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one good thing about music, when it hits you, you feel no pain (noa)

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one good thing about music, when it hits you, you feel no pain (noa)
Dim 13 Jan - 15:28
Elle avait ce goût amer dans la bouche depuis quelques semaines.
Le goût de l'angoisse,
le goût de la solitude.
Son frère était parti en voyage et Mathilda avait toujours eu du mal à être loin de lui. Il était son pilier dans la vie, une personne dont elle ne pouvait pas se passer. Il était le seul à savoir la canaliser, l'apaiser. Lorsqu'il n'était pas là, elle plongeait dans un puits sans fond de solitude et de tristesse.
Est-ce qu'il allait revenir ?
Est-ce qu'il allait l'abandonner ?
Elle était angoissée. Elle avait peur qu'il décide de ne jamais revenir à Los Angeles, et alors elle se retrouverait seule au monde. Il était la seule famille qu'elle avait, il était le seul lien qu'elle pouvait encore faire avec ses défunts parents, et s'il s'en allait pour de bon, elle ne le supporterait pas.

Le soleil commençait à se coucher sur la cité des anges. L'américaine fermait la porte de sa boutique dans le bruit du tintement de la clochette de l'entrée, un peu distraite par quelques pensées obscures. L'euphorie des fêtes de fins d'année était passée et la ville retrouvait petit à petit son ambiance, ce qui n'était pas fait pour déplaire à la brune qui n'était pas une grande fan de toute cette comédie.
Avec entrain, elle monta sur sa planche de skate qu'elle fit rouler à toute allure sur les trottoirs de la ville jusqu'à chez elle. Mathilda ne se déplaçait jamais en voiture et très peu en transports en commun, préférant vagabonder sur sa planche dans tous les recoins des quartiers. Quel que soit la météo, il était hors de question pour elle de quitter son skate. Sur ces quatre petites roues, elle se sentait libre et c'était pour elle la meilleure sensation du monde.

Ce soir-là, elle n'allait pas sortir faire la fête car elle avait rendez-vous avec Noa pour son premier cours de piano. Ce genre de soirées posées étaient loin d'être dans ses habitudes mais bizarrement, ces petits cours particuliers l'excitaient autant qu'une soirée à se défoncer. La musique faisait partie des choses qu'elle aimait le plus dans la vie et elle n'aurait jamais refusé quelques cours de piano.

Toc, toc, toc.
La porte s'ouvrit et Mathilda, accompagnée d'un large sourire aux lèvres, montra à son hôte le pack de bières qu'elle avait apporté en guise de bonjour. Même si elle prenait très au sérieux les leçons de piano, elle espérait tout de même se détendre un peu après sa journée de travail.
- Coucou ! qu'elle dit avec un certain enthousiasme alors que la jeune fille l'invitait à entrer.
Mathilda et Noa ne se connaissaient pas depuis longtemps, mais leur passion respective pour la musique les avait amenées à beaucoup discuter lors des rares moments qu'elles avaient déjà passé ensemble.
Grayson scrutait l'appartement avec curiosité en posant ses affaires à l'entrée, c'était la première fois qu'elle entrait chez Noa.
- Prête pour le cours, prof ? elle demanda en souriant avant d'attraper une bière qu'elle ouvrit pour directement prendre une gorgée.
- T'en veux une ?
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one good thing about music, when it hits you, you feel no pain (noa)
Lun 14 Jan - 18:05
music
with Mathilda & Noa
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Les ronronnements du chaton sont reposants, alors que Noa la garde dans ses bras, la caresse. Elle attend Mathilda, pour les leçons de piano, mais il faut bien qu’elle s’occupe de sa petite boule de poil, qui semble s’endormir lentement sous l’attention portée par sa maitresse. Ce doit être agréable d’être un chat, et de ne se préoccuper de rien. De rien, sauf de l’amour qu’on lui donne, et des croquettes, bien entendu. Milady n’est pas un chat tapageur, ni même bien chasseur. Elle est encore jeune, mais elle grandit, et pour le moment, elle est plutôt fainéante. Trop gâtée, sans doute. Quelle chipie. Mais bon. Noa ne peut pas lui en vouloir. Pourquoi lui en vouloir. Sa fourrure est apaisante quand elle vient la réveiller avec douceur, et son regard suffit à effacer toute tristesse, quand tristesse il y a. Elle est indispensable. Elle est merveilleuse. Et jamais la p’tite Watkins n’aurait pu rêver mieux comme petite compagne aux oreilles dressées. Elle lui fait un bisou, lorsqu’elle finit par s’endormir, et va la poser dans sa chambre, sur son lit. Il est hors de question de la réveiller avec le piano, bien que la musique promet d’être douce et belle.

