thunderclouds | coria #4

Radisson Hotel, Alicia avait fait les choses en grand pour cette rencontre avec un acteur. Ce n’était pas rien d’avoir rendez-vous dans ce genre d’endroit assez coûteux. Elle s’était apprêtée pour l’occasion. Habillée d’une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], ouverte au niveau de la poitrine et des talons noirs. Elle voulait faire bonne impression. De toute façon, elle était toujours élégante et sexy dans la vie de tout les jours. Encore plus lorsqu’elle rencontrait des potentiels talents. Elle entra dans le prestigieux hôtel, se faisant reconnaître assez facilement par les clients qui étaient dans le hall et se présenta à la réception. L’hôtesse ne tarda pas à lui faire des éloges comme quoi elle était heureuse de la voir franchir les portes de l’hôtel et qu’elle était fan du people qu’elle était. Bien sûr, c’était flatteur et l’italienne adorait qu’on la complimente. Tout le monde le savait ça. Et puis même qui n’aimait pas avoir des éloges ? Ceux qui disaient le contraire mentaient invariablement. Enfin bon, elle lui indiqua la suite où était supposé attendre l’acteur inconnu. Une suite carrément. Franchement, Alicia avait vraiment fait les choses biens. Même si Cora avait été froide avec elle vu la dernière conversation qu’elles avaient eu au téléphone à NY. Elle l’avait toujours en travers de la gorge. Et Cora était quelqu’un de rancunier. Surtout lorsqu’il s’agissait des personnes qu’elle appréciait. Fallait que sa patronne se rattrape pour qu’elle puisse passer outre. Ses talons la ramenèrent bien vite devant la porte de cette suite. Une petite pancarte était collée dessus lui disant qu’il fallait qu’elle rentre. Étrange comme indication. En tout cas, Cora pensait qu’il avait l’art d’instaurer le mystère. C’était un bon point. Sa main se porta sur la poignée de porte, ouvrant celle-ci et s’engouffra dans la suite. Ses pupilles se posèrent directement sur les bougies parsemées un peu partout dans la chambre. Une [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] plus qu’équivoque était en fond, reflétant une ambiance légèrement libidineuse. Ça c’était étrange par contre. Elle s’avança d’un pas peu certain pour le coup. « Bonsoir... je suis Cora Lorenzini, l’agent artistique de Everlasting Arts. » osa-t-elle dire, s’avançant un peu plus dans la pièce. Ce décor n’était pas du tout adéquat pour un rendez-vous professionnel. Ses pupilles se hasardèrent, cherchant l’acteur mais apparemment il n’était pas là. Par contre sur la terrasse où il y avait un jacuzzi, une femme était présente. Cora fronça légèrement les sourcils. Qu’est-ce que c’était que ce bordel ? L’inconnue l’avait entendu, et elle sortit de l’eau dans le plus simple des appareils. Cora haussa les sourcils. Mais… qu’est-ce que c’était que ce bordel ?! La femme vint à sa rencontre. La brune, elle, ne bougeait plus. ‘Eve’ lui dit qu’Alicia l’avait embauché pour la soirée. Pour s’excuser. Cora fronça les sourcils. Non, elle n’avait pas engagé une pute quand même pour se faire pardonner ?! La rage était montée comme une flèche à l’intérieur d’elle. Furieuse, Cora lui dit de s’habiller illico presto et prit son portable en main appelant Alicia. « Tu as intérêt à venir tout de suite dans cette suite avant que je ne porte plainte pour harcèlement sexuel !!! » cracha-t-elle au bout du téléphone et raccrocha aussi vivement. Non mais elle nageait en plein délire là ! D’ailleurs, elle dit à la pute de partir sur le champ parce que là ce n’était juste pas possible cette situation ! La Eve voyant la foudre dans le regard ébène de l’italienne ne put qu’obéir, se confondant en excuses. Mais Cora n’en avait rien à foutre. Là, franchement, Alicia était allée encore trop loin ! Quelques minutes passèrent et sa patronne fit enfin son apparition dans la chambre. Cora vint vers elle et une de ses mains rencontra sa joue. Elle n’avait rien dit. Non, la seule chose qu’elle avait pu faire c’était de la gifler.

