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Sing me a song that a lass is gone [Adam]

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Sing me a song that a lass is gone [Adam]
Lun 27 Aoû - 9:26
Il avait finalement convenu d’un rendez-vous ; Une date, une heure, un lieu et l’angoisse surgissant à chaque point évoqué ensemble. Henry avait l’impression de faire n’importe quoi, de goûter à un fruit interdit. C’était effrayant et à la fois excitant. Pourtant, il avait hâte d’y être, hâte de rencontrer cet Adam qui lui parlait depuis quelques temps, dont les mots glissaient sur l’écran avec une facilité désarmante. Le prénom provoquait en lui des émotions contraires, lui rappelant cet Autre qui l’ignorait, et ce nouveau qui semblait s’intéresser à lui. Et c’était déroutant, déstabilisant. Henry avait passé la majeur de sa vie avec son petit-ami. Ils étaient ensembles depuis si longtemps. Et force était de constater qu’il en était profondément déçu. Déçu de cet homme qu’il aimait tant. Déçu de sa façon d’être et de faire. Déçu de constater qu’il ne lui laissait pas le choix, qu’il lui reprochait d’avoir choisi sa famille. Pourtant, Henry n’avait pas l’impression d’avoir fait le mauvais choix. Il estimait juste d’être là pour ses sœurs et jamais, il n’aurait voulu laisser Adam en second plan. Au contraire, lorsqu’Ophélie l’avait appelé, Henry lui avait proposé de venir avec lui, de rencontrer ses sœurs. Malheureusement, son petit-ami, trop méfiant envers tout membre d’une quelconque famille, trop brisé par les brimades de la sienne, n’avait pas souhaité franchir ce cap. Il voulait Henry, et il ne voulait pas que ce dernier foule le territoire américain. C’était lui ou ses sœurs. Et Henry avait choisi la liberté, il avait choisi ses petites sœurs, il avait choisi de se libérer des décisions arbitraires de son homme. Mais le résultat était navrant : il avait cru naïvement qu’Adam comprendrait, qu’Adam puisse ne pas lui en vouloir. Mais au lieu de cela, ce dernier l’ignorait, ne lui donnait aucune nouvelle. Et pourtant, ça faisait quelques mois qu’il s’était installé à Los Angeles, quelques mois qu’il souffrait, mais se relevait. Sur The Chart, les mots lui étaient apparus si bénéfiques. Il allait mieux, ce que lui disait ce nouvel Adam lui faisait du bien. Aussi, même s’il culpabilisait un peu, Henry avait hâte de le voir. Hâte de se rendre compte que l’absence de l’être aimé se tassait, s’estompait, laissant le brouillard se disperser et rendre le paysage plus précis, net.
Il se sentait prêt.

Ce jour-là, il s’habilla avec soin, accompagné d’une Ophélie ravie pour lui, prête à commenter la tenue qu’il mettrait. Toujours classe, l’aura des Chateaubriand ne l’avait jamais abandonné, même quand il se trouvait au fin fond du Népal sans eau, ni électricité. Henry avait toujours un soin irréprochable pour lui. Et aujourd’hui, il n’échappait pas à la règle, se laissant être conseillé par une sœur qui déplorait les agissements de son petit-ami. Aussi, voyait-elle ce rendez-vous comme une aubaine, se gaussant d’avoir eu cette merveilleuse idée que de l’inciter à s’inscrire sur ce site. Et si Henry avait hésité, force était d’admettre que tout ceci était de l’histoire ancienne. Il avait hâte. Et il se sentit fébrile en montant dans sa voiture, en se rendant dans ce café qu’il leur avait conseillé. Il ne connaissait pas beaucoup d’endroit à Los Angeles. Mais celui-ci lui plaisait beaucoup, situé près de la mer, avec une jolie vue sur le port de Venice Beach. Il se gara puis se rendit sur place, Adam n’était pas encore arrivé mais ce n’était pas grave : Henry avait toujours de l’avance. Il prit le temps de consulter son blog, de répondre à des commentaires, de publier une photo qu’il avait prise afin d’avoir un stock et de poster. Si son blog avait du succès, c’était surtout pour sa constance. Il n’omettait jamais de donner des nouvelles. Il y avait du monde mais pas trop pour cette fin d’après midi. La clochette tintait parfois mais ce n’était pas Adam. Il relevait la tête avant de baisser à nouveau concentré sur ce qu’il faisait. Et puis son ami arriva, la clochette tintant encore. Henry se leva par politesse et l’accueillit avec un sourire. « Bonjour Adam, heureux de te voir. » Dit-il avec cette pudeur née de son éducation, de son savoir-vivre même s’il était vraiment content de le voir et d’enfin faire sa connaissance.
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Sing me a song that a lass is gone [Adam]
Lun 27 Aoû - 11:00
Sing me a song that a lass is gone
Henry & Adam



