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you, me and her • jolene

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you, me and her • jolene
Sam 26 Jan - 10:40
Je viens de rentrer dans mon cinquième mois de grossesse. Maintenant bébé bouge et il semble avoir beaucoup d'énergie à revendre ! Je ne sais pas si je voudrais partager tout ça, les problèmes et les joies de la grossesse, avec Jaxon. De toute façon la question se pose pas, depuis notre "discussion" il y a bien 3-4 semaines de ça, pas de nouvelles. Enfin, on se croise de temps en temps dans les couloirs de l'hôpital mais ça s'arrête là. Est-ce qu'il réalise qu'il y a une deadline dans cette histoire ou pas du tout ? Bon, pour être honnête, je suis pas franchement allée vers lui non plus donc bon... Et pour être encore plus honnête j'ai même pas dit à Romy, qui est pourtant ma meilleure amie à qui je dis absolument tout, que Jax était de retour. Seule Nala sait, et c'est uniquement parce qu'elle bosse dans le même service.

Quoi qu'il en soit, ce soir il n'est question de rien de tout ça. Romy m'a invitée à un genre de soirée spéciale célébrités. Enfin, une soirée en l'honneur d'un film ou d'une série, enfin je sais pas trop. J'ai accepté uniquement parce que c'est l'occasion pour moi de me pomponner et de me faire belle. Et franchement, entre la Bolivie, la grossesse et le boulot, ça fait un moment que je suis pas sortie en mode femme fatale. Et avec la paire de seins que j'ai en ce moment - merci la grossesse - ce serait un crime de les garder cachés chez moi ! Alors me voilà vêtue d'une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], mes cheveux détachés, et que la fête commence ! Je rentre avec Romy et tout se passe bien au début, jusqu'à ce que je décide d'aller me prendre un verre. Je lui assure que tout va bien et je me dirige vers le bar où je commande un cocktail sans alcool. « Merci. » je dis en prenant le verre. Je m'apprête à boire une gorgée quand je vois une femme passer à quelques mètres de là... avec Jaxon à son bras. Et je manque de m'étouffer avec ma gorgée. « Merde ! » je m'exclame en me retournant, mais je crois qu'il est déjà trop tard, il me semble avoir capté le regard de Jax. Je crois. Mais je ne suis pas certaine. Mais qu'est-ce qu'il fait ici bon sang ? Il n'a rien à faire là ! Et dire que je voulais juste passer une soirée sympa, loin de mes problèmes quotidiens... Il faut que je retrouve Romy. Je finis mon verre et je me lève, commençant à chercher mon amie du regard, mais il y a foule. Et soudain je me retrouve nez à nez avec ce couple que j'aurais préféré ne jamais voir. « Oh, bonsoir ! » je lance, un peu gênée. Est-ce que je suis censée faire comme si je ne le connaissais pas ? Il a fait de la thérapie avec sa femme alors peut-être qu'il a parlé de moi ? J'ai aucune idée de ce que je suis censée dire ou faire. Peut-être que je devrais simplement leur souhaiter une bonne soirée et continuer mon chemin.

