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need your love - jaïlem#1

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need your love - jaïlem#1
Lun 8 Juil - 5:39
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L’horreur, elle ne la connaissait pas. L’horreur, elle ne savait pas la voir. L’horreur, elle restait cachée, sa sœur la prenait, son père la faisait, et elle était ignorante, ne sachant jamais rien. ne voyant pas, n’entendant pas. Ne se posant pas ces questions qui auraient dû lui traverser l’esprit. Une honte. Si elle savait, la culpabilité viendrait la frapper de plein fouet, l’âme viendrait se déchirer, et son cœur se briser. Parce que la seule personne au monde qui méritait tout son amour, la seule personne au monde qu’elle aimait, voulait aimer plus que tout, était sa sœur. Grande sœur, et belle sœur, aînée qui l’éleva, aînée qui la regardait, et un soupçon maladif d’amour, un poison dans ses veines, qui traversait son cœur. Elle était plus qu’une sœur, elle n’était pas qu’une famille. Elle était un tout, un tout qu’elle ne comprenait pas, un tout qu’elle n’acceptait pas, un tout qu’elle voulait renier, car si difficile à gérer, interdit, et assurément écœurant. Et pourtant. Elle la regardait, elle aussi. Elle la regardait, toujours un peu plus. Elle la regardait, sans l’admettre, sans l’avouer, sans le vouloir véritablement. Un regard, un désir, une envie qu’elle étouffait, et un besoin maladif de la serrer, d’avoir son corps chaud tout contre elle. Un besoin maladif qui l’habitait, cette envie de la retrouver.
Un besoin maladif incohérent, parce qu’elle subissait plus qu’elle n’enviait. Parce qu’il se passait des choses, parce qu’il y avait des mouvements, des touchers aberrants, une fois le drap les recouvrant. Et pourtant. Pourtant, Jaïla existait avec force dans ses pensées, remplissait son âme de couleurs, de douceurs, et d’un soupçon de frissons, qui n’avaient rien à faire là, qui n’avaient pas leur place dans une fratrie, et qui pourtant étaient maîtres de leur relation.

Une fois encore, la maison était vide. Vide, comme toujours, paternel absent de son regard, paternel toujours à l’écart. Elle ne se doutait de rien, elle ne se doutait jamais de rien, et mangeait en silence, le regard perdu vers la cuisine, le regard perdu vers les chambres, ou la porte d’entrée, se demandant où était le petit monde qui vivait avec elle. Où était son père, où était sa sœur. Où ? si l’absence de son géniteur n’avait rien d’étrange pour elle, n’avait rien de mystérieux, puisqu’il ne semblait pas l’aimer, puisqu’il évitait de la regarder, puisqu’il ne lui parlait jamais, Jaïla l’inquiétait cependant. Jamais elle ne manquait une occasion de venir s’installer à ses côtés. Jamais elle ne manquait une occasion de passer du temps avec elle. Jamais elle ne se séparait trop longtemps de Sihem, qui attendait patiemment. Qui attendait, terminant son potage. Qui attendait, tout en allant se brosser les dents. Qui attendait, en se changeant, nuisette courte et fine, pour pallier à la chaleur tonitruante d’un été ravageur. Qui attendait, une fois allongée dans leur lit. Parce qu’il n’y avait que deux lits, dans l’appartement. Celui de l’homme, et celui des sœurs. Jamais elle n’avait dormi seule, sihem. Elle ne savait même pas si elle en était capable. Jamais elle n’avait dormi seule, car trop habituée à serrer celle qui l’aimait dans ses bras. Et quand les nuits se faisaient sans elle, alors le sommeil ne venait jamais, et elle travaillait sur ses chansons, et elle travaillait sur la musique, et elle se tenait éveillée, ne sachant pas comment faire. Comment faire, pour ne pas penser à sa mère, pour ne pas penser à ce qu’elle avait fait, au monstre qu’elle était. Sans Jaïla, elle n’était qu’une dépressive, incapable de se pardonner, incapable de s’accepter, préférant imaginer ce qu’il se serait passé, si elle n’était pas née, si sa sœur n’avait pas perdu sa mère, si son père n’avait pas perdu sa femme.
Un monstre.
Elle était un monstre.
Horrible, l’âme pourrie, et la vie drainée d’une existence qui vivait par delà la danse, qui vivait dans deux cœurs. Pas le sien. Parce qu’elle ne la connaissait pas. Parce qu’elle avait été si cruelle qu’elle l’avait détruite, tuée. Parce qu’elle avait si cruelle, une égoïste qui avait emportée la vie de celle qui l’avait mise au monde. Qui l’avait remerciée d’un coup de poignard dans le dos, d’une trahison sans pitié. Et quand elle était dans ce lit, quand elle était sous ce drap, patientant, attendant de retrouver la seule qui pouvait la calmer, c’étaient de douces et silencieuses larmes qui se faufilaient sur ses joues. Parce qu’elle n’était qu’un putain de monstre, et qu’elle ne méritait pas cette vie. Ce petit cocon construit rien que pour elle. Elle ne méritait pas ce cadeau, et elle ne savait pas comment faire. Comment réussir à contrôler ces sentiments, comment se pardonner, ou oublier.
Rien.
Rien ne pouvait être pire.
Horreur.
Douleur.
Si seulement elle savait.
Si seulement elle savait à côté de quoi elle passait.
Si seulement elle savait ce à quoi elle aurait dû être confrontée.
Si seulement elle savait ce que subissait Jaïla à sa place.

Un bruit.
Un bruit, et la porte qui s’ouvrait. La sœur qui la regardait, sa sœur qui accourait en apercevant les gouttes sur les joues de Sihem. Sa sœur qui la rejoignait, et la faisait s’asseoir, lui demandant ce qu’il y avait. rien… ne t’en fais pas… vaine tentative de la rassurer. Vaine tentative d’oublier.
D’oublier qui elle était.
Ce cauchemar récurrent dans l’esprit de son père.
Ce fardeau pour sa sœur.
Cette faucheuse pour sa mère.

