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En mer - with Pia (2)

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En mer - with Pia (2)
Ven 22 Mar - 18:20

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Pretty little Valentine
ft. @"Pia Wheeler”

La Saint Valentin était déjà passée depuis un petit moment. Cela dit, à l’époque, l’annonce de la loterie offerte aux couples de la ville, avait attiré ton attention. En soi, tu t’y étais rendue un peu par curiosité. Pas vraiment pour participer. Après tout, tu venais à peine de sortir de prison, tu te débrouillais à peine dans une nouvelle ville et surtout … tu n’étais pas en couple ! Pourtant, ce jour tu pus malgré tout, toi aussi, tenter ta chance. Tu te rappelles avoir hésité avant de finalement craquer. Au pire, tu pourrais revendre l’expérience pour te faire un peu de cash. Le lot remporté ? Une journée entière sur un yacht de luxe ! A l’annonce de la nouvelle, quelqu’un aurait du filmer ta tête. Juste pour rire. Voir ta surprise. Car soyons clair, tu ne t’attendais pas à ce genre de cadeau. Que tu puisses en profiter ou le revendre, il était certain que ce voyage serait bénéfique pour toi.

Il y a quelque jour, devant la porte de la suite privée de Pia - dans laquelle elle passait quelques nuits lorsqu’elle était trop fatiguée pour rentrer chez elle - tu réajustes le petit noeud rouge de velours de la boite dans laquelle est rangé le fameux bon cadeau. Tu te revois, la veille, penser à lui offrir. En fait, tu y avais même pensé dès le début. Le jour de la loterie et avant même qu’elle ne t’offre son hospitalité. Juste parce que c’était elle, que tu voulais lui rendre le bonheur que ses visites et ses lettres t’avaient apporté. Mais tu savais que tu paraitrais surement pour une folle. Alors tu avais mis le lot dans un tiroir et tu avais oublié. Oublié mais pas tout à fait. Car lorsque Pia t’invites à loger dans l’une des chambres de son hôtel en attendant que les lourds problèmes de tuyauterie ton petit appartement soit réglés, tu n’hésites pas une seule seconde. Tu dois lui rendre la pareille. Ou du moins essayer. Depuis que tu es là, Pia se montre présente et semble vouloir tout t’offrir. Tu refuses beaucoup. Mais pas tout. Car la blonde a elle aussi son petit caractère … De plus, le lien vous unissant commence à se renforcer. Tout comme votre complicité. Un bonheur du quotidien qui t’effraie autant que t’anime. Parce que bien sûr que tu as peur ! Tout le temps. De te fourvoyer, de te bercer d’illusion, de choisir la mauvaise voix, de croiser Avalon en présence de Pia, voir pire : ton ex femme. Et que dire de Luna Black, ton agent de liaison. Tu jouais avec le feu. Encore et toujours. Tu savais te faire discrète mais n’importe qui d’autre que toi ou Pia n’aurait eu qu’un seul mot à la bouche : Fuis !!

La boite toujours en main, tu avais hésité à frapper à la porte avant de te raviser. Tu avais inspiré profondément, déposé le coffret au sol et griffonné sur la petite carte : “Profites-en bien et surtout, merci pour tout. - Raven” Court, simple et sans fioriture. Tu ne voulais surtout pas paraitre déplacée. Tu avais frappé à la porte et tu t’étais éloignée d’un pas assuré. Lorsque Pia ouvrirait le colis, tu serais déjà de retour dans ta chambre.

- - -

Aujourd’hui, tu ne sais pas trop comment tu en es arrivée là, sur ce ponton de la marina, mais Pia a réussi à te convaincre de te joindre à elle pour ce beau voyage d’un jour. Tu ne sais plus trop si c’est toi qui est faible ou si c’est elle qui est très forte … . Peut-être un peu des deux. Quoi qu’il en soit, tu te trouves là, juste à ses côtés, un sac de plage à l’épaule, une petite robe noire volante délicatement enfilée au dessus d’un maillot une pièce particulièrement élégant. Face à vous deux, un énorme yacht. Blanc étincelant. Brillant. D’un luxe ostentatoire qui te met presque mal à l’aise. Tu ne te sens pas à ta place. C’était la sienne. Pas la tienne. Ainsi, lorsque le capitaine en personne vous accueille, tu ne lui emboites pas de suite le pas. “Bienvenue à bord de la Sirène Enchantée, mesdames ! C’est un plaisir de vous recevoir en ce jour ! Je suis le capitaine Botermus. Avec mon second, Walt, nous serons là pour vous servir tout au long de cette croisière !”. 
Tu déglutis, presque prête à faire demi tour et insister pour que Pia appelle une amie.


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En mer - with Pia (2)
Mar 26 Mar - 16:10
en mer
with raven & Pia
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La vie s’était illuminée depuis qu’elle l’avait revue. Depuis que Raven était revenue. C’était comme si tous les maux du monde s’étaient affaissés, et que seule restait la joie de l’avoir, de la voir, de la revoir, de passer du temps avec elle. C’était un véritable bonheur pour la Reine, qui adorait passer par la suite de Raven pour la voir, pour partager un moment avec elle. Après tout, le Casino pouvait parfois se gérer sans elle, ce qui lui laissait quelques moments de répits qu’elle appréciait passer en compagnie de la femme de sa vie, qu’elle adorait passer en lui racontant sa propre vie. Parce que si elle savait à peu près tout de Raven, puisque les neuf dernières années étaient inscrites dans le marbre d’une prison, son oiseau ne connaissait pas grand-chose d’elle. Alors elle lui racontait. Elle lui disait où elle avait été. Elle lui disait combien elle avait été en colère contre le monde entier pour ce qu’elle avait subi, pour cet emprisonnement. Elle lui parlait d’Avalon, lui disant qu’elle était encore désolée pour elle, lui disant qu’elle la connaissait, qu’elle devait bien se sentir mal. Parce que c’était ainsi que Pia le voyait. Et si par moment c’était une rage bouillonnante et écrasant ses entrailles qui se propageait en voyant sa petite sœur sereine, en sentant qu’elle oubliait, ou tentait d’oublier Raven, cette vie qu’elle avait détruite, elle ne pouvait pas réellement la détester. Avalon restait sa sœur, elle restait sa famille, et elle avait envie que sa belle tente de l’accepter. Elle ne lui demandait pas de lui pardonner, juste de l’accepter. Parce que Pia ne voulait pas avoir à choisir entre son sang et son cœur. Parce qu’elle savait qu’elle choisirait le cœur, mais qu’elle aurait mal de savoir que sa frangine se retrouvait sans elle. Parce qu’elle l’aimait, aussi, sa petite sœur. Parce qu’elle avait beau être le monstre de la famille, elle savait aimer, Pia.
Bien entendu, lorsque Mirage se trouvait en présence de son petit corbeau adoré, elle évitait volontairement de parler des aspects les plus sombres de sa vie. Elle ne voulait pas prendre le risque de perdre Raven, alors elle ne lui disait pas qu’elle avait utilisé ses charmes pour se rapprocher des portefeuilles, elle ne lui disait pas qu’elle avait volé, qu’elle avait créé une partie illégale de Mirage, qu’elle n’était pas celle que Raven voyait en elle, qu’elle n’était pas cette sainte.
Elle ne lui parlait pas des mauvais moments, des mauvaises actions. Elle voulait juste rattraper le temps perdu, pas en perdre davantage…
Elle voulait juste passer du temps avec elle.

