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welcome in LA (jaynon 1)

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Mer 26 Sep - 8:34
few weeks ago

Assise sur cette chaise d’hôpital près du lit où est allongé mon père, je laisse mon regard flirter avec le néant. « Tu ne dis rien ? » Je serre les mâchoires avant de soupirer, et me lève pour faire quelques pas, tentant en vain de diluer la rage qui monte en moi depuis quelques minutes. « Je te connais depuis cinq ans à peine, tu n’as jamais été là pour moi en dehors de cette putain de pension alimentaire, et je dois te sourire le bouche en coeur quand tu m’annonces que depuis tout ce temps tu avais simplement une autre vie avec femme et enfant ? » Je lâche un rire cynique, nerveux, avant de passer une main dans ma chevelure blonde. « Je sais même pas si je t’en veux ou si je trouve ça juste pitoyable. » Pas pour moi, je m’en fous, connaître son père à 25 ans c’est un choc, mais je n’ai jamais été proche de lui, et si je suis ici à San Francisco, c’est simplement parce qu’il est en phase terminale et qu’il ne sera plus d’ici quelques jours grand maximum. Mais ma mère, ma mère a attendu trente putain d’années qu’il revienne, parce qu’il est revenu, une fois par ci, une fois par là, lui promettant monts et merveille, lui faisant livrer des cadeaux. « J’aime ta mère Jaymes. » Je secoue la tête à la négative. « C’est pas ça aimer. Aimer c’est pas faire croire à quelqu’un qu’on veut être avec lui pendant qu’on est avec quelqu’un d’autre ! » Ça m’agace, je sais même pas pourquoi j’argumente. « Tu sais toi, ce que c’est qu’aimer ? » Machinalement, je fais tourner mon alliance autour de mon annulaire. Mon père n’est pas au courant que je suis mariée, parce qu’il n’a jamais posé la question avant aujourd’hui, et parce que je n’ai aucune envie de parler de ma femme à cet homme que je ne considère seulement comme étant mon géniteur. Manquerait plus qu’il soit homophobe et qu’il me clamse sous les yeux… « Oui je sais oui. Et je suis fidèle. Moi. » Oui, moi. Parce que Bailey, j’en suis plus tellement sûre. Je soupire d’agacement alors qu’une infirmière entre dans la chambre. « On me dit que votre femme arrive Mr Pearson. Tout se passe bien ? » Il hoche la tête et une fois partie, se tourne vers moi, attrapant ma main en profitant que je ne sois pas loin. « Ne dis rien surtout, je t’en prie Jaymes. Elle n’est pas encore au courant. » Il me dégoûte encore plus… Voilà que la porte s’ouvre et je lève les yeux sur elle, retirant ma main de l’emprise de celle de mon père d’un geste sec. « Mme Pearson. Je vais vous laisser je… Bonne fin de journée. » Un dernier regard sur mon père. Le dernier de toute ma vie, avant qu’il ne s’éteigne quelques jours plus tard.

today

Tout doit être parfait, je veux que tout soit parfait. Kit piéton vissé dans les oreilles, Bailey au téléphone. « T’avais pas dit que tu rentrais demain ? Mais chérie ils arrivent ce soir, je voulais que tu sois… je sais. Je sais. Oui je sais. Ok rappelle moi quand tu pourras. Je t’… » Y’a vraiment quelque chose qui cloche c’est pas possible. Je retire sèchement mes écouteurs et balance mon téléphone sur le canapé, avant de terminer de tout préparer. Wyatt, mon jeune frère - demi frère - a absolument voulu me rencontrer, faut dire que l’enterrement de notre père n’a pas été le lieu idéal, et j’ai proposé à sa mère de les héberger quelques jours, je temps qu’ils voudront. Tous les deux. Elle est au courant maintenant, je l’ai su à l’enterrement, mon père a été lâche jusqu’au bout et lui a seulement écrit une lettre. Couilles molles jusqu’au dernier souffle. En plus de ça, il m’a légué sa société dont le siège est à Los Angeles. Lennon ne pourra même pas la vendre, et je crois que je culpabilise un peu pour ça aussi. J’ignore si j’ai les épaules assez solides pour un tel poste mais je ferai en sorte de les avoir, c’est un challenge qui en vaut la peine, une opportunité en or. Il m’aura au moins laissé ça. Voilà qu’on sonne à la porte, mon coeur s’emballe et je repose sur le canapé le coussin auquel j’étais en train de redonner forme. Une expiration pour me donner du courage, et je franchis les derniers pas jusqu’à la porte d’entrée, ouvrant celle-ci, mon visage arborant un large sourire. « Bienven… vous êtes toute seule ? » Oui, le vouvoiement est toujours de rigueur pour le moment. Elle devait arriver avec Wyatt, mais il n’est pas là. Elle m’explique qu’il est allé voir sa petite amie qui habite Los Angeles et qu’il arrivera plus tard. Je la laisse entrer et l’aide avec sa valise. « Je… je vous offre quelque chose à boire ? » Je n’avais pas remarqué avant aujourd’hui comme elle pouvait être jolie. C’est étrange, elle est quand même la mère de mon demi frère.