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Adam se contempla dans le miroir de la salle de bain, une expression préoccupée sur le visage. Il força ses sourcils à se détendre, prenant une grande bouffée d’air, et soupira. Tout allait bien se passer. Ce n’était qu’un rendez-vous. Il en avait fait des tas, dans sa vie, non ? Avec des femmes, certes, mais serait-ce si différent ? Il avait mis une jolie chemise, une veste élégante, s’était coiffé et il hésitait maintenant à se raser. Sa barbe de quelques jours lui donnait un air plus âgé, et Henry – le charmant garçon qu’il allait rencontrer aujourd’hui – était plus vieux que lui. Il ne voulait pas passer pour un gamin à son côté. Adam replaça une dernière fois une de ses mèches rebelles, et se força à quitter la pièce. Une fois dans le salon, il consulta l’heure, et décida de se mettre en route. Il allait devoir prendre la voiture pour se rendre sur le lieu du rendez-vous, suggéré par Henry. Il espérait que conduire un peu l’aiderait à se détendre.

Avant de filer, il lança à Liu, qui glandait dans les parages, qu’il avait un rendez-vous et qu’il revenait plus tard. Il n’eut aucune réponse, et haussa les épaules. Le comportement étrange de son ami le blessait un peu, mais après cinq ans à le côtoyer, il finissait par s’y habituer. Il vérifia une dernière fois qu’il avait son portefeuille et ses papiers de la poche de sa veste, et quitta la maison, sentant l’excitation prendre le pas sur ses craintes. Ses conversations avec Henry l’avaient apaisés, ces derniers jours, et il était désireux de poursuivre leur discussion de vive voix, cette fois-ci. Il avait l’impression que son interlocuteur était quelqu’un d’une grande douceur, bienveillant et cultivé. Il y avait de quoi être intimidé, mais grâce à leurs échanges Adam se sentait un peu plus à l’aise. Il espérait simplement être à la hauteur. Ne pas décevoir Henry. Serrant les mains sur le volant, il songea qu’il n’avait jamais eu ce genre de pensée, lorsqu’il était sorti avec des filles.

Il arriva dans le Westside et se gara rapidement. Il atteignit le petit café en bord de mer que Henry lui avait indiqué et entra à l’intérieur, une petite boule dans le ventre. Il repéra le garçon sans difficulté et se sentit aussitôt déstabilisé par l’aura qui émanait de lui. Grand et charmant, il était également élégamment habillé.

- Bonjour Adam, heureux de te voir.


Le concerné s’approcha et se demanda alors comment le saluer. Un serrage de main ? Un peu formelle. Une accolade ? Trop intime. Une bise ? Trop français. Maladroitement, il esquissa un sourire et eu un mouvement de tête tout en répondant :

- Ravi de te rencontrer aussi Henry.

Voilà, il y était. Premier rendez-vous avec Henry, premier rendez-vous avec un homme. Il prit place à la table, en face de la chaise du garçon, et tâcha de en pas avoir l’air trop nerveux. Il l’était, terriblement. Bien, il fallait commencer la discussion maintenant. Comment faisait-il avec les filles déjà ? Ah oui, un compliment ! Facile.

- Tu es très élégant. Je ne t’imaginais pas autrement.

La dernière remarque lui avait échappé, avec sincérité. Il y avait en effet une certaine classe qui émanait de ses messages, quelque chose de raffiné qui transparaissait dans sa tenue et dans sa prestance. Il rougit un peu, se demandant s’il n’avait pas été un peu inapproprié et profita de la diversion qu’offrait le serveur pour demander un café crème.