Sa main était partie sans qu’elle ne lui dise quoi que ce soit. Sans qu’elle ne laisse le temps à Alicia de s’expliquer. D’ailleurs, elle l’insulta en italien et son autre main partie à son tour. La rage avait pris possession de la brune. Et elle ne voulait pas la contrôler. D’ailleurs, elle la laissa complètement la submerger. Encore une main qui partit. Peut-être qu’elle ne voulait pas que sa patronne s’explique après tout. Non franchement, elle voulait juste lui faire payer cet affront qu’Alicia venait de faire. Lorsque cette dernière vint se cacher derrière le canapé, Cora se retourna pour aller chercher quelque chose pour le lui envoyer sur la gueule. Elle n’était pas de nature violente mais lorsqu’elle pétait un plomb, tout passait. Un coussin se trouva dans sa main et elle l’envoya vers la blonde qui arriva à l’esquiver. Alicia rigole. Ça l’énerve. La veine qui était sur sa tempe allait exploser. La blonde se moquait d’elle. Mais Cora ne le lui laissa pas le temps de continuer à se foutre de sa gueule qu’elle lui envoya à nouveau un coussin sur la tronche. Celle là, sa patronne n’avait pu l’éviter. Elle gueulait. Cora voulait qu’elle se rende compte que ce qu’elle avait fait n’était vraiment pas à son goût. Elle voulait lui faire mal. Comme elle venait de la blesser. Encore une fois. Alors elle choppa un verre en cristal qui devait coûter des blindes et le balança vers la blonde qui l’évita. Alicia dit que ça coûtait une blinde avec son ton sérieux et qu’il fallait qu’elle arrête sinon le remboursement allait être conséquent. Mais qu’est-ce qu’elle s’en foutait de combien ça coûtait !! D’ailleurs Cora n’arrêtait pas. Les verres fusaient un à un. Tels des balles qui ne voulaient rater en aucun cas sa cible. Une pute, elle lui avait envoyé une pute. Putain ! Et Alicia ne trouvait pas que c’était déplacé ?! En disant que Cora exagérait encore. Putain !!! Le plateau où les verres étaient posés aussi y passait. Cora tourna sa tête. Cherchant à lui envoyer un objet plus gros. Un objet qui pouvait l’assommer complètement. Ce vase qui avait l’air onéreux, ferait l’affaire ! Du coup, Cora se précipita vers l’objet, le prenant entre ses mains. Cependant, elle n’avait pas eu le temps de le lui balancer qu’elle se retrouva allongée sur le canapé, Alicia lui confisquant le vase des mains. Lui disant que ça coûtait cher. PUTAIN MAIS QU’EST-CE QU’ON S’EN FOUTAIT !!!! Alicia se leva aussi rapidement posant l’objet loin d’elle mais Cora aussi se leva rapidement, ses pupilles cherchant encore des trucs à lui balancer. Alicia voulait faire la paix ? Et ben pas de chances, Cora n’en voulait pas de ce drapeau blanc qu’elle proposait. Elle préférait lui jeter un autre coussin. Tout en remarquant qu’elle avait les cheveux rosés. Non ça ne lui plaisait pas du tout. D’ailleurs elle le lui fit comprendre en lui lançant avec encore plus de férocité un autre coussin. Enfin, elle s’en foutait en somme de ses cheveux. Là dans ses yeux, il y avait de la fureur. Elle avait été réellement blessée. Sa tête se tourna, se hasardant sur le salon de la suite, cherchant encore des bibelots à lui jeter dessus. D’un pas décidé, elle vit des couverts en argent qui étaient sur la table et de la nourriture. Bien. C’était ses armes suivantes. « COMMENT AS TU OSER ME FAIRE CA ?!? » beuglait-elle en italien, de toute façon depuis tout à l’heure elle ne parlait que sa langue natale, signe qu’elle était furieuse. Elle prit des tapas entre ses mains. Le bordel ? Elle s’en foutait. Alicia allait aligner pour réparer les dégâts. Et ça, c’était vraiment le moindre de ses soucis. Les tapas y passaient aussi. « ET MOI QUI ÉTAIT LA POUR LE TRAVAIL !!!! » elle prit une coupelle où il y avait du caviar et lui jeta dessus à son tour. Mais Alicia l’évita de justesse. La coupelle se fracassa contre la porte vitrée donnant au jacuzzi sur la terrasse. « COMMENT AS TU OSER ME MANIPULER ?!!!? » dans ses pupilles, il y avait de la colère mais on pouvait deviner nettement la tristesse qui s’y reflétait. Mélange des deux, ça donnait ça. Une italienne blessée en furie. Sa main prit une autre coupelle de caviar et leva son bras. « COMMENT AS TU PU ME RABAISSER COMME CA ?!!!!!? » parce que c’était ça au fond ce que Cora ressentait. Et ce n’était pas agréable comme sensation. Surtout venant d’une femme à qui elle faisait confiance et qui elle appréciait. C’était la deuxième fois en peu de temps que Alicia la décevait. Elle savait pertinemment que leur relation n'était pas simple mais elle ne pensait pas qu'Alicia pouvait lui faire ce genre de chose. Non vraiment, Cora était très loin de la croire capable de lui faire ça.