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you, me and her • jolene
Mar 29 Jan - 10:58
 « Chéri ! T’es prêt ? » Debout devant le miroir de notre chambre, l’esprit vagabond, je termine de nouer ma cravate, franchement pas motivé à l’idée d’aller me mélanger aves des gens d’un milieu que je ne connais que trop peu, et qui ne m’intéresse pas vraiment. Charlotte travaille dans une maison de production depuis quelques années déjà, elle adore son boulot, le monde du cinéma l’a toujours fascinée. Moi, ça me passe un peu au dessus. J’aime bien allez au ciné de temps en temps mais ça s’arrête là. Mon épouse s’approche pour m’aider à mettre correctement la cravate dans le col de ma chemise, sourire aux lèvres. « T’es beau. » J’ai pas vraiment envie de sourire. Depuis que je sais que Solène porte notre enfant, j’ai du mal à canaliser mes pensées, à faire semblant, à jouer les maris parfaits. On a fait une thérapie Charlotte et moi, on est encore dedans d’ailleurs même si c’est moins fréquent d’avant. Elle a l’air de croire que tout va mieux depuis que je suis rentré définitivement de Bolivie, et que de ce fait je ne vois plus Solène. Elle ne connait que son prénom, elle ne l’a jamais vue, et ce n’est pas plus mal. J’imagine mal les deux femmes l’une en face de l’autre, à se scinder pour voir qui des deux est la plus à même de me rendre heureux. J’aime Charlotte, j’aime la stabilité que m’a apporté notre couple, mais ce n’est en rien comparable à ce que j’ai pu vivre avec Solène, la passion dévorante, l’amour puissant qui m’a donné des ailes et m’a rendu plus heureux que jamais. Mais tout ça c’est du passé. « Tu sais, je pensais… maintenant que ça va mieux, on pourrait penser à… fonder une famille… » Mon sang se glace. Quoi ? Je me racle un peu la gorge. « On peut parler de ça une autre fois ? On va être en retard… » C’est ça, fuis encore, t’es bon qu’à ça. Un échange de baiser aussi futile que fugace, et nous quittons la maison pour rejoindre l’endroit où se passe la soirée à laquelle nous sommes conviés.

Je ne suis pas vraiment présent, disons que je fais plutôt acte de présence. Je repense à la proposition de Charlotte un peu plus tôt, comment lui dire que ce n’est pas avec elle que j’ai envie de fonder une famille ? J’ai tellement peur de la faire souffrir. Mon épouse agrippée à mon bras, elle me traîne partout pour me présenter à qui voudra bien entendre que je suis ‘le fameux’, de qui elle parle sans arrêt. Génial. Juste ce qu’il fallait pour me sentir encore plus mal. Et comme si ça ne suffisait pas, j’ai l’impression d’avoir vu Solène. Je vous jure j’ai parfois l’impression d’avoir des hallucinations. Et comme c’est bien ma veine, il faut que ces hallucinations n’en soient pas. « Oh, bonsoir ! » Mon regard se fige sur la silhouette - divine - de Solène alors que mon coeur s’accélère. « Bonsoir ? » Charlotte tourne la tête vers moi et semble me demander qui est cette jeune femme qui semble me connaître. « Melle Chateaubriand… » Ne pas l’appeler par son prénom. Ne pas donner d’indice. « C’est étonnant de se retrouver ici ! » Je tente un sourire mais j’ai juste envie de creuser ma propre tombe. « Vous devez travailler avec Jaxon ? Je me présente, puisqu’il n’est pas doué à cette discipline. Charlotte Parker, son épouse. » Elle tend la main en direction de Solène et je serre les dents, cherchant à faire comprendre à Solène que j’ai besoin qu’elle m’aide sur ce coup là, même si j’ai bien conscience qu’elle aurait tous les droits de me planter.
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you, me and her • jolene
Dim 3 Fév - 13:43
