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Lun 25 Mar - 15:54
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Fallon & Brooke

Depuis quelques temps déjà je me sens très seule dans ma grande maison. La réussite ne fait pas tout dans la vie. Elle n’amène pas la chaleur humaine, ni les amis et encore moins l’amour. Quand je rentre le soir, j’aimerais partager ma journée, mes joies, mes projets, parler de la pluie et du beau temps. Mais la maison est vide. J’avais bien pensé adopter un chien ou un chat pour avoir un peu de compagnie. Mais mes journées de travail sont beaucoup trop longues pour ça. Je quitte la maison vers sept heures pour n’y revenir que vers dix-huit heures ou même parfois plus tard quand je fais autre chose après le boulot comme du shopping, du sport, ou encore des sorties entre amis ou collègues…  Donc la solution de la compagnie animale est éliminée. Il m’est alors venu une idée de génie, en regardant pour la énième fois un épisode de ma série préférée : Friends. Je vais me chercher un colocataire. J’ai donc posté une petite annonce sur le site des bonnes affaires de Los Angeles. « Bonjour à toi qui lit cette petite annonce ! J’habite Beverly Hills et ma villa aurait bien besoin d’un peu plus de vie. Je recherche donc un ou une colocataire. La maison est grande, chacun aura son espace. Si tu es intéressé, voici mon adresse mail : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]» Cela fait maintenant deux semaines que j’ai posté l’annonce. J’ai déjà rencontré deux personnes mais elles ne feront pas l’affaire. Le premier que j’ai reçu est un homme, bien sous tous rapports comme on dit, mais le feeling n’est pas passé. Et la seconde était une jeune fille étudiante. La différence d’âge m’a refroidi. Et puis là, ce samedi matin, en ouvrant ma boîte mail, j’ai une nouvelle candidature. Un message très original, qui m’a beaucoup plu. Je sens déjà la connexion, comme si je la connaissais déjà. Pourtant je ne sais rien d’elle… Même pas son prénom, elle n’a pas signé sa candidature et son adresse mail ne m’aide pas d’avantage.  Je m’empresse donc de lui répondre et nous convenons d’un rendez-vous. Cette jeune femme mystérieuse vient à la maison aujourd’hui même en fin d’après-midi. La journée est passée à tout allure, j’ai remis un peu d’ordre dans la maison. J’ai cueilli des fleurs pour un peu plus de charme. Et j’ai fait le lit de la chambre destinée à cette inconnue pour qu’elle se sente bien accueillie. On sonne à la porte. « Oui j’arrive tout de suite. » Un petit coup d’œil rapide dans le miroir de l’entrée pour être sûre de ressembler à quelque chose. J’ouvre la porte. Et là... Le choc. Le souffle coupé. Le cœur qui s’emballe. Le corps qui tremble. La colère. La rancune. La tristesse. Je suis totalement abasourdie. Je reste immobile, sans dire un mot. Je suis au tapis. Et la cloche sonne déjà pour le second round, mais je ne peux rien faire, rien dire.


Emi Burton
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Mer 27 Mar - 11:03

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C'est la merde. Une canalisation a explosé dans mon appartement provoquant un important dégât des eaux. Relogée à l'hôtel le temps des travaux, je suis à deux doigts de devenir complètement folle. Les murs sont comme du papier à cigarette, et j'entends tout ce qu'il se passe chez mes voisins de chambre. Je vous passe les détails, c'est un enfer. Et cette situation dure déjà depuis un mois maintenant. A croire que les assurances ne sont pas bien pressées de faire le nécessaire. C'est toujours un sacré bordel ce genre d'histoires. Mais là, c'est trop. Je n'en peux plus de vivre cloîtrée entre quatre murs, entourée d'énergumènes tous aussi bizarres les uns que les autres. C'est invivable. Autant directement chercher un nouvel appartement à ce niveau-là. Depuis le temps que j'ai envie de déménager, c'est l'occasion ou jamais. Un mal pour un bien finalement. C'est en parcourant les petites annonces que je suis tombée sur cette annonce de colocation. C'est pas vraiment ce que j'avais en tête à la base mais après tout, pourquoi pas. Une belle villa à Beverly Hills, c'est tentant. Et la colocation est une expérience humaine que je n'ai pas encore eu l'occasion de tester. Alors soyons-fous. Arrivée devant la fameuse villa, un large sourire s'affiche sur mes lèvres. La façade est magnifique et les extérieurs le sont tout autant. Il est plutôt facile de se projeter et de s'imaginer vivre dans un endroit pareil. Mais la porte s'ouvre et mon visage devient livide. Mon coeur manque un battement et mon corps s'immobilise instantanément lorsque je croise son regard. Elle. Ses yeux noisettes et ses traits de visage infiniment fins. Les souvenirs qui remontent brusquement à la surface. Tout. « Brooke ? » Que je laisse échapper d'entre mes lèvres comme par surprise. C'est tout ce que je trouve à dire sur le moment. En réalité je ne sais pas trop comment je dois réagir. Mon coeur s'emballe plus que de raison dans ma poitrine, et j'en perds toute mon assurance. La fille à fort caractère n'en mène pas large. Mais je ne dois rien laisser paraître, ne rien montrer. Ces retrouvailles ne doivent pas me toucher, surtout pas. Et pourtant. La revoir ne me laisse clairement pas indifférente, et c'est justement ça qui me fait peur. Quand je repense à elle, à nous, à notre relation, ça me fait complètement vriller la tête. « Je... je crois que c'était une mauvaise idée. » Là, tout de suite, j'ai envie de claquer la porte et de partir. Prendre mes jambes à mon cou, m'enfuir. Loin, très loin. « Je suis désolée pour le dérangement... » Continuer ma vie comme si de rien n'était, comme si ce rendez-vous n'avait jamais existé. Comme si je ne l'avais jamais revu, elle. Mais c'est trop tard, le mal est déjà fait. Et quelque chose me pousse secrètement à espérer qu'elle me retienne.
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Mer 27 Mar - 11:52
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Fallon & Brooke

