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can’t remember to forget you. (lupiana)

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can’t remember to forget you. (lupiana)
Dim 24 Mar - 17:13
Je me sens nerveuse. Nerveuse et inquiète. Tout un tas de questions s’entrechoquent dans mon esprit et il y a cette peur sourde qui me noue l’estomac. Et s’il lui était arrivé quelque chose ? Et si elle avait eu un accident ? Comme Andrea. Un goût de bile envahit ma bouche, vient brûler ma gorge. J’ai envie de vomir. J’aimerais pouvoir me persuader que tout va bien pour Mona mais je n’y parviens pas. Pas alors qu’elle n’est pas venue à notre rendez-vous. Elle a peut-être simplement eu peur et elle n’a pas osé me décommander alors elle n’a rien dit. Elle n’a pas appelé. J’essaye de m’en convaincre, comme pour effacer les images terribles qui agressent mon esprit. Je ne sais pourtant pas à quoi elle ressemble mais j’image déjà son corps inerte au milieu des gravats. Pourquoi n’appelait-elle pas ? Même un message, juste quelques mots. Même un simple ‘Désolée’ m’aurait amplement suffi. Je n’avais pas besoin de plus. J’avais seulement besoin qu’elle me dise qu’elle était toujours en vie.

Je lâche un soupire avant de déverrouiller l’écran de mon téléphone portable. Je ne sais pas pourquoi, j’ai attendu l’heure habituel de nos appels téléphoniques avant de rechercher son pseudonyme dans les favoris de mon répertoire. Le ‘Mona’ inscrit avec un petit cœur rouge à côté semble m’agresser les yeux et je presse les paupières. Je ne serais pas capable d’accepter sa disparition à elle aussi. Je ne le supporterais pas. Je ne m’en relèverais pas. Dans mon oreille, la sonnerie résonne comme un hurlement à la mort. J’avale ma salive, le cœur tambourinant. Les secondes s’égrènent et j’ai l’impression que mille ans passent. « Réponds, réponds, réponds, je supplie à voix basse, faisant les cent pas dans le salon de la maison de ma sœur. Réponds. » Il me semble que mon estomac sombre un petit peu plus à l’intérieur de moi jusqu’à ce qu’enfin cette voix si familière ne sonne comme une mélodie douce. Je ne peux m’empêcher de lâcher un long soupir de soulagement, les yeux brûlants de larmes que je ne parviens pas à refouler. « Mona ? C’est Lupe, je… » Ma voix tremble beaucoup trop. Mes doigts s’accrochent à mon téléphone comme un naufragé s’accroche à sa bouée. Tu n’es pas venue. » J’aimerais ne pas avoir l’air en colère ou de le lui reprocher mais je me sens déçue de ne pas avoir eu rendez-vous avec Mona. « À notre rendez-vous. Tu n’es pas venue, je reprends, plus doucement et les yeux baissés sur mes pieds. Je me suis inquiétée, je… » Je ravale un sanglot, me mords la lèvre inférieure. « J’ai eu peur qu’il te soit arrivé quelque chose, murmuré-je. Je sais bien que c’est complètement idiot mais… » Mais je n’avais pas pu m’empêcher de laisser mon esprit exploser sous l’inquiétude.
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can’t remember to forget you. (lupiana)
Mar 9 Avr - 3:46
j'ai pas pu. je n'ai tout simplement, pas pu. la rencontre en vrai ça aurait été trop bizarre. je ne sais même pas pourquoi j'ai décidé d'accepter sa demande. peut être parce que je me suis dit qu'elle finirait par oublier ? non j'en sais rien. mais je n'ai pas pu. me retrouver face à elle, lui mentir sur mon véritable métier, ma véritable occupation, ça n'aurait pas été possible. alors je n'y suis pas allée. enfin si, j'y ai été mais je suis restée cachée derrière un mur. juste pour la voir. elle est magnifique, encore plus que ce que j'aurai pu imaginer. et c'est ça le pire. je vais simplement devoir... la laisser tomber. je ne peux pas continuer, plus maintenant. ça ne fait pas si longtemps que ça finalement, quelques mois. mais je suis devenue dépendante de ces coups de téléphone, à les attendre tous les soirs, à ne rien pouvoir faire d'autre avant qu'elle n'ait appelé. c'est pas vivable. ça ne l'est plus. alors aujourd'hui c'était le signal. cette sonnette qui me ramène à la réalité. ça ne peut plus continuer. je l'ai observé pendant de longues minutes avant de rebrousser chemin, de rentrer chez moi et de me morfondre...