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Mer 26 Sep - 11:48

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Je range ce vulgaire bout de papier dans ma veste avant de poser mon regard sur Wyatt endormi à mes côtés. Une larme vient alors perler au coin de ma joue. Je me dois de rester forte pour lui, pour nous. Mais depuis la nouvelle, c'est compliqué. C'est tout mon monde qui vient de s'écrouler. Tout est brusquement remis en question. Mon mariage, ma famille, ma vie toute entière. Nous atterrissons à LA dans moins d'une heure. Et pourtant, mon coeur n'est pas prêt à cette nouvelle vie. Si je suis là aujourd'hui, c'est uniquement pour mon fils. Il a besoin de souffler, de changer d'air. Dans les circonstances actuelles, je ne peux rien lui refuser. LA, pourquoi pas. J'y suis née et j'y ai vécu pendant vingt-deux ans. C'est peut-être le meilleur endroit pour réussir à faire mon deuil. Après tout, peu importe la destination tant que Wyatt peut se sentir bien. Son bonheur passe avant tout le reste. Quant à moi, je m'en fous. Je ne suis plus que l'ombre de moi-même depuis quelques semaines. Comme si mon corps était là, bien présent, mais mon esprit ailleurs, envolé. Une espèce de coquille vide dénuée de toute existence. A quoi bon ? J'ai tout perdu et ma vie n'a plus vraiment de sens maintenant. A peine arrivés à l'aéroport, une adresse apparaît sur l'écran de mon téléphone portable. Jaymes, la fille cachée de mon mari - demi-soeur de mon fils - vient de m'envoyer un message. C'est elle qui va nous héberger quelques jours. Pour commencer, le temps de trouver un endroit rien qu'à nous. En soit, c'est gentil de sa part de nous accueillir sous son toit. Elle n'avait aucune obligation de le faire. Même si la situation reste tout de même un peu étrange. On ne se connait pas encore et pourtant nous sommes tous les trois liés. Plus ou moins de la même famille. Je grimace légèrement à cette idée avant de monter dans le premier taxi. Wyatt a tenu à rejoindre sa petite-amie à l'université pour lui faire une surprise. Ce n'est pas étonnant que la retrouver soit sa priorité numéro un. Le taxi me dépose quelques minutes plus tard devant la maison en question. Je respire un grand coup avant de signaler ma présence. Ça serait mentir de dire que je ne suis pas angoissée à l'idée de revoir Jaymes. J'ai encore du mal à croire qu'elle est la fille de mon mari. Moi qui, en premier lieu, l'avait prise pour sa maîtresse. Outch. La porte s'ouvre, la jeune femme m'adressant un large sourire. « Bienven… vous êtes toute seule ? » Elle s'attendait normalement à nous voir tous les deux. « Wyatt nous rejoindra plus tard, il voulait faire une surprise à sa petite-amie. » J'essaye de sourire bien malgré moi, mal à l'aise. « Je… je vous offre quelque chose à boire ? » L'ambiance est particulière, on ne peut pas se le cacher. Tout comme moi, Jaymes semble être un peu gênée. « Oui, volontiers. Si vous avez du jus de fruit, ça ira très bien. » Je suis la jeune femme dans le salon, valise encore en main. « Merci encore de bien vouloir nous héberger, c'est gentil de votre part. » Je lui souris, un sourire un peu plus naturel que le précédent. J'essaye au fil des secondes de commencer à me détendre. Si je veux que la cohabitation se passe bien, il faut que je fasse des efforts. Même si je ne peux m'empêcher de voir en elle le fruit de la double vie de mon mari. Son visage me ramène tous ses mensonges en pleine figure. Ce n'est pas évident pour moi. Ni pour elle - je suppose. « Promis, on essayera de ne pas être trop encombrants. » Ajoutais-je en laissant échapper un petit rire d'entre mes lèvres. « Vous ne vous rendrez même pas compte de notre présence. » Ou pas. Connaissant le spécimen qu'est mon fils, ça ne risque pas d'être si évident que ça.
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Jeu 27 Sep - 17:50
Je m’étonne de la voir sur mon palier, seule, sans son fils, alors qu’il était prévu qu’ils viennent tous les deux, après tout, c’est surtout pour lui qu’elle venait à Los angeles si j’ai bien compris. Elle m’explique qu’il est allé voir sa petite amie et je me sens rassurée. La laissant entrer, je referme la porte et lui propose immédiatement à boire, question de politesse. « Oui, volontiers. Si vous avez du jus de fruit, ça ira très bien. » Je hoche la tête en souriant. « Je vais trouver ça, mettez-vous à l’aise, faites comme chez vous. » C’est tellement con cette phrase, franchement, qui dirait ça en le pensant ? Mais surtout qui s’installerait comme chez lui dans un endroit qui n’est pas chez lui ? Je secoue un peu la tête de ma pensée idiote et rejoins Lennon dans le salon avec deux petites bouteilles en verre de jus de fruits d’une grande marque, ainsi que deux verres. Je pose le plateau sur la table basse et récupère sa veste que je vais poser sur le porte manteaux à l’entrée. « Merci encore de bien vouloir nous héberger, c'est gentil de votre part. » Je reviens vers elle et réponds à son sourire par un autre dont j’ai le secret. « C’est normal, j’allais pas vous laisser aller à l’hôtel. Après tout, on fait partie de la même famille, en quelque sorte… » Oui en quelque sorte oui. Je m’installe sur le canapé, pas loin d’elle, mais pas trop près non plus, faut dire que la situation est pour le moins étrange. Je nous sers nos deux verres et la laisse prendre le sien quand elle en aura envie. « Promis, on essayera de ne pas être trop encombrants. Vous ne vous rendrez même pas compte de notre présence. » Je laisse échapper un petit rire amusé et secoue la tête. « La maison est suffisamment grande, et puis, même si je ne le connais pas, j’imagine que Wyatt est un garçon plein de vie… il saura occuper l’espace, je n’en doute pas. » Et tant mieux, parce que c’est vide ici depuis quelques temps. Depuis que Bailey a changé de boulot et qu’elle voyage aux quatre coins du monde la plupart du temps. Je préfère ne pas y penser et je repose mon regard sur Lennon, assise juste là. « C’est… tellement étrange cette situation. Je connaissais très peu mon p… votre mari. » Rattrape toi aux branches vas-y ! « J’ai appris sa double vie seulement sur son lit de mort, j’ai eu du mal à y croire, ça m’a rendu folle, alors pour vous, pour Wyatt, j’imagine même pas le tsunami… » Je fais glisser mes mains légèrement moites sur mon pantalon au niveau de mes cuisses. Je me sens mal à l’aise de parler de ça et pourtant, il faut briser la glace, percer l’abcès.