Je reste là. Immobile. Les mots ne sortent pas. Mon corps ne répond plus. Je suis pétrifiée, mortifiée. Et les souvenirs si soigneusement bien enfouis refont surface en une fraction de seconde. Je me souviens de notre complicité, de notre amitié, de nos fous rires, et puis du drame, de la douleur, du rejet. Ses mots résonnent encore en moi. Je ressens encore la douleur de son rejet et de sa haine, comme un coup de poignard en plein coeur. Elle avait touché un point sensible, elle a visé la chose qui me définit, qui fait qui je suis aujourd’hui. Oui j’aime les femmes et oui j’aime les hommes. J’ai mis un temps fou à me remettre de cette douleur. Ça a été long de trouver l’équilibre de ma vie sans elle, sans sa présence rassurante, sans son soutien. « Brooke ? » Mais elle est là maintenant. Je ne sais pas quoi faire. « Je... je crois que c'était une mauvaise idée. » Effectivement, ce n’est pas une bonne idée. La colère est toujours là. Je ne vais pas pouvoir me contenir et je risque d’être très désagréable et sûrement de le regretter. Et puis je ne suis pas sûre non plus de pouvoir sortir le moindre son de ma bouche. L’émotion est trop forte, ma gorge est nouée. Alors je ne dis rien, je préfère voir ce qu’elle va faire, la laisser venir, voir sa réaction. Elle semble elle aussi très mal à l’aise. De toute évidence, cette rencontre n’est une bonne surprise ni pour elle ni pour moi. « Je suis désolée pour le dérangement... » Fallon commence à s’éloigner doucement. Une partie de moi, je ne peux m’empêcher de vouloir la retenir. Elle m’a manqué putain ! Mais qu’est ce qui va pas chez moi ? C’est pas possible d’être comme ça, une vraie girouette ! Au fur et à mesure que Fallon s’éloigne. Je regrette déjà de la laisser s'en aller et je la rattrape vite. « Attends, reste. » Je suis à quelques centimètres d’elle. La partie de moi qui n’est pas en colère a envie de la prendre dans mes bras, de la serrer fort, de lui déballer ma vie, de tout lui dire, de pleurer, de rire.  Mon cerveau, mon corps tout entier, se mélange. Je ne contrôle plus rien. C’est la merde. « Entre, deux minutes s’il te plait. » Je refuse qu’elle s’en aille. Je suis plantée là. Je ne bougerai pas. Elle va venir à la maison. Nous allons parler. C’est décidé, quitte à dire des choses que je regretterai, je veux parler avec elle, savoir comment elle va. « Allez, obéis ! Tu me dois bien ça quand même.» Je ne lui laisse pas le choix. Après tout le mal qu’elle m’a fait, elle va tout de même bien m’accorder ça.


Emi Burton
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Jeu 28 Mar - 11:01

