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nightmare and 'friendship' (lela#2)

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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Jeu 18 Oct - 15:09
Je me réveille en sursaut, la gorge nouée et des sueurs froides qui coulent le long de mes tempes, et de mon torse. Je ne me rends pas compte avoir parlé, crié, voire même hurlé dans mon sommeil pendant ce cauchemar. C’est la première fois que je fais un rêve aussi bizarre, aussi horrible d’ailleurs quand on y pense. Je crois que ces derniers temps, avec l’arrivée de cette gamine qui dit être ma fille, j’ai l’esprit un peu embrumé, et ne parlons même pas de la mort de la soeur de Jazz, et de cette soirée/nuit qu’on a passé ensemble juste après ça. Je crois que ma tête va exploser. Je me lève et quitte ma chambre, allumant simplement la petite lampe dans le salon pour éclairer juste à peine l’appartement. Je vais dans la cuisine, ouvre le frigo et bois quelques gorgées de lait directement à la bouteille, posant cette dernière sur le bar. Je me tourne finalement et laisse couler l’eau froide de l’évier, passant mes mains sous le filet d’eau avant de me rafraichir le visage. J’ai l’impression que je subis ma vie en ce moment, c’est n’importe quoi, je me complique les choses au point de craquer sur une fille complètement inaccessible. Ça ne me ressemble pas, je dois me ressaisir. Appuyé contre l’évier, j’essaie de calmer mon palpitant affolé par le cauchemar, en vain. Une nouvelle rasade d’eau sur le visage et je coupe l’eau, m’essuyant avec l’essuie main pendu juste là.

Lorsque je me retourne, je fais face à Nicola et sursaute comme un con. « Putain tu m’as fait peur, c’est pas le moment… » Je soupire un peu, essayant de ne pas paraître trop affolé, j’ai toujours peur qu’elle se foute de ma gueule et qu’elle me traire de gay. « T’avais soif toi aussi ? » C’est quoi cette nouvelle manie de vouloir avoir l’air viril face à elle, ne pas vouloir montrer mes faiblesses ? Ça me ressemble pas ça non plus. « J’viens de faire un putain de cauchemar de l’espace, le truc horrible. Ça faisait longtemps que ça m’était pas arrivé. » Je soupire un peu et me laisse tomber sur un tabouret de bar, frottant à nouveau mon visage de mes mains. Je me rends pas compte non plus que je suis à moitié à poil alors que j’ai toujours essayé au maximum de faire en sorte que Nicola me voit pas trop dénudé, vu sa haine des hommes. Enfin même si elle se gêne pas pour se balader à moitié nue…
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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Jeu 18 Oct - 15:53
Elle grognait et s'étirait comme un chat de tous ses membres. Elle peinait à ouvrir les yeux et pour cause, ça ne faisait que deux heures qu'elle dormait. Comme d'habitude, le service au restaurant s'était terminé tard et elle était rentrée dans la nuit le temps de nettoyer les cuisines. Autant dire que lorsque ses iris clairs croisaient la lumière rouge agressive de son réveil, elle en fronçait les sourcils. « Putain, c'est pas sérieux. » Elle aurait pu se retourner et se rendormir aussi sec. Elle aurait pu être égoïste et ne pas s'en soucier mais dès l'instant où elle l'avait envisagé, ça commençait déjà à la ronger, la culpabilité. Une ou deux minutes, c'est ce qui lui fallait pour trouver la force de se lever et d'enfiler un débardeur et un short pour ne pas se présenter nue.

Quand elle fermait la porte de sa chambre, elle se frottait un instant les yeux, visiblement fatiguée mais bien décidée à se réveiller un minimum pour comprendre pourquoi un cri venait de la réveiller. Son instinct la guidait vers la lumière, tel un papillon de nuit stupide qui va se cramer les ailes, puis dans la cuisine où elle percevait la silhouette de Leah. Son épaule en appui contre le mur, elle n'avait pas le temps de se manifester qu'il s'apercevait de sa présence dans un sursaut. « Désolée, je ne voulais pas te faire peur. » Elle secouait simplement la tête. « Non, c'est toi qui m'a réveillé. » Son ton était posé et absolument pas accusateur. Elle s'interrogeait tout simplement mais la réponse à la question silencieuse venait d'elle-même.

