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Mer 10 Juil - 11:10
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Tout avait changé, depuis cette journée, depuis cette fois-là, quand son petit trésor l’avait secourue, l’avait aidée, et l’avait sauvée. Parce qu’elle ne savait pas ce qui aurait pu arriver, si kara n’était pas arrivée. Si kara n’était pas venue, outrepassant ses droits en tant que stagiaire, pour s’assurer de sa santé, pour s’assurer qu’elle n’avait rien. si seulement elle se rendait compte, petit ange aux ailes dorées, combien elle avait été d’un réconfort, pour Sapphire. Pour cette femme, quadragénaire et en fauteuil, incapable de bouger correctement, qui avait failli y passer, ou du moins, aggraver son cas. Elle aurait pu être bloquée pendant des heures, pendant tellement longtemps. Elle aurait été incapable de bouger, son portable laissé en bas, et son malheur trouvé en haut. Elle aurait été tellement mal, aurait sans doute dû se glisser, ramper par la seule force de ses bras, jusqu’à un escalier trop dangereux, pour réussir à se laisser tomber dedans, ou pour tenter tant bien que mal de s’accrocher au module censé la faire descendre. Maison dangereuse, maison infernale, elle n’aurait pas pu faire autrement, si sa stagiaire n’était pas venue à son secours. Stagiaire qui prenait de plus en plus une place importante dans son cœur, la seule qui pouvait la toucher, la seule qu’elle laissait venir au plus près, et abattre les barrières et les limites d’un cœur en proie au désespoir.
Sans kara, elle ne serait sans doute plus. Ou encore plus diminuée. Elle détestait cette idée d’être aussi faible, mais ne pouvait pas faire autrement. Elle détestait l’idée de se retrouver dépendante, mais ne pouvait pas faire autrement. Et étrangement, dépendre de la Salinger lui plaisait, quelque part. la rassurait, assurément. Parce qu’à ses côtés, elle n’était plus seule. Elle n’était plus seule, avec son malheur, avec son chagrin, assaillie par un destin qui voulait visiblement en finir avec elle. Parce qu’à ses côtés, elle avait l’impression de revivre, elle avait l’impression d’exister. D’enfin exister. à nouveau. Quelque chose qu’elle n’avait pas ressenti depuis fort longtemps, une sensation qu’elle ne pensait pas revivre un jour.

Et c’était avec un rare sourire, de ce fait, qu’elle se rendait à la galerie, qu’elle l’ouvrait, attendant kara, tout en préparant quelques dossiers, quelques documents. Tâche ingrate, qui lui revenait, et qui n’avait rien de bien compliquée, si bien que c’était plaisant, pour la quadragénaire, de pouvoir agir sans aide, de pouvoir faire son travail, sachant que sa stagiaire ferait les devoirs les plus durs. C’était ingrat aussi, de la laisser s’occuper des cartons, des affaires les plus lourdes. Mais elle ne pouvait pas faire autrement, et kara insistait pour agir, pour l’aider. Un véritable petit ange, qui, lorsqu’elle arriva, et se dirigea vers le bureau de sapphire, lui tira un sourire. Ah, bonjour kara. Comment vas-tu ? grâce à leur petite journée de la veille, belle et agréable, qui lui avait fait tant de bien, sapphire se sentait revigorée. Son dos lui faisait toujours un peu mal, le massage et la nuit n’ayant pas fini de l’aider, mais c’était une douleur qu’elle supportait sans mal, en sachant que le pire aurait pu arriver. Qu’elle s’en sortait bien, qu’elle avait été sauvée. encore merci, au fait… tu n’imagines pas à quel point tu m’as aidée hier… elle laissa ses roues l’amener vers la jeune femme, ses bras un peu épuisés, déjà, d’avoir eu à la porter de son lit à son fauteuil, de son fauteuil à l’engin qui lui permettait d’emprunter les escaliers, et de cet engin à son autre fauteuil. C’était une tâche fatigante, répétitive, et elle ne s’habituait jamais. Mais au moins, elle était là. Elle était là, et pas étendue, pleurant et implorant qu’on l’aide, dans sa chambre, au sol. Elle était là, saine (au mieux) et sauve.
Et cela, elle le devait à celle qui veillait sur elle.
Celle qui n’avait pas abandonné. Celle qui était restée, qui l’avait aidée, qui avait insisté, qui avait tout fait, tout mis en œuvre pour que la pierre bleue se retrouve obligée d’accepter son aide. Et cela faisait du bien. Bien plus qu’elle ne l’aurait cru. Kara connaissait un bout de sa vie, présente comme passée. Kara savait par quoi elle était passée, et par quoi elle passait, chaque jour, chaque matin.
