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Zoo ! Newton, le jaguar et... Izzy

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Zoo ! Newton, le jaguar et... Izzy
Mar 20 Nov - 0:49
Une ville, c’est ce qui parait le plus évident quand le cursus mène à l’architecture. Les immeubles toisent le passant depuis leur hauteur vertigineuse. Vertige, c’est souvent le cas quand le piéton est noyé dans la foule et la foule perdue dans la rue omni-mobile. Les villas, bien pire, rivalisent d’esthétisme. Ce n’est pas pour rien que le bus touristique vient en faire l’inventaire. Non, ce n’est pas pour cela, pas que cela. Peu importe. Tu es aveugle aux lignes de verre et de béton. Tu as relégué l’équerre dans ton passé. Officiellement, tout au moins.

Au présent, tu cherches les courbes et l’ombre du végétal. Tu acceptes plus facilement le cri de l’animal que les palabres humaines. Le silence qui t’accompagne depuis que tu marches le long des routes n’est pas étranger à cela. Tu as du mal à supporter l’agitation humaine. Tu as choisi de franchir la grille du zoo à l’heure où les gens cherchent la direction de la sortie. Pourtant, l’animal, ce n’est pas dans ce type d’environnement que tu le préfères. Mais on est à Los Angeles ! Les fauves qui courent les rues sont sur deux pieds.

Ton regard a rejoint celui d’un jaguar. Immobiles. A l’affût de vos gestes respectifs. Les deux bretelles de ton sac glissent lentement sur ton épaule. Les intempéries subites durant mille bornes l’ont transformé en besace informe. Tu sais qu’à l’instant où il t’échappera, où il touchera le sol, le charme sera rompu. Tu le serres contre toi, à peine pour le retenir. Tu évites les gestes qui feraient tourner la tête au félin. Il glisse avec la certitude que Newton a raison. Tu te prépares à la rupture du lien visuel. Le compte à rebours de l’atterrissage est lancé. Dix... Neuf.. Huit...
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Jeu 29 Nov - 19:17
Les journées sont rythmées ces derniers temps, surtout que je dois former un nouvel apprenti, depuis que le dernier s’est fait virer pour faute grave. Tout le monde a entendu parler de ce lionceau de neuf moi qui a pris la poudre d’escampette pour se retrouver en plein hollywood boulevard. Un film ! J’étais pas rassurée de devoir lui lancer cette fléchette tranquillisante, mais on s’en est sortis. Toujours est-il que je me coltine le petit nouveau une bonne partie de la journée. Cassian, mon collègue le plus proche, ami et colocataire, semble être exempt de formation. Je sais pas comment il se débrouille celui-là mais il est doué.

La journée du petit nouveau s’achève, il est dix-neuf heures, les repas du soir, ce sera son cours de demain. Moi, j’ai besoin de souffler. L’affluence diminue fortement à cette heure-ci, les visiteurs rentrent chez eux pour dîner, les enfants ne courent plus partout, c’est plus calme, les animaux commence à respirer sous la chaleur moins intense, et leurs appétits se réveillent. Mes félins attendent que je leur apporte leur repas, ils n’attendent que ça. Que moi. Une fois tous les seaux de viande fraîche déposée sur un chariot, je couvre le tout d’une bâche pour éviter de laisser le tout à l’air libre, et fais le tour - plus court, par l’extérieur, sachant que je ne vais de toute manière pas croiser grand monde.

