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Rough interview [June & Erin]

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Rough interview [June & Erin]
Jeu 20 Sep - 0:59
Jeudi 20 Septembre 2018

Première harmonie.
Une voix de femme, soprano, timbre clair, sonorités pures.
Seconde harmonie.
La batterie marque le rythme, deux temps, trois temps.
Une voix plus grave, mezzo-soprano, tons plus profonds.
Troisième harmonie.
Un piano introduit les premiers phrasés.
Et enfin, June rappe ses premiers mots.

***

Sa tournée s’était terminée à peine quelques mois plus tôt, mais ses producteurs la poussaient déjà à enregistrer de nouvelles maquettes. Alors elle travaillait d’arrache-pied. Elle s’était levée aux aurores afin de venir enregistrer quelques démos.
« Elle était comment, la dernière prise ? » demanda-t-elle à Avery, son producteur et manager.
Avery était un homme de haute stature. Une stature de basketteur à y regarder de plus près : le corps élancé, un port droit, et il dégageait malgré tout une souplesse et une puissance musculaire contenue dans chacun de ses mouvements.
Elle l’avait aussi souvent surpris à jeter des boulettes de papier depuis son bureau à la corbeille près de son bureau – il se prenait probablement pour Michael Jordan.
« C’était super, Jay. On va s’arrêter là, il est presque 10h, et ce serait bien que tu sois pas encore en retard ! observa-t-il avec un clin d’œil.
Ouais, ouais… » répondit la jeune femme, non sans accompagner sa réponse d’un geste grossier de la main.
Elle retira ensuite son casque et le remit sur son support, à regret.
L’ambiance dans la salle d’enregistrement l’apaisait toujours particulièrement. Les murs peints d’un rouge délavé renfermaient une odeur de poussière et de sueur, d’heures de travail, d’émotions chantées par les légendes du rap qui avaient précédé June. Dans cette pièce insonorisée, le silence, si absolu, détenait une infinité de possibilités à explorer.
June soupira. Son souffle s’étouffa lui-même aussitôt.

A peine sortit-elle de la pièce que son assistant personnel – John, un garçon tout juste majeur, tout droit sorti de Crenshaw et embauché par June à la sortie d’un des centres sociaux où elle faisait du bénévolat – apparut devant elle. Il prenait un air grave pour s’adresser à elle, dans sa chemise à rayure et son pantalon de toile. Il portait un regard franc sur les gens, portait le front haut.
C’était ce qui avait incité June à le recruter, malgré un passé de petit délinquant.
« Ne me dis pas que Ms Branco est déjà arrivée…, anticipa la chanteuse, en réalité amusée.
— Elle vous attend dans la salle de réunion n°3 », répondit le garçon avec le sérieux d’un garde de prison.
June laissa échapper un rire bref, un peu grinçant, comme le chant d’un geai.
« J’espère qu’elle est patiente… Ramène-nous deux bouteilles d’eau, je croasse comme une vieille ferraille après l’enregistrement. »
Et tandis que John s’exécutait comme un robot, June remonta le couloir vers la salle indiquée plus tôt.

Finalement, elle arriva avec quelques minutes de retard. Ses talons claquaient un peu trop sèchement sur le sol marbré alors qu’elle se hâtait dans le couloir. Elle poussa la porte vitrée pour entrer dans une salle spacieuse. Une table ovale, en bois, siégeait au centre de la pièce, entourée de six chaises. Des étagères présentaient des vinyles et des trophées de musique gagnés par les autres artistes du Label. Quelques portraits étaient affichés au mur : une photo du Président du Label, quelques évènements organisés par la compagnie, les visages des deux ou trois rappeurs les plus célèbres de leur compagnie.
Derrière la table, une grande baie vitrée ouvrait la vue sur Los Angeles. Les bâtiments jaunâtres s’étendaient à perte de vue, curieuse disharmonie géométrique. L’air ondulait légèrement au-dessus des bâtiments, signe que les températures étaient encore élevées en cette saison. Une chaleur qui n’atteignait pas les locaux climatisés.