Kara se rapprochait, toujours un peu plus, de ce cœur, qui avait gelé, quelques années auparavant. De ce cœur, qui se cachait en la poitrine de sapphire.
et, je suis désolée… mais j’ai quelque chose à te demander. Si tu veux bien, bien sûr. elle s’ouvrait de plus en plus, aux côtés de la salinger. Elle s’ouvrait de plus en plus, contemplant ses magnifiques cheveux bruns, contemplant sa belle peau de porcelaine, et cet aspect fragile qu’elle pouvait avoir, parfois, tout en sachant qu’elle était loin de l’être. Kara était forte, elle en était convaincue. Bien plus forte qu’elle. depuis hier, je t’avoue que… j’ai peur d’être seule… ce matin, j’ai mis du temps, à me lever… j’avais tellement peur de retomber. Comme si je ne savais plus le faire… comme si je ne pouvais plus sortir de mon lit. des aveux difficiles à prononcer, plus difficiles encore à entendre, elle imaginait. Elle sortit de sa poche une clé. Un double de ceux de sa maison. est-ce que je pourrais te la confier ? je ne veux pas te surmener, ni t’obliger… mais cela me rassurerai, de savoir que tu peux entrer chez moi… que tu peux venir, si… si j’ai besoin… c’était trop. Trop demander. Pourquoi s’autorisait-elle à le faire ? je comprendrais si tu refuses… tu n’es pas là pour ça, tu travailles dans une galerie, pas aux soins aux personnes à mobilité réduite… c’est juste que… qu’à part toi, je ne pourrais accepter personne dans ma demeure. elle l’avait dit sans la moindre gêne. Parce qu’elle était sincère, même si cette révélation dévoilait bien plus qu’elle ne le pensait. c’est ton choix… sache que si tu me dis non, cela ne changera rien entre nous… tu es toujours, et tu seras toujours, jusqu’à ce que tu ne veuilles plus, mon employée… oublions le mot « stagiaire », tu es largement plus…
Après tout ce qu’elle avait fait pour elle, après avoir réussi à percer diverses barrières entourant son cœur, kara méritait un statut bien plus acceptable que simplement stagiaire. Elle aurait aussi une augmentation, cela allait de soi.
Elle n’avait pas à accepter. Elle n’avait pas à refuser. C’était son choix, et ce que sapphire demandait était bien difficile. Ce n’était pas une décision à prendre à la légère.
Et la quadragénaire espérait tout de même. Secrètement. Que kara accepte.
Elle avait besoin d’elle.

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Ven 12 Juil - 1:47
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Ses pas la guide, machinalement, jusqu’à la galerie. Ses pas la guide, machinalement, parce que son esprit est ailleurs. Pensif. Pourtant, c’est à la femme qu’elle s’apprête à retrouver, qu’elle ne peut s’empêcher de songer, Kara. Sapphire. Sapphire, c’est à elle qu’elle pense. A elle, et à la journée passée à ses côtés, la veille. Journée imprévue. Journée qui avait, malheureusement, plutôt mal commencée pour la quadragénaire. Et pourtant, contre toutes barrières, contre toutes limites, une proximité s’est installée entre elles. Une intimité, même, alors que la brune s’est retrouvée à masser sa patronne, puis dans ses bras, sur son canapé devant un film. C’est à cela, qu’elle pense, Kara. Cela et l’inquiétude qu’elle ressent à son égard. Avoue-le, Kara, elle t’a touché bien plus que tu n’aurais pu l’imaginer. Inquiétude fondée, puisqu’elle sait, maintenant. Elle sait de quelle façon Sapphire est obligée de vivre. Elle connait son quotidien harassant, l’épuisement qui la submerge à peine sortit du lit. Obligée de se transférer constamment, d’un fauteuil roulant au fauteuil électrique, puis à un autre fauteuil. Obligée de se transférer constamment, pour pouvoir se déplacer dans une maison inadaptée à elle, à son handicap, à sa nouvelle vie. Ses jambes absentes, son dos meurtri, cette fatigue grandissante, et la position dans laquelle elle l’a retrouvé, hier matin. Au sol. Tombée. Complètement retournée. Et t’as le cœur arraché, alors que cette scène te revient en pleine face. Au fond, qu’est-ce qui te fait le plus peur, Kara ? Son handicap, ou comprendre à quel point elle est seule ? Double peine pour une femme qui ne mérite tellement pas cela. Pour une femme qu’elle a découverte douce, sensible, à fleur de peau. N’attendant que d’être soutenue. D’être aidée. D’être aimée, peut-être. Et les jours passant, elle se sent de plus en plus responsable, Kara. Responsable d’elle, de son bien-être, de sa santé. Responsable de cette femme qui n’est rien pour elle. Qui devrait ne rien être pour elle. Et qui, pourtant, prend de plus en plus de place dans son cœur. Passant la porte de la galerie, encore vide, l’étudiante s’approche naturellement