Rylee avait mis de l’ordre dans sa vie et il y en avait grand besoin. En moins d’un an, elle avait changé de lieu d’habitation, elle avait décidé de reprendre ses études et de quitter Starbucks. C’était une grande histoire d’amour qui prenait fin puisqu’elle n’arrivait pas encore à franchir le pas puisqu’il était plus facile de se l’entendre dire mais de le faire, vraiment, c’était une autre histoire. Au plus profond d’elle-même, elle pensait vraiment que du moment où elle recevrait une réponse positive à ses nombreuses candidatures, elle quitterait tout cet univers qui l’ennuyait désormais.
De manière générale, ou plutôt matériel, Rylee avait fait un gros travail. Il suffisait de voir ce qui l’entourait et ce qui n’était plus cela dit, elle avait beaucoup de progrès à faire concernant sa vie sociale. En effet, en dehors de sa petite amie, sa famille et son lieu de travail un peu bancale, elle ne voyait personne. Elle avait tant de chose à batailler qu’elle ne s’était même pas rendue compte qu’elle s’amusait à faire tourner en bourrique un garçon qu’elle avait apprit à connaître sur le tchat.
Cela c’était plutôt bien passé dans le sens où elle retrouvait l’envie d’aller vers les autres mais quelqu’un manquait à l’appel. Une personne qui comptait énormément pour sa petite amie actuelle : sa propre soeur. Noa avait rejoint son aînée quelques temps après l’arrivée de Marlée à Los Angeles. Elles avaient très rapidement sympathisé mais le dynamisme et le manque de tact de Noa avaient toujours un peu rendue Rylee un peu mal à l’aise. D’autant plus que la petite soeur n’avait jamais été très loin de la vérité en ce qui concernait ses sentiments envers sa grande soeur.
Son énième tentative d’ouvrir les yeux de Rylee était vraiment mal tombée puisqu’elle ressortait d’une violente dispute entre sa mère et Marley, elle-même. Après les avoir découvert dans les bras l’une de l’autre, Rylee avait complètement pété les plombs et il ne lui avait fallu que quelques semaines après avoir quitté l’appartement de Stella pour se rendre compte que sa colère était surtout orientée sur elle. Pourquoi n’avait-elle pas ouvert sa bouche bien avant et puis les images de sa mère dans les bras de sa meilleure amie, de celle qu’elle aimait lui brouillait complètement l’esprit. Noa était arrivée dans ce brouillard et elle avait encaissé toutes la colère et le haine que la blondinette ressentait à ce moment précis.
Il fallait présenter des excuses aux personnes qui le méritent. La voix de son psy raisonnait dans sa tête et Rylee ne pensait qu’à une seule personne, enfin deux. Noa et Stella. L’une des plus grandes différences qui existaient entre ces deux personnes, c’était que la première était en vie, bien vivante dévoreuse de chocolat et que la seconde, n’était plus de ce monde depuis un moment. Il était encore bien trop tôt pour la barista d’aller se recueillir sur la tombe de sa mère alors elle avait opté pour Noa. C’était un peu par défaut mais d’une manière ou d’une autre, il fallait qu’elle passe par là.
Marley travaillait au Planet et il n’était pas sûr que la brunette se trouvait encore dans l’appartement qu’elles partageaient toutes les deux. A bien y réfléchir, il fallait voir le sketch auquel la blonde se donnait devant cette fameuse porte. Ce moment où elle se dirigeait vers la porte et levait la main pour s’interrompre et faire demi tour se demandant si elle était déjà prête à revenir sur d’anciennes blessures alors que la récente était à peine entrain d’arrêter de saigner.