Oh bon sang mais qu'est-ce qu'il m'a pris de les saluer comme ça ? Je suis idiote. J'aurais du les éviter, les ignorer, passer devant eux en prétendant de ne pas les voir, comme si je ne le connaissais pas. J'aurais du faire ça. Je le peux sûrement encore. Non. Ce serait étrange, et suspect. Et malgré tout ce qu'il s'est passé avec Jaxon - et ce qu'il se passe -, je refuse de me mêler de son couple. C'est à lui de voir ce qu'il veut, et ce qu'il doit faire. Mais j'avoue que le voir là, avec sa femme, alors que je porte son enfant, ce qu'il sait depuis plusieurs semaines maintenant... Et il n'est même pas revenu me parler à ce sujet ! Je suis furieuse. Et en même temps je ne peux m'empêcher d'être heureuse de le revoir, d'avoir envie de lui aussi. Mais qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? Les hormones. Oui, c'est sûrement ça. Je porte son enfant alors forcément les hormones de grossesse m'incitent à me rapprocher du père. C'est sûrement ça. Il faut que je garde mon calme. « Melle Chateaubriand… » Oh. Il veut la jouer comme ça. Très bien. Après tout ce sont ses histoires, je ne veux pas m'en mêler, je ne dois pas m'en mêler. Autant suivre le mouvement avant de pouvoir prendre la première porte de sortie et m'enfuir de ce traquenard. « Très étonnant en effet, Docteur Parker. » J'esquisse un faible sourire, mais je crois que mon regard est peut-être légèrement assassin. Arrête d'être bizarre, bon sang ! Allez, j'invente une excuse et... « Vous devez travailler avec Jaxon ? Je me présente, puisqu'il n'est pas doué à cette discipline. Charlotte Parker, son épouse.» Et merde. Je souris et je serre la main qu'elle me tends. Quel autre choix j'ai ? Je n'ai pas envie de jouer la comédie. Je n'ai jamais voulu ça. C'est bien pour cette raison que j'ai souvent tanné Jaxon pour qu'il quitte sa femme et qu'on puisse enfin être vraiment ensemble sans avoir à se cacher. C'est bien pour ça aussi qu'en Bolivie je suis retombée dans ses bras immédiatement. Parce qu'on était seuls et libres d'être ensemble au grand jour. « Enchantée, Mrs. Parker. Solène Chateaubriand. Mais on ne peut pas dire que je travaille avec votre mari. Je suis infirmière, alors je fais tout le boulot et lui il arrive après la bataille pour signer les ordonnances. » je réplique en faisant un nouveau sourire. Voilà, très bien, je me montre charmante, avenante, gentille, polie, drôle, rien qui n'éveille les soupçons pas vrai ? Maintenant une excuse. Cerveau fait ton boulot ! « Ravie de vous avoir croisés en tout cas, mais je ne vais pas vous accaparer plus longtemps, je ne voudrais pas déranger. En plus ma fiancée doit être en train de me chercher partout, je ferais sûrement mieux de la retrouver avant qu'elle s'inquiète. » Bon, dès que je la vois faudra que je pense à dire à Romy qu'à présent elle est ma fiancée pour la soirée. Merde, j'espère qu'elle va accepter. Au moins devant eux. Elle acceptera pas, je crois me souvenir que ce sont des choses qu'elle préfère ne pas montrer en public, à cause de l'image ou je ne sais quoi. Ou alors c'est sa partenaire ? Je ne sais plus. Bon sang ce que je suis troublée ! Bon au moins, sa femme peut me croire fiancée et homosexuelle. Et j'ai une bonne excuse pour m'en aller. Je crois que j'ai géré. J'espère que j'ai géré.
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you, me and her • jolene
Jeu 14 Fév - 9:51
Je me sens affreusement con. Jamais je n’aurai pu imaginer me retrouver ma femme à mon bras, face à la seule femme au monde qui ait eu le pouvoir de me faire frémir. Et qui porte aujourd’hui mon enfant. Mon sang se glace, je ne sais pas comment me comporter. Charlotte n’est pas idiote, si je ne fais pas un minimum face à la situation elle se rendra compte de quelque chose. Et d’ailleurs, je peine à entrer dans mon mensonge puisque la femme qui partage ma vie se présente avant même que je n’ai eu le temps de le faire moi-même. Peut-être juste qu’au fond, je n’avais pas envie de les présenter l’une à l’autre. Fuir, encore et toujours. « Enchantée, Mrs. Parker. Solène Chateaubriand. Mais on ne peut pas dire que je travaille avec votre mari. Je suis infirmière, alors je fais tout le boulot et lui il arrive après la bataille pour signer les ordonnances. » Je serre les dents en l’entendant donner son prénom, et lève finalement les yeux au ciel lorsqu’elle dépeint mon métier et le sien. Comme si je n’étais là que pour signer des ordonnances. Elle exagère. « Solène… » souffle Charlotte sûrement pour elle-même, mais je l’entends. Je crois que c’est tout ce qu’elle a retenu, et c’est bien là le problème. « Ravie de vous avoir croisés en tout cas, mais je ne vais pas