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need your love - jaïlem#1
Mar 9 Juil - 16:53

des larmes. pas les siennes. celles d’un homme. épuisé par la vie, épuisé par un destin qu’il n’a jamais accepté. larmes d’un homme fatigué, essuyées d’un revers de main, lorsque cette dernière n’atterrissait pas sur une joue. larmes enfermées dans un poing serré, avant que celui-ci ne vienne se loger dans un ventre plat. elle en venait à apprécier ces larmes, jaïla. elle en venait presque à apprécier le voir dans cet état. les coups étaient moins lourds, moins violents, plus supportables. il voulait seulement se défouler. il voulait seulement évacuer cette peine. et il ne savait plus comment faire autrement. et ces mots, dont elle ne supportait plus la dissonance. une colère, une peine dont elle n’était pas responsable, mais qu’elle accusait presque chaque soir, sans mot dire. le silence, pour celle qui l’attendait dans la pièce voisine. pour celle qui lui donnait la force de supporter ce quotidien dont elle n’avait pas idée. ce quotidien, qui aurait dû être le sien, si sa grande soeur n’avait pas pris cette lourde charge de la protéger de cette vie de chien. c’est elle, grande soeur, qui posait sa main sur la poignée de la porte de la cuisine, chaque fois qu’elle reconnaissait ce visage aux traits tirés par la douleur. ne la touche pas... c’est elle, qui par un simple regard, lui demandait d’épargner la plus jeune. elle a besoin d’un père, pas d’un bourreau... c’est elle, qui le retenait. main frêle, voix tremblante, empoignant le bras de l’homme fatigué. arrêtes de lui rejeter la faute, ça fait dix-huit ans. et cette peur, constante, pour ce monstre qui avait remplacé son père. pour cette soeur, qu’elle préservait de cette souffrance. par amour.
et quel amour. bien plus que fraternel. un amour que personne ne serait capable de comprendre.
chaque coup porté, une pensée pour elle. chaque insulte donnée, remplacée par cette voix, qui chantait pour elle. il lui suffisait de fermer les yeux et de ne plus penser. il lui suffisait d’imaginer son visage, pour oublier la douleur. il y avait parfois quelques sourires crispés de l’une qui venaient accompagner la colère de l’autre. colère presque muette, camouflée par cette peine qui le contenait. cependant il ne haussait jamais la voix, par manque de force, par pitié pour celle qui le suppliait de garder le silence, à défaut de l’épargner elle aussi.
et jaïla ne criait jamais.
parce qu’elle l’aidait à tenir.
parce qu’elle savait qu’elle la retrouverait une fois le supplice terminé.
comme à chaque fois.

la discussion se prolongeait, le cauchemar durait. les mots manquaient à la jaïla pour calmer la situation, tandis qu’elle essuyait encore quelques coups entre deux sanglots du bourreau. il ne se souvenait même plus pour quelle raison il avait commencé à la frapper. Épuisé, il finit par la lâcher et lui ordonna de débarrasser la table et faire la vaisselle, pour se donner bonne conscience. pseudo conscience de père. homme de la maison; rôle qu’il n’a jamais été capable d’assumer véritablement.
puis le silence s’installa dans la maison, une fois la tempête passée. l’orage partait s’enfermer dans le salon, tandis que jaïla exécutait sa tâche non sans mal, les larmes lui roulant sur ses joues encore brûlantes. chaque geste lui demandait un effort et provoquait une nouvelle douleur. mais elle voulait faire vite, pour la retrouver.
encore une fois, elle n’avait pas mangé...

une longue inspiration. une main qui essui un visage aux blessures invisibles. cette même main qui vient ouvrir la porte de son cocon. leur cocon. seul havre de paix dans cette foutue baraque. seul endroit que le monstre se refuse de visiter. un sourire adressé à sa soeur, mais encore des larmes en retour. et ces larmes-là, elle ne veut pas les voir. l’inquiétude qui la gagne, alors qu’elle vient s’asseoir près d’elle, la forçant à se redresser pour lui demander ce qui ne va pas dans un patoi de leur langue maternelle. wah wrang? la réponse ne fût pas celle qu’elle attendait. bien sûr que je m’en fais, tu ne pleures pas pour rien. une main qui se voulait réconfortante, glissant sur cette joue humide pour en essuyer les larmes qui perlaient, l’autre se faufilant dans la chevelure brune d’un geste tendre. jaïla venait presque poser son front contre celui de sihem sans quitter ses yeux. regarde-moi, dis-moi ce qu’il y a? Elle avait besoin de cette proximité, ce soir. Elle avait besoin de son odeur, de cette chaleur pour oublier cette soirée. Elle avait surtout besoin de comprendre sa peine, pour y mettre un terme. Elle n’avait pas subi ces coups pour retrouver sa soeur en pleurs, peu importe la raison.

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need your love - jaïlem#1
Mer 10 Juil - 10:42
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Monstre. Ordure. Qui n’aurait pas dû exister, qui était une offense à la vie, qui était une meurtrière, lorsqu’elle était encore nourrisson. Monstre. Cauchemar. Elle habitait sûrement les siens, ceux de son père. Elle habitait peut-être les siens, ceux de sa sœur. Elle habitait assurément les siens, ceux d’une fille qui voulait tant découvrir qui était sa mère, qui elle avait tué. Jeune femme dans le mal, blessée dans son cœur, qui demandait souvent à l’aînée, de lui raconter ce qu’elle pouvait, ce dont elle se souvenait, sur la femme qui les avait mises au monde, sur la femme qu’elle avait envoyé sous terre.
C’était si douloureux. Cela n’avait rien de physique, mais c’était quelque chose qui lui faisait mal. Tant et si bien qu’elle avait déjà essayer de se faire mal à son tour, de montrer à sa mère, dans l’au-delà, qu’elle se punissait. Elle devait avoir quelques années, tout au plus, lorsqu’elle avait commencé à s’infliger les douleurs pour se laisser abattre par une punition divine. Acte non sans conséquences, sa sœur qui l’arrêta, et qui la prit dans ses bras. Elle n’avait plus recommencé, Sihem. Elle n’avait plus jamais recommencé, mais les cauchemars revenaient sans cesse. Sauf lorsqu’elle était dans les bras, ou aux côtés de celle qui l’aimait.
Mais les cauchemars revenaient sans cesse, sans Jaïla pour les faire fuir.
Et les mauvais rêves n’arrivaient pas que lorsqu’elle était endormie. Ils n’étaient jamais là dans son sommeil, ou pas bien longtemps pour faire des dégâts, les bras de son aimée se resserrant souvent sur son corps, lorsqu’elles dormaient. Comme si Jaïla savait toujours quoi faire. Comme si Jaïla était son ange gardien, à elle, ange déchue.