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Sing me a song that a lass is gone [Adam]
Ven 31 Aoû - 6:54
Il se demandait s’il avait fait le bon choix, s’il avait bien fait d’accepter ce rendez-vous. Il se demandait, aussi, s’il avait bien choisi sa tenue, s’il en avait pas un peu trop fait. Est-ce que la chemise blanche sur son jean noir n’était pas de trop ? Il se questionnait tant, envahi par un manque cruel de confiance en lui. Après tout, les rendez-vous n’étaient plus habituels. Il avait vécu pendant de trop longues années avec un autre. Ils avaient vécu une histoire passionnelle et Henry avait perdu le fil de ces coutumes d’usage quand quelqu’un fréquentait un autre. Etait-ce de l’amitié ? Du flirt ? Ophélie l’avait poussé à choisir la deuxième option. Après tout, Adam ne lui avait-il pas dit qu’il le trouvait à son gout ? C’était flatteur, c’était réconfortant, ça faisait du bien. Même s’il y avait cette différence d’âge entre eux, objet de nombreux questionnements. Pourtant, lors de leurs échanges, Henry n’avait jamais ressenti cela. Au contraire, il avait oublié tant de choses. Que ce gars il ne le connaissait pas. Que son petit-ami ne répondait plus depuis qu’il était arrivé en Mai, ici. Et surtout, que son cœur commençait à guérir de l’absence de l’autre. Après tout, il se gardait le droit d’être triste pour la perte de Claire, triste parce qu’Ophélie était malheureuse dans sa vie. Mais pas pour son Adam : celui qu’il avait aimé avec force, celui qui avait partagé sa vie, celui qui, inexorablement, foncé droit dans l’oubli. Le temps était là. Le temps aidait. Le temps lui donnait suffisamment de courage pour saluer ce nouvel Adam qui arrivait. Et bon sang qu’il était beau, plus jeune en vrai que sur les photos, avec un sourire gêné qu’il lui alla droit au cœur, le renvoyant à sa propre gêne. Le visage d’Henry se fendit d’un sourire un peu plus grand, son regard clair s’adoucissant au fil du temps qui s’écoulait.

Bien sûr, il paraissait aussi maladroit que le français. Il y avait toujours cette instance, ce flottement caractéristique de ces gens qui se rencontrent et ne savent pas quoi dire. Henry avait pas mal de choses à dire, mais Adam reprit la parole bien plus vite que lui, le complimenta sur lui. Les propos le firent rougir, et se sentir gêné. Etre complimenté ainsi, ça faisait du bien au cœur, ça apportait un peu de baume. « Je t’en remercie, j’avais eu peur d’en faire un peu trop. A vrai dire, je ne savais pas quoi mettre. Je n’ai pas l’habitude de ce genre… » Quoi ? Un rendez-vous ? Et s’il avait mal compris ? Et si Adam n’était là que par pure amitié ? Il sentirait mortifié de n’avoir rien compris avec Ophélie sur la nature de cette visite. Il se racla aussitôt la gorge et ajouta : « Et tu es très élégant toi aussi. Et aussi beau que sur les photos. » Il sentit ses joues le brûler mais jamais, il ne laissa son regard s’échapper des prunelles d’Adam qui s’était assis, devant la serveuse leur prenant commande. Henry prit place également et comme il avait eu le temps de lire et relire la carte, de la traduire plusieurs fois, il commanda donc un cappuccino. « Pendant que j’attendais, j’ai vu passé des milkshakes géants. Je crois qu’il y a qu’ici qu’on peut en avoir. Par contre, faut avoir l’estomac solide. » Et aussi grand, parce que ces temps-ci, Henry picorait comme un moineau. Ophélie disait qu’il allait encore plus maigrir. Mais il n’avait pas d’appétit. Les derniers évènements l’avaient profondément marqué. Et même s’il ne le montrait, son cœur, son âme pleuraient sans bruits mais de façon si intense. Et pourtant, il était là. Dans ce café, face à un homme dont le prénom provoquait moult remous en lui. Mais il se devait d’être fort, d’oublier. De toute façon, il considérait que cette histoire était finie. Il ne pouvait plus espérer, il était en train d’en mourir à force. Il fallait aller de l’avant et ce bond vers le présent se trouvait en face de lui, en train d’attendre son café crème. « The Chart nous aura été bénéfiques. Je n’avais jamais essayé des sites de ce genre, auparavant. » Son mec ne l’aurait pas toléré de toute façon. Avec le recul et parce que l’absence l’imposait, Henry se rendait bien compte de tout ce que cet Autre lui avait infligé en termes d’obligations et de devoirs, et comment par Amour, Henry avait tout accepté. « Je suis content que tu m’ai proposé qu’on se voit. Je dois t’avouer que sortir ainsi me fait du bien… On pense un peu moins. » Et bon sang que ça faisait du bien, de lâcher prise ainsi. De penser à autre chose, de contempler chaque détail du visage d’Adam, de l’ombre de ses cils en passant par les lèvres charnues qui semblaient bien douces. Il émanait en lui une aura apaisante. « Et donc, je pense qu’on peut, officiellement, ouvrir notre campagne présidentielle et imaginer des tas d’idées pour inciter les gens à voter pour nous » Comme ça lui faisait tout drôle de dire cela, ça lui contractait l’estomac mais ça n’avait rien de douloureux. Au contraire, c’était exquis, c’était délicieux, c’était salvateur.
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Sing me a song that a lass is gone [Adam]
Ven 31 Aoû - 10:12
Sing me a song that a lass is gone
Henry & Adam



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La remarque d’Adam sembla plaire à son interlocuteur, dont les joues prirent aussitôt une jolie teinte rosâtre. Henry ne débordait pas d’assurance, comme beaucoup d’homme de son âge et de sa carrure. Il paraissait tout aussi intimidé que le médecin, ce qui sembla complètement absurde à ce dernier.

