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comme un echo du haut de la falaise | ezya

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comme un echo du haut de la falaise | ezya
Mer 6 Fév - 12:12
Il aime bien cette ambiance là. Les commerçants dans leur étal qui vendent avec ferveur leurs produits. Des fruits, des légumes, de la viande, du poisson. Pleins d'odeurs, de couleurs différents qui envahissent les sens du cadet Lewis qui est venu ce mercredi matin à Santa Monica pour aller faire ses emplettes. On dirait pas comme ça, avec son allure de dure à cuire qu'il aimait se promener dans ce genre d'endroit où tout le monde semble être convivial. On l'assimilerait plus pour le mec qui est un pilier de bar que le citoyen qui achète ses mets dans un marché. Cependant, Ezra aime bien être ici. Il a toujours adoré aller au marché. Il trouve que c'est apaisant. Et puis il faut dire que son métier lui permet de livrer des poissons frais aux commerçants et à chaque livraison, il n'hésite pas à revenir pour acheter. D'ailleurs, il est en train de parler avec le commerçant à qui il a livré très tôt ce matin, pendant que les étaux étaient encore en préparation. Le commerçant a le sourire aux lèvres, il est âgé, il doit faire ce marché depuis toujours vu qu'il parlait à tout le monde avant de s'attarder sur le marin. On peut même apercevoir un sourire au coin des lèvres du blond lorsqu'il lui parle. C'est étonnant, lui qui ne sourit pas beaucoup. Mais cependant, Ezra semble être comme un vrai poisson dans l'eau, ici. Les choses aussi simples sont importantes pour lui. Il a toujours été ainsi malgré le fait qu'il montre totalement autre chose aux personnes qui le rencontrent. Ce côté un peu sombre et torturé, ne laissant pas du tout la place aux plus audacieux de pouvoir creuser un peu. Même si le pêcheur accorde tout de même du répit et une légère ouverture qui permet de le connaître un peu plus, notamment avec ses colocataires, ça reste tout de même infime. Ce n'est pas qu'il ne veut pas. C'est juste qu'il est bloqué. Et ça, ça a tendance à le freiner pas mal de fois dans ses relations amicaux et même amoureuses. Enfin bon, l'amour, il a vite oublié et enterré au fin fond de son âme. Depuis elle. Depuis lui. Il prend le sachet que lui tend le commerçant, Ezra voulait payer mais le vieux a insisté pour qu'il garde son argent. Parce qu'il l'apprécie au fond, ça fait quelques temps déjà qu'il le livre et ça ne lui dérange pas du tout de lui offrir des poissons que Ezra lui-même à pêcher avec son équipe. Le loup de mer apprécie le geste et remercie le vieux. En se tournant pour aller arpenter d'autres étaux, il bouscule quelqu'un, faisant tomber le panier de l'inconnu.e. Le regard d'Ezra se dirige vers le sol et machinalement il se baisse pour ramasser « Pardon, excusez-moi, je n'vous ai pas vu. » oui pour se comporter comme ça, il est apaisé. Ce n'est pas son genre de s'excuser comme ça mais pour une fois, il a ressorti ce côté bon garçon tapi en lui. Il se redresse et tend le panier à la personne et enfin son regard accroche le sien. Son cœur a failli s'arrêter de battre alors qu'il reste stoïque face à la brune qui lui fait face. Pendant un instant, il croit rêver. C'est juste impossible de la voir ici ! L'expression sur son visage se raidit soudainement. « Putain merde qu'est-ce que tu fais là Kaya ? »