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Je suis prête à tourner les talons pour repartir. Prête une nouvelle fois à tourner la page de notre histoire. Comme je l'ai fait il y a maintenant cinq ans. Je ne dois absolument pas laisser Brooke rentrer à nouveau dans ma vie. Ça n'annonce rien de bien, rien de bon. Pour moi surtout. Mais pour elle aussi. Je ne suis pas quelqu'un de bien, je ne suis pas une bonne personne. Je fais du mal à toutes les personnes qui m'entourent, de près ou de loin. C'est comme ça, c'est plus fort que moi. Je déteste l'attachement et tout ce qui s'en rapproche. Ça me fait peur, putain. C'est ça le problème. Et avec Brooke, c'est pire que tout. C'est la seule avec qui j'aurais pu être capable d'abandonner ma carapace. La seule qui aurait pu me faire changer. Je n'avais pas d'autre choix que de me protéger. Que de tout détruire. Après le suicide de ma mère, tout a basculé. C'en était trop pour moi. Je m'éloigne un peu, le coeur lourd. Mais je sens Brooke derrière moi. « Attends, reste. » Si je me retourne pour lui faire face, si j'ose ne serait-ce qu'une seule seconde la regarder à nouveau dans les yeux, c'est cuit. Je sais que je serais incapable de m'en aller. C'est trop dur. « Entre, deux minutes s’il te plait. » Elle insiste et je me retourne finalement. « Allez, obéis ! Tu me dois bien ça quand même. » Mon visage se ferme, la mâchoire serrée. Non mais je rêve là. « Je ne te dois absolument rien, que les choses soient claires. » Ma réponse est froide, catégorique. « Tu cherches une colocataire, je cherche un endroit pour vivre. » Je ne suis pas dans l'urgence en soit mais un peu quand même. Vivre dans cet hôtel miteux devient vraiment catastrophique. « Ça s'arrête là. » Rien de plus. Je suis là pour la colocation, pas pour remuer le couteau dans le passé. Et surtout pas pour renouer quoi que ce soit avec elle. Mais après ça, est-ce que cette histoire de colocation tient-elle toujours ? Est-ce que je peux me permettre de prendre le risque d'habiter sous le même toit qu'elle ? Je dois être capable de faire la part des choses. Elle aussi. « Mais je ne pense pas que tu sois prête à accepter ma candidature. Pas plus que je suis prête à le faire d'ailleurs. » Bah quoi, c'est vrai. Les années sont passées, les choses ont changé... ou pas. Mais se retrouver là, cinq ans plus tard, dans le plus grand des hasards reste une situation plus que troublante. Est-ce un mauvais coup du destin qui s'évertue à vouloir s'acharner sur moi ? Qui sait. « Je me trompe ? » Une perche tendue comme un espoir. Je lui laisse une brèche, une ouverture - un peu malgré moi. Une tentative incontrôlée de pouvoir trouver un terrain d'entente. Et si on mettait définitivement le passé de côté ?
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Jeu 28 Mar - 12:06
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Fallon & Brooke

Fallon sent bien que je ne lâcherai pas, je ne changerai pas d’avis. Nous allons continuer cette discussion, quoiqu’il m'en coûte. « Je ne te dois absolument rien, que les choses soient claires. » Allez prends ça dans ta tête, Brooke. Au moins une chose est sûre maintenant, malgré les années, Fallon n’a pas changé. Elle a toujours son mauvais caractère, sanguine et bornée. Je le reconnais bien là-dedans. La mâchoire serrée, elle ne supporte pas les ordres. « Tu cherches une colocataire, je cherche un endroit pour vivre. » Le message est clair au moins. Si je n’avais pas compris que cette rencontre inattendue ne lui fait pas plaisir, au moins là j’en ai la preuve. « Ça s'arrête là. » Je hoche la tête pour lui signifier que le message est bien passé. Je me dirige du coup vers la maison, suivi de près par Fallon, toujours la mâchoire serrée et le visage fermée. Je lui fais signe de prendre une chaise. Nous sommes donc assises l’une en face de l’autre autour de la table de la cuisine. « Mais je ne pense pas que tu sois prête à accepter ma candidature. Pas plus que je suis prête à le faire d'ailleurs. » Elle a raison. Je ne suis pas prête. Je pensais que toute cette histoire était loin derrière moi, qu’elle n’était qu’un vieux souvenir lointain qui ne me touchait plus. Mais de la voir, remue en moi toutes sortes de choses. Des bonnes comme des mauvaises. « Je me trompe ? » Il va falloir que je réponde. Mais par où commencer ? Faut-il reparler du passé pour enfin le mettre derrière nous ? Faut-il que j’accepte tout simplement ou au contraire que je refuse pour me protéger ? Que je lui demande plus de temps pour pouvoir y réfléchir ? Je suis vraiment perdue. Et puis cette annonce je l’avais mise pour avoir un peu de compagnie, pour mettre de la vie dans cette maison. Mais avec la candidature de Fallon, tout est remis en question ; je n’aurais pas ce que je cherchais puisqu’on ne peut pas effacer le passé d’un revers de main et redevenir meilleures amies en un claquement de doigts... « Je pense que si on décide de continuer, il va falloir mettre en place des règles, des limites.» Cela me semble un bon compromis. Et puis si j’accepte qu’elle habite ici, je dois faire un premier pas. On sait jamais, les choses peuvent peut-être évoluées entre nous. Alors je veux nous donner une chance, lui donner une chance de se rattraper de tout le mal qu’elle m’a causé. « Sinon on va se prendre la tête pour un rien. Je te connais avec ton caractère de cochon. » Je tente une boutade, après tout c’était notre marque de fabrique la taquinerie, peut-être que ça va marcher comme avant, nous rendre complices l'espace d'une seconde… Enfin peu importe comment elle le prend, de toute façon c’est trop tard et puis je m'en fous. Elle a qu'à se vexer après tout, moi non plus je lui dois rien.


