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They say you don’t fit here, huh ? ft. Ren Yamazaki

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They say you don’t fit here, huh ? ft. Ren Yamazaki
Sam 20 Avr - 21:35
They say you don’t fit here, huh ? ft. Ren Yamazaki
Pour le seul jour où Chulhei n’avait pas cours au studio, il pouvait profiter du réfectoire de l’école d’art. Kang-Dae lui avait dit que ce n’était pas de la grande gastronomie, lui parlant même d’une rumeur de kiwis pas frais. Mais pas grave ! C’était la seule fois de la semaine où il pouvait discuter avec les autres élèves de sa classe de modern jazz, alors il n’allait pas s’en priver. D’accord, il était arrivé il y a moins de trois semaines. Okay, son anglais était déplorable. Bien sûr qu’il ne tenait pas une conversation entière sans fouiller dans son dictionnaire. Mais, voilà, sa sociabilité se démarquait de ces contraintes. Kamil, son premier partenaire de classe, parlait bien assez pour deux.

Tout le groupe de danse se dirigeait vers le self. Il devait être une petite dizaine et de temps à autres, un ou une d’entre eux partait pour rejoindre leurs amis. Chul restait proche de son ami. Kang n’ayant pas les mêmes horaires que lui – ils devront réorganiser leur emploi du temps pour le dernier trimestre – il se retrouvait coincé en cours théorique du mouvement. Ou un truc dans le genre. En tout cas, le Yun était avec son groupe et se ravissait de la situation pour mettre son anglais à l’épreuve. Et ce n’était pas gagné…

Dans la même joie du partage, il choisit son plateau avec soin. La nourriture américaine était bien différente de la coréenne. C’était plus gras, plus grand et pas du tout cuit de la même manière. Les premiers jours, ses papilles avaient été ravies de ce changement, découvrant des délices qu’il ne connaissait pas. Mais, au bout de cinq jours, les petits plats de sa mère lui manquaient. Il voulait la revoir cuisiner sur la musique de la radio. Il voulait pouvoir la rejoindre alors qu’elle épluchait les radis. Maintenant, c’est lui qui cuisinait sur la musique de la radio, les hanches bougeant en rythme. Son plateau devait suivre ses envies, se rapprochant le plus possible de ce qu’il préférait ici. Avoir le cafard après même pas un mois le mettait encore plus en boule.

A peine eu-t-il rejoint la salle où s’aligner les tables, des exclamations lui parvinrent aux oreilles. Curieux, il tourna la tête sur le côté pour voir un groupe autour d’un garçon. Il semblait petit. Ou plutôt, plus petit que lui. Ayant du mal à le distinguer, il monta sur la pointe des pieds pour tenter de l’apercevoir. Kamil lui tapota l’épaule pour indiquer leur table. Comme un mouton, il le suivit, sans quitter l’étrange groupe des yeux. Il ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait dans ce réfectoire, mais cela ne lui plaisait pas vraiment. Ils étaient dans une école supérieure d’art. Le harcèlement n’existe plus à ce niveau, si ? Arrivé à la table, il posa son plateau, ses yeux se posèrent alors sur le petit corps pris au piège. Il vit un mouvement brusque contre lui. Il réagit au quart de tour.

« Je reviens. » prévint-il en lâchant brusquement ce qu’il tenait.

Sans même sans rendre compte, il avait traversé la pièce. Il ne comprenait pas vraiment ce qui lui prenait. Peut-être que voir ce jeune garçon se faire martyriser sans que personne ne bouge le déranger. Ou alors était-ce ce visage, qui lui rappelait quelque chose de loin et de proche. Dans tous les cas, il ne pouvait pas rester les bras croisés à tranquillement le regarder subir. Il ne sentait pas les regards qui le suivaient, surpris. Non loin du groupe, il s'exclama :

« Hey ! »

Son accent transperça sa voix. Tout le monde savait qu'il était un élève transféré il y a peu. Chulhei faisait partie de ses personnages qu'ils connaissent sans le connaître. Une sorte de mythe, même s'il ne se sentait absolument pas comme ça. Sa main heurta le bras de quelqu'un, le poussant sur le côté. Il se plaça instinctivement devant l'autre garçon, une expression sérieuse que peu lui connaissait sur le visage. L'une des seules fois où il avait réagi ainsi était lorsque sa meilleure amie Tae avait été invectivée violemment dans la rue, dû à sa tenue. Des loubards qui n'avaient pas fait long feu sous le regard du Yun. Là, c'était la même chose. À une condition près qu'il protégeait un garçon – cela ne faisait pas grande différence – et que ce dernier avait un tel regard que le coréen le sentait pressé contre sa nuque. Ne pas perdre les pédales maintenant ! Pas maintenant ! Ses yeux tombèrent sur les chaussures d'un des personnages autour d'eux. Il comprit rapidement ce qui avait dû se passer.

« Bah alors, ricana-t-il, un sourire taquin aux lèvres, dévoilant ses fosettes. Monsieur a… sali ses Nikes ? »

C'était arrogant, mal articulé, hors de tout ce qu'était le véritable Chulhei. Mais, il n'avait pas pu faire autrement que de lui sortir cela. Parce qu'il voulait sortir rapidement de cette situation, lui et ce garçon. Mais avant que le harceleur n'est subi le côté peu recommandable du jeune homme. Parce qu'il en avait un. Bien caché sous une épaisse couche de bonheur.

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They say you don’t fit here, huh ? ft. Ren Yamazaki
Dim 21 Avr - 17:45
They say you don’t fit here, huh ?