- Je t’en remercie, j’avais eu peur d’en faire un peu trop. A vrai dire, je ne savais pas quoi mettre. Je n’ai pas l’habitude de ce genre…

Le jeune homme hocha la tête avec un sourire compatissant, comprenant très bien ce qu’il voulait dire. Il avait lui aussi longuement hésité, avec quelque chose de plus détendu. Il ne voulait cependant pas passer pour quelqu’un qui n’accordait pas d’importance à ces choses. Il espérait seulement ne pas avoir l’air coincé, à présent. Henry semblait toutefois dans le même état d’esprit que lui, ce qui, quelque part, le rassurait. L’imaginer devant sa penderie à se demander quoi mettre l’amusait un peu, et l’apaisait. Ils étaient tous les deux humains, avec leurs doutes, leurs interrogations, leurs hésitations. C’était rassurant.

- Et tu es très élégant toi aussi. Et aussi beau que sur les photos.

Ce fut au tour d’Adam de virer au carmin, accompagnant son rougissement d’un petit rire gêné. Se faire complimenter par un homme n’était pas vraiment dans ses habitudes. Etait-ce seulement déjà arrivé ? Sans doute oui, Fabian avait bien dû lui dire quelque chose de cet acabit mais il ne l’avait probablement pas remarqué à ce moment-là, persuadé que l’espagnol était un simple ami. Il ne s’était douté de rien jusqu’au moment du baiser, en vérité. Quel idiot !

- Merci, et ne t’en fais pas, ce n’est pas trop. C’est parfait. Il sourit, essayant de calmer sa nervosité. Pour moi aussi c’est assez inhabituel. Ca faisait longtemps que je n’étais pas aller à un rendez-vous.

Les yeux d’Henry le saisissaient, et il avait la sensation qu’il ne pourrait pas fuir son regard même s’il le voulait. Ce n’était pas désagréable, en vérité. Vraiment pas.

- Pendant que j’attendais, j’ai vu passé des milkshakes géants. Je crois qu’il y a qu’ici qu’on peut en avoir. Par contre, faut avoir l’estomac solide.

La serveuse venait de partir, après avoir pris leurs commandes, mais la proposition du bel homme intéressa Adam. Sa nature gourmande prenait rapidement le dessus, il devait bien le reconnaître. Il était recommandé de ne pas se goinfrer lors d’un rendez-vous, mais puisque Henry proposait… Ce qui donna une idée au médecin.

- Ça semble être un sacré morceau ! Pourquoi pas un pour deux ? On partagera les calories, comme ça.

Etait-ce bizarre, comme proposition ? Il se souvenait avoir partagé des glaces et des milkshakes avec des filles avec qui il était sorti autrefois. Et même avec des amis garçons, en vérité. Bon, jamais un milkshake avec deux pailles, comme il l’envisageait actuellement. Mais Henry n’était pas vraiment un ami, après tout.

- The Chart nous aura été bénéfiques. Je n’avais jamais essayé des sites de ce genre, auparavant.

Surprenant, Adam aurait juré qu’il était à l’aise avec ce genre de pratique. Il parlait avec tellement d’aisance, de naturel ! Le jeune homme avait l’impression d’être si maladroit à son côté, de ne dire que des banalités ou des bêtises.

- Je suis content que tu m’ai proposé qu’on se voit. Je dois t’avouer que sortir ainsi me fait du bien… On pense un peu moins.

Une fois encore, une expression de compréhension se dessina sur les traits du médecin tandis qu’il hochait la tête. Son attention était tellement centrée sur Henry que tout le reste avait disparu. Ce n’était probablement que temporaire, et dès lors qu’il se retrouverait seul dans sa chambre tout lui reviendrait dans la figure, mais pour le moment c’était parfait.

- Une première pour moi aussi, The Chart. Quand j’étais ado les sites de rencontre étaient plutôt pour les vieux gars désespérés, je crois. Il eut un petit rire. J’espère ne pas en être devenu un !

Faire preuve d’un peu d’auto dérision lui faisait du bien, il se détendait. La présence d’Henry n’y était pas pour rien, il semblait avoir la conversation facile, ce qui déliait la langue d’Adam assez aisément. Il remarqua que son interlocuteur le regardait par ailleurs, d’une façon qui était plutôt flatteuse. Il devait reconnaître qu’il avait lui-même du mal à se détacher du visage de l’homme qui lui faisait face.