Emi Burton
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Jeu 28 Mar - 13:41

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Pourquoi je m'enfuis pas une bonne fois pour toute ? Plus je lui laisse le bénéfice du doute, plus je deviens vulnérable. Je le sens, je le sais. Je me connais. J'aurais dû claquer cette porte à la toute première minute. Quand il était encore temps. Maintenant c'est trop tard. Me voilà à l'intérieur, assisse devant elle dans la cuisine. Brooke a déjà commencé à s'immiscer dans ma tête, dans mon coeur. Elle fout le bordel. Et c'est ça qui me rend dingue. Même des années après, je ne reste pas indifférente à celle qui a énormément compté pour moi. Je pensais qu'en la rejetant les choses seraient plus simples... et elles l'ont été pendant cinq ans. Sauf que tout est brusquement remis en question. « Je pense que si on décide de continuer, il va falloir mettre en place des règles, des limites. » Oh ça oui. Ce n'est pas moi qui vais la contredire à ce niveau-là. Mais attends, si elle parle déjà d'établir des règles, c'est qu'elle envisage sérieusement cette histoire de colocation ? Pourquoi me déteste-t-elle pas comme elle devrait le faire après toutes les atrocités que je lui ai balancé à la figure ? Ça serait plus simple. Non, au lieu de ça, elle m'accueille à bras ouverts dans sa maison. C'est le monde à l'envers, j'y comprends plus rien. Et dans le fond je ne peux m'empêcher de ressentir un truc. Un je-ne-sais-quoi qui s'invite au plus profond de mon coeur. « Sinon on va se prendre la tête pour un rien. Je te connais avec ton caractère de cochon. » Elle me cherche ou je rêve ? « Parce que tu crois que le tien est mieux peut-être ? » C'est sorti tout seul, de but en blanc. Comme avant quand on passait notre temps à nous renvoyer sur les roses juste pour rigoler. Pour se taquiner. Merde, non. Premier signe de faiblesse. Je change rapidement de sujet passant à autre chose pour ne surtout pas qu'elle remarque que j'ai été réceptive. Un peu trop d'ailleurs. « Tu disais sur l'annonce que chacun aurait son espace, c'est bien ça ? » Je jette un regard dans le salon. Effectivement la villa a l'air grande, mais de là à ce qu'on puisse totalement s'ignorer, j'en doute fortement. « Tu me fais visiter ? » Je me focalise uniquement sur la raison de ma venue ici. La maison, la visite. Ni plus ni moins. Un moyen pour moi de ne pas penser à autre chose. De ne surtout pas me laisser déconcentrer par cette petite voix dans ma tête qui me force à me sentir pousser des ailes. Non, surtout pas. « Je veux pouvoir me faire une idée de... enfin tout ça quoi. » Savoir si concrètement je pourrais être capable de vivre sous le même toit qu'elle. Si chacune a son intimité, son espace de vie. Je n'ai pas encore dit oui, mais je n'ai pas dit non non plus. Et ça c'est déjà un énorme pas de franchi. Si elle savait à quel point je suis en train de prendre sur moi à cet instant-même.
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Jeu 28 Mar - 15:20
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Fallon & Brooke

Je n’ai pas longtemps à attendre. Sa réponse fuse, avec un naturel qui m’étonne presque tant j’avais oublié son sens de la répartie. « Parce que tu crois que le tien est mieux peut-être ? » Je souris. L’espace d’un instant on pourrait croire que rien a changé, que les trois horribles mots de son « tu me dégoûtes » n’ont jamais été prononcé. Si seulement ça pouvait être vrai. Si seulement on pouvait tout effacer et recommencer. Mais la vie n’est pas aussi simple malheureusement. Alors je dois faire face et choisir. Accepter le dégoût que je provoque en elle ou rejeter sa candidature et ne plus jamais la revoir. C’est aussi simple que ça. Une décision à prendre mais surtout une décision à assumer. Est-ce que je vais supporter de la croiser tous les jours ? Mais d’un autre côté est-ce que je vais pouvoir la laisser repartir sans savoir ce que ça aurai pu donner, sans nous donner une chance ?  « Tu disais sur l'annonce que chacun aurait son espace, c'est bien ça ? » Elle change de sujet, tant mieux mon cerveau est en train de bouillonner. « Oui c’est bien ça. » Elle envisage donc elle aussi cette cohabitation. Je serais curieuse de savoir ce qui se passe dans sa tête, de savoir si c’est le même merdier que dans la mienne. « Tu me fais visiter ? » Bonne idée, surtout que j’ai passé un temps fou à ranger et préparer la maison.  « Je veux pouvoir me faire une idée de... enfin tout ça quoi. » Je me lève donc et commence la visite. « Alors donc ici la cuisine, c’est un endroit que l’on devra partager, mais le cellier juste là est grand. Donc le partage des espaces sera facile. » Une sensation bizarre me traverse, comme si je n’arrivais pas à être naturelle et détendue. Elle me stresse en fait je crois, de pas savoir ce qu’il se passe dans sa tête est très perturbant. Je l’emmène ensuite à l’étage. « Ici, du coup c’est l’espace que j’ai prévu pour le colocataire. » La projection que ce soit pour elle me paraît encore difficile à intégrer. « Il y a une chambre, une salle de bain et une autre pièce juste là qui est pour le moment un bureau. Mais ça peut être transformé en salon, pour que les espaces soient vraiment partagés. » J’ouvre les portes au fur et à mesure. Je lui dévoile tout. Je ressens tout de même un brin de fierté de lui montrer ma maison, cette maison que j’ai décoré avec amour et soin, et que j'ai acheté à la sueur de mon front. De retour au rez-de-chaussée, j’évite soigneusement de  l’emmener dans mon espace, ma chambre, ma salle de bain, mon bureau doivent rester privées. « Là, à partir de ce couloir, c’est mon espace. Ça fait partie des barrières que je veux mettre en place. » Nous avons donc fait le tour, et nous voici dans le salon, séjour. Une immense pièce où je passe le plus clair de mon temps, elle est si agréable avec ses grandes ouvertures qui donnent sur le jardin et sur la piscine. « Voilà, la visite est finie. » C’est affreux ce sentiment de chercher à avoir l’approbation, et les compliments de la part de quelqu’un tout en restant blessée et meurtrie par cette même personne. C'est l'histroie du chaud et du froid. De l’amour et de la haine.


