les douleurs de ce monde. (darwin)

elle est distraite la gamine. distraite en voyant ce qu'il se passe. distraite en écoutant les mots prononcés autour d'elle. y'a des jours où elle n'est pas dedans mais y'a des jours c'est encore pire. et aujourd'hui est un jour encore pire. la séance semble s'éterniser, elle n'a pas envie de parler. parfois elle ouvre la bouche, y va de son commentaire, se livre sur ce qu'elle ressent. après tout elle est là pour ça. un groupe de parole. un groupe de soutien. elle pourrait s'en passer, d'ailleurs elle a tenté de s'en passer. on l'a un peu obligée la première fois. puis la seconde également. pourtant aujourd'hui, elle n'est pas certaine de pouvoir s'en passer. même si elle ne se confie pas encore totalement. qu'elle reste évasive. l'envie n'est pas encore là, la douleur est trop présente. ça ne fait que quelques mois. elle ne sait même pas si elle sera prête un jour. peut être, qui sait. mais pour le moment, son rôle est de faire acte de présence. elle est très douée pour ça. faire tapisserie, se fondre dans le décor.

l'heure de parole prend fin. des fois ça passe vite, des fois ça passe lentement. aujourd'hui c'était plutôt rapide. maintenant se passe la meilleure partie, le café, le thé, le buffet. bref de quoi se rassasier. en fait il y a une personne avec qui elle peut parler plus librement. il est dans son groupe de parole lui aussi. darwin. un verre de jus dans la main elle s'approche de lui. " c'était rapide aujourd'hui ou c'est moi ? " il sait qu'elle n'est à l'aise avec tout ça. il n'a pas l'air plus à sa place ici. a deux dans cette galère, c'est peut être pour ça qu'ils se sont rapprochés aussi naturellement tous les deux. " tu fais quoi maintenant ? " peut être qu'elle a envie de parler. ou peut être juste qu'elle ne veut pas être seule. qu'elle ne veut pas rentrer chez elle. ou un subtil mélange de tout ça.

Darwin ne savait même pas pourquoi il s'imposait ça, ces réunions... sans doute car on l'avait obligé en fait, imposé par ses supérieur si jamais il voulait pouvoir continuer son internat ici. Mais si il n'y avait que ça ce serait tellement facile ! La vérité étant que Darwin avait bien plus besoin de ces réunions qu'il ne voulait bien l'admettre. Alors certes il ne disait rien, se contentant de rester silencieux la majorité du temps ou ne donnant que le minimum d'attention, sachant que de toute manière le chaperon, membre du personnel de l'hôpital, était bien au courant de son cas, mais entendre toutes ces personnes parler... ça lui faisait du bien et peut être qu'à un moment ça pourrait l'aider à surmonter ce drame dont il avait été l'instigateur. Mais ça encore ce serait facile si ce n'était que ça, car une des autres raison qui le faisait continuer à venir alors qu'il aurait dû fuir c'était elle, cette fille : Zoey. Il ne pourrait jamais l'oublier, jamais il ne pourrait effacer son visage de son esprit alors qu'il l'avait vu aller et venir dans la chambre de sa mère, espérant un miracle qui n'était jamais arrivé et maudissant un sort dont il était responsable. Car oui, Zoey était la fille de la femme que Darwin avait tué et il s'en souvenait très bien. Mais elle ? Elle elle ignorait tout de la vérité, à dire vrai il n'était même pas sûr que la jeune femme se soit souvenu que c'était lui qui s'occupait des post-op de sa mère jusqu'à ce que... enfin bref.