Ren avait bien choisi son jour pour aller déjeuner. C'est ce qu'il se dit après avoir trébuché sur ce pied volontairement placé à cet endroit. Lui qui n'aimait pas se faire remarquer...C'était perdu. Son plateau se déversa dans son entièreté sur les pieds de la personne l'ayant piégé. Ses genoux tombèrent dans un mouvement furtif vers l'avant pour atteindre le sol. Il n'écoutait pas vraiment ce que disais le type qui se tenait en face de lui. Sûrement en train de déblatérer des paroles bien apprises sur le fait que Ren lui avait détruit ses chaussures. Il commença à lui donner des coups de jambes, la plupart du temps dirigés vers ses bras. Le jeune homme ne disait rien. Un attroupement commença à se former auteur de ce que l'on pouvait appeler  " une scène de harcèlement". Ren ferma les yeux. Cela devra bien s'arrêter un jour, attendre pourrait être l"une des meilleures options s'il ne voulait pas envenimer la situation. Soudain, une silhouette se démarqua de la foule et se plaça devant lui. Il ne bougeait pas et avait l'air de ne pas le vouloir. Ren releva la tête et l'observa.

Assis sur le sol du réfectoire, Ren ne quittait pas des yeux cette personne inconnue qui venait de s’être interposée entre lui et son agresseur. Il n’avait pas pu s’empêcher d’esquisser un sourire à l’énonciation ironique qui avait réussi à mettre en rogne son adversaire. Mais que voulait-il ? Avait-il pitié ou était-il venu se moquer de lui ? Ren le regardais attentivement de dos avant que celui-ci ne se retourne, se désintéressant de l’homme qu’il avait fait taire si facilement.  Il lui tendit la main en souriant avant de lui donner son prénom. Leurs yeux restèrent un moment à se dévisager. Ren sentait son pouls s'accélérer. Cet échange de regards intense avait fait fuir les iris de Ren sur les côtés, détournant ainsi son regard de Chulhei. Ren hésita, mais finit par prendre cette main qui lui semblait si grande. Il se retourna vers son agresseur avant de voir que celui-ci s’était lancé sur Chulhei. Ren s’interposa et saisit son poignet avant que son poing n’atteigne le visage de Chulhei, qui semblait l’avoir complétement ignoré et oublié.

« Je croyais que tu en avais après moi. Ne change pas de cible si facilement, konoyarô » articula-t-il dans un anglais très marqué par son accent japonais.

Il s’étonna lui-même d’avoir riposté et répondu, alors qu’en temps normal, il se serait laissé tourmenter. De plus en plus de bruit de foule se fit entendre autour d’eux. Les personnes se faisaient de plus en plus nombreuses. Ren jeta un coup d’œil à terre. Voir tant de nourriture gâchée par un imbécile qui s’amusait à faire souffrir les autres l’énervaient. Chulhei s’était approché de l’harceleur et l’avait saisi par le col de sa chemise en le menaçant de ne pas continuer s’il ne voulait pas se faire plus remarquer. Ren tentait tant bien que mal de ramasser le peu d’affaires qu’il avait fait tomber sur le sol rosé de la grande salle. Il avait visé juste cependant, la plupart de la nourriture était tombée sur les pieds de son agresseur, et il n’avait donc pas vraiment besoin de tant nettoyer. Tant mieux pensa-t-il. Il récupéra les plus gros bouts de verres et se releva avant de voir que son agresseur l’observait hautainement.

« On se reverra. » lui cira-t-il avant de s’en aller avec sa bande d’idiots qui le suivirent au pas.

Ren les regarda partir, perplexe. Il ne savait plus trop quoi en penser ou comment réagir. Après tout il avait pris l’habitude de se faire frapper mais il ne s’était jamais vraiment défendu non plus jusqu’à aujourd’hui. Il se demandait pourquoi Chulhei s’était interposé. Il avait pensé à lui demander, mais celui-ci se mit à l’aider à ramasser les derniers bouts de verres encore visibles, avant de les jeter sous le regard étonné de Ren. Chulhei n’avait pas l’air désagréable. Au contraire, plein de personnes semblaient lui porter du respect à la manière dont on le regardait. Ren s’avança vers lui et tenta de lui montrer sa gratitude dans un anglais scolaire.


« Arigat--, Merci beaucoup. »
se rattrapa-t-il, passant une main dans ses cheveux noirs.

Chulhei lui fit un énorme sourire et réagit comme si cela était normal. Ça ne l’était pas aux yeux de Ren. De nombreuse personnes les avaient entourés sans lever le moindre petit doigt. Ce jeune homme lui paraissait étrange. Il rayonnait. Ses amis l’avaient rejoint pour lui poser de nombreuse questions et le charrier sur son héroïsme. Ren en profita pour s’éclipser de la cafétéria avant d’être pris pour cible par le regard de pitié des étudiants présents. Il se sentait étrange, il ne savait pas quoi penser de cette personne qui s’était énervée, et qui s'est soudainement transformée en un rayon de soleil l’atteignant droit au cœur. Ce n’est pas qu’il avait commencé à vraiment vouloir en savoir plus sur ce fameux Chulhei, mais de la curiosité se pouvait se percevoir voir dans son regard brun pétillant. En sortant, il se rendit compte d’une douleur qui retentissait dans un de ses bras, sans doute due aux coups reçus plus tôt. Il ne pouvait cesser de penser à ce qu’il venait de se produire. Le visage de ce Chulhei résonnait dans sa tête. Il ne comprenait pas pourquoi son visage ne s’effaçait pas.  