Un cauchemar. Un cauchemar qui l'avait visiblement perturbé à en croire sa tension physique et son besoin de se poser pour évacuer le stress engendré. « Tu veux en parler? » Elle avait hésité quelques instants avant de demander. S'il était aussi perturbé, c'est qu'il s'agissait peut-être d'un cauchemar relatif à sa vie privée dont elle ne devait pas se mêler. « Ça te ferait peut-être du bien. » Si elle n'aimait pas les hommes, elle n'en restait pas moins reconnaissante de ce qu'il avait fait pour elle quand elle était malade et elle trouvait normal de lui rendre la pareille, d'être moins hostile avec lui qu'avec les autres.
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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Ven 19 Oct - 9:27
Merde, je m’attendais pas à ce qu’elle soit réveillée. « Non, c'est toi qui m'a réveillé. »[/color] Je fronce un peu les sourcils en la regardant, ne comprenant pas de suite pourquoi je l’aurai réveillée, mais je pense finalement que mon cauchemar a été plus violent que je ne l’aurai pensé. J’ai peut-être crié aussi, même si je ne m’en souviens pas. Je m’assieds sur un tabouret de bar, les yeux un peu dans le vide, fatigué mais sans grande envie de me recoucher. Pas dans l’immédiat en tout cas. Finalement, je lâche naturellement la raison de mon insomnie. C’est con, je fais rarement des cauchemars comme ça, et encore moins au point de réveiller ma coloc. « Tu veux en parler? » finit-elle par demander, à mon grand étonnement. Je tourne la tête vers elle, surpris qu’elle fasse un pas vers moi. J’veux dire, elle est pas méchante je le sais bien, mais comme elle a un souci avec les mecs, elle a légèrement tendance à me fuir en général. Alors là, je suis un peu soufflé. J’en ai fait des efforts pour arriver là. « Ça te ferait peut-être du bien. » Je passe mes mains sur mon visage comme pour essayer de me réveiller un peu, prendre une décision aussi. Parler d’un rêve ou d’un cauchemar à quelqu’un, c’est quelque chose de plutôt intime, ça fait un rappel à l’inconscient, c’est peut-être un peu con de penser comme ça mais j’hésite avant de lui dire quoi que ce soit. On s’est jamais confiés l’un à l’autre, vraiment je veux dire. « J’sais pas trop, c’était super bizarre, c’était hyper sombre, y’avait des gens que j’connaissais, et puis y’avait Nelle, elle était retenue par des gens bizarres et… » Ok. C’est vrai que Nell elle sait pas qui c’est. J’crois que c’est ça qui bloque en fait, c’est ça qui me perturbe. Je soupire longuement et passe ma main sur mes cheveux courts, puis dans ma nuque. « Nell c’est ma f… » Je secoue vivement la tête. « Fille. » Voilà, c’est lâché. Ça fait bizarre de lui parler de ça, à elle, alors que je me suis jamais vraiment confié au final. Je sais pas pourquoi ce soir…
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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Sam 20 Oct - 20:36
C'était bien parce que ce n'était pas dans les habitudes de Leah d'avoir un sommeil aussi agité que la jeune femme s'en inquiétait quelque peu et ne lui tenait pas rigueur de sa tenue... si on pouvait appeler ça une tenue mais soit. Elle se voulait douce pour cette fois. L'ambiance calme de l'appartement et la lumière tamisée par la seule petite lampe du salon serait peut-être à même d'apaiser son colocataire. Elle le sentait pas à l'aise malgré tout. Alors elle ne forçait pas les choses, mettait seulement en exergue que ça pourrait le soulager. S'il ne voulait pas en parler et rester seul, elle ferait seulement demi-tour et se tiendrait à sa disposition au besoin. Elle lui devait au moins ça. Finalement les premiers mots commençaient à parvenir à ses oreilles. Silencieuse et observatrice, elle fronçait quelque peu les sourcils à ses mots. « C'est ta fille dans ton cauchemar tu veux dire? » L'information ne semblait pas vouloir s'accrocher à son cerveau, comme si c'était évident qu'il ne pouvait avoir une fille que dans ses songes.

Pourtant, au regard du concerné, elle devinait que cette fille était réelle, que son cauchemar ne l'avait pas inventé, qu'elle était bien quelque part sur la planète, de chaire et de sang, le sien notamment. On lisait probablement la surprise dans les traits de Nicola. C'était à son tour de se saisir d'un tabouret du bar pour s'y asseoir. Non pas qu'elle allait tomber à la renverse à cette idée mais clairement, la nouvelle était énorme et elle ne s'attendait certainement pas à ça quand elle lui avait proposé de parler de son cauchemar. « Tu le sais depuis longtemps? » Qu'un mixte de lui et d'un gonzesse se balade en ville. « J'ai l'impression à ta tête que c'est plus l'idée d'avoir une fille qui te fait flipper que le cauchemar en lui-même, je me trompe? »
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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Lun 22 Oct - 20:18
C’est bien la première fois que Nicky me propose de lui parler, c’est bien qu’elle a senti que quelque chose n’allait pas. Est-ce que j’ai envie de parler ? J’en suis même pas sûr, mais en même temps si je rejette sa proposition, j’ai peur qu’elle ne se représente plus jamais. Alors je me lance, essaie de mettre des mots sur ce cauchemar étrange, sur ces images, celles de Nell en particulier. Je lâche finalement que c’est le prénom de ma fille. Si elle n’avait pas fui jusque là, je crois que je lui donne la clé de la serrure pour s’enfuir. « C'est ta fille dans ton cauchemar tu veux dire? » Je tourne la tête pour la regarder, mon regard se suffit à lui même pour lui faire comprendre que non, il ne s’agit pas là du rêve, mais bel et bien de la réalité. Je vois son regard changer, je savais que ça la ferait fuir. Nicola ne s’est jamais gardée de dire à voix haute qu’elle détestait les enfants. Même si Nell est grande, ça, Nicky ne le sait pas encore. Normal qu’elle soit effrayée j’imagine, surprise en tout cas.