Une fois cette dernière endormie, Noa va préparer le piano. Elle relève doucement le couvercle, et passe ses doigts entrainés sur les touches, sans pour autant jouer. Juste, sentir l’instrument lui fait du bien. Puis elle va dans la cuisine, et sort deux paquets de chips, et attend son amie qui ne devrait pas tarder, cette dernière ne finissant pas si tard que ça aujourd’hui.

Et quand on parle du loup… Elle entend toquer, et sourit, se dépêche d’aller ouvrir. Elle voit alors Mathilda, un pack de bière à la main, son skate dans l’autre, toute contente d’être là. Coucou. Comment vas-tu ? lui répond-elle, avant de la laisser entrer, bien ravie de la voir. Elle lui fait une embrassade pour lui montrer combien elle est contente de la voir. Mathilda est une personne haut en couleur, qui a tout de suite fascinée la p’tite Watkins. Le simple fait qu’elle possède une boutique de skate lui a plu, et sa personnalité et sa gentillesse ne furent qu’un bonus pour assurer que la blonde apprécie la brune. Ainsi, pour la première fois, la Grayson pénètre dans l’appart des Watkins. Marley n’est pas là, il n’y a donc que la plus jeune. Oui, je suis prête. Et toi ? Elle sourit, et lorsque l’aînée lui tend une bière, elle ne la refuse pas. Merci. J’ai préparé des chips moi. dit-elle en montrant la table.

Elle emmène Mathilda dans le salon, tout en lui faisant faire vite fait le tour. Elle pose sa bière sur la table, puis lui demande, des étoiles dans les yeux : Alors ? Quoi de neuf ? Raconte moi. Après tout, elle sont là pour plus que de la musique, même si c’est la principale raison. Elles sont amies, et Noa est friande des histoires de Mathilda. Il faut dire que le simple fait qu’elle vive, tout comme elle, de sa passion – le skate – lui plait terriblement. Ce n’est pas toujours facile de vivre d’une passion, mais lorsque l’on réussit, c’est gratifiant. Elle le sait d’expérience.
Et pendant que son amie lui raconte ce qui lui est arrivée pendant les quelques jours où elles ne se sont pas vues, que ce soit passionnant ou la simple routine, Noa vient s’asseoir dans le canapé, tapotant la place à côté d’elle pour que Grayson vienne si asseoir.
La soirée s’annonce vraiment bien.

electric bird.




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Mar 15 Jan - 21:08
Elle ne voulait pas être seule.
Elle ne supportait pas d'avoir ce vide en elle, celui qui la rendait si triste.
Tellement triste qu'elle avait l'impression de ne jamais s'en remettre.
Jamais.
Elle n'avait pas envie de replonger dans cette tristesse qui l'envoyait à chaque fois au fond du gouffre. Et pour éviter ça, Mathilda, elle aimait s'entourer des autres. C'est pour cette raison qu'elle était si contente de se rendre chez Noa ce soir-là.
- Ça va super, et toi ? dit-elle en entrant dans l'appartement avec entrain avant de lui faire la bise.
Mathilda s'était prise d'affection pour elle, cette jeune femme si pétillante lui redonnait du baume au coeur et c'était tout ce dont elle avait besoin. Même si elles ne se connaissaient pas encore très bien, l'américaine sentait qu'elle pouvait être elle-même lorsqu'elle était aux côtés de Noa, et la certaine admiration qu'elle lui portait, Mathilda la sentait bien, et elle ne pouvait qu'en être fière.
- Je suis prête aussi, mais j'avoue que je stresse un peu. répondit-elle en grimaçant. Elle n'avait jamais touché un piano de sa vie, bien que cet instrument ait toujours attiré son attention. Elle savait que Noa était pianiste de métier et qu'elle allait être une très bonne professeure, mais elle ne pouvait s'empêcher de se dire que la tâche allait être compliquée. Même si elle prenait ces leçons seulement pour le plaisir, elle n'avait pas envie de se louper.
Avant de passer aux choses sérieuses, elle s'ouvrit une bière et en tendit une à son amie, et elle sourit en entendant qu'elle avait préparé des chips à grignoter avant de commencer la musique.
Elles firent un rapide tour des lieux et le regard de l'américaine se posa sur l'instrument de musique. Lumière dans les yeux, elle le fixa un instant en imaginant déjà ses doigts danser avec douceur sur les touches.