Alors lorsqu’elle avait entendu du bruit à la porte de la suite qu’elle utilisait de temps à autre, et s’était rendue dans le couloir, encore en nuisette, elle avait pu voir un joli paquet, et l’avait ouvert. Elle avait eu des larmes aux yeux en pensant que Raven était véritablement la sainte qu’elle voyait en elle, et elle s’était alors imaginée dans ce voyage, dans cette journée, avec elle. Parce qu’il n’y avait personne d’autre au monde avec qui elle aurait voulu passer cette journée. Il n’y avait personne d’autre au monde qu’elle voulait près d’elle. Elle avait alors insisté. Elle avait insisté auprès de sa belle, pour que celle-ci l’accompagne. Elle lui avait tout sorti. Elle lui avait dit qu’elle voulait lui faire plaisir, qu’elle voulait passer du temps avec elle, qu’elle n’avait personne d’autre dans sa vie qui comptait assez pour ce voyage. Elle lui avait dit qu’il était hors de question qu’elle ne puisse pas profiter de sa vie maintenant qu’elle était libre, elle lui avait dit qu’elles s’amuseraient, qu’elles seraient ensembles toute une journée, sans se lâcher, sans se quitter, à bronze, à parler, à nager. Elle lui avait sorti tout son attirail, toutes ses cartes, mis à part celle de l’amour, et Raven avait craqué. Elle avait eu un sourire si grand, lorsque sa belle avait accepté qu’elle lui avait sauté au cou, sans penser au fait que son cœur aurait pu éclater tant le bonheur était grand, tant la proximité était grande. Elle lui avait sauté au cou, et cette dernière l’avait serrée dans ses bras. Elle avait plus de force, Raven. Elle en avait bien repris, à force de vivre dans un endroit de luxe ou tous ses besoins étaient remplis par le personnel. Il fallait dire que c’était bien mieux que rester dans l’appartement de Crenshaw. Elle avait ainsi pu lui obtenir le dernier iPhone, un mac, une tablette, des vêtements, et des bons petits plats préparés par le chef de l’hôtel. Elle avait veillé à tous ses besoins, elle avait dépensé sans compter, son compte en banque étant de toutes façons bien rempli.

Ainsi, alors qu’elles se retrouvaient désormais devant le magnifique yacht, elle admirait discrètement sa belle, dans un maillot de bain une pièce qu’elle lui avait offert, dans une robe qu’elle lui avait offert. Elle était si belle, sa Raven. Elle méritait tout ce qu’il y avait de meilleur en ce monde, et elle voulait tant l’accompagner dans l’aventure que sa vie avait encore à lui offrir. Et elle se tenait à ses côtés, un bikini bleu sur son corps, un paréo entourant sa taille, formant une jupe. Il faisait chaud, aussi elle n’avait rien sur le buste, mis à part son maillot. Ses cheveux étaient attachés en queue de cheval, tandis qu’elle avait de beaux bracelets et colliers sur elle. Elle tenait un sac elle aussi, de plage. Elle avait tout préparé pour que cette journée soit inoubliable.
Et quand le capitaine se présenta, elle sentit sa Raven un peu tendue, et sourit. Merci bien Capitaine. C’est très gentil de votre part. Elle attrapa alors la main de sa belle, et la guida sur le pont du yacht, afin qu’elles puissent se placer au meilleur endroit, là où le soleil tapait, là où elles pourraient profiter de la chaleur, et de la fraicheur de la mer. Là où elles seraient le mieux. Le capitaine démarra alors le moteur, tandis que le second apportait deux coupes de cocktail aux dames. Puis Pia se tourna vers Raven, assise sur la serviette qu’elle avait apportée. Elle leva son verre, avant de dire A ta santé Raven. Je suis contente que tu sois là. Elle lui fit son plus beau sourire, tout en la regardant.
Qu’est-ce qu’elle était belle…

electric bird.




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En mer - with Pia (2)
Mar 2 Avr - 17:50

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Pretty little Valentine
ft. @"Pia Wheeler”

Merci bien Capitaine. C’est très gentil de votre part.” Comme tu t’en doutais un peu, Pia ne te laisse pas le temps d’hésiter, ni même de lui indiquer - qu’au final - cette sortie n’était peut-être pas faite pour toi. Oh bien sur, il n’était pas question de ne pas avoir envie de passer la journée avec la blonde, mais plutôt celle du milieu.
Il y avait beaucoup de choses que tu devais réapprendre. Et ton quotidien était encore fait de nouvelles découvertes. En neuf années, le monde et la société évoluaient bien trop vite, tu pouvais maintenant l’affirmer. Cela dit, il y avait des mécanismes à retrouver, plus rude à dompter que d’autres. Car il ne s’agissait pas là de comprendre les nouvelles technologies ou de passer des heures devant la TV à ingurgiter ce passé qui t’avait été volé. Non. Il s’agissait ici de retrouver comment vivre … tout simplement. Comment apprécier les petits bonheurs de la vie. Comment interagir en société hors prison. Comment baisser sa garde. Comment ne pas trouver tout inutile et insignifiant. … Ce dernier point te semblait le plus difficile. Tu ne pouvais t’empêcher de passer l’entièreté de ton nouveau quotidien à l’analyse et sous le prisme de la rudesse de l’incarcération. En comparaison, il était clair que tout te semblait futile. Alors une journée entourée d’autant de luxe faisait naitre en toi un clair malaise dont tu ignorais encore comment pouvoir le gérer.