« Mais à quoi je pense » se dis-t-il tout bas en se frappant la tête.
Il continua de marcher le long des couloirs, ignorant sa faim qui avait diminuée de moitié. Ce moment de tension l’avait épuisé. Il essaya de trouver un coin où il pourrait se reposer. Il s’allongea dans l’herbe, et ferma ses yeux. Personne ne viendrait le déranger à cet endroit. Enfin c’est ce qu’il croyait. Il avait la drôle d’impression que quelqu’un l’observait. Quelle fut sa surprise quand il ouvrit les yeux, et qu’il aperçut le visage de Chulhei au-dessus du sien. Il sursauta et se releva brusquement avant de lui faire les gros yeux.

« Nani ?! Qu’est-ce que tu fais ici ?! » barbouilla-t-il avant de reprendre pleinement conscience.

Chulhei lui souriait tandis que Ren le dévisageais d’une tête en décomposition. Mais que faisait-il ici ? Ce ne pas être une simple coïncidence. Ren commença à se questionner dans tous les sens. Pourquoi sa présence le troublait autant ? L’avait-il suivi ? Ren se redressa avant de plonger son regard dans celui de Chulhei, qui continuait à l’observer. Le vent se mit à souffler légèrement, donnant du mouvement à leurs cheveux qui rayonnaient au soleil. Son cœur continuait de battre. Mais à quoi pensait-il donc ?! Ses mains se resserrèrent dans l’herbe qui luisait fraîchement aux rayons du soleil.  Il ne se comprenait pas, et ne comprenait pas non plus cette personne qui lui montrait un si grand intérêt. Il n'attendais qu'une chose, retrouver son état normal et habituel, celui du Ren froid.  


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They say you don’t fit here, huh ? ft. Ren Yamazaki
Lun 22 Avr - 17:03
They say you don’t fit here, huh ? ft. Ren Yamazaki
Son regard. Indescriptible, intense, brûlant. Chulhei se perdit dedans. Il n'était pas préparé à cela. Lorsqu'il avait littéralement sauté entre lui et l'autre idiot, il n'aurait jamais imaginé rencontrer de tels yeux. En amandes, ils étaient entourés de jolis cils, soulignés par des joues rebondies alignés avec une bouche de poupée. Ce fut un choc, une explosion dans son corps qui fit remarquablement accélérer son cœur. La beauté qui se dégageait de cet être à terre le faisait totalement chavirer. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas ressentie cela : un mélange de sentiments et de sensations qui se superposaient à l'infinie. Comme une galaxie qui s'ouvre et éclate. Il lui avait tendu la main sans réfléchir, un sourire idiot collé aux lèvres.

« Chulhei Yun. Enchanté ! » avait-il remarquablement bredouillé.

Totalement obnubilé par lui, le coréen ne remarqua même pas qu'on voulait l'attaquer par derrière. Ce ne fut que lorsque l'angélique inconnu arrêta le poing de l'autre et lui parla qu'il osa le quitter des yeux. Le mot japonais fit doucement plissé des yeux Chulhei. Encore plus mignon ! Mais lorsque ses pupilles rencontrèrent celles de l'harceleur, toute trace de gentillesse le quitta. Il avait osé toucher à ce petit prince. Une colère inexplicable coula en lui. Impulsivement, il l'attrapa par le col, approchant son visage tellement près du sien que le danseur put voir tous les points noirs de son adversaire. Il tremblait légèrement sous sa main, même s'il essayait de garder un minimum de dignité. Durant les quelques secondes qui s'écoulèrent, Chul essaya de formuler une phrase correct. Seulement, ses secondes créèrent involontairement une tension supplémentaire.

« Tu as intérêt à ne plus le toucher. Sinon, tu auras encore affaire à moi. »

Chulhei lâcha le t-shirt sans le quitter des yeux. L'autre sursauta en s'écartant. Un élan de haine traversait son regard tandis qu'il partait avec son groupe. Mais il y avait autre chose. De la peur ? Si seulement il savait que le Yun était contre la violence en général. Il ne supportait pas de blesser quelqu'un. Il tourna la tête pour voir l'inconnu aux yeux galaxies qui tenait des morceaux de verres dans les mains. Aussitôt, il se précipita pour l'aider, récupérant même ceux qu'il tenait, pour aller les jeter dans la poubelle non-loin. Les gens s'étaient dispersés, comprenant qu'il n'y avait plus rien à voir.

En se retournant, il faillit percuter l'angélique martyre qui venait s'excuser. Lorsqu'il passa la main dans ses cheveux, Chulhei perdit tout ce qui faisait de lui un homme hétérosexuel. Mais l'était-il seulement ? Face à ce visage, définitivement non. Ses fossettes apparurent alors qu'il tapotait l'épaule du plus petit pour lui dire que c'était tout à fait normal. Parce que oui, ça l'était. Aider quelqu'un dans le besoin était primordial. C'était un besoin universel qu'il fallait préserver. Enfin, cela, bien entendu, du point de vue du Yun.

Un bras se passa autour de ses épaules, détournant son attention. Kamil et les autres élèves de danses se mirent à se moquer de lui gentiment, sifflant qu'il allait faire tomber toutes les personnes de cette école à être si chevaleresque. Il ria, même s'il ne comprenait que la moitié de ce qui se passait autour de lui. Son esprit était occupé à autre chose, à une autre personne. Qui avait disparut. Surpris, il zieuta toute la pièce, mais ne trouva pas trace du déserteur. Un peu déboussolé, il se laissa entraîner vers la table où l'attendait son repars. Mais, étrangement, il n'avait plus faim. Sans doute allait-il mourir d'hypoglycémie s'il ne se nourrissait pas après cette matinée fatigante, mais ce n'est pas ce qui importait. Assis devant son plateau, une ampoule s'alluma dans son cerveau un peu lent. Il attrapa son sac, son dessert, son pain et son entré avant de se lever.

« Tu vas où ? demanda Kamil, la bouche à moitié pleine.

-Jouer les Anpanman ! » répondit-il en sortant du réfectoire.