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Mer 3 Oct - 15:39

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« Après tout, on fait partie de la même famille, en quelque sorte... » La même famille. Ses mots restent bloqués dans un coin de ma tête. L'entendre le dire à voix haute comme ça rend les choses encore plus réelles. C'est concret, un malaise évident. Je viens porter le verre de jus de fruits à mes lèvres avant de me redresser maladroitement sur le canapé. Je ne suis pas vraiment à l'aise et ça se voit comme le nez au milieu de la figure. C'est quelque chose que je ne peux définitivement pas cacher. « C’est… tellement étrange cette situation. Je connaissais très peu mon p… votre mari. » Je suis surprise d'apprendre qu'elle ne le connaissait que très peu. Faut dire que je ne suis pas au courant de tous les détails. Tout ce que je sais, c'est que sa mère - la deuxième femme de mon mari, elle, était au courant depuis longtemps. « J’ai appris sa double vie seulement sur son lit de mort, j’ai eu du mal à y croire, ça m’a rendu folle, alors pour vous, pour Wyatt, j’imagine même pas le tsunami… » Et encore le mot est faible. Je laisse échapper un rire nerveux d'entre mes lèvres jouant frénétiquement avec le bout de mes cheveux. « En fait, je crois que je n'arrive pas encore à réaliser. » Je baisse le regard, incapable de regarder la jeune femme dans les yeux. Je me surprends encore à croire que rien de tout ça n'est réel. C'est juste un mauvais rêve, un vulgaire cauchemar duquel je vais finir par me réveiller. « Non, c'est pas possible. » Et pourtant. Son amante n'est définitivement pas une histoire inventée de toutes pièces. Sa fille cachée non plus d'ailleurs. La preuve est là, devant moi. Juste sous mes yeux. « C'est comme si mon existence toute entière était remise en question. Brusquement, comme ça, du jour au lendemain. » Je claque des doigts pour imager mes propos en gloussant une nouvelle fois. Le seul moyen pour dédramatiser la situation et ne pas sombrer. Surtout pas. Mais dans mon coeur, c'est le chaos le plus total. Et le pire c'est que je ne peux même pas avoir les réponses à mes questions. Il est parti, lâchement, en envolant son secret avec lui. Comme pour être sur de ne pas avoir à affronter la réalité en face. Égoïste jusqu'à la fin. « C'est... non, je n'ai pas les mots. » Je secoue vivement la tête de droite à gauche, une grimace au coin des lèvres avant d'ajouter. « C'est un peu étrange de parler de ça avec vous. Enfin, je sais pas, c'est... tu es... » Sa fille. Mais les mots semblent bloqués au fond de ma gorge. Théoriquement, Jaymes représente en chair et en os la double vie de mon mari. Toute cette merde à mes yeux. Elle est plus ou moins le fruit de cette trahison. Un élément clé du chamboulement actuel de ma vie. Et je ne peux m'empêcher de la détester horriblement fort pour ça. C'est peut-être pas de sa faute mais c'est quelque chose que je ne contrôle pas.
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Jeu 4 Oct - 10:46
Je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit seule, et c’est d’autant plus étrange. Wyatt est encore un gamin, il a l’air d’avoir du caractère mais je crois qu’il n’aurai pas eu de mal à discuter, prendre l’espace et s’en servir comme d’un pantin. Alors qu’avec sa mère, c’est une autre paire de manches, et je ne suis pas certaine d’avoir les épaules assez solides pour gérer une telle situation. J’aimerai que Bailey soit là, elle arriverait sans doute à m’apaiser comme elle arrive souvent à le faire. Pourtant je suis seule livrée à moi-même face à cette femme que je ne connais même pas, et qui de toute évidence, a toutes les raisons de me détester. Pourtant elle a accepté mon invitation, je crois penser que c’est une bonne chose. « En fait, je crois que je n'arrive pas encore à réaliser. »[/color] Je la regarde alors qu’elle baisse les yeux, ce qui me semble évident. Elle n’est pas à l’aise avec la situation, pas plus que moi à vrai dire. « Non, c'est pas possible. C'est comme si mon existence toute entière était remise en question. Brusquement, comme ça, du jour au lendemain. » Je déglutis avec difficulté. Je ne peux pas réellement comprendre ce qu’elle raconte. Mon père, mon géniteur, je ne l’ai que très peu connu. Ma mère m’en a protégée très longtemps, le voyant en cachette lorsque je n’étais pas là ou que j’étais déjà endormie. Elle était au courant, elle, de sa double vie, mais n’en a jamais parlé. Elle savait qu’elle le partageait avec une autre femme, probablement un autre enfant, mais elle ne voulait pas abandonner, parce qu’elle l’aimait, profondément, et ne voulait pas le perdre, quoi qu’en soit le prix. Le prix pour moi a été de grandir sans père. Alors quand je vois à quel point Lennon a l’air d’en souffrir, je ne peux que le comprendre, ou l’imaginer du moins. « C'est... non, je n'ai pas les mots. » Je continue de l’observer, ne la lâche pas des yeux, elle me fait beaucoup de peine, ce serait mentir de dire le contraire. « C'est un peu étrange de parler de ça avec vous. Enfin, je sais pas, c'est... tu es... » Je me pince les lèvres et hoche un peu la tête pour qu’elle ne se sente pas obligée de poursuivre. « Je sais oui. » Je soupire très légèrement et fais glisser mes mains nerveusement sur mon pantalon. « J’y suis pour rien, mais j’imagine que je dois représenter tout ce que vous détestez en ce moment, et je le comprends. » Je voudrais seulement la mettre à l’aise, qu’elle ne culpabilise pas de m’en vouloir, même si je ne lui ai rien fait concrètement. « J’espère au moins que vous avez un une belle vie, tous les trois. Enfin avant de savoir ça… » Je m’emmêle les pinceaux, j’ai l’impression que plus je parle et plus je m’enfonce, c’est frustrant. « Et Wyatt, comment il le prend ? » Voilà, changeons un peu de sujet, j’imagine qu’en tant que mère, parler de son enfant sera plus facile. Quoi qu’avec cette situation, je ne suis plus si sûre. Et si j’allais me planquer dans un trou de souris hein ? Ce serait pas plus simple ?