vous accaparer plus longtemps, je ne voudrais pas déranger. En plus ma fiancée doit être en train de me chercher partout, je ferais sûrement mieux de la retrouver avant qu'elle s'inquiète. » Je fronce les sourcils en entendant son discours, mais de quoi elle parle exactement ? C’est tout ce qu’elle a trouvé comme excuse ? Je rêve. N’importe quoi. Je me contente d’un hochement de tête et lâche un « Bonne soirée. » plutôt froid, sans trop m’en rendre compte. Elle s’éclipse et je fais en sorte de ne surtout pas laisser traîner mon regard trop longtemps sur elle, reposant ce dernier sur mon épouse. « C’est elle ? » Je lâche un rire idiot et cherche à me dédouaner. « Elle aime les femmes. » Vu le regard de Charlotte, je crois que ça ne fonctionne pas, alors pour une fois je lui dis la vérité, une part en tout cas, après avoir lâché un soupir. « Oui, c’est elle. C’était elle. » Je finis ma coupe de champagne d’une traite et secoue la tête. « Mais tu vois, plus rien à craindre, elle va avoir un bébé avec sa fiancée, elle a tiré un trait sur moi, autant que moi sur elle ! » Bah voyons ! « Je vais nous chercher à boire, je reviens. » Un baiser sur ses lèvres à la volée et je file nous chercher deux coupes de champagne. Mais en arrivant au buffet, je vois Solène, une coupe entre les mains. Je la regarde et m’adresse à elle sans filtre aucun. « J’espère que c’est pas pour toi. » Je baisse les yeux sur la coupe, puis sur son ventre, et replonge mon regard dans le sien. « Tu as changé de bord alors ? » Très indélicat. Tout moi.
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you, me and her • jolene
Dim 17 Fév - 14:39
Est-ce que tout ça était vraiment réel ? Est-ce que je viens juste de tomber sur Jaxon et sa femme, et prétendu être fiancée avec Romy ? Bon sang. A quel moment la soirée s'est mise à buguer, parce que là je comprends pas. Je sais même pas quoi faire. Romy est introuvable. Je n'ai plus qu'à me replier au bar, en espérant qu'elle ai la même idée. « Une coupe s'il-vous-plait. Sans alcool. » je demande au barman, me souvenant des conseils de Romy, un peu plus tôt dans la soirée. J'ai l'impression que c'était il y a une éternité. Le pire dans tout ça ? C'est que l'image de Jax et moi... seuls dans un placard... à réussit à s'insinuer dans mon esprit. Non mais sérieusement, qu'est-ce qui va pas chez moi ? J'crois que je suis bonne pour une sacrée dose de thérapie. En attendant, je reste là, au bar, espérant que Romy vienne me sauver, qu'elle aussi elle en ait marre et qu'on quitte cette soirée. Sauf que ce n'est pas Romy qui me rejoins au bar. « Jaxon... » je lâche en levant les yeux au ciel. De quoi il se mêle franchement ? « C'est sans alcool. Et je te rappelle qu'il n'y a pas de "bord", enfin pas pour moi. » Les avantages d'être pansexuelle. Je tombe amoureuse de ce que les gens ont dans la tête, pas entre les jambes. Mais franchement, plus ça va, plus je me demande comment j'ai pu tomber amoureuse de lui. Merde, non, il ne faut pas que je me fasse la liste mentale de toutes les raisons... sinon je suis définitivement perdue. « Je ne suis pas sûre que tu devrais me parler. » je murmure alors un peu tristement. Je n'ai jamais aimé devoir faire des cachotteries, se voir en secret, même si je dois reconnaître que ça a ses avantages. Malgré tout ce qu'il se passe, ou s'est passé, je ne veux toujours pas qu'il s'attire d'ennuis. Est-ce que je suis aussi pathétique que j'ai l'impression de l'être ? « Tu devrais retourner auprès de ta femme. » dis-je en lissant le col de sa veste d'un geste mécanique. Jaxon a le don de me rendre folle. J'ignore comment il fait ça. Comment je peux avoir autant de sentiments contraires à son égard ? C'est pas humain. Et pourtant... Je reviens subitement à mes esprits et retire ma main. Reprends-toi Solène ! J'avale ma coupe d'un trait. « Je crois que j'ai besoin de prendre un peu l'air, excuse-moi. »


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you, me and her • jolene
Mar 19 Fév - 9:36
