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Retrouvailles en urgence

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Retrouvailles en urgence
Mer 5 Déc - 19:01
Je me traine en boxer dans la salle de bain, j’ai une gueule de déterré et une barbe de trois jours que je dois effacer à tout prix avant de me rendre au good samaritan hospital pour reprendre un service normal. J’ai les yeux rouges dû à la fatigue, le décalage horaire a eu raison de moi. Je n’aurais pas dû m’endormir dans cette chambre d’hôtel que je loue le temps de trouver un appartement digne de ce nom et de reconquérir Solène. Si j’ai quitté Emma c’est pour elle, si je veux divorcer c’est pour elle, j’ai déjà commencé à discuter avec un avocat par téléphone avant de rentrer. Je vais devoir aller le voir sous peu et il n’est pas impossible qu’il me conseille l’un ou l’une de ses collaborateurs. Peu m’importe en vérité tant que celle que j’aspire à devenir l’ex signe ces foutus documents et que cela soit réglé assez rapidement. Machinalement en soupirant, j’attrape la bombe de mousse à raser après avoir ouvert doucement l’eau chaude pour faire couler un fin filet. Le bruit de la mousse s’étalant sur ma face de zombie blanc m’amuse comme un gosse, je suis de bonne humeur tout de même. Les mains sont rincées, le rasoir attrapé et ce dernier commence à courir sur mon épiderme, chaque geste est précis et renouvelé à deux reprises. J’aime le look un peu baroudeur mais il faudrait que je le soigne et là, je n’ai guère le temps. Plus tard sans doute ou pas, je lui laisserai le décider. Une fois de plus c’est de Solène que je parle, elle hante chacune de mes pensées, son visage m’apparait même dans le micro-miroir de la salle d’eau, je me retourne instinctivement et personne n’est là évidemment. Je lui ai laissé un nombre incalculable de messages sur son téléphone mais, jamais elle ne m’a répondu … Je soupire et passe dans la douche après avoir rincé mon rasoir. L’eau est tiède, je suis un emmerdeur là-dessus, je n’aime pas spécialement les douche trop chaude (sauf si elle est prise avec une certaine personne) ni trop froide. Je me lave et rince le visage de manière rapide. Un nouveau soupir s’échappe d’entre mes lippes, je vais devoir me refarcir le trafic de la cité des anges et rien que d’y penser, cela me soule. En attendant, je passe un caleçon et des chaussettes noires avant d’enfiler un pantalon de costume bleu nuit, une chemise blanche et de terminer le tout avec une veste accordée au bas. Les chaussures de villes sont cirées et noires également légèrement confortables, elles me changent des sabots de l’hôpital. Un coup d’œil à ma montre et il est déjà temps de filer. Je ne prendrai qu’un petit déjeuner au boulot en espérant qu’ils aient amélioré le café depuis la dernière fois … Les clefs en mains, je claque la porte et passe déposer la carte de la porte de la chambre à l’accueil de cet hôtel que j’ai pris le soin de choisir au total opposé de mon domicile officiel.
 
Le double bip de l’alarme du Humer noir se fait entendre, je suis plutôt grand et il me faut de l’espace. C’est aussi la seule folie que je me suis permis avec mon argent. Je ne suis pas spécialement dépensier et peu bling-bling mais cette bagnole, j’en rêvais et travailler parfois en pleine jungle pour aller à la rencontre d’autochtone en Bolivie m’a conforté dans mon choix. Un son peu rock sort du lecteur mp3 que je viens de connecter à la radio. Je tapote déjà sur le volant en démarrant la caisse et me lance sur la route. Est-ce que ma conduite est prudente ? Laissons les flics y répondre car, je ne serais pas spécialement honnête là-dessus. Une part sombre qui sommeille en moi sans aucun doute. J’arrive plus rapidement que je ne l’avais prévu devant l’hôpital et cherche un instant ma place, je sais qu’elle m’est réservée mais, j’ai un peu de mal de la retrouver depuis qu’ils me l’ont changé. Je ne suis pas spécialement pour ce genre d’attribution à la plaque d’immatriculation. Disons-le même cela me fait carrément chier. Une fois garé, je descends et fais les gestes inverses de ceux que j’ai fait au moment de partir. Assuré que mon engin soit bien fermé, je peux enfin pénétrer dans le centre hospitalier. J’y suis à l’aise et salue déjà pas mal de monde tout en commençant à chercher une certaine personne du regard. Les vestiaires sont à quelques pas de moi après avoir déambulé dans de longs couloirs interdits à toute personne non accréditée.  Je vais me changer, passe la traditionnelle blouse blanche pour aller me présenter aux nouveaux membres du personnel et commencer mes visites, j’ai pris connaissance de quelques dossiers qu’on m’a transmis par mail dans l’avion. Je sais que je vais aussi devoir passer voir Fernando, un des derniers gamins boliviens que j’ai opéré ici-même, l’évolution de son cas est favorable à une sortie proche mais, je souhaite continuer le suivi moi-même.