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Lun 8 Oct - 11:37

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Au fil des minutes, le malaise de la situation ne s'estompe pas. Il reste toujours là, bien présent. C'est une atmosphère étrange, un peu pesante. Malgré toutes les bonnes intentions de la jeune femme qui essaye de tout faire pour me mettre à l'aise. Faut dire que Jaymes est tout aussi victime que moi dans cette histoire. Peut-être pas au même degré ni au même niveau mais quand même. C'est déjà quelque chose qui peut inconsciemment nous rapprocher l'une de l'autre. Un bon point de départ. « J’y suis pour rien, mais j’imagine que je dois représenter tout ce que vous détestez en ce moment, et je le comprends. » Je laisse échapper un rire nerveux d'entre mes lèvres hochant un peu la tête. « C'est un peu ça oui. » Un peu beaucoup même. Mon corps tout entier a envie de la détester et de la haïr pour ce qu'elle est et ce qu'elle représente. Mais ma raison me pousse à lui laisser une chance. Elle n'y est pour rien, ce n'est pas de sa faute. Elle n'est qu'un énième dommage collatéral. Même si, pour le moment, c'est encore un peu difficile pour moi de la regarder dans les yeux sans y penser. Ça viendra sans doute avec le temps. « J’espère au moins que vous avez eu une belle vie, tous les trois. Enfin avant de savoir ça… » Je soupire fortement. Je ne sais plus vraiment quoi croire. La vie que nous avions tous les trois, notre famille, ne représente plus vraiment ce qu'elle était après ces révélations. C'est dur de se dire que notre vie en apparence parfaite n'était qu'un leurre. Était-il vraiment sincère ? Ou s'est-il joué simplement de nous pour conserver le confort qu'il a toujours voulu ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Pour le coup, je ne préfère pas répondre. De toute évidence, je n'aurais jamais les réponses attendues à mes questions. Je n'ai pas envie de plomber encore davantage l'ambiance. « Et Wyatt, comment il le prend ? » La blonde dérive sur le sujet de Wyatt. Bon, c'est pas mieux mais c'est pas pire non plus. « Il est encore sous le choc... il a toujours été très proche de son père et je pense qu'il n'arrive pas à comprendre. » L'image qu'il avait de son père comme étant le père parfait s'est brusquement écroulée. Et Wyatt est un peu tombé de haut. « Mais il essaye de rester fort et de jouer les durs pour ne rien montrer. » C'est dans son tempérament. « Faudra pas lui en vouloir s'il est un peu trop... » Je m'arrête quelques secondes cherchant le mot qui semble le plus approprié à la situation. Méchant, non. Violent non plus. Disons qu'il peut se montrer légèrement maladroit et déplacé. « Un peu trop direct avec vous. » Même si c'est lui qui a voulu en premier lieu venir à LA. Ça n'empêche pas qu'il reste au fond de lui-même un adolescent blessé. « Ce n'est pas le genre à prendre des pincettes. S'il a quelque chose à dire, ça sortira comme ça sans aucun filtre. » Cette cohabitation promet quelques étincelles. Je grimace légèrement avant de changer un peu de sujet. Je n'ai pas forcément envie de continuer de parler du sujet douloureux. « Votre mari n'est pas là aujourd'hui ? » Je sais que Jaymes est mariée. Elle me l'a vaguement dit lors de l'enterrement lorsque je l'ai pris pour la maîtresse de mon mari. Mais je me souviens plus trop des détails et du reste. En réalité, sur le moment, ce n'était pas important. Je n'écoutais pas réellement, le chagrin ayant totalement pris possession de mon être à ce moment là.