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comme un echo du haut de la falaise | ezya
Sam 9 Fév - 17:51
Lorsque j’ai décidé ce matin au réveil qu’il me fallait aller au marché faire le plein de fruits et de légumes, je n’aurais jamais pensé me retrouver dans une telle situation. Je n’aurais jamais pensé tomber nez à nez avec lui. Ezra. La journée avait pourtant commencé de façon tout à fait normale. Comme une vieille habitude, j’étais partie pour le marché, panier au bras et liste d’achats dans les mains. J’avais d’abord fait un arrêt par le stand de fruits, souriant à la vieille dame qui était là chaque samedi quand je venais faire mes courses. Comme toujours, elle m’a posé des questions, m’a demandé si tout allait bien dans ma vie, si mon métier ne me fatiguait pas trop. Comme toujours, elle a rajouté une ou deux oranges en plus dans mon panier et m’a fait cadeau d’un sachet de dattes – gourmandise dont je raffolais. Je venais d’acheter un bouquet de fleurs fraîches, colorées et parfumées, quand je me suis rappelée qu’il me fallait du poisson pour mon déjeuner du lendemain midi. Et alors que j’étais en train d’observer l’étalage, hésitant entre du saumon et du cabillaud, c’est là que tout a basculé. Un corps a percuté le mien, mon panier est tombé. Et je suis restée immobile, sonnée, plantée là comme une idiote lorsque j’ai reconnu la voix qui a résonné. Elle a sonné comme un vieux souvenir lointain du passé ; je l’ai reconnue et pourtant elle avait changé. Un peu plus mûre, un peu plus grave aussi. Mais elle était toujours la même – elle me faisait toujours autant frissonner. Et je me suis détestée de sentir ce courant électrique me parcourir l’échine au simple souvenir de ses caresses sur ma peau couleur de caramel.

« Ezra. » Un souffle. Comme un étranglement. La gorge serrée, je reste à l’observer. Il est presque comme dans mon souvenir. Il a changé, comme sa voix, mais il est resté le même. Il est resté aussi beau qu’avant. Il est resté tel que je l’imaginais dans mes songes et mes rêveries coupables depuis que j’avais fui Anchorage. « Je… je… » Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas quoi lui répondre. Que suis-je censée lui répondre ? Du temps était passé. De l’eau avait coulé sous les ponts. Mais j’avais l’impression de me retrouver des années auparavant, alors que mon cœur se déchirait en deux pour deux hommes que je n’avais finalement jamais mérités. « Je vis ici… je lâche finalement, presque dans un murmure et le regard baissé. Je viens là faire mon marché… » C’est presque comme si je m’excusais d’avoir été, d’avoir croisé sa route. C’est presque comme si je m’excusais d’exister. Un peu machinalement, je me mets à regarder par-dessus son épaule, alentour, comme si j’espérais apercevoir une autre silhouette. Une silhouette familière, même après toutes ces années. Comme si j’espérais et redoutais à la fois apercevoir non loin le visage de mon mari. Alors je ne sais pas comment me sentir lorsque je prends conscience que Adriel n’est pas avec Ezra. Pourquoi le serait-il ? Pourquoi voudrais-je qu’il le soit ? Mal à l’aise, je baisse les yeux sur mon panier que j’ai récupéré. Mes fleurs se sont éparpillées, les pétales sont tombés. Ces fleurs ressemblent un peu à l’état de mon cœur en cet instant – mal en point, perdu. « Et toi ? » Écartelé.