Ne connaissant pas le mot anglais pour « héros », il l'avait remplacé par le nom de son super-héros préféré. Qui d'ailleurs, était son fond d'écran et sa sonnerie de téléphone. Il se moquait bien de savoir que son plateau abandonné serait sans doute ramassé par son ami. Pour le moment, il devait retrouver cet adorable personnage.

Suivant une logique implacable, il sortie de l'établissement. Le parc était rempli d'élèves qui discutaient, profitant de la pause et du soleil. Chul fit un tour à trois cent soixante degré avant de localiser sa cible. Calmant sa démarche, il se dirigea vers lui. Sur un carré d'herbe à l'ombre, il s'était allongé. Les yeux fermés, le visage tourné vers le ciel, il paraissait encore plus angélique. Chulhei avait peur que, s'il soufflait sur sa peau, il se brise. Sans faire de bruit, il s'accroupit à côté de lui, la tête penchée sur le côté. Si fragile, si doux. Il aurait aimé caresser la joue ronde qui s'offrait à ses doigts. Mais il ne fit pas, préférant observer son réveil surpris. Un sourire s'étala à nouveau sur son visage lorsque l'autre s'exclama en japonais. Au fond de lui, il se roulait par terre, les yeux remplis de cœur et les mains sur le torse.

« Tu es parti sans manger, ani ? répondit-il en haussant les épaules. Tiens. »

Il lui donna son dessert et son morceau de pain comme si ce n'était rien. Toujours accroupis, il l'observa picorer dans la nourriture. Lui avait encore son entré dans son sac de cours bordélique. Il pourrait la manger avant de rentrer en classe, histoire de ne pas s'effondrer sous l'effort. Même si cela ne risquait pas d'arriver. Et puis, quelqu'un dans la classe aurait bien quelque chose à partager avec lui. De son expression ravie, il continua de regarder l'autre garçon. Dont il ne connaissait toujours pas le nom. Doucement, il se pencha un peu en avant, le cœur au bord des lèvres.

« Au fait, reprit-il posément. Comment t’appelles-tu ? »

Ses yeux détaillèrent le garçon devant lui une fois de plus. Son corps fin caché sous un t-shirt large, ses jambes fuselés recouvertes d’un jean noir, ses cheveux un peu ébouriffés par toute cette histoire, son petit nez qui rajoutait de la rondeur à son air charmant. Imperceptiblement, il s’avança un peu vers lui. Quelque chose dans sa manière d’agir lui rappelait son passé. Et son avis y était mitigé. Parce qu’il n’y avait pas que du bon dans cette vie. Même si maintenant tout allait bien. Maintenant, il était heureux. Maintenant, il vivait son rêve. Maintenant, il sentait son cœur déraper un peu trop vite pour Ren.

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They say you don’t fit here, huh ? ft. Ren Yamazaki
Mar 23 Avr - 8:47
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Le regard perdu, Ren tentait de comprendre ce jeune homme qui était venu le débusquer, tel une proie. Il se recula légèrement et le vit prendre quelque chose dans son sac. Il comprit tout de suite que celui-ci était venu lui apporter de la nourriture. Sa nourriture. Ren ne pouvait accepter, mais après avoir autant insisté, il abandonna et pris la sucrerie et le pain que lui tendait ces mains larges et fines à la fois.
« Merci, mais tu n’étais pas obligé »
Ren baissa les yeux, et commença à grignoter son pain. Il ne savait où regarder. Le regard de Chulhei était si perçant, si déstabilisant. Il se repositionna plus naturellement et dans une position plus décontractée. Maintenant qu’il y pensait, il connaissait son nom, mais lui, ne savais rien de lui. C’est à ce moment précis que Chulhei lui demanda son prénom. Quelle coïncidence se dit-il.

« Ren, je m’appelle Ren »

Ren abaissa les yeux et sépara le bout de pain et le dessert en deux. S’il était ici, lui aussi, c’est qu’il n’avait pas dû manger non plus. Cela faisait peu de temps que Ren était parti du réfectoire, il n’aurait jamais eu le temps de manger. Ren lui tendit la nourriture sans le regarder. Il ne voulait pas le regarder. Le jeune homme l’accepta et le remercia en lui adressant l’un de ces sourires auquel il n’avait pas pu résister quelques minutes plus tôt. Le regard de Ren dérapa sur le visage de celui-ci. Il l’avait vu, et avait tourné la tête d’un mouvement rapide, sentant perdre la couleur blanchâtre de ses joues. Ce que lui faisait vivre ses émotions était si insupportable, qu’il aurait pu perdre le contrôle. Il sentait la chaleur de son regard posée sur lui. Ren se mit à regarder les oiseaux défilant dans le grand chêne de la cour. Il les voyait voltiger et cela l’apaisait. Il n’était pas trop sûr de comment abordé un sujet de conversation, qui plus et en anglais.  

« Et sinon, quelles études fais-tu ? »


Sa question était maladroitement dite. Il se demandait même s’il aurait dû engager la conversation, ou alors ce sujet. Il apprit que Chulhei était étudiant en danse. Il connaissait bien le département de danse, vu qu’il s’y incrustait à de nombreuse reprises pour y travailler les proportions et les mouvements. Chulhei avait ce regard passionné d’une personne qui vivait pour ses rêves. Ren ne put s’empêcher de l’observer tout en penchant légèrement la tête. La conversation n’étant pas son grand fort, il avait décidé de reprendre ses activités habituelles, c’est-à-dire le dessin. Instinctivement, Il fouilla dans son sac pour y trouver un petit carnet vert gris. C’était maladif, il ne pouvait pas s’empêcher de représenter ce qu’il appréciait. Il écoutait avec attention les paroles de Chulhei sur ses cours de danse. Ren commença à dessiner le profil de Chul, et s’arrêtait à chaque fois que celui-ci tournait la tête vers lui de façon intriguée. Comme un enfant, il essayait de cacher le fait qu’il le dessinait. Chulhei ne semblait pas avoir remarqué ce petit jeu, et continuait de tenir la discussion. Ren ne lui répondait que par de courtes phrases, « Oui » ; « Hun hun » ou encore des mouvements de tête. Il n’était pas très sociable et cela se remarquait tout de suite. Malgré cela, la personne à côté d’elle ne semblait pas y faire attention, et continuait à lui adresser la parole.