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Mar 9 Oct - 10:59
Lennon acquiesce. Je représente l’Enfer pour elle, je sais même pas pourquoi elle a accepté ma proposition de rester ici quelques temps, je me sens vraiment mal maintenant. C’est malin. Pourtant je tente de faire bonne figure, j’aurai vraiment aimé que Bailey soit là, elle aurait fait une blague, détendu l’atmosphère à sa manière. Mais non, je suis seule avec cette femme qui me déteste. Je tente le changement de sujet, plus ou moins, cherchant à en savoir plus sur ce jeune homme, mon demi-frère que je ne connais même pas. « Il est encore sous le choc... il a toujours été très proche de son père et je pense qu'il n'arrive pas à comprendre. » Il a eu cette chance. Lui. Je préfère pourtant ne pas ajouter d’huile sur le feu, me contentant de hocher la tête pour signifier que je l’écoute. « Mais il essaye de rester fort et de jouer les durs pour ne rien montrer. Faudra pas lui en vouloir s'il est un peu trop… Un peu trop direct avec vous. » Je penche la tête légèrement sur le côté au moment de son hésitation, attendant la suite. Direct. Je hausse les épaules, voulant simplement lui faire comprendre que ça m’est égal. « Il faut bien trouver un moyen de communiquer dans ces moments là. C’est toujours mieux ça plutôt qu’il se renferme… » Et puis il a une petite amie visiblement, ça aussi ça va l’aider je pense dans son deuil. « Ce n'est pas le genre à prendre des pincettes. S'il a quelque chose à dire, ça sortira comme ça sans aucun filtre. » Je hoche à nouveau la tête. « C’est bien que je le sache, je serai pas surprise comme ça. Et puis, on a ce trait de caractère commun, j’ai tendance moi aussi à ne pas toujours prendre de pincettes. » Ça dépend avec qui, c’est vrai, mais je suis plus vieille que lui et la vie m’a sans doute donné davantage de leçons. J’espère simplement qu’on trouvera tous un terrain d’entente, pour le temps qu’ils vivront ici, et pour l’avenir aussi, une fois les plaies un peu cicatrisées. « Votre mari n'est pas là aujourd'hui ? » Heureusement que je n’étais pas en train de boire parce que je crois que j’aurai pu m’étouffer. En une fraction de seconde je tente de me remémorer notre ancienne conversation le jour de la cérémonie pour mon père. Elle me disait qu’elle avait cru que j’étais la maîtresse de son mari, ce qui m’avait fait rire, et je me souviens lui avoir montré ma bague et dit que j’étais mariée. Mais il est vrai que dans mon souvenir, je n’ai pas parlé de Bailey, ou du moins, pas dans des termes équivoques sur sa condition de femme. Merde. Et puis je ne peux pas mentir, j’espère juste qu’elle n’est pas homophobe, sinon on est bien barrées. « Je… C’est… c’est à dire que… » Je me racle la gorge, cherchant à gagner du temps pour trouver la bonne manière de le dire. J’ai l’air d’une adolescente complètement paumée, c’est malin. « Non, enfin je suis mariée oui mais c’est… une femme. » Je m’embrouille totalement et je vois bien qu’elle a du mal à saisir. « Je suis mariée à une femme. Elle s’appelle Bailey, et non elle n’est pas là, elle est en déplacement, elle ne rentrera que dans deux jours. » Je me mords l’intérieur de la joue, la peur au ventre de relever les yeux pour voir son expression de visage. « Et si je nous faisais du thé ? » Pourquoi du thé ? J’en sais rien, faut juste que je bouge de ce canapé avant de me liquéfier.
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Mar 9 Oct - 15:59

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Une question toute bête pour lancer un nouveau sujet. Ne surtout plus parler de toute cette histoire autour de mon mari. Non, fini. J'ai besoin de penser à autre chose. Et même si notre relation ne se cantonne pour le moment qu'à celui qui nous relie toutes les deux, j'ose espérer que nous pourrons avoir l'occasion d'apprendre à se connaitre autrement. « Je… C’est… c’est à dire que… » Elle devient brusquement hésitante sans que je puisse comprendre pourquoi. Merde, alors. Est-ce que je viens de mettre les deux pieds dans le plat en lui parlant de son mari ? Pendant l'espace d'une seconde, je me demande si je ne me suis pas trompée. Est-elle vraiment mariée ? Je sais pas, je sais plus. « Non, enfin je suis mariée oui mais c’est… une femme. » Je ne comprends pas tout de suite ce qu'elle essaye de me dire. Le regard perdu, mon incompréhension est totale. « Je suis mariée à une femme. Elle s’appelle Bailey, et non elle n’est pas là, elle est en déplacement, elle ne rentrera que dans deux jours. » Une femme. Elle est mariée à une femme. « Ah. » Sur le coup, je me retrouve un peu conne. Je ne sais pas comment réagir ni quoi répondre. Pour une surprise, c'est une surprise. Je n'imaginais pas une seule seconde que Jaymes pouvait être mariée à une femme. Pour moi, ce n'est pas vraiment naturel et plutôt inhabituel. C'est généralement pas une possibilité qui me traverse l'esprit d'ordinaire. Faut dire que ce n'est pas un univers que j'ai l'occasion de côtoyer. « C'est... surprenant. » Ok, non, Lennon, tais-toi. Là, tout de suite, j'ai envie de m'enfuir en courant. Creuser un trou de souris et ne plus jamais en sortir. Plus les secondes défilent et plus je sens que je m'enfonce dans ma connerie. « Enfin... non, c'est pas ce que je voulais dire. » Je tente tant bien que mal de sauver les meubles et de me rattraper in extremis. Raté. « C'est juste que... je... je ne m'y attendais pas vraiment. » Bon, d'accord, c'est pire maintenant. « C'est pas comme si c'était écrit sur votre front. » Ajoutais-je dans un petit rire nerveux pour essayer de détendre un peu l'atmosphère. Un nouvel échec en soit. Pour la palme du moment le plus gênant, je suis en première loge. A croire que notre discussion n'est qu'un enchaînement de maladresse depuis mon arrivée. Une véritable catastrophe. « Et si je nous faisais du thé ? » Le visage de la blonde s'est liquéfié alors qu'elle se lève brusquement du canapé. Et merde. Mon but premier n'était pas de la mettre mal à l'aise en posant cette question. Mais de toute évidence, c'est encore raté. « Excellente idée. » La jeune femme s'éclipse pendant quelques minutes dans la cuisine avant de revenir avec deux tasses de thé qu'elle dépose sur la table basse. « Merci Jaymes. » Je plonge mon regard dans le sien alors que ma main vient attraper son bras avec délicatesse. J'ai envie de lui faire passer un message, de m'excuser indirectement pour ma réaction maladroite de tout à l'heure. Il faut que je fasse des efforts pour paraître moins froide et moins distante à son égard. « On peut se tutoyer ? » Le vouvoiement nous impose une certaine distance qui n'arrange rien au malaise de notre situation. « J'ai l'impression d'être tellement vieille avec ce vous. » Dis-je en rigolant légèrement. Même si, en soit, j'ai quasiment l'âge de pouvoir être sa mère. Enfin, presque. C'est la fille de mon mari donc c'est tout comme.
