion. Ce que l'on ne peut pas lui reprocher. À l'évidence, il devait être le bon, selon elle. Elle se moqua un peu de leur âge. C'est sûr à vingt-cinq ans, nous ne sommes pas aussi réceptifs qu'un enfant de cinq ans. Eux apprennent encore à s'exprimer, alors que César avait déjà rendu des dossiers plus épais que l'ancien chat de sa mère. La différence était notable et évidente. Pourtant, il ne laissait pas abattre. Une expression douce sur le visage, il but un peu de son verre avant de répondre.

« Certes, mais je m'en sors pas si mal pour le moment. Sauf pour les « désolés » rapides ! J'ai trop l'habitude de le dire, je crois ! »

Il ricana un peu. Les réflexes sont durs à oublier. Il lui fallait désormais faire l'équivalent d'attraper une balle de la main gauche pour un droitier, en langue. De l'entraînement, de l'habitude. Voilà tout ce qui lui manquait. Mais son anglais, en soi, était tout à fait acceptable. Même plutôt bon. À part ce petit accent très connoté qu'il ne pouvait s'empêcher de cacher, sa syntaxe était comparable à celle de n'importe quel américain. César savait pertinemment que cet accent, ce petit défaut irréparable de la langue, lui valait souvent les regards attendris, voir amusés de certaines personnes. D'autres, enfin surtout un, le trouvaient particulier d'une façon qui lui échappait encore. Parce que César se voilait encore la face. L'accepter était encore un peu trop dur pour lui.

Leurs verres s'entrechoquèrent avant qu'ils ne boivent. Charlotte lui explique la routine de sa vie. L'inflexion lorsqu'elle lui expose la vie de célibataire le fait hausser un sourcil. Il n'était pas étonné, en soi, de la savoir ainsi. Mais sans doute ne s'attendait-il pas à la savoir si bien dans cette situation. Ou alors, il la connaissait moins qu'il ne le croyait. Après tout, combien de temps s'était écoulé ? Une éternité. Et en une éternité, on pouvait changer. Lui-même n'était plus ce gentil petit garçon, aux yeux pétillants et à la bouille toute ronde qui adorait s'asseoir sur les rebords dans bac à sable pour ensevelir ses pieds. Cette époque lui semblait si lointaine maintenant. Son amie fit une allusion à l'arrivée prochaine de sa maternel. Aussitôt, il se redressa, le visage éclairé. La mère de Charlotte était adorable. Enfin, dans ses souvenirs d'enfants, elle ne lui avait jamais fait de mal. Il se pencha un peu vers elle.

« C'est vrai que tu n'as jamais été très maniaque, rigola-t-il. Tu lui diras bonjour de ma part alors ! »

Puis le sujet dériva sur lui. Le Gauthier s'y attendait. Après tout, il débarquait ici, un peu à l'improviste, arrivant tout droit de France. Normal qu'elle lui en demande la raison. Ce n'est pas tous les jours qu'on quitte son foyer pour partir à l'aventure dans un pays étranger. Son regard dévia, quittant le visage si chaleureux de Charlotte pour se poser sur les étages derrières le comptoir. Devait-il lui dire la vérité ? Devait-il lui avouer ce que lui-même n'arrivait pas à s'expliquer tant il n'y comprenait rien ? Plombé l'ambiance n'était pas son envie propre. Les lèvres pinçaient, il pesa le pour et le contre. D'un côté, ce serait mentir de dire qu'il n'était venu que pour les études – il ne voulait même pas se spécialiser en littérature américaine ! – mais de l'autre, il ne savait pas comme elle réagirait. Pas en mal, sans doute. Alors, prenant son courage à deux mains, César finit par se retourner vers elle, un peu moins à l'aise de précédemment.

« Pour tout te dire… c'est compliqué, commença-t-il. Il n'y a pas longtemps, j'ai… J'ai découvert que… »

Ses mots se perdirent dans sa bouche, s'emmêlant formidablement pour ne plus sortir. Un comble pour un étudiant en Lettres Modernes ! Il soupira, se passa la main dans les cheveux, fit jouer le reste d'alcool dans son verre, fixa un point imaginaire sur le comptoir. Un défi ? Non, pire encore. Une lutte contre lui-même. Les phrases se formèrent, donnant une aléatoire bonne dimension à ce qu'il voulait dire, dans son esprit. Pourquoi rien ne pouvait-il être simple lorsqu'il s'agissait de sa sexualité ? Un léger tremblement dans la voix, il reprit.

« J'aime les hommes, Charlotte. Enfin… Je crois. Je ne sais plus, en fait. Mais, tout ça pour dire que ma mère ne l'a pas bien pris. Un enfer... J'ai vécu un enfer pendant trois mois. Avant d'enfin partir. »

Tout doucement, il lui expliqua Loan, sa tante du côté de sa mère qui habite Los Angeles, le voyage, le transfert de son dossier. Tout s'enchaîne. C'est long, triste, sans fin. Finalement, il conclut que, d'une part, oui, il fait ses études ici, à l'université du coin, pour enfin entrer dans la branche qu'il souhaite, mais aussi que tout ce bazar n'est qu'une fuite. Une lâche fuite de chez lui pour ne pas avoir à subir ces remarques blessantes et ses gestes déplacés. César n'ose pas la regarder. C'est sans doute beaucoup comparé à elle. Ce n'est pas forcément la discussion qu'elle attendait. Mais c'est la vérité. Pure, dure et désagréable. Juste après, il vide son verre d'une traite. Mauvais choix. Il en a fait beaucoup, ces derniers temps, des mauvais choix.

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Drink with old friend - César
Dim 26 Mai - 20:04

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César & Charlotte
'Cause there's no one that I gotta be, it all comes down to the simple things. It feels like home and family, my feet in the red clay. My heart runs like the Mississippi, all the way back from the big city
C’est presque comme si on ne s’était jamais quitté. Les petites taquineries, bien que différentes, sont toujours présentes. Evidemment, les sujets de conversation ne sont pas les mêmes à neuf ans qu’à passer vingt-cinq ans. Et depuis, même si je n’ai évidemment pas perdu ma pratique du français, j’ai acquis celle de l’anglais. Bon j’avoue, j’ai un petit avantage sur mon ami puisque les premières années de ma vie, je les ai aussi passé avec mon père qui est un américain pure souche. J’esquisse doucement un sourire à la remarque de mon ami. Je me doute bien qu’il ne s’en sort pas si mal. Surtout que là, il ne va pas trop avoir le choix. Il va baigner dans la langue pendant un moment. Alors franchement, dans ces cas-là on apprend vite. Surtout parce qu’on n’a pas le choix. Bon après, c’est évident que son accent il ne va pas s’en débarrasser aussi facilement que cela. Mais l’accent français a toujours son petit effet sur les américains, ça a toujours tendance à m’amuser pour le coup. Pourtant, je n’ai plus forcément le mien après plus de quinze ans ici. Bon d’accord, il revient de temps en temps ce petit accent et ça m’a valu de me faire draguer par moment. Généralement par des gros lourds en fait. Jusqu’à maintenant, aucun n’a réussi son coup donc je m’en tire plutôt bien. Pour le moment, je profite d’être avec le français, trinque volontiers avec lui, à cette amitié que la distance et les années n’auront pas suffi à ternir. Et je lui raconte un peu de ma vie ici.