Elle ne voulait pas l’écouter. Même quand Alicia lui avait quémander de poser les couverts en argent. Peine perdue. Cora était tellement en colère qu’elle ne voyait qu’une cible devant elle. Tel un taureau voulant à tout prix déchirer le drapeau rouge qui se tenait face à lui. Les couverts volèrent en sa direction. L’italienne beuglait. Elle voulait savoir comment elle avait osé lui faire une chose pareille. Une pute. Ok, peut-être pas une. Mais cependant pour Cora c’était pareil. Elle n’avait pas besoin de quelqu’un pour se faire pardonner. Elle avait besoin de mots de la personne même qui l’avait blessé. Et non pas d’un service charnel. Franchement, elle ne comprenait pas comment Alicia avait osé la manipuler de la sorte. Parce que pour la brune, c’était de la manipulation. Elle l’avait appelé pour venir rencontrer un acteur au départ. Dans sa tête c’était ça et rien d’autre. Alors oui pour l’italienne c’était de la manipulation pur et dur. C’était inacceptable. Et elle le lui faisait comprendre en lui envoyant dessus des coupelles de caviars à prix explosif. Comme tout ce qu’il y avait dans cette suite. Sûrement. Mais elle s’en foutait. Elle était triste que la blonde puisse lui faire un truc pareil. Bon sang, ça ne coûtait rien de venir et de lui dire pardon non ?! Peut-être qu’elle ne lui aurait pas faciliter la tâche vu que Cora était quand même rancunière comme femme mais au moins elle ne lui aurait pas envoyé sur la gueule tout ce qu’elle lui avait balancé depuis tout à l’heure. Elle n’aurait pas pété un câble comme là. Elle aurait assimilé son pardon et lui aurait fait payer mais au moins elle aurait été plus apaisée que Alicia puisse avoir la décence de reconnaître qu’elle l’avait blessé et qu’elle s’en excusait. Même si elle pensait ce qu’elle avait dit la dernière fois au téléphone, sûrement même. Mais bon, Cora aurait mieux réagi s’il y avait eu des mots de sa part. Et non pas une fille lambda qui allait s’envoyer en l’air avec elle pour se faire pardonner. Franchement elle était plus classe que ça. Cora pensait qu’elle l’était du moins à ses yeux. Mais apparemment non. Elle allait envoyer la coupelle qu’elle tenait entre les mains, regardant Alicia d’un air attristé. "Cora... je te promets sur ce que j'ai de plus cher, que mon intention n'était pas de te blesser..." son ton sérieux et doux la fit hésiter mais son bras était toujours levé. L’italienne remarqua enfin qu’Alicia était sérieuse. Mais bon, elle ne baissa pas la garde pour autant. "Je voulais simplement me faire pardonner pour la dernière fois... " elle serra les dents et allait tout compte fait lui balancer la coupelle mais Alicia réussit à stopper son bras dans sa course. "ATTENDS... Attends! Tu me connais, tu sais que je ne réfléchis pas comme tout le monde.... Il manque pas mal de cases là haut, mais... mais tu sais aussi que jamais je n'agirai dans l'optique de te rabaisser; Encore moins dans celui de te blesser... Jamais!" depuis tout à l’heure Cora ne parlait plus. C’était étrange d’ailleurs. Non, elle la regardait juste avec son bras levé. Prête à attaquer à nouveau. "Cora... S'il te plait! Mio Rompapal..." toujours le visage coléreux, elle entrouvrit ses lèvres. « JE NE VEUX PAS DE TON MIO ROMPAPAL !! » non c’était trop facile. Et enfin elle allait faire quelque chose de cette coupelle qu’elle tenait depuis tout à l’heure dans la main. Elle décida de la lui lancer à la gueule. Des mots doux par-ci par-là. Non, elle n’en voulait pas. Alicia attrapa son poignet, l’arrêtant net. Merde, Cora s’était faite embobiner par son ton doucereux et voilà, voilà elle n’avait pas pu la lui envoyer !"Chuuut... Je suis désolée..." enfin elle l’avait dit ces mots que la brune attendait. Ses doigts desserrèrent son étreinte sur la coupelle qui tomba sur le sol. Alicia la colla quelque peu contre elle, l’amenant à l’enlacer. Les bras de Cora entourant sa taille sous sa veste en cuir. " Je suis