Soudain, et dans un geste si naturel qu’il te fit plaisir, la main de Pia vint attraper la tienne, t’invitant de la sorte à la suivre. Tu le savais : il n’était pas question que tu ailles nulle part ailleurs aujourd’hui. Il te faudrait donc gérer tes émotions du mieux possible. Ta main se resserre alors sur cette de Pia, venant par là même rechercher le courage qu’il te faudrait. Tu la suis jusqu’à l’avant du bateau. Tu poses ton sac et la regardes s’installer, un léger sourire en coin. Pia est aux anges, tu peux le voir. Tu commençais à la connaitre. De mieux en mieux. Et certaines de ses petites manies ne t’échappaient plus. Tu t’en délectais tant tu les trouvais adorable. Tu voulais qu’elle soit bien, qu’elle profite. Et alors qu’elle s’affaire à quatre pattes pour installer la serviette et étaler ses affaires, tu te surprends à laisser ton regard glisser sur ses formes. Un peu plus que d’habitude.
A la seconde où tu t’en rends compte, un noeud se forme dans ton estomac. Tu te retournes. Faisant face à la mer quelques instants. 
Le moteur du yacht démarre et tu inspires avec profondeur. Tu avais toujours tant aimé l’océan. Peut-être que cette sortie serait finalement plus facile à apprivoiser que prévu … qui sait ?

Aussitôt l’engin lancé en pleine mer, Walt s’approche venant vous offrir deux verres de cocktail. Tu remercies le second avec insistance et observes les couches colorées dans ta coupe. Tu souris. Ce qui est trop sucré n’est généralement pas trop à ton gout. Tu ne veux cependant pas jouer les difficiles. Tu te rapproches de Pia et t’agenouilles à sa hauteur, venant tendre ton verre contre le sien, prêt à trinquer. “A ta santé Raven. Je suis contente que tu sois là.” Ton sourire s’élargit quelque peu. Elle est mignonne, Pia. Vraiment. Tu ajoutes : “Et à toi ! A ta belle réussite. Que cela continue !” Tu évites de justesse le “A nous!” que tu as pourtant voulu prononcer avant de te rendre compte de la portée de ces mots. Tu ne voulais pas que Pia le comprenne de travers ou se mette une pression inutile sur cette relation qu’elle entretenait avec toi. D’ailleurs, que pouvait-elle bien penser … ? Tu te posais toujours la question. Presque quotidiennement. Certains instants, tu pourrais presque jurer que le désir l’anime elle aussi. A d’autres, tu t’efforces de garder les pieds sur terre. Il s’agissait très probablement là d’une franche camaraderie naissante. Ou d’une espèce de relation post-épistolaire. Tu devais arrêter de croire que chaque belle paire de jambes te faisant un joli sourire était potentiellement attirée par toi ! Au fond, peut-être qu’ils avaient tous raison … quelque chose ne tournait pas rond chez toi. 


Ton sourire perd alors un cran mais tu viens faire teinter ton verre contre celui de Pia et avales une bonne grosse première gorgée du cocktail. Comme prévu, il est beaucoup trop sucré à ton gout. Tu grimaces en avalant mais loue malgré tout le ciel pour cette dose d’alcool dont tu aurais surement besoin. Cela calmerait peut-être tes ardeurs et t’aiderait surement à profiter de cet univers auquel tu n’appartenais pas. “Alors dis moi … Comment se fait-il que tu n’avais pas un bel Apollon ou une charmante nymphe à inviter aujourd’hui sur ce bateau ?” Si vous aviez évoqué pas mal de chose jusqu’ici, la vie amoureuse de Pia restait un mystère. Cette question permettait à la fois de satisfaire ta petite curiosité personnelle ainsi que de pousser Pia à t’évoquer ses conquêtes et peut-être l’un ou l’une élue. Un sujet qui - tu n’en doutais pas - te donnerait de quoi t’aider à garder tes distances. N’est ce pas ??