Je remarque le petit haussement de sourcil du jeune homme quand je parle de mon célibat. Quoi, c’est si étonnant que cela que je ne sois pas casée ? Pourtant, j’ai bien appris avec ma mère que ce n’est pas une tare d’être une femme célibataire. Le sujet dévie ensuite sur ma mère, qui a proposé de venir me voir à Los Angeles dès qu’elle aurait des congés. Et donc de la nécessité de ranger mon appartement. Je ne peux retenir une mimique faussement outrée et un petit coup de poing dans son épaule à sa remarque. Moi pas très maniaque ? Il commence déjà le fourbe ! « C’est surtout que j’ai un chien un peu jeune et foufou, un chat un peu grincheux et un lapin un peu cinglé qui met des copeaux partout ! Non mais oh… Bon d’accord, j’ai aussi une collection d’accessoires Marvel qu’il faudra que je range avec attention. » Je prends une gorgée de mon verre. J’apprécie cette amitié pour le coup. « Mais je transmettrais volontiers tes salutations à ma mère. » Je ne tarde pas à ramener le sujet sur lui. Parce que quand même, César a débarqué comme ça, sans vraiment prévenir à l’avance. S’il pense que je ne vais pas le questionner, il se fourre le doigt dans l’œil et jusqu’au coude même ! Non pas que je sois curieuse… Ouais bon d’accord, je suis très curieuse en fait ! Sa réaction commence à m’interpeler. Son expression change, ce qui me fait froncer les sourcils. Il a l’air un peu plus fuyant. Pourtant, je ne veux pas le brusquer alors je lui laisse le temps.

Je ne bronche pas quand il commence en me disant que c’est compliqué. Ça peut être compliqué, je ne vais pas le rejeter pour autant. Et une fois les premiers mots prononcés, les vannes étaient ouvertes. J’écoutais alors le jeune homme me dire qu’il aime les hommes, me raconter la situation avec sa mère en France, son arrivée ici. Je prends alors toute la mesure de sa situation. C’est même surprenant qu’il ne soit pas venu plus tôt, je n’aurais sans doute pas supporté ça aussi longtemps que lui personnellement. Avec un petit sourire en coin, je tends la main et lui ébouriffe les cheveux. « Il en faudra plus pour me faire fuir Monsieur Gauthier ! » Effectivement, je ne vais pas le rejeter pour ça. L’amour, ça ne se commande pas ! J’en ai eu une preuve avec mes parents, des fois on se sépare même alors qu’on s’aime toujours. Je prends alors une gorgée dans mon verre. « Je vais pas te fuir pour ça. Je vais juste faire gaffe le jour où je vais te présenter Ethan ! » Je le taquine en lui tirant gentiment la langue, assorti d’un petit clin d’œil. « Tu aimes les hommes, c’est un fait. C’est pas ça qui va faire que tu ne seras plus mon ami comme quand on était gosse. Par contre tu as eu du courage de tenir pendant trois mois. Je serais partie bien avant ! Si ma mère avait agi comme ça, je serais partie vivre avec mon père. Quoique… Nan, je serai partie vivre chez les voisins ou chez Ethan en fonction de la période en fait. » Oui ben c’est pas toujours la joie avec mon père, j’ai eu une grosse période où c’était un peu tendu. Maintenant, on essaie de se rattraper.
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Drink with old friend - César
Mar 11 Juin - 16:49
Drink with old friend ft. Charlotte Garnier
Le petit coup sur le bras n'avait réellement pas fait de grands dégâts. César rigola devant la mine théâtrale de son amie. Se moquait gentiment d'elle n'était pas dans ses habitudes, lui qui aimait plutôt lui sourire pendant qu'elle racontait ses innombrables histoires. Mais là, Charlotte lui avait tendu une perche qu'il avait simplement saisie. La Garnier lui expliqua la raison de ce rangement inopportun. Il est vrai qu'elle a toujours aimé les animaux. Après tout, elle travaillait dans un zoo. À part les deux chats qu'il avait côtoyés dans sa grande maison, César n'avait jamais eu de grande passion à leur égard. Tous les deux vivaient réellement dans deux mondes bien différents. Pourtant, cela ne les empêchait pas de discuter tout à fait normalement, comme s'ils ne s'étaient jamais réellement quittés.

Lorsqu'elle lui ébouriffa les cheveux, le français ressentit une vague de bienveillance émaner d'elle. Il répond à son sourire, un peu tremblant. La peur qu'il ressent à chaque fois qu'il doit s'avouer devant les autres disparait petit à petit, tandis qu'elle le rassure. Elle plaisante même sur un certain Ethan. Tiens, il devra lui en parler tout à l'heure. D'abord, terminer cette conversation. Il note dans un coin de son esprit la question. Le Gauthier passa la main dans ses cheveux, comme pour les remettre en place après le passage chaotique de son amie d'enfance.

« Merci Charlotte, lui dit-il. Ça fait du bien d'entendre ça. »

Il était sincère. Plusieurs de ses amis, nouveaux ou non, l’avait rassuré, lui disant qu’il n’y pouvait rien, que ce n’était pas une erreur. Qu’il méritait autant d’amour que n’importe qui. L’un d’eux, Art, avait même eu l’air de vouloir se battre avec celui qui oserait lui faire la moindre remarque. Cela l’avait bien fait rire. Parce que, soit, Art était très intentionné, mais ce n’était pas avec ses petits poings qu’il pourra mettre quelqu’un à terre. César était chanceux de le connaître. Lui. Et Charlotte aussi. Le sortir de la boucle infernale de son cerveau était la meilleure chose qu’ils pouvaient lui offrir. Progressivement, par étape, il allait s’assumer complètement. Ce n’était qu’une question de temps et de patience. Mais pourra-t-il réellement le faire patienter aussi longtemps ? Parce qu’il y avait un « il » dans l’histoire. Oui, sinon, ce serait tout de suite moins marrant.

Elle a fait plusieurs allusions d’un coup. Ethan et son père. Père que le jeune homme ne connait pas et dont il n’a jamais entendu la moindre parole. Donc, si son cerveau faisait bien le rapprochement, elle l’avait retrouvé ? Encore une question à poser qu’il garda dans la même case que la précédente. Son verre était vide et cela ne le dérangea pas. Sa tête ne lui faisait pas mal, il ne voyait pas flou. Ce n’était pas avec un peu d’alcool qu’il sombrera. Mais il s’arrêtera sans doute là, ce soir. Plus soif, plus faim. Cela lui a un peu coupé l’appétit, autant qu’elle l’avait réconforté sur lui-même. Il pencha la tête sur le côté. Deux amis d’enfance, séparés par une dizaine d’années, qui se retrouvent dans un bar à l’autre bout du monde et qui parlent de relations. Quelle drôle de soirée. César sourit.