désolée... Je suis maladroite, tu le sais… Je me ferai pardonner..." l’expression sur son visage se radoucit en entendant à nouveau son pardon. Un « Hm... » boudeur sortit, elle avait réussi à l’apaiser mais bon c’était tout ce qu’elle arrivait à sortir pour l’instant. Cependant elle se laissa enlacer un peu plus. Le dragon qui sommeillait en elle commençant à se calmer peu à peu. Quelques secondes de paix qui ne dura pas longtemps. Ses sourcils se froncèrent légèrement en sentant derrière le dos de Alicia quelque chose de dure « Qu’est-ce que... » ses mains vinrent prendre connaissance de cet objet. Et Cora devina bien vite ce que c’était, d'ailleurs elle la sortit de l'étui « Je peux savoir pourquoi tu as ça dans ta veste ? » lui demanda-t-elle en s'étant détachée d'elle, la regardant interloquée en lui montrant son arme. Elle aurait pu être un peu en panique en tenant ce genre de truc dans sa main mais bon elle en avait déjà vu des armes pendant les tournages. Enfin même si en l’occurrence elle ne savait pas s'en servir. « Franchement qu'est-ce que tu fais avec une fausse arme ? » demanda-t-elle en scrutant l'arme dans sa main qui était bien faite et plus lourde que celles qu'elle avait tenu dans les tournages. De toute façon, elle ne voyait pas pourquoi Alicia se trimbalerait avec une vraie. D'ailleurs elle plaça le canon vers son oeil, histoire de regarder à l'intérieur parce qu'elle la trouvait très bien réalisée cette arme, vraiment !

Décidément, elle ne comprenait pas tout de Alicia. Là voilà maintenant se pavanant avec une fausse arme sur elle. Cora ne voyait pas du tout pourquoi elle ferait un truc pareil. Franchement. Bon d’accord, LA pouvait être dangereux dans certains endroits et que l’on pouvait très bien se faire faucher par une balle d’une arme qu’un mec aurait acheté à un magasin d’armes ou bien dans le rayon sport de n’importe quels établissements sportifs. Cora ne comprendra jamais cette lubie des armes qu’avaient les américains. Mais elle vivait dans une toute autre dimension en même temps. Faisant partie de l’élite Hollywoodienne, elle n’était pas confrontée aux dangers ou en tout cas elle n’avait pas encore vécu ce genre de choses. Et espérait ne pas vivre ce genre de choses d’ailleurs. Enfin bon, pour elle, Alicia était dans le même ‘clan’, alors non, elle ne comprenait pas pourquoi elle portait ça sur elle. Elle ne faisait même pas attention à la réaction stoïque de Alicia lorsqu’elle lui avait pris l’arme en main. Non, elle était plutôt intéressée par la façon dont elle était réalisée. Franchement, elle était vraiment bien faite. Même l’intérieur du canon. Cora était stupéfaite. Les armes des tournages n’étaient pas si réalistes elle se disait. Enfin en tout cas, le fabriquant de cette fausse arme pouvait se féliciter de son travail ! D’ailleurs, elle avait envie de voir comment ça s’actionnait, son pouce flirtant avec la queue de détente tout en gardant la bouche de l’arme au niveau de son œil. Mais elle n’avait même pas eu le temps d’appuyer que Alicia se rua sur elle, lui tordant le poignet, lui prenant l’arme des mains. Cora poussa un cri de douleur. « MAIS CA NE VA PAS LA TÊTE !!!! » hurla-t-elle à l’attention de Alicia. Elle s’approcha d’elle et d’un geste la pousse pour qu’elle puisse reculer. « T’ES FOLLE OU QUOI ?! TU M’AS FAIT MAL !!! » le dragon qui avait sommeillé pendant quelque instant avait ouvert ses yeux subitement. Si Cora crachait du feu en ouvrant la bouche, Alicia serait réduite en cendre à cet instant précis. Ses pupilles noir de colère virèrent vers l’arme qui était encore dans sa main « REND MOI CA !!! » d’un geste l’italienne essaya de la reprendre mais elle ne s’attendait pas du tout à ce que Alicia hausse le ton, elle aussi. "TU NE TOUCHES PAS A CA!!" Cora la regarda. Elle avait l’habitude d’énerver un peu les gens mais Alicia ne lui avait jamais montré cette expression là sur le visage. Et ce regard noir