 
Me voilà déjà entouré d’un ou deux internes, ils vont me suivre après s’être présenté d’après eux. Cela reste à voir selon moi, la pédiatrie est un monde difficile nerveusement, il faut parfois s’attendre à perdre un enfant et c’est ce qu’il y a de plus dur. Plus dur même que d’annoncer à une famille que parfois, il n’y a pas d’espoir … De sembler d’être détaché alors que dans votre fort intérieur c’est un volcan de colère car vous vous sentez coupable. Je soupire mentalement, passe les mains dans les poches nerveusement en ne la voyant pas. Je commence à être contrarié D’un coup, la vision que j’attendais, une jolie rousse sort d’une chambre « Solène je … » Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase, une femme d’un certain âge hurle à plein poumon, elle appelle à l’aide, son petit-fils lui semble étrange « Avec moi tout de suite !! » Je lui ordonne de me suivre ainsi qu’à mes laqués d’un jour. Travailler avec elle est tout fait normal pour moi surtout que nous l’avons déjà fait et que l’occasion est trop belle pour que nous puissions nous parler sans qu’elle ne s’enfuie.
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Mer 5 Déc - 21:42
Mon monde est totalement bouleversé à présent. Je suis enceinte, c'est une réalité. Et je vais garder le bébé. Comment aurais-je pu prendre la décision de m'en débarrasser après avoir entendu son cœur battre ? Impossible. Et de toute façon je ne peux plus changer d'avis à présent. C'est toujours étrange de me regarder dans le miroir. De voir mon ventre qui s'arrondit petit à petit. Heureusement ça ne se voit pas trop, avec ma blouse d'infirmière c'est totalement invisible. Au pire des cas on peut croire que j'ai fait un très bon repas. Je sais pas ce qu'il va se passer quand on le verra vraiment. Quand ça se saura. Qu'est-ce que je vais faire ? C'est une question plutôt récurrente dans ma tête ces derniers temps... Mais ce n'est pas le moment de me torturer avec ce genre de questions, je suis sur le point de prendre ma garde. Service pédiatrique. Pas le plus adapté quand on essaie de cacher sa grossesse et de penser à autre chose... Dès que j'ai pris mon poste, je commence ma tournée. Je fais le tour de mes patients, je vérifie leurs constantes, je m'assure qu'ils prennent bien leurs médicaments, je les ausculte, je fais quelques piqûres à certains... Les tournées, ce n'est jamais bien agréable mais bon, il faut ce qu'il faut. Et puis ces gamins le méritent bien. Je m'active, passant de chambre en chambre. Certains enfants me retiennent un peu plus longtemps. Les voir ici me fait tellement mal au cœur ! Certains sont coincés sur ces lits depuis des semaines, ils ne voient leurs parents que le week-end parce qu'ils travaillent, parce qu'ils habitent loin et peuvent pas se permettre d'être là tous les jours pour tenir la main de leur enfant qui a peur des piqûres, qui a peur de s'endormir une nuit de plus à l'hôpital, qui a peur de succomber à la maladie qui le cloue ici... Je ne sais pas si ce sont les hormones, ou simplement moi, mais ça me touche profondément, ça m'attriste.