« Mais dis-moi… Qui est cet Ethan dont le nom est déjà sorti deux fois ? »

Ce n'était pas un retour à l'envoyeur. Elle ne l'avait pas questionné sur un possible crush masculin. Mais lui, n'allait pas se gêner. Ils avaient plein de choses à se dire. On ne pouvait pas rattraper tout ce temps de perdu. Néanmoins, en apprendre plus sur le présent permettait une redécouverte de l'individu. Et ce jeune garçon qui semblait si proche de Charlotte le fait sourire. Il ne veut pas être envahissant. Si elle coupe court à toute discussion, il n'insistera pas. De même pour son père. Ah oui ! Il devait aussi parler de lui. Bon. Ils avaient de la matière à parler pour le reste de la nuit. Cette dernière avançait doucement. Il jouait avec son verre vide sur le comptoir, mettant à jour la liste de question qui se raccourcissait dans sa tête. Sa curiosité était sans doute plus faible que celle de Charlotte. Mais il ne pouvait se retenir d'annoter ses interrogations dans le but de les poser. Encore une. À moins que la jeune fille ne l'aiguille, involontairement ou non, vers d'autres.

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Drink with old friend - César
Sam 15 Juin - 17:11

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César & Charlotte
'Cause there's no one that I gotta be, it all comes down to the simple things. It feels like home and family, my feet in the red clay. My heart runs like the Mississippi, all the way back from the big city
Je retrouve vite mes vieilles habitudes avec César, combinées à celles que j’ai parfois avec Ethan. Comme ce petit coup dans le bras par exemple parce que ça, c’est quelque chose que je ne fais que depuis le lycée. Autrement dit, une période où mon ami français était bien trop loin de moi géographiquement parlant pour le subir. Et puis il faut reconnaitre que l’un comme l’autre, nous avons changé et grandi donc il n’est pas vraiment étonnant que certaines manies ou certains gestes soient apparus tandis que d’autres ne sont plus. Et puis en grandissant, on s’éloigne parfois. Dans notre cas, c’est visiblement pour mieux nous retrouver, alors que de prime abord nous n’avons pas grand-chose en commun. Finalement, c’était comme si ces années écoulées n’étaient en réalité qu’une soirée et qu’ils venaient de se retrouver après s’être quittés la veille. Mais je sentais aussi qu’en cet instant, le jeune homme n’avait pas forcément besoin de plaisanterie. Certes, c’est toujours quelque chose qui est bon à prendre quand il s’agit de petites chamailleries enfantines. Mais pour le coup, je remarquais qu’il avait plutôt besoin de soutien. Et non, je n’allais pas envoyer paitre le français ou m’en éloigner pour la simple raison qu’i n’a pas des gouts qu’on pourrait qualifier de conventionnel. Après tout, je m’en fiche bien de ce genre de chose, il suffit de voir les relations dans ma propre famille. Franchement, je serais mal placée pour rejeter quelqu’un uniquement parce qu’il aime quelqu’un du même sexe que lui. Puis on s’en fout royalement, on dit toujours faite l’amour pas la guerre, on ne précise en revanche jamais qui on doit aimer.

Amusée de sa réaction, j’esquissais un petit sourire en voyant sa main passer là où se trouvait la mienne quelques secondes plus tôt. Bon au moins, j’étais rassurée pour le coup. Il semblait plus détendu déjà et c’était un bon point. C’est donc sur cette conversation que je finis mon verre avant d’en commander un second. Oui bon je sais, c’est pas très sérieux. Promis, après je passe au soda ! Sinon, Monsieur l’agent risque de me tirer les oreilles s’il l’apprend et ça, je n’en ai pas très envie. Avec un regard interrogateur, je tournais la tête dans la direction du Gauthier alors qu’il commençait une nouvelle phrase. Ah, c’était visiblement à mon tour de répondre à une question ! Et quelle question… Il allait falloir que je me surveille, sinon tout le monde va croire qu’on est ensemble avec Ethan… Alors que non. Mais je ne pouvais pas laisser César dans le flou. Avec une petite moue, je haussais les épaules. « Ethan, c’est le fils ainé de nos voisin quand on est arrivées ici avec ma mère. » Clair, net… Mais pas très précis pour le coup. Je commençais alors à jouer avec une mèche de mes cheveux. « On se connait depuis que j’ai neuf ans et en fait, on s’est jamais lâché. On allait ensemble à l’école et quand on était à la fac, on se bloquait un mois d’été pour partir en roadtrip. » Je n’allais pas forcément m’étendre sur les détails de ces voyages. On a traversé un bout du pays ensemble. Je ne parlerais pas non plus de l’ambiguïté que les gens voient dans notre relation, surtout que pour nous, il n’y a aucune ambiguité ! « Par contre, nos parents étaient certains qu’on finirait ensemble à partir du lycée ! Il s’est jamais rien passé, on continue de se voir et faire quelques sorties c’est tout. »

C’est facile de parler avec le français. Parce qu’il m’a connu il y a bien longtemps sans doute. Mais après tout ce temps, je dois bien reconnaitre que ma curiosité demande des réponses à toutes les questions qui me taraudent. « Bon par contre, tu ne vas t’en tirer aussi facilement ! Parce que moi aussi j’ai pleins de questions à te poser ! » Au moins, j’annonce directement la couleur, je ne le prendrais pas en traitre. C’est pas mon genre en plus. « Et de ton côté, il y a un Il ou tu es juste venu ici parce que tu y avais de la famille ? » ça va, je commence sagement ! Ce n’était pas comme si je lui demandais s’il avait déjà fait quelque chose avec un garçon. En plus, ce serait très mal venu de ma part sachant que je n’ai jamais vu le loup jusqu’à maintenant.
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Drink with old friend - César
Jeu 20 Juin - 20:16
Drink with old friend ft. Charlotte Garnier
Une question de répondu, une ! Cet Ethan est donc aussi un ami de Charlotte. Ami qui lui tient à cœur visiblement. Ils semblent bien se connaître et cela met du baume au cœur de César. Il prenait plaisir à voir le sourire sur le visage de la jeune fille tandis qu’elle lui parle de ce garçon. Elle commença à faire tourner une mèche de cheveux autour de son doigt. Bizarrement, il ne se souvenait pas ce tic. Après, ils étaient bien jeunes lorsqu’elle partie. C’était une évidence que ces petits gestes ne lui reviennent pas en mémoire. Elle parla d’école et de roadtrip. Tant de souvenirs passaient dans ses yeux. Cela le fascina un instant. Avait-il, lui-même, ce regard lorsqu’il parlait de son pays natal ? La capitale française lui manquait un peu, certes. Mais cette expression battait tous les airs nostalgiques qu’il n’est jamais fait. Charlotte ne semblait pas l’être, nostalgique. Elle semblait plutôt heureuse.