qu’elle lui lançait lui glaça le sang. "TU ES SUICIDAIRE OU SIMPLEMENT STUPIDE POUR BRAQUER UNE ARME SUR TOI!!" pour la première fois, elle ressentit de la peur en sa présence. Ses pieds reculèrent tandis qu’Alicia s’avançait vers elle. Là maintenant elle savait que c’était une vraie arme… Cora ne savait plus quoi dire à vrai dire et Alicia la rendait complètement nerveuse là. Tétanisée complètement par sa colère. Un sursaut s’extirpa de ses lèvres lorsque cette dernière la prit par les bras. La tenant fermement. "TU NE ME REFAIS JAMAIS CA! SI TON DOIGTS AVAIT APPUYER SUR CETTE PUTIN DE GÂCHETTE, J AURAI FAIT QUOI?!" Cora n’était plus une femme sûre, non, son regard reflétait de la frayeur. « A..Alicia.. tu me fais mal... » essaya-t-elle de lui dire et c’était tout ce qu’elle réussissait à sortir. Ok d’accord maintenant elle avait compris que c’était une vraie arme.. c’était stupide effectivement d’avoir mis le canon au niveau de son œil… Elle voulait lui dire ça là pour essayer de la calmer mais Cora n’y arrivait pas. Alicia la terrorisait. "TU VEUX QUE JE PETE UN CÂBLE, C EST CA QUE TU CHERCHES?!" elle secoua légèrement la tête, ses yeux commençaient légèrement à briller. Elle ne savait pas quoi faire pour la calmer. Cora ne l’avait jamais vu dans un état pareil… Lorsqu’Alicia prit son visage entre ses mains, Cora ne savait pas du tout ce qu’elle allait faire, elle ferma les yeux, elle n’était plus sûre de rien là et ça se reflétait encore dans son attitude. Son corps était crispé. "Ne refais jamais ca, tu m'entends! Tu m'as fait peur!" son ton doucereux quoi que légèrement tremblotant la fit rouvrir ses paupières à nouveau, sentant la caresse de son nez contre le sien ainsi que ses doigts qui glissaient sur la peau de son visage. « Je.. je suis désolée... » souffla-t-elle doucement. Elle se laissa entraîner par ce balancement qu’avait initié Alicia, ça semblait l’apaiser. Son cœur qui battait comme une gazelle qui essayait de fuir son prédateur félin il y a quelques secondes encore sembla changer de rythme en même temps qu’elle sentit la main d’Alicia se nicher dans sa nuque ainsi que ses caresses qui devinrent plus intenses.  "Ne me refais plus jamais peur comme ça... Promets le moi.." Alicia avait toujours eu le don de la faire passer d’une émotion à une autre. C’était exactement ce qui se passait. Son corps commença à se détendre et Cora osa poser ses mains sur sa taille en flirtant avec ses lèvres aussi. « Je te le promets... » c’était étrange la sensation qu’elle ressentait. C’était comme la dernière fois lorsqu’Alicia s’était réveillée en lui plantant le coupe papier sous la gorge. D’ailleurs ça l’avait traversé ce moment là tout à l’heure lorsqu’elle lui criait dessus. C’était des comportements qu’elle n’avait pas l’habitude de voir de la part de sa patronne. Mais à contrario, elle la désirait ardemment. Un vrai bordel. La bouche de Alicia se hasarda peu à peu sur la sienne. Cora se laissa envahir peu à peu par ce désir qui datait de longue date. Ses mains qui étaient sur sa taille remontèrent jusqu’à prendre son visage, elle aussi. Et lorsque la barrière de leurs lèvres fut franchie, Cora sentit un forte chaleur conquérir son corps tout entier. Elle se rapprocha d’elle, se collant quelque peu. Ses mains se faufilèrent sous la veste d’Alicia, la lui retirant avec hâte ponctué par une pointe de sauvagerie, toujours leurs lèvres scellées, sa langue dansant fiévreusement avec la sienne.  Ça faisait des années qu’elle la désirait. Elles ne devraient pas aller plus loin vu leur relation déjà un peu spéciale et aussi que ça allait peut-être changer dans leur collaboration de tout les jours mais Cora ne pouvait s’arrêter. Elle n’en ressentait pas l’envie. Le blouson en cuir valsa et les mains de l’italienne se glissèrent sous le haut noir d’Alicia. Elle avait envie de la toucher à même la peau. De sentir les frissons qui la parcouraient au creux de ses paumes.