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Ven 12 Oct - 10:24
« Ah. » Voilà ce que je craignais. J’avais des raisons d’être hésitante à lui répondre et lui dire la vérité sur mon couple. Loin de moi l’envie ni l’habitude de juger trop vite les gens, mais je l’imagine bien aller à la messe le dimanche. Elle avait l’air de connaître les chansons par coeur à la cérémonie pour l’enterrement de mon père. Forcément, pour la religion, je suis une paria. J’aurai mieux fait de la fermer. « C'est... surprenant. » Surprenant oui. Voilà maintenant je sais plus où me mettre. C’est malin. Je fuis son regard, le coeur battant plus vite que d’habitude. Je dois trouver un moyen de m’échapper. « Enfin... non, c'est pas ce que je voulais dire. C'est juste que... je... je ne m'y attendais pas vraiment. C'est pas comme si c'était écrit sur votre front. » Je tente une esquisse de sourire un peu forcée, parce que là franchement, je vois pas bien ce que je peux faire ou dire pour ma défense. Merde, je suis qui je suis, j’ai pas à m’excuser d’être mariée à une femme, faut savoir vivre avec son temps. Et d’ailleurs, c’est volontairement que je ne réponds pas à ses phrases toutes faites qui visent à me faire me sentir mal - même si ça a l’air d’être involontaire de sa part, et je propose simplement d’aller nous faire du thé. Je n’attends même pas sa réponse que je suis déjà debout en direction de la cuisine. J’y reste d’ailleurs un peu pour tenter de me calmer, parce que là, je suis juste en panique à l’idée de ce que pourrait être cette cohabitation, et encore plus quand Bailey sera de retour, elle qui a tendance à ne pas vraiment mâcher ses mots.

Je reviens dans le salon avec les deux tasses de thé et pose la sienne sur la table basse alors que je garde la mienne entre mes mains, pour les occuper. « Merci Jaymes. » Une petite moue, esquisse de sourire et lèvres pincées l’air de dire qu’il n’y a pas de quoi. Mais son regard a l’air d’avoir changé étrangement, et son geste envers moi, poser sa main sur mon bras, c’est même plutôt surprenant. Je crois comprendre qu’elle culpabilise pour sa réaction à chaud d’un peu plus tôt ? « On peut se tutoyer ? J'ai l'impression d'être tellement vieille avec ce vous. » Je laisse échapper un léger rire, accompagnant le sien. « Bien sûr, ça nous donnera peut-être un peu moins l’impression d’être une patronne et son employée. » Je ris à nouveau et bois une gorgée de mon thé brûlant. « Et sinon vous…. tu. Tu fais quoi dans la vie ? J’avais pas encore eu l’occasion de te poser la question. » Maintenant qu’elle est là, autant chercher à se connaître. Surtout qu’il n’y a qu’elle et moi, et malgré le léger malaise, je crois que ce serait pire si on laissait le silence en maître des lieux. Je vais devoir veiller à ne pas être trop chaleureuse, au risque qu’elle s’imagine quoi que ce soit. Je ne veux surtout pas la mettre mal à l’aise, et je sais très bien que quelqu’un qui ne côtoie pas un tant soit peu le monde gay de nos jour, peut vite imaginer qu’une femme aimant les femmes puisse être un potentiel danger.
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Mer 17 Oct - 21:09

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Comme si la situation n'était déjà pas suffisamment gênante comme ça. Il a fallu que je fasse une boulette - aussi énorme qu'elle soit. J'espère que Jaymes ne m'en tiendra pas rigueur. En soit, je ne suis pas contre l'homosexualité à proprement parlé. Disons juste que je ne suis pas vraiment habituée à ça. « Bien sûr, ça nous donnera peut-être un peu moins l’impression d’être une patronne et son employée. » Si ça peut sauver les meubles d'arrêter de se vouvoyer. Il n'est pas nécessaire d'imposer une distance supplémentaire entre nous. « Et sinon vous…. tu. Tu fais quoi dans la vie ? J’avais pas encore eu l’occasion de te poser la question. » La blonde brise rapidement le silence en enchainant la conversation. Un mal pour un bien. Le temps risquait de paraitre long autrement. Pitié que Wyatt ne rentre pas trop tard. « Je suis kiné. » Masseuse-kinésithérapeute à l'hôpital de San Francisco. Actuellement en congés forcés pour une durée encore indéterminée. A vrai dire, ma direction ne m'a pas vraiment laissé le choix. Après la perte de mon mari, ils considèrent que j'ai besoin de temps pour me remettre. Certes. Même si ça me tue de ne plus rien faire de mes journées. A voir comment la situation évoluera. Si je reste définitivement à LA ou non, seul l'avenir nous le dira. Pourquoi pas tenter d'ouvrir mon propre cabinet comme je l'ai toujours rêvé ? C'est peut-être l'occasion ou jamais. « Si jamais un jour t'as besoin de mes services d'ailleurs. » Ça vient naturellement, comme ça. Proposition balancée sur un coup de tête. Après tout, Jaymes nous héberge gratuitement chez elle, c'est la moindre des choses. Une maigre compensation, donnant-donnant. « Je peux faire disparaître n'importe quelle douleur rien qu'avec mes mains. » Je secoue les mains devant moi comme des marionnettes avant de laisser échapper un petit rire amusé. Sur le coup, je ne me rends même pas compte du possible sous-entendu de ma phrase. C'est complètement innocent de ma part. « Autant que ma présence ici ne soit pas complètement inutile. » Je grimace un peu. Avant que je me sente vraiment à l'aise chez elle, il y a du chemin à parcourir. Mais c'est plus fort que moi, cette situation me gêne plus que nécessaire. Je n'ai pas pour habitude de vivre sous le crochet des autres. « Et toi du coup ? Tu t'en sors avec la boite ? » J'ose aborder le sujet même si ce dernier est un peu douloureux encore. La boite de mon mari, celle qui aurait dû me revenir de droit. Mais ça, c'était avant. Avant qu'il lui lègue tout - ou presque dans son testament. Autre point noir de l'histoire. En soit, c'est pas tant qu'elle soit à la tête de l'entreprise qui me dérange. C'est même pas plus mal, je n'y ai jamais rien connu dans le domaine. Ce qui me dérange plus, c'est d'avoir été une nouvelle fois laissée pour compte. Une sorte d'habitude maintenant. Je baisse un peu les yeux ne pouvant pas vraiment cacher ma déception à ce sujet.