« Alors, j’aimerais bien le rencontrer un jour, ton Ethan. » lui dit-il en souriant.

Son rire lui échappa un peu lorsqu’elle aborda la question des parents qui les pensaient ensembles. Souvent, oui, on pouvait penser, en voyant deux personnes se tenir proches l’une de l’autre, rigolant de tout comme sur la même longueur d’onde, qu’elles étaient plus que ce que seuls les yeux pouvaient voir. L’humain a cette faculté d’imagination qui met souvent un peu de piment et de situation gênante dans sa vie. Si la Garnier lui disait qu’il n’y avait rien entre eux, il la croyait. Qui était-il pour se mettre à les coller ensemble, une étiquette de couple sur le front ? Personne et cela lui allait très bien. Parce qu’il n’allait pas le faire. Ce n’était que pour la titiller qu’il avait posé cette question. Et aussi, pour éviter celles qu’elle aurait pu lui poser à lui. Mais il était un peu trop optimiste quant à la possibilité d’y échapper. Sa mémoire à court terme avait oublié qu’elle était curieuse. Curieuse, sans trop pousser non plus.

L’idée de reprendre un verre lui vint lorsque Charlotte se jeta tête la première dans le grand bain. Une partie de sa question était vrai, tandis que l’autre s’avérait plus compliqué. Finalement, il le fait, arrêtant le barman pour demander un autre verre de sa boisson précédente. Deux verres. Ce n’est pas ça qui allait le faire tanguer sur le trottoir. Mais il ne devait pas non plus trop forcer. Parce que sinon, ce serait un affront à Loan et à son hospitalité. Rentrer dans un état pas possible était la dernière chose qu’il voulait lui faire subir. Elle avait déjà assez vécu, pour qu’il en rajoute une couche. Il est son neveu. Néanmoins ce n’est pas une raison pour lui faire ce coup-là. Mais deux verres, ce n’est rien.

Finalement, il se retourna vers Charlotte et se composa un masque de franchise qu’il ne se connaissait pas encore. Enfin, pas totalement. Lui parler des filles Kelley-Moore allait être long. De plus, les histoires de famille sont souvent longues. Et même s’il possède la belle parole des étudiants de lettres, cela ne l’empêche de ne pas savoir tout expliquer. En plus de ne pas tout connaître. César lui offrit un sourire. Cette question allait avoir une réponse qui allait faire bouger l’esprit taquin de sa camarade. Parce qu’il savait ce qu’il allait lui dire. Et que cela concernait bien un homme qui lui faisait un peu tourner la tête. Même s’il ne se l’avouerait pas. Enfin. Pas encore.

« J’ai une tante qui habite ici. Elle a gentiment accepté de m’héberger lorsque je suis arrivé ici. Et d’ailleurs, je vis toujours chez elle. »

Devait-il préciser qu’elle était la propriétaire du Planet ? Ce célébrissime bar lesbien qui fait fureur ? Il n’en voit pas vraiment l’utilité. Mais, le Gauthier est à moitié satisfait de sa réponse. Il veut lui parler de Clyde, de ce futur rendez-vous qui se prépare, de ce passage au pressing qui les a fait se rencontrer de nouveau. De nos jours, un café renversé sur quelqu’un pouvait faire des miracles de rencontre. Alors il se mordilla la lèvre, un petit sourire s’étalant de nouveau sur son visage tandis qu’il prenait un peu de couleurs.

« Et puis… Il y a peut-être un Il, commença-t-il, lentement. Mais, je ne sais pas trop quoi en penser. »

Toujours et encore, son cerveau refusait ce qui pour certains paraissait évident. Il n’avait pas vu ses regards sur sa personne. Il n’avait pas compris ses techniques de rapprochements. Il n’avait pas cherché à comprendre pourquoi il voulait son numéro, s’excusant avec l’histoire du pressing offert. Son regard resta sur son amie. Peut-être serait-elle aussi de bon conseil ? Car, il était perdu. Totalement. Indéfiniment. Il ne savait même pas comment accepter cette part de lui qui le dévore un peu de l’intérieur. Elle, peut-être, pourra, sans même s’en rendre compte, lui insuffler ce qui lui manque un peu. Du courage.

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Drink with old friend - César
Mer 26 Juin - 13:20

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César & Charlotte
'Cause there's no one that I gotta be, it all comes down to the simple things. It feels like home and family, my feet in the red clay. My heart runs like the Mississippi, all the way back from the big city
Je n’ai aucun mal à parler d’Ethan devant César au final. Parce qu’ils sont tous le deux mes amis mais ne m’ont pas connu au même moment de ma vie. César, c’est celui qui m’a connu quand j’étais encore une gamine, celui qui m’a vu quand mon père est reparti. Et aussi celui que j’ai dû quitter quand ma mère a décidé de changer de continent. Ethan, c’est celui que j’ai découvert en arrivant ici, celui qui me supporte depuis qu’on est gosse et qui a connu toutes mes amourettes d’ado. Au final à bien y penser, les deux sont assez complémentaires. A eux deux, ils m’ont vu évoluer et j’aime autant passer du temps avec l’un qu’avec l’autre, bien que ce soit deux amitiés totalement différentes. C’est vrai, ce n’est pas avec César que j’ai quelque chose d’aussi fusionnel qu’avec Ethan. Mais c’est avec le français que j’ai l’impression que rien ne change jamais complètement et qu’on pourrait se quitter pendant encore des années, je le retrouverai toujours avec le plus grand plaisir. Et puis finalement, les vacances que j’ai pu passer avec le brun, j’aurai tout aussi bien pu les passer avec le Gauthier si je n’avais pas quitté la France a bien y réfléchir. La seule différence aurait bien évidemment été le lieu ! Entre la France et les Etats-Unis, ce n’est franchement pas la même chose. En fait, il faudrait que je fasse ça dans mon pays natal aussi, ça pourrait être amusant ! Mais il faudrait le faire en petit groupe quand même, pour plus de fun.

Alors que mon ami d’enfance me parle de rencontrer le second, je ne peux clairement pas lui dire non. Parce que je suis quasiment certaine qu’ils sont fait pour s’entendre ! En plus, je vois mal Ethan rejeter l’étudiant juste parce qu’il préfère les hommes. Parce qu’on n’est pas comme ça et puis c’est tout ! « Et ben on organisera ça ! Faudra juste composer avec ses horaires mais ça, j’en fais mon affaire ! » Enfin il avait tout de même rit quand j’avais parlé de la manière de penser des parents. Parce que oui, les parents ont des idées bizarres des fois après tout ! Même si on ne leur donnera jamais raison, ils vont continuer de croire qu’un jour ça arrivera. Et ben grand bien leur fasse ! Un léger sourire se dessina sur mon visage quand le française se décida finalement à prendre un second verre. Ça va, on ne va pas non plus se mettre mal dans tous les cas. Parce qu’il faut que je puisse rentrer après quand même, il ne faudrait pas qu’il m’arrive quelque chose. Sinon j’en connais un qui va me tanner avec ça pendant un bon moment. Je me remets alors à faire un peu ma curieuse. Oui bon, c’est da ma nature ! Et puis ça fait tellement longtemps que je n’ai pas vu le jeune homme, je trouve que je m’en tire plutôt bien à ne poser que quelques questions pour le coup. Je hochais doucement la tête quand il me parle de sa tante qui vit ici. Je suis contente pour lui de voir qu’il a de la famille qui le soutient un minimum. Parce que franchement vu la situation en France, ce ne sera pas de trop un peu de soutien.