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En mer - with Pia (2)
Mer 15 Mai - 7:59
en mer
with raven & Pia
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Un rêve. Etait-ce réellement possible, pour Mirage qui avait vécu dans un cauchemar récurrent, celui de voir l’aimée, la femme de sa vie emprisonnée, emmenée, gardée derrière des barreaux qui avaient le don de fendre le cœur de Pia en deux ? Etait-ce envisageable, de rêver maintenant ? De se dire que tout était derrière elle, de renouer avec son ancienne vie, son ancienne elle ? Etait-ce même dans ses cordes, était-elle capable de redevenir la belle petite Wheeler qui avait su charmer une âme esseulée, pour en tomber amoureuse, sans jamais avoir le courage de le lui dire, sans jamais oublier cette simple nuit où tout avait basculé, cette nuit qui avait été la plus belle de sa vie, cette nuit qui avait marqué son corps à vie, celle où elle avait su, au fond d’elle-même, qu’elle avait trouvé l’âme sœur ? Elle se le demandait. Elle n’était plus la même, elle était devenue sombre, tâchée des ténèbres qui ravageaient son esprit, tâchée de la haine qu’elle avait pour le monde entier, d’avoir mis son oiseau en cage. Elle n’était plus la gentille Pia, celle qui s’inquiétait, celle qui voulait trouver passion et amour. Elle n’était plus que cette boule de rage contenue dans un écrin de velours, tapissé de diamants et de richesses derrière lesquels elle parvenait à faire croire à la vie qu’elle était heureuse. Mais le bonheur, il n’existait réellement que dans les moments comme celui-ci, dans les moments où elle se sentait à nouveau proche de Raven. Elle n’avait de réels sourires témoignant d’un cœur battant, que lorsqu’elle regardait son beau corbeau, toujours aussi beau. Elle n’avait de vraies palpitations en son myocarde que lorsqu’elle lui tenait la main, la sentait serrer en retour. C’était un contact tout simple, et pourtant, il était électrisant. Et si elle avait beau ne pas comprendre pourquoi il lui faisait tant d’effets, pourquoi l’amour était si compliqué, elle restait heureuse de savoir qu’elle pouvait en profiter, et qu’aujourd’hui ne serait que pour elles deux. Que pour Raven et elle, seules – presque – sur un yacht, à profiter, à parler… Et qui savait ? Peut-être, à rompre à nouveau la distance ? C’était l’un des désirs les plus profonds de Pia… De pouvoir enlever chaque mince couche de vêtement sur le corps de sa belle, pour venir caresser, pour venir embrasser, pour venir mordiller la peau chaude de Raven. Pour retrouver les effets de la seule nuit de sa vie où son plaisir avait été à son paroxysme.
La seule nuit.
Malgré ses diverses tentatives, au fil des années, de combler ce vide, de retrouver ces sensations, que ce fut avec histoires d’un soir, ou sa garde du corps personnelle, celle qui protégeait Mirage, celle qui protégeait Midas. Mais jamais. Ô Grand jamais. Avait-elle pu retrouver les sensations qui animaient son cœur, les émotions qui animaient son cœur, que lorsqu’elle s’était offerte, son âme en bonus, à cet oiseau tombé du ciel, à cette merveille tombée du nid, à cette femme qui ne méritait pas ce qui lui était arrivé, et dont le bonheur importait tant que Pia était prête à tout pour elle. Tout. Elle vendrait son casino pour elle. Elle laisserait sa vie derrière elle, pour elle. Elle abandonnerait toute sa vie, pour s’enfuir avec Raven, si c’était ce que la brune désirait.
Elle en était amoureuse.
Indubitablement et merveilleusement amoureuse, ce qui lui permettait de rougir lorsque le verre de cocktail fut levé à elle. A sa réussite. Pia rectifia. Sans se douter que ses mots provoqueraient peut-être le même soubresaut de son cœur, que de celui de Raven. A nous ! A cette journée ! Et à ton retour… Son palpitant battait la chamade, et elle avait l’impression que le bruit était si fort que l’intéressée se rendrait compte de ses sentiments. Et elle avait envie de lui en parler. Elle avait envie de lui dire. Cela lui brûlait les lèvres. Mais elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas bouleverser plus encore la vie nouvelle de sa protégée, de celle qu’elle aimait. Après tout, son oiseau du bonheur sortait à peine de cage, elle n’avait aucun droit de lui en mettre une au cœur en lui avouant l’aimer. Parce que connaissant Raven, que ses sentiments soient réciproques ou non, elle ne pourrait pas dire non. Elle ne pourrait pas dire non, parce qu’elle se sentirait redevable envers Pia. Chose que Mirage aurait pu apprécier, si c’était quelque d’autre. Mais non. C’était l’aimée, et la Wheeler ne voulait que son bonheur, ne voulait surtout pas qu’elle se sente endettée. Je t… le cœur parla. La raison l’arrêta. Une folie évitée, elle allait dire « je t’aime », alors que son beau discours mental venait pourtant de lui ordonner de se taire. Je te… remercie pour ce cadeau. C’était une merveilleuse idée… Je suis sûre que nous allons passer une belle journée… Et il n’y a personne d’autre avec qui j’aurais voulu la passer. Rattrapage. Elle avait les joues un peu rose, qu’elle pourrait mettre sur le compte de l’alcool, elle avait le cœur qui semblait vouloir lui exploser le torse, et elle avait terriblement envie de se rapprocher, de la toucher. Mais la question de Raven la refroidit un peu.
Parce qu’elle ne se rendait pas compte. Elle ne se rendait pas compte qu’elle était cette fameuse nymphe. Elle ne se rendait pas compte qu’elle était son tout, qu’elle était son âme sœur, qu’elle était la seule qui comptait. Sans doute, sa tirade pour tenter d’effacer son « je t’aime » était la cause de cette question. Et même si son sourire ne fanait pas, restait resplendissant, des années de pratiques pour que jamais personne ne puisse sonder le cœur de Mirage, elle avait mal. Mal de savoir, de réaliser une fois de plus, que Raven n’était sans doute pas amourachée. Mais elle devait faire avec.
C’est une question difficile ça. Hmmm… Tu sais… je pense que je n’ai jamais eu l’occasion de… Elle cherchait comment le dire. Elle cherchait comment faire savoir, sans le prononcer clairement, à son bel oiseau du bonheur, pourquoi elle ne pouvait pas aimer une tierce personne, quand son âme, son cœur, son esprit et ses pensées étaient tournées vers cette ex détenue qui ravissait son amour, et qui était le maître mot, la personne la plus importante.
Parce que oui, Raven était, de loin, sa reine. La reine de la Reine. Depuis ton… enfin depuis ce jour, j’ai… j’étais en colère… je n’ai jamais cessé de l’être… alors l’amour, c’est compliqué… et… aujourd’hui, tu es là. Toi. Celle qui… celle que… enfin… Toi. Toi, qui n’aurait pas dû vivre tout ça. Je pense que… Quiconque connaissait Pia, écarquillerait les yeux en l’entendant aussi perturbée, ses mots hésitants, ses émotions trempées dans ses paroles. Il n’y a personne… personne qui puisse profiter de cette journée avec moi… à part toi. Tu… les nymphes et les apollons ne font pas le poids… Elle s’embrouillait. Avec ses sentiments, et avec sa raison qui lui implorait de ne pas les révéler.
Et toi ? voulait retourner la situation. Pia savait qu’elle était sortie depuis peu, et oui, à n’en point douter, Raven n’avait pas encore cherché à retrouver l’amour. Y a-t-il une déesse qui occupe tes pensées ? as-tu rencontré quelqu’un qui t’attire, depuis ta sortie ? C’était une question difficile. Parce que Pia craignait un « oui ». Parce que Pia devrait alors lui dire combien elle était heureuse de la savoir à nouveau sur les rails. Parce que Pia devrait alors regarder Raven faire sa vie avec une autre. Et si le bonheur de cette dernière était le plus important, elle saurait que s’il n’était pas à ses côtés, égoïste qu’était Mirage, elle en aurait le cœur brisé.
Pourtant elle voulait savoir.
Pourtant, elle voulait savoir, au risque d’en brûler.

electric bird.




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En mer - with Pia (2)
Mer 12 Juin - 18:01

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Pretty little Valentine
ft. @"Pia Wheeler”

A genoux, devant elle, vos verres qui teintent et l’occasion parfaite de se noyer dans les yeux de Pia. C’est la tradition, non ? Tu ne voudrais surtout pas que ce toast vous porte malheur … “A nous ! A cette journée ! Et à ton retour…” Toi qui avais soigneusement éviter ces mots lourds de sens, te laisses bercer par leur prononciation dans la bouche de la blonde. “A nous”. Savait-elle seulement ce qu’elle disait, ce qu’elle souhaitait. Probablement pas. Une habitude de langage surement, une belle formule de politesse. Tu aurais bien aimé y entendre plus mais ne pouvais te résoudre à te laisser divaguer. Pia continue. “Je t…”
. Là encore, tu aurais aimé prétendre que les joues rosées de Pia l’étaient pour tes beaux yeux et non dû au soleil de plomb. Tu aurais aimé croire que ses longues inspirations trahissaient son envie de succomber à tes charmes plutôt que le simple fait de profiter de l’air marin. Tu aurais aimé croire que ces balbutiements reflétaient la maladresse amoureuse d’une amante secrète plutôt qu’une idée troublée par les premiers effets de l’alcool. Si seulement.