Alors ? Quoi de neuf ? Raconte moi.
Elle haussa les épaules.
Mathilda n'avait pas une vie de rêve.
Elle n'avait pas une vie toute rose, non plus.
Noa ne savait rien de tout ça, ses yeux brillants d'étoiles en témoignaient.
Peut-être pensait-elle qui Mathilda avait une vie bien rangée, avec un métier qui lui plaisait et de l'amour ? Mais il n'en était rien.
Elle luttait tous les jours pour ne pas laisser sa part sombre prendre le dessus.
Elle luttait tous les jours pour vivre avec un deuil inachevé.
- Oh, pas grand chose tu sais. Mon frère est parti en voyage à Londres, j'aurais teeeellement aimé y aller avec lui.
Son sourire fuyait ses lèvres pendant quelques instants.
- Mais bon, j'ai trop de choses à faire ici. J'irai la prochaine fois.
Trop de choses signifiaient seulement son travail. C'était à peu près la seule chose qui réussissait à la faire garder la tête hors de l'eau, éviter de plonger pour ne jamais remonter à la surface.
Elle alla s'asseoir à côté de Noa sur le canapé.
- Et toi alors, qu'est-ce que tu me racontes ? fit-elle pour changer de sujet. Elle n'aimait pas parler d'elle, Mathilda, elle avait trop peur qu'on aborde des sujets qui la fassent flancher.

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one good thing about music, when it hits you, you feel no pain (noa)
Mer 16 Jan - 10:44
music
with Mathilda & Noa
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Moi aussi, ça va super. répond la jeune Watkins, alors que son invitée et amie lui retourne la question. Bise faite, Noa sourit, l’entrainant à sa suite dans le domicile, tandis qu’elle espère intérieurement que tout est bien rangé. Elle a pourtant passé un peu de temps à mettre les affaires en ordre, mais alors que son amie pénètre, elle a subitement peur de passer pour une femme bordélique, ce qu’elle n’est absolument pas. La preuve ? L’appart est nickel. On jurerait que personne n’est venu troubler le cadre apparent. Ouf.
Oui, Ouf. Parce que même si la p’tite Noa considère, et voir Mathilda comme son amie, elle n’a pas envie de lui faire mauvaise impression. Depuis qu’elles se connaissent, elle voit l’aînée comme une sorte de modèle. Sans doute à tort, car elle ne la connaît pas tant que cela, mais pour elle, s’en sortir ainsi, vivre comme Mathilda, semble le rêve à atteindre. Si elle était reconnue pour sa musique, Noa n’aurait rien à craindre. Mais non, Noa est tellement perchée lorsque ses doigts dansent sur son piano, que même si on apprécie, elle ne peut, et n’a jamais, gagné un quelconque prix. Et malheureusement, dans l’univers du classique, c’est par les prix que l’on se distingue.

Lorsque son amie lui dit qu’elle stresse, Noa ne peut s’empêcher de glousser. Allons, faut pas. Je ne suis pas une juge de concours ou une prof sévère. On s’en fout si on avance lentement. Le but, c’est surtout de passer un bon moment. Et puis tu verras, une fois devant le piano, le stress s’envolera. Parce que ça a toujours été ainsi pour la blonde. Une fois que ses doigts frôlent les touches, elle se calme instantanément. Et toutes ses émotions filent vers le morceau, vers la musique. Est-ce pareil pour chaque musicien ? Elle n’en sait rien. Mais elle sait que sa tristesse, que son excitation, que sa joie, ou que sa colère, passeront forcément dans sa musique, et emmèneront les auditeurs dans un monde qui n’appartient qu’à elle, qu’elle façonne au gré des notes, qu’elle crée avec l’amour qu’elle porte à son piano, avec son cœur qui bat la chamade plus qu’avec n’importe qui une fois qu’elle laisse ses doigts jouer, qu’elle laisse son âme prendre vie dans cette danse des sons… C’est ça, le pouvoir de la musique. C’est ça, que Noa veut transmettre. Et c’est ça, qu’elle espère voir arriver pour la Grayson.

