Le Deal du moment :
Display Star Wars Unlimited Ombres de la Galaxie : ...
Voir le deal

Towards a new beat [June & Charlie]

 :: A little break :: archives :: rps abandonnés
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Towards a new beat [June & Charlie]
Dim 16 Sep - 15:21
14 septembre 2018. Westside, Los Angeles.

Le son d’une basse. La mélodie d’une trompette. L’écho d’un piano.
June battait le rythme du pied. Elle marquait le contre temps de la tête. Elle saluait les clients du bar lorsqu’ils passaient devant elle. L’obscurité masquait ses traits. Personne ne reconnaissait la chanteuse, et c’était tout aussi bien ainsi. La pointe incandescente de sa cigarette brillait davantage quand elle tirait dessus, s’éteignait presque aussitôt, métronome lumineux, décalé par rapport à la musique.
June souffla la fumée. La vapeur grise s’éleva en des circonvolutions artistiques, où la lumière orangée d’un lampadaire se reflétait, imitée par les néons rouges du bar. La fumée disparaissait, et le manège recommençait.
June finit par écraser le mégot contre le mur, vida les cendres en un crissement désagréable et jeta le filtre dans la poubelle la plus proche. Elle réajusta sa veste noire sur ses épaules et rentra dans le bar.

Le propriétaire du bar l’avait prévenue que Charlie jouait aujourd’hui, et il n’avait pas menti.
Le bar était sombre. Les tables en bois s’entassaient un peu. Les lumières tamisées permettaient de mettre en vedette la scène sur laquelle se produisait la jeune femme en ce moment même.
June s’appuya contre un pillier et écouta la performance. Elle marquait toujours le rythme d’un balancement de la tête. Mélodie mélancolique.
Elle appréciait la profondeur des émotions transmises dans la musique. Elle profitait de la rondeur des notes, de la maîtrise d’un air réapproprié par la trompettiste.
Elle prisait encore plus les notes plus feutrées, plus caressantes ; légères comme le pas d’un chat.
Quand Eirlys lui avait montré le profil de la jeune femme sur The Chart, June avait souri.
La mésaventure de sa meilleure amie l’avait amusée, le temps de découvrir qu’elle connaissait la mystérieuse bisexuelle qu’elle avait offensé.
A cette pensée, June secoua la tête. Elle revoyait les excuses de la blonde, la honte sur son visage pendant son récit.

Pourquoi était-elle là ce soir, à attendre que le concert se termine ?
Elle n’était pas sûre elle-même. Quelque chose dans le récit d’Eirlys l’avait touchée ; non pas pour son amie. Celle-ci savait gérer ses relations et assumer ses responsabilités sans l’aide de personne. Non, la colère de Charlie l’avait touchée.
Chat perdu, chat blessé.
Les dernières notes s’éteignirent et June se joignit aux applaudissements.
Son regard noisette accrocha Charlie et elle traversa la salle afin d’aller la retrouver backstage.
Elle contourna un serveur trop pressé, se glissa difficilement entre deux chaises trop serrées. Le bar était bondé, les chaises trop étalées. Elle mit un peu de temps à traverser la foule.
Un nouveau groupe s’installait à la place de Charlie, alors les clients en profitaient pour retourner au bar commander à boire ou à grignoter.
Un homme blanc, un peu trop grand, se leva juste devant June et lui bloqua l’accès vers la scène.
« Oh, connard, tu vois pas que tu gènes ? » s’emporta l’afro-américaine.
« Tu devrais investir dans du savon pour nettoyer cette vilaine langue. Et tout le reste avec, » rétorqua l’homme avec mépris.
June releva le menton et oublia la raison première de sa présence ici.
« J’ai pas le temps de botter ton petit cul plat de blanc, mais ton tour arrivera. »
Elle n’ajouta rien et s’éloigna, indifférente aux insultes qui pleuvaient sur elle.
Elle atteint enfin le côté de la scène. Un vigile empêchait les personnes indésirables d’accéder aux coulisses.
Un vigile noir comme l’ébène.
June eut un sourire.
« Salut, Carl. Ça roule ? Ça fait un bail que j’étais pas venue, tu m’as manqué ! » salua-t-elle chaleureusement.
Elle avait chanté dans ce bar assez longtemps pour devenir amie avec le personnel.
Carl lui offrit une accolade, répondit joyeusement à son salut.
« June ! Bon retour petite sœur. Tu as déjà fini ta tournée ? C’est bon de te voir de retour à L.A. Qu’est-ce qui t’amène dans notre cave ?
Je viens voir Charlie. Tu veux bien me laisser passer en coulisse ?
— Aucun problème, mais vas pas foutre la merde là-derrière ! »
June leva les mains et prit un air innocent, sourit et passa derrière Carl.