J’espère qu’elle ne boit pas d’alcool, je ne peux m’empêcher de me poser la question, même si je pense que Solène est suffisamment intelligente pour ne pas faire ce genre de connerie pendant sa grossesse. « C'est sans alcool. Et je te rappelle qu'il n'y a pas de "bord", enfin pas pour moi. » Je suis rassuré pour la première partie de l’histoire. Pour la suite, je ne me souviens pas qu’on ait déjà parlé de son orientation sexuelle, mais soit, je suis désormais au courant qu’elle peut réellement se fiancer avec une jeune femme. Est-ce alors réellement le cas ? Mon coeur s’emballe légèrement à cette pensée, et je me déteste de ressentir de la jalousie à son égard alors qu’elle a absolument tous les droits. « Je ne suis pas sûre que tu devrais me parler. » dit-elle plus bas alors que je me retourne un peu pour vérifier que Charlotte ne m’a pas suivie. Je sens que Solène est encore très attristée par la situation, je le comprends et je m’en veux. « Je lui ai dit. » J’attire son attention et hausse finalement les épaules. « Je lui ai dit que c’était toi. » Je sais pas pourquoi je lui dis ça, ni même si ça changera quelque chose, mais j’ai eu la sensation qu’il fallait que je lui dise. Peut-être juste pour signifier que je sais parfois dire la vérité. « Tu devrais retourner auprès de ta femme. » dit-elle, si proche, posant ses mains sur le revers de ma veste. Mon coeur bat la chamade et j’ai la sensation que tout autour de nous a disparu en une fraction de seconde. Je n’écoute plus ce qu’elle dit, mon regard est juste rivé dans les sien, et j’ai simplement envie de l’embrasser, sans penser au reste. Pourtant Solène s’éloigne et le brouhaha revient progressivement à mes oreilles. « Je crois que j'ai besoin de prendre un peu l'air, excuse-moi. » lâche-t-elle après avoir avalé le contenu de son verre. Je suis figé, perturbé, perdue dans le tumulte de mes sentiments, tiraillé entre l’envie de la suivre, et la nécessité de rejoindre mon épouse avec le verre que je lui ai promis. Fait chier. Je me faufile dans la foule, les mains vides, à la poursuite de Solène, comme si ma vie ne se résumait qu’à ça. Je la retrouve dehors, il fait frais et elle n’a rien sur les épaules. Machinalement je retire ma veste et la pose sur elle avant de me mettre face à elle. « Je vais lui dire pour le bébé. Elle le prendra comme elle voudra, je m’en fous. J’ai pas envie de te laisser gérer ça toute seule… Je… Je veux être là. Pour toi. Pour lui. » J’ignore ce qui me prend mais je ressens le besoin de poser ma main sur son ventre à cet instant. J’aurai peut-être dû poser la question avant…
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you, me and her • jolene
Mar 19 Fév - 22:41
Je ne sais plus où j'en suis. Je ne comprends pas ce qu'il se passe ni ce qu'il m'arrive. Je suis complètement paumée. Est-ce qu'il a vraiment dit à sa femme qui j'étais en réalité ? Je ne sais pas si je dois le croire ou non. Mais quelque chose me dit que c'est la vérité. Pourquoi mentirait-il à ce sujet ? Mais surtout pourquoi je ne peux pas m'empêcher de toucher le revers de sa veste, comme si j'avais ce besoin de le sentir près de moi, sous mes doigts, comme si... j'en sais rien. Je ne devrais pas avoir ce genre de pensées ! Il est marié, il m'a menti, à plusieurs reprises, je devrais le haïr ! Je devrais le bannir de mon existence. Et pourtant... ne serait-ce que cette pensée me terrifie. Je ne peux pas l'imaginer. Lui, hors de ma vie ? Non, je ne peux pas. Et je m'en veux, et en même temps... Je deviens complètement folle. Je finis mon verre, je m'excuse et je vais prendre l'air. C'est ce qu'il y a de mieux à faire. Je ne peux pas me permettre de faire les mauvais choix encore une fois. Je dois être responsable. Après tout, je vais être mère, c'est pas rien ! Je peux pas me permettre de refaire encore et encore les mêmes erreurs. Alors je me rue dehors, désireuse d'avoir un peu d'air frais, espérant que ça me remette les idées en place. Mais je ne me fais pas d'illusions: c'est surtout pour m'éloigner de lui parce que j'ai peur de ne pas pouvoir me tenir. Je n'arrive pas à lui résister et ça me tue ! Après c'est peut-être les hormones, non ? Libido, phéromones du père biologique, tout ça... Ouais, on va mettre ça sur le compte de la biologie.