Guillerette, je sifflote la chanson que j’ai dans la tête depuis ce matin tout en poussant mon lourd chariot de viande. En passant devant l’immense vitre où s’exhibe Jake notre jaguar, je vois une jeune femme qui semble être hypnotisée par ce dernier. Son sac tombe sur le sol, et j’entends les rugissements du félin qui réclame sa pitance. La jeune femme sursaute, et je souris. « Vous inquiétez pas, c’est pas vous qu’il veut manger. Juste moi. » Je laisse échapper un rire amusé et me baisse pour récupérer son sac alors qu’elle était absorbée par les allers et venus du félin tacheté. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai envie de lui offrir quelque chose, elle semble tellement paumée. « Ça vous dirait d’assister au repas des félins ? Je vais pas vous donner en pâture hein ! Le repas est là.. Mais si vous êtes curieuse… » Ça plairait à plein de gens, mais peut-être pas à elle…
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Mar 4 Déc - 17:29
Le bruit sourd du sac qui s'étale sur le sol. Tu t'y attendais, pourtant tu sursautes, autant que le félin en face de toi. C'est son rugissement, c'est lui, c'est le bond qui l'a sorti de sa torpeur, c'est tout cela qui rompt le charme. Tu te souviens, il y a si longtemps, l'enfance, le fusil, la forêt et ton père qui soufflait près de ton oreille, la quête de silence. En face de toi, un loup, dans la ligne de mire. Il y avait eu aussi cette éternité lovée dans l'instant. Un sac lourd contre un fusil vide, un jaguar à la place d'un loup, mais la même beauté sauvage. A la place du rire de ton père quand l'animal a disparu entre les arbres laissant ta tristesse sur place, c'est la voix d'une femme qui te fait tourner la tête. De l'humour ! Elle ramasse ton sac et te le tend. Tu réponds à son sourire. « Vraiment ? » Tu fronces légèrement les sourcils avec cette pensée fugace qui te traverse l'esprit, « Pas assez sur les os pour nourrir tous les fauves. » Tu secoues la tête pour chasser cette stupidité. « Merci. » Pour le sac, pour ces quelques mots entre vivants. Et puis, vient la surprise qu'elle prenne le temps de t'aborder pour une offre des moins conventionnelles. Tu regardes autour de toi, vérifies que tu es bien la personne à qui elle propose d'approcher l'intimité des fauves. « Et bien... Pourquoi pas, je n'ai rien d'autre à faire... » Juste ça ? Rompre l'ennui ? Tu remets la bretelle de ton sac sur ton épaule en jetant un oeil sur son chargement. « Faire payer l'entrée au visiteur et faire l'économie d'une côte de boeuf, ce serait du gagnant gagnant. » Plaisanter ne fait plus partie de ton registre depuis... depuis la mort de ta femme. Tu essaies. Le succès est mitigé. Il manque un quelque chose dans la phrase ou dans le ton de ta voix ou... alors tu as un vague geste de la main et tu te mets en devoir de préciser. « Je plaisantais. » Ça sonne comme une excuse. Tu passes ta main dans tes cheveux, tu es certaines qu'il y a des mèches qui trainent là où elles ne devraient pas. Tu remarques même ton geste non contrôlé encore plus stupide, frotter le dessus de ta chaussure contre le tissu de ton pantalon le long de ton mollet. Il faut vraiment que tu te réapprennes à vivre en société.  

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Ven 14 Déc - 10:17
La jeune femme me remercie, encore un peu paumée on dirait. J’ignore ce qui peut se passer dans sa tête, je ne suis pas psy, mais j’ai envie de lui proposer quelque chose, alors que ça n’est pas dans mes habitudes. Elle se retourne, vérifiant sans doute que c’est bien à elle que s’adresse ma proposition. Et oui. Elle est seule, c’est dont bien à elle que j’offre cette opportunité. « Et bien... Pourquoi pas, je n'ai rien d'autre à faire... » Ça n’a pas l’air de l’enchanter tant que ça, mais si elle accepte c’est qu’au fond, il y a une part de curiosité. Si elle n’avait pas voulu, elle aurait seulement pu dire non. Je suis de bonne humeur, je prends comme exercice de lui redonner le sourire qui ne semble pas avoir vu le jour sur son joli minois depuis un moment. C’est en tout cas ce que je ressens. « Faire payer l'entrée au visiteur et faire l'économie d'une côte de boeuf, ce serait du gagnant gagnant. » Je comprends immédiatement sa blague, mais j’en suis juste un peu surprise, elle qui me semblait l’air d’une fille paumée, elle a de l’humour. « Je plaisantais. » ajoute-t-elle sans tarder à l’aide d’un geste de la main, me faisant secouer la tête. « J’ai compris ! J’ai trouvé ça drôle ! Et je vous avoue que certains clients, on les jetterait bien aux lions ! » Je ris légèrement et la laisse me suivre alors que le jaguar fait des rondes, attendant son repas. « Vous êtes passionnée par les félins ou vous étiez en train d’admirer le jaguar par hasard ? » Par hasard, ce n’est pas le mot. Les clients qui passent les portes de ce zoo aiment forcément un peu les animaux, mais j’aime poser la question tout de même. Je trouve les félins tellement passionnants. Ce n’est pas pour rien que c’est vers eux que j’ai jeté mon dévolu et poursuivi mes études. Nous entrons dans l’arrière salle et les félins sont déjà là en train de tourner devant les portes qui mènent jusqu’à leur petite salle où je vais déposer le repas. « C’est marrant, je ressens quelque chose de commun entre eux et vous… » J’adresse un sourire à la jeune femme sans préciser ma pensée, attendant sans doute qu’elle se déride un peu.