June n’eut aucun regard vers l’extérieur. Son attention se porta immédiatement sur la femme brune, de haute taille, qui se trouvait déjà dans la pièce qu’elle occupait de sa présence et de son assurance.
Erin Branco, son rendez-vous.
« Bonjour Ms Branco – Erin ? On peut se tutoyer ? Je suis June, excuse-moi pour le léger retard. » Elle franchit la distance entre elles et lui tendit la main pour la saluer, lui offrit une poignée de main franche et ferme. « Alors, je vais essayer de faire vite pour qu’on ne perde pas notre temps. »
Tout en parlant, elle tira une chaise à elle, s’assit et invita Erin à faire de même d’un geste de la main.
Malgré son retard, June démontrait un professionnalisme à toute épreuve – ou presque. Car son premier réflexe fut de s’accouder nonchalamment sur la table et d’appuyer son visage contre son index et son pouce.
Elle évaluait Erin du regard, formant déjà une première opinion mentale sur la femme assise face à elle.
« De toute façon, si tu acceptes de travailler pour moi, tu devras souvent subir mes retards. La ponctualité, c’est pas vraiment mon truc, » annonça-t-elle alors, sans préliminaire.
June était une personne directe, elle n’allait pas perdre son temps en fausses promesses.
« Mon assistant va revenir dans une minute. Tu veux quelque chose à boire ? Eau, coca ? » Une lueur éclaira ses yeux noisettes quand elle ajouta : « Whisky, scotch ? » Elle se fendit d’un sourire prédateur, haussa à peine un sourcil. « Attention, c’est une question piège… » l’avertit-elle dans la foulée.
L’entretien avait commencé.
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Rough interview [June & Erin]
Ven 21 Sep - 6:06
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Précédemment, South L.A, 01h00...

- Mes dames et Messieurs pour la deuxième fois ce soir, vainqueur par K.O romyyyyyyyyy!

Les hurlements de la foule me parvinrent de manière assez lointaine, étant encore sonnée par le dernier coup de mon adversaire... J'avais un gout de fer dans la bouche, alors que crachant l'excès de vitae qui dégoutait d'entre mes lèvres, je titubais vers l'entrée de la cage qui servait de ring aux combats clandestins. Cela faisait quelques mois que je participais plus ou moins régulièrement à ces combats qui mêlaient professionnels et amateurs, désespérés et accros aux sensations fortes... Entre ces grilles à tort ou à raison, je me sentais vivante, en total contrôle de ma personne, et seule décisionnaire de mon destin! En clair un tas de conneries bien tassées, pour justifier un comportement débile à souhait...  Une forte envie de vomir me prit au moment meme ou ma tête décida sans crier garde, de se mettre à tourner tel un manège de bois. Me rattrapant de justesse sur le grillage de la cage, je fus happée par deux combattants qui m'aidèrent à sortir de là. Peu lucide, je me présentais au bookmaker qui me remis mon gain le sourire aux lèvres, celui ci venant de ramasser un beau petit pactole. Il faut dire que beaucoup avaient pariés sur la victoire du colosse, un ancien catcher qui avait fini fauché et oublié de tous. Il aurait d'ailleurs pu m'avoir ce con, si je n'étais parvenue à le fatiguer et n'avais su profiter de la seule ouverture qu'il m'avait présenté. Je dois dire que si il avait été de trois ans plus jeune, il m'aurait assurément mise K.O voir pire....

- Romy je te raccompagne à ta voiture! Tu n'es pas en état de marcher!!

Posant mon regard trouble sur Keizer, je lui répondis par un simple hochement de tète, ne pouvant rien faire d'autre. Une fois dans ma [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], je bloquais les portes et m'allongeais un court instant pour me refaire un peu, du moins était ce mon projet...

1h plus tard...