Voilà qu’elle prend place près de moi, sans doute pour accuser le coup. « Tu le sais depuis longtemps? » Je hausse les épaules et passe mes mains sur mon visage à nouveau en soupirant. « Quelques jours. » Les yeux rivés sur le bar, je sens ma jambe qui s’agite, mon pied prenant appui sur la barre du tabouret. « J'ai l'impression à ta tête que c'est plus l'idée d'avoir une fille qui te fait flipper que le cauchemar en lui-même, je me trompe? » Je lâche un rire un peu idiot. Elle a fait psycho elle ? Non mais je sais que ça part d’un bon sentiment. « Faut croire ouais. » De toute manière, faire un vieux cauchemar de merde avec Nell dedans, c’est un message plutôt équivoque. « C’est tellement… rah. Pourquoi maintenant quoi ? J’veux dire… merde, elle a 17 ans. » Je soupire et pose mes coudes sur le bar cette fois, penchant la tête en avant, mes mains s’échouant contre mon crâne. D’un côté ça me fait mal de me dire que j’ai passé 17 années sans même savoir que j’avais une fille qui grandissait quelque part, tout ce temps perdu que j’aurai pu passer avec elle. Mais non. « J’étais qu’un gamin, j’avais à peine son âge, je savais pas putain… » Je crois que ça me perturbe plus que ce que je veux le laisser croire…
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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Lun 12 Nov - 19:12
Elle avait peur parce que son imagination la travaillait. Peur de devoir partir parce qu'elle imaginait naturellement un bambin présenté par sa mère qui souhaite que son père fasse partie de sa vie et elle ne se voyait pas vivre quotidiennement avec un bébé. Pourtant elle s'intéressait à lui, pour comprendre comment il l'avait appris, pour faire part de ses impressions sur l'appréhension qu'il semblait ressentir non pas vis-à-vis de son cauchemar mais bien de l'idée d'avoir une fille, un petit morceau d'ADN, une trace de lui laissée sur la terre. Et finalement, toutes les suppositions qu'elle avait s'envolaient sous sa révélation. Sa fille n'était plus un bébé, loin de là, elle avait déjà dix-sept ans. Presque une adulte à quelques années près. Violente révélation tout en étant rassurante. Drôle de sensation.

Pour le coup, elle ne savait pas vraiment quoi lui répondre parce qu'il n'y avait pas vraiment de réponse exacte. Le pourquoi, c'est près de sa fille qu'il allait le trouver, Nicola ne serait capable que de lui donner des suppositions. « C'est elle qui est venue d'elle-même? » Là, pour le coup, elle comprendrait un peu mieux. Compte tenu de son âge, ce n'était pas évident de choisir de rencontrer son géniteur avant, il fallait des années pour se faire à l'idée et passer au dessus de la peur du rejet et de la rencontre tout court. Elle l'observait un instant. Il transpirait la peine et ça déteignait étrangement sur elle. Peinée de le voir comme ça. Ça aussi c'était bizarre... tout était bizarre ce soir.

« Hé... ça va aller. » Instinctivement, elle s'était approchée pour poser l'une de ses mains sur son avant-bras, le balayant de son pouce comme pour le rassurer. Bref contact pourtant révélateur de beaucoup de choses. « Que tu culpabilises ou non, ça ne changera rien à la situation, c'est comme ça, tu ne peux pas changer le passé, seulement accepter, passer au dessus et avancer. Enfin précisons quand même que ça sert à rien de culpabiliser, tu l'as dit toi-même, tu savais pas et jusqu'à preuve du contraire, tu es pas encore devin. » ... « Qu'est-ce que tu veux faire avec elle? Faire partie de sa vie ou c'est encore trop tôt pour savoir ce que tu veux vraiment? » Elle avait dix-sept ans après tout, peut-être qu'elle s'était présentée à lui histoire qu'il sache et ça serait tout. Peut-être qu'elle voulait pas de lui, peut-être qu'il voulait pas d'elle, elle n'en savait rien.

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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Mer 28 Nov - 9:59
Personne ne s’attend à un jour recevoir la visite d’un petit être humain qui vous annonce être de votre sang, plus fort encore, votre descendance. Jamais je n’aurai pu imaginer que ce genre de chose m’arrive, j’ai toujours été respectueux, toujours pris mes précautions, faut dire que je suis pas non plus le genre à ne pas réfléchir à mes actions, même quand j’étais plus jeune, et je suis presque certain qu’on s’était protégés avec la mère de Nell. Mais parfois, il y a ce qu’on appelle les aléas de la vie. Et celle là, c’est bien la dernière à laquelle je m’attendais, au point que j’en viens à faire des cauchemars, c’est pour dire. Nicky me pose des questions, je réponds tel un automate, les pensées dans un autre monde, je crois. « C'est elle qui est venue d'elle-même? » demande-t-elle alors que je hoche la tête. Oui, parce que jamais je n’aurai fait de recherches, jamais je n’aurai imaginé un truc pareil. Le geste de ma colocataire sur mon avant bras me fait étrangement du bien, comme une couverture en pilou pilou qu’on m’aurai foutu sur le dos si je grelottais de froid. Nicola ne s’est jamais montrée très tactile avec moi, sa peur et/ou son rejet des hommes, sans doute. Alors forcément, je suis surpris de son geste sans le dire. Agréablement surpris je veux dire. Ça va aller qu’elle dit. Oui, sans doute, enfin pour le moment, je flippe surtout. « Que tu culpabilises ou non, ça ne changera rien à la situation, c'est comme ça, tu ne peux pas changer le passé, seulement accepter, passer au dessus et avancer. Enfin précisons quand même que ça sert à rien de culpabiliser, tu l'as dit toi-même, tu savais pas et jusqu'à preuve du contraire, tu es pas encore devin. Qu'est-ce que tu veux faire avec elle? Faire partie de sa vie ou c'est encore trop tôt pour savoir ce que tu veux vraiment? » Je sais qu’elle a raison, que culpabiliser sert pas à grand chose, encore plus dans cette situation. Mais merde, c’est tellement plus facile que de jouer les grands seigneurs, bomber le torse et faire comme si tout allait bien. Je suis pas un super héros, j’ai des faiblesses, et l’arrivée de cette gamine crée en moi une nouvelle fêlure. Je hausse les épaules, la gorge un peu nouée. C’est bizarre d’en parler vraiment, j’en ai même pas parlé profondément avec ma meilleure amie, pas eu le temps, c’est pour dire. « J’en sais foutre rien. » Je soupire longuement et passe mes mains sur mon visage tout en réfléchissant. « J’imagine que si elle est venue, c’est qu’elle veut que je fasse partie de sa vie, et je peux que respecter ça, hum ? » Je sais pas pourquoi je lui demande approbation, c’est idiot. Mais je crois que j’en ai besoin, en un sens. Ce soir, elle semble de bons conseils, je vais en profiter. « Mais j’ai pas envie de t’embêter avec ça, retourne te coucher. » Je lui adresse un faible sourire et glisse naturellement une main dans le haut de son dos - oulàlà pas trop bas au risque de me prendre une baffe - dans un geste parfaitement amical. « Merci d’avoir été là. » Il est clair que je n’ai pas envie qu’elle retourne se coucher. Mais ma conscience sera je crois plus tranquille si elle le fait.
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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Sam 8 Déc - 18:58
« Tu peux oui... Tout comme elle peut respecter que c'est brutal aussi pour toi. » Parce que sa gamine avait déjà dix-sept ans et qu'en dépit de ce que Leah pouvait penser, ça avait des avantages. Notamment celui qu'elle était assez grande pour comprendre que son père biologique puisse avoir besoin de temps pour l'accepter, puisse aussi refuser toute relation avec elle. Ça, pourtant, Nicola en doutait fortement. Il suffisait de voir la réaction de l'homme pour le comprendre. Il ne serait pas là à en cauchemarder, il ne serait pas à là à débattre de la situation et à tenter de garder la tête hors de l'eau s'il ne voulait pas d'elle près de lui. Mais la jeune femme n'en pipait pas  un mot, préférant qu'il s'en rende compte par lui-même pour ne pas davantage brusquer les choses. Il était bien assez perturbé et secoué comme ça, assez pour rendre la brune plus indulgente avec lui. Un geste tendre, sûrement anodin pour beaucoup. Pas pour elle. Pas pour eux. Pas pour Nicola et un homme quel qu'il soit. Un geste simple rempli d'empathie et de compassion, une signe de considération pour Leah sans avoir a y poser de mots.