Encore une fois, les ailes blanches et l’auréole de sa compagne de chambre, de celle qui avait tout son amour, se frayèrent un chemin vers le lit, alors qu’elle s’apercevait de ce qui n’allait pas. Alors qu’elle était douce, si belle, et incroyablement chaleureuse, en passant ses doigts sur les joues de sihem. Un toucher qui n’était pas anodin, et des yeux qui se fermaient, pour en profiter, pour calmer sa douleur, et pour se laisser attendrir par des gestes plus que significatifs, par des caresses qui venaient l’aider à s’apaiser. Un cœur qui battait plus doucement, et des larmes qui s’effaçaient lentement, tandis que le regard de la plus jeune vint se poser contre celui de la plus âgée, et que leurs fronts se collèrent, la voix de sa vraie famille résonnant dans son cœur, et devenant toujours plus tendre. C’est juste… que je pensais à elle… je sais que je l’ai tuée, mais… j’aimerais tant qu’elle soit là… avec nous… ce n’était pas nouveau. Et parmi les chansons de sihem, existait la pépite qui parlait de cette femme qu’elle n’avait pas connue. De cette femme, qui vivait au travers de la danse de son aînée, au travers de ses histoires, et de tout ce qu’elle lui apprenait. Une vie qui tentait de rester toujours plus profonde, dans le cœur de celle qu’elle avait quittée, dans le cœur de celle qui l’avait détruite.
Hypocrite. Saleté. Elle se sentait mal, si mal. Elle avait l’impression, à chaque fois qu’elle pensait à elle, de lui faire honte, de lui jeter le déshonneur, et de danser sur sa tombe. Elle avait le sentiment qu’elle n’avait pas le droit de penser à elle. Elle avait l’impression qu’elle avait le devoir de ne rien faire, ou de se rendre. De se jeter dans la gueule du loup, gueule béante de la justice, pour avouer. Pour avouer un crime qui n’existait pas. Un bébé ne tuait pas. La mort à l’accouchement n’était pas chose si rare, même si le drame était toujours aussi fort. Et pourtant, sihem, se sentait tellement coupable. Tellement sale, indigne.
Et ses bras vinrent entourer et enserrer le corps de sa dame de compagnie, sœur qui, elle l’espérait de tout son cœur, serait toujours là pour elle, pour la garder dans ses bras, pour se laisser aller dans son cou, visage déformé par le chagrin, et petite voix. je suis désolée… une excuse lancée, comme si elle voulait se racheter. Comme si elle savait pour les coups. Alors qu’elle ne savait rien.
Elle n’était pas que monstrueuse. Elle n’était pas qu’une tueuse, meurtrière infantile. Elle était aussi aveugle, d’un égoïsme qui la dépassait, qu’elle ne soupçonnait même pas.
Si seulement elle regardait.
Si seulement elle écoutait.
Si seulement elle prenait le temps de voir que sa sœur se pliait parfois de douleur, en effectuant tel ou tel mouvement.
Si seulement elle pouvait l’aider, elle. Alors peut-être commencerait-elle enfin à se racheter pour l’horreur qu’elle avait causée, dix-huit ans auparavant ?
Peut-être pourrait-elle enfin se regarder dans un miroir, sans avoir l’impression de contempler une criminelle, sans avoir l’impression que sa culpabilité pesait sur ses épaules ?
Si seulement…

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Mer 10 Juil - 16:00

elle le savait. elle savait déjà pourquoi ces larmes venaient perler sur les joues de son ange. pas une semaine ne passait sans qu’elles ne parlent d’elle. de cette femme, que jaïla n’avait pas vu depuis plus de dix-huit ans, que sihem n’avait pas eu la chance de connaître, ou sinon par quelques souvenirs d’une gamine de cinq ans. son rôle n’était pas seulement de veiller sur la plus jeune, mais aussi et surtout de lui raconter qui elle était. un moyen de ne jamais l’oublier. ce fantôme du passé, qui hantait encore les esprits de cette famille détruite par son absence.
elle se doutait de la raison de l’état de sa petite soeur, pourtant elle ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter à chaque fois. quelques larmes sur ce visage d’ange et c’était jaïla, qui se sentait responsable. responsable de son chagrin, de ce moment de faiblesse, qui se manifestait dès qu’elle n’était pas près d’elle. tap dat, combien de fois je t’ai dis que ça n’était pas ta faute. une voix qui se voulait plus grave, un regard qui se faisait plus sombre. jaïla avait horreur de l’entendre prononcer ces mots, et combien de fois les avait-elle entendus… de la bouche de sihem, comme de celle de leur père. combien de fois leur avait-elle répété qu’elle n’y pouvait rien. elle n’était qu’un bébé, un nourrisson qui n’avait même pas encore ouvert les yeux, lorsque la femme qui l’avait mise au monde fermait les siens pour toujours. jaïla ne lui en avait jamais voulu, elle ne l’avait jamais tenue pour responsable de ce drame, malgré son jeune âge, tandis que leur père voyait la petite dernière comme un enfant de malheur, une malédiction. ce jour-là, jaïla avait perdu une mère, et un père… mais ce jour-là, elle avait aussi reçu le plus beau cadeau; sa soeur. et ce cadeau valait bien toute la douleur du monde.
ses doigts continuaient de glisser doucement sur la peau de sa soeur pour en essuyer de nouvelles larmes. moi aussi je souhaiterai qu’elle soit là, tu sais… mais je veux que t’arrêtes de te sentir coupable. elle n’aimerait pas te voir dans cet état. et à nouveau cette main qui se glisse délicatement sur cette joue humide, venant ranger une mèche de cheveux derrière l’oreille. tout aurait été différent, si leur mère n’avait pas quitté ce monde si tôt. tout. il n’y aurait jamais eu de douleur. il n’y aurait jamais eu de violence, ni de tristesse. mais il n’y aurait peut-être pas eu cette relation non plus. ce lien, qui unissait les deux soeurs, indescriptible. cet amour, qui la rendait presque malade. elles n’auraient pas été aussi proches, aujourd’hui…
tout aurait été différent. du regard qu’elle portait sur sa soeur, de ces gestes tendres jusqu’aux nuits qu’elles n’auraient jamais passées ensemble, à leur âge. rien de tout ça n’aurait existé, ou peut-être pas à ce niveau.

