sweetest kill ( adrian )

Putain, il avait réussi à se faire inviter à une soirée pa la petite Walton, une soirée complètement différente de celles qu'il avait l'habitude. La haute, les gens avec du fric, une sacrée montagne de fric. C'est même pas comme si sa famille a lui était pauvre et qu'il n'avait fait que des soirées sous des ponts ou des bails comme ça. Mais cet échelon de la société, il n'a jamais vraiment pu y accéder. Ça aurait été énorme. Il voulait y aller avec Adrian, son "buddy", il aurait kiffé lui aussi. Ils se seraient déchainés. Et c'est ce qu'ils vont faire, une fois qu'il aura réussi à le faire sortir de son lit. C'était dans ce but, pour cette mission qu'il s'était retrouvé à conduire jusqu'à Bel Air (encore) et se garer non loin de l'immeuble d'Adrian. Alors qu'il était en bas, il lui envoie un message pour lui demander de venir le chercher.
Il est vrai qu'Isidor appréhendait un peu ces "retrouvailles". Cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas revus, ni vraiment parlé. Depuis l'autre free party là, à vrai dire. Celle où il s'est comporté comme un chien. Il en a des souvenirs. Parfois très clairs, parfois beaucoup moins. Il se souviens des lèvres d'Adrian sur son cou, sur sa bouche. Il se rappèle cette bouche qui cherchait désespérément ces lèvres. Il a encore le souvenir du corps d'Adrian contre le sien, ses muscles, sa chaleur, son odeur. Il se souviens ne pas avoir voulu le quitter dès qu'ils étaient rentrés en contact. Sur le coup, il s'en foutait complètement de ce qu'on aurait pu lui dire, il aurait été prêt à affronter n'importe qui qui serait venu le faire chier. Il ne sait plus qui a commencé à chercher l'autre. Il lui semble avoir un vague souvenir que c'était lui qui, dans un excès d'euphorie, avait prit le blond par la nuque et l'avait embrassé.
Tous ces souvenirs repassaient dans sa tête, alors qu'il essayait de les éloigner tandis qu'il attendait la réponse de son ami. "J'arrive".
Une fois de plus, un bouffée de chaleur, d'appréhension. Il devait la jouer cool, normal, décontracté. Même après tout ce long temps qu'il avait laissé couler entre le dernier message que lui avait envoyé Adrian avant la soirée, et le premier message qu'il venait de lui envoyer. Il avait eu besoin de réfléchir. Il avait eu besoin de s'éloigner un peu. Il venait de se faire larguer, il était dans le mal. Il essayait de penser à ce qu'il dirait quand il le verrait. Adrian voudra des explications.
Alors il apparu là, en face de lui derrière la vitre. Son sourire ne pu s'empêcher d'apparaître sur son visage quand il le vit. Il lui avait manqué. Terriblement.Il s'était voilé la face, mais clairement le mur de sa chambre avait accueilli plus de poings que d'habitude depuis ce jour-là. Il maintient son sourire, même si en face, Adrian n'a pas l'air aussi réceptif. Il s'y attendait, mais Isi savait très bien jouer les cons.

- Hey ! s'exclame-t-il en guise de salut. Tu vois, je t'avais dit que j'allais réussir à te faire sortir du lit. Allez on y va maintenant.

Pas de temps à perdre avec Isidor, jamais. Il fallait vivre à deux cent à l'heure sinon on risquait de rater tous les trains.

Même en jogging (surtout en jogging), un air négligé, Adrian était stylé. Isidor aurait voulu être lui. Il se souvient la première fois qu'il l'a vu. C'était sa première pensée. Peut-être que c'est pour ça qu'il l'a provoquer. Pour attirer son attention. Il voulait ce contact, alors pour l'avoir rapidement, il l'a embrouillé. Il se souvient avoir souri lorsque les phalanges du polonais avaient rencontrées sa gueule. Ce même sourire qu'il exhibe quand il le voit arriver, ravi de l'avoir amené jusqu'à lui.
Il le perd cependant bien rapidement. Zak était décidément décidé à aller à l'encontre des désirs du gamin. Isi fit semblant de ne pas comprendre. Il savait très bien.

- Mais n'importe quoi, viens, répond-il directement. Je vais pas y aller tout seul, allez viens putain, on va bien s'amuser!

Il était un peu plus énervé sur la fin de sa phrase. Parce quel voyait bien qu'Adrian n'était pas prêt de céder. Et il sentait qu'il allait perdre cette bataille. Il était tout de même descendu pour lui dire qu'il ne viendrait pas. Isidor était un peu confus. Il ne voulait pas repartir seul. Il était venu pour son ami. D'accord, il avait envie d'aller à cette fête, mais il voulait y aller avec Adrian. Tout seul, il s'imaginait déjà boire du champagne dans un coin en regardant ces riches rire de trucs pas drôles.
Lorsque son pote lui tourna le dos, il avait la même sensation que quand tu laisses tomber un truc et que t'as peur, que t'appréhende le moment où il va se casser et faire un bruit monstre, et où tout le monde va t'insulter parce que t'es un boulet qui sait pas se servir de ses mains. Alors par réflexe, il retient la porte de l'immeuble. Adrian marche toujours vers l'escalier. Le russe lâche un injure. Avant de le rejoindre.

- Vas-y c'est bon, j'arrive, annonce-t-il sur un ton agressif, bougon.

Il n'aimait pas cela. Il n'aimait pas le fait qu'il avait l'impression que c'était son pote qui dominait la situation. Il n'arrivait pas à croire qu'il s'était plié à Adrian de la sorte. Mais peut-être qu'il avait bien fait, peut-être qu'il s'amuserait plus avec Adrian chez lui que tout seul à Beverly Hills.