Je sors justement de la chambre d'un de ces enfants quand je le vois, il est à peine à quelques mètres de moi. James. Je ne l'ai pas vu depuis des mois, environ trois mois. Instinctivement, je porte ma main à mon ventre. Je me sens blêmir. J'ignorais qu'il avait l'intention de revenir. En même temps j'aurais dû m'en douter, il travaillait déjà dans cet hôpital quand j'y suis arrivée. Et il n'a pas arrêté d'y travailler quand on... quand il était en Bolivie. Les cris d'une vieille femme hystérique me ramènent à la réalité. Je suis au boulot. Je ne peux pas me laisser... me laisser... Je suis perdue. Je n'arrive plus à rassembler mes idées. Je déteste qu'il ait toujours autant d'emprise sur moi ! Je secoue la tête pour reprendre mes esprits et je les rejoins, lui et ses internes. Du moins j'essaie. Mais j'ai fait à peine quelques pas vers eux que de nouveau mes idées se brouillent, j'ai comme l'impression que le monde tourne autour de moi, tout tangue, ça me donne presque la nausée. Je suis forcée de trouver appui sur le mur pour ne pas m'écrouler. Sérieusement, un malaise ? Il ne manquait plus que ça...
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Jeu 6 Déc - 9:57
J’ai une petite boule dans l’estomac au moment de garer la bagnole. Étrange sentiment de stress que j’évacue assez rapidement par une méthode de respiration et de relaxation. Je ne coupe pas tout de suite ma musique d’ailleurs, elle m’aide, cela beau être du Ac/dc, cela me calme, je ne suis pas un inconnu entre les murs que je vais à nouveau fréquenter sept jours sur sept quand il le faudra. Mais je ne suis pas encore là et sincèrement, j’ai d’autres choses auxquelles penser. Une personne en particulier, celle avec qui je veux refaire ma vie, celle avec qui j’ai déjà vécu de bons moments en Amérique du Sud. Celle qui pourrait … non, je ne peux y penser, notre dernière dispute a été assez truculente, je me suis emporté, les portes ont été claquées, elle ne m’a pas laissé le temps de lui annoncer certains projets … Un dernier soupir s’échappe de mes lèvres, oublions les affaires personnelles et plaçons le professionnel en haut de la hiérarchie. Les enfants m’attendent et moi, je suis pressé de les remettre sur pieds. Non pas que je ne les aime pas, au contraire même, mais, j’estime que leur place n’est pas d’être dans un hôpital, enfermés entre les murs blancs de cette prison aseptisée. Nous avons fait le serment de tout donner pour les sauver, de repousser nos limites pour arriver à ce but. Oui c’est peut-être utopique, rêveur par moment mais, je sais que nous en sommes capables au moins sept fois sur dix. Il nous arrive d’échouer, de ne pas tenir une promesse et de devoir annoncer la mauvaise nouvelle à une famille … cette nouvelle que certains se sont préparé à entendre et d’autres non … il nous arrive de devoir nous isoler pour nous aussi pleurer à cause de ce sentiment d’échec, de voir un petit être partir rejoindre ses ancêtres trop tôt, bien trop tôt. Je peux comprendre que certaines familles nous en veuillent, nous insultent, nous haïssent après une telle annonce, je pense que je ferais pareil si j’étais placé dans ce genre de cas.
 
Rapidement, je suis entouré d’internes lorsque j’aperçois Solène pour la première fois depuis mon retour, cela fait un peu près trois mois que nous nous sommes quittés -enfin non qu’elle m’a quitté- J’ai remarqué son geste, je n’y fais pas allusion pour autant au moment où je la salue, au moment où nous sommes déjà interrompu par cette vieille femme qui est sortie d’une chambre un peu plus loin, elle court, les larmes coulent sur ses joues, cela doit être grave, j’ordonne rapidement à tout le monde de me suivre, nous allons retravailler directement ensemble. Rapidement dans la chambre, je remarque que l’enfant s’étouffe, il s’agit d’un gamin de cinq ans à peine … « Il a avalé quelque chose ? » Demandais-je dans la précipitation à la grand-mère en larmes. Putain, tu parles d’un retour, c’est évidemment un des dossiers que je n’ai pu encore consulter. Elle me fait signe que non, je regarde autour de moi « Mademoiselle Chateaubriand j’ai besoin d’un tube vite ! » Je n’ai pas encore remarqué qu’elle n’était pas avec nous, mes sourcils se froncent, mon regard s’obscurcit. « Macmiller vous avez déjà fait une trachéotomie non ? » Je m’adresse là à une métisse de vintg-neuf ans, interne de dernière année, elle doit savoir le faire en urgence normalement « Beth assistez-là avec Harton et Piller » Ce dernier me reprend en me disant que son nom est Pillier, un emmerdeur un … Je lève les yeux au ciel et soupire. Tout le monde se met en route, je sors de la chambre, il a dû à peine se passer deux à trois minutes entre notre entrée et ma sortie, je retrouve Solène appuyée contre le mur, je deviens blême et me précipite vers elle. « Mon amour qu’est ce qui se passe ? » J’attrape sa main, la serre dans la mienne avant d’attraper une chaise proche de nous et l’y faire s’y asseoir. Ma voix a été tendre pour lui parler, bien plus douce que celle que j’ai utilisé pour parler aux internes. « Je suis là pour toi Solène. » Mon regard se pose sur elle, je l’observe des pieds à la tête en passant soigneusement son corps en détail. Je m’attarde sur son ventre, relève les yeux et attend une réponse de sa part. « Chérie ? » C’est osé de la nommer de cette manière directement mais peu m’importe, l’important c’est de la faire réagir même si je dois être maladroit ou gonflé pour le faire.