des bras qui se resserraient autour d’elle, une vive douleur qu’elle oubliait aussitôt en venant à son tour glisser ses mains dans le dos de la plus jeune. les excuses prononcées de cette dernière, des excuses qu’elle ne demandait pas. elle ne pouvait pas lui en vouloir, qui ne se sentirait pas coupable de cette situation… d’une manière ou d’une autre, les questions et les reproches finissaient toujours par revenir à la surface. il arrivait parfois à jaïla de se sentir responsable de l’état de leur père. qu’avait-elle fait de travers? ou que n’avait-elle pas fait, pour changer les choses? non, elle ne le détestait pas, malgré les apparences, elle lui en voulait seulement de ne pas avoir eu la force de se battre plus longtemps, d’avoir laissé une gamine de cinq ans garder cette famille unie, ou du moins en apparence…
la main de jaïla glissa tendrement dans le dos de la plus jeune, venant parfois caresser sa peau dénudée. elle la sentait se calmer peu à peu dans ses bras, et se sentait elle-même apaisée par sa respiration au creux de son cou, oubliant déjà presque cette soirée et les mots crus de son père dans la cuisine. d’un geste, elle l’invita à s’allonger avec elle sur le lit, non sans quitter cette proximité dont elle avait irrémédiablement besoin. une grimace lui déforma le visage, alors que son corps criait de douleur, elle se pinça les lèvres pour garder le silence. cum yah. voix d’une douceur extrême et faible sourire qui se voulait rassurant, tandis que sa main venait cette fois agripper la hanche de sihem, rapprochant ainsi son corps du sien. allez, essuies ces larmes, je suis là maintenant. elle vint déposer un baiser sur son front, puis sur le coin des lèvres, avant de retrouver son regard. je ne veux pas que tu me mentes. si quelque chose ne va pas, tu dois me le dire. sight ? ce sentiment de tout contrôler, de la contrôler elle, jaïla n’a jamais su s’en passer. chaque pensée, chaque action de sa soeur, elle devait le savoir. garder un oeil sur elle, c’était tout ce qui lui importait. la contrôler, par des mots, par des regards ou quelques douces caresses, comme celles qu’elle effectuait sur cette même hanche qu’elle n’avait pas lâchée.

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Ven 12 Juil - 9:10
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C’était si difficile, si douloureux. De se dire qu’elle était meurtrière, de se voir comme telle. Elle avait l’impression de ne pas pouvoir s’échapper de cette ronde infernale, de ce cercle vicieux. Elle était meurtrière, donc elle se sentait mal. Et donc elle avait besoin de Jaïla. Et sans elle, elle repensait à sa mère, à leur mère. Et elle se sentait encore plus meurtrière. C’était sans fin, sans Jaïla. C’était sans fin, sans sa sœur pour venir l’aider, sans sa sœur pour venir l’aimer, sans sa sœur pour lui pardonner, pour la rassurer, pour la garder dans ses bras. Un contact dont elle ne pouvait pas se passer, et des paroles qui lui faisaient chaud au cœur. Elle aimait l’entendre, son aînée. Elle aimait quand elle lui disait l’aimer, quand elle lui assurait qu’elle n’était pas un monstre. Elle aimait quand elle se sentait en sécurité, quand leur cocon devenait chaleureux, par la présence de l’une, et de l’autre. Elle aimait leur relation. Malsaine, peut-être, aux yeux d’un monde qui ne les connaissait pas. Parce que oui, elles dormaient toujours ensembles, elles étaient toujours ensembles… Sihem n’avait toujours connu que cela, et elle ne pouvait pas, ne pouvait décidément pas vivre sans cette relation. C’était une dépendance, et elle ne s’en rendait pas compte.
C’était une dépendance, parce qu’elle avait besoin de Jaïla, seule âme qui la connaissait, seule personne qu’elle voulait.
Oui… pardon… c’est juste… c’est difficile…
Elle se confiait toujours à sa sœur. Et quand elle tentait d’éclipser un sujet, c’était par peur de lui faire du mal. Elle n’arrivait pas à ne pas lui dire. Elle n’arrivait même pas à lui mentir, et l’envie n’était assurément pas là. Elle avait du mal à se pardonner, et son aînée le savait. Et son aînée tentait de l’aider, toujours. Mais comment réussir une prouesse aussi difficile ? Comment réussir à se pardonner ? C’était toujours le plus difficile. C’était toujours le plus compliqué, et le plus douloureux. Et sa culpabilité latente se sentait, s’entendait, se voyait. Elle la transformait même en chanson, elle voulait que sa mère soit fière d’elle. Elle voulait espérer qu’elle était là, quelque part, les regardant, ses deux filles. Les regardant, les deux sœurs. Et tandis que sa sœur lui répondait, comprenait, et lui assurait que ce n’était pas ce que leur mère aurait voulu, Sihem ne put s’empêcher de sentir des larmes passer sur ses joues. Elle hochait doucement la tête, un petit Je… je vais essayer… tandis qu’elle se jetait dans les bras de sa sœur.
Que sa chaleur devenait la seule sensation plus forte que ses larmes. Que sa douceur s’emparait d’elle, sans même qu’elle ne voit combien son étreinte physique pouvait blesser le corps de Jaïla. Elle se laissait aller, elle laissait ses larmes qui terminaient leurs descentes sur l’épaule de Jaïla, elle laissait son cœur battre dans les bras de la seule qui l’aimait, de la seule qu’elle aimait. Elle laissait ses excuses voler jusqu’aux oreilles de son aînée, tandis qu’elle pouvait se calmer grâce à ses caresses, grâce à cette main qui passait dans son dos, cette proximité qui lui faisait du bien, tant de bien.
Cette proximité qui n’avait rien de nouveau, tandis qu’elles finissaient par s’allonger ensemble, un soupir contre le cou de sa sœur quand elle l’entendit. Elle sourit, faiblement. Son regard se perdant dans les yeux de Jaïla, elle essuya ses larmes, les derniers cadavres de ses larmes qui parsemaient ses joues, tandis qu’elle sentait les mains de celle qui tenait tant à elle se poser sur ses hanches. Et elles se collaient. Collaient, comme tous les soirs. Elles fusionnaient presque, et cette chaleur qui les gagnait devenait leur musique. Sight. elle ne voulait pas que la plus grande se sente mal. Elle ne voulait pas la voir s’inquiéter. Elle ne voulait pas la voir triste. Tout ce qu’elle désirait, c’était la rendre heureuse. Et elle se laissait aller, elle se laissait engloutir dans leur étreinte, tandis qu’elle soupirait de bien-être en sentant les caresses.
Des caresses qu’elle désirait.
Des caresses qu’elle redoutait aussi.
Des caresses qui n’étaient pas nouvelles.
Des caresses qui devenaient incessantes.
Des caresses qui devenaient nécessaires.
Et un gémissement. Ses doigts qui passaient dans le cou de Jaïla. Tandis qu’elle sentait les mains de cette dernière remonter doucement sa nuisette. Comme bien souvent. Pour passer sur ses cuisses. Pour remonter contre sa culotte. Pour remonter toujours plus. Et elle frémissait. Et elle frissonnait. Et elle lui soufflait Tes mains sont froides. dans un petit sourire. Tandis qu’elle laissait ses bras à elle passer autour de sa sœur. La serrer contre elle, comme si sa vie en dépendait. Et sentir les caresses, qu’elle adorait, sans le comprendre, sans se l’avouer.
Malsaines.
Et qu’elle voulait toujours.
Malsaines.
Et pourtant elle lui disait Je t’aime…
Trois mots qui portaient à confusion.
Qui se glissaient dans une relation incomprise et totalement inappropriée entre deux sœurs.
Mais ce n’était pas romantique.
Elle l’aimait en tant que sœur.
Elle l’aimait en tant que famille, qui l’aidait, qui la rassurait, qui la consolait.
Du moins, c’était ce qu’elle pensait.
Et quand les mains de Jaïla redescendirent jusqu’à sa culotte, passant au devant, comme derrière cette dernière, elle eut un petit sursaut. Qu’est-ce que tu fais ? elle sentait le tissu de ce sous-vêtement se mouiller.
Elle était rouge. De honte.
N… Non… pas… pas là…
Elle ne voulait pas que sa sœur découvre ce petit désir.
Elle ne voulait pas voir le regard de Jaïla lui reprocher quoique ce soit.
Et pourtant, les doigts étaient aventureux.
Et Sihem laissait son visage dans le cou de son aînée.
Elle avait peur. Parce qu’elle ressentait, à cause de ces sensations.
Jaïla n’avait jamais caressé ici.
C’était nouveau.
C’était effrayant.
C’était doux.
C’était chaud.
Elle ne savait plus quoi penser.
Elle se laissait faire.
Elle ne savait pas faire autrement.