"(chant)... Et quand ton cœur se fait trop lourd, penses à moi mon amour, penses à moi..." M'éveillant doucement, je sentis peu à peu une lancinante douleur circuler tel du poison au travers de mon corps. Puis vint cette sensation de légère asphyxie qui me poussa à me redresser, élan qui fut stopper par la vision de kelly légèrement penchée au dessus de moi, son regard doux et réprobateur posé sur ma personne. Avalant avec difficulté ma salive, je me noyais dans les yeux de celle qui aurait dû porter à cette heure mon nom...  "(Ton doux et autoritaire)Ne bouges pas, tu as au moins une cote cassée... (effleurant ma personne de son regard) Tu ne me laisses vraiment aucun répit! Après les courses de voitures, tu fais dans les combats de rues?! Après ça sera quoi?" Je ne dis mot, toute mon attention étant fixé sur ses yeux, sa bouche, sa peau, son être... Je sentais à peine la douleur tant je n'étais centré que sur elle. Chaque fois qu'elle m'apparaissait, je n'avais qu'une envie la toucher... Et pourtant ce simple geste m'effrayait au plus haut point, ayant peur de briser le charme, de porter mes doigts sur le vide et que plus jamais elle ne me revienne. Un son légèrement strident s'échappa d'entre mes lèvres, tandis que ma tète se mit à tourner légèrement et que ma vision se brouilla quelque peu. Se penchant un peu plus au dessus de moi, ses yeux caressant mes lèvres, sa voix chaude résonnant dans l'habitacle... "Je crois bien que tu as besoin d'un peu d'air mon cœur..." Ses lèvres n'étant plus qu'à quelques centimètres des miennes... "Laisses moi t'aider..." Expirant avec difficulté, je clos mes paupières en attente de ce baiser qui m'avait tant manqué ces deux dernières années. Je pouvais sentir son souffle sur ma peau, presque avoir le gout de ses lèvres lorsque...

TOC TOC TOC

Ouvrant les yeux, je me retrouvais de nouveau seule et en asphyxie avancée. Me redressant brusquement non sans réveiller une douleur quasi inhumaine dans mon corps, je repris ma respiration toussant sous l'effort demandé. Toquant de nouveau à ma fenêtre Keiser m"exhorta à lui ouvrir. C'est alors que je pris conscience du ramdam à l’extérieur et des bruits de sirènes. "(Débloquant les portes) Tu vas devoir conduire, je ne suis pas en état... ( me glissant avec difficulté sur le siège passager) Et tu as intérêt à faire gaffe avec elle... " Surpris que je lui confis les rênes de mon bolide, il ne tarda pas à prendre place et c'est avec une certaine aisance qu'il nous tira d'affaire. Quand à moi, je n'étais pas dans le meilleur des états, mais malgré ses réticences, je repris la route direction la maison... Enfin c'était encore une fois le plan initiale, seulement la douleur s'intensifiant, je pris rapidement la direction d'une clinique vétérinaire de garde que je ne connaissais que fort bien... "Erin??!! Tu veux vraiment m'attirer des ennuis!" Souriant, petite moue trognonne je tentais d'amadouer la lionne qui me faisait face... "C'est la deeeeernière fois... Promis!" Poussant un long soupir d'exaspération, la rousse tapa d'un geste autoritaire sur la table d'examen, m’exhortant à y prendre place sans un mot de plus.... "(deux minutes plus tard) C'est du beau! deux cotes fêlées!!" Ne pipant mot, je laissais Meghan effectuer un bandage thoracique, celle ci serrant de son mieux sans pour autant m'étouffer... "(ton sec) Tu vas devoir faire attention... Je vais te donner de quoi palier la douleur dans un premier temps, mais au vu de ta situation... (regard plus dur) je devrai te laisser sans rien!" Jouant de tout mon charme, je parvins à faire céder la rousse, mais promis de ne prendre les cachets qu'en dernier recours...Une demi heure plus tard, j'étais dans une boite de nuit mêlant médocs et de bourbon... 