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Lun 17 Déc - 2:50
Te voilà sauvé, la soigneuse des fauves a suffisamment d’humour pour être sensible au tien. Tu n’as pas à rougir, quoique... à rentrer dans ta coquille, à te cacher dix pieds sous terre de honte pour cette blague. Tu la remercierais si cela ne paraissait pas étrange. Elle t’offre un instant de compagnie, pas question de l’entacher de bizarreries excessives. Elle veut savoir ce qui t’a attiré en face du jaguar. Tu es restée planter devant lui à l’observer suffisamment longtemps pour intriguer la soigneuse. « Lui en particulier. Il a cette étincelle. Les prédateurs n’ont pas le même regard que les proies. Mon père m’emmenait souvent chasser dans mon enfance et me répéter sans cesse « Regarde le monde comme un prédateur sinon tu seras une proie. » Nous allions toujours dans la même zone. Nous croisions parfois le loup dont c’était le territoire. » Tu prends un grande inspiration, tu ne veux qu’elle se fasse de fausses idées. « Je n’ai jamais tiré une seule cartouche. Il faut donc me ranger dans la catégorie proie. » Tu avais besoin de le préciser. Si elle travaille au zoo, c’est qu’elle a des affinités avec les animaux, qu’elle ne te prenne pas pour une tueuse sans états d’âme. Tu expliques cela alors qu’elle t’entraine dans les coulisses du zoo, les zones jamais accessibles au public. Tu devrais être euphorique d’une telle attention mais depuis plusieurs mois peu de choses te touchent, pour ne pas dire aucune. Tout le superflu a disparu de ta vie, il ne reste que l’essentiel, la partie animale : boire, manger, dormir, avoir chaud, se protéger des agressions. La raison qui a permis cette connexion avec le jaguar est probablement là. Peut-être est-ce cela que l’employée du zoo a perçu. Ou autre chose. Tu cherches un instant. Et tu rends les armes. « Dites-moi, qu’avons-nous en commun ? »
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Lun 7 Jan - 8:38
Elle m’intrigue, je ne saurai dire pourquoi, sans doute un peu comme elle a regardé le félin un peu plus tôt, j’ai la sensation de faire face à un animal un peu sauvage, je marche à tâtons, comme si tout pouvait exploser d’un moment à l’autre. Pourtant je ne la connais pas, et j’ignore pourquoi je lui ai proposé de partager avec elle ce moment assez spécial, que je vis seule en général. Elle me raconte un souvenir d’enfance, de chasse avec son père qui lui apprenait des phrases pour le moins étranges pour une enfant. Il y a peut-être un peu un fond de vrai, mais je n’aime pas particulièrement cette philosophie de mettre les gens dans des cases entre proies et prédateurs. « Je n’ai jamais tiré une seule cartouche. Il faut donc me ranger dans la catégorie proie. » J’esquisse un sourire face à cet aveu. « Je trouve ça réducteur. » Oui alors dit comme ça c’est vrai que ça peut sembler un peu étrange. « Les nuances sont souvent bonnes à prendre. Mais j’imagine que votre père était passionné… »[/color] Je ne vais pas entrer dans le jeu de l’analyse de son père, il reste son père, j’ignore tout de leur relation, et c’est sans doute aussi bien ainsi, je crois que je ne supporterai jamais les chasseurs. Aucune raison ne me semble valable quant à tuer un animal pour se nourrir, il y a bien d’autres choses à manger plutôt que d’ôter la vie. Mais ce ne sont que mes convictions, et je n’ai pas l’intention de les partager avec une parfaite inconnue qui me semble totalement perdue. Ou peut-être est-elle simplement triste, ou c’est son caractère. Qui sait. « Dites-moi, qu’avons-nous