C'était donc une situation compliqué mais aussi totalement tordue car cette fille il s'en était beaucoup rapproché durant les réunions. Il n'aurait pu dire si c'était de son fait ou si cela venait de Zoey, quoi qu'il en soit il ne l'avait pas repoussé et avait prit pour habitude de parler régulièrement avec elle après chaque séance, même si chaque fois il restait flou, même si chaque fois l'envie de fondre en larmes et lui dire qu'il était le meurtrier de sa mère lui traversait l'esprit sans pour autant y parvenir. Et aujourd'hui cela ne manqua pas, les deux jeunes se retrouvant de nouveau autours du petit buffet qui leur était toujours mis à disposition. Alors qu'il remplissait sa petite assiette de nourriture qu'il toucherait sans doute à peine, il haussa simplement les épaules « Je sais pas, perso ça m'a toujours l'air de durer des plombes. » c'était vrai, il avait beau en avoir besoin et ça avait beau l'aider, le temps lui paraissait tout de même toujours atrocement long quand il était à ces foutus réunions « Et je sais pas, techniquement j'ai terminé mon service avant de venir donc... j'imagine que la logique voudrait que je rentre mais je t'avoue que ça me tente pas des masses. » il n'avait jamais caché travaillé pour l'hôpital non, il lui avait juste caché tout le reste, même si elle devait savoir dans les grandes lignes qu'il avait été impliqué dans un accident pour les rares fois où il en avait parlé et qu'il se sentait coupable, après tout il y avait bien une raison à sa présence ici ! « Et toi tu comptes faire quoi ? Hormis vider le buffet ! » avait-il dit pour tenter un peu d'humour « Des projets pour oublier ce moment d'ennuie ? »

" je sais pas, perso ça m'a toujours l'air de durer des plombes. " elle regarde darwin et sourit. pour elle c'est différent. enfin parfois quand les histoires la captive réellement, le temps passe plus vite. d'autres fois, c'est long. surtout lorsqu'elle sent qu'on attend d'elle qu'elle parle. parler. c'est compliqué. parler. ça fait remonter les souvenirs. parler. ça fait mal. vraiment mal. ça rend les choses réelles. c'est comme sa grossesse avortée. avant que sa petite soeur ne mette le doit dessus, zoey n'y pensait pas. ne voyait pas ça comme quelque chose de réel. pourtant c'est réel. elle a été enceinte. elle a eu pendant quelques semaines un petit être qui voulait grandir en elle. ce n'était pas le moment. ce n'était surtout pas le mec. de passage. quelle idée. hors de question d'être enceinte de lui. d'avoir un enfant de lui. elle ne le reverrait jamais. " et je sais pas, techniquement j'ai terminé mon service avant de venir donc... j'imagine que la logique voudrait que je rentre mais je t'avoue que ça me tente pas des masses. " il est comme elle peut être ? pas envie de voir les autres membres de sa famille. elle les aime zoey. elle les aime vraiment. mais ne pas être seule la pèse un peu. ne pas pouvoir laisser exploser sa colère, sa peine, c'est compliqué. elle sait aussi qu'elles l'aime. vraiment. faut juste qu'elle se laisse porter par l'amour. qu'elle accepte l'amour. qu'elle réapprenne à aimer. " et toi tu comptes faire quoi ? hormis vider le buffet ! des projets pour oublier ce moment d'ennuie ?  " il réussit à la faire sourire. encore une fois. c'est un exploit pour elle.  parce que ce sourire est sincère. c'est peu habituel. " je sais pas. j'ai faim. j'ai envie d'un kfc. de poulet frit et de frites. avec une glace. et de l'ice tea. " elle énumère tout ça en comptant sur ses doigts. comme si elle ne voulait rien oublier. " ça t'dit ? " sans savoir pourquoi elle veut l'emmener avec elle. peut être parce que la solitude, elle n'aime pas ça malgré tout. foutue contradiction.

