les pâtisseries du confessionnal. (zelda)

Cela ne fait que depuis début du mois que je suis dans la colocation. Certains se connaissent depuis un long moment, et d'autres non. Pourtant, tout ce passe bien, pas l'ombre d'une tâche noire dans cet océan et comme à mon habitude, quand je ne travaille pas, je fais de la pâtisserie. Un hobby que mes nouveaux colocataires ne rechignent pas. Je sors mon téléphone tactile et prépare tout pour démarrer un live instagram. Je le dépose sur un socle prévu pour et débute à préparer la pâte tout en parlant à mes visiteurs. C'est après de bonnes minutes de préparation, que je mets tout au four et termine le live en promettant de poster sur mon instagram une photo et la recette complète une fois entièrement cuit. Vêtue de mon tablier et d'une petite robe bleue, je range mon carnage de farine et de coquilles d'oeufs. Le temps de finir de faire la vaisselle de mes essais, le four émet le bruit de la fin de cuisson. Une odeur allèche mes papilles depuis de bonnes minutes déjà. Je m'avance avec un torchon pour ouvrir la boîte magique et, ce que j'adore, une vague de chaleur et de senteurs souffle sur mon visage. Je sors le moule de plusieurs petits muffins, les laissant refroidir quelques temps avant de débuter la décoration au sucre orangée et des petites figurines faites la veille en pâte à sucre également. Une petite citrouille, un petit squelette, une petite chauve-souris et d'autres petits trucs qui rappellent Halloween. Je les dispose sur un présentoir en verre et les admire. Ma petite réussite du moment. Je me demande s'il sont aussi bons qu'ils sont jolis à voir. Des muffins décorés, chocolat et fourrés de confiture de fraises et de framboises dans certain. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Je les prends sans attendre en photo. Tout d'un coup, l'un d'entre eux disparait sous mon regard bienveillant. Je relève mon regard et souris en voyant Zelda s'installer en face de moi pour le croquer. « Alors ? » J'attends son verdict, les yeux pétillant et pleins d'étoiles.

J’ai passé une bonne partie de la nuit dehors, à traquer une starlette à deux balles qui fait vendre, juste pour avoir quelques photos d’elle en sortie de boîte avec son nouveau mec. C’était long et éprouvant, mais j’ai eu ce que je voulais, et je vais pouvoir vendre tout ça à quelques magazines people, pour espérer payer ma part de loyer du mois qui vient. C’est pas tous les jours facile, mais peut-être que bientôt je pourrai vivre de mes photos, artistiques j’entends. Il est tard quand je me lève ce matin, Zora n’est déjà plus dans le lit, j’ignore à quelle heure elle est partie. Je m’étire et mes sens s’éveillent, mon ventre en harmonie avec les odeurs de pâtisserie qui rôdent dans l’appartement. Comme un zombie attiré par une odeur, je suis happée, sortant de mon lit d’un bond pour quitter ma chambre, suivie de près par mon acolyte à poils. Je renifle, me laisse guider par les effluves sucrées, et me rends dans la cuisine où Paige est en train visiblement de cuisiner quelques pâtisseries comme elle en a le secret. Mon petit nez retroussé pour continuer de renifler, tel un petit animal, je m’arrête et profite que la jeune femme soit de dos pour subtiliser un gâteau. Une grosse bouchée que je mastique juste assez pour en sentir toutes les saveurs. Paige se retourne et me prend sur le vif. Je plaide coupable. « Alors ? » demande-t-elle visiblement pas du tout fâchée. Je fais rouler mes yeux dans mes orbites, avale ma bouchée et souris. « C’est divin. » Je m’installe sur la table, simplement vêtue de mon long t-shirt de basket et d’un boxer à l’effigie de Tigrou, les jambes nues se balançant dans le vide. « T’es au courant que c’est un sacrilège. Il va falloir que t’en fasse beaucoup beauuuucoup plus si tu veux qu’il en reste pour les autres. »