en commun ? » Elle a au moins une part de curiosité, c’est que tout n’est pas perdu. « Je suis peut-être loin du compte, mais je sens une part un peu sauvage en vous, quelque chose qui vous donne envie de vous protéger. Il faut pas croire, les félins sont des prédateurs, mais pas seulement. La plupart sont aussi des proies, parfois même face à leurs propres congénères. » Je découvre la viande pendant que je lui parle et la dispose dans les cages qui sont prévues à cet effet, et pour le moment bien fermées à l’arrivée des félins qui rôdent et feulent juste derrière la porte. « Vous avez réellement l’impression que vous faites partie des proies ? » Je la regarde, curieuse de sa réponse, mais avant cette dernière j’ajoute. « Loin de moi l’envie de faire de la psychologie de comptoir, je vous donne simplement mon ressenti. » Je hausse un peu les épaules et continue mon boulot en attendant que la jeune femme reprenne la parole.
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Jeu 31 Jan - 1:32
Elle a un haussement d’épaules. Une lignée d’hommes durs qui vivent au rythme de la nature, c’est le portrait de la plupart des fermiers et des éleveurs de sa région natale. Les hommes entre eux ? Comme les bêtes. Peu de place pour la faiblesse, c’est bien connu, c’est l’animal malade ou trop vieux qui se fait dévorer le premier. On achève les chevaux blessés. On ne s’attache pas aux têtes de bétail, si ailleurs on donne des petits noms aux vaches, ce n’est pas dans leur prairie. « Je suppose que lui-même n’a pas eu d’autre éducation, ni d’autres choix. Je suppose que c’était sa manière de m’apprendre à me défendre contre ce monde trop souvent violent. » Elle tente de se souvenir de son grand-père. Bien moins tendre que son père, même si l’homme était le plus juste possible dans ses décisions.

Prédateur et proie, les deux faces d’une même pièce. Probablement. Elle a un léger sourire. Sauvage, oui d’une certaine manière. On pourrait autant parler de timidité face aux êtres humains, aux foules. Quand elle ne connait pas c’est compliqué. Pourtant depuis qu’elle a entrepris son voyage, les rencontres se font naturellement. Comme avec cette employée du zoo. Hors du cadre professionnel hiérarchisé et des codes citadins, les gens sont plus naturels. Alors oui sauvage parce que naturel. Lucrezia observe la distribution méthodique de viande d’une cage à l’autre. Toute une technique pour assurer la sécurité du soigneur. Elle est impressionnée par le savoir faire d’Izzy. « Sauvage, je suppose que oui. J’ai fait le choix de soigner mes blessures en m’entourant d’arbres et d’herbes plutôt que d’être humains. » De l’honnêteté. Après tout, la soigneuse ne connait rien de Lucrezia, même si elle porte un jugement, il n’y aura pas de verdict réprobateur à la fin pour vous asséner un mauvais coup, rien n’empêchera de dire “salut connasse” et de partir sans un regard en arrière. Pas besoin de mensonges. « Proie, sans doute d’avantage maintenant que par le passé. Un effet de la solitude. Pourtant, dans les faits, pas plus d’inquiétude. » Une femme seule sur les routes, voilà qui peut attirer de mauvaises intentions. En fait, elle n’a pas eu à faire face à plus de regards ou de gestes déplacés que durant certaines cérémonies d’inauguration et autres événements qui mêlent les gens. Elles sont arrivées à l’enclos du jaguar qui avait interpellé son regard. « Est-ce qu’ils ont des noms ? » Une manière de les reconnaitre dans une discussion aussi efficace qu’un numéro tatoué dans l’oreille ou une puce glissée sous la peau.