- Et donc, je pense qu’on peut, officiellement, ouvrir notre campagne présidentielle et imaginer des tas d’idées pour inciter les gens à voter pour nous.

Il eut de nouveau un petit rire en se rappelant ce détail. Cette histoire de campagne présidentielle semblait drôlement amuser Henry, et lui aussi en vérité. Cela leur donnait matière à papoter, ce qui n’était pas de refus.

- Je nous déclare donc officiellement candidats pour renverser l’ordre établi ! déclara-t-il solennellement en levant sa tasse de café. Je pense pouvoir dire sans me tromper que la Maison Blanche n’aura jamais abrité de présidents aussi jeunes et charmants que nous.

Il se pencha un peu en avant vers Henry, oubliant la timidité qui l’avait habitué un peu plus tôt, quelque peu transporté par leurs plaisanteries puériles qui lui faisaient un bien fou.

- Pour les photos de campagne, je pourrai mettre ma blouse blanche, ça me donnerait un côté rassurant tu ne crois pas ? Mon meilleur ami dit toujours que je suis le Docteur House du pauvre, et tout le monde aime Docteur House pas vrai ?

Bon, ce n’était pas la référence la plus sexy mais se comparer au Docteur Sheperd de Grey’s Anatomie était peut-être un peu trop prétentieux.


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Sing me a song that a lass is gone [Adam]
Mar 11 Sep - 7:22
C’était un rendez-vous qui faisait du bien, dans lequel, Henry savait plus ou moins ce qu’il faisait, même si au fond de lui, cela ne lui plaisait guère. Se retrouver avec un mec qui n’était pas son Adam, mais qui portait le même prénom, la situation était plus que dérangeante. Mais pour une fois dans sa vie, le français évitait de se poser des questions. Il prenait la situation telle qu’elle s’offrait à lui, avec ses doutes, ses peurs, et les envies d’avancer. Il le devait pour Claire et Ophélie, il s’en était fait la promesse. Alors, il rompait la barrière de sa timidité, il se montrait avenant tout en essayant d’être drôle. Est-ce qu’il y arrivait ? Est-ce qu’Adam n’allait pas le trouver lourd ? Il avait envie de lui plaire. Il avait envie de retrouver ce qu’il avait perdu avec son copain en venant ici. Et ça lui manquait tout ceci. Alors il osait, le complimentant sur sa beauté. Si sa mémoire fonctionnait toujours, le médecin était proche de la trentaine, plus proche de lui mais ça ne le dérangeait pas. Au contraire, lui-même rougissait d’être complimenté. Et l’aveu d’Adam le fit sourire. Ils étaient similaires sur pas mal de points. « Ne t’en fais pas, je suis dans le même cas que toi. » Il but une gorgée, essayant de ne pas trop penser au cœur qui se contractait un peu trop. « Je sors d’une relation très longue alors les rendez-vous, ça faisait une éternité. » Mais il aimait retrouver toutes les sensations, vantant les mérites des milkshakes et ne pouvant s’empêcher d’approuver l’idée de partager un verre pour deux. « On ne finira pas, j’en suis certain. Mais je veux bien en prendre un avec toi. » Dit-il en pouffant de rire. Aussi dit, aussitôt fait, Henry fit un signe à la serveuse afin qu’elle vienne vers eux dès qu’elle le pourrait. Ce fut l’occasion d’évoquer le site de rencontres et la remarqua d’Adam ne manqua pas le faire rire. « Je suis bien d’accord. Je n’avais jamais essayé. Je pensais aussi qu’il ne s’agissait que de cas désespérés. » Or en l’occurrence, il avait retrouvé Einar sur ce site et ça lui faisait du bien, il était content d’avoir des nouvelles de son ami islandais. « The Chart m’aura prouvé le contraire. » Et ils étaient là, assis en face de l’autre, Henry ne se prenait pas la tête, il faisait confiance à son instinct et puis Adam était vraiment charmant.