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Tendant de dégager mon bras pris sous un corps, je récupérais mon portable la tête dans le cul... "(voix enraillée, râlant) Allooo!" Soupire... "Erin ne me dis pas que tu es encore au lit!!" Jetant un regard semi circulaire autour de moi... "Nooonn nonn je te jure que.... (sourcils froncés) je n'y suis pas..." Et pour cause, j'étais visiblement dans... Mais ou étais je???!! Le néon au dessus du bar indiquant le nom de Soundwaves me fournit l'information recherchée. Le seul hic était, comment j'avais fait pour passer d'une boite de nuit à un strip club de south L.A?? "Erin n’oublies pas de passer voir madame Lorenz avant de te rendre au label de Vibz.Records. C'est important..." Fronçant les sourcils, je me demandais de quoi elle pouvait bien parler, n'ayant aucun souvenir d'un rendez vous professionnel ce jour et encore moins avec un label de music.... "(ton désapprobateur) Erin!! Tu as encore oublié?!?!? (suspicieuse) Tu es ou là?" Grimaçant, je simulais une perturbation du réseau pour me débarrasser de Lea et surtout éviter le savon qu'elle s’apprêtait à me passer. Levant promptement, je tentais de me frayer un chemin entre les jambes et bras de tout ce petit monde endormi, et nu?!? Me tatant prestement, je fus tout de meme soulagée de constater que j'étais parvenu à garder les miens, ce qui était une bonne nouvelle... La mauvaise étant qu'au vu de l'emploi du temps visible sur mon portable, je n'avais guère le temps de passer à la maison me changer ou récupérer mon véhicule de travail. Aussi grimpant dans ma [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], j’ôtais ma veste, mon haut et mon pantalon attachant le tout comme je pouvais au siège passager et à la poignet de plafond.  Démarrant en trombe, vitres baissées, je roulais aussi vite que possible pour faire passer un maximum de vent au travers des tissus et ainsi chasser les odeurs d'alcools, de cigarettes et weeds; Et puis au pire, j'avais dans la boite à gants un déodorant de secours....

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— Installez vous Mlle Branco, je vais de ce pas chercher ma patronne...

Acquiesçant, je jetais un coup d’œil à la déco très "label". Étagères remplies de vinyles et trophées, portraits de personnes connues et inconnues affichés aux murs, meubles en matières précieuses, autant d'étalages de réussite pour impressionner artistes et futurs investisseurs... Me levant, je me dirigeais vers la grande baie vitrée offrant une superbe vue sur Los Angeles, profitant pour renifler discrètement mes vêtements, histoire de m'assurer que j'avais quelque peu limités les dommages; il restait tout juste une légère odeurs de weeds, mais rien de perceptible à distance... Deux, Cinq, Dix minutes passèrent sans que la porte ne s'ouvre, nourrissant de plus en plus mon envie de me tirer de là. La seule chose qui me maintenait sur place faisait un mètre cinquante de haut, et avait une capacité non stop de gueulante d'une demi heure. Autant vous dire que vous n'en ressortiez pas intact! Aussi je restais bien sagement dans ce bureau, faisant les cent pas sur ce carrelage de marbre... 

Bruit de porte coulissante...