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Ven 19 Oct - 10:01
Il ne faut pas que je me focalise sur sa réaction, c’était sans doute juste la surprise comme elle l’a souligné. C’est simplement toujours un peu frustrant de faire face à quelqu’un qui réagit de cette manière. Comme quoi même au 21ème siècle il y a encore beaucoup de personnes qui n’acceptent pas l’homosexualité comme ça devrait. Enfin, j’aurai dû m’en douter un peu, Lennon émane d’une rigidité évidente. C’est donc volontairement que je change de sujet, même si elle semble vouloir me mettre à l’aise. « Je suis kiné. » Je souris immédiatement. Kiné, c’est intéressant. C’est vrai que quand on parle de kiné, on imagine de suite les massages. Même si ce n’est pas seulement ça. « Si jamais un jour t'as besoin de mes services d'ailleurs. Je peux faire disparaître n'importe quelle douleur rien qu'avec mes mains. » dit-elle en agitant ses mains, me faisant rire naturellement. « D’accord, je garde ça dans un coin de ma tête, ça peut toujours servir ! » Je ne pense pas du tout au double sens que pourrait avoir cette discussion, à vrai dire j’en suis même à mille lieues. Premièrement parce que je suis mariée, mais aussi et surtout parce que Lennon n’est pas du tout le genre à faire des sous-entendus légèrement graveleux, enfin c’est l’image qu’elle donne. Je ne la connais pas encore suffisamment pour pouvoir en avoir la certitude. « Autant que ma présence ici ne soit pas complètement inutile. » Je la regarde grimacer et penche la tête légèrement sur le côté. « Ne dis pas ça… rien n’est jamais inutile. » C’est une conviction personnelle. Même lorsqu’on fait des choses qui nous paraissent ne servir à rien, elles ont pourtant un réel but. « Et toi du coup ? Tu t'en sors avec la boite ? » Oh. Nouveau sujet difficile sur le tapis. Génial. Wyatt que fais-tu ? Je me racle un peu la gorge avant me me mordre l’intérieur de la joue. « Je euhm… » Quelle idée j’ai eu de les inviter à rester à la maison franchement ? C’est tendu là ! Je soupire un peu. « Ça va. Enfin non pas trop mais je vais m’en sortir. C’est juste nouveau pour moi, j’ai pas l’habitude d’avoir autant de pression. » Je sais pas non plus pourquoi j’ai accepté de garder cette boîte. J’aurai mieux fait de la revendre, j’aurai été riche pour le reste de mes jours, mais ma mère m’en a empêché. Faudrait aussi que j’arrête de croire que les paroles de ma mère sont parole d’évangile. Bref. « Je suis désolée pour ça, il a fait n’importe quoi, c’est à Wyatt qu’aurait dû revenir l’entreprise, ou à toi… » Je m’enfonce là non ? Je secoue un peu la tête. « Enfin raison de plus pour vous accueillir ici le temps que vous voudrez. Ça me fait plaisir. Enfin nous. Bailey était d’accord avec moi. » J’ai hâte que les discussions soient plus naturelles, que notre ‘relation’ soit plus fluide. « Tu sais si tu… si tu as besoin de parler, de la lettre, de lui, de ta colère tout ça… Je suis là. » Elle a très probablement pas envie d’en parler et encore moins avec moi, mais au moins la porte est ouverte.