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need your love - jaïlem#1
Mer 17 Juil - 15:26

sihem était fragile, plus fragile qu’elle ne voulait laisser paraître, et seule jaïla le voyait. peut-être avait-elle été un peu trop protectrice avec sa petite soeur. peut-être ne lui avait-elle pas laissé suffisamment d’espace, de liberté, pour apprendre à vivre seule avec ses démons, à passer outre cette douleur qui l’empêchait de dormir sans une présence familière. peut-être l’avait-elle fait volontairement, aussi, pour ne pas perdre ce lien, pour garder ce contrôle, se sentir importante, pour elle, pour elle seule. ce sentiment d’abandon qui lui arrachait les tripes, que leur mère lui avait laissées à sa disparition, et que leur père nourrissait par ses coups. l’abandon, qu’elle avait fini par étouffer en offrant autant d’amour à ce petit être dont elle ne pouvait plus se passer.
et ses mains, qu’elle laissait bien trop souvent s’aventurer sur ce corps, par nécessité. des gestes devenus leur quotidien, habituels, dans cette relation inconvenante. mais jaïla se moquait de la morale, tout ce qu’elle voyait, c’était l’amour qu’elle portait à sa soeur. fusionnel, profond. elle avait fini par comprendre que sihem appréciait ces caresses. moments apaisants, réconfortants, autant pour l’une que pour l’autre. et ses caresses n’avaient plus de retenue, depuis toutes ces années. ses mains glissaient sur cette peau avec une douceur infinie, sur ces cuisses, sous cette nuisette, près de cette poitrine. un soupir de bien-être, et un rictus à la réflexion de sa soeur. je sais, pardon… main gelées, qu’elle tentait de réchauffer contre cette peau brûlante. elle la sentait frissonner, et elle souriait davantage, pour ces doux mots prononcés par sa soeur. des mots qu’elle savait sincères. des mots qu’elle aimait parfois interpréter à sa manière. je t’aime aussi. comme un besoin de se rassurer, de croire qu’elle avait encore cette place primordiale dans la vie de sihem, qu’elle ne pouvait jamais être remplacée, qu’elle était l’unique, la seule qu’elle pouvait aimer. ces mots, seule sa soeur les avaient prononcés pour elle, depuis la mort de leur mère. leur père n’avait jamais été capable d’exprimer ses sentiments...