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comme un echo du haut de la falaise | ezya
Mer 6 Mar - 13:40
C'est une bourrasque. Un torrent. Voilà qui est Kaya pour lui. A ce moment là. Déjà qu'elle le hante dans ses songes, maintenant la voilà, à nouveau face à lui. Ce n'est pas possible. C'est un rêve. En tout cas, il se persuade un instant qu'elle est un mirage. Comme l'oasis qui apparaît soudainement en plein milieu du désert alors que notre corps est en plein déshydratation. Que notre esprit nous joue des tours juste parce qu'on a tellement envie de voir cette putain d'oasis. Pendant un court instant, oui, il le pense. Pourtant elle lâche son prénom. Balayant complètement ses doutes. Non, elle est bien là. Devant lui, à lui dire qu'elle vient faire son marché et qu'elle vit dans la cité des anges. Quelle est la probabilité au juste qu'ils soient dans la même ville après un silence radio de deux ans ?! Ezra remarque assez vite que son regard ébène se hasarde derrière son épaule. Elle cherche qui ? Adriel ?! L'expression sur son visage devient sombre et il fronce les sourcils automatiquement. Cette douleur de les avoir perdus, elle et lui, le frappe soudainement en plein cœur. Ravivant cette colère qu'il traîne depuis qu'il est revenu dans la cité des lumières. Cette colère qui est le fruit même de sa culpabilité. Mais Ezra est du genre à renvoyer la faute chez les autres. C'est toujours comme ça avec lui. Et là il sent qu'il ne va pas être tendre avec elle même si cette dernière semble ne pas avoir le courage de le regarder dans les yeux. « Je te dis tout de suite, tu n'es rien pour moi. Alors évitons de parler comme si on était content de se revoir. » c'est lâché comme un boulet de canon. Son ton est dur et violent. « Je ne vais pas te raconter ma vie et je ne vais pas m'intéresser à la tienne. » plus il la regarde, plus il voit le souvenir d'Adriel dans ses pupilles. Et ça ne fait qu'accroître le mal être qu'il ressent depuis sa disparition. Pourtant... Kaya est la seule femme qui tourmente son cœur. Il serre la mâchoire, il ne sait pas comment canaliser cette rage qu'il ressent. Surtout lorsque son iris se pose sur l'annulaire gauche de Kaya. D'un geste abrupte, il lui prend la main où était la bague qu'il a reconnue. En même temps à leur mariage, il a été le témoin d'Adriel. « Qu'est-ce que tu fais avec ça ?! » il relève ses pupilles animées de fureur pour se heurter dans les siennes. « Répond moi !!! Tu n'as plus le droit de la porter !!!! » il hausse un peu le ton, ce qui fait que les gens aux alentours se retournent vers eux. Y a même le commerçant avec qui il parlait il y a quelques instants qui le fixe, étonné peut-être de le voir dans cet état. Dire qu'il y a quelques secondes, le marin souriait.
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comme un echo du haut de la falaise | ezya
Mar 19 Mar - 12:34
J’ai l’impression d’être submergée par une vague glacée qui me fige le sang jusque dans mes veines. Qui fait exploser mes os, un par un. Lentement. Je sens la douleur s’emparer de mon corps avec une violence telle que mon souffle se coupe quelque part entre mes poumons et ma bouche asséchée. Je ne m’étais pas imaginé le revoir, ici. Je ne m’étais pas imaginé le revoir, dans ces circonstances. Ezra amenait dans son sillage tant de souvenirs – le goût sucré de baisers cachés, la brûlure de caresses dérobées. La tempête d’un amour qui avait tout dévasté dans ma petite vie bien rangée. Je ne pouvais ignorer les battements affolés contre mes côtes, je ne pouvais ignorer mon ventre qui se tordait. Et malgré la dureté du blond, malgré la haine coléreuse qui transpirait de ses prunelles comme un ciel d’orage, je ne pouvais m’insensibiliser à tout ce que j’avais ressenti. Tout ce que je ressentais encore, même après toutes ces années. M’insensibiliser à tout ce que nous avions vécu tous les deux. Notre histoire. Notre passion. Notre amour. Ezra avait beau me détester aujourd’hui, me restaient encore notre passé. Nos souvenirs. « Je… je ne m’attendais pas à ce que tu me racontes ta vie, je lâche doucement, à la fois intimidée et effrayée par son comportement défiant. » Je ne pouvais lui en vouloir – mais ça n’en restait pas moins douloureux, même après tout ce temps.