Cela faisait plus d’une heure qu’ils étaient assis là, à se parler et à tenter de communiquer par leur magnifique anglais. Parfois, l’un d’entre eux lâchait des mots dans leur langue natale sans s’en apercevoir, ou alors cherchait dans le dictionnaire ceux qui leur manquaient. L’anglais de Chulhei était bien meilleur que celui de Ren, et cela l’impressionnait.  Leur tête à tête fut interrompu par la sonnerie horrible et stridente, qui annonçait la reprise des cours. Les deux se levèrent. Ren avait juré s’être entendu injurier la sonnerie d’avoir coupé ce moment particulier, avec une personne qu’il pouvait sembler considérer comme un nouvel ami ou quelque chose du genre.  Ren salua cette nouvelle rencontre et se retourna pour partir en cours, cependant une main lui attrapa le bras. Il se demandait ce qu’il se passait, et se retourna intrigué. Chulhei lui donna un petit papier chiffonné, puis se dépêcha de s’en aller à ses cours, en le remerciant pour sa compagnie. Ren était resté planté au milieu de l’herbe. Il déplia le petit papier et observa les chiffres alignés les uns aux autres.  Son numéro de téléphone. Ren n’y croyait pas ses yeux. Son cerveau avait implosé, et son visage était devenu cramoisi. Etait-ce le fait qu’il lui avait donné son numéro ou alors le fait qu’il lait agrippé le bras ? Ren ne saura jamais. Il rangea le petit papier précieusement à la page où il avait dessiné le visage de Chulhei, regarda l’heure et se mit à courir le plus vite possible dans les couloirs dénués de monde. Il était en retard. Cela ne l’arrêta pas de penser à cette nouvelle connaissance. Son cœur battait la chamade, et cela ne risquait pas de finir. Après tout, il pouvait le contacter à n’importe quel moment, et cela le réjouissait plus que prévu.  

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They say you don’t fit here, huh ? ft. Ren Yamazaki
Mar 23 Avr - 17:35
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Il dessinait. Ses doigts s'appliquaient à construire et à effacer les traits dissidents. Chulhei l'avait remarqué, mais ne disait rien. Il avait compris que Ren était un étudiant en art. Il n'y avait qu'à observer les traces de charbon sur la tranche de sa main pour en être persuadé. Les heures de travail qu'elle avait dû subir forgeait une dextérité que le Yun n'avait jamais vue. Cette main, qu'il voulait tenir, toucher. Dont il voulait découvrir les moindres phalanges, toutes les articulations. Mais il ne voulait pas le déranger. Un artiste a besoin de sa bulle.

« Les cours sont suuuuuper intenses. Surtout que, j'ai un double… heu… cursus ? tiqua-t-il. J'ai cours ici. Et dans un studio en… dosim. Heu… Centre-ville. Du coup, mes horaires sont… am… éna… gés ? »

Et il continua de parler et de parler, déversant sa passion ainsi que ses heures d'entraînements dans un monologue ponctué de fautes d'anglais. Chulhei menait la vie dure à son petit artiste. À chaque fois qu'il tournait la tête pour le regarder, ce dernier arrêter de dessiner, hochant la tête comme s'il écoutait. Ce que, bien sûr, il ne faisait pas. Ou peu. Mais ce n'était pas grave, Chul n'avait pas besoin d'attention pour bien se sentir. Et la discussion qu'il tenait tout seul lui allait. Parce qu'il pouvait tranquillement en apprendre plus sur Ren, le regardant du coin de l'œil.

Les minutes s’égrenaient. Le coréen se rapprochait de lui, inlassablement, par petits accoues. Il le fascinait, Ren, avec ses épaules tombantes et son cou exposé. Son regard fuyant le rendait encore plus adorable. Avait-il peur de lui ? Ou était-il gêné par sa présence ? Dans tous les cas, Chulhei sentait tout son être réagir à sa présence. Lorsqu’il était au lycée, à Séoul, en cours de littérature, ils avaient étudiés sur deux heures les coups de foudres. A cette époque, Chul découvrait sa sexualité ouverte et s’en amusait bien. Mais l’idée d’amour était un peu floue pour lui. Certes, il était sorti avec des gens, avait eu ses expériences et ses erreurs amoureuses. Mais ce sentiment était une énigme. Mais n’en était-elle pas une pour tout le monde ? La représentation faîte dans les livres ne lui allait pas, ne lui correspondait pas. Pourtant, Ren semblait remettre en cause cette image brouillée qu’il en avait.

Au bout d’un moment, curieux comme un enfant, il se pencha en avant, tentant d’apercevoir ce que pouvait bien traficoter le chaton sous forme humaine devant lui. Il crut reconnaître une mâchoire, ainsi qu’une pommette. Un profil donc. Mais l’autre cacha rapidement son œuvre. Il lui sourit avant de reprendre ce qu’il racontait, n’attendant pas de réponses particulières. On aurait dit deux enfants, l’un plus sociable que l’autre, qui tentait une discussion artistique en évitant de brûler au soleil. Chulhei se balança au rythme de ce que sa bouche blablatait. A vrai dire, c’était reposant d’être avec le japonais. Lui qui avait toujours un esprit échauffé et une hyperactivité fatigante, se retrouvait assis par terre sans avoir envie de se lever depuis plusieurs minutes. Ren devait avoir un pouvoir sur lui. Il n’y avait que ça comme explication.

