A sweet friendship refreshes the soul • | Ft. Leah

A sweet friendship refreshes the soul

Leah & Jay

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Des amis, des vrais, Jay n’en avait pas beaucoup. Il les comptait sur les cinq doigts d’une main toutefois il ne s’en plaignait pas… C’était même tout le contraire. Il en avait, certes, très peu hors il savait que si quelque chose se passait, s’il avait besoin de se confier à quelqu’un, ils seraient là. Il n’était plus ce garçon d’autrefois, avait perdu cette confiance qu’il avait en lui et était devenu une personne plus vulnérable. Non, bien sûr, il n’était pas faible sinon il ne se tiendrait pas debout en ce jour toutefois il avait développé de nombreux complexes qu’il n’avait pas à l’époque. Et c’était grâce à ses proches s’il parvenait à les surmonter, à aller de l’avant puis essayer d’accepter son handicap. Dans le fond, Jay avait conscience qu’il ne serait jamais totalement en mesure d’accepter ce fait, qu’une partie de lui se reprocherait son ouïe inexistante cependant au moins désormais, il avait appris à vivre avec. Il n’avait pas le choix de toute manière et parce qu’il avait des personnes formidables qui l’entouraient, il ne pouvait pas abandonner aussi lamentablement. Les trois premières années avaient été les plus intenses pour lui, les plus douloureuses mais grâce à son cadet, grâce à sa mère, il avait réussi à s’en sortir, à se redresser puis se battre contre tous ses maux qui l’habitaient. Et quelques temps plus tard, il l’avait rencontré « lui », Leah. Cet homme qui, désormais, faisait partie de son cercle d’amis. Cet homme qui lui était assurément bien plus précieux que ce qu’il avouait à haute voix et qu’il appréciait énormément. Il n’oublierait probablement jamais leur rencontre qui, selon lui, était quelque peu inoubliable. Il se souviendrait toujours de la réaction de son camarade lorsqu’il avait essayé de l’aborder, ayant rapidement réalisé la surdité de l’autre garçon. Jay s’était retrouvé penaud face à cet individu qui lui mimait des signes qu’il ne comprenait pas et ainsi, commença le début d’une étrange amitié. En réalité, à peine avait-il posé son regard sur son vis-à-vis que le jeune homme l’avait cerné et avait su que cette personne là était quelqu’un de bien. Il y avait des choses, des situations, un feeling également, qu’on n’expliquait pas toujours. La preuve étant qu’à l’heure actuelle, malgré les différentes péripéties qui s’étaient immiscées dans leurs vies, leur amitié n’en avait jamais été ébranlée. Et ce n’était pas prêt de changer… Personne ne pouvait prédire l’avenir cependant Jay se connaissait assez pour savoir qu’il ne laisserait jamais tomber quelqu’un à qui il tient. Ils pouvaient se disputer violemment, cela ne transformerait en rien leur amitié parce qu’il ferait toujours son possible afin de la préserver. Et pour ça, rien de mieux qu’une petite soirée improvisée.

Installé sur son canapé, de quoi grignoter sur sa table de salon ainsi que quelques canettes de bière, il en ouvrit une qu’il donna automatiquement à son camarade. Avec le travail et son emploi du temps chargé, ils avaient moins l’occasion de se voir alors ça faisait du bien de passer un moment tranquille ensemble. Des choses à se dire, ils en avaient probablement mais ils avaient toute la soirée devant eux pour le faire. « Alors, comment ça va ? » Demanda-t-il en prenant sa boisson avant de détourner son regard en sa direction afin de lire la réponse de son interlocuteur. Si la vie ne lui avait pas fait de cadeaux, elle n’en avait pas fait à son ami non plus. Et à chaque fois qu’il y songeait, ça lui faisait mal cœur… Leah était un homme formidable, il méritait réellement d’être heureux.

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CODES ️ LITTLE WOLF.

Ma vie est un vrai foutoir ces derniers temps, j’ai appris beaucoup de choses, fait beaucoup de conneries, et si il y a encore quelques semaines j’aurai pu en parler à ma meilleure amie de toujours, ça n’est plus le cas, depuis qu’on a passé la nuit ensemble, et qu’on sait même pas si on a… putain c’est vraiment n’importe quoi ! Ce soir, je suis invité chez un de mes amis les plus fidèles : Jay. Je dois dire que cette soirée tombe à pic, je ressens ce besoin de me confier à quelqu’un en qui j’ai pleinement confiance. J’ai la chance de ne pas être de genre d’homme qui garde tout enfoui jusqu’à ce que ça explose. Moi je préfère encore parler pour évacuer, plutôt que d’exploser. C’est sans doute une partie de ce qui fait de moi un gars équilibré. Enfin en grande partie disons, quand je fais pas les mauvais choix. On fait tous des mauvais choix, pas vrai ? Il ne faut pas que je me blâme que ça.

