-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

Let me help you [Ciara & Ivy]

 :: A little break :: archives :: rps abandonnés
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Let me help you [Ciara & Ivy]
Mer 15 Mai - 22:59
Ça fait un p’tit moment que je n’avais pas mis les pieds dans une pharmacie. Contrairement à avant où je devais m’y pointer à presque chaque semaine. Autant dire que cette histoire d’Internet avait fait basculer ma vie. Autant d’un côté j’avais eu un épisode assez sombre où les antidépresseurs m’avaient permis de poursuivre… autant aujourd’hui je ne pouvais que remercier la vie de m’avoir éviter le pire. Je vivais tout de même avec des séquelles de cet événement et autant j’ai été longtemps à repenser à cette à scène à tout les jours… autant aujourd’hui il m’arrivait encore de me réveiller la nuit en sueur… en rêvant à ce qui aurait pu m’arriver par la suite. Avec le temps j’avais finis par réussir à me sortir la tête de l’eau. Maintenant je ne passais qu’une fois de temps en temps à la pharmacie pour prendre des médocs contre le mal de tête ou bien encore du sirop pour la toux. Ça restait essentiel. J’arpente les allées en regardant un peu tout ce qu’il y a sur les tablettes, c’est surtout par curiosité je crois. C’est assez surprenant de constater à quel point on peut soigner n’importe quoi… Vitamines, crèmes, pilules, gels… à s’y perdre. Des fois je restais avec un p’tit doute à savoir si tout ça fonctionne vraiment. En tournant le coin de l’allée, tête en l’air, je percute une jeune femme, un peu trop habillé pour la saison peut-être, mais somme toute assez jolie. « Excusez-moi j’ai voulu… j’ai pas fait exprès… » C’était bien moi ça, tellement occupé à regarder un peu partout autour de moi que j’oubliais de faire attention… c’est carrément le genre de situations qui m’arrivaient tout le temps.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Let me help you [Ciara & Ivy]
Sam 18 Mai - 7:22
civy#1
with ivy & ciara
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Il n’y avait rien. Rien qui pouvait réellement la guérir, de ce qu’elle avait vécu, pauvre enfant trop vite grandie, avec ces séquelles à jamais irréparables. Elle était une femme détruite, mère de dix-neuf ans qui n’avait pas eu le choix. Qui avait supplié, prié celui qui se trouvait en haut, des mois durant, de mettre un terme à sa vie, de mettre un terme à son cauchemar, de la laisser se reposer, de la laisser s’enfuir de cette Terre qui la bouffait, de ce monstre qui la violait, chaque jour, chaque nuit. Elle était une femme brisée, qui n’avait plus rien. Qui n’avait pas la force de se reconstruire, qui n’avait pas le pouvoir de se relever, et qui restait, recroquevillée dans son lit, une loque, incapable de se laisser approcher. Seule une personne, seule deux personnes parvenaient à pénétrer son espace vital sans qu’elle ne hurle. Une puissante volonté de ne pas céder à la tentation l’en empêchant. La première était sa petite Liz, enfant innocente, enfant qui n’avait rien demandé, et que Ciara ne voulait pas abandonner, malgré le dégoût qu’elle pouvait parfois lui procurer, lorsqu’en la regardant, elle revoyait le visage de son tortionnaire, de celui qui l’avait à jamais saccagée, de celui qui l’avait à jamais salie. Elle lui faisait face, la plupart du temps, à cette enfant qui était surtout élevée par ses grands-parents. Elle lui faisait face la prenait dans ses bras, et lui laissait souvent des murmures emplis de larmes lui dire combien elle était désolée. Désolée de devoir la laisser, désolée de devoir la lâcher, quand Liz avait un besoin fou de garder la main de sa mère dans la sienne. Mais elle comprenait, la gamine. Elle comprenait, du haut de ses deux petites années, qu’elle pouvait déjà se sentir privilégiée. Parce que même ses grands-parents, même les parents de Ciara, même sa famille ne pouvait pas l’approcher sans que la peur reprenne le dessue. Ne pouvaient pas l’approcher sans que les larmes ne montent. Ciara était morte à l’intérieur. Et c’était avec effroi que sa famille le redécouvrait chaque jour, alors qu’ils se rendaient compte qu’elle ne dormait pas. Jamais. Lourds cernes sous ses yeux. Alors qu’ils se rendaient compte qu’elle ne mangeait pas, rien. Lorsqu’ils lui apportaient les plats, elle les laissait intact. Lorsqu’ils insistaient, elle se remettait sous sa couverture, refusant de se nourrir, ne se forçant que lorsqu’elle se rendait compte que son estomac ne parviendrait pas à supporter un tel manque, ne se forçant que lorsqu’elle se rendait compte qu’elle était assoiffée. Mais elle n’était plus elle-même. Elle n’était plus elle-même, sourire effacé depuis longtemps, et paranoïa constante.
Peur qu’il revienne pour elle.
Peur qu’il s’en prenne à elle.
Parce qu’il n’avait jamais été arrêté. Parce qu’il s’était enfui, le monstre.
Parce qu’elle hurlait dans les quelques heures de sommeil qu’il lui arrivait de faire, lorsque son corps ne tenait plus.
Elle avait besoin d’aide.
Psychologiquement, elle était déjà prise en charge par la seule autre personne qui avait réussi à la toucher sans provoquer de crises, par cette Isobel Tremblay, qui parvenait à gagner du terrain sur la voie menant à son cœur.
Psychologiquement, ça avançait à la vitesse d’un escargot, mais rien ne pouvait être fait, il y avait déjà des prescriptions de médicaments contre l’anxiété.
Mais ce n’était pas tout. Elle avait besoin d’aide pour dormir. Besoin de somnifères, qu’elle n’avait pas forcément envie de prendre. Parce qu’elle avait peur de son sommeil, parce qu’elle avait peur de ses rêves. Mais elle était bien forcée d’obtempérer, si elle ne voulait pas finir dans un caniveau.