Ce feu qui apparut juste au creux de ses reins se fit plus ardant. Incandescent, brûlant chaque partiel de son corps. Le toucher sur sa peau était fiévreux et le soupir qu’Alicia sortit d’entre ses lèvres mettait Cora en émoi. Accentuant alors sa prise sur elle. Elle la voulait. Elle s’était contenue tellement longtemps. Elle ne pouvait plus tenir. Elle ne voulait pas se retenir. Ses dents vinrent prendre en otage sa lippe, guidées par son désir de la posséder cette nuit. Alicia gémit quelque peu. Remuant encore plus ce volcan totalement éveillé en elle. Son étreinte sur sa lèvre se fit encore plus danse, plus forte. Ses paupières se rouvrirent, ses pupilles se fixant avec audace dans le regard de sa patronne. Malgré qu’elle l’appelle, qu’elle lui dit que ça suffisait, Cora ne voulait pas arrêter son emprise. Elle voulait la provoquer. Parce que ce jeu là faisait parti intégrant dans leur relation. Ça a toujours été comme ça. Elle sentit le rebord de la table contre elle, faisant arrêter complètement cette valse passionnée. Ses dents continuèrent à l’enserrer alors que ses mains parcouraient sa peau sous son haut avec ardeur. Alicia fit remonter sa robe vers sa taille. Le cœur de l’italienne battit d’excitation, encore plus fort, alors qu’elle se sentit soulever brusquement pour être assise sur cette table, Alicia se retrouvant entre ses cuisses. Cora sortit un soupir alors qu’elle tenait encore sa lippe en otage. D’ailleurs, ses dents la pressèrent encore plus jusqu’à ce qu’elle ressente cette vague de chaleur la prendre soudainement, là, juste au bas ventre, où était la main d’Alicia. Enfin, elle la libéra de son embrassement. « Aah... » souffla-t-elle entre ses lèvres. La pression se fit plus forte. Les jambes de l’italienne se rapprochèrent d’autant plus du bassin de son bourreau alors que ses mains se saisirent de ses fesses, quémandant encore plus d’entrain à ce qu’Alicia lui faisait. Cora la voulait encore plus. Il fallait qu’Alicia lui en donne plus. A l’aide d’une de ses mains, elle prit sa nuque et dirigea son visage vers le sien. Capturant ses lèvres une nouvelle fois. A vrai dire, elle pourrait se dire que ce n’était pas vraiment la bonne chose à faire. Elle aurait pu lui dire qu’il fallait s’arrêter là parce que ça allait peut-être changer quelque chose dans la vie de tout les jours. Cette idée là était toujours dans un coin de sa tête. Mais son corps était totalement en désaccord avec sa raison. Ce démon du désir avait complètement pris possession d’elle et il ne voulait absolument pas que ça s’arrête. Elle ouvrit les yeux à nouveau lorsqu’elle sentit le corps brûlant de Alicia lui échapper. Happant la chaleur qui émanait du sien. Cora haletait en le regardant, là, face à elle. Son regard faisant écho au sien. « Tu te dégonfles ou quoi ? » sortit-elle d’une voix rauque, emplie d’envies et de frustrations à la fois. Elle la provoquait encore. Parce que franchement, Alicia n’allait pas la laisser comme ça ?! Rien que de penser à ce qu’elle puisse lui faire ça… Ça la mettait dans tout ses états. Elle se mordit la lèvre. Sensuelle. Tandis que ses cuisses s’entrouvrirent doucement. « Tu vas rester là à me regarder encore longtemps ? » Son regard avait encore cette lueur de défi. Comme à son habitude, elle n’allait pas se laisser faire. Elle allait, elle aussi, jouer avec sa patience. Sa main se fraya un chemin au creux de ses reins, recommençant la partie. Son iris toujours ancré dans le sien. Elle ne lâchait pas et plus elle la défiait, plus le rythme de sa main s’enflamma, extirpant des gémissements d’entre ses lèvres. Comme un appel pour qu’Alicia revienne à la charge à nouveau.