Le regard fatigué mais l'attention en éveil. Les traits tirés mais les oreilles tendues. La cuisinière était déterminée à l'écouter quand bien même Leah avait remarqué son état de fatigue évidente et lui sommait de retourner se coucher. « Très sincèrement, entre toi et moi, je suis pas sûre d'être celle qui a le plus besoin d'un sommeil réparateur. » disait-elle dans un rire pour assouplir une situation qu'elle trouvait trop tendue. Parce que elle, elle n'avait qu'une fatigue physique quand la sienne était psychologique... autant dire plus conséquente. Se prendre la tête maintenant, ça ne servait à rien, ça ne changerait pas la situation et même si elle comprenait qu'il devait y réfléchir, ce n'était pas le moment pour le faire et encore moins le moment de rester seul. « Aller viens, on va se coucher. » Est-ce qu'elle venait de dire "on"?

Instinct primaire peut-être, ou l'absence d'envie de se battre avec lui, sûrement. Elle remettait la bouteille de lait au frigo avant d'attraper sa main pour l'entraîner avec elle. Rien de fou.. si ce n'était pas Nicola qui prenait l'initiative d'elle-même d'entrer dans la chambre du jeune homme. C'est que ça sonnerait presque comme un rêve dans un cauchemar... dreamception! « Je n'irais pas me coucher tant que tu ne dormiras pas toi-même. » Et Leah savait qu'une Nicola déterminée, même fatiguée, était inarrêtable. C'était pour cette raison qu'elle ne se gênait pour le forcer à, au moins, s'asseoir au bord du lit tandis qu'elle s'échappait pour approcher un fauteuil. Elle y prenait place, glissant ses jambes sur le pieu et arquant un sourcil en direction de Leah. « Tu sais que je ne bougerais pas. » Quitte à s'endormir assise d'ailleurs.