C'était un fait, Darwin détestait ces réunions ! Il n'aimait pas être là, avec tous ces gens et il n'aimait pas qu'on le presse tant à en parler. Il ne voulait plus en parler, c'était fini, il avait essayé et ça n'était pas allé mieux. Il savait ce qu'il avait fait, il ne tentait pas de se le cacher, il voulait juste qu'on le laisse tranquille tandis qu'il se punissait encore et encore pour ce qu'il avait fait. Car oui il savait que toutes ces personnes n'étaient pas là pour le juger mais l'aider... et c'était bien ça le problème ! Car actuellement Darwin aurait franchement préféré recevoir son jugement plutôt qu'autre chose. Mais bon... il venait... car on l'y obligeait, car c'était ça ou perdre son travail et ses patients et aussi car elle y était elle, cette fille qu'il lui était tout simplement incapable d'oublier pour la blessure qu'il avait provoqué dans sa vie en lui prenant sa mère. Alors il revenait chaque fois, tant qu'elle viendrait, et il parlait avec elle même si ça pourrait très vite lui exploser à la figure. Car bien sûr elle ne savait pas, pour elle il n'était qu'un autre gars présent à ces réunion et un ami, ce qui le faisait se sentir encore plus coupable mais... à défaut de retrouver son courage il jouait le jeu, rendant les futurs révélations que de plus en plus dur à sortir. Mais en même temps elle lui faisait du bien, elle l'aidait un peu à... penser à autre chose, les deux parlant toujours de tout et de rien mais surtout pas de leurs problèmes. Et cette fois c'était la bouffe ! La jeune femme s'étant encore jeté sur le buffet qu'elle avait attaqué avec l'appétit d'un ogre et qui à présent lui proposait d'en plus se faire un fastfood à l'extérieur. Alors, dépressif ou pas, coupable ou non, il n'avait pu s'empêcher de sourire, ce sourire certes sincère mais un peu absent et triste vu qu'il ne savait plus faire autrement « Eh beh, faut vraiment croire que le buffet ce n'était pas assez ! Mais pourquoi pas... c'est pas comme ci j'avais plus intéressant à faire. » avait-il répondu en haussant les épaules. En même temps c'était vrai, il n'avait rien de mieux à faire hormis peut être boire ou chercher un plan, deux choses qui ne l'aidaient pas réellement alors... autant sortir manger un coup ? Même si il n'avait plus tant d'appétit à présent, depuis plus de six mois maintenant mais bon... allez savoir. Il l'avait donc suivit, quittant l'hôpital pour commencer à marcher dans la rue, se sortant une clope avant de tendre le paquet vers Zoey pour savoir si elle en voulait une « ça t'aide toi ?... ces réunions je veux dire. » avait-il demandé de but en blanc, allumant sa clope « Des fois je me demande si ça sert vraiment à quelque chose ou si c'est juste pour s'assurer qu'on se pendra pas au bout d'une corde... » Darwin en tout cas il pensait que ses patrons voulaient surtout qu'il fasse ça pour le surveiller, pour l'empêcher de se bourrer la gueule, de se battre, de faire de la merde quoi, ne serait-ce que l'espace de quelques heures.