et jaïla ferma les yeux. elle les ferma pour ne plus voir le poing de son père se diriger droit vers son visage. elle les ferma, pour ne plus entendre ses insultes la rabaisser, encore et encore. pour ne plus sentir cette douleur qui la lançait, chaque fois que sa soeur resserrait son étreinte sur elle. elle ferma les yeux pour tenter de retenir ces larmes. larmes de culpabilité. larmes de honte. de soulagement. de bien-être. elle ne savait plus vraiment dans quel état elle se trouvait. et elle laissait ses pulsions douloureuses guider ses mains sur ce corps attaché au sien. et cette nuisette qui ne faisait pas vraiment office de barrière, pour elle. la seule barrière qu’elle ne se permettait pas de dépasser venait parfois lui titiller les doigts, lorsqu’elle passait dessus, sans en dépasser la limite qui se résumait à un vulgaire morceau de tissu.
limite qu’elle ne respecta pas, ce soir.
alors que sa main retournait sur cette hanche. alors que ses doigts se glissaient légèrement sous le tissu, pour en sortir aussitôt. elle mourrait de chaud, jaïla, sous cette couche de vêtements qu’elle était forcée de porter pour ne pas éveiller les soupçons de sa soeur. elle mourrait de chaud, avec cette proximité, ces caresses, et ce souffle venant lui brûler la peau. elle crevait de chaud, alors que ses pensées se perdaient, quelques instants seulement. des pensées dont elle n’était plus maître.
et ce silence.
apaisant
oppressant
coupé par une question étrange de sa soeur, dont elle ne tenu pas compte.
elle déglutit difficilement, lorsqu’elle l’entendit lui demander de ne pas toucher cet endroit. pourtant elle n’arrêta pas. pourquoi…? pourquoi le ferait-elle? arrêter… jaïla savait que sihem se laisserait faire, quoi qu’elle fasse. elle savait que sa soeur était incapable de la repousser, et il lui arrivait bien souvent d’en jouer.
ses yeux restaient fermés, tandis que ses doigts continuaient leurs caresses, lentes, douces.
elle ne faisait rien de mal, après tout.
ils se rapprochaient, contournaient cette intimité qu’elle ne s’était jamais permis d’approcher jusqu’à maintenant, alors qu’elle arrivait à sentir les battements du coeur de sihem s’accentuer.
elle voulait seulement la calmer, après tout.
et elle osait à peine passer la barrière du tissu, à cet endroit précis, ses doigts étaient pourtant si proches. si proches, qu’elle en sentit la partie mouillée. sensation humide qui la stoppa presque aussitôt. sa main restait pourtant là, appuyée entre ses cuisses, appuyée contre cette intimité, mais elle ne savait pas comment réagir, sur l’instant. son propre sous-vêtement se retrouvait rapidement dans le même état, de savoir sihem sensible à ses caresses, sensible à ce point…
c’était la première fois qu’elle allait aussi loin.
et ce soir, elle se risquait à chercher ses limites. elle laissa mourir un faible soupir contre l’oreiller, d’un certain désir qu’elle ne s’autorisait jamais, tandis que ses doigts reprenaient leur course, s’aventuraient lentement vers cette partie humide, sous cette barrière, pour débuter quelques caresses.
elle ne réalisait probablement pas ce qu’elle faisait. aucune main ne venait la repousser. aucune voix ne revint pour lui demander d’arrêter. ou seulement sa propre conscience, lui rappelant enfin qu’elle ne pouvait pas se le permettre. malgré l’envie, malgré le besoin.
parce qu’elle n’était pas encore prête. sihem n’était pas prête.
alors jaïla quitta cette barrière, se libéra de cette étreinte, s’éloigna de ce lit dans une grimace douloureuse pour aller attraper son paquet sur le bureau. elle en sortit un joint qu’elle s’était roulé quelques heures plus tôt. remède contre ses douleurs, contre ses pensées sombres, comme ce soir. elle ouvrit la fenêtre de la chambre et s'appuya sur le bord de celle-ci avant d’allumer son cône. son regard évitait celui de sa soeur. et elle en profitait pour prendre l’air. cette chaleur devenait insoutenable, ce sweat devenait lourd à porter, surtout lorsque sa soeur se baladait en nuisette devant elle. elle se permit seulement de retirer son pantalon, puisque ses jambes n’avaient pas été touchées, ce soir. et une longue taffe, pour trouver le courage de la regarder à nouveau. sa soeur, sa moitié, qu'elle craignait avoir blessé par ses gestes. je suis désolée. je voulais pas… que ça te gêne.