Il rappela la présidentielle évoquée sur le site et il ne put s’empêcher de rire quand Adam rétorqua. « Ah ça c’est sûr, nous serons toujours plus séduisants que l’actuel. Et qui plus est, nous aurons un programme du tonnerre. Faudra bien réfléchir à tout cela.  » Lorsque Adam évoqua la photo officielle en blouse de médecin, il ne put qu’acquiescer sur le côté rassurant de la chose. « Ah l’effet « médecin » fait toujours fondre je dirais. Même si docteur house du pauvre quand même… Ceci dit, on aime bien Docteur House même s’il est un peu ronchon ! Peut-être ne vaut-il mieux pas que nous t’appelions Docteur Mamour, ce serait plus parlant pour des millions de femmes ? Je pourrais m’occuper de te prendre en photo pour que ce soit parfait. Je ne sais pas quelle tenue je pourrais mettre ? Une tenue de moine shaoline, peut-être ? » La serveuse arriva et Henry prit un milkshake pour deux, ses joues rosissant un peu à l’idée de partager un verre. Ça en devenait presque intime. Mais autant être fou jusqu’au bout, même s’il craignait qu’à tout instant, son Adam ne surgisse dans ce lieu. Cependant, ça ne pouvait se réaliser, ce dernier ne lui donnait aucune nouvelle, il ne pouvait donc pas savoir qu’Heny se trouvait avec un autre homme. « Tout à l’heure, tu me disais que ça faisait longtemps que tu n’avais plus eu de rendez-vous ? Comment se fait-il ? Une relation longue qui s’est terminée ? Des études qui prennent du temps ? » Il observa le garçon en face de lui avec gentillesse et ajouta d’une voix plus basse. « Dis-moi tout, je veux tout savoir de toi … »

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Sing me a song that a lass is gone [Adam]
Mar 11 Sep - 15:31
Sing me a song that a lass is gone
Henry & Adam



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les compliments, la drague légère, les regards, Adam se sentait se détendre un peu plus à chaque seconde. Les choses ne différaient pas tant que ça des rendez-vous qu’il avait fait par le passé, en vérité. A part qu’il était un peu plus nerveux, plus émoustillé. Il n’avait peut-être pas tout oublié des règles de la séduction, après tout ! A en juger par la manière dont Henry le regardait, il s’en tirait plutôt bien, et c’était flatteur.

- Ne t’en fais pas, je suis dans le même cas que toi. Je sors d’une relation très longue alors les rendez-vous, ça faisait une éternité.

Son charmant interlocuteur était plus âgé que lui, et sans doute avait-il une large expérience des relations. Avait-il des enfants ? Biologiques ou adoptés, la question était légitime, une fois la trentaine dépassée. Avait-il déjà été en couple avec une femme ? D’après son profil, il était totalement homosexuel. Son ancienne et très longue relation avait donc probablement été avec un homme, de ce qu’Adam pouvait imaginer. Il n’osait pas poser la question, de peur de paraître indiscret ou maladroit. Il se contenta d’hocher la tête avec un petit sourire, signifiant qu’il en était de même pour lui.

- On ne finira pas, j’en suis certain. Mais je veux bien en prendre un avec toi.

Henry fit ensuite un signe à la serveuse, qui prit note de la demande. Adam eut une petite moue faussement terrifiée en la voyant sortir un énorme verre, aussi grand que son avant bras. Le rouquin avait sans doute raison, ils n’y viendraient pas à bout ! Mais l’idée de partager le verre lui plaisait, cela faisait parti du charme du rendez-vous. Il l’accompagna donc dans son rire, se sentant étonnement léger. Henry avait un don pour mettre les gens à l’aise, apparemment. Etait-ce son sourire ? Ou son regard ? Ou ses traits, extrêmement doux ? Sans doute un mélange de tout cela.

- Je suis bien d’accord. Je n’avais jamais essayé. Je pensais aussi qu’il ne s’agissait que de cas désespérés. The Chart m’aura prouvé le contraire.

Adam se sentit rougir encore un peu devant le compliment déguisé du bel homme qui lui faisait face. Mais cette fois, il avait un peu plus d’assurance, et pu répondre du tac au tac sans s’empourprer de façon ridicule.

- Attention à toi, tu n’as pas encore vu tous mes squelettes dans le placard ! Je suis peut-être un chirurgien fou qui kidnappe les très beaux garçons pour faire des expériences !

Bon, avec son air d’ourson, ce n’était pas très crédible, mais il espérait que le compliment soit passé suffisamment élégamment. Il priait à présent pour qu’Henry ne le prenne réellement pas pour un fou, ou pour quelqu’un avec un humour étrange. La discussion sur la campagne sembla l’animer, il répliqua aussitôt avec enthousiasme :

- Ah ça c’est sûr, nous serons toujours plus séduisants que l’actuel. Et qui plus est, nous aurons un programme du tonnerre. Faudra bien réfléchir à tout cela.  Ah l’effet « médecin » fait toujours fondre je dirais. Même si docteur house du pauvre quand même… Ceci dit, on aime bien Docteur House même s’il est un peu ronchon ! Peut-être ne vaut-il mieux pas que nous t’appelions Docteur Mamour, ce serait plus parlant pour des millions de femmes ? Je pourrais m’occuper de te prendre en photo pour que ce soit parfait. Je ne sais pas quelle tenue je pourrais mettre ? Une tenue de moine shaoline, peut-être ?