Je te… remercie pour ce cadeau. C’était une merveilleuse idée… Je suis sûre que nous allons passer une belle journée. Et il n’y a personne d’autre avec qui j’aurais voulu la passer.” Ton esprit vrille, encore et toujours. Tu as l’impression de virer folle, de vivre entre deux mondes, déchirée entre réalité et cette utopie dans ton esprit. Tu ne sais faire que répondre en sourire. Si tu parles, tu dérapes. Tu te sens fatiguée. De lutter, de n’avoir de cesse d’y penser. A elle. A vous. A cet interdit. Et puis surtout tu t’en veux. Car dans ce pétrin, tu t’y étais mise toute seule … Pauvre imbécile ! Et puisque tu ne peux pas te faire confiance, que tu n’arrives pas à décrocher seule, tu pousses Pia à le faire. Tu cherches les sujets fâcheux, ceux dont les réponses pourraient te lacérer le coeur. Te faire mal. T’obliger à tourner la page et chasser ces images de luxure dans ta tête. Tu te forces à sourire d’avantage, préparée à jouer les confidentes de coeur. 
“C’est une question difficile ça. Hmmm… Tu sais… je pense que je n’ai jamais eu l’occasion de…” Pia a toute ton attention. Sa mine est plus fermée et ses mots moins enjoués. Tu fronces légèrement, entièrement intriguée par les mots qui suivront. La belle semble quelque peu gênée, tu en es certaine et cela te surprend. Tu ne l’avais encore jamais vue sur la retenue. Pas comme ça. Son regard est fuyant alors que les mots reprennent et que Pia poursuit son explication. 
Tu sens ton propre coeur battre la chamade. Car cette fois, tu as vraiment l’impression de ne pas être folle. Son discours possède un sous-titre, ce n’est pas possible autrement ! Et pourtant : comment oser imaginer qu’il en soit ainsi. Comment oser croire qu’une nuit de désillusion et de désespoir 9 ans plus tôt aurait pu impacter en quoi que ce soit la vie d’une toute jeune fille dont l’avenir reposait entre ses mains.


Tu avales le reste de ton verre d’une traite. Tu grimaces et le reposes à tes côtés avant de vouloir initier un rapprochement. Il fallait que tu creuses, tu ne pouvais pas te résoudre à l’inverse. 
Mais comme bloquée en plein élan, Pia inverse la vapeur aussi sec : “Et toi ? Y a-t-il une déesse qui occupe tes pensées ? as-tu rencontré quelqu’un qui t’attire, depuis ta sortie ?” Celle là, tu ne t’y attendais pas. Ton visage doit surement le trahir. Bouche bée, tu finis par garder ta place. Que dire ? Que répondre ? Mentir ? Encore et toujours ? Ou finalement craquer ? Pourquoi pas un peu des deux. Jouer de non-dits, sans pour autant retenir autant. Mal à l’aise quant à ce qui allait sortir de ta bouche et incapable de la regarder dans les yeux en même temps, tu te redresses. Debout. Et tout en commençant à parler, tu te diriges vers la proue du bateau, le regard hypnotisé par les flots que le bateau brise sous son avancée : “Oui et non … Ce n’est pas vraiment une rencontre mais elle me tourne bel et bien dans la tête. Beaucoup trop.” Tes mots sont lents, détachés et appuyés. Tu inspires et expires profondément avant de te retourner et d’à nouveau faire face à Pia. Poussée par une impulsion soudaine défiant toute logique, sans bouger, appuyée contre la rambarde dans ton dos, tu plantes ton regard dans celui de Pia et ajoutes : “Je n’ai pas le droit qu’elle me trotte à l’esprit. Pas le droit de la laisser entrer dans ma vie ni même de seulement poser le regard sur elle. Et pourtant je fais tout l’inverse. Une fois encore, je brise les règles. Je joue avec le feu et je sais que je ne devrais pas … ! Je dois vraiment - et surement - être complètement folle ou malade comme le pensent un paquet de gens.” Ton message est clair. Entièrement adressé à la belle. Et si tes mots ne prononcent jamais son nom, ton regard soudainement emprunt d'assurance, traduit toute la vérité. Tu ne dis plus rien. Immobile. Prête au retour de flamme. Il n’y a plus que la réaction de Pia qui compte. Tu viens de lâcher une bombe et acceptes tête haute, toute conséquence induite par ta connerie ! Après tout, en 9 ans, tu avais appris à avoir la peau dure.

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En mer - with Pia (2)
Mer 3 Juil - 2:33
en mer
with raven & Pia
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Il y avait un soleil si beau, dans le ciel, qui illuminait la scène. Il y avait ces vagues, qui venaient se frotter à la coque du yacht. Il y avait ce petit vent frais, qui les empêchait d’avoir trop chaud. Il y avait cette ambiance, ce calme, et ce tintement de verre. Il y avait tous les ingrédients. La recette parfaite pour deux âmes en peine, amoureuses l’une de l’autre sans jamais le croire, sans jamais le comprendre. Il y avait ces cocktails, ces questions, ce sourire qui la hantait, qui la hantait toujours. Depuis neuf ans, elle en rêvait, de ce sourire. Ce fin sourire qu’elle n’avait aperçu qu’en lui faisant l’amour. Et le terme était bien choisi. Parce que cette nuit là, cette fameuse nuit, il n’y avait pas eu de sexe. Il n’y avait pas eu de sauterie, ou de partie de jambes en l’air. Non. Cela avait été l’amour. Un amour naissant, un amour plaintif, et délicieux, qui avait voulu effacer les traces de désespoir. Cela avait sans doute été sa plus belle nuit. Etait-ce si étrange ? qu’en neuf années, seule une nuit avait pu la bercer, dans ses rêves, dans ses cauchemars ? Etait-ce si étrange qu’elle se soit ainsi attachée ? elle n’en savait rien, elle ne comprenait pas elle-même. Pourquoi ? La question si difficile. Pourquoi ? Pourquoi l’amour ? Y avait-il une explication ? Elle n’en savait rien, mais son cœur battait pour cette ancienne prof, cette femme déchue, et qui pourtant, resplendissait. Une merveille, un rêve. Aussi mielleux que possible. Un rêve. Un visage qu’elle avait tant espéré revoir, des lèvres qu’elle espérait tant embrasser à nouveau. Un corps qu’elle rêvait de prendre dans ses bras, et de parcourir. Une joie qu’elle n’avait pas le droit de s’attribuer, et ainsi semblait se clore ce rêve, tandis qu’elle restait perturbée, tentant d’expliquer à la femme de son cœur pourquoi elle n’avait personne. Personne d’autre qu’une utopie irréalisable. Et jamais elle n’aurait pu croire que son cerveau se stoppe aussi brutalement. Lorsqu’elle regardait son oiseau, elle sentait le temps s’arrêter. Elle avait l’impression de ne plus avoir les mots. Elle avait l’impression que son cœur et sa raison s’affrontaient dans un duel sans merci. C’était si dur. Tellement difficile. Et elle tenait le coup, et elle tenait le choc, et elle posait une question en retour, celle qui lui faisait tant peur. Celle qui semblait annoncer le réveil.

Elle se leva.