Emi Burton
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Ven 29 Mar - 10:50

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Si on m'avait dit il y a à peine quelques minutes que je serais encore là, à visiter la maison, je pense que je n'y aurais pas cru. Impossible. Et pourtant, c'est le cas. Comme si une force extérieure, inconsciente, me poussait à nous laisser une chance. Comme si mon cœur reprenait ses droits et le dessus sur ma raison. Ainsi soit-il. « Alors donc ici la cuisine, c’est un endroit que l’on devra partager, mais le cellier juste là est grand. Donc le partage des espaces sera facile. » La cuisine est magnifique, très moderne. Association du blanc et du bois comme il se fait beaucoup. Elle est spacieuse, même si effectivement c'est un endroit qui n'est pas possible de couper en deux. Mais si c'est que ça, pourquoi pas. Je ne dis rien pour le moment, silencieuse et observatrice. Je préfère me concentrer sur une éventuelle projection afin de pouvoir imaginer la colocation en situation réelle. On poursuit rapidement avec l'étage apparemment entièrement réservé pour le fameux colocataire. « Ici, du coup c’est l’espace que j’ai prévu pour le colocataire. » Parfait. Si tout l'étage est pour moi, c'est déjà une bonne chose. « Il y a une chambre, une salle de bain et une autre pièce juste là qui est pour le moment un bureau. Mais ça peut être transformé en salon, pour que les espaces soient vraiment partagés. » Tout le nécessaire pour pouvoir vivre essentiellement en haut. « C'est très bien. » De retour au rez-de-chaussée, dans la pièce de vie, Brooke me montre du doigt le couloir qui doit probablement mené à sa chambre. « Là, à partir de ce couloir, c’est mon espace. Ça fait partie des barrières que je veux mettre en place. » Je hoche simplement de la tête, totalement d'accord avec ça. « Voilà, la visite est finie. » Maintenant que j'ai pu me rendre compte de chaque espace bien défini, ça va un peu mieux dans ma tête. Disons que l'idée commence à faire son petit bout de chemin. Advienne que pourra. Au pire des cas, rien ne nous empêche de tenter le coup et d'abandonner si on s'aperçoit que ça ne fonctionnera pas. « Je pense que ça peut le faire finalement. » Je reste un peu méfiante malgré tout mais l'évolution par rapport à tout à l'heure est quand même bien présente. « On peut toujours essayer pour voir ce que ça donne. » Ajoutais-en en levant les mains au niveau de ma tête. « Une sorte de période d'essai. Si ça marche, tant mieux. Et si c'est pas le cas, au moins on aura essayé. » C'est simple dit comme ça. J'essaye de relativiser les choses, de les minimiser même. Mais en réalité est-ce que ça sera aussi facile que ça ? « On a rien à perdre. » Si ? Peut-être que je joue avec le feu, mais c'est plus fort que moi. J'ai longtemps imaginé nos possibles retrouvailles - si elles avaient lieu un jour. Bon d'accord, c'était loin de ressembler à ça dans mon esprit mais soit. Je peux pas nier le fait que la revoir me fait quelque chose. Malgré moi. Et surtout malgré tous mes efforts pour essayer de ne rien ressentir. Mais c'est malheureusement pas le genre de choses qu'il est possible de contrôler.
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Lun 1 Avr - 15:36
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Fallon & Brooke