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Jeu 25 Oct - 14:05

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Nouveau point sensible sur la table. Ce n'est pas spécialement pour salir l'ambiance... on en a déjà eu assez comme ça. Mais disons que c'est une forme de politesse pour lui retourner la question. Après tout, ça ne sert à rien de ne pas aborder le sujet sous prétexte que ça peut s'avérer être délicat. Si on raisonne comme ça, on ne se parlerait plus du tout. Pire, je ne serais certainement pas là aujourd'hui. Autant être réaliste. « Je euhm… » J'essaye de rester la plus naturelle possible pour tenter de la mettre un minimum à l'aise. Faut pas qu'elle se sente gênée, c'est moi qui ai bien voulu aborder le sujet. « Ça va. Enfin non pas trop mais je vais m’en sortir. C’est juste nouveau pour moi, j’ai pas l’habitude d’avoir autant de pression. » Et je ne peux que la comprendre. A sa place, je ne sais pas si je pourrais en être capable. « J'imagine que ça ne doit pas être facile d'avoir tout à gérer comme ça du jour au lendemain. » Le poste de directrice lui a été refilé sans qu'elle puisse avoir le temps d'y être préparée. « Je suis désolée pour ça, il a fait n’importe quoi, c’est à Wyatt qu’aurait dû revenir l’entreprise, ou à toi… » Je lève les yeux au ciel, malgré moi. Ce n'est pas contre elle en soit. Juste un vieux réflexe pour confirmer que je suis d'accord avec elle sur ce point-là. « Enfin raison de plus pour vous accueillir ici le temps que vous voudrez. Ça me fait plaisir. Enfin nous. Bailey était d’accord avec moi. » Je tente un sourire qui se veut naturel. Même si je n'ai pas besoin de "compensation" pour ça, leur proposition reste tout de même bienveillante. « Tu sais si tu… si tu as besoin de parler, de la lettre, de lui, de ta colère tout ça… Je suis là. » Je secoue un peu la tête à la négative. Pour le coup, je n'ai pas tellement envie d'en parler... et je me vois mal lui en parler à elle, aussi. Enfin, c'est un peu bizarre. Même si le fait de savoir que je peux me livrer à elle est toujours bon à prendre. Pourquoi pas finalement ? Peut-être qu'avec le temps je me sentirais prête à le faire. On ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve. En tout cas, je me dois d'être totalement honnête avec elle. Si je veux installer un climat de confiance entre nous deux, c'est par là que ça commence. « En réalité, là, tout de suite, je préfère éviter d'en parler. » Je grimace un peu. « C'est encore trop tôt, je pense que j'ai besoin de temps. » Je suis encore dans ma période de deuil. Un deuil physique après la perte de mon mari mais également un deuil moral par rapport à toute la vérité que je viens d'apprendre sur cette histoire de double vie. Jackpot, un deuil acheté, un deuil offert. Plus morose, tu meurs. « Par contre si tu as un pushing-ball caché quelque part dans la maison, je suis preneuse. » Ajoutais-je dans un éclat de rire non dissimulé. Autant dédramatiser la situation et le prendre à la légère. « D'ailleurs, comment on s'installe ? Tu me fais visiter ? » Je jette un œil aux alentours du salon pour désigner les autres pièces de la maison.
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Mer 31 Oct - 20:20
« J'imagine que ça ne doit pas être facile d'avoir tout à gérer comme ça du jour au lendemain. » Je secoue un peu la tête. Non, clairement pas même. Je m’attendais pas à devoir gérer une entreprise aussi grosse, heureusement que le co-gérant est sympa et qu’il m’explique bien les choses, manquerait plus que ce soit un con de misogyne qui n’attendait qu’une chose : récupérer la boîte. Il se la fout dans l’oeil celle là. Je tiens quand même à m’excuser auprès de Lennon pour cette histoire de succession, c’était pas prévu, et j’ai un peu la sensation de leur avoir volé quelque chose, alors qu’en soi, j’ai les mêmes droits juridiques que Wyatt, et étant l’aînée, il était normal que l’entreprise me revienne. En revanche si je veux la vendre, la moitié des bénéfices devra être rendu à mon demi-frère. J’essaie de mettre Lennon à l’aise, comme je peux, même si je ne le suis pas moi-même. La situation est tellement délicate, j’ai du mal à savoir comment me comporter, quoi dire ou ne pas dire. Elle secoue la tête, je m’en doutais. « En réalité, là, tout de suite, je préfère éviter d'en parler. C'est encore trop tôt, je pense que j'ai besoin de temps. » « Oui oui évidemment, je comprends, excuse-moi, c’est… enfin voilà, tu sais juste que si tu as besoin d’en parler, je suis là. » Voilà, on va résumer les choses de cette manière. « Par contre si tu as un pushing-ball caché quelque part dans la maison, je suis preneuse. » Mon rire se mêle au sien, comme si nous avions besoin de nous détendre un peu, lâcher la pression, l’air de rien. « J’ai pas ça non, mais j’ai une bonne adresse d’un club d’arts martiaux si tu veux frapper dans un sac de sable. »[/color] Je hausse un peu les épaules, je n’en suis pas adepte, Bailey y a déjà mis les pieds, elle. « D'ailleurs, comment on s'installe ? Tu me fais visiter ? » demande-t-elle avant que je ne hoche vivement la tête. « Oh oui bien sûr, je manque à mes devoirs. Viens. » Je pose ma tasse sur la table passe et me lève, prenant la tête de la visite, logique puisque je suis encre chez moi. « La cuisine est là bas comme t’as pu le voir, en bas on a une salle de bain, un bureau, il y a un clic-clac, je me suis dit que peut-être Wyatt préfèrerait avoir un endroit pour lui tout seul, enfin dormir dans le même lit que sa mère à son âge, je doute qu’il soit enchanté… » Je ris un peu et grimpe les escaliers en colimaçon pour arriver sur la mezzanine, puis les autres pièces de la maison. « Il y a un autre bureau ici, c’est là que je travaille, c’est plus lumineux. Bailey prendra ses affaires d’en bas si Wyatt veut dormir là bas. Ici notre chambre, juste à côté la salle de bain, et en face, ta chambre. » Je pousse la porte pour la laisser entrer. « J’ai fait de la place dans les placards et dans la commode, tu pourras mettre tes affaires comme ça. Voilà. Du coup, à voir avec Wyatt ce qu’il préfère. » Je reste là dans l’embrasure de la porte, main sur la poignée, alors que Lennon est tout près. C’est quand même assez étrange comme situation je dois bien l’avouer.
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