C’est quelques minutes en retard sur l’heure prévue que je me présente devant la porte de l’appartement de Jay. Lorsqu’il ouvre, je le salue chaleureusement d’une accolade fraternelle, avant d’entrer et me mettre à l’aise dans le canapé. Il nous sert à boire et c’est le premier à prendre la parole, me demandant comment je vais. Instinctivement, je lâche un long souffle et glisse une main sur mon crâne rasé, le frottant un peu. « Wow. Euh… écoute, on va dire que ça va. » Je lâche un rire un peu bête, tournant la tête vers Jay instinctivement pour qu’il puisse lire sur mes lèvres, une habitude prise depuis que je connais le jeune homme et que je sais que c’est sa seule manière de pouvoir avoir une discussion avec quelqu’un. « Je sais même pas par quoi commencer ! » Je porte le goulot de la bière à mes lèvres pour une boire deux petite gorgées. « Bon. Bah déjà la plus grosse nouvelle : je suis papa ! » Je repose ma bière et passe mes mains sur mon visage en soupirant. « J’étais avec une fille au lycée. D’un coup elle a plus donné de nouvelles, j’ai jamais su pourquoi, je l’ai jamais revue. Et là y’a une gosse de 18 ans qui arrive comme une fleur pour me dire que j’suis son père. » Je secoue la tête, un peu dépité, parce que j’ai pas pris le temps encore de réfléchir au fait que ça puisse me faire plaisir ou pas, d’être père. « Tu te vois toi, demain, apprendre que t’as un gosse déjà ado et que t’étais même pas au courant ? »

A sweet friendship refreshes the soul

Leah & Jay

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les yeux rivés vers son ami, ses sourcils se froncèrent machinalement légèrement à l’entente de ses propos. Comment ça « on va dire que ça va » ? Des paroles qui sous-entendaient tant de choses et Jay ne pouvait s’empêcher de s’en inquiéter. Leah avait déjà eu tant d’ennuis par le passé qu’il souhaiterait que la vie soit un peu plus clémente avec ce dernier. En tout cas, au moins, il était content d’avoir pu organiser cette petite soirée, cela permettrait à son camarade de se confier si besoin mais aussi de souffler et se changer les idées. Tant de choses avaient l’air de troubler son vis-à-vis et autant que ça le tracassait, ça le rendait curieux également. Qu’avait-il bien pu se passer pour que Leah soit si chamboulé ? Tout ce que Jay espérait était qu’il ne s’agisse pas de quelque chose de grave, quelque chose qui pourrait s’arranger avec le temps, quelque chose d’intéressant et de plus positif que ça n’en avait l’air au départ. Mais la vie ne semblait pas toujours en train à vouloir faire de cadeaux, préférant jouer avec le feu et planter des épines là où c’était le plus douloureux. La preuve avec lui, comme si ça n’avait pas déjà été assez compliqué pour arriver où il en était désormais, voilà qu’on l’obligeait à croiser la route de celle qu’il avait tant aimé mais avec qui il ne pourrait jamais être. N’était-ce pas cruel ? Evidemment, il le surmontait, étant plus fort que lui-même y croyait cependant ça n’enlevait pas le fait que c’était difficile. Il était rassuré, oui, soulagé de savoir que la vie de Rin était bien meilleure qu’elle ne l’avait jamais été, qu’elle était heureuse de son côté et c’était tout ce qu’il désirait. Hors, parce qu’il l’aimait, parce qu’elle était tout ce qu’il aurait voulu avoir, une partie de lui en était attristée… Le contraire aurait été surprenant en réalité néanmoins Jay se connaissait, il savait que cette tristesse ne l’enfoncerait pas, elle ne l’empêcherait pas d’avancer. Au contraire d’autrefois, il n’était pas au bord du gouffre et il avait des personnes autour de lui qu’il adorait, pour qui il ferait n’importe quoi.