Alors je reste plantée là, comme une idiote. Je reste silencieuse sans savoir quoi dire. Sans être capable de bouger. Je devrais sûrement partir mais je m’en sens incapable, comme paralysée. Paralysée par les pupilles du blond qui me rappellent toutes ces fois où je me suis sentie me liquéfier sous son regard ; paralysée par les pupilles du blond qui me rappellent toutes ces fois où j’étais souple comme une liane entre ses bras. Toute à mes pensées, je sursaute violemment lorsque la voix rauque fend l’air à nouveau, éclair au beau milieu de l’orage qui gronde. J’ai un geste de recul instinctif quand il empoigne durement ma main gauche mais sa poigne est telle que je ne peux que grimace de douleur. Surprise et effrayée, je le fixe sans véritablement comprendre sa colère. Adriel n’a-t-il jamais spécifié que le divorce n’avait jamais été prononcé ? Peut-être ne se parlaient-ils plus. À cause de moi. À cause de Ezra et moi. J’étais perdue. Je sens ma lèvre inférieure trembloter, les doigts de Ezra sont comme un tison chauffé à blanc. Et je rentre un peu plus ma tête entre mes épaules. « Ezra… Tu me fais mal, je plaide à mi-voix, le regard furetant autour de nous alors que quelques visages curieux commencent à nous dévisager. Ezra, s’il te plaît, tu me fais peur… » Je ne comprenais pas sa colère, sa rage. Je pouvais comprendre qu’il m’en veuille d’être partie, d’avoir quitté sa vie sans aucun mot. Sans rien lui dire, sans même lui dire au revoir. Mais les années passant, ça n’avait rien changé à tout ce que nous étions déjà à l’époque : deux amants qui trompaient chacun cette même personne si importante à leurs yeux.
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comme un echo du haut de la falaise | ezya
Lun 22 Juil - 17:04
Il garde au plus profond de lui cette rage incommensurable. Qu'il n'a jamais su contrôler malgré les années qui défilent. D'ailleurs, plus il prend de l'âge, plus c'est pire en tout cas c'est l'impression qu'il a lorsqu'il se met à réfléchir sur ses actes. Il aurait aimé ne pas réagir ainsi face à ce visage qui le hante sans cesse. Il aurait pu lui dire combien elle lui a avait manqué. Il aurait pu la prendre dans ses bras et la serrer fort comme si c'était la dernière fois qu'il la sent tout contre lui. Sa présence lui a manquée c'est sûr. Pourtant, il agit autrement. Son iris ne s'est pas adouci à sa vue. Ses pupilles restent dur comme le fer alors que son cœur connaît un rythme effréné dû à la seule présence de Kaya. Il se noie complètement dans les méandres de son passé et du souvenir d'Adriel. Alors oui, ça sort tout seul. Il dit qu'il en a rien à foutre de sa vie. Ses mots sont comme des venins parce qu'il a juste envie de lui faire mal. De la rendre aussi mal que lui. Elle vit sa vie pépère ici, fait son marché quotidiennement dans ce coin de la ville... alors que lui il est confronté à toute cette colère et cette culpabilité qu'il traîne comme des boulets à ses pieds. Oui il voulait la rendre mal !! Qu'elle aussi ne soit plus en paix. Tout comme lui. L’égoïsme d'Ezra l'a toujours grignoté depuis le départ de son géniteur. Il n'a jamais été dans la demie mesure. Il a tellement été habitué à ne penser qu'à lui depuis longtemps que se remettre en question est devenu presque impossible pour lui. Surtout quand ça touche son cœur. Il ne lui répond même pas quand elle assure d'une voix frêle qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui conte ses aventures. Non, c'est passé au-dessus ça. Parce qu'il a vu la bague qui orne toujours son annulaire gauche. Ce qui ne fait que déclencher une bombe en son être. Il ne fait même plus attention à la manière dont il lui a prend la main et à la force qu'il fait preuve, ni aux regards autours d'eux. Et même les supplications de Kaya lui disant qu'il lui fait peur ne semblent pas l'atteindre. Non, lui, il tient fermement son poignet et n'est pas du tout décidé à la lâcher. Il se rapproche d'elle, menaçant. « Je m'en fous ! Tu n'as plus le droit de porter cette bague !! » répète-il, faisant éclater sa rage avec sa voix. « Comment tu peux la porter alors qu'il n'est plus là ?!? C'est à cause de toi tout ça !!! » il lâche enfin l'information sur la disparition d'Adriel. Il ne sait pas si elle le savait mais en fait il s'en fout royalement. Pour lui, elle n'a pas à porter cette bague encore maintenant. Il lui crache toute sa fureur sans se pré-occuper de ce que Kaya pouvait ressentir.