Adam avait éclaté de rire lorsqu’Henry l’avait appelé Docteur Mamour. C’était plutôt flatteur, d’être comparé à cette figure du médecin sexy, mais le surnom était réellement ridicule, il fallait le reconnaître. Il secoua la main, peinant à contenir son hilarité. Il imaginait à présent le rouquin déguisé en toge de moine, et la vision ne l’aidait pas à retrouver un visage sérieux.

- Non non hors de question ! lâcha-t-il entre deux éclats de rire. Si je suis le Docteur Mamour, tu dois avoir quelque chose de classieux aussi ! Il se calma pour réfléchir, et ajouta : Doisneau ! Celui qui fait la célèbre photo du baiser ! Ça c’est un photographe sexy ! Sinon je crois que Robert Pattinson joue un photographe dans un film, tu peux peut-être t’en inspirer si le style vampire te plaît.

Il ria encore un peu, priant pour que son fou rire ne l’ait pas de nouveau fait passer pour un dérangé. Le milkshake était à présent devant eux, et il fallait reconnaître qu’il était monumental. Il y avait deux pailles dans le liquide crémeux et mousseux. Adam en attrapa une et aspira, surpris par le froid, mais appréciant le goût, qui était délicieux.

- Tout à l’heure, tu me disais que ça faisait longtemps que tu n’avais plus eu de rendez-vous ? Comment se fait-il ? Une relation longue qui s’est terminée ? Des études qui prennent du temps ? Dis-moi tout, je veux tout savoir de toi …

La question d’Henry le fit se figer. Ah. Il allait devoir en parler, donc. Il avait espéré pouvoir passer sous silence cet événement fort peu heureux. Que devait-il dire au juste ? Devait-il expliquer que jusqu’à présent il s’était toujours pensé hétéro ? Qu’il avait été en couple avec une fille pendant des années et qu’elle l’avait largué du jour au lendemain, brisant sa vie mais lui faisant ouvrir les yeux ? Il se rappela qu’Henry avait été honnête avec lui, lorsqu’ils avaient parlé de son drame familial. C’était son tour de s’ouvrir. Adam lâcha la paille, et répondit, avec une moue plus pudique mais avec un ton qu’il espérait assuré.

- Longue histoire… J’étais fiancé avec une fille, avec qui j’étais depuis des années, et elle m’a quitté peu de temps avant le mariage. Il fit une petite pause, espérant ne pas avoir l’air pathétique. Ça a été un peu… Difficile ? Oui c’est le mot. Il eut un petit rire. Je suis parti en Europe deux mois pour me changer les idées, et j’ai réalisé là-bas que… Eh bien, que les hommes m’intéressent beaucoup plus que ce que je ne le pensais.

Nouvelle pause, pour jauger son interlocuteur. Allait-il prendre la fuite en apprenant que son attirance pour les hommes était récente et qu’il ne la comprenait même pas encore pleinement ? Si c’était le cas, Adam ne lui en voudrait pas. Il pouvait comprendre qu’Henry n’ait pas envie de se coltiner un novice en matière de relation avec les garçons.

- J’étais un peu effrayé au début, de découvrir cet aspect de ma personne que j’ignorai complètement. Confia-t-il avec sincérité. Maintenant je me sens comme libéré. J’ai encore beaucoup de chose à appréhender et à comprendre, mais je n’ai plus peur. Je suis prêt à être moi-même, à 100% !

Il conclut avec un sourire. Bon, un peu trop d’informations pour un premier rendez-vous. Peut-être aurait-il du faire plus simple. « Oui, une longue relation, et maintenant le célibat youpi joie ! ». Que pensait Henry de lui à présent ? Allait-il apprécier son honnêteté, ou la trouvait extrêmement flippante ?

- Voilà, tu sais tout de moi maintenant,
ajouta-t-il un peu timidement avec un sourire. A ton tour.

Il avança la tête et captura la paille entre ses lèvres, sans lâcher le garçon du regard. Pourvu qu’il ne parte pas en courant, ne pouvait-il s’empêcher de penser.