L’odeur d’alcool se renforça du côté coulisse, l’odeur de poussière accumulée aussi. Par contre, le bruit d’ambiance s’estompa. De l’autre pièce, June ne captait plus qu’un vague brouhaha. Elle se glissa dans la salle mise à disposition des artistes invités. Une sorte de salon, qui servait à la fois de salle de repos, de vestiaire et de salle de maquillage.
Nulle fenêtre au mur, et toujours la lumière tamisée, jaune orangé.
June poussa la porte sans frapper pour y trouver Charlie.
« Salut Charlie, je te dérange ? »
Elle referma la porte derrière elle, sans s’inquiéter de la déranger réellement.
Revenir dans un des lieux où elle avait trouvé ses premiers fans, June était un peu perturbée.
Elle ne montra rien et adressa un sourire amical à Charlie.
Elles n’avaient jamais été proches, elles se connaissaient simplement de loin.
Pas suffisamment pour se détester.
« C’était plutôt une belle performance ce soir. Tu maîtrises toujours autant ton instrument, ça fait plaisir à entendre. Si ça t’intéresse, je pourrais t’embaucher pour jouer sur quelques-uns de mes morceaux. »
Elle resta près de la porte et vint appuyer son derrière contre une table. Elle posa les mains sur le bois, un peu collant sous ses paumes, sans doute faute de propreté.
« Enfin, ce n’est pas vraiment ce pour quoi je suis là. J’ai entendu dire que tu avais eu des problèmes avec des terfs, récemment. Je me suis dit que tu voulais peut-être en parler. Apparemment tu as rencontré une… une connaissance à moi, et je me suis dit que tu avais peut-être besoin d’une présence amicale en ce moment. »
Elle tapota des doigts sur le bois, et décida de ne rien ajouter.
Eirlys serait certainement fâchée d’être réduite au rang de « connaissance » mais vu les circonstances, June ne tenait pas à se tirer une balle dans le pied en disant qu’elle était amie avec quelqu’un que Charlie détestait.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Towards a new beat [June & Charlie]
Lun 17 Sep - 5:07
Les doigts se plièrent et se replièrent dans un rythme entêtant et dans un grincement qui ne plaisait guère à la musicienne. Son poignet s’était délicatement remis des assauts barbares mais ses phalanges blessées par la revanche peinaient à faire taire la douleur, témoignant d’une raideur qui lui faisait peur. Elle ne voulait pas qu’une bêtise de colère lui arrache son avenir dans le monde du Jazz, la trompette était une partie de sa vie et l’idée de jouer une fausse note lui faisait faire des cauchemars. Une main se posa sur son épaule et elle dressa la tête en direction de Louis le pianiste du groupe. Elle lui offrit un pauvre sourire. « Alors ta main ? » Elle la déplia et replia devant ses yeux dans un soupir. « J’ai l’impression d’être une vieille de quatre-vingt ans… » Il lui ébouriffa les cheveux et lui glissa une énième fois sa solution, voir un kinésithérapeute pour résoudre le problème, mais elle n’avait ni le temps ni l’argent.

La porte s’ouvrit sur le propriétaire du bar qui leur annonça que leur tour n’allait pas tarder. Ils le remercièrent, Charlie termina son jus de fruit et se saisit de son instrument de musique. Elle aimait jouer en ces lieux, les clients étaient agréables et passionnés, et puis c’était là qu’elle avait rencontré pour la toute première fois Effy, une sorte de Muse mais surtout une très précieuse amie. Un jour elle arriverait à traîner Avalon pour un soir au lieu de dévorer des pizzas avec elle devant des films qu’elles connaissaient par cœur. Elle fut la dernière à arriver sur scène et laissa les autres se mettre en place. La Suissesse se prépara sous les murmures de conversations et les rires des personnes présentes devant elle, mais qu’elle ne pouvait voir à cause des lumières qui éclaboussaient sa vue de quelques tâches vertes.

Elle mit correctement la lanière sur son épaule et cala correctement sa trompette contre elle, jouant quelques accords dans une grimace quand ses doigts se firent capricieux. Steve donna la mesure et Charlie frappa trois fois du pied, le concert commença. Les débuts furent quelque peu difficiles mais la raideur s’adoucit, lui permettant de faire profiter aux spectateurs de la lente et envoûtante mélodie qu’était le jazz. Elle aurait aimé chanter, mais pas ce soir, ce n’était pas dans le planning. Ils jouèrent une heure complète avant de disparaitre dans les coulisses. Ils se félicitèrent et se frappèrent dans la main. « Charlie a parié qu’elle n’arriverait pas à jouer ce soir, du coup elle doit nous payer un coup ! » La concernée leva les yeux au ciel dans un soupir amusé en se vautrant dans son fauteuil fétiche. Ses pieds trouvèrent place sur la table en face d’elle et sa main attrapa son téléphone.