Après la visite de la maison, j’ai la nette impression que Fallon y voit un peu plus clair. « Je pense que ça peut le faire finalement. » Je suis un peu surprise par la simplicité de sa réponse. La colocation est une chose qui finalement peut lui sembler possible. Je ne m’attendais à une réponse positive, et encore moins aussi rapidement. Finalement ce tour de visite a dû la convaincre que la vie ici pouvait être très belle et confortable, même avec moi dans les parages. « Je pense aussi. » Je décide à mon tour de nous laisser une chance. « On peut toujours essayer pour voir ce que ça donne. » Elle a raison, je ne veux pas avoir de regrets ni me demander ce que ça aurait pu donner. Il vaut mieux vivre avec des regrets que des remords comme on dit. « Une sorte de période d'essai. Si ça marche, tant mieux. Et si c'est pas le cas, au moins on aura essayé. » C’est une bonne idée. Au moins on peut dire stop quand on veut, c’est mieux pour notre bien à toutes les deux. Il ne faut pas qu’on se sente asphyxiées, ni menottées. « Ok, je suis d’accord. Chacune de nous peut ainsi dire qu’on arrête à tout moment. » Cette solution est préférable à un bail avec engagement sur la durée. Je ne suis pas prête à me jeter dans la gueule du loup sans avoir une porte de sortie. Je ne lui fais pas assez confiance pour ça. « On a rien à perdre. » C’est sûr, on a déjà tout perdu. Mais je ne lui répond pas, inutile de jeter de l’huile sur le feu et de chercher la bagarre. Passons aux questions d’ordre pratique. Parler de choses concrètes va me permettre de me projeter de façon plus précise dans ce que pourra être notre vie à deux. Notre vie à deux… Si on m’avait dit ça avant aujourd'hui j’aurais pensé à une mauvaise blague, à un poisson d’avril…  « Parlons des choses pratiques alors, pour que tout soit clair. » Une tonne de questions à son sujet fusent dans mon esprit malgré moi. Je ressens le besoin de m’intéresser à sa vie, de savoir ce qu'elle devient. Mais ma rancune m’oblige au silence. « Tu fais quoi comme horaire au boulot ? » Je m’empresse de finir ma phrase, de peur qu’elle se fasse des idées. Non je ne veux pas aller boire un verre après sa journée de travail. « C’est pour savoir si nos rythmes de vie ne vont pas trop nous déranger l'une l'autre. » Cette question n'est pas anodine, je me renseigne par la même occasion si elle a bien un emploi. Ce n'est pas comme si l'argent du loyer j'en avais besoin pour vivre, mais il n'est pas nécessaire de créer des tensions supplémentaires entre nous.


Emi Burton
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Mar 2 Avr - 10:41

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Je ne sais pas réellement ce qui me pousse à accepter, c'est une décision qui me surprend un peu moi-même. Une sensation bizarre, toute aussi étonnante que déstabilisante. En réalité j'ai peur de ne pas avoir assez réfléchi à la question. Ni d'avoir suffisamment mesuré les conséquences que pourrait avoir ce choix sur notre quotidien. Là comme ça, oui, ça me parait jouable. Mais est-ce que ça sera toujours le cas en situation réelle ? Bonne question. Sans essayer, nous ne pourrons jamais savoir de toute façon. Mais j'ai comme l'impression de foncer droit dans un mur. D'avancer tête baissée vers l'inconnu. Et c'est ça qui me fait le plus peur finalement. S'il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est de ne pas avoir le contrôle de la situation. Et là, autant dire que c'est le cas. Quand il s'agit de Brooke, je n'arrive rien à contrôler. Que ce soit ma colère, ma haine ou toutes autres foutus sentiments indéterminés qui soient. « Ok, je suis d’accord. » Un accord mutuel qui nous engage l'une à l'autre par principe. « Parlons des choses pratiques alors, pour que tout soit clair. » Je reste un peu perplexe, ne sachant pas vraiment là où elle veut en venir. Elle entend quoi exactement par choses pratiques ? La jeune femme enchaîne rapidement. « Tu fais quoi comme horaire au boulot ? C’est pour savoir si nos rythmes de vie ne vont pas trop nous déranger l'une l'autre. » Je laisse échapper un petit rire amusé d'entre mes lèvres avant de répliquer d'un air moqueur. « C'est déjà l'heure de l'interrogatoire ? » Je réponds volontairement à sa question par une autre question. « Il y a un règlement intérieur affiché quelque part ? » Je jette des regards furtifs sur les murs du salon en rigolant, mais sait-on jamais. Il y a peut-être des règles précises à suivre, sur les horaires, les tâches ménagères ou sur la vie quotidienne en générale. Ne pas rentrer plus tard qu'un certain couvre-feu, ne pas ramener de conquêtes à la maison, ne pas se trimbaler en petite tenue dans les couloirs... ou que sais-je encore ? Je peux faire quelques efforts d'adaptation mais aucune grande promesse. « Parce que s'il y en a un, autant que tu le saches tout de suite... j'ai toujours la fâcheuse tendance à ne pas les respecter. » Ça c'est une évidence. Et je prends même un malin plaisir à faire tout le contraire d'habitude. « Je n'ai absolument pas changé à ce niveau-là. » Ni sur les autres points d'ailleurs qu'on se le dise. Elle me connait - ou du moins elle m'a connu. Et même après cinq longues années, je reste toujours la même. Caractère de merde comme premier signe distinctif. Au moins elle sait dans quoi elle s'embarque avec moi. Si elle préfère tout annuler, qu'elle le fasse maintenant ou qu'elle se taise à jamais.
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Mar 2 Avr - 11:54
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Fallon & Brooke