Seule, près de la proue, seule, le vent dans les cheveux, et un regard tellement hypnotisé de Pia. Une angoisse dans la poitrine, qui la lui serrait. Qui lui faisait mal, alors qu’elle entendait la réponse. Ce « oui », qui semblait lui déchirer le cœur. La douleur était foudroyante, même si elle ne la ressentait pas à même la peau. Mais son cœur, son palpitant se brisait, tandis qu’elle réfrénait des larmes. Tandis qu’elle écoutait les désirs, et les amours de celle qu’elle ne pouvait désormais plus avoir. De celle qui la hanterait à jamais, tandis qu’elle s’endormirait, larmes aux yeux, cœur gelé, et mort dans l’âme.
Elle l’écoutait. Elle l’écoutait, ne sachant que faire, laissant sa coupe au sol, et restant pendue à chacun des mots de l’ex-prisonnière, celle qui retenait encore et toujours son cœur en otage. Celle qui avait tout son amour, et qui parlait. Et qui lui parlait de cette femme qui lui tournait autour. Et cela faisait mal. Tellement. Terriblement. Elle avait du mal, Pia. Elle avait beaucoup de difficultés à écouter ce qui semblait être une condamnation. Alors quelle ne fut pas sa surprise en voyant ce regard qu’elle aimait tant se focaliser sur elle, et cette déclaration. Cette déclaration. Qui venait la percuter de plein fouet. Yeux écarquillés, et larmes coulant le long de ses joues, incapable de s’arrêter. Vulnérable, comme jamais. Elle entendait chacune de ses paroles, et le regard de Raven la transperçait. Parce qu’elle comprenait. Elle comprenait quelque chose qu’elle aurait dû reconnaître. Elle comprenait, comme si on lui ouvrait enfin les yeux. Comme si son cœur précédemment détruit se retrouvait reconstruit, et embelli. Et elle se leva. Elle se leva, larmes dans le vent, cheveux flottants, se rapprochant d’elle. Doucement. Tu n’as rien de folle. Tu n’as rien de malade. Elle arrivait à sa hauteur. Les larmes n’étaient plus tristes, et le sourire venait à ses lèvres. Elle ne savait pas si elle avait raison, si cette bombe, cette révélation lui était destinée. Mais elle le croyait. Elle le croyait, et ses mains vinrent prendre celles de Raven, la peur envolée, la déclaration la rendant presque invincible. C’est le monde qui est malade… et c’est moi qui suis folle… elle se rapprocha un peu plus, murmurant alors Folle de toi… Depuis neuf ans. Son cœur comme soulagé d’enfin le dire. Son esprit comme effrayé par ce qui pourrait se passer. Et ses lèvres se posant délicatement sur celles de Raven. Scellant cette déclaration dans un baiser, alors que le clapotis des vagues les rafraichissait, alors que le soleil dorait leur peau.
Un baiser pour lui dire « je t’aime ».

electric bird.




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En mer - with Pia (2)
Mar 23 Juil - 15:53

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Pretty little Valentine
ft. @"Pia Wheeler”

Le vent souffle, votre avancée bercée par les flots et vos peaux dorées par le soleil. Alors que tu viens d’être plus ou moins franche sur ton ressenti vis à vis de Pia, ton estomac se serre. Si fort qu’il pourrait se tordre ou te donner le haut le coeur. Etait-ce seulement le bon endroit pour en parler ? Aucune fuite n’était possible. Nulle part. L’une et l’autre, vous étiez piégées. Obligées d’affronter. Et cette obligation, c’est toi qui venait de vous l’imposer, peut-être un peu trop égoïstement.

Les secondes qui te séparent de la réaction de la jeune blonde te semblent interminables. Ton coeur à probablement arrêté de battre. Ton souffle est court, tes muscles raides et paralysés. Tu le voudrais même que tu serais dans l’incapacité totale de bouger. Tes yeux ne quittent plus ceux de Pia. Sans faiblesse. Tel un soldat au front. Aucune marche arrière n’était envisageable. Les siens semblent s’embuer. Très légèrement. Peut-être était-ce simplement la forte luminosité et le vent salé.

Pia continue d’avancer, encore et encore. En silence. En cette seconde, tout est possible. Mais tu préfères imaginer le pire, le rejet. Te préparer à la défaite. “Tu n’as rien de folle. Tu n’as rien de malade”. Quelques mots doux. Petit lot de consolation. 
Et soudain le visage de Pia semble s’illuminer un peu plus. L’espace vous séparant est à présent presque réduit à néant. Ta poitrine se soulève plus qu’à l’accoutumée, rythmée par un coeur ayant repris ses battements avec véhémence. Les mains de la belle viennent attraper les tiennes. Tu te laisses faire, observant quelques secondes ce geste, comme pour te prouver qu’il existe bel et bien. Instinctivement, tes doigts se resserrent doucement sur les siens. Une accroche comme un ancrage dans lequel tu viens puiser toute la force nécessaire à ce qui suivrait. “C’est le monde qui est malade… et c’est moi qui suis folle” Pause. Ton visage affiche une mine légèrement interloquée. Pia avance, son visage se rapproche dangereusement du tien. Il s’arrête juste assez près de toi pour qu’un seul murmure soit suffisant : “Folle de toi … Depuis neuf ans”. Ton sang ne fait qu’un tour. Son souffle contre ton visage procure en toi un frisson d’une ampleur dont tu avais oublié l’existence. Une flamme embrase ton ventre en une seconde à peine. Le choc te pousse pourtant à douter malgré tout : as-tu bien entendu ?!

Pas le temps de rester coincée dans ton esprit plus longtemps, que les lèvres de Pia viennent se coller aux tiennes, rendant à ton corps toute son essence même. Ton immobilité se transforme aussitôt en envie brulante. Cette sensation, ce baiser, cette peau contre la tienne … Pia n’a pas idée de ce qu’elle réveille en toi en cet instant. Mélange de flashback et de désir imaginé. D’envie tant de fois refoulée que tu ne pouvais plus les compter. Ainsi et sans vraiment t’en rendre compte, ce tendre bisous se transforme assez vite en un échange plus passionné, traduisant tout le manque d’elle que tu avais dû vivre et encaisser depuis bien trop longtemps. L’une de tes mains garde celle de Pia dans la tienne. Tu entrelaces même tes doigts aux siens, alors que la seconde la lâche pour venir trouver sa place au creux de sa fine taille. 
Tes lèvres ont soif d’elle et tu ne peux t’empêcher de l’attirer à toi encore un peu plus. Que son corps touche le tien.

Quelques dizaine de seconde à peine avant qu’un électrochoc vienne griller ton cerveau et réveiller ta raison. Tu stoppes tout net. Mine presque effrayée. Effrayée de te laisser enivrer si vite. Effrayée de commettre l’interdit. Une nouvelle fois. La main sur la taille de Pia, l’ayant rapprochée de toi quelques instants plus tôt, la repousse en un geste déchirant. “Je ne peux pas ! C’est impossible ! … Je … Je n’aurais jamais dû venir te voir. Je vais tout foutre en l’air.” Ton esprit part en vrille. Paniquée. Tu te décales te libérant de la rambarde dans ton dos te donnant l’étrange impression d’être enfermée. Tu bouges, t’éloignes. Tu passes les mains dans tes cheveux et secoues légèrement la tête. Bon sang ce que tu pouvais être conne !