« Bonjour Ms Branco – Erin ? On peut se tutoyer ? Je suis June, excuse-moi pour le léger retard. » s’avançant d'un pas décidé, poigne de main affirmée.. "Enchantée june, moi c'est erin..." Poursuivant... « Alors, je vais essayer de faire vite pour qu’on ne perde pas notre temps. »
S’asseyant, la jeune femme m'invita à faire de meme. Ce devait être la première fois que je me présentais ainsi vêtu à un entretient heureusement pour moi, ce boulot je n'en voulais pas! Les "stars" étaient certes de la manne à Los Angeles, mais en ce qui me concernait elles étaient surtout casse couilles! Les crises de divas, les je veux je veux pas, les embrouilles pour une histoire de regard, de respect, de paroles volées qui dégénéraient en rixes... très peu pour moi!! Je préférais de loin venir en aide aux personnes ayant sérieusement besoin de protections, comme celles victimes de menaces de morts, d'harcèlements, en instance de divorces difficiles ou autres... Au moins auprès d'elles, je n'avais pas ce désagréable sentiment de perte de temps et d'énergies! S’accoudant nonchalamment sur la table, visage reposant contre son index et son pouce... « De toute façon, si tu acceptes de travailler pour moi, tu devras souvent subir mes retards. La ponctualité, c’est pas vraiment mon truc, » Bien... une raison de plus pour refuser ce contrat! « Mon assistant va revenir dans une minute. Tu veux quelque chose à boire ? Eau, coca ?....  Whisky, scotch ? » Sourire énigmatique, sourcil légèrement haussé... « Attention, c’est une question piège… » Esquissant un léger sourire, je me décidais moi aussi à la jouer franc jeu histoire de vite mettre un terme à cet entretient, et rentrer prendre une bonne douche... "June? C'est bien ca...?!" Me positionnant de manière plus décontracté sur la chaise, regard ancré dans celui de la jeune femme, ce léger sourire en coin ne me quittant pas... "Donc june... Si tu acceptes d’être protéger par moi, sache que tout comportement que tu jugeras acceptable de ta part, sera applicable automatiquement à ma personne... (sourire plus accentué) la servilité, c'est pas vraiment mon truc!" Me penchant légèrement dans sa direction... "Et pour ton assistant, ça sera un whisky avec deux glaçons si possible..." Ok c'est vrai, ce n'était pas DU TOUT vendeur, mais en meme temps je ne cherchais pas non plus à obtenir les faveurs de mon interlocutrice. C'était meme elle qui devait me donner envie d'investir du temps, de l'argent et de l’énergie à sa protection. Nonn.... parce que parfois on avait un peu l'impression que ces pseudo stars, pensaient que c'était leurs labels qui payaient la logistique mise en place. Que nenni... l'argent sortait de nos poches et par la suite, factures à l'appuies leurs patrons  remboursaient et payaient nos services. De plus si un de mes hommes se retrouvait dans l'incapacité de travailler, ou avait besoin de soins à plus ou moins long terme, tout cela était pour ma pomme. Autant d’éléments qui me rebutaient quant à de plausibles contrats avec tout ce qui touchait de près ou de loin à l'industrie de la musique, et ses gueguerres intestines... "(regard plus appuyé) Écoutez pour etre franche, je ne fais pas dans la diva!" Au moins ça c'était dit! "(Sourcil levé) Les sautes d'humeurs à cause d'un maquillage pas assez couvrant, les remarques désobligeantes envers le petit personnel, les injures... (petit rire nerveux) je ne parle meme pas des coups gratuits... (sourire s’effaçant) très peu pour moi!" M'adossant de nouveau sans lâcher l'inconnue du regard... "Je n'ai pas postulé pour travailler pour vous, mais ce sont vos patrons qui ont fait appel à moi... (léger sourire en coin) Aussi meme si j'acceptais ce job je ne travaillerai pour vous, mais pour eux... (ton désinvolte) Au mieux nous serions dans une relation de collaboration, au pire je serai cette nounou payée relativement bien pour jongler avec les caprices, ainsi que veiller à la sécurité et au bon comportement de l’énième bébé à papa! Doooonc... dites moi ce qui me pousserait à accepter un job aussi ingrat?!" Si avec ça je dégageais pas dans la minute qui suivait, c'est que cette fille avait beaucoup plus de caractère que ce visage juvénile ne laissait entrevoir.


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Rough interview [June & Erin]
Lun 8 Oct - 9:47
La femme en face d’elle ne ressemblait en rien à l’image que June avait pu s’en faire au préalable. Elle avait cette image préconçue du garde du corps, en costume trois pièces, une oreillette dans l’oreille, l’attitude rigide de ceux dont le métier est de faire appliquer l’ordre et la loi. La décontraction d’Erin surprit June, tout autant que son franc-parler, là-encore si distinct de ce qu’elle aurait pu anticiper.
Une personnalité non-conventionnelle ; exactement ce qui conviendrait.
Son attitude ne trahit pas sa surprise. Elle rendait son regard à l’hispanique, arborait un sourire similaire à celui d’Erin. Elle lui annonçait déjà le ton : pas de servilité, pas de différence d’attitude entre « la star » et la responsable de sa sécurité. June reposa la main à plat sur la table et se laissa aller contre le dossier de son siège. Son sourire ne disparaissait pas ; une étincelle amusée s’était même fait une place dans ses yeux aux couleurs changeantes.
Une personnalité abrupte ; cela la changerait de ce qu’elle croise dans l’industrie musicale.
« Un whisky et deux glaçons, » répéta-t-elle en appuyant la remarque d’un hochement de tête. Elle tira son téléphone de sa poche, passa l’information à John – cela lui éviterait un aller-retour supplémentaire – sans commenter la consommation d’alcool à dix heures du matin.
Tempérament bien trempé, assume ses défauts.
Ne se laisse pas écraser.
June eut un sourire en même temps qu’elle se balança doucement sur sa chaise. Elle ne détournait pas le regard. Elle n’était pas particulièrement impressionnée par la forte personnalité qui lui faisait face ; elle demanderait probablement une bonne dose de diplomatie, pas mal de respect, une reconnaissance pour son travail – rien d’excessif au final.