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Jeu 14 Fév - 9:52
Elle cherche à dédouaner son père, je ne m’attarderai pas là dessus, je comprends vite que c’est un sujet sur lequel elle ne débat pas. Je ne suis pas là pour ça. Elle me pose une question, j’y répons, peut-être bêtement, en lui disant ce que je ressens à son propos. Un simple ressenti, basé sur sa manière d’être, de se tenir, de parler, de regarder aussi beaucoup. Je n’ai aucune prétention à être qui que ce soit, elle me demande et je réponds, simplement. « Sauvage, je suppose que oui. J’ai fait le choix de soigner mes blessures en m’entourant d’arbres et d’herbes plutôt que d’être humains. » J’esquisse un sourire, lui adressant un regard plus chaleureux qu’il n’y parait. Je trouve que c’est une bonne chose. J’ignore ce qui lui est arrivé, mais pour avoir fait ce choix, c’est qu’elle n’a pas dû avoir une vie dite ‘lambda’. « Proie, sans doute d’avantage maintenant que par le passé. Un effet de la solitude. Pourtant, dans les faits, pas plus d’inquiétude. » Un hochement de tête pour lui signifier que j’ai entendu ce qu’elle me raconte, que je ne la laisse pas parler dans la vide. Je ne suis pas là pour jouer les psy, je ne vais pas lui demander ce qui l’a amenée à être aussi solitaire. Je voulais simplement lui offrir un moment particulier. Ça aurait pu être n’importe qui, mais c’est tombé sur elle. « Est-ce qu’ils ont des noms ? » demande-t-elle au niveau de l’enclos du jaguar pour qui elle semble avoir une attirance particulière. « Bien sûr ! Ils sont sauvages mais ça évite quand même qu’on ait à les appeler par des numéros, les noms se retiennent plus facilement. » Je jette la viande dans l’enclos du jaguar et referme la porte, vérifiant que cette dernière est bien sécurisée. « Prête ? » Je jette un oeil à la jeune femme et appuie sur le bouton pour ouvrir la porte intérieure du sas, pour que le jaguar puisse entrer et dévorer son repas. « Elle s’appelle Artemis. On l’a sauvée d’un cirque. » J’aime beaucoup ce félin, je m’en suis beaucoup occupée quand elle était mal en point, et même si je sais que ce ne devrais pas développer d’affection pour eux, certains sont quand même spéciaux. « Tu veux ouvrir les autres sas, avant qu’ils se dévorent entre eux ? » Je plaisante évidemment. Il n’y a plus aucun risque maintenant que tout est bien fermé, il suffit juste d’appuyer sur le bouton à l’extérieur pour faire coulisser leur porte et leur permettre de rentrer récupérer leur butin.
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Dim 10 Mar - 23:16
Elle s’appelle Artemis, celle avec qui tu as échangé ce long regard, tout à l’heure. Toi du côté des visiteurs, elle de celui des pensionnaires. Des grilles, des fossés, des no man’s land entre deux mondes qui s’observent de loin et ne se rencontrent jamais. Sauf ce soir. Un peu plus proche. Il reste encore des protections pour assurer la protection de ceux et celles qui passent en coulisse. Tu apprends son parcours jusqu’au zoo. Elle a été sauvée d’après l’employée. Sauvée, le mot t’interpelle, comme si la question se posait pour toi. Qui te sauvera de ta dérive ? La main tendue de quelqu’un, quelque part. Toi, toute seule, parce que tu auras touché le fond et que ton propre instinct de survie diras “stop, pas plus bas.” Tu n’as pas la réponse. Alors que la soigneuse ouvre le sas pour que le fauve entre pour se nourrir, tu te baisses en face de l’ouverture, pour la regarder approcher. Accroupie. A la même hauteur. Sa foulée souple lui fait traverser l’espace en un rien de temps. Peut-être t’a-t-elle reconnue, en tout cas elle s’arrête et garde la tête haute. Un dernier regard échangé entre l’animal et toi avant qu’elle ne se préoccupe de son diner. Tu te redresses.