Arriva finalement le fameux sujet des amours de Monsieur. Je lui lançais un petit regard amusé avec un sourire en coin lorsqu’il se risqua à dire qu’il y avait peut-être un il. Je ne manque pas de noter ce côté possibilité. Je fronçais tout de même les sourcils quand il m’avoua ne pas trop savoir quoi en penser. Je pris alors une gorgée dans mon verre, pesant le poids de mes mots avant de reprendre la parole. « Il y a un élément qui te fait te poser des questions ? Tu te demandes si c’est quelque chose qui peut être sérieux ou si ça ne sera que quelque chose de fugace ? » Je lui lançais alors un regard en coin. Je ne voulais pas qu’il se sente gêné. Des fois, ma curiosité n’est plus du tout mignonne et elle en devient carrément gênante, tant pour moi que pour mon entourage. « T’es pas obligé de répondre si tu trouves que c’est trop personnel tu sais ! » Et j’étais sincère. Mais j’espérais que mes quelques questions lui permettraient de mettre le doigt sur ce qui le faisait douter par rapport à cette personne qui semble ne pas le laisser indifférent.
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Drink with old friend - César
Mar 9 Juil - 23:50
Drink with old friend ft. Charlotte Garnier
La vie de Charlotte semblait être réellement heureuse. Et cela fit chaud au cœur de César qui sourit en l’observant. Cet air éclatant qui s’affichait sur le visage de son amie le rendait heureux. Et serein. Comme s’il avait eu peur, depuis tout ce temps, que cela n’aille pas bien pour elle. Maintenant qu’il l’avait devant lui, c’était comme une preuve de son bien être. C’était un peu idiot, sans doute, de penser comme cela. Mais il se dit alors que ce n’était pas si grave, d’avoir ce genre de réflexion. Cela prouvait qu’il tenait encore à elle, malgré les kilomètres et le temps qui les séparaient. Un miracle que leur relation ne se soit pas dégradée. Maintenant, ils ne pouvaient que la faire tenir un peu plus longtemps et rajouter ce qui lui manquait.

Cette rencontre qui se profilait lui plaisait beaucoup. Dans le simple fait de rencontrer ce fameux meilleur ami qui tenait tant à Charlotte. Même si ce Ethan avait l’air occupé par son travail, que César imagina tout de suite merveilleux et grandiose, elle avait cette petite étincelle convaincue dans les yeux. Une certaine appréhension s’insinua tout en même en César. Et s’ils ne s’entendaient pas si bien que cela ? Pas forcément par rapport à leur amie commune, mais plutôt, tout simplement, par leur personnalité ? Les premiers abords priment souvent et cela ne réussissait pas toujours.

« Hâte de rencontrer Ethan alors ! » la rassura-t-il.

Un petit effort de communication et cela devrait passer. Enfin… S'il arrivait à communiquer normalement. Car César n'était jamais un vrai bon lanceur de conversation. Et sa vie de tous les jours pouvait en pâtir. Bien plus qu'elle ne devrait réellement. Mais pour le bien de sa vie sociale, il fallait bien qu'il s'y mette un jour. Vie sociale qui, en ce moment, lui semblait plus rythmé que jamais. Il y avait quelque renversement de situation sentimentale qui commençait sérieusement à lui en faire voir de toutes les couleurs. Bien sûr, il les provoquait un peu. Mais tout le temps ! Surtout que le destin avait décidé de jouer aux dès avec sa chance. Même si cela l'avait ramené vers Charlotte. Ce qui, en soit, n'était pas une mauvaise chose. Cela ressemblait plus à une fleur, pour se faire pardonner.

Finalement, Charlotte craqua pour un second verre. Lui-même y était déjà. Ce n'est pas comme s'il l'avait vidé juste après une déclaration peut confortable. Bien sûr, il pourrait rentrer chez lui sans problème s'il n'en prenait pas un autre de cette teneur. Il se demanda bien ce que penserait Loan de le voir rentrer dans un état d'ébriété conséquent. L'idée n'était définitivement pas assez tentante pour tester. Cela le fit de nouveau sourire de la voir commander. Un petit plus dans leur relation qu'ils n'avaient pas étant enfants. Les bacs à sable avaient laissé la place au comptoir des bars. Quelle belle évolution de vie.

Avouer qu'il y avait bien quelqu'un qui faisait battre son cœur était tout de même un peu risqué pour César. Il ne se sentait pas vraiment prêt à assumer. Et encore moins à s'exposer librement devant tout le monde. Mais devant Charlotte, il comprit rapidement que cela n'avait pas vraiment d'importance. Elle ne prenait pas cela comme une déformation de lui-même, mais plutôt comme ce qu'il était. Tout simplement. Et elle s'intéressait plus à son amour qu'à ce à quoi il ressemblait. Une réaction saine. Ce qu'il avait imaginé, durant un court instant, lorsqu'il avait fait son fameux coming out à sa mère. Ce qu'il n'avait jamais eu d'elle. Et que maintenant, il comprenait difficilement ici. Un rire nerveux s'échappa de ses lèvres.

« Non, ne t'inquiète pas ! répondit-il. Ce n'est pas dérangeant. C'est juste que… Je n'ai pas l'habitude. »

Il n'avait besoin que d'un petit temps de réhabilitation. Un petit moment pour remettre tout cela en place. Ce n'était pas non plus si difficile que cela. Et cette rencontre pouvait en être le début. L'alarme n'avait pas sonnée lorsqu'ils avaient abordé la question. Un bon début de thérapie. Mais peut-être que son amie d'enfance ne voulait pas endosser ce rôle. Bien qu'elle pose les questions depuis le début. Et son essai avorté à lui de détourner le sujet avait semblé bien trop petit pour que ce soit réellement relevé. Alors, il allait répondre, bien gentiment.

« À vrai dire, je ne sais même pas s'il va y avoir quelque chose. J'ai l'impression qu'il essaye de flirter, mais je n'arrive pas à… Comment dire ? Comprendre lorsqu'il le fait. »

Son rire nerveux revint. Sa main se perdit dans ses cheveux, les ramassant en arrière avant qu'il ne reprenne une gorgée de son verre. Tous les petits signes lui échappaient encore. Et ce rendez-vous qui se profilait à l'horizon, se rapprochant indéniablement de lui, le mettait dans des états impossibles. Le numéro dans son téléphone ressemblait plus à un nouveau poids au cœur qu'à une réelle bénédiction. Ses mots se perdaient. Il avait réellement du mal à placer ses pensées sur la situation ambiguë. Même si elle ne semblait comme cela que d'un côté de la balance. La sienne. Parce qu'il ne rendait jamais les choses faciles, le petit français.