du bureau de Sapphire, sourire radieux accroché à ses lèvres. - Bien. Très bien. Et vous ? Question qui l’importe, sincèrement. Elle a besoin de savoir. Besoin de savoir comment elle se sent. Si son dos va mieux. C’est à cela, qu’elle a pensé, hier soir en rentrant chez elle. Hier soir en s’endormant. A Sapphire, seule, chez elle. Bien que sa présence ici ce matin la rassure déjà un petit peu. Au fond, t’as juste envie de revoir son sourire, Kara. Celui qu’elle avait, lorsqu’elle te tenait dans ses bras, hier. Mais la quadragénaire reprend rapidement la parole pour la remercier, une fois de plus. Pour lui signifier à quel point elle l’a aidé. La remercier, oui, mais pas seulement. Une demande, une demande qu’elle lui fait, roulant jusqu’à elle. Une demande particulière, et pourtant tellement significative. Des paroles qui vont droit au cœur de Kara. Paroles auxquelles, elle ne s’attend pas, mais qui lui font prendre conscience d’une chose, une seule : elle devient importante, pour elle. Une responsabilité qu’elle n’a jamais eue. Qu’elle n’est même pas certaine de pouvoir gérer, avec la vie qu’elle mène. Pourtant… - Oh Sapphire… Oui. Bien sûr. Je l’accepte, cette clef. Kara s’approche d’elle, un peu plus, pour attraper la clef, avec douceur. Tenant par la même occasion ses mains, durant quelques instants, juste pour la rassurer. Et puis elle sort son propre trousseau de son sac, trousseau auquel elle accroche la clef de Sapphire. - Voilà, de cette façon je l’aurai toujours avec moi. Sourire tendre en sa direction, touchée, au fond, de la confiance qu’elle lui accorde. Le cœur qui se serre tout de même un peu, en l’entendant avouer difficilement qu’elle a peiné, ce matin à sortir de son lit. Qu’elle a mit du temps, faible, apeurée. Et c’est naturellement qu’elle reprend la parole, Kara. Sans réfléchir, même une seconde. - Si je le fais, ce n’est pas en tant qu’employée… Employée, et non stagiaire, une marque de respect, qui la touche grandement. - C’est en tant que… Moi, tout simplement. Alors ne vous inquiétez pas. C’est avec le cœur, qu’elle le fait. - Prenez votre temps, le matin. Et si un jour c’est trop difficile, si vous ne vous sentez pas capable, vous m’appelez. D’accord ? Elle s’enfonce. Elle s’enfonce encore un peu plus dans cette relation avec elle. Elle laisse son cœur abîmé la guider, au risque de se perdre en chemin.
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Jeu 18 Juil - 13:37
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oui, je vais bien. Mieux qu’hier en tout cas… enfin… qu’hier matin. Merci. Il faut dire que la suite de la journée d’hier a été tellement reposante… un secret qu’elle garda pour elle, une parole qu’elle se retint de dire. Elle aurait pu la clamer haut et fort, mais elle ne savait pas si elle le pouvait, si elle en avait la force. « oui, maintenant que tu es là », intime, trop intime pour leur relation. Intime, mais qui se vérifiait dans son cœur. Parce que grâce à kara, elle se sentait bien, elle se sentait en sécurité. Elle se sentait aimée, aussi. Elle ne se sentait plus seule. Et cela faisait longtemps. Cela faisait tellement longtemps. Pourtant, elle aurait pu retrouver ses liens, ses amis, ses amies, même son ex mari, après la perte de ses jambes. Mais son cœur s’était refermé à jamais, et seule la jeune femme en face d’elle avait le pouvoir de l’ouvrir, de le rouvrir. Et elle appréciait. Sans comprendre pourquoi la salinger était la seule capable de cet exploit, elle appréciait. Elle aimait être à ses côtés, cela avait un côté rassurant, plus qu’elle ne l’aurait cru. Cela avait un côté rassurant, auquel elle s’accrochait, toujours un peu plus, toujours un peu trop. Comme une sangsue, qu’elle pensait, sans pour autant oser parler de cette peur. Etrange peur, que de se retrouver encore seule, étrange peur que de se retrouver à nouveau sans elle. Sans elle, qu’elle avait tenue dans ses bras, qu’elle avait serrée contre son cœur. Qui lui avait tenu chaud, qui lui avait apporté quelque chose qu’elle ne pensait pas pouvoir ressentir, qu’elle ne pensait plus pouvoir vivre. L’amour. Pas le grand, pas le romantique, celui là était à jamais proscrit, interdit dans son état. Mais cet amour, ce rapprochement, et ce sentiment d’être enfin parmi les vivants, depuis son accident. C’était quelque chose de si fort, de si puissant, qu’elle ne savait pas comment le gérer, qu’elle ne voulait que le vivre, encore et encore. Et si cela ne tenait qu’à elle, elle repartirait avec kara, chez elle, pour revivre cette journée…
Mais la galerie avait besoin d’elle.