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need your love - jaïlem#1
Ven 19 Juil - 10:10
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Des mots qu’elle prononçait, des mots qu’elle entendait. Une promesse, solennelle, entre deux âmes, sœurs. Entre deux âmes sœurs, sans qu’elles ne se rendent compte de l’importance de la séparation entre ces mots. Et pourtant, sihem ne savait pas, ne savait plus, ce qu’elle devait penser, ce qu’elle devait croire, ce qu’elle devait aimer. Elle appréciait toujours être dans les bras de sa sœur. Et était incapable de dormir sans elle. Elle était dépendante, sans le comprendre, sans se l’avouer. Elle était dépendante, recherchant toujours sa moitié, recherchant toujours son contact, son regard, ses paroles. S’abreuvant de son sourire, s’abreuvant de son regard, s’abreuvant de ses caresses. Un corps contre le sien, une âme contre la sienne, et ses lèvres dans son cou, et ce besoin de la toucher. Elle ne s’aventurait jamais, sihem. Parce qu’elle ne savait pas si elle avait le droit. Alors elle laissait ses mains dans le cou, sur les joues de sa belle, de celle qu’elle aimait tant. Elle avait peur, parfois, aussi, de la blesser, de la gêner. Elle ne s’aventurait pas, parce qu’elle le voyait, ce sweatshirt que sa sœur portait. Parce qu’elle le sentait, qu’elle n’avait pas envie de dévoiler sa peau. Parce qu’elle le comprenait, sans pour autant lui demander d’arrêter de toucher la sienne, de peau. Parce que la jeune dahmani était incapable de lui demander une telle chose. Elle aimait ces caresses, elle en était friande, presque accro. Ces touchers qui se répétaient, chaque soir. Ces touchers qu’elle appréhendait, à chaque fois, et qui, pourtant, finissaient toujours par la corrompre, lui faire du bien, et la laisser dans un état second, celui d’une femme apaisée, qui se terrait alors toujours un peu plus contre Jaïla.
Alors ses mots, son petit « je t’aime » était sincère. était la promesse. La promesse réciproque de ne jamais la remplacer, de ne jamais la voir autrement. Jaïla était la seule, l’élue. L’élue de son cœur, l’élue de son esprit. Et si elle avait tenté, par le passé, de voir ce que l’amour pouvait donner, elle s’était vite rendue compte que seule son aînée pouvait l’aimer. Et que jamais elle ne voudrait que cela cesse. Jamais elle ne voudrait que cette relation arrive à son terme.
Elle l’aimait.
Elle l’aimait même plus que ce qu’elle pensait.
Et alors qu’elle posait effectivement une question, surprise par les touchers qui changeaient. Et alors qu’elle craignait que son sous-vêtement, que son état ne fasse fuir sa belle, et qu’elle lui demandait, gênée, de s’arrêter, elle fut surprise par la réaction. Pourquoi ? pourquoi ? comment pouvait-elle expliquer ? comment pouvait-elle dire à la femme de sa vie, la seule femme de ses pensées, la seule personne qui avait réellement de l’importance, qu’elle ressentait un désir coupable, désir honteux ? inapproprié, et hors de propos, amoral. Elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas le dire, elle ne pouvait pas oser. Elle ne pouvait qu’espérer. Espérer que Jaïla ne s’arrête pas en découvrant son secret, espérer que sa sœur ne soit ni écœurée, ni déçue. Elle laissa donc le cou de sa belle redevenir son cocon, tandis qu’elle attendait. Qu’elle attendait, anxieuse, de savoir comment l’aînée allait réagir. Qu’elle attendait, nerveuse, espérant tout de même qu’elle continue. Espérant qu’elle ne serait pas choquée. Espérant que tout irait bien. Espérant être à la hauteur. Des espérances de sa sœur, des envies de cette dernière. Malsain, et pourtant, elle ne bougeait pas. Malsain, et pourtant, elle fermait les yeux, respiration d’abord longue, puis plus rapide, contre la peau de sa belle, tandis qu’elle sentait les doigts de cette dernière venir là où sa culotte se retrouvait de plus en plus humide. Rouge sur les joues, honte qui la gagnait, elle serra un peu plus sa moitié contre elle, lorsque cette dernière entreprit d’aller plus loin. Et elle aimait cela. Elle avait honte, mais elle adorait. C’était nouveau, une sensation encore jamais expérimentée. Une sensation nouvelle, qu’elle ne connaissait que par ce qu’elle lisait. Désir, plaisir, des mots qui s’accrochaient souvent avec un contexte sexuel, des mots qu’elle se plaisait à penser, tandis qu’elle gémissait doucement. Tandis qu’elle oubliait que c’était dérangeant. Tandis qu’elle oubliait qu’il ne fallait pas. Tandis qu’elle oubliait, et que son corps, que sa peau, que son cœur devenaient chauds, si chauds. Brûlants, même.
C’était la première fois.
C’était merveilleux.
Elle se mordait les lèvres.
Elle ne cherchait pas à comprendre.
Elle ne cherchait pas à penser.
Elle ne cherchait pas à la repousser.
Elle tentait juste d’apprécier.
Tandis que tout bascula.
Tandis qu’elle fut interrompue, grande sœur se stoppant avant que tout ne dérape. Avant que les désirs inavoués ne deviennent avoués. Avant que son corps ne lâche.
Et elle la regarda. Presque attristée, l’impression que c’était de sa faute, qu’elle avait fait quelque chose d’horrible, de mal. Presque attristée, et tout autant frustrée.
Elle la regarda, attraper son joint, chose que jamais sihem n’avait touché. Elle la regarda, se défaire de son bas, se mettre contre la fenêtre.
Elle la regarda. Se surprenant à passer ses yeux sur les cuisses de Jaïla, se surprenant à la regarder avec plus d’envie. Avec plus de passion.
Avec plus d’amour.
Un amour qui se voulait doux.
Une passion qui se voulait chaleureuse.
Tandis qu’elle se levait, qu’elle la rejoignait lorsqu’elle l’entendit. Elle la rejoignait, n’osant plus la regarder dans les yeux.
Mais pas parce que jaïla l’avait blessée.
Seulement parce qu’elle ne savait pas comment affronter le regard qui lui plaisait tant, après avoir dévoilé, involontairement, à quel point elle en avait envie. A quel point les caresses lui faisaient de l’effet.
chut… elle vint se coller à sa moitié. Elle la serra dans ses bras, elle sentit ses cuisses frôler les siennes. Elle la garda contre elle, mais dans son dos. Tête aplatie contre sa nuque, mains se rejoignant sous sa poitrine. Elle ne voulait pas dévoiler son visage écarlate à sa sœur. Elle ne voulait pas risquer un jugement. Elle ne voulait pas perdre cette douceur. ça ne m’a pas… enfin… elle chuchotait, doucement. Perdue dans un monde qui n’appartenait qu’à elles. Perdues ensembles. c’est… autre chose. des bras qui la serraient un peu plus, sa moitié. Un corps qui se collait toujours plus, la recherche éternelle de cette chaleur, quand bien même la température de leurs deux corps réunis était torride. j’ai… j’ai honte… sa voix était cassée. Il n’y avait pas de larmes, mais une peur. Presque panique. Que jaïla lui en veuille. Que jaïla soit dégoûtée. Par ce sous-vêtement humide.
Alors elle la serrait.
Alors elle fermait les yeux.
Alors elle espérait.
Que ses craintes ne soient pas fondées.
Parce que perdre jaïla lui était impossible.
Sa grande sœur était tout pour elle.
Son monde tout entier.

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need your love - jaïlem#1
Ven 23 Aoû - 14:40

un souffle encore rapide, qui se coupa lorsque deux bras vinrent à nouveau enserrer ce corps douloureux. et une nouvelle taffe, plus longue, plus forte, pour supporter ce mal, tandis que son regard se perdait vers l’horizon. et une fumée compacte, blanche, venant accompagner ce soupir de plaisir, venant l’étouffer, lorsque sa peau entra en contact avec celle de sihem. cuisses qui se frôlaient, corps qui fusionnaient, laissant revenir cette chaleur ardente qu’elle fuyait quelques secondes plus tôt. impossible d’y résister, impossible de s’en détacher. elle aimait ça, jaïla, plus que de raison. elle aimait ces moments, ces gestes de tendresse de la part de sa soeur. elle, qui était pourtant plus réservée, peut-être moins démonstrative.
honte de quoi? elle se retourna pour lui faire face, lui adressant un regard sérieux. sihem se sentait coupable pour ce qu’elle avait fait ? elle ne pouvait pas la laisser dans cet état, les joues rougies et la voix tremblante, pour une erreur qu’ELLE avait commise. t’as pas à avoir honte avec moi, tu le sais. une main douce, qui se glissa sur la joue de la plus jeune, douceur contrastant avec l'intonation de sa voix, presque autoritaire. elle attrapa son menton pour relever son visage et capter son regard. sihem… j’ai pas arrêté pour cette raison. et elle vint prendre délicatement la main de sa soeur pour la serrer dans la sienne, caressant celle-ci avec son pouce. lentement, elle guida sa main le long de son ventre, son bas-ventre, pour atteindre son sous-vêtement, lui-même dans un état qui laissait deviner ce désir brûlant qu’elle s’efforçait de garder pour elle, jusqu’à ce soir. no kya… lui souffla-t-elle doucement. et elle laissa les doigts de sa moitié s’approcher de son intimité, tandis que son regard plongeait dans le sien, tandis qu’elle sentait son corps entier frissonner à ce contact. sa main serrait de plus en plus celle de sihem, alors que celle-ci atteignait enfin la partie la plus humide. et elle ferma les yeux, pour ne pas se laisser aller, pour ne pas lui demander de continuer. elle aussi était honteuse, sans pour autant le montrer. honteuse de faire preuve de faiblesse devant sa soeur, de lui dévoiler son propre secret pour qu’elle n’ait pas à craindre quoi que ce soit. elle était honteuse d’avoir voulu dépasser les limites, ce soir. d’avoir écouté ses envies sans penser à ce que pourrait ressentir sihem. et elle la désirait tant, mais elle savait que c’était mal. mal d’oser espérer que ses sentiments étaient réciproques. mal, de vouloir croire qu’elle n’était pas la seule à ressentir quelque chose d’aussi fort. mal, de s’imaginer avoir brisé cette relation par un simple geste déplacé. parce qu’elle ne voulait pas voir le regard de sa soeur changer pour elle. parce qu’elle ne voulait pas que ce lien disparaisse.
jaïla se contenta simplement de sourire à sihem en la regardant à nouveau. un sourire doux, rassurant, tandis qu’elle lâchait enfin sa main. tu vois, t’as aucune raison d’avoir honte. ça ne veut pas dire ce que tu crois. et c’est pourtant ce qu’elle aurait souhaité… elle s’éloigna, fuyant volontairement cette étreinte pour reprendre une taffe sur son joint. fuyant ce désir qu’elle préférait encore garder pour elle. des pensées qui divaguaient, des envies qu’elle rejetait bien souvent, par peur de l’effrayer, peur d’aller trop loin, peur qu’elle ne comprenne pas, ou au contraire, qu’elle comprenne tout… l’amour entre soeurs, rien de plus commun. mais ce que jaïla ressentait pour sihem était bien plus fort qu’un simple amour fraternel. ce qu’elle ressentait l’avait longtemps dégoûté, à cette époque où elle se dégoûtait elle-même d’être ce qu’elle était. différente, anormale, provoquant la haine chez ce père qui la punissait déjà pour prendre la défense de sihem.
jaïla s’appuya à nouveau contre la fenêtre, faisant cette fois face à sa soeur. une main s’aventura tendrement sur la taille de cette dernière, lui montrant ainsi qu’elle ne lui en voulait pas. oublie tout ça, ok? je n’aurai pas dû. lui fit-elle d’une douce voix, en lui tendant le cône.