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comme un echo du haut de la falaise | ezya
Mar 13 Aoû - 11:35
J’ai peur et j’ai mal de voir Ezra aujourd’hui. J’avais pourtant tant de fois imaginé nos retrouvailles sans oser les espérer. J’avais pourtant tant de fois imaginé ce moment où mon âme se heurterait à nouveau à la sienne, le cœur au bord des lèvres et le corps tremblant. Mais ce que j’étais en train de vivre n’avait rien à voir avec tout ce que mon esprit avait espéré. Tout ça n’avait rien à voir avec toutes ces chimères qui s’était créées au creux de ma cage thoracique atrophiée. C’est juste un cauchemar qui m’envahit, le frisson glacé me dévalant la colonne vertébrale comme une cascade d’eau froide sur ma peau. Le contact des doigts de Ezra autour de mon poignet me brûle, me rappelle à des souvenirs que je n’avais jamais pu oublier malgré toutes les années passées. Le blond avait toujours été passionné, emporté. Il avait toujours eu cette flamme brûlant au fond de son être et c’était ce qui m’avait plu – la tempête qui se déchaînait dans ses gestes quand je me retrouvais dans ses bras, le corps souple et la voix éraillée. Quand Adriel était la force tranquille et sereine, Ezra était l’orage et les éléments qui se déchaînent. Et je me sentais toujours aussi fébrile, attirée par ce côté sauvage, même après tout ce temps.

La proximité du blond me réchauffe la chair et j’ai le rouge qui me monte aux joues. Partagée entre peur et attirance, je continue de le fixer sans véritablement le voir parce que mes yeux se sont embués de larmes brûlantes qui n’osent même pas couler. Je ne cherche plus à me débattre, je suis complètement paralysée. « Ezra… qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu veux dire ? » Fronçant les sourcils, je refuse de comprendre la réalité que l’homme me jette à la figure sans ménagement. Il n’est plus là. Bien sûr qu’il n’était pas, je l’avais quitté. J’avais fui. Mais il y avait quelque chose dans les yeux de Ezra qui me hurlait autre chose. Qui me hurlait une autre réalité que je suis incapable d’accepter. « De quoi tu parles ? demandé-je, la voix tremblante. Qu’est-ce qui est à cause de moi ? » Un hoquet se bloque dans ma gorge, j’ai la poitrine sur le point d’exploser. Je crois que mes jambes menacent de me laisser tomber, trop faibles pour supporter le poids de ma culpabilité. Ma respiration devient trop bruyante, elle siffle de façon désagréable à mes oreilles. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Où est Adriel ? » Les mots se meurent sur mes lèvres, douloureux. Ils pleurent l’absence d’un mari que je ne méritais pas. Que je ne méritais plus. Ils redoutent la vérité qui se dessine déjà dans les pupilles assombries de l’homme en face de moi. « Ezra, dis-moi où est Adriel ? je demande une nouvelle fois, plus fort, les sourcils froncés et les larmes roulant sur la peau brune de mes joues. »
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Dim 29 Sep - 15:46