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Jeu 6 Déc - 12:11
Appuyée sur ce mur, je perds un peu la notion du temps. Il ne doit pas s'être passé plus de deux ou trois minutes quand j'entends une voix. Non, pas juste une voix. Sa voix. Je sens sa main attraper la mienne et quelques instants plus tard je me retrouve assise sur une chaise. Où il a trouvé cette chaise ? C'est pas important. Je prends une profonde inspiration. Je sens que ça va déjà mieux. C'était sûrement juste une petite baisse de tension. Le choc de le voir ici. Soudainement. Je ne m'y attendais pas. En vérité je n'avais pas encore pensé à ce qu'il se passerait quand on se reverrait. Parce qu'évidemment c'était inévitable. J'ai pensé au regard des autres, à ce qu'il se passerait pour moi, aux conséquences, à tout, sauf à lui ici. Alors forcément je suis bouleversée. Je crois que ça peut se comprendre, non ?

Je n'ai pas le temps de lui demander ce qu'il fait ici, ni ce qu'il lui prends d'agir ainsi, qu'il me dit qu'il est là pour moi. Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire, mais pas le genre de sourire sincère, non, plutôt comme le début d'un rire jaune. Il se fout de moi ou quoi ? J'hallucine. Est-ce qu'il ne voit pas qu'on est boulot ? Que nos collègues sont partout, que les rumeurs vont vite, putain sa femme est chirurgienne aussi ! Mais qu'est-ce qu'il lui prends bon sang ? Je ravale mon sourire pour me concentrer sur ma respiration, ça va beaucoup mieux maintenant. J'ai déjà les idées plus claires, le monde ne tourne plus. Et c'est là qu'il ose m'appeler "chérie". Chérie. Chérie ? "Tu te fiches de moi là ou quoi ?" je réplique les mâchoires serrées, retirant ma main de la sienne, sentant déjà la colère monter en moi. Mais j'essaie de me contrôler. On est pas seuls, je ne veux pas me donner en spectacle. "Il n'y a pas de "chérie" ou de "mon amour". Tu es marié bon sang !" C'est très difficile de me contrôler. La colère bouillonne. La colère ou la tristesse ? J'ai l'impression d'être envahie par les deux. Une sorte de... détresse furieuse ? Je me lève doucement, et par chance tout à l'air d'aller bien. Plus de vertige ni de nausée, ni rien d'autre. Tout va bien. J'ose enfin planter mon regard dans le sien. Ce regard qui a eu plus d'une fois raison de moi. "Je te rappelle que tout est fini entre nous. Alors qu'est-ce que tu fais ici ?" Je ne peux m'empêcher de jeter un regard autour de nous, juste pour m'assurer que personne n'est en train d'écouter cette conversation pour le moins gênante. Pas pour lui. Mais pour moi. Parce qu'évidemment un grand chirurgien qui se tape une infirmière, même s'il est marié, on lui tape dans la main et on le félicite. Mais une pauvre petite infirmière qui est la maîtresse d'un chirurgien, on dit que c'est une salope. Et si en plus elle a le malheur de se faire engrosser, on dit que c'est une arriviste qui a voulu lui faire un gosse dans le dos. Bon sang, mais dans quoi je me suis embarquée ? "Non en fait, ne dis rien, je veux pas savoir. Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi." je lâche finalement en me décidant à partir. Mais j'ai comme le sentiment que cette conversation est loin d'être terminée. C'est peut-être pour ça qu'inconsciemment je me dirige vers une des salles de garde. Parce qu'il n'y aura personne. Parce que pour se cacher c'est idéal. Parce que pour avoir une conversation privée, ça l'est aussi.