Une vérité lui sauta alors aux yeux. C’est quoi, son nom de famille ? Alors qu’il allait ouvrir la bouche – encore une fois – pour demander le plus poliment possible le patronyme de cette angélique apparition, la sonnerie retentit. Jurant en coréen, Chulhei finit par se lever, récupérant son sac au passage. Mais il se dit que partir comme ça, laissant derrière lui ce garçon qui lui avait retourné le cœur en même pas une demi-journée, ne se faisait pas du tout. Aussi rapidement que possible, il gribouilla son numéro de téléphone sur un morceau de papier. Et, instinctivement, attrapa l’avant-bras de Ren. Ce simple contact électrisa tout le corps de Chul qui, la voix un peu trop rauque, dit :

« Appelle-moi. »

Il fuit. Aussi rapidement que possible. Les joues en feu. Le corps en ébullition. Le cerveau en standby. Un sourire idiot illuminant son visage. Il était sûr que ses camarades de classe allaient le charrier sur sa brutale disparition et son air totalement allumé. Mais, pour le petit moment qu’ils venaient de passer avec Ren, il n’en avait rien à faire. Parce que Ren était la petite étincelle que Chulhei n’attendait pas.

Durant toute l’après-midi, il ne quitta pas son téléphone des yeux, sursautant à chaque message. La plupart était des notifications de réseaux sociaux ou Kang-Dae qui lui envoyait des memes. Une fois, ce fut Min qui lui envoya un doigt d’honneur émojie, à laquelle il répondu un tournesol. Pourquoi avait-iel fait cela ? Personne ne saura jamais. Tant et si bien que Chulhei ne reçut aucun message de numéro inconnu signé de Ren. Son petit cœur était malmené par la situation. Il ne regrettait pas de lui avoir donné. Loin de là. Mais maintenant, il se sentait stressé. Comme un adolescent attendant la réponse de son premier crush. Un calvaire qu’il pensait derrière lui. Malheureusement, l’amour est un cercle qui se reforme à l’infini. Alors, oui, il revivait à nouveau cette sensation. Et ça le tuait.

En sortant des cours, il examina à nouveau minutieusement chaque conversation qu’il avait pour ne finalement découvrir qu’un désert de présence. Avec un soupir, il se mit en route, choisissant l’application GPS afin de retourner à son appartement en toute sécurité. Il venait d’arriver. L.A. était une grande ville pleine de gens. Il allait encore se perdre un nombre incalculable de fois avant de pouvoir faire le trajet école d’art – appartement sans problème. Ou même pour se déplacer en général dans la ville des anges. Tient, en parlant d’ange. Son regard vit une silhouette menue remonter également la rue. Ces cheveux noirs, ce t-shirt et ce pantalon tournaient en boucle dans son esprit depuis quelques heures maintenant. Et ils allaient dans la même direction que lui. Miracle ! Il se mit à courir, oubliant la douleur musculaire qui le tiraillait de partout. Arrivé derrière lui, il lui pressa les flans, un sourire de trois kilomètres sur le visage.

« Coucou ! » lâcha-t-il en lui offrant son sourire.

Pas besoin de message lorsque l’on peut avoir Ren en chair et en os.

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They say you don’t fit here, huh ? ft. Ren Yamazaki
Mer 24 Avr - 21:53
They say you don’t fit here, huh ?
18h30, les cours étaient finis depuis déjà  une trentaine minutes. Ren rangea ses affaires en vitesse et se dépêcha de sortir de la classe pour rentrer chez lui. Il préférait éviter de traîner après les cours dans l’établissement, les personnes qu’il y rencontrait la plupart du temps était peu recommandables. Il sorti du bâtiment pour se diriger vers son appartement. Le temps était couvert et lourd. Les nuages avaient remplacés le soleil. Il avait fait beau et chaud toute la journée, cette chaleur allait donc forcément retomber dans peu de temps. Ren marchait de plus en plus vite. Il ressentait le regard lourd des gens qui l’entourait. Les États-Unis n’étaient pas comme le Japon, et il avait eu le temps de s’en apercevoir. Les armes et tout ça l’effrayaient légèrement, mais toujours moins que les gens et ce qu’ils étaient capables de faire. Malgré cela, il n’avait pas peur, ses pensées étaient remplies des paroles de Chulhei. Il évitait les gens, perdu dans ses pensées. Le trajet jusqu’à chez lui semblait interminable. Après n’avoir cessé de penser à ce danseur, il se demandait si un jour il pourrait le voir danser. Rien que d'y penser, l'impatience lui montait au cerveau. Il marchait de plus en plus vite sans observer ce qui l’entourait. Il savait que cette euphorie n’allait surement pas durer. Après tout, personne n’était rester à ses côtés très longtemps. Il en avait pris l’habitude, ne pas trop espérer pour moins souffrir, ne plus se dévoiler à personne. La solitude prenait depuis des années place à ses côtés.

Il monta les escaliers qui menaient sur une grande rue droite aux trottoirs pavés, ses écouteurs sur les oreilles. Sans s’en rendre compte, quelque chose lui pressa délicatement les flans. Il sursauta, pivota rapidement et saisit les mains, avec une forte pression, de cette personne qu’il venait de reconnaître à l'instant. Comme pour s’excuser, il lui lâcha rapidement les poignets et soupira de soulagement à la vue de son sourire. Chulhei lui lâcha un nouveau sourire. Encore un. Personne ne peut sourit autant pensa-t-il. Bien que cela l’étonnait, ce sourire ravivait une braise en lui et l’apaisait.