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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Lun 17 Déc - 15:03
« Très sincèrement, entre toi et moi, je suis pas sûre d'être celle qui a le plus besoin d'un sommeil réparateur. » Je plante mon regard dans le sien, un peu étonné qu’elle soit aussi aux petits soins avec moi. Je n’ai jamais eu l’habitude de ça, surtout pas avec elle qui a tendance à fuir la gente masculine comme la peste. J’ai bien saisi que je suis un peu privilégié, déjà qu’elle accepte de vivre avec moi, et qu’elle se laisse un poil apprivoiser, mais il y a certaines de ses réactions qui me font encore tomber des nues. « Aller viens, on va se coucher. » Je reste un peu interdit, ne comprenant pas trop ce qui est en train de m’arriver. Elle glisse sa main sans la mienne pour me tirer jusque dans ma chambre et avec une pointe d’ironie je lui demande « Excusez-moi mademoiselle mais… qui êtes vous ? » Je lui adresse un sourire taquin, le moral étrangement un peu moins en berne qu’un peu plus tôt. Une fois dans ma chambre, je me demande bien ce qu’elle compte faire. « Je n'irais pas me coucher tant que tu ne dormiras pas toi-même. » Fronçant un peu les sourcils, je cherche à comprendre, et me contente pour le moment de la regarder déplacer le fauteuil près de mon lit, avant de s’y installer. « T’es pas sérieuse ? » Elle va s’assoir là et attendre que je m’endorme ? Genre vraiment ? « Tu sais que je ne bougerais pas. » Oui, ça je sais qu’elle est tenace. « C’est adorable de ta part, mais je vois pas comment je vais réussir à m’endormir alors que tu me regardes… franchement ?! » Je secoue la tête. « En plus je suis pas sûr d’avoir envie de dormir, si c’est pour refaire des cauchemars, on repassera. » Je soupire un peu et me glisse quand même sous la couette, mais assis dans le lit, le dos reposant contre le mur. « Nicky, va dormir dans ta chambre, je suis un grand garçon tu sais… Je vais pas venir te réveiller en pleurant et en te demandant si je peux dormir avec toi ! » Je ris un peu et remarque qu’elle ne compte pas plier, ce qui me fait soupirer davantage. Je me penche pour récupérer un plaid qui appartient à Jazz et qu’elle laisse toujours ici, et je balance en direction de Nicola. « Au premier qui s’endort alors… » Il y a fort à parier qu’elle s’endorme avant moi. Mais en fait, non. Le sommeil me prend de plein fouet alors que je ne m’y attendais pas, peut-être finalement rassuré que Nicky soit dans les parages, sans savoir trop pourquoi. Ce n’est qu’une petite heure plus tard que mon corps se secoue à nouveau dans mon sommeil. Mon esprit s’agite mais je dors toujours, je grogne, me débats presque, réveillant sans doute ma colocataire alors que je n’en ai même pas conscience.

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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Ven 18 Jan - 16:38
« Ta colocataire rêvée. » qu'elle lui balançait non sans un rire amusé. L'ambiance de la nuit, à moitié endormie. L'une ou l'autre option, peut-être autre chose. Elle-même n'expliquait pas vraiment son comportement ce soir avec son colocataire. Peut-être bêtement le besoin de ne pas lui prendre le chou quand déjà il semblait assez perturbé par les récentes nouvelles apprises. Elle cherchait juste à l'apaiser, peut-être un peu égoïstement aussi, sans en avoir conscience, tant sa nuit avait été si peu entamée. Lui faire trouver le sommeil pour mieux retrouver le sien, peu importe où. Et ça finissait dans la chambre de Leah et il en était le premier surpris qu'elle s'installe avec une détermination franche dans le fauteuil pour le surveiller. Les fesses bien enfoncées dans le fauteuil, les pieds calés sur le lit, la tête reposée contre sa main dont le coude était bien calée sur l'accoudoir, elle le laissait parler sans piper un mot. Il pouvait dire tout ce qu'il voulait, elle n'allait pas bouger de là, quitte à s'endormir ici. Elle fermait d'ailleurs les yeux ne lui accordant qu'un « Chut et dors. » avant de recevoir un plaid sur ses jambes qu'elle s'empressait d'enrouler autour d'elle.

Vingt minutes. C'était le temps qu'elle avait réussi à tenir éveillée, juste pour s'assurer qu'il dormait bien et ne faisait pas semblant. Pas l'envie de faire l'effort, elle était bien installée, au chaud et elle avait fini par s'endormir à son tour, calée étrangement dans le fauteuil. Pour sûr que si elle avait dormi toute la nuit dans cette position, elle se serait retrouvée avec un mal de dos sans nom le lendemain. Mais Leah en décidait autrement, bien malgré lui d'ailleurs. Quelques agitations, quelques grognements, pas de quoi réveiller le quartier mais assez pour faire ouvrir les paupières à Carmichael. Un temps de latence, pour se réveiller, croiser le réveil du regard et soupirer. Il allait lui niquer sa nuit! Elle le détestait un peu pour ça d'ailleurs, bien que consciente qu'il ne décidait pas de cauchemarder ou non. Un nouveau soupir glissait entre ses lèvres alors qu'elle se levait et prenait place au bord du lit. Il fallait qu'elle le réveille avant qu'il ne se mette à réellement se débattre dans son sommeil et lui foutre un coup par inadvertance.

« Leah... Leah réveilles-toi. » Un appel qu'elle ponctuait par quelques secousses contre son bras. Quand elle le sentait émerger, sortir de son cauchemar sans trop se réveiller non plus, ses secousses prenaient la forme d'une caresse éphémère, presque un automatisme qui faisait dégringoler sa main contre son torse, le temps de quelques mots. « Tu cauchemardais, encore. » Puis elle se levait, un regard au fauteuil, une grimace à peine visible sur le visage à l'idée de dormir là-dedans... ce soir, elle n'avait pas la force et l'énergie d'approuver les dires de sa mère, de mettre tous les hommes dans le même panier. Leah n'avait rien à voir avec tous les stéréotypes des plus gros connards avec lesquels sa mère l'avait élevé. Il était gentil, elle ne craignait rien avec lui et c'était, en quelques sortes, son ami. Sans regret (mais non sans une certaine crainte innée qu'elle ne pouvait empêcher), elle abandonnait l'idée de se remettre dans le fauteuil pour faire le tour du lit et prendre place à ses côtés. Tournée vers lui, elle déposait sa main contre son épaule, comme un soutien amical, comme une présence rassurante. « Rendors-toi, je suis là. » Un murmure presque étouffé par son endormissement. Pour le coup, c'était elle qui ne tenait plus vraiment la route, à semi endormie, à semi réveillée, son esprit la gardait quelque peu en alerte quand bien même elle ignorait si Leah s'était totalement réveillé ou non d'ailleurs.