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need your love - jaïlem#1
Ven 20 Sep - 6:56
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la honte… c’était si fort, si puissant… elle avait du désir pour cette sœur, elle avait du désir pour sa propre sœur, sa famille, sa moitié, son tout. Elle était son monde, jaïla. Et jamais sihem ne pourrait supporter de le briser. Elle était son cœur, jaïla. Et jamais sihem ne pourrait vivre après l’avoir cassé. Parce qu’elle l’aimait. Plus que tout, elle l’aimait. Dépendance, qui se trahissait par ses mouvements peu sûrs, quand ils n’étaient pas sur le corps de sa belle. dépendance qu’elle ne savait ni contrôler, ni réfréner, préférant mille fois être à sa merci, qu’être seule. Elle avait besoin d’elle. plus que tout au monde, elle avait besoin d’elle. de sa voix, de son corps, de sa chaleur, et son parfum. Et de son goût, lèvres contre sa nuque, avant que la grande ne se retourne, lui faisant face. Et son visage, qui était doux. Un regard. un regard, et elles se comprenaient. Un regard, et elle se voyait déjà à nouveau collée à sa sœur, dans leur lit, pour s’endormir contre elle. un regard, qui signifiait tant pour elle.
un regard qu’elle ne pouvait pas perdre, alors que l’aînée demandait de quoi elle avait honte. Si seulement elle pouvait le dire. de… de… ça… elle baissait les yeux, comme pour inciter jaïla à les suivre. Sa nuisette, et sa culotte. C’était simple. Et la grande le comprit immédiatement, lui rappelant qu’elle n’avait pas à avoir honte en sa présence. Elle lui donna sa main, la serra, adora ce toucher. Et la sentit descendre. Descendre toujours plus. n’importe qui aurait pu refuser, mais sihem était hypnotisée, et ce que sa sœur désirait, elle le lui faisait. Ce n’était pas de la soumission, c’était de l’envie. Envie réciproque, le besoin de la toucher, et ces doigts qui glissèrent le long d’un sous-vêtement aussi humide que le sien. Elle fut surprise. Surprise, mais agréablement. Et ses doigts glissèrent. Touchèrent. Un besoin de sentir tout ce que sa sœur pouvait ressentir. Un besoin de savoir qu’elle était comme elle. un besoin de se dire qu’elle n’était pas si anormale, si horrible à désirer son aînée.
Elle aimait cela, en plus.
C’était doux. C’était chaud. Elle était au plus près de son intimité, seul un fin tissu trempé semblait représenter la barrière. Et elle fermait les yeux, guidée par la main de jaïla, guidée par son désir, et ces pulsions, ses doigts qui appuyaient doucement, pour savoir ce que cela faisait. De toucher ainsi quelqu’un, de toucher ainsi sa sœur.
Si doux.
Si beau.
Parfait.
Lorsqu’elle se retrouva libérée, elle en fut presque déçue.
ah ? je… je pensais…, réponse à cette révélation. Jaïla lui apprenait tout ce qu’elle savait sur la vie depuis des années. Elle était celle qui l’éduquait, celle qui veillait sur elle. elle était la personne la plus incroyable du monde, qui lui parlait toujours de tout ce qu’elle pouvait trouver à lui dire. Et sihem adorait. Elle adorait, et laissa glisser sa sœur hors de son étreinte, pour la regarder. Cette femme, qu’elle voyait avec plus d’amour qu’il en était permis, entre deux sœurs. Et pourtant. Pourtant, son cœur battait toujours un peu plus fort en sa présence. Pourtant, son âme semblait toujours se compléter, en sa présence. Pourtant, sa vie pouvait avoir un sens, en sa présence.
Jaïla… c’était elle qui trônait, en son cœur. C’était elle qui trônait, en son esprit. Et jamais elle ne voulait se savoir séparée d’elle.
Un sourire l’accompagna, lorsqu’elle put sentir cette main sur sa taille, et elle se laissa guider, elle la retrouva, et posa sa tête dans son cou. oui… on… on oublie… je veux juste être près de toi… se reposer, dans le creux de son cou, dans l’étreinte de ses bras. se reposer, l’esprit calmé. Se reposer, et caresser chaque parcelle de peau que sa belle désirait lui montrer, sans se douter que derrière ce sweatshirt était l’horreur.
Elle ne voulait qu’oublier cet incident, et retrouver la jaïla de ses rêves, la jaïla de toujours. Celle qui lui apportait toujours le sourire, et calmait ses cauchemars.
merci…
Pour tout.

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