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Sing me a song that a lass is gone [Adam]
Mer 24 Oct - 9:16
Les mots sortaient avec une aisance qu’il ne connaissait pas. Adam le mettait à l’aise et il laissait tomber, petit à petit, la barrière de sa timidité. Petit à petit, il arrivait à être un peu plus lui-même, ce garçon avenant qui savait discuter de tout et de rien. Il était réservé, certes, mais lorsque la brise était enfin brisée, le monde extérieur pouvait alors prendre conscience des nombreuses qualités qu’il possédait. Henry n’était pas un être vindicatif, ou doté de méchanceté. Il écoutait l’autre sans juger, se contentant juste de donner des conseils si celui ou celle qui se trouvaient en face, en éprouvaient le besoin. Avec Adam, il retrouvait des sensations oubliées. Il les avait perdus il y a longtemps quand il avait démarré son histoire avec l’autre Adam, celui qui, actuellement, ne lui donnait plus de nouvelles. Avec cet homme-là, Henry redécouvrait les bienfaits d’une simple conversation, sans aucune prise de tête. Et ça faisait du bien, il sentait que petit à petit, tout allait mieux, que le chagrin de la perte de Claire s’estompait, se transformait en une acceptation terrible de cette réalité. Mais aujourd’hui, il se faisait la promesse d’être heureux, de profiter pleinement de ce que l’autre donnait, par son côté avenant, par son sourire, par ces rires résonnant entre eux. C’était inouï de se sentir si vivant. Henry l’interrogea sur les rendez-vous qu’Adam avoua ne pas avoir eu depuis longtemps. Il est vrai que ça n’avait pas été clairement abordé durant leur entretien sur The Chart. Mais maintenant qu’ils étaient en face l’un de l’autre, Henry désirait comprendre. Il apprit alors qu’Adam avait été fiancé à une fille, que ces fiançailles n’avaient jamais abouti vers ce mariage qu’il devait espérer. Le français afficha une mine désolée, peiné qu’il puisse avoir connu une telle désillusion. « L’amour est si incompréhensible parfois… Quand on y pense, souffrir d’aimer est tellement antinomique. Et pourtant… » Il se tut, laissant Adam continuer. Il expliqua que ce fameux voyage, en Europe, évoqué par écrit, lui avait ouvert les yeux sur ce qu’il ressentait vis-à-vis des hommes. Une bisexualité qu’il semblait admettre sans aucune forme de gêne ou de honte. Henry lui glissa un sourire confiant. « Le plus important dans cette acceptation, c’est d’être heureux. Nous naissons dans un moule que l’on nous force à adhérer quand bien même, cela nous convient. Cette sensation est si détestable. » Et il avait connu le rejet, la sensation d’être humilié, de tout perdre au nom d’une différence qu’il ne comprenait pas. Pourquoi passait-on le temps à haïr une autre façon d’aimer les Hommes. Henry n’avait jamais trouvé la réponse et il trouvait la façon d’être, d’Adam, extrêmement touchante. Ce garçon était tout simplement une bouffée d’air frais. « Si tu savais le nombre d’hommes qui ne s’acceptent pas tels qu’ils sont. Tu sais… Si on doit parler de moi… Je dois dire que ça n’a pas été rose souvent. Déjà, j’ai eu conscience très tôt que j’aimais les hommes. Je n’ai jamais eu l’ombre d’un doute. Cependant, ma famille l’a découvert et ne l’a pas bien pris. » Il afficha presque un sourire d’excuse, venant boire un peu du milkshake brièvement. « J’ai été chassé par mes parents… Et je mentirais si je te disais que tout est allé au mieux par la suite. Oh non… Il a fallu emprunter un long chemin vers l’acceptation. Et puis dans tout cela, j’ai rencontré un homme avec qui j’ai passé de très longues années à voyager, à reprendre confiance en moi… Mais… » Il sentit une pointe de tristesse affaisser ses épaules. « Il n’a pas apprécié que je vienne ici, retrouver ma famille, ma sœur. Il m’a clairement fait comprendre que ce serait lui – qui a toujours été là – ou ma famille – notamment ma sœur qui avait besoin de moi … » Il poussa un soupir, conscient qu’il était en train de plomber l’ambiance, puis pointa un doigt vers l’énorme coupe se trouvant entre eux et ajouta d’un ton léger. « J’ai choisi le milkshake. » Néanmoins, il sentait les élancements douloureux de son cœur.   Et avec beaucoup d’humilité, il ajouta « Il s’appelait Adam, comme toi… Mais une chose est sûre, vous êtes complètement différents. » Ils n’avaient pas eu les mêmes chemins de vie. Son Adam avait trop souffert, était devenu un ours mal léché sauvage qui ne laissant personne l’approcher, prêt à voir son bonheur s’effondrer au péril d’un égo surdimensionné. L’Adam qui était en face de lui, était loin de tout ça. « Et je suis content d’être là avec toi… C’est facile de parler … ça rend presque facile le fait de vivre également… » Ajouta-t-il avec un sourire sincère.

HJ : désolée de ce retard monstrueux **
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