Mais elles n’en sont pas encore là. D’abord, la bière, les snacks. Il faut bien se reposer un peu, de leurs journées respectives. Et se mettre bien. Parce qu’avoir la gorge sèche ou le ventre vide pour jouer, ce n’est pas agréable. Et le but est de rendre ces petites séances amicales aussi belles que possibles. Alors, étoiles dans les yeux, la p’tite Watkins demande ce qu’il s’est passé dans la vie de son amie, récemment, et cette dernière lui parle de son frère, en voyage à Londres. Noa est ébahie. A Londres ? Wooooow ! C’est génial. Je te comprends… j’aimerais trop y aller aussi. Enfin. Après, j’ai jamais quitté le pays, donc pour moi, toutes les destinations me semblent incroyables. Elle sourit. C’est vrai que Londres, en plus, ce doit être magnifique. Quand elle imagine la cité, elle se voit devant Buckingham Palace, ou Big Ben. Elle ne connait pas, donc tous ses fantasmes deviennent stéréotypes, Mais ils restent de bons fantasmes. Qui ne rêverait pas, à sa place, de tenter de faire rire l’un des gardes de la Reine ? Ou d’apercevoir cette dernière ?
T’inquiètes. Je suis sûre que tu auras plein d’autres occasions d’y aller. Ce serait bien.
Et bien vite, Mathilda retourne la situation, demandant à la blonde ce qu’il y a de nouveau dans sa vie. Noa rougit instantanément, tel un livre ouvert. Euuuh… R… Rien… Parce que ce qu’elle raconte, ou plutôt devrait raconter, c’est qu’elle est amoureuse d’une fille.
Sauf que Noa, elle ne sait pas mentir.
Sauf que Noa, c’est un vrai livre ouvert.
Une jolie petite tomate.

electric bird.




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Mar 29 Jan - 15:43
Une fois la porte de l'appartement passée, c'était comme si ses pensées obscures s'étaient envolées.
Elle ne pensait plus à des choses qui pouvait l'attrister, elle ne pensait plus à la solitude qu'elle était obligée de supporter car elle n'avait pas le choix.
Plus rien de tout ça.
Maintenant qu'elle était en compagnie de son amie, elle se sentait plus apaisée.

S'il y avait bien une chose qu'on ne pouvait pas enlever à Mathilda, c'est qu'elle prenait toujours à coeur tout ce qu'elle entreprenait. Que ce soit dans son travail ou dans la vie de tous les jours, elle n'aimait pas se rater, elle voulait réussir.
Elle était ce qu'on appelle une battante.
Une vraie.
C'était probablement pour ça qu'elle stressait un peu à propos de ces cours de piano. Elle n'en faisait pas non plus une affaire d'état, mais elle espérait ne pas paraître trop ridicule devant la jeune Noa qui elle, domptait les notes de musique avec aisance.
- Je suis sûre que tu seras une bonne prof. Et tu as raison, le principal c'est qu'on passe de bons moments. répondit-elle avec un sourire. Noa avait les bons mots, et Mathilda savait qu'elle ne la jugerait pas si elle faisait n'importe quoi.
- J'ai jamais trop aimé l'école mais je vais essayer d'être une élève un peu sérieuse. reprit-elle en riant.
Elle avait toujours eu quelques difficultés de concentration et apprendre n'était pas vraiment son fort. Mais le piano, c'était quelque chose qui l'intéressait, elle allait bien pouvoir se concentrer un peu pour quelque chose qu'elle aimait.

Les leçons ne commençaient pas encore, les deux amies prirent une bière et quelques trucs à grignoter avant de débuter. Elle échangeaient aussi quelques mots, des choses banales qu'on se dit en temps normal. Mathilda n'avait pas pu s'empêcher de parler de son frère parti en voyage à Londres, et de préciser à quel point elle aurait eu envie de l'accompagner.
Si elle le voulait, c'était pas tant pour visiter Londres, ou l'Angleterre.
C'était surtout parce qu'elle avait besoin de la présence de son frère près d'elle.
Pas si loin.
Pas à l'autre bout du monde.
Elle peinait à vivre sans lui et ses nombreux déplacements ne faisaient que la laisser seule, livrée à elle-même dans ce monde qu'elle ne comprenait pas toujours.
Mais ça, Noa ne le savait pas.
- Oh oui j'en aurai d'autres, j'en suis sûre. Et toi aussi ! Tu aimerais visiter quels pays ? demanda-t-elle, curieuse de connaître ses rêves.
Mathilda, elle, ne rêvait pas vraiment. Elle s'en fichait un peu de découvrir d'autres pays, ou de voir du paysage.
Elle ne s'autorisait pas à rêver.
Elle ne s'autorisait plus à rêver, plutôt.
Même si elle faisait semblant, il n'y avait plus grand chose qui lui donnait envie.

Très vite, elle retourna la situation pour ne pas avoir à continuer de parler d'elle. Elle n'aimait pas ça, parler d'elle. Alors elle était devenue une pro du changement de sujet, du retournement de situation pour que les autres ne posent pas trop de questions. Même si elle n'avait rien de bien intéressant à cacher.
Elle regarda son amie rougir lorsqu'elle lui retourna la question. Apparemment, elle n'était pas la seule à ne pas vouloir en dire trop.
Mathilda arqua un sourcil.
- C'est quoi ce mensonge ? fit-elle en souriant pour détendre un peu Noa qui semblait gênée.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? demanda-t-elle avant de se reprendre directement. Enfin, t'es pas obligée de m'en parler si t'en as pas envie.