elle le voit sourire et se dit qu'elle en a peu être fait trop. ses joues se teintent d'un rouge léger mais elle tente de ne pas le laisser paraître. on dit que la bouffe n'est pas le remède à tous les mots mais faut avouer qu'avoir l'estomac bien rempli ça fait du bien et c'est réconfortant. " eh beh, faut vraiment croire que le buffet ce n'était pas assez ! mais pourquoi pas... c'est pas comme ci j'avais plus intéressant à faire. " elle se passe la main dans les cheveux et remonte le regard vers celui de darwin. elle ne sait pas pourquoi elle se sent proche de lui. y'a comme un lien entre eux deux sans qu'elle ne puisse l'expliquer. parce qu'elle ne le peut pas. pour la simple raison qu'elle ne sait pas ce qui les lie. oui il y a bien quelque chose. et ce n'est pas rien. darwin a plus ou moins détruit sa vie. c'est un raccourci facile mais c'est la vérité. de ses actes ont découlé une multitude de choses dans sa vie qui l'ont peu à peu amenée à se demander si elle était à sa place dans sa famille ou même plus large, sur terre. elle n'est pas suicidaire elle ne l'a jamais été mais des questions, elle s'en est posée. et pas des agréables. mais pour en revenir à son estomac, non il n'est pas satisfait. elle hoche la tête et les voilà tous deux partis en direction du kfc. le blondinet s'allume une cigarette et lui en propose une. elle ne fume pas zoey. enfin elle a essayé. mais elle en a marre qu'on la considère comme une gamine alors elle se dit que ça peut aider. alors elle en prend une et son ami du jour la lui allume. première taffe et la gosse se met à tousser. pas habituée évidemment. " elles sont fortes. " qu'elle dit pour se dédouaner. " ça t'aide toi ?... ces réunions je veux dire. " ah cette question. a-t-elle une réponse ? " je ne sais pas. oui je pense. parfois. " c'est juste qu'elle n'aime pas parler devant tout le monde. en vérité, c'est très étrange tout ça. " des fois je me demande si ça sert vraiment à quelque chose ou si c'est juste pour s'assurer qu'on se pendra pas au bout d'une corde... " continuant leur avancée, elle hausse les épaules. " c'est vrai... t'y pense toi des fois ? " oui elle est un peu curieuse. puis parler finalement ça l'aide. en privé. loin des autres. elle tente de fumer, encore un peu. ça va mieux cette fois ci mais elle tente de ne pas y aller trop fort. pas trop vite. " tu parles pas beaucoup pendant les réunions". en vérité, elle ne connait pas son histoire à darwin.

Il savait que c'était la pire connerie de faire ça, de s'exposer autant en se rapprochant de la fille de sa victime... mais c'était plus fort que lui, au fond il en avait besoin et oui ça finirait par lui éclater à la gueule... mais si il ne le faisait pas il allait juste éclater tout court, c'était certain. Alors non il ne l'avait pas repoussé, il ne l'avait pas fuit, il parlait avec elle, toujours même, et avait même fini par accepter de sortir manger un morceau avec elle. Clairement si il parlait de ça à son psy sans doute que ce dernier désapprouverait totalement et serait même dépité par la situation. Mais bon... c'était fait à présent et ils étaient déjà en train de quitter l'hôpital, continuant à parler sur le chemin. De quoi ? De leur réunion encore, du déroulement, du bien fondé de ces petits groupes de parole. Car franchement parfois Darwin doutait franchement de ce que ça pouvait lui apporter... et en même temps il ne se voyait pas non plus arrêter, ce qui aurait bien dû être la preuve que c'était utile même si il ne se sentait pas aller mieux. Cela ne l'avait pas empêché de rire cela dit alors que sa camarade s'étouffait avec la clope, lui jouant avec la sienne comme ci ce n'était rien « Petite nature ouai ! » le tout dit d'un petit ton moqueur avant d'ajouter « Mais t'étais pas obligée d'en prendre une si tu fumais pas. » au contraire même, tant mieux pour elle, c'était un poison mais vu que Darwin voulait s'empoisonner... Mais surtout il avait fini par lui demander si elle ça l'aidait réellement, voulant avoir son avis sur la question. Au final elle ne semblait pas vraiment plus avancée que lui sur la question, comme quoi ça ne venait pas que de lui. Il la regarda cependant avec surprise quand elle lui demanda si il pensait au fait de mettre fin à sa vie. En même temps c'était ses propres mots, normal qu'elle en ait conclu qu'il y pensait, même si il n'avait pas fait gaffe à la portée de ses paroles et surtout à ce que ça révélait sur lui « ça m'arrive. » avait-il alors avoué honnêtement « Mais j'ai pas les couilles. Il faut du courage pour vraiment mettre fin à sa vie mais je l'ai pas ce courage. C'est con mais j'ai envie de vivre... tout me répugne dans ma vie mais j'ai quand même pas envie de me tuer... »[/color] se bousiller par contre ? Ça c'était autre chose et puis souffrir de son vivant était à son point de vu une bien plus grande punition que de mettre fin à ses jours qui était la réelle fuite à ses yeux face à ses responsabilités. Mais bon... ça lui arriver d'y penser encore... mais sans jamais sauter le pas. La suite par contre... il n'était pas hyper à l'aise car il savait comment risquait de tourner cette conversation « Non en effet... je suis pas vraiment du genre à... m'ouvrir. J'ai tenté au début, à dire vrai je ne pensais qu'à ça après l'accident... Mais j'ai bien assez saoulé les gens avec ça... j'ai plus envie d'en parler. Après ouai je viens mais... je me sens pas de partager. Mais je suis pas le seul pas bien bavard. » avait-il dit avec un sourire forcé, observant Zoey.