Izzy te propose d’ouvrir les autres sas. D’accord. Tu t’improvises ouvreuses de porte. Au geste simple, machinalement, tu cherche une symbolique. Ce besoin d’explications, plus qu’une réponse telle la symbiose animal trouvant sa place dans le grand tout, c’est ce besoin qui te pousse à réfléchir sur le chemin parcouru. Tu attends que chaque fauve soit entrer et se mette à table pour ouvrir le sas suivant. Une seule raison à cela, regarder l’animal contenter sa faim. Ils sont différents. Maintenant que tu les vois de près, c’est une évidence. Bien sûr, les pelages, les tailles, mais c’est le comportement change de l’un à l’autre, leur façon d’approcher, d’être attentifs à leur environnement ou empressés un point c’est tout. Tu as envie de leur donner des surnoms, non pas Atchoum, Timide et les autres, mais Curieux, Goulu... Ce n’est pas une découverte pour la soigneuse, pour toi oui. Chacun a sa particularité, son comporte à lui. C'est normal mais de loin... Ce n'est pas comme un singe qui va approcher pour venir chopper entre les doigts une friandise pas toujours pour lui. Ce n'est pas comme l'indifférence absolue d'un poisson qui tourne dans son aquarium. Ils sont fauves et les visiteurs pourraient être leur déjeuner.
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Lun 18 Mar - 19:44
La jeune femme me pose presque timidement quelques questions auxquelles je réponds sans tarder. Elle a l’air d’être un minimum intéressée, et c’est ce qui me donne envie de poursuivre cet échange même s’il n’est pas des plus habituels. Je lui présente Artemis que je laisse entrer alors que la brunette s’accroupit pour avoir un contact visuel avec le félin plus important. Le jaguar regarde la jeune femme un instant avant d’aller dévorer son dîner. Sans attendre je lui propose d’ouvrir les autres sas. J’ignore toujours si elle est vraiment intéressée par ce que je lui montre, j’ose l’espérer. Elle accepte, et un fin sourire prend place au coin de mes lèvres. Elle met du coeur à l’ouvrage, reste attentive au comportement des félins, et moi je reste derrière, prête à agir s’il se passe quoi que ce soit. « Ils sont différents. » Je souris de nouveau. J’imagine qu’elle ne parle pas seulement de leur taille ou leur robe, elle parle de leur attitude surtout. « Oui, même au sein d’une même espèce, il peut y avoir des différences assez dingues dans les comportements. Pas seulement à cause de leur place dans la hiérarchie. » Lucrezia continue ses observations, je la regarde faire, souriante. J’étais un peu comme ça quand j’ai commencé à bosser ici, absorbée par chaque geste. Nous arrivons au dernier sas et avant qu’elle ne l’ouvre, je lui dis. « Regarde bien la manière dont la mère récupère la nourriture pour ses petits, sa façon qu’elle a de découper les petits morceaux, ici, pour aller leur donner après. Elle est très minutieuse, et en même temps elle est vigilante, pour ne pas que sa soeur vienne lui prendre la part de ses bébés. » Le sas ouvert, tout se passe exactement comme chaque soir. La mère vient chercher la portion pour ses petits qu’elle découpe avec minutie avant de se servir. « Tu veux voir les bébés ? » Elle ne les emmène pas manger ici, c’est elle qui leur apporte, et il n’y a qu’un endroit où on peut les voir, c’est du côté de l’observatoire, dans une pièce cachée derrière. « Viens ! » Je lui fais signe de me suivre et l’emmène alors à travers quelques couloirs, pour finalement arriver dans une pièce aux vitres sans teint, où nous pouvons surveiller les bébés sans que la mère nous voit, même si elle nous sent. J’espère apporter un peu d’étincelles dans les yeux plutôt tristes et éteints de la jeune femme. J’ignore toujours pourquoi d’ailleurs.