au milieu de ces révisions que j'ai tenté de reprendre, mon téléphone se met à sonner. lorsque je vois le numéro, j'ai l'estomac qui se serre. mais je décroche quand même. au bout d'un moment mais je décroche. je fois le faire. " mona ? c’est lupe, je… " et merde... sa voix, je le sens, elle ne va pas bien. elle qui m'appelait avant pour se soulager du poids qu'elle avait sur son coeur, c'est moi cette fois ci qui la rend malheureuse. mais je n'ai pas le choix. " tu n’es pas venue. " je soupire doucement. je ne sais pas quoi lui dire. " désolée... " murmure à peine audible, je ne suis pas certaine qu'elle m'ait entendu. " à notre rendez-vous. tu n’es pas venue. je me suis inquiétée, je… j’ai eu peur qu’il te soit arrivé quelque chose. je sais bien que c’est complètement idiot mais… " de nouveau... et merde. je sais que ce n'est pas cool ce que j'ai fait. je pourrai lui mentir, lui dire que j'ai eu un empêchement mais elle reprogrammerai ou je ne sais pas. pas envisageable. " je suis désolée. je ne pense pas que ça soit une bonne idée de se voir. " ou même de continuer à parler mais je peux pas lui balancer ça d'un coup.
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Mer 10 Avr - 9:14
Je balaye ses excuses d’un vague mouvement de la main qu’elle ne peut pourtant pas voir – mais ça n’a pas d’importance sur le moment. Si je l’ai appelée, ce n’est pas tant pour entendre des excuses mais plutôt pour me rassurer. Savoir qu’elle allait bien, savoir qu’il ne lui était rien arrivé. Savoir qu’elle était toujours en vie. Mon imagination s’était tellement emballée depuis notre rendez-vous raté que je m’étais fait peur toute seule. Les images avaient afflué avec la puissance d’un ouragan et je n’avais été capable de rien d’autre que de me persuader qu’elle était sûrement morte dans un accident de la route en venant me retrouver. Cette seule pensée avait tout retourné à l’intérieur, m’avait fait comprendre combien j’étais devenue attachée à Mona, combien j’avais besoin d’entendre sa voix – tous les jours. Alors entendre sa voix de l’autre côté de mon téléphone, c’est un soulagement sans nom. Je sens même mes yeux qui brûlent de larmes que je peine à retenir. Je ne peux cependant pas retenir le grand soupir qui s’échappe de mes lèvres et je presse les paupières, comme lessivée. Comme si toute la tension qui avait tenu mes muscles s’effaçait soudainement et me laissait toute molle, toute terrassée. « Tu n’as pas à t’excuser, je bredouille, la voix encore un peu tremblante. Je… je suis surtout contente qu’il ne te soit rien arrivé de grave… » Je n’aurais pas pu supporter de perdre quelqu’un d’autre. Je n’aurais pas pu supporter de me retrouver véritablement seule.

J’ai cette question du ‘pourquoi tu n’es pas venue’ sur le bout des lèvres et je n’ai pas le temps de la poser que, déjà, Mona m’annonce qu’il est préférable de ne pas se voir. Quelque part dans la gorge, j’ai mon souffle qui se bloque. Ma respiration s’arrête et mon cœur vient battre à mes tempes. C’est douloureux. « Pour… pourquoi ? » Je sens comme un vent de panique qui m’envahit. Un frisson glacé dégringole le long de ma colonne vertébrale. Pourquoi est-ce qu’elle ne voulait pas me voir ? Pourquoi renonçait-elle, tout à coup ? « Je sais que c’est un grand pas mais… mais, j’essaye d’expliquer sans trouver les mots parce que tout s’emmêle dans mes pensées. Si c’est parce que tu as peur de te retrouver face à Bill, soixante-cinq ans et pervers, promis c’est pas le cas hein. Je t’ai pas menti, je… » J’avale ma salive, sentant mes mains tremblantes tant et si bien que je suis obligée d’utiliser les deux pour tenir mon téléphone. « Je peux t’envoyer une photo, si tu veux. Désolée, j’aurais dû y penser avant. Ça me dérange pas, je peux t’envoyer une photo, continué-je à toute vitesse. Je pense même pouvoir trouver un journal avec la date d’aujourd’hui ou peut-être d’hier et prendre une photo en direct si ça peut te rassurer. » Je ne savais pas vraiment quoi lui dire pour la faire changer d’avis ou même la rassurer. Je pouvais la comprendre – moi aussi, j’avais été nerveuse à l’idée de la rencontrer mais l’excitation et l’impatience avaient eu le dessus sur mes craintes et je m’étais surprise à prendre un peu plus de temps pour me préparer, pour rendre plus jolie aussi. « J’ai vraiment très envie de te voir, Mona… » J’ai un peu l’impression de la supplier mais ça m’est égal. Mona est devenue bien trop importante pour que j’abandonne si facilement.