je ne sais pas pourquoi j’ai pris cette cigarette. enfin si, pour me défier moi même très certainement. ce n’est pas la première fois que je fume mais c’est clairement pas une habitude que j’ai et ça doit se remarquer un peu je pense. ” petite nature ouai ! mais t'étais pas obligée d'en prendre une si tu fumais pas. “ je le regarde se moquer et lui fais une moue assez équivoque. à deux doigts de tirer la langue mais je ne le fais pas. j’aurai pu. mais non. ” j’avais envie. “ et je hausse les épaules toujours un peu comme la gosse que je suis. lorsqu’on se met à parler des réunions et de leurs biens fondés, il me parle plus ou moins de suicide. les mots ne sont pas sortis tels quels mais l’idée était là. ça ne m’est pas arrivé de penser à ça mais lui visiblement oui. ” ça m'arrive. mais j'ai pas les couilles. il faut du courage pour vraiment mettre fin à sa vie mais je l'ai pas ce courage. c'est con mais j'ai envie de vivre... tout me répugne dans ma vie mais j'ai quand même pas envie de me tuer… “ et forcément je me retrouve un peu idiote face à cette réponse. ” oh… d’accord. “ je ne sais pas quoi faire de cette information. je ne suis pas très douée dans ce genre de situation. ” mais ne le fais pas d’accord ? “ comme si cette simple demande pouvait l’empêcher de le faire. douce utopie. on continue notre route vers le kfc. c’est pas bien loin mais il faut y aller. marcher ça fait du bien, respirer de l’air frais. même si je fume à côté de ça. enfin je tente de fumer histoire de ne pas gaspiller. alors je crapote et j’aspire moins la fumée que les premières fois. je triche un peu mais bon… c’est comme ça. je le mets face à un constat. celui qui indique que je ne connais pas tant que ça parce qu’il ne parle pas bien souvent. ” non en effet... je suis pas vraiment du genre à... m'ouvrir. j'ai tenté au début, à dire vrai je ne pensais qu'à ça après l'accident... mais j'ai bien assez saoulé les gens avec ça... j'ai plus envie d'en parler. après ouai je viens mais... je me sens pas de partager. mais je suis pas le seul pas bien bavard. “ je sens la réflexion me revenir en pleine tête sans que je n’ai pu m’y attendre. enfin si, j’aurai pu. parce qu’il a raison. ” j’ai pas envie d’être là bien souvent… puis je suis plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral. c’est plus facile pour moi de coucher ce que je ressens sur le papier. “ je hausse les épaules alors qu’on arrive devant les portes du fast food. on entre et direction le comptoir de commande. des onions rings, des frites, des nuggets et des ailes de poulets. j’ai pas envie d’un sandwich mais plutôt de plein de petits trucs à grignoter. avec un grand ice tea. ” tu sais… c’est pas de ta faute. on nous le répète souvent mais si t’as envie de … enfin de te tuer c’est que tu penses que c’est de ta faute non ? “ je n’ai toujours pas bien compris son histoire mais s’il était vraiment responsable de quoique ce soit, il ne serait pas là.