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Drink with old friend - César
Lun 15 Juil - 11:34

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César & Charlotte
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Les différences se creusent peu à peu. Tandis que je mène ma barque tranquillement, il semblerait que la vie de César soit plus mouvementée avec les derniers évènements. Je me doute bien que ça ne doit pas être évident pour lui d’admettre face à ses proches qu’il préfère les hommes. Ce n’est évidemment pas quelque chose de conventionnel et ce n’est pas toujours bien accepté par les proches. J’avais tout de même du mal à imaginer sa propre mère le rejeter, juste parce que son orientation ne lui semble pas normal… Enfin quand même, les temps changent non ? On vit dans un monde où on prône le mariage pour tous donc on peut bien se dire que chacun est libre d’aimer qui il veut non ? Mais du coup, il faut croire que je me fais des idées et que certains ont beau clamer des messages de tolérance, dès qu’ils se retrouvent face à une situation du genre ils ne sont tout simplement pas capable d’accepter. Alors, je faisais preuve de tolérance pour mon ami. De toute manière, il a bien le droit d’aimer qui il veut non ? Je serai mal placée pour juger, moi qui n’y connais tout simplement rien. Et ce ne sont pas mes quelques relations qui vont me permettre de me faire un avis clair sur la question. Certes, je ne suis sortie qu’avec des hommes mais si ça se trouve, je vais me retrouver un jour face à une jeune femme qui sera la bonne personne. De toute manière, on verra bien le jour où je franchirais le pas des choses un peu plus charnelles… Parce que sur ce plan, je ne pense pas avoir encore trouvé la bonne personne donc je n’ai toujours rien tenté !

Et je me retrouvais finalement à parler d’Ethan, suite à la question du français. Un grand sourire pris place sur mon visage quand il affirma qu’il avait hâte de le rencontrer. Je ne doutais pas qu’ils ne pouvaient que s’entendre ! Et puis je connais assez l’écossais pour savoir qu’il mettra César en confiance. J’attends tout de même de voir ce que ça pourrait donner. « Tu verras, je suis sûre qu’au final vous allez vous liguer contre moi pour me taquiner en fait ! » Voilà une situation qui serait bien amusante pour le coup. Mais ça ne m’étonnerait pas vraiment au final. Et puis je cherche aussi à rassurer le Gauthier. Je comptais bien l’aider à se faire des amis ici aussi après tout ! Et puis des rencontres en entrainant d’autres, ça irait non ? Sur ces idées, je pris un second verre, mon ami m’accompagnant. Bon promis, après j’arrête. Sinon je risque de ne pas réussir à rentrer chez moi, il ne manquerait plus que cela. C’est amusant tout de même de se dire que les marches parisiennes ont laissés place au bar de Los Angeles, ils ont fait un sacré bout de chemin chacun de leur côté avant de se retrouver. La majorité est clairement passée par là. Mais pour le coup, je revenais sur ses histoires de cœur. Je suis naturellement curieuse mais tout de même, je ne vais pas non plus le forcer à parler ! Cela ne servirait qu’à le braquer ce qui n’est clairement pas mon but. Face à sa première réaction, je mordillais pensivement la paille qui trempait dans mon cocktail. Pas l’habitude… Je n’ose imaginer les réactions qu’il a pu avoir dans ce cas. Le pauvre… Hors de question qu’il se morfonde au sujet de ses amours ! Mais ma curiosité me perdra sans doute.

Je me la joue sans doute un peu trop psy en ayant bu un premier verre. Mais s’il veut parler, je peux être une oreille attentive dont il aurait besoin. Je hochais alors doucement la tête face à la réponse de César. Il semblait se retrouver dans une situation dont il ne sait pas trop comment elle doit être abordée. Du coup si je comprends bien, il y a quelqu’un mais il n’est pas sûr que cela signifie quelque chose. Un petite sourire amusé se dessine sur mes lèvres lorsqu’il avoue ne pas comprendre lorsque cet homme qui lui plait tente de flirter. Ah ça, ne pas voir les signes je connais ! La preuve, je ne les vois jamais de mon côté ! Je suis du genre naïve donc en général, ce n’est jamais moi qui propose le premier rencard. « Ah ne pas voir les signes… Je te comprends tellement ! Je suis pire qu’aveugle à ce niveau. » Je pris alors une gorgée de mon verre. « Si tu es comme moi, tu vas comprendre quand tu vas te faire embrasser en fait ! » Je lui lançais alors un petit regard amusé. J’imaginais trop la scène, mon ami surpris de se faire embrasser parce celui qui semble déjà lui envoyer des petits signes auxquels il n’est pas forcément réceptif. « Vois où le vent te porte ? Et profites des occasions qui te sont données de le voir, si ça se trouve ça va déboucher sur quelque chose de vraiment beau. »
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Drink with old friend - César
Sam 7 Sep - 19:24
Drink with old friend ft. Charlotte Garnier
Ce futur rendez-vous en approche semble des plus amusants. César avait hâte de rencontrer ce fameux bonhomme qui avait partagé la vie de son amie d'enfance. Un meilleur ami et un ami de l'ancienne vie ne pouvaient que faire bon ménage, non ? Il l'espérait. Et, autant ne voir que le bon côté des choses. Si tant est qu'il le peut. Car, bien sûr, tout est compliqué. Bien trop compliqué pour lui. Sa petite vie tranquille parisienne lui manquait bien sûr. Mais il était trop tard pour faire marche-arrière. Et autant être ici et assumé maintenant. Il avait quitté son foyer, sa maison, son chez-lui, pour traverser un océan et arriver dans un autre pays, avec une autre langue, une autre culture. Alors, malgré la légère appréhension, la future rencontre ne lui faisait pas si peur que cela.

« Ce n'est pas mon style ! mentit-il. Je ne te taquinerais jamais, voyons ! »

Bien sûr que si, il le fera. Timide le jeune homme, mais une fois en confiance et dans un environnement saint pour lui, il savait relâcher la pression et s'amuser. Avec Charlotte, c'était arrivé en un claquement de doigts. Comme si rien n'avait changé et qu'ils s'étaient simplement revus après être sortie faire les courses. Des courses de plus d'une dizaine d'années. Qui entraîna beaucoup de changements et une évolution notable des personnages. Mais c'était une image plus simple à comprendre qu'une explication de Victor Hugo sur la rencontre de deux êtres chers.