Je n’arrive plus à contrôler ma force. Je le vois dans ses pupilles qu’elle commence à être effrayée et même avoir mal. Je le sais. Mais je ne contrôle absolument plus rien. Ce feu ardent qui est ma rage a totalement pris possession de mon être. Elle veut consumer complètement l’âme de Kaya. Comme elle me calcine mon essence jusqu’à ne plus rien n’être qu’une boule de feu qui ravage tout sur son passage. Et pourtant ça me fait mal de la voir comme ça. Mon cœur ne supporte pas de voir perler ces larmes sur sa peau caramel. Il hurle à la mort, un vrai loup criant sa peine devant le regard de la Lune pleine. Mais porter cette bague est un affront. C’est pour ça que je suis comme ça. Déjà que de la voir me font raviver des souvenirs qui m’écorchent. La culpabilité d’avoir trahi mon frère de cœur m’a frappé en plein visage. Mais ce manque aussi d’elle, de tout d’elle qui me rappelle combien elle s’est insinuée dans ma peau, dans mon être, dans mon cœur. Tout ça c’est vraiment trop pour moi. Alors oui, je ne contrôle plus rien. Je lui gueule dessus, rien à foutre des passants tout autours de nous. Rien à foutre de ce qu’on peut dire. J’ai déjà fait abstraction de tout ça. Y a que ma fureur et mon trop plein de culpabilité qui animent mon corps et mes mots à cet instant. Mais vu sa réponse, elle ne semble pas être au courant de tout ce que je raconte. C’est pas vrai ! J’enrage ! Mes sourcils se froncent d’autant plus et mon étreinte sur son poignet se fait de plus en plus forte. Je le sens. Ma raison a fui depuis longtemps. « Putain tu comprends rien ou quoi ?! » mes mots sont durs comme de la pierre. « Qu’est-ce que t’arrives pas à capter dans ‘il n’est plus là’ hein ?!? » je n’arrive pas à dire le mot. J’ai l’impression que si je le dis, je vais m’effondrer. J’ai tenu grâce à ce caractère bien trempé que je me suis forgé depuis tant d’années. J’ai même pas pleurer pendant son enterrement. Enfin j’y étais même pas alors que la petite sœur d’Adriel aurait voulu que je sois là. Mais moi, je n’arrivais pas. C’est à cause de moi tout ça. Et… à cause de Kaya. Qui est là en train de pleurer et qui me demande où il est, qu’est-ce qui s’est passé… Putain, j’enrage !!! « Tout est de ta faute !! » je lui crache tout mon venin. Je ne m’arrête pas. « C’est à cause de toi si j’ai pas pu le sauver !!! C’est à cause de toi qu’il ne me parlait plus et qu’il s’est fait emporté par la vague !!! Parce qu’on ne faisait plus équipe !!! C’EST A CAUSE DE TOI !!! » mon souffle est court. J’ai l’impression que je ne respirais plus durant ma phrase, tellement j’ai crié. Mon regard commence à s’embrumer.
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comme un echo du haut de la falaise | ezya
Mar 26 Nov - 19:21
Même sans entendre Ezra me la dire réellement, la vérité semble vouloir s’insinuer sous ma peau. C’est comme un poison, douloureux et brûlant. Adriel est mort, n’est-ce pas ? Adriel est mort. Les mots tournent dans ma tête comme un carrousel infernal. Je voudrais pouvoir me voiler la face et ne pas me rappeler de tout le mal que je lui avais fait. Je voudrais ne plus y penser et oublier que je les ai blessés – eux, les meilleurs amis de toute une vie. Je retiens un sanglot, je retiens une grimace. Mon poignet me lance mais c’est la douleur de mon cœur, brûlante, qui est la plus insoutenable. J’ai l’impression que mon cœur se brise en mille morceaux sous la vague glacée de culpabilité qui me noie de l’intérieur. La douleur dans la voix du blond me fait trembler et je détourne le regard, incapable de le soutenir plus longtemps. « Je suis désolée, je souffle, à peine audible. Je suis désolée, Ezra. » Je ne sais pas quoi lui dire d’autre parce qu’il n’y a que ces mots-là qui me viennent en cet instant. Que ces mots-là que je suis capable de dire à voix haute.