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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Jeu 14 Fév - 14:27
Mon corps se contracte dans des spasmes désagréables. Je n’en ai pas conscience, ou pas totalement. Je n’ai pas non plus conscience que Nicola est encore dans ma chambre et qu’elle vient de s’approcher pour me secouer légèrement. « Leah... Leah réveilles-toi. » J’entends vaguement sa voix, très vaguement. Mon corps s’apaise, mon esprit se calme, mon souffle cherche à redevenir plus paisible. Mais je ne suis pas pour autant réveillé, ni même conscient de ce qui arrive. Une semi-conscience, peut-être. Je souffle un peu ouvre un oeil, à peine. « Tu cauchemardais, encore. » Un léger grognement s’échappe de mes lèvres et je baragouine quelque chose comme un « Merci » , mais rien de bien fou. Le sommeil reste de plomb, ça a toujours été le cas de toute manière. Cauchemars ou pas, quand je dors, je fais pas semblant. « Rendors-toi, je suis là. » La voix de Nicky semble me bercer, m’envelopper dans un cocon aussi étrange qu’agréable. J’entends sa voix, je sens son parfum, je me demande si ça aussi c’est le fruit de mon imagination, si c’est une projection de mon cerveau, de mes désirs, je l’ignore. En attendant, le reste de la nuit semble bien plus paisible, et je ne suis réveillé par aucun nouveau cauchemar.

Lorsque j’ouvre les yeux, un peu aveuglé par le rayon du soleil qui me chauffait la joue, je bouge un peu pour m’en protéger, et pose finalement mon regard sur cet être allongé là, dans mon lit, sous mes draps. Mon coeur s’emballe immédiatement, j’ai comme une réminiscence de ma nuit avec Jazz, ou plutôt notre soirée alcoolisée, et notre réveil en mode ‘trou noir’, personne saura jamais ce qu’il s’est passé, à moins de faire de l’hypnose. Elle est encore habillée, et ça me rassure en un sens. Et puis j’ai pas bu, je crois que j’aurai été incapable d’oublier s’il s’était passé quelque chose avec Nicky. Je continue de la regarder, elle dort paisiblement. C’est vraiment bizarre de l’avoir là, dans mon lit, ça me fait drôle et ça me rend… bizarre. C’est le mot. J’ai bien peur d’avoir envie de rester là à la regarder jusqu’à ce qu’elle se réveille. Mais c’est un peu weird non ? En même temps, elle peut pas le savoir. Les minutes s’égrainent, Nicky bouge un peu, je souris bêtement, immobile à continuer de la regarder. Et quand je sens qu’elle est sur le point de se réveiller, je me tourne un peu et récupère mon portable sur la table de nuit pour faire genre que je suis occupé. Je la sens s’étirer, je l’entends bailler. Je tourne alors la tête sur le côté en souriant un peu. « Bien dormi ? Je t’avais dit que le fauteuil était pas confortable… ». Je sais pas trop ce que je veux, je que je pense, ce que je ressens. Je suis heureux d’arriver à l’apprivoiser de jour en jour, qu’elle arrête de penser que tous les hommes sont des salauds. Mais au fond, il y a toujours cette foutue attirance, et pourtant je le sais, ça n’aboutira jamais à rien, elle aime définitivement les filles…. Est-ce qu’il y a un micro espoir au fond du fond. Peut-être bien…
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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Sam 23 Fév - 17:29
La nuit était plus paisible qu’elle ne l’aurait cru. Après l’avoir plus ou moins réveillé pour faire stopper son cauchemar, elle s’était couchée près de Leah, une main rassurante sur son épaule et elle s’était endormie rapidement. Vite, trop vite peut-être. C’était révélateur d’une confiance qu’elle ne s’avouait pas mais qui était bien là. Jamais personne ne s’endort dans la peur, jamais personne ne s’endort dans l’angoisse. Le corps est maintenu réveillé, on peut parfois s’assoupir mais le moindre bruit, le moindre mouvement nous réveille, toujours en alerte, dormir d’un œil comme on dit. Nicola, elle, elle avait dormi sur ses deux oreilles et profondément. La lumière du jour ne l’avait même pas réveillée. Exténuée, certes, mais surtout en confiance, qu’elle le veuille ou non. Elle s’était endormie sans appréhension et la nuit avait été plus que paisible. Sa respiration calme et lente laissait savoir qu’elle était toujours endormie quand Leah ouvrait un œil. La brune avait cette habitude de dormir toujours tard après des services tardifs comme celui d’hier soir. Entièrement calfeutrée dans sa chambre, elle ne se réveillait qu’en début d’après-midi en général, le temps de faire deux-trois trucs pour elle et de filer de nouveau au travail.

Seulement ce matin, elle n’était pas dans sa chambre, et si Leah avait eu le loisir de l’observer quelques précieuses et longues minutes sans qu’elle n’en devienne agressive, il suffisait qu’elle se retourne un peu pour être confrontée aux quelques rayons du soleil qui traversaient la chambre pour se réveiller tranquillement. D’abord un soupir, profond, de ceux qui témoignent du réveil indésiré, puis l’étirement, léger avant de se laisser mollement retomber dans le lit, les paupières toujours fermées, l’idée de se rendormir bien présente. Pourtant, c’était la voix de Leah qui interpellait, elle grognait un peu pour lui répondre, pas tout à fait réveillée, pas vraiment consciente jusqu’à ce que son cerveau se mette en route. Leah… putain Leah est là !