Parler à cœur ouvert est un peu plus facile qu'il ne le pensait. Ou alors est-ce le simple fait qu'il s'agit de Charlotte ? Elle joue à la psychologue expérimentée dans un bar du quartier étudiant de Los Angeles. Plutôt pas mal comme métier. Si on omettait le sien premier, évidemment. Elle avait toujours eu un truc pour les animaux. Et cela semblait se perdurait dans le temps. À savoir que lui ne pouvait se passer de livre, même dans sa plus tendre enfance. Une singularité à tous les deux pour ne pas avoir dévié de leur trajectoire. Ou un coup de chance. Dans tous les cas, elle était ici, face à lui, pour l'écouter déblatérer à propos de l'homme qui lui faisait battre le cœur plus rapidement. Et elle ne se plaignait pas. Au contraire, ses mots étaient d'une douceur bienveillante. Et ses commentaires tout aussi drôles.

« Mais c'est tellement compliqué aussi, de devoir capter les signes comme ça ! Un regard, un geste, une parole ! Si on devait faire attention à tout, on perdrait la tête ! »

Sa première relation amoureuse, ce n'est même pas lui qui l'est engagé. C'est elle qui est venue lui demander, alors qu'il patientait dans un couloir du lycée. Et comme un idiot, il avait dit oui. Pour tester ou il ne sait quoi. Sur le coup, cela lui avait parut être un moment important. Mais même à cet instant-là, lorsqu'il avait accepté, son cœur n'était pas parti en fiesta cosmique. Cela lui avait parut fade, plat. Il pouvait toujours se convaincre qu'il l'avait aimé, ce serait mentir. Mais elle aussi d'ailleurs. Aux dernières nouvelles, elle se trouvait dans les bras d'une adorable espagnole rencontrée durant son Erasmus. Tous ses vœux de bonheur pour elles. Tandis que lui galérait bien avec ses sentiments complexes.

Imaginer Clyde l'embrasser lui donna le rouge aux joues. Son esprit s'emballa un peu. Et, bizarrement, il ne trouva pas l'image si désagréable. Même s'il ne serait pas du même avis en pleine action. Ou alors, les sensations seront bien mieux ? Aucun livre ne prépare réellement à un baiser amoureux. Toutes descriptions féeriques du contact n’amèneraient jamais à la réelle émotion qui pouvait bouleverser le cœur. Ce ne sera pas le premier baiser de César. Mais avec un homme, oui. Au fond de lui, il espérait tout de même ressentir quelque chose. Jusqu'ici, les papillons dans son ventre s'étaient fait la malle. De nouveau la voix de Charlotte le ramena sur Terre.

« Peut-être, oui… » concéda-t-il, finalement.

Quelque chose de beau. Cela sonnait comme une fin de conte de fée. Une fin dont tout le monde rêve. Peut-être que oui. Ou alors non. Tout pourrait totalement sombrer dans une toute autre conclusion. Rien que l'idée de ne pas arriver au Happy End assombrie César. On ne sait jamais ce que la vie réserve. Et avec la chance qu'il a eue en amour depuis le début de son existence, il songea que cela n'allait pas en s'arrangeant. D'ailleurs, il voyait déjà arriver à mille kilomètres à heure la conversation nulle et sans intérêt qu'ils mèneraient. La communication orale restait une énigme pour le Gauthier. Un fin sourire prit place sur ses lèvres lorsqu'il releva les yeux vers Charlotte.

« Et… Si tout va mal, je pourrais toujours venir pleurer mes peines de cœur chez toi. Non ? »

S'il pouvait au moins avoir l'approbation qu'il ne serait pas complètement seul pour parler de ses déboires amoureux, cela le rassurerait. Même s'il était quasiment sûr que la Garnier accepte. Elle et sa curiosité sans faille voudront avoir la conclusion croustillante de cette histoire. Tout comme lui, avec Ethan, dont les soupçons avaient été balayés d'un revers de main. Mais peut-être qu'il y a encore pleins de choses cachées dans leur relation. En tout cas, César était bien content d'avoir Charlotte avec lui et de son côté de la bataille. Elle était son point d'ancrage non-négociable ici, à Los Angeles. Son amie d'enfance qui lui donne l'impression que rien n'a changé à part leurs âges.

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Drink with old friend - César
Jeu 26 Sep - 9:47

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César & Charlotte
'Cause there's no one that I gotta be, it all comes down to the simple things. It feels like home and family, my feet in the red clay. My heart runs like the Mississippi, all the way back from the big city
Je ne rechigne jamais à l'idée de faire se rencontrer deux personnes de mon entourage. Surtout quand cela peut s'avérer aussi amusant qu'une rencontre entre Ethan et César. Et puis comme ça, chacun pourra bosser la langue de l'autre. Et moi je me moquerais gentiment d'eux en les corrigeant pour la peine ! Parce que oui, le Gauthier vient de débarquer don évidemment, il a encore cet accent français qui persiste. Quant au Prewett, on s'apprenait notre langue maternelle l'un à l'autre, bien que maintenant on communique intégralement en anglais. Je baigne trop dedans pour revenir naturellement au français avec lui de toute façon. Mais je vous rassure, dès que je rentre en France et ben... Il part très loin mon anglais ! Il faudra que je prépare rapidement tout ça parce que quand même, je ne vais pas laisser passer une telle occasion de réunir les deux ! Je fronce les sourcils en faisant une petite moue dubitative quand mon ami fait genre qu'il ne me taquinerais jamais. D'accord, il peut être très convaincant ! Mais bizarrement, quand il s'agit de me taquiner il y a toujours du monde. Il paraît que c'est parce que je suis mignonne quand je fais ma tête de boudeuse. Mais quand on me connait assez, on sait qu'à partir de cette bouille il ne faut plus trop pousser. Mais pour le moment, je range cette idée dans un coin de ma tête et reprend une gorgée dans mon verre. Tout vient à point à qui sait attendre comme on dit ! Et j'arriverais à me débrouiller pour ça, même si ce ne sera peut-être pas pour tout de suite.

Parler des histoires de cœur. Quelque chose que je ne fais pas forcément souvent. Surtout que je suis le gros cliché, à être douée pour donner des conseils aux autres mais pas foutue d'avoir une relation qui dure. Jusqu'ici, elles se sont toutes soldées par un échec, des fois parce que justement je ne me sentais pas prête à aller plus loin. Je ne retiens pas un petit sourire attendri en écoutant le jeune homme me parler de ses doutes. J'en viens même à laisser un petit rire échapper quand on discute des signes. « Pardon, ne crois pas que je me moque de toi surtout ! Enfin je pense comme toi, c'est pas évident. Surtout que des fois, c'est juste un changement dans la voix. Ou des mains qui se frôlent ou des réactions quand on passe du temps ensemble. » Et à le idre comme ça à voix haute, je comprends parfaitement pourquoi ma mère pense chaque fois qu'on est ensemble avec Ethan alors qu'il ne se passe rien. Mais allez lui faire entendre raison... Alors peut-être qu'il vaut mieux se laisser porter et voir ce que ça donne. Parce que l'un comme l'autre, on semble être doués pour ça, deux petits français perdus aux Etats-Unis. Enfin en ayant grandi ici, j'ai bien vu les différences par rapport à Paris ! Ici, les lycéens et les étudiants ont tendance à avoir plusieurs relations en même temps, histoire de voir quelle personne leur convient le mieux. Nous, on a souvent tendance à être plus exclusif et quand on est avec une personne, on ne s'amuse pas à aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs. Et il semble que César me donne raison. « J'ai toujours raison, tu sais bien ! » Je lui adresse alors un sourire malicieux en mordillant ma paille. Moi prétentieuse ? Mais non, je m'amuse là.