La bouche légèrement entrouverte, ses pupilles s’écarquillèrent alors sous la surprise à la déclaration soudaine de son ami. « Pardon ? » Comment ça Leah allait être papa ? Qu’est-ce que c’était que cette histoire ? Dire qu’il n’était pas choqué serait un très gros mensonge et l’expression qu’il affichait en était de toute façon la preuve concrète. Cette nouvelle sortait de nulle part, c’était normal d’en être stupéfait… N’y avait-il pas une autre manière, plus douce, moins subite, pour annoncer ce genre de choses ? « Oh… Waouh. » Ce n’était probablement la bonne réaction à adopter face à une telle révélation toutefois qu’on le pardonne, Jay en perdait ses mots. C’était incroyable et sur le coup, non, il ne savait pas vraiment quoi dire. Il ne savait s’il s’agissait d’une bonne chose ou non… Il ne savait pas si à la place de son camarade il serait heureux, frustré, triste, en colère… Sûrement que des tas d’émotions se mélangeraient en même temps dans son esprit. Le plus douloureux serait certainement de se savoir père et de ne pas avoir pu être là pour le voir grandir. « Je pense que personne n’est jamais prêt à ce genre de choses. » Finit-il par avouer calmement, avec sérieux. « Je ne sais pas comment je me sentirais. Choqué, oui, mais aussi déçu je suppose. Si j’ai un enfant, j’aimerais pouvoir le voir grandir. » N’était-ce pas le rêve de tout parent ? « Bien qu’en soit, il n’est jamais trop tard pour rattraper le temps perdu. » Sur ses dires, le jeune homme arbora un doux sourire avant de noyer ses yeux dans ceux de son vis-à-vis et de reprendre « Qu’est-ce que tu comptes faire ? » Une question à laquelle il était probablement encore difficile de répondre seulement ça avait été plus fort que lui, il devait lui demander. Il n’y avait que comme cela qu’il pourrait savoir comment l’aider et le soutenir.

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CODES ️ LITTLE WOLF.

Mon ami est surpris, peut-être même choqué, c’est normal, j’ai sorti ça de but en blanc en même temps. Sans trop de tact, ce qui ne me ressemble pas du tout. Mais ce n’est pas comme si je lui annonçais que c’était lui qui allait être père. Alors je m’explique un peu, la situation, cette fille, le lycée, et puis Nell qui arrive comme un cheveu sur la soupe avec cette photo de ses parents biologiques, dont moi. C’est juste super choquant. Je sais pas comment Jay aurait réagi lui, je pose la question sans grande conviction, sans même avoir l’envie qu’il y réponde, c’était plus une réflexion pour moi-même. Mais mon ami y répond, pour essayer de me rassurer peut-être ? Sauf qu’au début, c’est pas trop rassurant ce qu’il me dit. On est d’accord, on préfèrerait voir notre progéniture grandir. Il finit de manière plus rassurante en me disant qu’en soi, rien n’est jamais trop tard pour rattraper le temps perdu. Il n’a pas entièrement tort, mais c’est tellement facile de dire un truc pareil quand on ne le vit pas. Si j’avais su avant que j’étais père, les choses auraient forcément été différentes. Mon ami me demande ce que je compte faire, et je me contente dans un premier temps de souffler un peu, parce que c’est une question difficile. Nicola m’a déjà posé la question l’autre nuit quand je me suis réveillé en sursaut et que j’ai dû lui expliquer pourquoi quand elle m’a rejoint dans la cuisine. « J’en sais rien, être ce qu’elle voudra que je sois. » Je hausse les épaules. Elle est ma progéniture, elle porte mon adn, ou du moins une partie. Je ne compte pas lui dire de poursuivre sa vie sans moi, ce serait complètement égoïste. Mais je ne peux pas non plus la forcer à m’accepter comme étant son père. « Elle a été élevée par un couple d’américains. C’est eux ses parents. Moi j’suis juste… son géniteur. En soi. » En soi. Oui. « On verra si elle veut me laisser une place dans sa vie, j’en ferai partie. Sinon je continuerai la mienne avec un poids désagréable, c’est tout. » Un long soupir s’extirpe de mes lèvres et je me laisse tomber dans l’assise du canapé, frottant mon crâne rasé, les yeux un peu dans le vague. Je secoue finalement la tête. « Enfin bref. On passe à autre chose ? T’as de quoi enchérir là dessus toi ? » Je ris un peu, prenant finalement les choses un peu plus à la légère, c’est pas mon genre de me lamenter.