Le naturel revient au galop. Fallon m’attaque. Elle a toujours fait ça, quand quelque chose lui déplait ou qu’elle se sent visée, elle répond par l’offensive. Une tactique de guerre développée et mise au point avec une précision presque militaire au fil des années. J’y ai déjà eu droit, je connais bien ce ton moqueur et espiègle. Même entre nous elle a toujours été incapable de baisser la garde et de ne pas être en permanence sur la défensive. Elle n’a pas changé. « C'est déjà l'heure de l'interrogatoire ? » Fallon regarde autour d’elle. « Il y a un règlement intérieur affiché quelque part ? » Je souris froidement. De toute façon, elle n’a qu’à jouer les malines. Si je veux la foutre dehors, je le ferai. Après tout je suis chez moi, c’est elle qui se retrouverai sans toit au-dessus de la tête. « Parce que s'il y en a un, autant que tu le saches tout de suite... j'ai toujours la fâcheuse tendance à ne pas les respecter. » Oh ça je le sais. Jamais elle n’a respecté aucune règle. Fallon précise quand même, comme pour se justifier. « Je n'ai absolument pas changé à ce niveau-là. » Je ne peux que hocher de la tête pour acquiescer. De nous deux j’ai toujours été la fille conciliante, la voix de la raison. Nos deux caractères se mariaient bien avant, j’espère qu’ils s’accorderont aussi facilement aujourd’hui. Elle était la tempête, et moi le calme après la tempête, celle qui tempère les choses et qui fait des compromis. J’ai encore des tonnes de question à son sujet, mais sa réponse m’a bien refroidit. Je ne vais pas lui faire ce plaisir de pouvoir encore se moquer de moi, ni même me taquiner. Elle n’a pas le droit, plus le droit. Elle a perdu le privilège de pouvoir se servir de moi comme d'un punching bag pour son mauvais caractère et ses humeurs changeantes. Je vais donc changer d’approche. Ne pas poser des questions, la prendre de court. « Pour la date d’emménagement, ce sera le week-end prochain. » Je ne prend pas la peine de développer. Les conditions sont ainsi posées. Sans qu’elle ait la possibilité de revenir dessus, ou même de négocier. Je me rends compte en prononçant ses mots que j’ai en fait changé. Je suis plus la fille docile qu’elle connaissait. Elle a tué cette fille il y a déjà cinq ans, elle l'a piétinée, broyée. Et depuis j'ai dû me reconstruire, m'endurcir, me protéger. Je continue pour lui prouver qu'elle ne peut plus se moquer de moi comme ça, que ce temps est révolu. « Et si tu as besoin d'un contre règlement pour pouvoir ne pas le respecter, je le ferai.» Il est hors de question qu'elle sème la panique et la zizanie dans ma maison. C'est ma maison, c'est moi qui fixe les règles. « Et tu suivras les règles sinon ça va pas le faire. » Un ton sec et direct pour que le message passe bien et arrive à ses oreilles de révoltée.


Emi Burton
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Mer 3 Avr - 11:41