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Jeu 25 Avr - 23:29
je ne sais pas quoi lui dire. je ne sais pas comment lui dire. parce que je ne peux pas lui dire. elle est moins fragile qu'au début mais je sais que c'est qu'une excuse. j'aurai du lui dire non dès le départ. je n'aurai pas du rentrer dans ce jeu. enfin à ce moment là je pensais que ce ne serait qu'un appel, qu'une seule fois. elle avait l'air tellement paumée, j'ai juste voulu l'aider. je ne pensais pas qu'elle rappellerait. encore et encore. et encore. jusqu’à ce que je devienne dépendante de ces appels, à les attendre sans m'en rendre compte. et nous y voilà quelques mois plus tard. cet appel lui je l'ai redouté. parce que je vais devoir lui dire. je vais devoir lui annoncer que je ne vais plus pouvoir prendre ses appels. je ne peux même pas lui dire que je change de boulot ou quoi, je sais qu'elle va vouloir qu'on passe en privé. forcément vu qu'elle voulait me rencontrer, c'est qu'on dépasse la sphère du professionnel pour entrer dans celle du privé. " tu n’as pas à t’excuser. je… je suis surtout contente qu’il ne te soit rien arrivé de grave… " je grimace, profitant du fait qu'elle ne peut pas me voir. c'est pour ça aussi que je ne veux pas la rencontrer. pour ne pas que mon visage trahisse mes émotions. alors je lui dis. je lui dis qu'il n'est pas préférable qu'on se voit. je prends des gants parce que je sais que ça va être bien pire finalement. " pour… pourquoi ? " parce que je ne suis pas celle que je prétends être... " je sais que c’est un grand pas mais… mais. si c’est parce que tu as peur de te retrouver face à bill, soixante-cinq ans et pervers, promis c’est pas le cas hein. je t’ai pas menti, je… " j'inspire, j'expire. je souris aussi. parce qu'évidemment, je ne pense pas que ce soit un vieux pervers qui me parle. ou alors ce serait vraiment un psychopathe. puis surtout... je l'ai vu. donc je sais à quoi elle ressemble. mais ça, je ne le lui ai pas dit. " je peux t’envoyer une photo, si tu veux. désolée, j’aurais dû y penser avant. ça me dérange pas, je peux t’envoyer une photo. je pense même pouvoir trouver un journal avec la date d’aujourd’hui ou peut-être d’hier et prendre une photo en direct si ça peut te rassurer. " ah oui on part sur un sacré délire. " non mais non t'en fais pas. je te crois là dessus. puis ça fait un peu psychopathe, prise d'otage ton délire de journal... " je rigole pour lui montrer que je trouve ça drôle mais le coeur n'y est pas. je tente juste de détendre l'atmosphère en fait. " j’ai vraiment très envie de te voir, mona… " je grince des dents à l'entente de ce prénom. parce que oui, mona c'est le prénom que je lui ai donné. le prénom de cette autre, celle qui n'a aucune pudeur avec ces clients qui appellent. j'aime pas mona. et quand je vois ce qu'il se passe aujourd'hui, je crois que mona ne m'aime pas non plus. je pourrai lui dire la vérité, que moi aussi j'ai envie de la voir. mais je ne ferai que de la blesser encore plus. " mais pas moi... " je lâche ça à demi mots parce que finalement ça a du mal à sortir. " je suis désolée mais c'est pas mon truc tout ça... sortir du boulot ou quoi j'en ai pas envie. je crois qu'on a... " comment dire ça sans la brusquer - plus que maintenant. " dépasser certaines limites. je ne peux plus t'aider lupe... " est ce que j'ai pu le faire un jour ? j'en sais rien.