Presque dans un sursaut de surprise, elle avait voulu s’asseoir… mais dormir avec quelqu’un, c’était traître, on se retrouvait vite en bord de lit. Une fesse dans le vide, il suffisait de rajouter un drap naturellement glissant et elle se retrouvait hors du lit, lamentablement tombée à la renverse sur le sol. La surprise du réveil près d’un mec, un cerveau pas tout à fait réveillé, il n’avait fallu que ça pour engendrer cette crainte trop naturelle. La chute avait au moins le mérite de la réveiller vraiment et de remettre les choses à leur place. Si elle était dans la chambre de Leah, à dormir avec lui, ce n’était que par choix, rien d’autre. Elle se redressait alors que son cœur retrouvait un rythme régulier, se frottant le coude qui avait cogné le sol mais qui n’avait rien de cassé. « Désolée… à l’évidence j’ai pas l’habitude des voix graves dès le réveil. » Disait-elle en riant un peu. Elle le prenait à la rigolade parce qu’en soi, c’était aussi véridique que ridicule. Elle avait davantage l’habitude des voix fluettes de ses conquêtes… et encore, quand elles restaient. Finalement, elle avait plus l’habitude de dormir seule qu’avec quelqu’un, tout simplement.

« Je ne peux qu’avouer préférer ton lit au fauteuil... » Seulement avec Nicola, il y avait toujours un « mais » dès l’instant où elle avait de la conscience. « et préférer mon lit au tien quand même. » Un léger haussement d’épaules, comme pour dire qu’elle ne changerait pas. « Tu as mieux dormi de ton côté ? » Elle ne voulait pas trop lui renvoyer Nell à la figure à peine réveillés, ce n’était un sujet fort agréable à aborder pour le moment, ni pour lui ni pour elle d’ailleurs. Naturellement, elle remettait le fauteuil à sa place – pour une fois qu’elle rangeait son bordel tiens – et se dirigeait vers la porte, ne se gênant absolument pas pour tirer sur son short afin de le sortir de son inter fessier… définitivement peu glamour par moment, mais c’était Leah, il s’en foutait n’est-ce pas ? Il avait l’habitude de cette image quelque peu camionneuse. « Tu veux manger un truc ? J’ai la dalle, je peux te faire un truc en passant si tu veux. » Maintenant qu’elle était debout, autant être utile.
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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Jeu 7 Mar - 9:37
Je m’attendais à tout sauf à ça. Une fois ma question posée, j’ai l’impression d’avoir enclenché en elle un mode ‘grenouille sauteuse’ dont je n’avais pas du tout connaissance. Elle se casse royalement la gueule du lit et je me penche légèrement vers le côté où elle est tombée pour être sûr que tout va bien, qu’elle ne s’est pas cogné violemment la tête ou que sais-je. « Désolée… à l’évidence j’ai pas l’habitude des voix graves dès le réveil. » Je ne peux retenir un rire un peu con. « Je vois ça ouais. J’pensais pas que j’avais un tel effet sur toi. » J’arque un sourcil, sourire au coin des lèvres. Nicola est vraiment un cas à part, c’est sans doute pour ça qu’elle me plait autant, je crois. « Je ne peux qu’avouer préférer ton lit au fauteuil… et préférer mon lit au tien quand même. » Je hoche légèrement la tête. Je n’en doutais pas en même temps. Elle allais pas me dire préférer mon lit, et encore moins ma présence. « Tu as mieux dormi de ton côté ? » Nouveau léger hochement de tête. « Oui, mieux. Merci d’être restée. » J’ignore ce qui a bien pu se passer dans ma tête, mais à l’instant même où j’ai senti la présence de Nicky plus importante, c’est comme si tout mon être avait fini par se détendre réellement, apaisé, calmé. Je ne l’explique pas, et mieux vaut de toute manière ne pas mettre de mot dessus, je risquerai de la voir faire quatre pas en arrière alors qu’elle a réussi à en faire un ou deux vers moi. Petits, mais ils sont là. La preuve elle a quand même dormi dans mon lit, c’est pas rien. Elle était pas bourrée, c’est encore plus fou.

Je la regarde se diriger vers la porte, remettant en place son shorty, geste qui devrait être franchement pas glamour mais qui, effectué par cette fille, pourrait me donner des envies très peu catholiques. « Tu veux manger un truc ? J’ai la dalle, je peux te faire un truc en passant si tu veux. » C’est jamais de refus lorsqu’elle propose de préparer quelque chose à manger. « La même chose que toi, j’ai faim. » Mais avant je vais aller prendre une douche. Froide. C’est mieux si je veux apaiser mon esprit et mon corps. L’érection matinale c’est pas qu’un mythe, et il est clairement pas recommandé qu’elle se rende compte de ça. Je la laisse partir et me lève à mon tour, récupérant ce dont j’ai besoin, et file en catimini dans la salle de bain pour prendre une douche. J’enfile un short de basket et un débardeur, histoire d’être un peu habillé, une fois mon corps calmé. Je rejoins finalement Nicola dans la cuisine et nous partageons notre petit déjeuner ensemble. C’est pas dans nos habitudes, mais ce serait mentir de dire que ce n’est pas agréable. J’aime l’idée qu’elle me montre qu’elle n’a pas peur de moi, ou du moins plus peur. C’est rassurant.
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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Ven 8 Mar - 18:16
« De rien… mais n’en profite pas pour faire des cauchemars toutes les nuits, être réduite à un doudou me plairait qu’à moitié. » lançait-elle dans un rire avant de disparaître de la chambre direction la cuisine pour préparer le petit-déjeuner. En chemin, elle s’attachait les cheveux avec un élastique récupéré dans la salle de bain et elle nouait son débardeur un peu trop grand au-dessus de son nombril pour ne pas être gênée. Après un lavage de mains et d’avant-bras en bonne et due forme – déformation professionnelle très certainement – elle s’attaquait à la préparation. En soi, elle ne faisait rien de bien compliqué ni même d’original. Elle avait juste cet avantage de rapidité d’exécution, des petits ingrédients secrets qui rajoutaient LA touche et des cuissons parfaitement maîtrisées. C’est ainsi qu’en une demie heure à peu près, ils se retrouvaient avec des œufs brouillés ni trop secs ni trop coulants, du bacon croustillant, des pancakes fluffy, épais et légers à la fois, un petit ramequin de porridge aux fruits rouges, du café et elle était en train de presser du jus d’orange quand il revenait enfin. « J’espère que tu as pas pris toute l’eau chaude. » Un sourire, un regard amusé et elle prenait place sur un tabouret haut du bar, les mêmes qui les avaient accueillis la veille.