Elle haussa un sourcil en s’entendant traitée de diva, sans pour autant perdre son sourire. Elle caressa la table du bout du majeur, traça des lignes imaginaires sur le bois. Le portrait que dressait Erin lui semblait tellement abracadabrant – et tellement réaliste en même temps.
Combien de fois avait-elle pu croiser, depuis le début de sa carrière, le genre de diva qu’elle décrivait ?
Combien de fois s’était-elle surprise à reprendre une blondasse arrogante qui traitait son personnel de façon appropriée ?
Combien de disputes avec son manager parce qu’elle s’insurgeait contre un autre chanteur du studio, ou même un financeur potentiel ?
Elle ramena ses coudes sur son siège, croisa les mains devant elle quand Erin termina en la traitant de fille à papa. Elle perdit son sourire et se redressa dans son siège.
« Parce que déjà, je ne suis ni un énième bébé à papa, ni une diva, » commença-t-elle. Elle imita l’attitude précédente d’Erin, ne la quittait pas du regard, directe dans son attitude, directe dans ses paroles.
Elle ne lui ferait pas l’affront d’édulcorer sa réponse, pas après qu’elle ait été si directe avec elle.
« L’industrie musicale est pleine de gosses de riches qui ont tout eu parce que papa bossait à Hollywood, parce que maman était la chargée de presse de la bonne boîte, parce que tonton était une célébrité… ou je n’sais quoi d’autre. » Elle décroisa les mains, appuya l’index sur la table, désignant une singularité spécifique au sein de cette cage dorée qu’était l’industrie musicale. « Ce n’est pas mon cas. Je viens du ghetto, j’ai grandi dans des quartiers où on baisse la tête pour éviter les ennuis et où on connaît l’odeur de la drogue et de la poudre avant même d’avoir son premier jouet. »
En sous-texte – elle ne s’inquiétait pas de son maquillage, elle ne vivait même pas dans le luxe – après tout, elle résidait en marge de Crenshaw avec sa sœur et son frère.
Elle se détendit et se laissa aller dans son dossier, sans chercher plus la confrontation ou à utiliser son extraction sociale comme argument. Elle n’avait jamais aimé se laisser définir par ses origines, elles ne l’avaient jamais déterminée.
« Le studio a une certaine vision de la hiérarchie. Une vision que je ne partage pas. Et en effet, si tu bosses pour eux, je cherche surtout quelqu’un qui bosse avec moi. » Elle insista assez lourdement sur le « avec » ; car elle ne comptait pas non plus s’écraser. La porte de la salle de réunion s’ouvrit sur John qui posa une bouteille d’eau devant June et le whisky réclamé plus tôt devant Erin. « Merci John, » glissa June avec gentillesse. Elle le suivit du regard alors qu’il sortait de la pièce pour retourner à ses occupations puis se retourna vers Erin. Elle attrapa sa bouteille, but une courte gorgée d’eau. « Je ne suis pas autoritaire mais pas servile non plus. Si tu décides de me traiter comme une enfant gâtée, ça va probablement mal se passer. Je n’ai pas besoin de quelqu’un pour changer mes couches, je sais faire mes lacets toute seule, je bois mon whisky sec et je tiens mon alcool. » Elle désigna du menton le verre de whisky. Une fois encore, le sous-texte était assez clair : elle n’avait rien contre les fortes personnalités, mais elle ne se laisserait ni écraser, ni impressionner. « Globalement, le problème – en tout cas d’après mes chefs – c’est plutôt que j’attire les soucis : j’énerve un peu trop de gens, et j’ai besoin de quelqu’un qui sache soit me canaliser… soit qui mate les connards sexistes qui croient qu’ils peuvent tout se permettre sous prétexte qu’ils ont une queue entre les jambes et un gros portefeuille. »