« Je sais… Je sais que c’est de ma faute. » Comment pourrait-il en être autrement ? J’étais responsable de leur amitié anéantie alors que je m’étais montrée trop égoïste. Tant de douleur à cause d’une seule personne – moi. Combien de fois ai-je essayé de me persuader que je ne devais pas céder à mes sentiments, mon attirance pour Ezra ? Combien de fois me suis-je répété que Adriel ne méritait pas que je le blesse ainsi ? Et pourtant. Et pourtant, mon cœur avait été plus fort que ma raison. J’avais été faible. J’avais été monstrueuse. « Je n’ai jamais voulu… Je n’ai jamais voulu que vous vous déchiriez à cause de moi… j’ajoute dans un sanglot alors que je ne fais même plus l’effort de retenir mes larmes. Je ne voulais pas… » Mais n’était-il pas trop tard pour les remords et les regrets ? Ça ne changerait rien. Adriel resterait mort. Leur amitié resterait gâchée. Notre amour resterait brisé. Et mes mots, mes excuses ne serviraient qu’à ajouter un peu plus de sel sur nos plaies. « Je suis désolée, Ezra… Pardonne-moi, s’il te plaît. Pardonne-moi… » Mais comment mon ancien amant aurait-il pu me pardonner ? La douleur, la colère étaient trop grandes. Il m’en voulait et il s’en voulait. Je m’en voulais aussi. C’était un marasme de culpabilité aigre qui donnait à la vie un goût de papier mâché aussi dégueulasse que la saveur d’une histoire inachevée.
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comme un echo du haut de la falaise | ezya
Mer 27 Nov - 17:02
Ma fureur se déverse sur elle. Ravageant tout sur son passage. Tel un raz de marée, je l’engloutis complètement. C’est plus fort que moi. Je suis hors de moi. Et plus elle s’excuse, plus cette rage que j’ai contenu depuis que je suis arrivé dans la cité des anges lui explose en pleine face. Je la vois éclater en sanglot, envoyant toute la faute sur elle. Elle ne retient plus rien. Ça me fait mal de la voir comme ça. Ça me tue de lui en vouloir autant alors que je sais qu’au fond de moi, je suis fautif aussi. Mais mon chagrin m’aveugle. Je préfère l’accabler de tout mes maux que de me dire que j’ai participé à la destruction de notre amitié à Adriel et moi. « T’avais qu’à réfléchir avant de me tourner autour !!! » que je crache une dernière fois. Je suis injuste. Parce qu’en réalité j’aurais pu ne rien faire. J’aurais pu juste être là, l’ami d’Adriel et de Kaya et être heureux pour eux deux. Je l’ai été. Mais je n’ai pas pu empêcher mon cœur de vibrer pour la femme de mon meilleur ami. Je n’ai pas pu retenir mon regard flirter avec le sien. Je n’ai pas pu empêcher mes mains de se perdre sur sa peau hâlée. Ni mes lèvres se consumer contre les siennes. Pourtant là maintenant, ce n’est pas ce que je vois. Devant moi, elle est juste un torrent de graviers qui a enseveli un amour fraternel de neuf ans. Le marchand avec qui je parlais tout à l’heure vient mettre son grain de sel. « Hey doucement mon garçon, tu n’vois pas que tu lui fais mal ? » je lui lâche un regard de haine même si mes pupilles commencent à se voiler. De quoi il se mêle le vieux ?! Il pose sa grande main sur mon épaule, il soutient mon regard, il ne faillit pas. « Allez c’est bon lâche là, tu n’crois pas que ça suffit maintenant ? » il est calme, il ne tente rien qui pourrait me faire vriller encore plus. Et pourtant je sens sa main qui reste ferme. Il ne va pas partir tant que je n’aurai pas retrouver ma raison. Mes doigts se décrispent et enfin je lâche mon emprise sur son poignet. Je reste silencieux et je jette un dernier regard sur Kaya en pleur. Mon cœur éclate en lambeaux. Et sans un mot de plus, je lui tourne le dos. Je me remets à marcher, m’éloignant d’eux. L’âme décomposée et le cœur meurtri par ces retrouvailles.

FIN
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