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Ven 5 Avr - 1:08
Les sas s’ouvrent les uns après les autres. Les animaux viennent et repartent dans un rituel qui semble bien rôdé. Tu sais cependant que ce sont des fauves et malgré cette habitude qui les conditionnent au niveau des horaires d’alimentation, il reste un risque, une mauvaise humeur, un évènement perturbant et ils peuvent avoir une réaction brusque et dangereuse. Tu sens qu’Izzy, près de toi, est attentive à cela. Tu sais qu’elle a mis en jeu sa responsabilité en t’amenant dans les zones où seules le personnel habilité est autorisé à mettre les pieds. Tu sais que tu es privilégiée de pouvoir approcher de si près les jaguars. Vous êtes arrivées au dernier sas. Tout comme elle t’a parlé de l’effet de la hiérarchie au sein du groupe, elle t’explique maintenant le comportement que va avoir la prochaine femelle. Tu observes, attentive et silencieuse, les détails donnés et reproduits par la jaguar. La bienveillance d’une mère existe quelque soit l’espèce. Elle te propose une nouvelle rencontre. Tu acceptes aussitôt. Ce sera sans doute la seule fois que tu auras cette occasion et puis tu veux voir la complicité que tu supposes. Les bébés sont là. Tu t’attendais à voir de petites peluches minuscules, des chatons chétifs, mais elle t’as dit que leur mère leur apporter la viande alors, ils ne viennent pas de naitre. Ils ont quel âge ? Les voir évoluer entre eux, avec leur mère, en famille, ramène à la surface la décision que vous aviez prise ta femme et toi. Nous voulions avoir un enfant. Tu ne quitte pas des yeux les petits félins qui tirent sur la même bouchée de viande pour se la partager ou plutôt se la voler car le plus fort s’éloigne de quelques pas avec son trophée. Elle en voulait plusieurs. Quatre. J’ai dit oui pensant que cela se renégocierait après chaque naissance. Vous en aviez parlé longtemps mais la décision vous l’avez prise la veille de l’accident, au diner de la Saint Valentin. Votre dernier instant de bonheur ensemble. Tu penses que c’est le dernier pour toi, que plus jamais tu ne seras heureuse. Tu te rends compte que la mort de ta femme a sonné aussi le glas de tous ces bambins. Tu laisses échapper une larme en observant ceux de la maman jaguar.
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Lun 29 Avr - 11:45
La jeune femme ne mets pas plus d’une seconde pour accepter ma proposition, et je la laisse alors me suivre pour aller voir un spectacle qui ne lui sera pas donné de voir d’aussi près à l’avenir. Elle me demande leur âge. « Un peu plus de trois mois. Ils mangent solide depuis presque dix jours, et ils tètent encore leur mère, mais beaucoup moins qu’avant. » C‘est fascinant de voir l’apprentissage des petits jour après jour, les voir jouer, se faire réprimander par leur mère. J’aime définitivement beaucoup trop ce métier. « Nous voulions avoir un enfant. » Lâche finalement la jeune femme sans quitter les yeux les jeunes félins en plein repas. Je la regarde, intriguée et surprise par cette information lâchée comme ça l’air de rien. « Elle en voulait plusieurs. Quatre. J’ai dit oui pensant que cela se renégocierait après chaque naissance. » Je ne comprends pas vraiment où elle veut en venir, si c’est une manière pour elle d’ouvrir une brèche, ou si elle se parle à elle même ? Je me sens un peu désarçonnée, les relations humaines ça a jamais vraiment été mon truc, je suis pas très psychologue, à l’écoute oui, mais jusqu’à un certain seuil. Je suis plus à l’aise avec les animaux, ça a toujours été. Je vois qu’elle laisse couler une larme, et je reste hésitante une seconde, avant de poser simplement une main sur son épaule. Je ne sais pas quoi dire, je suis vraiment nulle. « Hey, ça va aller. » Je comprends mieux pourquoi elle avait l’air si éteinte. Visiblement, c’est une histoire d’amour qui a mal fini. Je ne sais pas si je dois poser des questions ou la laisser simplement évacuer ce qu’elle a à évacuer. Putain j’suis vraiment nulle. « Tu… tu veux en parler ? J’ai fini mon service. On peut aller boire un truc si tu veux. » C’est le mieux que je puisse proposer.