Sa main rippa sur la porte ce qui la poussa à toquer, de petit coup timide. Il fallait qu’elle assume ses erreurs, elle avait été injuste auprès d’elle. Elle entendit un bruit à l’intérieur, proche de la porte : “Noa ? C’est Rylee.” s’annonça t-elle. Oh, elle ne s’attendait pas à un accueil très chaleureux comme elle en avait l’habitude auprès de cette dernière : “On peut se parler ?” Elle annonça la couleur, la porte était encore close mais elle ne voulait pas pousser Noa à faire ce qu’elle ne voulait pas; Si elle n’était pas prête à écouter ce que Rylee avait à dire, elle repasserait plus tard. N’entendant plus aucun bruit et aucun rejet verbale de la part de cette dernière, Rylee s’apprêtait à partir : “Je repasserais plus tard.” annonça la Kelley en tournant doucement les talons quand les verrous sautèrent et que le grincement de la porte fit comprendre à Rylee qu’elle était entre ouverte.
Elle ferma les yeux et inspira puis se retourna. Le visage de Noa revenait à Rylee et tout d’un coup, le flot de parole dites la frappait de plein fouet : “Je comprends que tu m’en veuilles et.. je voulais m’excuser pour le temps que j’ai mis à me rendre compte que j’avais été trop loin envers toi.” Une pause. C’était obligée de s’arrêter de parler pour reprendre son souffle et Rylee se rendit compte à quel point l’être humain était vraiment fragile dans ce bas monde : “Est-ce que je peux entrer ?” Pudique, Rylee ne changerait jamais mais encore fallait-il que Noa acceptait.
Tout avait changé. Elle le savait, elle le voyait, elle le sentait. Et ce n’était pas forcément en bien, même si la p’tite Watkins était heureuse pour sa sœur, qui était enfin avec Rylee. Elle savait depuis longtemps que la blonde était amoureuse de sa grande sœur, et l’avait bien souvent confrontée pour le lui faire avouer. C’était une cupidon dans l’âme, Noa, et elle s’était dit que si elle pouvait rapprocher deux âmes qui éprouvaient des sentiments l’une envers l’autre, elle serait peut-être prête à plus facilement s’assumer elle-même. Parce que Marley et Rylee avaient le même problème qu’elle. Enfin… Rylee, surtout… Rylee l’hétérosexuelle, Rylee qui n’avouait pas qu’elle aimait une femme… Pourtant, cela se voyait. Noa le voyait. Et ayant du mal à accepter, elle-même, que les femmes l’attiraient, elle avait eu envie d’aider la Kelley, elle avait eu envie de se rapprocher d’elle… Elle avait eu envie de compter. Et dieu seul savait combien de fois elle s’était amusée à taquiner la blonde à ce sujet, à la faire rougir en lui parlant de ce que Marley pourrait peut-être ressentir, en lui parlant de son regard, de celui que Rylee lançait à sa sœur, qui semblait tout vouloir dire. Parce que Rylee avait un beau regard, et lorsque ses yeux passaient sur le visage de Marley, Noa le voyait. Elle le voyait, que cette femme était amoureuse… Et elle avait eu raison. Puisqu’aujourd’hui, les deux étaient enfin ensembles. Elle avait eu raison, et elle s’était récompensée comme il se fallait, malgré les paroles difficiles que la Kelley lui avait envoyée à la figure la dernière fois qu’elles s’étaient parlées. Noa avait cru avoir franchi une ligne. Elle s’était arrêtée, et avait disparu.
Parce qu’elle était cette petite en porcelaine, Noa. Elle était innocente et pure dans un monde bien plus noir que son âme, et alors qu’elle ne voyait bien souvent que le bon côté, alors qu’elle s’amusait, alors qu’elle voulait aider, elle s’était retrouvée face à une colère noire qu’elle n’avait pas anticipé, et son rôle de cupidon s’était envolé pour toujours. Elle avait peur de blesser, elle avait peur de se retrouver dans la même situation. Elle n’avait pas envie de réentendre les mêmes propos qui avaient fusés au travers de ses oreilles, elle n’avait pas envie de se retrouver intruse, de se retrouver cible d’une rage qui ne lui était pas destinée…
Tout avait changé. Elle aussi avait changé. Il n’y avait pas que Ley, elle aussi avait mûri, elle aussi avait trouvé quelqu’un qui faisait battre son cœur, même si c’était plus compliqué. Plus lent. Plus doux. Elle n’était pas comme sa sœur, elle n’était pas capable de se lancer dans l’inconnu, de se lancer dans un amour, à cœur perdu. Elle était plutôt du genre à se laisser porter, à se laisser aller à la relation qu’elle entretenait avec Charlie, à rêver de l’embrasser, à rêver de la câliner, à rêver d’être dans ses bras, sans pour autant réellement agir, sans pour autant faire le premier pas. Elle était passive, plus que sa sœur, et c’était pourquoi elle l’admirait, sa frangine. C’était pourquoi elle tentait de faire comme elle, sans jamais réussir à la copier. Elle n’était pas capable de s’avancer, elle n’était pas capable d’agir, de se lancer, pour réaliser ses rêves. Elle n’était pas comme sa sœur. Pourtant, elle en rêvait.