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Sam 8 Déc - 17:26
La reprise n’est pas aussi calme que je n’aurais pu le croire, il y a dans un tout premier temps les internes qui sont venus se présenter et qui ont déjà commencé à me suivre comme cela se fait toujours. Puis il y a eu cette femme qui est venue nous appeler à l’aide pour son petit-fils que nous devons intuber puisqu’il s’étouffait. A peine les ordres donnés à une des dernières années, je me retrouve en tête à tête ou presque avec Solène. J’ai attrapé une chaise pour qu’elle puisse s’y asseoir et souffler un minimum. Elle ne semble pas trop bien, son visage est pâle, un peu trop à mes yeux. Je commence à être inquiet. Je perds légèrement de mon assurance et de mon professionnalisme en la voyant ainsi. Ce n’est déjà plus le médecin mais l’homme qui parle. Elle sourit, serait-un bon point pour moi ? Très vite, je comprends que non …  On a beau être au boulot, j’ai beau savoir que nos collègues peuvent nous regarder que je m’en branle totalement. Oui, il m’arrive à moi aussi d’être vulgaire et contrarié. Elle va sans doute m’y obliger ou je vais devoir la mettre au pied du mur. « Me moquer de toi ? Mais pourquoi cette question ? » Je suis surpris par ses mots et son verbe acéré. Ma question est logique même si je sens que la tigresse va rugir à nouveau. Elle a déjà retiré sa main de la mienne. Ok c’est comme elle veut, mais cela ne va pas m’empêcher de continuer de la questionner. « Séparé, je suis séparé et tu ne m’as pas encore laissé le temps de t’expliquer ! » Elle m’agace à toujours me renvoyer dans la gueule que je suis marié. J’arrive quand même à rester doux pour lui parler, nos regards s’accrochent enfin. Elle me rappelle une nouvelle fois que tout est fini entre nous et me demander ce que je fais ici. Surpris par la suite de ses paroles, je la laisse se relever, partir vers la salle de garde. Je compte la rejoindre, la conversation est loin d’être terminée pour moi. Dans un mouvement ample, je me relève à mon tour, le regard fixé vers la porte qui vient d’être ouverte avant de m’y diriger d’un pas déterminé. Arrivé en face de la porte après quelques mètres, je soupire et tourne la poignée avant de pénétrer dans la pièce de repos. « Maintenant que nous sommes seuls, je peux te répondre » La porte est refermée et le ton est déjà légèrement moins doux que tout à l’heure. Je me dirige vers une table loin d’elle en plaçant mes mains dans mes poches histoire qu’elle remarque que je ne suis là que pour discuter. Pas d’agressivité entre nous, je ne le souhaite pas, je tiens encore à elle-même si les mots sont moins chaleureux. « Pour te répondre, je te rappelle que je bosse ici. » Le timbre est léger, presque désintéressé … alors que mentalement c’est totalement le contraire. Je lève même les yeux au plafond c’est tout dire de la scène. « Quand est-ce que tu vas me croire quand je te dis que je me suis séparé d’Emma ? » Rien que de prononcer le prénom de celle qui sera un jour mon ex-femme m’arrache un peu la gueule. Je lui présente ma main gauche. « Regarde mon annulaire, je ne porte plus mon alliance depuis un moment déjà » En effet, elle ne peut plus voir la trace de mon alliance. Cette dernière est placée dans un tiroir qui se trouve dans mon ancien domicile. « Quand vas-tu me croire Solène ? » Lui demandais-je sèchement cette fois. Nullement question de manipulation dans notre cas, mes sentiments pour elle sont sincères et en aucunement, je ne souhaite retourner avec mon épouse après avoir sauté ma maitresse.