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Jeu 23 Mai - 0:15
Quand la main de la jeune femme se pose sur ton épaule, tu te rends compte que ton esprit s’est absenté un instant, voyageant entre ces félins en famille, ta mémoire et un avenir qui n’existera plus. Des sensations sont remontées sans que tu maitrises quoique ce soit. De la douleur a refait son apparition. La perte ne sera jamais comblée. Tu es perdue, le fait d’avoir livré quelques mots et te voilà vulnérable. La route avait endurci le corps, les larmes n’avaient plus leur place dans cette marche sans lendemain. Devant ses bébés, tu es immobile, tout t’a rattrapé. Tu ne peux pas fuir. Pas encore. Pas maintenant alors qu’elle t’offre de t’écouter devant un verre. Tu ne sais pas si tu peux accepter. Elle t’a déjà donné beaucoup en t’offrant cette image de bonheur d’une famille jaguar.

Ah ! Je... je ne veux pas vous imposer la présence de quelqu’un qui déprime devant le spectacle pourtant magnifique que ces animaux fragiles et puissants en même temps. Ce lien entre mère et enfants qui... qui est si touchant.

Tu n’oses pas essuyer la larme qui a traversé ton visage de haut en bas. Stupide, c’est comme ça qu’elle doit te voir probablement, c’est comme ça que tu te sens. Si tu pars, seule, tu vas retourner dans la chambre d’hôtel anonyme. Confortable... tout dépend du client. Pour toi qui a vagabondé longtemps, elle l’est. Avoir une douche disponible à chaque instant où tu le souhaites est devenu quelque chose de magique. Tu te retient de jouer avec les robinets, attitude tellement puérile quand on y pense, mais les manques créent des comportements différents de ceux de l’abondance.

C’est moi qui t’offre ce verre pour te remercier de ta gentillesse et de ce cadeau que tu m’as offert. Merci de m’avoir permis d’admirer ces jaguars et leurs bébés.
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Zoo ! Newton, le jaguar et... Izzy
Lun 27 Mai - 9:52
Cette fille me touche. C’est étrange, et pourtant c’est bel et bien le cas. Je ne la connais pas, je ne connais pas son histoire, je doutais même qu’elle en vienne à en parler à un moment donné, mais c’est chose faite. Ça a été bref, mais poignant de vérité. Et même si je ne sais toujours pas réellement ce qui lui est arrivé, s’il s’agit d’une simple séparation ou de bien pire encore, elle me donne envie de l’aider, de lui apporter quelque chose de plus. Ce n’est pourtant pas dans mes habitudes, mais ça dépasse toutes mes certitudes à propos de moi-même. « Ah ! Je... je ne veux pas vous imposer la présence de quelqu’un qui déprime devant le spectacle pourtant magnifique que ces animaux fragiles et puissants en même temps. Ce lien entre mère et enfants qui... qui est si touchant. » Je lui offre un léger sourire. « Rien est imposé, c’est moi qui propose. » Je veux lui faire comprendre que sa présence ne dérange personne, ni les fauves, ni moi. C’est justement pour ça que je viens de lui proposer d’aller boire un verre. Pas forcément pour me parler d’elle, mais peut-être simplement pour lui offrir une présence, une oreille attentive. « C’est moi qui t’offre ce verre pour te remercier de ta gentillesse et de ce cadeau que tu m’as offert. Merci de m’avoir permis d’admirer ces jaguars et leurs bébés. » Le sourire que je lui offre cette fois est plus franc. Je suis contente qu’elle accepte. Elle a l’air tellement dans une bulle étrange, une bulle de tristesse, de toute évidence, que le simple fait qu’elle accepte ce nouveau pas me fait plaisir. « J’accepte. » Je finis de ranger ce que je dois ranger, et récupère mes affaires avant de lui faire signe de me suivre. Nous quittons le zoo après que j’ai salué quelques uns de mes collègues croisés sur mon passage, et je me dirige vers le café juste en face, accompagnée de la jeune femme. Elle est silencieuse, je ne lui demande pas autre chose. Nous nous installons et je pose sur elle un regard étrangement tendre. Elle me touche. « Tu peux me parler de toi si tu veux, mais rien ne t’y oblige. » Je préfère être sincère avec elle, et qu’elle comprenne que je ne lui impose rien, je ne lui demande rien. Et si elle veut partir parce qu’elle ne se sent pas à l’aise, je ne lui en voudrai pas non plus. Après tout, on ne se connaît même pas.
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