Tout avait changé. Parce qu’il y avait eu l’accident. Parce qu’il y avait eu la mort d’une des mamans de Rylee. Parce qu’il y avait eu Rylee à l’hôpital. Parce qu’il y avait eu drames sur drames, problèmes sur problèmes. C’était comme si le prix pour être heureuse résidait dans la mort et la tristesse, et cela faisait mal à Noa, qui avait voulu joindre la blonde pour pouvoir lui apporter ses condoléances. Mais elle n’avait pas pu. Elle n’avait pas pu, parce qu’elle ne se souvenait que trop bien des dernières paroles à son encontre. Elle n’avait pas pu parce qu’elle avait l’impression de se retrouver, désormais, à la place de Rylee, tandis que c’était son amoureuse qui régnait dans ses pensées sans qu’elle puisse agir, tandis que c’était à elle de se sentir mal, de se sentir désemparée, et de comprendre qu’elle avait peut-être fait une erreur. Elle n’avait pas pu, parce qu’elle ne pouvait pas comprendre. Elle ne pouvait pas ressentir, elle n’avait jamais vécu la mort de l’un de ses parents, et même si elle n’était pas contente à propos de leur rejet de sa grande sœur, elle les aimait. Elle ne pouvait pas comprendre ce que cela faisait de sentir un vide se former dans son cœur. Elle ne pouvait que s’apercevoir que son vide à elle était en l’absence de Rylee, qu’elle aimait pourtant beaucoup, et qu’elle ne pouvait plus voir. Qu’elle ne pouvait plus voir… Et de temps en temps, elle voyait son nom dans son portable, elle voyait les sms qu’elle avait pu lui envoyer. Pourtant, elle n’arrivait pas à faire le premier pas, encore une fois. Elle n’arrivait pas à appuyer sur les touches pour s’excuser, ou pour parler, ou pour la retrouver…
Alors elle n’aurait jamais cru entendre sa voix lorsque la porte se retrouva doucement frappée. Elle resta bloquée, elle resta muette, encore en pyjama – elle n’avait rien à faire aujourd’hui, et son t-shirt large qui lui servait à dormir était encore sur elle –, se collant contre la porte pour l’écouter, se demandant si elle devait lui ouvrir, se demandant ce qui allait se passer. Elle lui en voulait encore, elle s’en voulait encore. Elle n’avait pas compris pourquoi tant de mots durs étaient sortis de la bouche de la copine de sa sœur, mais elle avait eu l’impression d’avoir fait une connerie. Mais elle avait eu l’impression d’être réprimandée. Elle ne savait pas quoi faire. Elle écoutait silencieusement. Sauf qu’elle entendit Rylee partir. Visiblement, ce n’était pas ce que la jeune Watkins voulait, puisqu’elle déverrouilla la porte pour l’ouvrir, et afficher sa petite mine. Son chaton dans ses bras, elle regarda la Kelley, ne sachant pas si elle était en colère contre elle, si elle était compatissante, si elle était troublée. Ne sachant pas comment réagir. Alors en entendant ses paroles, elle ne put que sourire, et finir par dire doucement T’inquiètes… je crois que c’est plutôt à moi de… de m’excuser. Elle baissa les yeux. Mais oui oui… Entre… Par contre, Marley n’est pas là, elle bosse. Elle se doutait que Rylee était au courant. Après tout, elle l’avait appelée elle, au travers de la porte. Et alors qu’elle la faisait rentrer, Noa ne put s’empêcher de la serrer dans ses bras, oubliant totalement toutes les préoccupations de son esprit pour lui dire doucement Je suis désolée… Pour… Pour ta mère je… je voulais te le dire… Elle avait besoin de le dire. Elle voulait que la blonde sache qu’elle compatissait. Elle voulait que la blonde sache qu’elle n’était pas insensible, qu’elle n’était pas capable de fermer son cœur à une telle tragédie. Et alors qu’elle la lâchait enfin, elle lui demanda Tu… Tu veux boire quelque chose ? Parce qu’elle sentait que cela allait être difficile de parler à la blonde. Avec tout ce qui avait changé.