Je sens alors une veste se poser sur mes épaules. Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir que c'est lui. Pourtant je tourne la tête, pour croiser son regard. Et à l'instant où mes yeux captent les siens, j'oublie toutes mes théories folles sur la biologie. « Je vais lui dire pour le bébé. Elle le prendra comme elle voudra, je m’en fous. J’ai pas envie de te laisser gérer ça toute seule… Je… Je veux être là. Pour toi. Pour lui. » me dit-il avant de poser sa main sur mon ventre légèrement arrondi. J'ai l'impression de recevoir une décharge électrique. « Oh et puis merde. » je me dis en pensée - même si je crois que j'ai pensé à voix haute. D'un geste je l'attire à moi, j'attire ses lèvres vers les miennes et je cède à mes pulsions. J'ai envie de lui. J'ai envie qu'il me touche. J'ai envie de bien des choses, des choses dont je ne devrais pas avoir envie, et pourtant... Pourtant je l'embrasse, avec toute la fougue que j'ai réprimée ces derniers mois. « Je... désolée. Enfin non, pas vraiment, mais un peu quand même. » J'esquisse un petit sourire, je ne suis absolument pas cohérente, je commence à avoir l'habitude ces derniers temps. Mais il faut que je me concentre, ce n'est pas le moment de partir en vrille. Enfin... même si dans un sens c'est déjà fait. « Il faut que t'en ai envie aussi. Pas pour moi ou pour lui, pour toi. » Au fond je m'en fous. Enfin, non. Disons plus exactement qu'à cette seconde précise j'ai surtout envie de son corps, de nos deux corps ensemble, enfin bref, j'ai envie de sexe. Avec lui. Alors même si la question de "l'après" est importante, je ne suis pas sûre que mon cerveau soit réellement en mesure d'emmagasiner toutes les infos. « En fait, ça peut attendre, pour l'instant j'ai pas franchement envie de discuter. » Si tu vois ce que je veux dire.
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you, me and her • jolene
Mer 20 Fév - 9:38
Je ne peux pas me résoudre à la laisser filer de cette manière. Je ne peux pas me résoudre à la laisser filer tout court d’ailleurs. J’ai l’impression de passer ma vie à la suivre, aller la chercher, chercher à la séduire, la reconquérir, me faire pardonner, et tout recommencer. Comme une histoire infinie qui se répète sans que je ne prenne aucune leçon de tout ça. Mais ça viendra. J’y crois. C’est juste que j’ai du mal à grandir, mais je crois intimement que cette vie qu’elle porte, celle qu’on a créé tous les deux, va me bouleverser plus encore que je ne l’imagine. Peut-être que je vais ouvrir les yeux sur un tas de trucs. Je l’espère au fond de moi. Après avoir retrouvé la jeune femme, je pose ma veste sur ses épaules et lui explique que je ne compte pas l’abandonner dans cette aventure. Je veux être là pour elle, pour ce bébé, qu’importe ce qu’en dira Charlotte. Je pose ma main sur son petit ventre arrondi et Solène ne perd pas de temps, se jetant à mon cou sans ménagement, ses lèvres se ruant sur les miennes. D’abord surpris, je ne peux me résigner à la repousser. Alors mes lèvres épousent les siennes et je prends part à ce baiser avec envie, peut-être même trop d’envie sachant que ma femme n’est pas loin. A quoi je joue putain ? Mon coeur s’emballe, mon souffle se fait plus court face à ce baiser lourd de sens, mais heureusement Solène met fin à cet échange, en s’excusant. A moitié. En fait non. Je laisse échapper un petit rire amusé. Je crois comprendre que les hormones la travaillent, je trouve ça touchant. « Il faut que t'en ai envie aussi. Pas pour moi ou pour lui, pour toi. » Je soupire un peu. C’es encore tôt pour dire que j’ai envie d’être père, c’est tellement soudain. Mais