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Dim 9 Déc - 0:12
Je n'ai pas envie de lui parler. En fait j'ai juste pas envie de parler tout court, à lui ou qui que ce soit d'autre. Mais je sais que c'est inévitable. Cette conversation n'est pas terminée. Il faut dire que je suis partie assez brusquement, ça s'est mal fini entre nous et je suis partie subitement. Alors forcément il faut qu'on mette les choses au clair. Enfin j'imagine. Est-ce qu'il faut que je lui dise que je suis enceinte ? Il faudrait probablement que je lui dise. De toute façon c'est pas comme si j'allais pouvoir le cacher éternellement. Mais pas sûre que maintenant ce soit le bon moment pour lui dire. On a visiblement trop de choses sur le cœur - enfin, moi surtout -, on doit déjà mettre les choses à plat avant d'en rajouter. Alors j'entre dans cette foutue pièce et j'attends qu'il me rejoigne. Parce qu'il va me rejoindre, je le sais déjà. Après tout, je le connais. Il ne lâche pas si facilement le morceau. C'est d'ailleurs quelque chose que j'ai toujours aimé chez lui, sa détermination. Une des choses qui m'ont fait craquer. Merde, c'est parfaitement ridicule !

Il ne tarde pas à me rejoindre, mais à ma grande surprise il s'éloigne plutôt que de se rapprocher de moi. Il est à côté d'une table, je suis devant la machine à café. J'hésite une seconde à me faire un thé mais j'y renonce. Déjà parce que cette machine est assez proche du marteau piqueur en matière de bruit, et ensuite parce que je suis même pas en pause. Je devrais être dans les couloirs, en train de veiller sur mes patients. Au lieu de ça j'écoute James me rappeler qu'il travaille dans cet hôpital. Je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel. Bien sûr qu'il travaille ici ! A vrai dire avec cette question stupide je voulais surtout lui demander pourquoi il était là, avec moi, à essayer de se rapprocher quand j'ai quand même été assez claire sur la fin de notre relation. Enfin je crois que c'est ce que je voulais dire. De toute façon ce n'est pas ça l'important. Je préfère ne même pas soulever, inutile de mettre de l'huile sur le feu inutilement. « Quand est-ce que tu vas me croire quand je te dis que je me suis séparé d’Emma ? » Je relève les yeux vers lui, et je sais que je fronce les sourcils. Déjà parce que l'entendre prononcer le prénom de sa femme n'est pas forcément agréable pour moi. Je ne sais pas si c'est par culpabilité ou simplement par égoïsme peut-être, mais l'entendre prononcer ce prénom en ma présence... Enfin bon, ça reste qu'un prénom. « Regarde mon annulaire, je ne porte plus mon alliance depuis un moment déjà. » J'avoue que je suis confuse là. J'essaie de ne pas trop froncer les sourcils sous le coup de l'incompréhension, mais c'est relativement difficile là. Surtout qu'en plus il en rajoute une couche: « Quand vas-tu me croire Solène ? » Le ton qu'il prends me surprends. Un ton aussi sec alors qu'il essaie de... me faire changer d'avis ? C'est étrange. Après je peux comprendre sa frustration. Du moins s'il croit que c'est ça le problème. Et d'après ce que je vois il a l'air sérieux. Tellement sérieux que je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire nerveux.

« Attends tu es sérieux là ? Tu crois vraiment que c'est ça le problème ? » je demande, incrédule. « Tu veux parler de ton alliance, parlons en. Tu peux m'expliquer pourquoi pendant tout ce temps où on était ensemble en Bolivie tu ne portais pas ton alliance mais que dès que t'étais à Los Angeles tu faisais une thérapie de couple avec ta femme ? » je réplique d'un ton des plus amers. Non mais franchement, il me prends vraiment pour une quiche ou quoi ? « C'est comme quand tu me jurais de quitter ta femme et puis que tu as acheté une maison avec elle ! » je m'écrie alors. Après tout on est seuls dans cette salle. Certes l'insonorisation n'est probablement maximale, mais en tout cas c'est suffisant pour que le ton monte, au moins un petit peu. « Je t'ai trop souvent fait confiance pour me retrouver comme une idiote devant un type qui essaie de sauver son mariage. Et, ok, peut-être que tu as enfin quitté ta femme. Je veux bien te croire. Mais ça ne change absolument rien ! » Cette fois je n'ai pas haussé le ton, c'est même plutôt le contraire. Parce que, même si ça me fait mal de l'admettre, il m'a brisé le cœur. A quel point est-ce que c'est ridicule ? Sur une échelle de 1 à 10, je dirais au moins 23. « Ce n'est pas parce que tu es enfin séparé que ça veut dire qu'on peut être ensemble. Techniquement tu es toujours marié. Et même si on oublie ça... tu m'as menti si souvent... comment est-ce que je pourrais de nouveau te faire confiance ? » C'est ça le fond du problème. Parce que bien sûr que je l'aime, comme une idiote je suis amoureuse de lui, mais je ne peux plus lui faire confiance. Comment est-ce qu'on pourrait être ensemble dans ces conditions ? Sans oublier que, même s'il compte se séparer de sa femme, et bien... il en a toujours une. Et c'est certainement pas parce qu'il n'a plus d'alliance à son doigt que son mariage est officiellement terminé... Je l'ai appris à mes dépens quelques mois plus tôt. Et comme on dit: fool me once shame on you, fool me twice... shame on me.