Rylee se sentait affreusement mal concerant la dernière rencontre avec Noa. Elle n'en avait pas parlé avec Marley tout simplement parce qu'elle s'en voulait vraiment. Et si elle n'avait pas fait le premier dans la minute, ce n'était pas vraiment de sa faute. Les événements, qui avaient bouleversé sa vie, lui avaient donné du fil à retordre. Peut-être que Noa était au courant, peut-être pas. A supposer que les deux frangines se parlaient, c'était beaucoup plus sûr. Alors c'était avec son courage à deux mains pour venir au moment où elle savait Marley de sortie. Combien d'heures étaient passées avant qu'elle ne montait les marches menant à l'appartement des Watkins ? Ce n'était pas une perte de mémoire, elle connaissait par cœur le chemin mais c'était l'idée de se faire rejeter. Elle avait horreur de ça et pourtant,.. Elle se sentait pousser vers la jeune brune, celle envers qui elle n'avait pas été tendre, à tel point qu'elle n'avait plus revue son minois tout ces mois passés.
Aujourd'hui, il n'était plus question d'elle. Son psy, après lui avoir confié ces maux antérieurs à la mort de sa mère, lui avait conseillé d'être honnête, de s'excuser, que le poids qui pesait sur elle, diminuerait et qu'elle s'était assez punie. Injustifiée, oui elle avait été injuste dans ses mots alors qu'elle connaissait Noa, elle était tout sauf ce qu'elle avait bien pu lui dire. Enfin devant la porte, c'était idiot de la voir faire des allers et retours énergiquement entre la cage d'escalier et la porte, en hésitant de toquer à cette dernière ou de partir. Il fallait y penser, elle avait même écrit un discours, mis sur papier mais arrivée devant l'immeuble, elle l'avait tout simplement jeté, alors à ce moment-là, elle ne savait plus quoi dire ou par quoi commencer. « Allez Rylee.. Toque à cette putain de porte ! » s'était-elle dit, intérieurement.
C'était fait, elle avait toqué. Elle savait qu'elle était là et elle avait entendu du mouvement derrière la porte, signe que Noa s'y trouvait vraiment. « Je repasserais plus tard. » La Kelley était prête à confronter ce moment, la Watkins surement un peu moins. En tout cas, loin l'envie de forcer la jeune sœur de sa petite amie – incroyable de se dire ça, après tout ce temps, elle n'avait l'impression de s'y habituer, et un sourire s'afficha sur visage – mais au moment où elle vraiment partir, la porte s'ouvrit. Elle se retourna avec beaucoup d'hésitation, s'attendant à avoir un flot de parole en colère. Doucement, elle noua ses mains juste devant sa poitrine et s'exprima. Elle voulait que Noa entende ce qu'elle avait besoin de dire avant de lui demander de déguerpir mais sa réponse l'avait pris par surprise : « T'inquiètes... Je crois que c'est plutôt à moi de … de m'excuser. » Rylee secoua la tête de droite à gauche, affirmant son désaccord « Non, je t'assure. Rien ne justifier ma colère, je n'aurai pas dû.. » La brunette baissa les yeux alors Rylee baissa les siens sur ses ongles qu'elle avait rongé avant de venir : « Est-ce que je peux rentrer ? - Mais oui oui... Entre... Par contre, Marley n'est pas là, elle bosse. » Ce coup-ci, Rylee hocha de la tête : « Oui je sais. » ajouta t-elle, en entrant dans l'appartement. « Ce n'est pas elle que je suis venue voir. » Une petite note d'humour, essayer d'être comme avant mais elle se rendit compte que ça sonnait faux ; Elles avaient besoin de se parler à cœur ouvert avant de penser à reprendre leur relation.