je sais que si j’y réfléchis, je préfère que ce soit elle qui soit enceinte plutôt que Charlotte. M’enchaîner avec une femme de laquelle je n’ai jamais été amoureux. Quelle horreur. Elle s’en serait servi pour me faire chanter en plus, c’est évident. « En fait, ça peut attendre, pour l'instant j'ai pas franchement envie de discuter. » lâche-t-elle finalement, me faisant reconnecter avec son regard pétillant d’une envie que je connais bien. Solène peut bien avoir des secrets, je la connais quand même très bien de par ce qu’on a vécu, et ce regard là ne ment pas. Les hormones semblent la tirailler et moi c’est ma conscience qui me tiraille. Mon coeur me dit de ne pas laisser passer cette chance de me sentir entier à nouveau, avec elle. Mon cerveau me hurle de retourner voir Charlotte pour continuer de faire semblant, et mon corps lui… Putain mon corps réagit au regard de la rouquine, c’est pas nouveau… Je me saisis de sa main et la tire un peu plus loin en regardant en arrière pour vérifier que personne n’a remarqué notre absence, ou notre présence d’ailleurs. Une fois éloignés dans le jardin de l’immense bâtisse, je nous planque derrière un amas de buissons, dans un endroit reculé et à l’ombre des lumières de la soirée. Mes lèvres retrouvent celles de Solène avec davantage d’envie. Mes mains trouvent sans attendre le chemin de ses courbes légèrement modifiées mais pas moins attirantes. Je la plaque doucement contre l’arbre près de nous et laisse parler mon désir pour cette femme que je n’ai jamais cessé d’aimer.
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you, me and her • jolene
Sam 23 Fév - 0:07
Au fond je sais bien que ce sont les hormones. Bon je vais pas me voiler la face non plus. Il y a une alchimie entre lui et moi c'est indéniable. Et puis on a un passé ensemble. Et techniquement un futur. Je m'embrouille. C'est compliqué. En général. A cet instant précis ça ne pourrait pas être plus simple. C'est du désir, un pur et simple désir sexuel. Et je ne suis pas sûre que ça ait quoi que ce soit à voir avec lui ou moi. Juste les hormones, les phéromones, l'ambiance ? J'en sais rien et je m'en fous. Je me laisse guider par Jaxon, jusqu'à ce qu'on se retrouve dans un endroit à l'écart de regards indiscrets. Je ne peux m'empêcher de sourire. Ce ne sera pas la première fois qu'on fait ça en pleine nature... En même temps, est-ce que c'est pas encore plus excitant ? De se dire que n'importe qui pourrait passer et nous surprendre dans un moment plus qu'intime ? Oh. Merde. Est-ce que c'est pour ça qu'au début ça ne me dérangeait pas qu'il soit marié ? L'interdit... la peur d'être découverts... Merde. Y a vraiment un truc qui cloche chez moi. Tant pis. Je profite de ces moments d'intimité. De ses mains sur mon corps, son souffle sur ma peau, le goût de ses lèvres, des frissons, des décharges électriques. Je m'en délecte. J'ai comme l'impression que mes sens sont décuplés. J'ai l'impression que mes sensations sont multipliées par dix, ou même pas mille. Je ne sais plus. Je suis perdue. Entre le désir, le plaisir, les hormones, le danger, l'interdit, lui, moi, je suis perdue dans un océan de sentiments et de sentiments. Et j'ai beaucoup de mal à ne pas démontrer mon plaisir à plein volume. Je me mords la lèvre, ou est-ce lui que je mords ? Est-ce que je deviendrais bestiale ? Non, quand même pas. Je crois que j'ai juste l'impression de me sentir à nouveau femme, séductrice, et pas simplement la pauvre petite infirmière en cloque, et ça aussi c'est libérateur. Même si je doute que j'aurais pris autant de plaisir si la situation avait été différente. Aucune idée.