Je hausse pourtant un sourcil quand mon ami semble se rembrunir un peu. Ah non, il va pas commencer à se dire que ça va forcément mal tourner hein ! Alors que je m'apprête à lui mettre un petit coup de coude, le voilà qui me demande s'il pourra venir pleurer ses peines de cœur chez moi. Je lève alors les yeux au ciel en secouant doucement la tête... Avant de passer un bras autour de ses épaules. « Tss... Bien sûr que tu pourra venir chez moi ! Ma porte te sera toujours ouverte maintenant ! En plus, c'est pas comme si j'habitais super loin du campus. » C'est vrai que même après tout ce temps, je n'ai pas quitté le quartier un peu plus étudiant. J'y suis bien, il y a tout ce qu'il faut en terme de moyen de transport. « Préviens moi juste avant de débarquer, au cas où je serais chez Ethan ou chez mon père quand même, je voudrais pas que tu m'attende devant la porte ! » Tout ce qui compte pour le coup, c'est de lui faire comprendre que non, il ne sera pas seul même dans ce genre de situation.
(c) princessecapricieuse
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Drink with old friend - César
Jeu 3 Oct - 23:25
Drink with old friend ft. Charlotte Garnier
Au moins, Charlotte le comprenait dans cette bataille des signes distinctifs amoureux. César se sentit soudain moins seul. Après tout, ce fut Mathilde qui vint le voir, lui, qui n'avait jamais eu de vu sur quelqu'un. Il s'était retrouvé à son bras sans trop savoir comment. Ah si ! Il avait accepté sa requête de faire un premier rencard. Puis, de fils en aiguilles, cela s'était concrétisé. Mais encore à cette époque-là, il était aveugle face aux regards en biais, voir aux propos aguicheurs. Rien ne s'était arrangé avec l'âge. Lui qui avait soudain renoncé à trouver ce qu'il désirait. Il se retrouvait coincé. Par Clyde. Et ce fichu rendez-vous qui arrivait à grands pas. De quoi lui rajouter du stress. On ne l'avait jamais vu réellement angoissé. Seulement lors que ses examens scolaires. Et bien là, c'était la même. Sauf qu'en face de lui, il n'aura pas une feuille, mais un homme. Le stress à son paroxysme.

D'un hochement de tête, il approuva ses paroles. Tout pouvait se jouer sur un rien. Rien qui lui échappait bien sûr. Dans les livres, il les voyait arriver à dix pages. Dans la vraie vie, il fallait lui mettre le nez dedans. Ils étaient désormais deux à subir ce genre de rengaine inévitable. « Mais tu ne l'as pas remarqué ? » Non. Aussi simple que cela. On pouvait penser qu'il le faisait exprès ou alors qu'il était très mauvais observateur. Mais s'il n'arrivait pas à comprendre l'attirance de quelqu'un pour lui qu'à la dernière déclaration définitive, il ne pouvait pas trop les contredire. Juste, il ne faisait pas attention. Oui. Ce serait la meilleure explication.

Alors que Charlotte s'auto-félicitait d'avoir toujours raison, César termina son verre, définitivement. Plus une goutte. Peut-être l'indicateur fatal qu'il allait bientôt devoir quitter son amie d'enfance pour retourner dans sa maison d'accueille. Les Kelley-Moore sont d'une gentillesse sans faille. Surtout pour lui qui a vécu le supplice de la haine maternel sur les épaules durant plusieurs mois. Son regard dérive sur la Garnier. Après lui avoir demandé de l'aide si les larmes venaient à couler, elle lui passa le bras autour des épaules. Il se sentait rassurer. Un toit sûr où il pourrait vider son sac sans avoir peur de décevoir. Il tient à elle, bien évidemment. Mais parler à une amie est toujours plus facile qu'à une famille. Il est bien placé pour le savoir.

« Merci. T'es vraiment la meilleure. »

De nouveau, le retour d'Ethan et du paternel de la jeune fille reviennent sur le devant de la scène. Il devra réellement lui demander des explications à ce sujet. Lui qui n'a connu que la mère de la demoiselle, se retrouvait un peu penaud face à cette arrivée masculine inconnue. Mais elle ne semblait pas particulièrement venimeuse à ce sujet. Alors, cela ne devait pas être si grave. Ou peut-être que si, mais, comme beaucoup de bonnes personnes savent le faire, elle cache ses propres problèmes pour régler ceux des autres. Il lui demandera sans faute. Mais une autre fois. Car l'heure à tournée. Et il doit rentrer. Il habite plus loin qu'elle de ce bar.

« Je n'y manquerais pas ! Promis ! lui lança-t-il avec un clin d'œil. Mais en attendant la fin de mon monde, je vais y aller je pense. »

Juste avant de se lever. Il paya tranquillement, sous les yeux de son amie. Gentleman jusqu'au bout ? Voyons… Il n'est pas anglais. Mais français. C'est un gentilhomme. La quitter ainsi lui était un peu difficile, il fallait bien l'avouer. La retrouver pour parler un peu était un vrai plaisir. Et même si les sujets de conversations n'étaient pas tous épuisés, il n'en restait pas moins que le Gauthier avait une petite trotte à faire. Ou alors, s'il avait de la chance, il trouverait un taxi. Voir un bus. Ensemble, ils sortirent sur le trottoir. La nuit était bien tombée. Il ne l'avait même pas vu faire. Tout était encore éclairé autour d'eux. Même si l'heure de pointe semblait être passée. Un sourire au visage, il fit la bise à Charlotte. Geste un peu déplacé ici. Mais qui lui tenait tant à cœur pour lui. Les vieilles habitudes se perdent difficilement.

« On se revoit bientôt, d'accord ? On a encore pleins de choses à se dire je pense. »

Encore quelques mots échangés et les voilà séparés. César le sait, il la reverra bientôt. Elle est cette amie formidable retrouvée de l'autre côté de l'océan par coïncidence. S'ils ne sont pas fait pour se côtoyer encore un peu, le destin est vraiment mal fichu. Son sourire ne l'ayant pas quitté, il se dit que cette soirée amicale fut comme un vent de fraîcheur dans son existence ici. Il espérait, du fond du cœur, que ce ne sera pas la dernière. Mais de toute façon, il l'avait bien vu. Charlotte et lui ne se lâcheront pas de sitôt.

code by EXORDIUM.



F I N
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Drink with old friend - César
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