Surement sous le choc de ce revirement de situation plus que soudain, Pia te laisses ton espace quelques instants. Tu te sens mal. Pour toi. Pour elle. Tu finis par lui faire face à nouveau. “Pia, je suis sincèrement désolée. Ce n’est pas l’envie de toi qui me manque. Tu as bien du le comprendre maintenant mais … je risque trop. Je … Et puis … c’est complètement fou.” Tu tournes en rond. Tout cela n’a aucun sens. Tu as pourtant bel et bien été celle qui lui a tendu la perche. “Merde !!” Tu t’énerves contre toi-même avant de refaire face à Pia. Tu observes sa mine déconfite qui te brise le coeur. Tu t’en veux d’avoir craqué. De devoir lui faire mal. Jamais tu n’aurais du rentrer dans sa vie … et cela peu importe les sentiments que tu pouvais bien lui porter.


Après avoir jeté un oeil autour de vous. Comme apeurée que les flots eux-même puissent être un indic de ton comportement, tu finis par venir prendre Pia dans tes bras. Simplement. Dans une veine tentative de la rassurer face à ta réaction borderline. Dans son oreille tu susurres simplement : “Je ne veux pas te faire de mal. Ma situation ne me permet simplement pas la liberté que j’aurais aimé avoir. Tu mérites tellement mieux …” Et alors que ton visage est à moitié enfoui et caché dans son cou, les larmes te montent aux yeux. Tu inspires doucement, t’imprégnant subtilement de la douce odeur de la jeune Wheeler, persuadée que ce voyage scellerait définitivement vos adieux. Tu la serres fort contre toi en une étreinte que tu t’efforces avec difficulté de garder chaste, toi qui pourtant la voudrait toute entière …

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En mer - with Pia (2)
Ven 13 Sep - 19:42
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{ en mer }
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Une extase. Un plaisir si longtemps refoulé, qu’il lui semblait juste impossible, juste irréel. Et pourtant, elle était là, collée à ses lèvres, belle raven de son cœur, bel oiseau dans son esprit, qui la laissait vulnérable, savait l’atteindre comme personne d’autre… raven, c’était son âme sœur, et elle en était sûre, depuis désormais neuf ans. depuis tant d’années à rêver d’elle, tant d’années à la revoir, encore et encore, dans ses songes, ses pensées. Raven, c’était celle qu’elle avait choisi, que son cœur désirait, plus que tout au monde. Et malgré chaque détail qui venait se percuter à leur relation, elle savait. Savait que ce n’était pas une autre qui pourrait dérober son cœur, savait qu’il était déjà donné à l’oiseau du bonheur. Cet ange qui avait été envoyé en prison, par injustice, celle qui lui donnait envie de vomir. Cette vie qu’elle n’aurait pas dû avoir, et cette envie de revenir en arrière, de se dénoncer pour protéger, tant sa sœur que sa belle… oh, elle aurait échangé le luxe contre la prison plus d’un millier de fois, si cela avait pu sauver sa chérie, celle qui méritait tant de vivre une existence pleine de lumière.
Et alors qu’elle déposait ses lèvres contre les siennes, elle savait. Elle savait, pia, qu’elle avait fait le bon choix, en l’aimant. Elle savait, pia, qu’elle ne pourrait plus jamais se détourner d’elle. elle savait, pia, qu’elle était tout simplement incapable de vivre sans elle. et ses mains, qui parcouraient déjà son corps, la serrant contre elle, comme raven la serrait à son tour. Et ce baiser, passionné, rendu fou par l’amour, par tout ce que son cœur voulait. C’était comme un paradis, comme un nouvel eden. C’était la promesse de l’aimer, la promesse de l’adorer. C’était la preuve qu’elle était folle d’elle, et le besoin de ne plus jamais la quitter.
L’impossibilité de s’éloigner d’elle.
Aussi, la douleur fut atroce.
Quand raven la repoussa.
Quand raven la rejeta.
Et que son regard illustra la peine qui se créait en elle.
L’espoir rejeté.
L’amour rejeté.
Pourtant, elle avait pu le voir.
En elle, en son regard, en ce baiser.
Elle avait pu le voir, elle ne rêvait pas, ni n’était pas dans un déluge de sentiments à sens unique. Non. Elles s’aimaient. Ou elles avaient, tout du moins, la même folle envie.
Alors pourquoi ?
Pourquoi les mots de raven lui faisaient-ils si mal ? pourquoi avait-elle l’impression d’avoir mal agi ? pourquoi avait-elle l’impression que dire ses sentiments était une folie à laquelle elle n’aurait jamais dû goûter ?
Pourquoi ?
Elle ne savait pas. Ne savait pas quoi faire, ne savait pas comment réagir, l’écoutait, sans savoir si elle devait parler, sans se rendre compte de ce qu’elle devait faire. Elle l’écoutait, et chaque mot devenait une lourde pierre à l’édifice du désespoir qui se créait en elle. elle l’écoutait, et tout ce qu’elle trouvait à faire était rester immobile. Le regard perdu dans ses lippes qui bougeaient pour ainsi leur faire du mal. Le regard perdu, et le cœur battant avec peu de grâce, peu d’espoir. Les doigts qui tremblaient, le regard qui avait mal, et les joues qui semblaient prêtes à accueillir les larmes d’une belle. Qui n’avait plus pleuré depuis pourtant bien longtemps.
Sauf devant raven.
Cependant, tout alla de travers lorsqu’elle put revoir sa belle venir vers elle.
Le câlin, la tendresse, et cette dernière phrase qui lui brisait le cœur. « tu mérites tellement mieux. »
non. elle reprenait contenance, elle reprenait des forces, animée par ce qu’elle ne pouvait supporter. je ne mérite pas mieux. Parce qu’il n’y a pas mieux. elle avait la douleur en guise de masque, la peine en guide de langue. s’il te plait, ne dis pas ça. Tu… tu es parfaite. Et même si c’est humainement impossible, tu es parfaite pour moi… elle lui prenait les mains, elle la serrait doucement, elle ne voulait même plus bouger, n’osait plus la lâcher. on trouvera un moyen… tu… tu habites au mirage… ça devrait être facile… personne n’aura à te reprocher quoique ce soit.
Elle voulait rêver, espérer. elle voulait rêver, planifier un amour interdit. Parce qu’elle était incapable de lui dire au revoir, et qu’un adieu serait encore pire. Elle l’avait déjà laissée derrière les barreaux, elle ne recommencerait pas, ne la perdrait plus jamais. Elle avait déjà failli ne plus la revoir, c’était insensé d’imaginer le refaire. Elle ne le pouvait pas, elle ne l’acceptait pas.
Elle ne l’accepterait plus.
Elle était son amour. Amour perdu de toujours. Et maintenant qu’elle savait qu’il n’y avait pas que ses seuls sentiments dans la balance, elle ne pourrait plus jamais faire retour arrière.
s’il te plait… c’en était presque décousu. Peine qui venait atténuer les paroles, et paroles qui disparaissaient sous la peine. Le chagrin qui se construisait, au fur et à mesure qu’elle comprenait les dires et les actes de raven. Elle lui demandait de revoir le jugement, elle ne voulait plus s’éloigner d’elle.
C’était impossible.
Désormais.
Parce qu’elle en savait trop.
Parce qu’elle en savait trop peu.
Mais la laisser ?
Non.
Non, elle s’y refusait.
Elle ne le voulait pas.
Et serrait raven pour le lui montrer.