« Désolé. Je ne t’ai pas fait mal ? Tu m’as surpris…Je suis vraiment désolé ! »  bégayait-il afin de s’excuser.

Il regarda les poignets qu’il avait saisi si fort auparavant. Il avait laissé des traces, certes pas très importantes, mais pour lui, ces marques signifiaient tout.

« くそ、僕はなにしてんだよ (kuso, boku ha nani shitendayo» murmura-t-il à lui-même détournant le regard de Chul.

Il avait honte. Il avait réussi à blesser la seule personne qui tentait de s’approcher de lui. Une personne qui l’avait aidé.  Chulhei n’avait pourtant pas délaissé ce sourire éclatant. Ren se demandait pourquoi il était là, que faisait-il encore une fois près de lui, alors qu’ils s’étaient quittés quelques heures plus tôt. Et pourtant, il se tenait là, devant lui. La température l’oppressait. Il releva sa main et aperçut quelques gouttes d’eau se déposer sur sa main. A peine quelques secondes plus tard, une averse se déversa sur les deux hommes. Ils étaient peu couverts et la route vers leurs appartements était encore longue. Ren agrippa la manche de Chul par le bout des doigts et l’entraîna sous le petit espace en dessous des escaliers de la rue. Il souhaitait attendre que la pluie passe mais au bout de quelques minutes, il perdit patience.  Tous les deux, côte à côte, ils regardaient les voitures passer. Ren n’osait toujours pas regarder Chulhei dans les yeux.

« A quel numéro habites-tu ? »

Le 66. C’était plus proche de l’entrée du lotissement que le sien qui se situait au 93. Ren sortit un pull de son sac. Il ne le portait pratiquement jamais et finissait  toujours par le ranger à l’intérieur. Il le posa sur la tête de Chul tout en lui faisant comprendre qu’il fallait se dépêcher de courir  pour rentrer vite s'il voulait éviter de tomber malade.Ils se mirent à courir, tout en essayant d'éviter les voitures qui les éclaboussaient. Les lampadaires se reflétaient sur le sol trempé.Le contact de leurs pieds sur celui-ci provoquait de petites éclaboussures qui scintillaient. Ren s'assurait que son partenaire le suivait bien. Celui-ci tenait avec soin le pull que Ren lui avait donné. Il se retournait à plusieurs reprises, s'inquiétant pour son nouvel ami, et repensant aux événements précédents. Ils arrivèrent au lotissement. Chulhei pris le devant, indiquant ainsi le chemin jusqu'à chez lui. Devant la porte, Chul se débattait avec ses clés avant de parvenir à ouvrir sa porte. La lumière était déjà allumée et du bruit pouvait s'y faire entendre. Le jeune homme se retourna vers Ren. Il était trempé, ses cheveux ruisselaient sur son visage. Son t-shirt lui collait à la peau, dévoilant les formes de son corps. Ren observait Chulhei. Il n'avait pas l'air mouillé, et cela le rassurait. Il recula de quelques pas et se tenu droit et raide.

Il ne voulait pas partir et voulait continuer de passer du temps auprès de l'homme se dressant devant lui. Mais il avait failli le blesser et cela le perturbait. Il ne savait pas quoi ressentir ou comment se comporter avec lui. Plus il y pensait, plus il trouvait ça absurde. Il s’apprêtait a partir et à rentrer chez lui après cette journée mouvementée. Il recula une nouvelle fois et regarda Chulhei dans les yeux pour la première fois de la soirée.


«Bonne soirée. »


Il disparut à grande vitesse et rentra chez lui. Il avait oublié de lui dire, de le remercier pour avoir éclairé sa journée. Il sortit de sa poche un petit papier et tapa les chiffres qui y étaient inscrits sur son téléphone. Il lui envoya un message, simple mais directe.

« Merci encore pour aujourd’hui. »

Il ne dormirai pas et il le savait. La nuit serai longue et il savait que ses pensées seraient emplies des souvenirs qu'il s'était fait auprès de ce Chulhei. Après tout, pourquoi il ne pourrait pas rêver quelques heures de plus d'avoir remplacé la solitude par une personne. Juste quelques heures. Il ne demandait rien de plus. Il s'écroula sur son lit, frissonnant et s'endormit, toujours trempé dans ses vêtements, comblé de cette journée qui lui avait rempli le cœur de sentiments qu'il méconnaissait.



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They say you don’t fit here, huh ? ft. Ren Yamazaki
Sam 27 Avr - 16:21
They say you don’t fit here, huh ? ft. Ren Yamazaki
En tout cas, Ren avait une poigne d’enfer. La vive douleur qui lui enserra les poignets fit sursauter Chulhei, avant qu’elle ne disparaisse, remplacé par les excuses du japonais. Il sourit, massant calmement sa peau meurtrie. Des traces rouges se dessinaient dessus, symbolisant l’acte malencontreux. Chul ne releva pas. A vrai dire, il en avait déjà eu, des marques comme celles-ci, mais pour d’autres raisons. Et elles ne faisaient pas si mal que ça. Des consonances japonaises s’élevèrent. Le coréen n’y comprit absolument rien. Car, premièrement, il ne parlait pas japonais et deuxièmement, il était trop préoccupé par l’adorable visage de son vis-à-vis. Il ne perdit pas son sourire. Dès lors que ses yeux regardaient le jeune homme devant lui, son idiotie se métamorphosait sur son visage. Il n’était pas sortable, c’était une réalité.