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Lun 29 Avr - 15:38
Je ne suis pas une personne inquiète de nature. Au contraire, j’avais grandi en prenant la vie telle qu’elle venait. Grâce à Andrea, j’ai appris à ne pas me soucier des épreuves qui pouvait me tomber sur le coin du nez. Insouciante, je me suis toujours vu en train de continuer à avancer quoiqu’il puisse se passer. Sauf que le décès soudain de mon meilleur ami, ce frère de cœur qui a emporté avec lui un morceau de mon âme, m’a rendue plus fragile. Plus fébrile. Moins sûre de moi et de ma route. Alors je me retrouvais là, pendue aux lèvres de Mona à travers mon téléphone, le cœur tambourinant si fort que j’avais peur qu’il ne sorte de ma poitrine. J’avais peur de la perdre. J’avais peur de perdre ce seul repère qui illuminait l’obscurité noire de mon quotidien. Ne pas la voir à ce rendez-vous, j’avais d’abord eu si peur qu’il lui soit arrivé un accident. Et si je perdais Mona, comme j’avais perdu Andrea ? Et si elle disparaissait, comme avait disparu mon meilleur ami ? Je crois que ce serait une nouvelle blessure qui ne se refermerait jamais. Mais l’avoir au téléphone, sentir comme un fossé se creuser entre nous, c’est finalement pire encore. J’essaye pourtant de la rattraper, alors que j’ai la sale impression qu’elle est en train de s’enfuir. « Pas toi ? » Les mots sont tombés comme une pierre lourde sur ma poitrine. La vérité m’empêche de respirer et j’ai l’impression de faire un saut dans le vide – sans élastique ni filet. Mona n’a pas envie de me voir. Elle n’a pas envie de me voir. Mona n’a pas envie de me voir.

La phrase semble tourner dans ma tête comme un Carrousel. Comment est-ce que j’ai pu me tromper à ce point ? Comment est-ce que j’ai pu m’accrocher à elle, à sa voix, nos appels sans me rendre compte que je n’étais rien de tout ça à ses yeux ? Comment est-ce que j’ai pu m’attacher à elle sans comprendre que je n’étais rien d’autre qu’une infime partie de son travail ? « Ne dis pas ça… je supplie dans un couinement pathétique cependant que je sens les larmes me brûler soudainement les paupières. J’ai encore besoin de ton aide… » J’ai encore besoin d’elle. J’aimerais lui demander de rester, la supplier de ne pas m’abandonner car je ne pourrais pas le supporter. J’aimerais lui dire que je tiens à elle, à nos appels plus que je ne le devrais. Et je comprenais – je comprenais qu’elle n’ait pas envie de mélanger travail et vie privée, que franchir cette frontière entre les deux avait quelque chose d’effrayant pour elle. Je comprenais. Mais je ne pouvais pas me résoudre à la laisser partir. Qu’allais-je faire sans elle, sans sa voix pour m’apaiser chaque jour ? Qu’allais-je devenir si je ne l’avais pas elle pour épancher ma peine et me reconstruire ? « S’il te plaît… J’ai pas envie que tu me laisses… J’ai besoin de toi, moi… » Je sais que je me montrais très égoïste et que Mona ne me devait absolument rien. C’était égoïste de vouloir la garder avec moi alors qu’elle semblait ne pas le désirer de son côté. Mais j’étais effrayée. Effrayée à l’idée de ne plus l’avoir dans ma vie, de plus l’entendre. Effrayée à l’idée de me retrouver complètement dans le noir. Quelques larmes débordent de mes yeux, roulent le long de mes joues. Je renifle sans élégance aucune. Je me sens petite fille. Je me sens comme orpheline.