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Jeu 13 Déc - 16:50
Nous pouvons sentir un peu d’antagonisme tous les deux. Elle vient de me fuir à nouveau et je dois dire que je n’apprécie pas tellement cela. J’aimerais des explications, je me sens perdu anéanti ou proche de l’être. Mettant toutes les chances que je peux de mon côté, elle ne devait s’inquiéter de rien ou presque. Je compte divorcer, un avocat est contacté pour cela mais rien n’est encore entamé, il y a des procédures, un laps de temps dit de réflexion pour donner une réponse définitive. Je suis déterminé à le faire pour elle, pour moi, pour nous. Si cela doit hurler avant, malheureusement, on le fera mais on doit tout aplanir entre nous sinon cela ne marchera pas. Enfin faudrait-il qu’elle le veuille aussi.
 
Je l’ai rejointe dans cette pièce qui a vu naitre nos amours, nos premiers ébats également. C’est ici que tout a commencé et que tout pourrait très bien se terminer si elle le décide. Elle se trouve à mon opposé. Je prends appuis contre la table, pas besoin de me rapprocher de plus, elle sentirait agressée et cela se comprendrait dans un certain point. Elle lève les yeux au ciel lorsque je lui rappelle que je bosse à juste titre ici moi aussi. J’ai envie de lui dire que je l’aime, que je ne veux qu’une chose : la récupérer et l’aimer. Bon ok cela en fait deux mais dans mon esprit, cela n’en est qu’une. Je soupire, attaque directement sur le sujet brulant, oui Emma et moi nous sommes séparés et Solène doit me croire. Elle fronce les sourcils, en général ce n’est guère bon signe. Je lui prouve mes dires en lui montrant mon annulaire, je ne suis réellement plus avec celle qui va pouvoir se nommer comme mon ex-femme.  Je suis sec pour lui parler à nouveau. Le fait d’être agacé me rend un peu désagréable pour lui demander si elle va me croire un jour. Elle se met à rire nerveusement, cela va chauffer ou en tout cas c’est parti pour cette fois. Sa réponse est froide, je l’ai cherché, oui pour moi c’est cela le souci. « En partie oui … » La réponse est courte, carrée, je crois ce que je lui dis. Comment a-t-elle su ? Là clairement c’est une grosse merde qui me tombe dessus. Je croise les bras, pousse un grognement dans le style d’un ronflement. Me voilà encore plus contrarié qu’en entant dans cette foutue pièce. « Comment es-tu au courant de cela ? »  Je suis pire qu’une femme enceinte là, je passe d’un état à un autre sur un claquement de doigt ou de langue dans notre position. « C’était à la demande d’Emma, elle voulait donner une seconde chance à notre mariage alors que pour moi tout est terminé. » Ma voix s’est adoucie, je ne compte pas lui cacher un détail, non plus rien du tout désormais. Je soupire à sa nouvelle attaque, je ne pensais pas à avoir de nouveau me justifier là-dessus un jour. Je me prends un coup de boomerang dans la gueule clairement. « Cela a été ma plus belle erreur … » Je ne sais pas comment me justifier là, j’ai déjà argumenté à mille reprises sur le sujet. Je persifle enter mes dents, tentant de garder ce calme qui aurait tendance à bien s’évader avec une autre personne. « Je me moque de mon mariage avec l’autre, je ne veux que toi dans ma vie, je n’aime que toi Solène ! » Mon regard s’est relevé, il tente d’accrocher le sien. Ma déclaration est sincère. « Cela change tout au contraire, on va pouvoir vivre ensemble enfin dans un appartement qui sera le nôtre et où on sera chez nous, où l’on créera des souvenir où l’on fondra une famille … » Le terme est sorti tout seul, elle sait tout. Le ton est légèrement monté à cause d’un enthousiasme que je ne peux lui cacher. « Solène … » Je