June haussa les épaules et leva les mains.
Qu’y pouvait-elle si elle avait une grande gueule et que ses supérieurs n’aimaient pas qu’elle se mette toujours dans le pétrin en vexant la mauvaise personne ?
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Rough interview [June & Erin]
Dim 21 Oct - 2:42
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"... Doooonc... dites moi ce qui me pousserait à accepter un job aussi ingrat?!" Et pour ingrat, être garde du corps de "stars" pouvait etre un emploi des plus ingrats. Combien de mes confrères avais je vu démissionner suite à des comportements ou propos inacceptables, sans parler des heures à rallonges et autres impondérables. Généralement deux sortes de bodyguards acceptaient cette charge; Ceux qui connaissaient personnellement les ou la personnalité(s) à protéger, ou ceux ayant besoin de se faire un nom dans le métier. Je n'étais ni dans la première, ni dans la seconde catégorie ce qui au final rendait quasiment nulles les chances que j'accepte cette mission... Enfin, ça s'était avant que la tempête Stewart ne se fasse entrée...
« Parce que déjà, je ne suis ni un énième bébé à papa, ni une diva, » Tout sourire s'en était allé de son faciès, celui ci se durcissant sous la colère ressentie. Regard incisif, posture droite, la jeune femme avait changé du tout au tout, mes propos semblant l'avoir heurté plus que désiré...
« L’industrie musicale est pleine de gosses de riches qui ont tout eu parce que papa bossait à Hollywood, parce que maman était la chargée de presse de la bonne boîte, parce que tonton était une célébrité… ou je n’sais quoi d’autre. » Elle s'était méprise sur mes propos, et je comprenais mieux maintenant le pourquoi de ce changement radical. Elle avait pris mon "énième bébé à papa" pour une insinuation à une quelconque filiation qui lui aurait octroyé certains passes droits. Hors le mot "papa" faisait tout simplement référence au pdg de son label qui comme nombreux de ses confrères, voyait en ses artistes des "enfants" de substitution ou leur attribuait un quelconque lien de parentalité. On ne compte plus les sorties publiques du genre "je la considère comme ma fille", "il fait partie de ma famille, c'est mon frère" ou encore "je suis comme son père" qui en fait cachaient derrière une bonne com, une exploitation humaine ou des artistes déshumanisés servaient de poules aux oeufs d'or aux requins de l'industrie. Mais je notais tout de même que la manière dont elle était parvenue à ce statue de star, était un sujet avec lequel il valait mieux ne pas plaisanter. Décroisant ses mains, index sur la table, elle poursuivit sa mise au clair... « Ce n’est pas mon cas. Je viens du ghetto, j’ai grandi dans des quartiers où on baisse la tête pour éviter les ennuis et où on connaît l’odeur de la drogue et de la poudre avant même d’avoir son premier jouet. »
Le genre de "guettos" ou je passais quand à moi mes soirées et ou j'aimais trainer... C'est fou comme l'être humain peut etre insatisfait et complexe. Vous avez toujours d'un coté ceux qui fuient leurs quartiers, villes, origines ou vies; Et ceux qui au contraire désirent ce que ces meme autres personnes fuient à grandes enjambées. N'avais je pas fait partie de ces meme fuyards durant une bonne période de ma vie, avant de finalement trouver ma place?!