Et elle avait besoin de la galerie. C’était son moteur, sa vie toute entière, qui se trouvait dans ce bâtiment, dans cette aventure qu’elle faisait profiter à d’autres.
Et elle savait que kara le vivait comme elle. Le sentait comme elle. L’amour de l’art n’était pas quelque chose qui pouvait se donner, ou se reprendre, selon sapphire. C’était juste un aspect de la vie, un trait de caractère. Une évidence. Une évidence, tant pour elle que pour la jeune pousse qui venait accepter la clef, qui venait lui donner un sourire, et lui prendre les mains. Des mains qu’elle sentait, des mains qu’elle serrait. Des mains qui devenaient un symbole, tendues et attrapées, comme pour signifier « je serais toujours là », promesse qu’elle entendait, promesse qu’elle sentait. C’était pourtant tellement plus que ce qu’elle devrait lui demander. Kara n’était pas son assistante, n’était pas à son service, et de ce fait, sapphire avait toujours peur d’en faire trop.
Mais alors que la demoiselle mettait la clef à son porte-clef, la quadragénaire sentit qu’elle pouvait lui en demander autant.
Parce que kara le voulait tout aussi bien qu’elle.
Parce que kara s’inquiétait pour elle, ce qui lui réchauffait le cœur. Ce qui lui réchauffait l’âme. Et la faisait sourire.
Tout comme la suite du discours. tu es adorable, merci beaucoup. qui sortit tout seul, comme si elle ne se contrôlait plus. Et elle ne se contrôlait plus. Tu n’imagines pas comme ça me touche… cela faisait tellement longtemps depuis… depuis que j’avais ressenti cela. des confidences. D’autres confidences. Elle se liait à kara, elle se sentait en sécurité avec elle, et elle avait besoin de parler. Tant de choses étaient renfermées dans son cœur devenu de pierre depuis si longtemps. Des secrets, des émotions, des craintes et des désirs que seul son petit soleil semblait mettre à jour. avec toi… je me sens en sécurité… et je sais que je peux compter sur toi… que je peux me reposer un peu… ses bras sur les accoudoirs de son fauteuil, ils tremblaient un peu, signe évident de la fatigue, signe évident de ce qu’elle endurait chaque jour. Et désormais, dès le matin, elle se sentait faible. Elle n’avait pas assez de force. qu’arriverait-il, lorsqu’elle ne pourrait plus se lever le matin ? allait-elle devoir appeler kara à chaque moment ? allait-elle devoir appeler kara chaque fois qu’elle ne se sentait plus capable ? devenir à ce point dépendante ? ça lui faisait peur. Tellement peur. Même si la salinger était la personne parfaite pour assurer ce rôle, la seule pouvant l’assurer, sapphire avait peur de devenir fardeau, de devenir dépendante, à ce point.
Parce que c’était ce qui allait arriver, si elle continuait sur ce chemin sinueux. Si ses bras ne parvenaient plus à supporter l’énorme effort quotidien.
mais ne t’en fais pas, je… j’essaierais de ne pas trop abuser de ta gentillesse.
Petit sourire.
Mensonge éhonté, qu’elle n’osait pas admettre.