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{état de choc}
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Le visage de Brooke se ferme instantanément alors que son corps se raidit. Je crois qu'elle n'apprécie pas trop mes plaisanteries. « Pour la date d’emménagement, ce sera le week-end prochain. » Son ton est sec, froid. Elle ne laisse rien paraître. « Et si tu as besoin d'un contre règlement pour pouvoir ne pas le respecter, je le ferai. » Bon d'accord, ça ne va pas être si simple entre nous finalement. Sa rancune est là, toujours prête à resurgir à n'importe quel moment. Au moins je suis prévenue. Et je ne peux pas vraiment lui en vouloir. Le contraire m'aurait plutôt étonné après le mal que j'ai pu lui faire. « Et tu suivras les règles sinon ça va pas le faire. » Elle ne se laisse pas faire et j'adore ça. Ça me donne encore plus envie de continuer, tester ses limites. Si à l'époque nous étions l'ange et le démon, le ying et le yang, nos caractères se complétant à la perfection, il semble qu'aujourd'hui les choses soient différentes. Et ça m'intrigue forcément d'apprendre à la redécouvrir d'une autre manière. « Ok chef. » Dans un garde-à-vous et un salut militaire impeccable. Reste maintenant à savoir si je suis capable de bien me tenir et faire des efforts pour que cette colocation fonctionne. Peut-être que, pour elle, mon inconscient est prêt à tout qui sait ? Seul l'avenir nous le dira. Mais en attendant je préfère la jouer au second degré, mon seul moyen de protection. Système d'auto-défense automatique. « C'est qu'elle est prête à mordre, une vraie sauvage. » Ajoutais-je en rigolant. Mais je sens dans le regard de la jeune femme que ce n'est pas le moment de la chercher. Ses yeux sont électriques et sa mâchoire serrée. « Par contre il faudra peut-être revoir un peu ton humour, tu as l'air de t'être un peu ramollie depuis le temps. » Je m'efforce de prendre les choses à la légère pour ne pas penser aux battements de mon coeur qui s'amusent à jouer aux montagnes russes dans ma poitrine. Je ne dois surtout pas y prêter une quelconque attention. Non, je ne ressens rien. Rien de rien. Ai-je vraiment un semblant de coeur là-dessous ? Absolument pas, impossible. « Bon ok, plus sérieusement. » Je ne vais pas pousser le bouchon trop loin quand même si je ne veux pas qu'elle me foute déjà dehors. Ça serait con d'avoir eu à supporter tout ça pour rien. « Samedi prochain, c'est bon pour toi ? » Pour le déménagement évidemment. Pas pour prendre un verre ensemble, n'allons pas jusque là. Pas encore. « De toute façon a part mes valises, je n'ai pas grand-chose. » Mon ancien appartement était déjà meublé, et je n'ai emmené avec moi que le strict minimum pour vivre temporairement à l'hôtel. « Est-ce que je dois emmener quelque chose en particulier ? » Je demande, sait-on jamais. Il y a peut-être un truc auquel je n'ai pas pensé.
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Jeu 4 Avr - 14:35
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Fallon & Brooke

« Ok chef. » Malgré son sarcasme, je sais au moins que Fallon a compris que je ne me laisserai pas faire. « C'est qu'elle est prête à mordre, une vraie sauvage. » Oh elle n’a pas idée… Je peux mordre et j'hésiterai pas à le faire si besoin. D'ailleurs il va pas falloir qu’elle continue trop longtemps à me chercher parce qu’elle pourrait bien me trouver et elle serait pas déçue du voyage. « Par contre il faudra peut-être revoir un peu ton humour, tu as l'air de t'être un peu ramollie depuis le temps. » Je ne réponds toujours pas, je ne veux pas lui donner l’occasion de continuer à roucouler comme un paon et se foutre de moi. Mon attitude est des plus froides. Il fut un temps où j’aurai renchéri en l'envoyant à mon tour sur les roses, mais je ne suis plus comme ça. Ma carapace est bien trop épaisse maintenant. Je me rends compte qu'il va me falloir du temps pour m’adapter à cette nouvelle situation. « Bon ok, plus sérieusement. » Je tends l’oreille. Elle retrouve enfin la raison, en même temps avec la tête que je dois lui tirer elle a dû comprendre que ça suffisait. « Samedi prochain, c'est bon pour toi ? De toute façon à part mes valises, je n'ai pas grand-chose.» Je hoche la tête et commence  à me détendre un peu. « Oui c’est très bien. Ça me laisse le temps de m’organiser. » Nous ne devons pas rester sur cette situation où elle me cherche et où moi je fais la gueule. Alors je change un peu de ton et décroise les bras comme pour baisser ma garde.  « Est-ce que je dois emmener quelque chose en particulier ? » Je réfléchis un court instant. Rien ne vient à l’esprit. « Non pour le moment tu n’as besoin de rien de plus. Après tu pourras changer un peu la déco, ou les meubles. C’est ton étage après tout, tu le mettras à ton goût. » Je tente un sourire, Fallon doit quand même se sentir un minimum la bienvenue,  sinon cette colocation va droit dans le mur, alors je fais des efforts. J’espère qu’elle en fera elle aussi, mais avec Fallon on est jamais vraiment sûr de rien... « Je crois qu'on a fait le tour du coup. » Je me lève de ma chaise pour lui montrer que la visite est finie. « Tu vois que tu as bien fait de me suivre quand même et de venir visiter.» Je la raccompagne jusqu’à la porte. Elle me remercie et nous nous quittons. « A samedi prochain, je t’aiderai avec tes valises. » Un signe de la main, un dernier sourire et je referme la porte. J’ai soudain la tête qui tourne, j'ai presque la nausée. Il va falloir que je me remette de toutes ces émotions. J'ai une semaine pour le faire. Une semaine pour me préparer à vivre avec elle. Elle, Fallon, ma plus belle rencontre, ma plus chère amie, ma plus grande déception, ma plus grande tristesse.


Emi Burton
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