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Mar 5 Fév - 15:29
music
with Mathilda & Noa
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La présence de Mathilda est un vrai bonheur, qui glisse lentement le long du sourire de Noa. Elle l’aime beaucoup, cette demoiselle. Sans la connaitre tant que ça, elle s’attache facilement, la p’tite Watkins, aussi, c’est presque normal qu’après quelques discussions et une passion en commun – la musique – elles se soient trouvées. Noa la considère déjà comme une grande amie. Sans doute parce que Noa, c’est un petit bonbon merveilleux dans une bouche acide. Une petite fée dans un monde cruel. Elle est naïve, ne connait pas grand-chose du vrai monde. Elle vit dans une bulle, et personne n’a jamais envie de la briser. Parce que voir cette innocence doit ravir ceux qui sont perdus dans la fureur de ce monde. Noa, c’est une bouée de sauvetage pour beaucoup de monde. Et Noa, elle se plie à ce rôle avec aisance et bonheur, adorant aider son prochain. Naïve, au bon cœur. Quoi de mieux ? Elle est cette petite poupée en porcelaine que l’on veut à tout prix protéger, et elle récompense l’attention qu’on lui porte avec des sourires qui valent le coup, avec des pensées qui se veulent bonnes et aimantes, avec une attention toute particulière.
Elle aime tout le monde, pourrait-on dire… Même si c’est faux. Elle en a bien détesté certains. Mais globalement, elle est une fille à qui on veut s’attacher, et Mathilda et elle se sont, justement, attachées.

Lorsque la skateuse lui révèle qu’elle n’a jamais été une élève très studieuse, Noa sourit. Mais, bêta, le piano, ça n’a rien à voir. C’est pas comme l’école. C’est plus comme… Un moyen de communiquer. De communiquer avec ce qu’il y a au fond de toi. Avec ta passion pour la musique. T’as pas à être une élève sérieuse ou studieuse. Juste à être créative et ouverte d’esprit. La façon dont elle parle du piano… C’est sa passion, son hobbie, son passe-temps. Le piano, ça a toujours été son rêve et on le ressent. Et même si elle n’est pas connue, et même si elle n’a pas de prix, elle a tout de même l’opportunité de vivre de cette passion. Avec ses apparitions au Planet, avec ses morceaux qu’elle lâche lorsqu’elle est payée pour. Elle a l’opportunité que beaucoup aimeraient avoir, celle de vivre de son rêve, ou plutôt, de vivre son rêve.
D’être heureuse.
Parce que Noa, c’est ça. Une jeune femme heureuse. Un grand sourire placardé sur ses lèvres. Et une femme attentive. Elle écoute son amie lui parler de Londres, et de son frère, et de combien elle aimerait le rejoindre. Noa trouve ça touchant. Elle-même a bien été rejoindre Marley à Los Angeles. Donc elle peut comprendre. Cette envie de se retrouver avec un membre de sa famille. Pour Noa, Marley, c’est l’héroïne, la personne la plus importante de sa vie. Peut-être que le frère de Mathilda tient lui aussi une telle place dans son cœur ?

Bien vite, son amie lui demande quels pays elle aimerait bien visiter. Noa attrape sa bière, en boit un coup, avant d’attraper une chips, et de la déguster, tout en réfléchissant. Hmmm… Je sais pas. Tous ? J’aimerais découvrir le pays de mes ancêtres, vu que je suis italienne. J’aimerais… Hmmm… Aller partout ? Voir le monde ? C’est une rêveuse Noa. Faut s’y faire.

Et finalement, la question lui est retournée. Qu’y a-t-il de spécial, de nouveau, d’intéressant à raconter dans sa vie. Après un échec total à détourner le sujet, son « non » étant accompagné d’une couleur écarlate sur ses joues, elle finit par dire d’une petite voix Ben en fait… Il… Il y a quelqu’un que j’ai rencontré… Elle est toute rouge. C’est trop mignon. C’est… une fille… Sa voix est si faible, si timide. Noa a du mal à assumer qu’elle aime les femmes. Elle a envie de s’assumer, de sortir du placard. Mais ce n’est pas facile. Pourtant, Charlie lui fait battre son cœur comme jamais… Elle s’appelle Charlie…
Elle est complètement écarlate. Une tomate ne saurait être plus rouge qu’elle.
Toute gênée.

electric bird.




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