me détache de la table contre laquelle, je m’étais finalement appuyé et me rapproche légèrement d’elle. « Regarde-moi ma chérie s’il te plait. » Enfin, je peux toucher son joli minois, lui sourire en la regardant dans les yeux. Je caresse sa joue en souriant Effleurer sa peau fait accélérer mon pouls, je l’aime d’un amour sincère. « Si tu veux une preuve, je vais t’en donner une tout de suite … » Je retire alors mon téléphone de ma blouse, cherche un numéro qui se trouve dedans et le lui montre. « C’est un cabinet d’avocat spécialisé dans les cas de divorce. Je vais avoir bientôt un rendez-vous avec eux pour entamer la procédure de divorce. Je les ai contactés pour la première fois depuis la Bolivie. » Je la laisse regarder à son aise pour tenter de déceler un quelconque indice dans ses prunelles. « Tu n’auras qu’à venir avec moi lors du rendez-vous. » Voilà la plus belle preuve que je peux lui donner pour qu’elle me fasse à nouveau confiance et je suis déterminé à m’afficher en publique avec elle en tant que couple officiel.
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Retrouvailles en urgence
Ven 14 Déc - 14:51
Je le laisse s'approcher de moi alors que je ne devrais pas. Je devrais partir sans me retourner, comme je l'ai fait en Bolivie. J'ai eu le courage de dire stop et de le quitter. Mais cette fois j'en suis parfaitement incapable, toute ma volonté m'a quittée. Et quand ses doigts se glissent sur ma joue, effleurent ma peau, j'ai l'impression qu'un courant électrique me traverse, réveille mon échine, me donne des frissons. De bons frissons. J'ai envie qu'il m'enlace, j'ai envie qu'il m'embrasse, j'ai envie de tout oublier entre ses bras. Mais je me sens soudain emplie de culpabilité ne serait-ce que de penser à ce genre de choses. Pas envers sa femme. J'ai prouvé maintes fois que je me souciais assez peu de son sort. De la culpabilité parce qu'il m'a fait terriblement souffrir, et que j'ai l'impression d'être un petit papillon fragile attiré par la même flamme encore et encore. Je n'ai pas envie de me brûler les ailes. Je pose ma main sur la sienne pour qu'il range son téléphone. Je n'ai pas besoin de voir ça. « Je t'ai dit que je te croyais. Tu as quitté ta femme et c'est très bien mais... Je suis désolée, ça ne change pas le fait que tu m'aies menti. Est-ce que tu réalises au moins à quel point tu m'as fait souffrir ? » Je m'attends déjà à sa réponse comme quoi il n'a jamais voulu me faire souffrir, qu'il m'aime et qu'on peut être ensemble. C'est tout ce qu'il a à la bouche. Pourquoi ne comprend t-il pas ? Pourquoi ne comprend t-il pas que le fait qu'il m'ait menti si longtemps - pas sur ses sentiments, je les sais sincères - me fait mal ? Pour qu'un couple tienne il faut de l'amour c'est vrai, mais il faut aussi de la communication, et de la confiance. L'amour seul ne suffit pas. Ne suffit plus. « Tu sais que je t'aime. Mais... tu m'as blessée, tu m'as fait mal, tu m'as brisé le cœur en me mentant comme tu l'as fait, et... il va me falloir... du temps. » Du temps pour me reconstruire et l'oublier ou du temps pour lui faire de nouveau confiance ? A ce stade je n'étais pas sûre moi-même. Faut dire que la situation est assez compliquée, parce que quoi que je fasse, quoi qu'il se passe, jamais je ne pourrais l'effacer totalement de ma vie. « Ecoute la... la situation est déjà bien assez compliquée comme ça - plus que tu ne crois même... Alors... si tu m'aimes vraiment laisse moi du temps. Peut-être qu'on pourrait... tout recommencer ? Essayer de redevenir amis, comme on l'était au début. Y aller pas à pas... »
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