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En mer - with Pia (2)
Jeu 10 Oct - 19:52

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ft. @"Pia Wheeler”

Le moment est tragique. Presque poétique. Enfin ça, c’était pour un oeil extérieur ou si tu n'avais pas eu assez de ton lot de drames. Pour toi, tout ça était juste une torture. Tu tournes en rond comme un lion en cage. Prisonnière de ce bateau. Cellule dorée dans laquelle tu pourrais pourtant te laisser aller à l’impensable. Il n’y avait que le ciel et les flots comme témoins. Et pourtant … pouvais-tu sérieusement envisager de profiter sans penser aux conséquences ? Sans penser à l’après ? Certainement pas. Pas avec elle. Pia n’était pas de celle que l’on met dans son lit ou entre ses bras pour ensuite passer à autre chose. Pia était le symbole même de ce que pouvait représenter la force d’une relation forgée dans la difficulté. Le symbole de la fidélité. A un tel niveau, que son intensité t’échappait presque. Pourquoi toi ? Pourquoi ce lien s’était-il tissé si fortement entre vous ?

Tu avais cru, l’espace de quelques instants, que ce flot d’émotions et cette attirance enflammée s’apaiserait à ta sortie. Que le vent de liberté viendrait souffler sur des braises trop fragiles. Que ton esprit et ton coeur s’en iraient batifoler à travers champs. Bien au contraire. Si la tentation de la chaire facile et passagère était présente et avait pu te soulager le corps de temps à autre, une seule et même personne continuait d’hanter ton esprit et tes entrailles. Elle était là. En toi. Et d’autant plus que tu pouvais la voir, la frôler, la toucher. Tu comptais avec soin le nombre de fois où tu avais pu - chastement - la prendre dans tes bras. Simplement. Pour la remercier de son hospitalité. Tu avais tant désiré plus. Tu t’en étais tant voulue.

Chaque jour de plus passé aux côtés de Pia te rendait tout aussi accro que malade. Malade de te savoir le besoin de t’éloigner alors qu’il semblait évident qu’elle n’était pas une illusion. Que ton amour pour elle n’avait rien d’une chimère. Ton amour, mais … le sien également ! Le chat était hors du sac, le secret révélé au grand jour. Vos langues déliées avaient parlés. Elles s’étaient également - et enfin ! - retrouvées l’une et l’autre. Un baiser comme tu aurais pu le rêver un million de fois sauf qu’il avait pour lui la plus magique des qualité : il était enfin réel ! Tu en voulais encore. Bien évidemment. Bon sang qu’il était rude de jouer les adultes “responsable”. “Je ne mérite pas mieux. Parce qu’il n’y a pas mieux.” Pia ne t’aide pas. Mais tu ne lui en veux pas. Tu secoues la tête de gauche à droite. Sens les larmes monter sans pourtant les laisser rouler sur tes joues. Le visage de ta belle blonde semble dévaster et ton ventre se déchire de savoir que tu en es la cause. “S’il te plait, ne dis pas ça. Tu… tu es parfaite. Et même si c’est humainement impossible, tu es parfaite pour moi…” Tu sens ses mains se resserrer sur les tiennes comme une ancre. Tu peux sentir tout le besoin qu’elle a de ne surtout pas te sentir t’éloigner. Ses mots sont beaux. Touchants. Ils semblent sortir tout droit de son âme et cela te touche au plus au point. “Parfaite pour elle” Bon Dieu que tu aurais aimé que cela soit vrai. 

Tu as soudainement toi aussi besoin de réconfort. Tu ne lâche pas ses mains et viens déposer ton front, délicatement, contre le sien. Si proches. Pia en profite pour continuer, insister et plaider sa cause : “On trouvera un moyen … tu … tu habites au mirage … ça devrait être facile … personne n’aura à te reprocher quoique ce soit.” Tu fermes les yeux. C’était si dur, si douloureux. Tu te redresses légèrement. Vos regards se croisent et avant que tu ne puisses répondre, Pia ponctue : “S’il te plait…” Un espoir, presqu’un appel à l’aide.

Tu as de plus en plus de mal à respirer. “Tu n’imagines pas combien j’ai voulu y croire et combien, aujourd’hui encore j’espère que la situation soit différente.” Tu te force à retrouver de l’air. “ C’est bien parce que je t… tiens autant à toi que je sais que je dois te rendre ta liberté et m’éloigner. Je te veux heureuse et libre ! Tu penses pouvoir accepter de me suivre dans mes méandres de vie sinueux mais tu es encore jeune. Tu finira par te lasser, te dire que tu as besoin de plus.” Tes yeux finissent par lâcher une larme bien trop grosse pour être contenue. Tu tentes de garder la face du mieux que tu peux. “Je veux juste t’éviter de perdre ce temps là. Je suis désolée d’être rentrée dans ta vie comme ça. Je n’aurais pas dû. C’était égoïste. J’étais perdue et … tu as depuis toutes ces années été mon seul repère. Mais je pense que je vais devoir apprendre à naviguer seule …” Vos regards se noient l’un dans l’autre alors que le silence et la tristesse envahissent vos êtres avec noirceur. Tu te maudit de tout. Et pourtant tu n’as envie que d’une seule chose : reprendre ses lèvres contre les tiennes.

Son regard sur toi est un supplice. Elle t’implore en silence. De rester, d’être là pour elle, de te laisser aller. Tu es faible. Tu l’as toujours été. Tu finis par te rapprocher à nouveau, sans vraiment t’en rendre compte. Comme si vos deux corps étaient aimantés. Et alors que tout te cries de changer de cap, tu te laisses aller à nouveau baiser. Une main se glisse sur taille fine et l’autre dans sa nuque. Qu’il est bon de la gouter à nouveau. Savoureux et terrible en même temps. Une nouvelle larme coule sur ton visage alors que tu décroches enfin tes lèvres pulpeuses des siennes. Dans un souffle à peine retenu, tu lâches : “Tu es dangereuse pour moi …

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