Tout d'un coup, elle reçu une Noa désemparée dans ses bras, triste même et lui dire : « Je suis désolée... Pour... Pour ta mère, je... je voulais te le dire... - Oh..» C'était dur, c'était dur le soir de s'endormir en ayant cette pensée inévitable de sa mère, c'était dur de voir le visage triste de ses frangines ou de sa mère, c'était dur d'éprouver cette culpabilité que ce psy essaie fortement de la lui retirer mais pour elle, elle était coupable. Elle avait hurlé, accaparé l'attention de sa mère qui était au volant et puis, trou noir. Plus rien. Du flou et des larmes. La gorge serrée, elle baissa la tête en sentant ses yeux s'embuer sous l'impacte du souvenir, sur tout ce qu'elle pensait, et surtout, la douleur. Noa compatissait, Rylee le savait et elle le sentait mais évidemment, cette petite piqure de rappel lui était fatale dans son humeur générale : « C'est gentil, merci ! » s'étrangla t-elle, en désirant garder l'idée principale de sa venue ici.
Au boulot, les condoléances étaient passées, il y avait toujours des regards de pitié ou les « ce n'est pas grave, prend ton temps » comme son boss avait l'habitude de lui dire quand elle arrivait en retard ou s'il y avait des écarts dans son administratif. Du côté de ses amies, elle n'était plus très gâtées et elle n'avait que ses yeux pour pleurer, elle s'était elle-même mise dans cette situation délicate. Elle prit une profonde respiration mais encore une fois, Noa prit les devants : « Tu.. Tu veux boire quelque chose ? » demanda t-elle en se retirant de l'étreinte que Rylee avait volontairement éternisé pour ne pas montrer ses larmes encore brûlante. « Oui, volontiers. Ce que tu veux !» répondit la blonde en pensant que n'importe quoi lui humidifierait la bouche, désormais sèche.
Quelques minutes suffisaient pour redonner contenance à la Kelley : « Je m'obstine mais je ne viens pas ici seulement pour m'excuser sans, tenter de m'expliquer.. » Elle secoua ses mains : « Bon, je ne veux pas non plus te dire pourquoi j'étais en colère.. alors c'est compliqué,j e... » Montée sur ressort, elle remercia la plus jeune en buvant une grosse gorgée du liquide que la Watkins lui avait servi. « Ce que je veux dire c'est que, bon allez... » Elle souffla : « Quand tu es venue me voir, j'étais encore très en colère – mais pas contre toi ! Pas contre toi... - Et j'avais tellement contenu cette... Enfin, tu penses bien que c'était en rapport avec ta sœur, bien sûr... » Elle lâcha : « En fait, j'avais vu ta sœur dans les bras d'une autre ! »
L'information lâchée, elle baissa la tête : « … Enfin, voilà... j'ai vu rouge et vu que je n'avais rien dit, que je n'avais encore rien fait, et bien, je me suis énervée contre ta sœur et l'autre personne... Et.. T'es arrivée peu de temps après, en remetttant le sujet très tabou sur le moment et … j'ai éclaté. » Elle s'approcha de Noa : « Je me sens vraiment mal et je ne savais vraiment pas comment revenir vers toi, je savais pas si tu voulais toujours me parler ou même me revoir... Et puis, il y a eu l'accident et... » Sa gorge se serra : « En..fin... Tu vois ! » Elle regarda la brunette dans les yeux et lui confia : « Tu me manque beaucoup, vraiment... Nos conversations me manquent, nos fous rires me manquent, nos moments chocolat me manquent.. » Elle pensait que les mots allaient être difficile mais en fait, c'était plus facile.
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Jeu 21 Mar - 16:18