« S’il y a un truc que tu aimes pas, je me ferais un plaisir de le manger. Bon appétit » Nicola et la gourmandise, ça allait finir par la tuer… et puis il fallait dire qu’avec son métier et son stage, ses journées chargées lui demandaient beaucoup d’énergie, bien loin des filles capables de tenir toute la journée en avalant un croissant le matin et une pauvre salade le midi. Non, ce n’était pas pour elle ce genre d’alimentation et puis, elle en serait bien malheureuse. Bonne vivante comme on dit. Elle ne tardait donc pas à attaquer le petit déjeuner, arrosant ses pancakes du sirop d’érable de son natif pays – et pas de ses soi-disant sirops qu’elle trouvait juste immondes ici mais bref –. Le silence finissait par laisser place aux bruits de vaisselle et sans savoir si c’était le cas pour Leah aussi, elle sentait le malaise s’installer au même rythme, comme s’ils évitaient de parler d’un sujet qui semblait pourtant évident à aborder. Rester dans cet état, ce n’était pas le genre de la jeune femme, elle préférait donc percer la glace avant qu’elle ne devienne trop épaisse et gênante. « Est-ce que tu veux parler d’hier soir maintenant que tu as les idées plus claires et du repos ? » De Nell plus précisément, de cette fille qu’il s’était découvert récemment. « C’est pas obligé évidemment mais tu as peut-être des choses à dire pour évacuer tout ça. » S’il en cauchemardait, ce n’était pas anodin non plus. « Tu vas la voir prochainement? »
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nightmare and 'friendship' (lela#2)
Mer 13 Mar - 9:06
« J’espère que tu as pas pris toute l’eau chaude. » Je souris, amusé, et hoche la tête. « Bien sûr que si ! Je te rappelle que je suis un gars égoïste. Tu sais bien. » Pas le moins du monde, au contraire même, ce qui a quelques fois pu me faire défaut d’ailleurs. Je la rejoins autour du bar pour partager le repas qu’elle vient de préparer. J’en ai l’estomac qui gargouille sous ces bonnes odeurs. « Merci d’avoir préparé tout ça, on va se péter le bide ! » « S’il y a un truc que tu aimes pas, je me ferais un plaisir de le manger. Bon appétit » Je secoue la tête en croquant déjà dans un pancake nature. « Je te ferai pas ce plaisir. »[/color] Non parce que tout ce qu’elle prépare c’est toujours un régal. Après, si elle me demande de lui de lui en laisser plus parce qu’elle a faim ou qu’elle en a simplement envie, je lui laisserai volontiers. L’homme parfait ouais, je sais. Mais comme elle aime pas les hommes, l’affaire est réglée. 

« Est-ce que tu veux parler d’hier soir maintenant que tu as les idées plus claires et du repos ? » Je relève les yeux vers elle pendant que je finis d’avaler ma bouchée d’oeufs brouillés. « C’est pas obligé évidemment mais tu as peut-être des choses à dire pour évacuer tout ça. Tu vas la voir prochainement? » Ça fait beaucoup de questions d’un coup. Je tente de me la jouer décontracté, hausse les épaules. Mais ça fonctionne pas, seulement d’en parler j’ai la gorge serrée. Elle qui aime pas parler de trucs trop sérieux, encore moins laisser la gente masculine se confier à elle… J’ignore si elle fait un effort ou si c’est sincère, mais je dois quand même dire que c’est plaisant. « Boh.. j’vois pas quoi dire à part que j’me sens con d’avoir été comme un gamin qui a besoin qu’on le rassure. » Je ris un peu, essayant de prendre ça à la rigolade. « Et… je sais pas si je vais la revoir, j’imagine, j’espère. Enfin je crois. » Une légère grimace et je poursuis. « C’est tellement soudain, et tellement bizarre, je sais pas trop ce que je veux à vrai dire. D’un côté je flippe de voir ma vie changer du tout au tout, et de l’autre je me vois pas faire comme si de rien n’était tu vois, c’est délicat. Puis j’suis pas le seul dans l’équation, faut qu’elle aussi elle veuille, et si on veut pas la même chose… » Ouais alors ça, je suis le pro. Pas vouloir la même chose que les autres. Ça fout la merde assez rapidement. Regardez-moi cette merveilleuse créature en face de moi, elle a tout pour elle, tout pour me plaire, y’a rien qui cloche, même son caractère de merde je l’aime bien et je pourrai le supporter. Mais y’a toujours une couille dans le pâté comme on dit. Enfin chez elle, pas de couilles ohlala malheureux !
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