La température de cette après-midi avait annoncé, inéluctablement, qu’un orage se préparait. Alors, Chulhei ne fut pas surpris en sentant des gouttes d’eau sur sa nuque. Il tourna la tête vers les nuages gris, épais, lui recouvraient la ville. Dans un éclair de malice, il se dit que son compagnon allait fondre. Parce qu’il était en sucre, avec sa peau diaphane et sa musculature. Comme pour le punir de cette pensée, une averse s’abattis sur eux. Kang-Dae aurait dit que c’était le karma. Chulhei penchait plus une apparition millimétrée de la scène romantique sous la pluie. Cela le fit encore sourire comme un idiot, en plus de rosir légèrement ses joues.

On lui tira la manche et son cœur explosa. Il suivit Ren qui courait pour se mettre à l’abri sous les escaliers. C’était tellement cliché que le Yun n’aurait pas été surpris de se découvrir un parapluie dans le sac à dos. Ce que, bien sûr, il n’avait pas. Parce que quand on s’appelle Yun, on ne prévoit jamais rien. Des gens passèrent en courant devant eux, se protégeant comme ils le pouvaient, soit avec un sac, soit avec une veste. Le garçon à côté de lui sembla perdre patience. Chul le nota dans un coin de son esprit : Ren est impatient. Cela pouvait être bon à savoir, au cas où, on ne sait jamais, ils auraient un rendez-vous. Parce qu’il avait toujours le chic pour arriver en retard, même lorsqu’il partait une heure en avance. Là, on pouvait réellement parler de karma.

« J’habite au… -il compta dans son esprit- soixante-sixième. Et toi ? »

Le quatre-vingt-treizième. Bien trop éloigné de lui, songea-t-il. Mais il ne dit rien. Parce que cela allait être bizarre, sachant qu’ils venaient de se rencontrer. Enfin, c’était tout de même la deuxième fois qu’ils se « croisaient » dans la même journée. Le destin cherchait réellement à les pousser dans les bras l’un de l’autre, ça c’était sûr. Soudain, Chulhei sentit quelque chose atterrir sur sa tête. Avant qu’il ne se rende compte de quoi que se soit, Ren partait en courant sous la pluie. Il le suivit, parce qu’il ne pouvait pas faire autrement. Même s’il aurait aimé, rester sous les escaliers, à écouter les bruits de la pluie et à observer Ren dans son entièreté. Ce qu’il avait sur la tête était le pull de Ren. Il avait son odeur et il dégoulinait sur ses cheveux. Mais cela n’avait pas vraiment d’importance.

Ils évitèrent voitures et personnes pour finalement arrivé dans leur quartier. Chulhei se mit devant, guidant le garçon jusqu’à chez lui. Une fois devant, il tata ses poches pour chercher ses clés. La lumière à leur étage était déjà allumée, signe que son colocataire était déjà arrivé. Et la musique qui se déversait jusqu’ici indiquait très clairement qu’il écoutait son groupe préféré à fond la caisse. Soit, il avait passé une mauvaise journée, soit il voulait énerver le voisin. Dans les deux cas, Chulhei devrait se battre pour qu’il la baisse. Mais ce n’était pas vraiment sa préoccupation actuelle. Il se retourna. L’image qu’il vit le frappa avec la force d’une explosion atomique. Ren était trempé de la tête aux pieds, de la manière la plus sexy que Chul ait jamais vu. Et il en avait vu, des mecs trempés. Son t-shirt laissait tout voir, ses cheveux goutaient sur son visage, collant ses mèches à son front. Cette vision s’imprima dans sons esprit.

Ren s’écarta de deux pas. Puis encore de deux. Leurs regards se croisèrent. Ce que vit Chul le pétrifia sur place. Il avait, dans les yeux, ce message d’incertitude mêlé à une envie profonde de ne pas le quitter. A ce moment précis, il aurait voulu le serrer dans ses bras, sentir son corps contre le sien, pour le rassurer qu’il sera là encore demain, qu’il n’allait pas disparaître dans la nuit. Puis Ren le salua et partit en courant. Le Yun resta un temps indéfinis devant son immeuble, le pull toujours sur la tête, les éclats de pluie sur son jean. Il le suivit des yeux, jusqu’à le perdre dans la foule. Soudain, ce manque de présence l’affecta. Il rentra, dégoulinant dans l’entré. Les marches défilèrent sans qu’il ne s’en compte. Devant la porte, il soupira, le cœur serré. Kang-Dae était effectivement là, affalé sur le canapé, la tête en arrière, la musique faisant trembler les murs. Chul se laissa tomber à côté de lui après avoir enlevé ses chaussures. Il retira le pull de sa tête. Il était joli, ce pull, bariolé de vert et de marron. Personne ne dit rien, bien trop pris par la musique. Jusqu’à ce que le téléphone de Chul ne vibre. Un sourire s’étala à nouveau sur son visage. Ce que releva son colocataire.

« C’est rien, répondit-il, en coréen. Enfin, non. Ce n'est pas rien. C’est… Une bonne nouvelle. »

Il se releva, gardant le vêtement de Ren dans une main, le téléphone dans l’autre pour marquer sa réponse. Son sac était abandonné en bête crevé sur les coussins. Il se dirigea dans la salle de bain, prendre une douche bien méritée. Mais il ne put quitter la conversation qui, doucement débutait entre eux. Son cœur battait la chamade et son bonheur ne quittait pas son visage. Il savait très bien ce que cela signifiait, mais il n’avait pas peur. Pourquoi avoir peur de ce sentiment ? Tout le reste de la soirée, il ne quitta pas son cellulaire. L’état de surexcitation dans laquelle il se trouvait n’échappa pas au Kim, qui ne dit rien. Chulhei sentait que son univers éclater dans le bon sens du terme. Parce qu’il comprenait enfin ce que signifiait une rencontre amoureuse romanesque. Parce qu’il venait de vivre un coup de foudre.

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