Ce fut donc emmitouflée dans un large jogging, et un sweatshirt gris à capuche, qu’elle se retrouva dans la pharmacie. Elle était couverte, très couverte, trop couverte. Mais c’était indispensable. Elle ne voulait pas que quiconque regarde sa peau. Elle ne voulait pas que quiconque puisse la trouver jolie. Elle ne voulait pas que quiconque puisse poser son regard là où elle ne voulait plus jamais sentir le regard de quelqu’un.
Et elle ne voulait définitivement pas être touchée, ce qui arriva cependant.
Dans son corps, il y eut battements incontrôlables d’un cœur en panique, et un vif signe de rejet, de crainte. Elle était effrayée, complètement paniquée. Et si les cris ne passaient pas encore la barrière de ses lippes, elle reculait au maximum, frappant de son dos les étagères de médicaments, en en faisant tomber quelques uns. Elle était en larmes, elle avait les gouttes salées qui coulaient de ses yeux, et s’abattaient par terre, alors qu’elle se penchait, se retrouvait à quatre pattes, à ramasser les médicaments. Elle écoutait à demi-mots la demoiselle qui venait de la mettre dans un pareil état, sans être capable de lui répondre. Pourtant, elle savait que ce n’était pas de la faute de cette fille aux cheveux châtains. Pourtant, elle savait que ce n’était qu’elle, et son handicap. Elle, et sa folie. Elle, et sa peur panique. Pourtant, elle savait qu’elle lui devait des explications, mais elle était déjà assez occupée à rassembler les palettes de médicaments, avant de se recroquevillée au sol, bras entourant ses jambes, tête se cachant, et pleurs silencieux. Elle voulait partir.
Elle voulait retrouver les plis de sa couette, et ne plus jamais en sortir.

electric bird.




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

glitter in the air :: A little break :: archives :: rps abandonnés+