Alors que les garçons partaient à la recherche d’une bonne bouteille, Charlie -elle- répondit aux messages taquins et adorables de Noa, cette fille qu’elle avait rencontré quelques jours plus tôt et qui lui plaisait énormément. Mais elle ne s’emballait pas pour autant, elle avait déjà connu des situations ambiguës qui lui avaient brisé le cœur, alors maintenant elle analysait, tâtait du bout des doigts avant de se lancer. La porte s’ouvrit sans annonce et sa crinière rousse claqua l’air pour que son regard puisse se poser sur la nouvelle venue. « Hi. » lâcha-t-elle sans cacher sa surprise. June, elles ne s’étaient pas vues depuis longtemps, que faisait-elle donc là ?

Ses pieds se retirèrent de la table pour que son corps puisse pivoter dans sa direction, acceptant ainsi la discussion. Son téléphone fut caché dans sa poche malgré qu’il bourdonne contre sa cuisse. Noa pouvait attendre. « Pourquoi pas, mais je tiens trop à ma bande et aussi à mon autre boulot. » Elle courait déjà de partout pour joindre les deux bouts alors bon, elle ne voulait pas s’épuiser à la tâche. Un sourcil s’arqua sur son front de lait et glissa quelques doigts dans ses cheveux. « Comment ça une connaissance ? » Elle pinça les lèvres, elle n’aimait guère le fait que cette histoire se répande comme une traînée de poudre. « Ca ne serait pas cette blonde biphobe et transphobe quand même ? » C’était la seule qui avait été présente lors de sa vengeance et même la nuit même de son agression.

Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Towards a new beat [June & Charlie]
Mer 19 Sep - 10:21
Click
Dans le silence de son esprit, June entendit parfaitement la bombe s’enclencher. Elle venait de mettre le pied sur une mine. Maintenant, restait à ne pas la faire exploser.
Elle passa sa langue contre ses dents. La mention de la connaissance n’était pas passée. Elle retira ses mains de la table sur laquelle elle était assise et croisa les bras. Elle se laissa aller un peu plus en arrière.
Comment procéder ? Faire le chêne ou le bambou ?
En l’occurrence, le second semblait plus indiquer. Elle se laissa donc porter par le vent de la colère bourdonnante de Charlie.
La blonde biphobe et transphobe.
June se mit à rire de bon cœur en entendant les insultes dirigées contre son amie. Manifestement, Eirlys avait encore brillé par son génie dans l’art de mettre les gens en pétard. Une qualité qu’elle aimait tout particulièrement chez elle ; mais qui, aujourd’hui, ne l’arrangeait pas vraiment.
Elle n’en montra rien, et surenchérit du tac-au-tac.
« Aha, si, précisément, » confirma-t-elle.
Elle ne dissimula pas son amusement grandissant.
« Même si je pense qu’elle est plus biphobe que transphobe, » précisa-t-elle dans la foulée.
Elle leva les mains en l’air, acceptant la fatalité de l’imbécilité humaine comme quelque chose d’inévitable.

Derrière sa décontraction naturelle, June mesurait cependant chacun de ses mots. Elle étudiait chaque tension, chaque haussement de sourcil chez Charlie, en quête d’indices sur la direction à prendre. Pour l’instant, la route était toute tracée : elle allait jeter Eirlys sous un bus, sans le moindre scrupule.
Elle n’avait qu’à assumer sa bêtise. Elle était venue parler à Charlie pour vérifier comment elle allait, certainement pas pour couvrir son amie.
« Tu sais, elle est née blonde, il y a des choses qui lui échappent un peu, » observa June avec plus de sérieux, sourcil haussé. Elle énonçait une sorte d’évidence. « On a joué ensemble dans un groupe, avant que ma carrière ne décolle, » expliqua-t-elle alors. Elle fit un geste ascendant de la main pour illustrer son propos, mimant un avion qui décollait.
Elle avait retrouvé l’appui de la table de sa main gauche et une posture plus ouverte, clairement désireuse de ne pas se fermer à Charlie.
« Elle a toujours été un peu étriquée d’esprit, aussi loin que mes souvenirs remontent. »
June n’eut aucune culpabilité à enfoncer Eirlys. Après tout, elle tolérait sa biphobie depuis plusieurs années, elle pouvait prendre sa revanche dans son dos.
« Enfin bref, elle est venue me parler de l’agression et de ta vengeance parce qu’elle se disait que je devais te connaître, » mentit-elle.
Elle ne broncha pas, habituée à prendre quelques distances avec la vérité.
Lynn l’avait bien entraînée en la matière.