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Mar 28 Mai - 3:59
” pas toi ? “ d’entendre sa voix qui me dit ça, ça me serre le coeur. parce que oui j’ai envie de la voir. oui j’ai envie de la connaître. mais je ne peux pas. ce n’est pas possible. même si ça me fait mal. mais il vaut mieux que ça se fasse maintenant qu’elle finisse par me jeter lorsqu’elle saura ce que je fais. accepter ça, je ne suis pas certaine qu’elle le puisse. et moi je ne pourrai pas assurer face à son regard à ce moment là. impossible. mais la repousser c’est tellement dur… je n’ai pas l’habitude de faire ça. je n’aime pas blesser les gens. et là, vraiment, je sens qu’elle est blessée. c’est ce qui me fait peut être plus mal que de simplement la perdre. même si ça aussi c’est douloureux. ” ne dis pas ça… j’ai encore besoin de ton aide… “ je me mords la lèvre inférieure. je n’arrive pas à parler mais je suis incapable de raccrocher. c’est le bordel. totalement le bordel mais il faut que je tienne bon. ma décision est prise. elle va me manquer. bien évidemment qu’elle va me manquer. lupe c’était mon appel slash rayon de soleil. mais avec elle j’étais une autre. mona. mona, cette même personne qui va débiter des des centaines de paroles salaces par jour pour satisfaire des clients venus chercher une pause dans leurs vies. mona elle est pas fréquentable. mona elle ne peut pas côtoyer quelqu’un comme lupe. parce qu’elle est beaucoup trop pure pour ça. et moi… j’en sais rien. moi indiana. je lui mens. je lui ai menti. et je lui mentirai forcément. alors c’est pas compatible. et ça craint vraiment. sa voix me parvient à nouveau après le souffle que j’entendais peu assuré. ” s’il te plaît… j’ai pas envie que tu me laisses… j’ai besoin de toi, moi… “ j’aurai aimé qu’elle soit en colère. j’aurai aimé qu’elle m’engueule, qu’elle me crie dessus. ou même qu’elle raccroche en m’insultant. ça aurait été tellement plus facile. parce que là c’est moi qui doit prendre la décision de le faire. ” je suis désolée lupe… “ ma voix n’est plus qu’un murmure. j’ai plus la force. clairement plus la force. je l’entends renifler et je sais que c’est impossible que je reste là à l’écouter. ” vraiment désolée… prends soin de toi. “ j’inspire et sans lui laisser le temps de me dire quoique ce soit, je raccroche. étouffant un cri de frustration dans mon oreiller, je reste là, impossible de bouger. impossible de réfléchir correctement. jusqu’à ce que ce foutu téléphone sonne à nouveau. un numéro que je connais bien. un habitué… les affaires reprennent et indiana doit faire place à mona.
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Mer 10 Juil - 14:26
Je n’arrivais tout simplement pas à croire que Mona était en train de simplement m’abandonner. Après toutes ces soirées, ces nuits passées à se parler, elle était en train de fuir. De me fuir. Et je ne comprenais pas pourquoi. Je ne comprenais pas pourquoi, soudainement, elle s’éloignait. Ça faisait mal, si mal. C’était douloureux. J’avais l’impression que mon cœur, à nouveau, se déchirait en deux. Depuis la mort de Andrea, la jeune femme avait été un réel soutien. Elle avait été un véritable pilier pour moi et j’avais réussi à garder la tête hors de l’eau grâce à elle. Mais maintenant que se plantait devant moi l’éventualité d’une sombre solitude, j’avais simplement l’impression de chuter. De perdre pieds. C’était si soudain, si inattendu. Pourquoi ? Était-ce à cause de ce rendez-vous manqué ? Était-ce parce que je lui avais donné l’impression d’être trop pressée, trop entreprenante ? Peut-être. Notre situation était particulière et ce que je considérais comme une vraie relation avait débuté de façon très étrange pour nous deux. Mais mon attachement était réel. Mon attachement pour elle était bel et bien là – ça ne ferait pas si mal si tel n’était pas le cas.

J’essaye vainement de la faire changer d’avis, de la persuader que tout ne peut pas se terminer si abruptement. Et pourtant il y a quelques derniers mots, il y a quelques dernières phrases. Puis la tonalité. Fin de la conversation. Fin de nos appels. Fin de tout. J’ai la sensation qu’une horde de gnous est venue piétiner ma cage thoracique. Je ne parviens plus à respirer. J’ai le cœur en miettes et il m’est pourtant impossible de continuer de pleurer. Mes larmes ont disparu et mes yeux sont trop secs. Je ne sens que ce vide immense qui m’enveloppe. Je me sens Alice au Pays des Merveilles mais la chute dans le terrier du Lapin Blanc est effrayante et source d’une souffrance terrible. Allongée, les yeux rivés au plafond, les mots continuent de tourner à l’intérieur de mon crâne. Ils s’entrechoquent, s’emmêlent et ne forment plus qu’une bouillie dégueulasse à la fin dont je ne retiens rien. Parce qu’il n’y a rien à retenir – à part, peut-être, que c’est la fin. Comment est-ce que je vais me débrouiller sans elle ? Qui va supporter d’écouter mes jérémiades avant autant de patience qu’elle ? Qui sera là, le soir, pour calmer mes angoisses farfelues et poignantes tout à la fois ? Personne. Il n’y aurait personne. Juste le silence. Juste le vide. Juste l’absence.
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