Pluie sur LA - Sarah/Rüen

Quelle pluie. C’était déprimant. Rüen n’avait pas l’habitude de profiter de cette dernière, préférant largement les belles ensoleillées. Comment profiter de la pluie ? Surtout lorsqu’elle s’abattait en torrents sur la ville, détruisant toute once de bonheur. Parce que soyons réaliste, sous la pluie, seuls les idiots pouvaient s’amuser. Selon Rüen. Pfff. Bon. Rüen regarda le ciel, une dernière fois, avant de ranger son équipement dans son sac. Chouette fin de journée… Après des entrainements bien fatigants mais suffisamment amusants pour qu’elle continue, encore et encore, elle allait devoir affronter la pluie, alors qu’elle n’était pas habillée pour. Avec un jean troué, des bottines blanches, et un débardeur blanc, la pauvre avait de la chance d’être garée proche du stade, pour pouvoir, au moins, épargner à ses cheveux d’être littéralement trempés. Enfin… EN supposant que son sac prendrait le plus gros de cette flotte.

Elle courut. Elle courut jusqu’à sa voiture, l’ouvrit rapidement, et se jeta à l’intérieur en frissonnant. Ouh, c’était pas chaud en plus, la pluie. Elle détestait cela. Elle passa rapidement son sac sur la banquette arrière, et ses mains vinrent remettre ses cheveux en état. Puis elle démarra, désireuse de retrouver le doux conforts desa chambre, de son lit, et la chaleur de l’appartement. Elle roula un bon quart d’heure, déjà. Elle détestait entendre les gouttes frapper son pare brise, le toit de sa voiture, ou même le capot. Dieux, qu’elle détestait ce temps. Si seulement la pluie n’existait pas… Bon, elle savait que dans le cycle naturel de l’eau, la pluie était nécessaire. Mais quelle horrible sensation d’avoir des vêtements collés à la peau, alors que l’eau continuait de les refroidir. Brrr. Elle en tremblait déjà, en s’imaginant devoir affronter cela. Aussi se dépêchait-elle de rentrer. Mais, dans sa hâte, et à son plus grand regret, elle roula si près du trottoir, dans une flaque qu’elle n’avait point vue, et elle arrosa complètement la pauvre jeune fille qui passait par là. Elle freina aussitôt, honteuse, et recula doucement, pour ouvrir la fenêtre de sa voiture, et s’excuser. Elle bloquait les autres voitures derrière elle, mais elle s’en foutait. Oh mon dieu. Excuse moi s’il te plait. Je n’avais pas vu la flaque… Oh… T’es toute trempée… attends. Ne bouge pas. Tant pis pour ses fringues. Elle ne pouvait pas la laisser comme ceci. Elle attrapa dans son sac sa serviette, avant de la tendre à la jeune fille, tout en ouvrant sa portière. Je m’appelle Rüen… Je sais que je suis une inconnue pour toi, alors je vais déjà te donner la serviette pour te sécher. Puis je vais te donner ça. Regarde. Elle lui tendit son passeport. Elle l’avait toujours sur elle. Après tout, les Rams et les cheerleaders voyageaient souvent. Je suis une cheerleader des Rams de Los Angeles, et je ne vais ni te kidnapper, ni te faire du mal. Je me sens juste affreusement désolée de t’avoir ainsi trempée… Je voudrais me faire pardonner… Je peux te raccompagner chez toi ? Te donner des vêtements de rechange ? Dis moi, et je le ferais… après tout, là, à cause de moi, tu risques d’avoir très froid et de tomber malade… Je ne voudrais pas que cela arrive. EN plus, si t’es une fan des Rams, je tomberais en disgrâce si je te laissais là. Elle sourit. Avant de terminer par Comment t’appelles-tu ?

Et derrière elle, des klaxons. Ouais, ben elle n’allait pas bouger sans avoir la réponse de cette jeune fille, qui, par sa faute, devait être frigorifiée.