« Le studio a une certaine vision de la hiérarchie. Une vision que je ne partage pas. Et en effet, si tu bosses pour eux, je cherche surtout quelqu’un qui bosse avec moi. » Je ne pus retenir un sourire sous le "avec moi" qui signifiait à mon sens qu'elle voulait quelqu'un qui la suive et soutienne, et ce en dépit des souhaits ou exigences de ses patrons; Mais également qu'elle n'hésiterait pas à me tenir tete, si selon elle une action ou un choix était nécessaire... En ce qui me concerne, c'est une qualité que de savoir faire entendre ses opinions, mais encore faut il qu'ils soient portés par une bonne argumentation. N'étant pas du genre butée -ou du moins pas indéfiniment- une communication saine et franche est la meilleure manière de parvenir à infléchir mes prises de positions. Mais cette question ne se posait pas, car bien que le caractère de mlle stewart me plaisait, je n'en étais pas encore à signer ce "partenariat" avec elle...  La porte de la salle de réunion s’ouvrit laissant passer l'assistant muni de nos boissons, chose qui tombait à pic, mon crane commençant à tambouriner avec force. Ahhh gueule de bois, quand tu nous tiens!! « Merci John, » Le remerciant d'un mouvement de tete lorsqu'il posa devant moi mon verre de wisky, je reportais mon attention sur la jeune femme, portant mes lèvres à mon verre.... « Je ne suis pas autoritaire mais pas servile non plus. Si tu décides de me traiter comme une enfant gâtée, ça va probablement mal se passer. Je n’ai pas besoin de quelqu’un pour changer mes couches, je sais faire mes lacets toute seule, je bois mon whisky sec et je tiens mon alcool. » Étouffant un rire sous ce petit "pic" je la laissais poursuivre, non sans apprécier de plus en plus son caractère bien trempé... « Globalement, le problème – en tout cas d’après mes chefs – c’est plutôt que j’attire les soucis : j’énerve un peu trop de gens, et j’ai besoin de quelqu’un qui sache soit me canaliser… soit qui mate les connards sexistes qui croient qu’ils peuvent tout se permettre sous prétexte qu’ils ont une queue entre les jambes et un gros portefeuille. » Là je ne pus me retenir et éclatais de rire sous cette dernière tirade, dont je n'en pensais pas moins... "(hilare) Bon et bien je crois que je me dois de clarifier certaines choses... (me calmant) Tout d'abord, lorsque je parlais "d'énieme bébé" je faisais surtout référence à vos patrons qui ont tendance à se positionner en grandes figures paternels ou mentors, et par la même à infantiliser leurs artistes! (sourire en coin) Loin de moi l'idée de remettre en doute votre parcours qui au vu de votre caractère -ou du moins ce qui s'en dessine- ne doit pas être des plus ennuyeux..." On sentait bien chez la jeune femme un vécu qui faisait parfois ressortir ce coté incisif de sa personne... " De meme, vous me voyez rassuré quand au fait que vous soyez assez grande et autonome... (regard taquin) J'aurai fait une très mauvaise babysitter croyez moi!" Vidant mon verre d'une traite, je me levais me dirigeant vers l'une des grandes vitres donnant sur center L.A. Je n'étais plus sur de vouloir à tout prix refuser ce job. La principale raison de ce revirement était que si je rentrais sans une bonne explication quant à mon refus, je me ferai incendier par Lea , et ma gueule de bois ne me permettait clairement pas d'affronter cette épreuve! La seconde raison était que la personnalité que je croyais percevoir chez cette femme. J'aimais les clients ayant de l'esprit, vif et aux histoires peu banals. J'aimais ceux qui ne se cachaient pas derrière des masques, qui assumaient leurs actions et dires. En sommes, j'aimais le naturel et cette jeune femme n'en manquait pas. Regard plongé au loin, je finis par briser le silence... "En vérité, je suis toujours indécise sur ce dossier... (bifurquant sur moi meme, sourire en coin) Bien que mater des connards sexistes soit une option de contrat plus que tentante!! (ton malicieux) Qui dit être votre bodyguard, dit devoir assister à vos diverses prestations, et là se pose un énorme souci, car je n'ai eu aucun aperçu de votre grain de voix...(sourire malicieux) Qui me dit que mes oreilles pourront sortir indemne d'un seul de vos concerts?" Bien évidement, je la taquinais! N'ayant pas le corps refait de ces bimbos aux voix approximatives, masquant leurs médiocrités par une hyper sexualisation de leur personne; Mlle stewart faisait surement partie de ces artistes à voix ou à plume.



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Rough interview [June & Erin]
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