Ce que je sais en revanche c'est qu'une fois mon appétit lubrique satisfait, mon cerveau se remet à fonctionner. Et que soudain je ne vois plus seulement le plaisir et la "libération", mais la situation dans son ensemble. « Je... » Je sais même pas quoi dire ! « Je suis désolée. J'aurais pas dû... On aurait pas dû. Enfin c'est moi qui t'ai sauté dessus mais... » Je suis probablement encore sous le coup des hormones, ou alors c'est la culpabilité qui commence à m'envahir et me rends incohérente. J'en ai franchement ras le bol ! Ces derniers temps je suis si volatile ? Non, ça existe pas ça si ? Lunatique ? Ouais ça doit être ça. Je passe d'une émotion à l'autre en un clin d'oeil, je perds totalement le contrôle sur mon corps, mes actions et mon cerveau et puis je commence à sérieusement souffrir de bugs de cerveau. Jamais je n'aurais imaginé qu'une grossesse était si... intense. « Enfin bref. C'était... ça ne veut rien dire, ok ? Ça ne change rien. D'ailleurs tout ça, n'est jamais arrivé. »
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you, me and her • jolene
Lun 4 Mar - 18:24
Tout va très vite, je ne réfléchis pas, je ne cherche pas à laisser parler ma tête non plus. Il n’y a que mon coeur et mon corps qui réagissent à la présence de la rouquine. Le monde disparaît peu à peu et je me délecte de ses baisers enfin retrouvés. Je ne me suis jamais senti aussi entier que lorsque je suis près d’elle, avec elle. Ses baisers, ses caresses, ses soupirs, et finalement son plaisir. Il n’y a rien de plus merveilleux à mes yeux. J’ai un peu peur de mal faire, peur de lui faire mal, et même si j’ai toujours été très attentionné, je le suis encore davantage. Mais son appétit me fait peu à peu tout oublier, il n’y a plus que nous, seulement nous. J’ignore depuis combien de temps nous sommes là, le temps me semble toujours modifié en sa présence. Une fois notre envie mutuelle satisfaite, un silence s’installe le temps de nous rhabiller correctement. « Je… Je suis désolée. J'aurais pas dû... On aurait pas dû. Enfin c'est moi qui t'ai sauté dessus mais... » Je plonge mon regard dans le sien, essayant de savoir si elle dit ça pour une espèce de bienséance ou si elle est sincère dans ses regrets. Je ne dis rien, comme à mon habitude. Plutôt en retrait. « Enfin bref. C'était... ça ne veut rien dire, ok ? Ça ne change rien. D'ailleurs tout ça, n'est jamais arrivé. » Je fronce un peu les sourcils face à son discours décousu. Ça ne veut rien dire ? Ça n’est jamais arrivé ? Je suis vexé. « Ne te sens pas obligée de te justifier. On en avait envie tous les deux… c’est pas… » Pas le temps de poursuivre ma phrase que j’entends mon téléphone sonner, vibrant dans la poche de mon smoking. Merde. Je m’empresse de le sortir pour le foutre en silencieux mais tu parles, c’est déjà trop tard. « Jaxon ? »[/color] La voix de Charlotte. Merde. Putain c’est pas possible elle compte me faire chier longtemps comme ça celle là ? Je prend la main de Solène pour qu’elle me suive et fasse le tour du bosquet avec moi, et j’entends Charlotte qui approche. Je m’adresse alors à la jolie rousse dans un murmure, sa main toujours dans la mienne. « Pars de ce côté là. » Mais avant de la laisser partir, j’ai cette envie de l’embrasser encore. Alors je l’attire à moi, dépose mes lèvres sur les siennes et la lâche finalement pour la laisser repartir. Je fais tourner Charlotte en bourrique et arrive à m’éloigner l’air de rien, chopant une cigarette à quelqu’un au passage, histoire de camoufler les potentielles odeurs du parfum de Solène sur mes vêtements. Lorsque Charlotte arrive, elle me voit en train de fumer et je fais le surpris. Je baragouine une fausse excuse pour la clope, et croise le regard de Solène qui vient de rentrer dans la salle. In extremis. Je me sens à la fois comme le pire des connard, et le plus chanceux des hommes d’avoir pu partager un moment pareil avec la femme qui me fait chavirer…
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