Elle poussa alors sur ses mains et se releva pour s’approcher de Charlie.
Elle alla s’asseoir sur la table basse qui servait de support aux pieds de la jeune femme quelques minutes plus tôt. De là, June paraissait tout bonnement minuscule. Déjà de petite taille, elle s’accouda sur son genou et réalisa qu’elle devait lever la tête pour parler à la brune face à elle.
Very smart move, June, se réprimanda-t-elle mentalement.
Ce n’était cependant pas le moment de s’inquiéter de sa taille.
« Alors… tu te sens mieux maintenant ? » demanda-t-elle avec gravité. « Est-ce que ça t’a aidée de leur faire subir ce qu’elles t’ont fait subir ? »
Elle fronça légèrement les sourcils.
Elle avait vu trop de jeunes s’enfoncer dans un cycle de violence pour ne pas avoir été alertée quand Lys lui avait raconté cette histoire. Et bien qu’elles ne se connaissent que peu, June ne s’imaginait pas laisser Charlie dans un cycle de haine.
Hate cannot drive out hate; only love can do that – Martin Luther King, Jr.
Une philosophie qui l’avait, elle, empêché de mettre sa vie en danger à plusieurs reprises.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Invité
Invité
Invité
Towards a new beat [June & Charlie]
Sam 22 Sep - 5:41
Le monde était décidément trop petit aux yeux de Charlie qui n’appréciait guère l’idée qu’Eirlys puisse posséder les mêmes connaissances qu’elle. Jamais elle n’avait détesté une personne avec une telle hargne, même son ancienne petite-amie n’avait subi pareille tempête de sentiments agressifs alors qu’elle lui avait fait vivre un enfer. Peut-être que la blonde s’était trouvée au mauvais endroit au mauvais moment, là où la Suissesse eut fini par en avoir plus qu’assez de se laisser marcher sur les pieds sur un sujet aussi naturel que légitime, on ne pouvait lui cracher au visage pour une histoire de préférence de genres et pour être ce qu’elle avait toujours souhaité être. Eirlys avait été l’allumette qui avait réveillé la mèche de la dynamite, dynamite qu’on avait soigneusement glissé dans les mains de Charlie qui n’avait rien demandé à personne, excepté de la reconnaissance.  

Son regard -véritable toile peinte à l’image de ses sentiments- se posèrent sur la silhouette amicale de June. Elle se demandait comment une personne comme elle pouvait connaître la blonde. Et elle avait vu juste, Eirlys était donc bien la fameuse connaissance. Elle confirma ses dires mais la reprit sur la dernière phobie. Charlie émit un doute intérieur mais ne fit aucun commentaire, ne souhaitant pas débuter une guerre qui n’avait pas lieu d’être. Elle venait de passer une agréable soirée, elle ne voulait pas détruire cette atmosphère. Elle croisa cependant les bras sur sa poitrine non comme un signe de refus de paroles mais plutôt comme un bouclier contre le monde. « Je ne vais pas mettre sa connerie sur la couleur de ses cheveux, ça serait trop simple. » répliqua-t-elle, arquant un sourcil quant à la raison de la rencontre entre June et la biphobe. Ceci expliquait cela. Elle s’étonna -toujours intérieurement- que la blonde puisse connaître la sensibilité de la musique alors qu’elle était bien barbare avec la sensibilité du cœur humain. « Et tu arrives à être son amie ? Est-ce que je me serais trompée sur ton compte ? »

Cassant était son ton mais Charlie avait peur, allant même jusqu’à être déçue. Certes June ne prenait pas la défense d’Eirlys mais son esprit corrompu par la colère et encore blessé des dernières semaines l’interpréta comme telle, l’avocat du diable se tenait alors devant elle dans des allures angéliques qui ne laissaient rien suspecter. Pourtant la dernière phrase qui jaillit d’entre ses lèvres mit un pied dans la tombe à ce qu’elle jugeait être l’amitié entre les deux jeunes femmes. « Faible d’esprit et en plus de ça balance. » Soupira-t-elle, attrapant son verre d’eau pour boire une longue gorgée. Son regard la suivit et se posa en même temps que June sur la table basse. Le verre fut alors posé et ses doigts s’emmêlèrent dans ses cheveux. « Je me sens bien. » conclut-elle, les remords étaient le prix à payer selon elle. « J’en ai plus qu’assez de me laisser faire, de ne pas répondre aux violences. J’ai fait ça toute ma vie et crois-moi ça ne recommencera plus. » Non elle n’irait pas tabasser toutes les personnes qui cracheraient sur sa personne, mais pour elle, il était fini le temps de la passivité tout simplement.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Towards a new beat [June & Charlie]
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

glitter in the air :: A little break :: archives :: rps abandonnés+