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Ven 19 Juil - 23:53
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Paroles rassurantes, paroles qui tire un sourire, en entendant la journée de la veille évoquée. L’une comme l’autre, elles y ont pensé, à cette journée. Elles y ont pensé, encore et encore. Parce qu’elle a le cœur retourné, Kara. Le cœur retourné en réalisant qu’elle s’attache, un peu plus à chaque instant. Qu’elle s’attache à Sapphire. Ce n’était pas prévu, elle ne l’avait pas prévu, lorsqu’elle à accepter l’offre de Sofia, l’informant de la nécessité d’une stagiaire à la galerie Gem’ Art. Tête dure, elle savait bien ce dans quoi elle s’engageait, en travaillant ici. Elle savait qu’elle s’engageait à travailler auprès d’une personne souffrant d’un handicap. Elle a eu peur, un peu, mais elle n’est pas une jeune femme qui se laisse dicter par la peur, Kara. Elle a accepté. Foncé tête baissée. Elle ne s’est pas démontée, après avoir essuyé la mauvaise humeur et les crises à répétition de la quadragénaire. Mais elle n’avait pas imaginé qu’elle s’attacherait à elle de cette façon. Plus que comme une simple patronne. Qu’elle passerait du temps avec elle, qu’elle se sentirait responsable de son bien-être, qu’elle apprendrait à découvrir une femme aussi forte que fragile, une femme cassée qui ne demande qu’à être réparée. Une femme touchante, capable d’intégrer son univers, déjà beaucoup trop compliquée. - Je suis totalement d’accord. On l’a bien rattrapé, cette journée. Elle était très bonne. Qu’elle affirme, malicieusement, appuyant ses propos. Parce que toi aussi, t’as passé une bonne journée, Kara, avec elle. Dans ses bras. Journée éprouvante, journée intense, après avoir découvert dans quelles conditions elle est forcée de vivre. Seule. Après s’être occupée d’elle, du mieux qu’elle le pouvait, pour une première fois. Une première vraie fois. En intimité. Loin de la galerie. Dans des conditions plus extrêmes. Mais douce journée, avec elle, découvrant un peu plus la femme qu’elle est. S’attachant un peu plus à elle, à sa vie. Et elle y entre, dans sa vie, un peu plus encore alors qu’elle accepte de prendre le double de ses clefs. C’est symbolique. Il ne s’agit pas simplement d’une clef. Il est question de pouvoir entrer chez elle, si elle l’appelle en urgence. Il est question de pouvoir entrer chez elle, si elle a besoin de soins, d’une aide quelconque. Elle est sa personne de confiance. Elle est la personne la plus proche d’elle, désormais. Et ça te fait mal, Kara, de l’imaginer si seule. Ça te fait mal, et t’as juste envie que ça n’arrive plus jamais. Qu’elle ne soit plus jamais seule. Et ce qu’elle lui répond, vraisemblablement plus touchée que jamais, c’est justement que cela fait bien longtemps, trop longtemps, qu’elle n’a pas eu cette sensation. Celle de pouvoir compter sur quelqu’un. - Ne me remerciez pas. Je suis vraiment contente… Si je peux vous aider un peu. On est ensemble tous les jours et… Je vous apprécie. C’est normal. Un petit sourire s’installe sur ses lèvres, un peu plus timide que d’ordinaire. Sapphire est tellement douce, à la remercier, à lui dire qu’elle est adorable, que Kara se lance à son tour, avouant ce qu’elle ressent. Oui. Elle l’apprécie. De plus en plus. - Alors abusez de moi autant que vous voulez ! Affirme-t-elle, en riant, sans réaliser à quel point cette relation pourrait prendre de l’ampleur. A quel point Sapphire pourrait devenir dépendante d’elle. Sans réaliser à quel point Kara pourrait lui accorder une place bien trop grande dans son quotidien. Sans réaliser à quel point cette relation pourrait déraper. Déraper, pour le meilleur ou pour le pire. Et ses yeux bleus se posent alors sur les bras de Sapphire, si faibles, tremblants, ankylosés sur les accoudoirs. Des bras qui tremblent, alors que la journée commence à peine. Alors que les rayons du soleil apparaissent tout juste. Alors elle s’approche, la brune, elle s’approche de Sapphire, de son fauteuil. Déposant ses mains sur son épaule, elles glissent contre son bras, qu’elle caresse doucement, avec tendresse et bienveillance. Signe d’affection. Signe normalement déplacé, entre une patronne et sa stagiaire, son employée. - Je peux faire quelque chose ? T’as peur pour elle, Kara. Peur qu’elle soit si fatiguée, dès le petit matin. Peur qu’elle souffre trop, plus que tu ne l’imagines. Alors elle est là, ici ou ailleurs. Elle est là et elle fait attention à elle, d’un œil de plus en plus attentif, de plus en plus regardant.
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